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Quelques éléments de l'architecture faciale des Boschimans, Hottentots, Griquas, comparés entre eux et chez les deux sexes

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Quelques éléments de l'architecture faciale des Boschimans, Hottentots, Griquas, comparés entre eux et chez les deux sexes

PITTARD, Eugène, BAICOYANO, Marcelle

PITTARD, Eugène, BAICOYANO, Marcelle. Quelques éléments de l'architecture faciale des Boschimans, Hottentots, Griquas, comparés entre eux et chez les deux sexes. Revue anthropologique , 1928, vol. 38, no. 4-6, 131-139

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:107792

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TRENTK-HUITIÈME ANNÉE AVRIL-JUIN 1928

Revue

anthropologique

FONDÉE PAR ABEL HOVELACQUE

PUBLIÉE PAR LBS PROFESSEURS DES ÉCOLES D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS ET DE LJÉGE

ORGANE DE L'INSTITUT INTERNATIONAL D'ANTHROPOLOGIE

PARAISSANT TOUS LES TROIS MOIS

EXTRAlT

LI1BRAIRJE ÉMILE NOURRY

62, RUE DES ECOLES, PARls-Ve

(3)

QUELQUES ÉLÉMENTS DE

L'ARCHITECTURE FACIALE DES BOSCHIMANS.

HOTTENTOTS, GRIQUAS,

COMPAR~S

ENTRE EUX ET CHEZ LES DEUX SEXES

par M. Eugène PITTARD

Professeur d' Anthropologie 8 l'Université deGenilve

et Mme Marcelle BAICOYANO

du Laboratoire d'anthropologie de l'Univereité de GenèTB Membres de 11nslilu& intemalional d'anthropologie

A l'aide de Ja grande série de crânes Boschimans, Hottentots, Gri qnas, m'ise pàr le musée de Cape Town à la disposition du laboratoire d' Anthropologie de l'Université de Genèv.e, nons avons cherché quels étaient. comparativement dans les deux sexes et selon les types ethniques, les élémènts principaux de l'architecture faciale de ces diverses populations.Pour cette étude nous avons utilisé les mesures de la cavité orbitaire, celle. de l'ouverture nasale, de la voûte palatine, - la largeur biorbitaire, les largeurs bijugale et bizy~omatique, les hau-

teurs naso-alvéolaire, naso-spinale, spino,alvéolaire. Les éléments principaux de la face sont ainsi représentés, et, grâce.à ces dimensions mesurées dans les deux sens du rectangle fllle représente, en gros, lè visage humain, nous avons la possibilité de nous représenter les rap·

ports de grandeur des principaux éléments anatomiques constituant l'architecture de la face. Une physionomie humaine est faite de ces rapp0rts.de grandeurs. Lorsqu'ils varient la physionomie change.

Les rapports calculés ont été les suivants :

Diamèlrcs horizontaux.

Largeur interorb;tairn comparée l largeur bijugale. Largeur inlerorLitaire comparée à largeur orbitaire.

Latgeur orbitaire comparée à largeur bijugale (B. J.).

Lugeur do l'ouverture nasale comparée à h1rgeur biz)gomalique (B. 'Z.).

Largeur de ID vo\'Jle palatine comparie à largeur bizygomalique (B. Z.).

Diamèlres uerlicau:r:.

Hauteur spino-alvéolaire (S. A.) à hauleur naso-alvéolaire (N. A. ).

Hauteur naso-spinale (N~ S.) comparée à hauteur naso-alvéolaire (N. A.I.

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REVUE ANTIIROPOLOGIQUE

Enfin nous avons cherché les valeurs de l'indice facial t.el qu'il est habituellement utilisé en prenant pour numé1·ateur la hauteur oaso- spinale et pour dénominateur,la largeur maximum bizygomatique.

La comparaison sexuelle des crânes de Hottentots doit être expri·

mée sous les plus expresses réserves car il n'y a, dans cette série, que deux crânes féminins. Pou.r simplifier cet exposé nous le présen-

tons sous la forme de quelques tableaux. Nous examinerons d'abord les comparais?ns sexuelles. Voici ce q(le i:µontrent, à cet égard, les

Boschimans : -

'TABLEAU 1 BoscetMAJY•

Cr;\oes Cràoes masculins fémioios Rapport ioterorbitaire

Bijugal

... ... ...

2.:i9 2.i3

Rapport iolerorbitaire

largeur orbitaire

·· ··· ··· ··· ···

6.93 6.65

' Rapport larg11ur orbitaire

3.28 3.33

bijugal

... ...

Rapport ouverture oasa,le

20.57

bizygomatiq14e ... 20.16

Rapport largeur palatioe

27.54 28.:i7

bizygomatique

... ..

Rapport spioo-alvéolaire

3.29 3. ~.12

oaso-al véolaire

··· ··· ···· ··· · ·· ··· ··

Rapport oaso-spinal

6.98 7.003

oaso-al véolaire ..

··· ·· ·· · ·· ···· ··· ··· ·

Rapport oaso-spioal

3.411 3.5!.I bizygomatique ...

Quatre de ces rapports sont plus grands chez les crânes masculins : les deux rapports de l'interorbitaire à la largeur bijugale et à la lar- geur de l'orbite ; celui de l'ouverture nasale comparée à la largeur maximum du visage (bizygomatique) et celui de la hauteur spino- alvéolaire à la hauteur oaso-alvéolaire.

Quatre sont au détriment des crànes masculins : la largeur de la cavité orbitaire comparée à la largeur bijugale, la largeur de la voûte palatine comparée à la largeur bizygomatique, enfin le rapport du diamètre vertical naso-spinal à la hauteur naso-alvéolaire et l'indice facial. Cette série de Boschimans est composée de plusieurs groupes qu'il nous faut examiner. Pour la commodité typog,raphique nous subdivisons ce tableau en deux parties: daus la 11rewiè1•e ne ligure-

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ARCHITECTURE FACIALE DES BoSOHI:MANS

ront que les rapports relatifs aux dimensions horizontales, dans le secpnd, les dimensions verticales. Pour simplifier, les rapports sont numérotés, dans l'ordre du tableau n• 1.

TA~~~AU li

Rapporte: f 2 3 4 ~

---

~-

- - ---

~ ---..

Boschimans HO!IUl.i.S PJUIJUB l!O»iHks P!1.»MQ8 BOJUiHS FIUllllS uo>aocmi· VMIOIKS 110M~R8

Abris sous roches •.... 2 .18 2, 10 6.66 5,78 3.27 3.34 llO. I 1 19.89 27. 17 Dunes de sable ....... 2.29 L14 6.89 6.4 3.35 3,33 :io.45 20.4:1 :18.42 Colonie du Cap ...... 2.3 2 .13 6.92 6.28 3 .28 3.38 :io.45 20.6r 27.66 Kalahari

... ...

2. 16 2.3 6.5 6.9 3.31 3.35 20. I 1 n.ro 28.21 Cimetière Vieille Ferme. 2.54 2.47 7.7 7.9 3.!15 3.25 l\I .76 18.80 27.34 Le rapport de l'indice interorbitaire cqinp~ré !lu bijugal est pl11s grand chez les cr~nes masculins d~ns to11tes les séries, sauf chez Cille du Kalaliari où les femm~s l'emportept légi'miment.

Le rapport de l'interorbit~iré f!, 111 111rgeur de la cavi~é orbit1;ti!~ e_st plus grand chez les crâµes léininins des séries du Kalahari et du Cimetière d'~ll~ vieille ferme. · · . ·. · .

Le rapport de la largeur de la cavité orbitaire à la la,rgeur bizygo·

ma tique paraît en général plus grand chez les crânes féiµ~nins ( chèz trois séries ~ur c~p.q les ~rànes fémi~ins l'e!ll-.Portept sur les. c~~ll~s masculins).

Le rapport de l'!)UVertqre nns lo à lp. lu.rgcur r:_!lqximum ~u v·~a~e (bizygomat!q~e) e~t plus grand chez ies cr~~es f~_rni11ins de la CoJonie du.Cap e_t cl1~z çeµ. ~~ J(aJ~hari.

~11fin, le r~pport ~e ~~ vof!te Jl!llat!ne à la Iarge~r ~i!iY&9\D~Pql1e est plus &ran~ «_bez Je!J c~~ ~es

J

,,mipips de la sAr!.e de~ ~1ts s~p.s roches et du Cimetière d'une vieille ferme.

On voit que les séries masculi~es et M~inine~ ne se ?ompq~~ent pas dans un ordre absolument s13mblable dans tous les groupes.

' te

troisième'

~~ble~{i .po~ti~nt

Jes

r11pp9rt~ ~~~

'diàmètres .

vertical}~

et l'in~ice fac~~· ·

TAP,~~~U 3

Ra,ppqr!~ 6 7 ~

--- ----

Boschimans Horrpries Femmps Hommes Femmes Hommes Femme1 Abrj1 sou~ roche .. ; . 3,u 3,47 7,07 7,16 M.:i 3,33 Dunes de sable .. ; .... :.i,9 ll~9 7,02 7,~4 3,55 3,73 Colonie du Cap ....... 3,89 3,26 7,18 6,72 3,5o 3,45 Kalahari .......... 3,59 3,o5 6,81 7i07 3,55 3,49 Cimetière V. Ferme. 3 -3,43 6,8ii 7,13 3,47 3,6o

18K"Ml8

:i8.3:i 28 :i6 :17 64

!17.61 29.54

(6)

4 RÈVUÉ ANTiIROPÔLOGIQlJE

Dans deux séries les crânes féminins ont le rapport de la hauteur spino-alvéolaire à la hauteur naso-alvéolaire plus développé que chez les crânes masculins (Abris sous roches, Cimetière d'une vieille

ferme).

Le rapport de la hauteur naso-spinale à la hauteur naso-alvéolaire est généralement plus grand chez les crânes féminins (sauf dans la série des Boschimans de la Colonie du Cap). Il s'agit là, semble-t-il, d'un caractère sexuel secondaire féminin., assez marqué.

Quant à l'indice facial, sa valeur est dans deux séries (Dunes de sable et Cimetière d'une vieille ferme) plus élevée chez les crânes féminins que chez les crânes masculins.

Les conclusions qui ressortent des résultats ci-dessus peuvent être exprimées de la manière suivante :

Chez les femmes boschimanes le diamètre biorbitaire n'entre pas pour une partie aussi importante que chez les hommes dans la com- position générale de la face (dans sa région supérieure).A:itrement dit~

dans le rectangle dont les deux grands côtés sont formés par le dia·

mètre bijugal (représentant la largeur antérieure maximum du ''isage) et le diamètre horizontal passant au-dessus des orbites, les yeux, - ici les cavités orbitaires - sont plus rapprochés l'un de l'autre chez les femmes que chez les hommes.

Dans la dimension horizontale constituée par les diamètres trans- versaux des cavités orbitaires et le diamètre biorbitaire, ce dernier diamètre entre pour une part plus grande chez les crânes masculins que chez les crânes féminins. La largeur de l'orbite comparée au diamètre bijugal, est relativement plus grande chez les crânes fémi- nins. Il résult,e que, dans l'ensemble transversal de la face, l'œil de la femme boschimane prend une place plus considérable que celle prise par l'œil de l'homme.

La largeur de l'ouverture nasale comparée à l'écartement osseux maximum de la face {bizygomatique) est plus co~sidérable chez les crânes masculins que chez les crânes féminins, tandis que la largeur de la voûte palatine est 1·elativement plus grande, toujours par rap- port à l'écartement maximum de la face - chez les crânes féminins.

Les femmes boschimanes ont le segment facial qui va de l'épine nasale au bord alvéolaire relativement plus développé que les hommes si on compare ce segment à la hauteur du visage (naso-alvéolaire).

L'indice facial (rapport de la hauteur naso-spihale à la largeur maximum bizygomatique) est de valeur plus élevée chez les crânes

féminins. -

Examinons maintenant ce qui se passe chez les Hottentots et chez

(7)

ARCHITECTURE FACIALE DES BOSCHIMANS

les Griquas, lorsqu'on examine ces diverses régions faciales. Les rapports sonflndiqués dans le même ordre que ci-dessus.

TABLEAU 4

Hottentots . Griquas

Rapport

---

Hommes Femmes Hommes ~ Femmes

:ù4 2.2 2.06 1.91

2 6.72 6.38 6.5 6.2

3 3.20 3.47 3.52 3.49

4 20.72 20.87 20.78 22.b

5 28.69 26.40 29.32 28.70

6 3.48 2.93 3.14 2.90

7 6.93 6.85 6.84 7.o9

8 3.24 3.36 3.51 3.69

Nous pouvons faire les comparaisons sexuelles en examinant simul-

tanément les trois séries. ·

Chez les Boschimans, les Hottentots et les Griquas, les crânes fémi- nins ont la largeur interorbitaire plus petite - si on la compare à la largeur bijugale et à la largeur de l'orbite - que les crânes mascu- lins. Chez les trois groupes également, la hauteur spino-alvéolaire est aussi relativement plus petite chez les crânes féminins lorsqu'on la compare à la hauteur totale de la face. Les crânes fémininins des. trois groupes ethniques ont leur indice facial plus élevé que celui des crânes masculins.

Les crânes féminins des Griquas ont le rapport de là largeur orbi- taire comparée au diamètre bijugal plus petit que ce même rapport chez les crânes mas·culins des deux autres séries.

La largeur de l'ouverture nasale comparée au diamètre bizygoma- tique est plus grand chez les crânes féminins hottentots et griquas que chez les crânes masculins des dëux mêmes groupes. Chez les crânes féminins Boschimans cette ouverture est relativement plus petite que chez les hommes.

La largeur de la voûte palatine, comparée à la même largeur maxi- mum bizygomatique que ci-dessus, est plus grande ~hez les· femmes boschimanes que chez les hommes du même groupe ethnique. Par contre cette largeur est plus petite chez les crânes féminins des deux autres groupes, hottentots et griquas.

La hauteur naso-èpinale des crânes féminins,comparée à la hauteur naso-alvéolaire, est plus grandi\ chez les crânes féminins qlie chez les crânes masculins Boschimans et·Griquas. Elle est plus petite chez les crânes féminins hott!Jptots que c~ez les crânes masculins.

(8)

6 REVUE ANTHROPOLOGIQUE

* *

>Il<

Pour terminer cette comparaison, il nolis reste à examiner chacun de ces rapports non plus en passant d'un sexe à l'autre, mais pour chaque sexe' dans les trois groupes ethniques.

Uii tel examen nous mettra sous les yèhx les rapprochements ou les différences qui peuvent exister entre les représentants de trois cc races » dont deux au moins - les Boschimans et les Hottentots -- sont consi- dérés comme appartenant à la même souche originelle et dont le troi- sième - les Griquas - sont parfois envisagés comme étant d'une parèrité très rapprochée.

Largeur interorbitaire. - Ce sont lès Boschimans qui, par rapport à la largeur bijugale ont cette région la plus dévefoppée. Les Hottèn- tots

et

les (triquas qui viennent assez loin e~ arrière des Boschimans ont des rapports entre eux sensiblement égaux. Cette mème largèur comparée à la largeur de la cavité orbitaire est également plus grande chez les Boschimans que chez les deux autres peuples.

On peut donc conclure que l'espace qui sépare les deux yeux est large chez les Boschimans.

Ces remarques s'appliquent exactement aux crânes féminins.

Largew· de l'orbite. - La largeur de la cavité orbitaire comparée à la largeur bijugale est à peu près égale chez l'es Boschimans et chez les Hottentots. Les Griquas l'ont plus développée. Chez les crânes féminins ce sont aussi les Griquas qui ont cette largeur la plus grande.

Lm·geur de l'ouve1·ture nasale. - Les crânes masculins des Boschi·

mans ont cette ouverture plus petite relativement à la largeur maximum de la face (bizygomatique) que les deux autres groupes ethniques Les Griquas et les Hottentots ont les valeurs de ces rapports à peu près égales. Chez les crânes féminins ce sont également les Boschimanes qui présentent le plus faible développement relatif de cette ouverture.

Largeur de la voûte palatine. - Cette région se présente dans la·

comparaison des trois groupes ethniques de la même façon que se pré- sente la largeur de l'ouverture nasale. Ce sont les Boschimans qui montrent la plus faible largeur de la voûte palatine.

Chez les femmes il n'en est pas de même : ce sont les crànes de Hot- tentots qui montrent les plus faibles valeurs du rapport de la voûte palatine au diamètre bizygomatique. Mais on sait que les crânes fé- minins hottentots sont en nombre si petit que cette.conclusion est sans valeur. Si nous éliminons cette petite série nous voyons que les crânes féminins boschimans ont un indice un peu plus faible que celui des Griquas.

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ARCHITECtlm.Ë FACIALE DES Bô'st:IIIMANS

Hnuteùr de la région spîno,alVeotafre. --" Cêtte région so\is'-nà~ale

recouverte par lil tissu musculo.;.cutané d\:! ia' lèvre supérieure ès't reia- tivément plus développée chez lès Hottentôts què chèz les detl:it àutreé groupes. C'est èhez les Grîquas qu'elle est la moins grande.

Chez les crânes féminins lés èhos'és se pré~ënteiit auti'ëmt!ht. Ce sotit les Boschimans qui ont cette ré~it>n du visd'ge la p!Us haüte, les deux autres groupes l'ant serriblablé; mais bien mdi-ns d~velo~pëe que les femmi:is des Boschimans.

. Hauteur du nez (N. S.) (du point nasal aii point spinal). '-- Les But;thimans ont cett~ régio.ii dÙ visage relativement phls longùe, par rapport à la hauteur totale Iiaso-alvéolaire, que les Griqlias et les Hot~

rentot8, Cés dernièrs égalëmênt s'ont, stlus ce rapport, ihôins éloignés des Bôs~hima:ris·qu~ di:ls Griquas. Obose curieullè, chez lés fèmmës;

cette observation n'est plus valable. Ce sont les fümthes Gi'iquas qui ont cette dinrnnsîoirnasale la ):ll\Is cohtlidéral>le, puis les fèmiiies b1>s- chimarles.

Lorsqu'on compare cette hauteur naso-spitialè,hon

pltis

à Hi. hatiteùr totale du; visage, mais au di"amètre transvèrse maximum biZygollia- tiqiie, on voit qué les Boschimans masculins n 'ôtcùp'erlt phis la même"

place. Ce sont les Grlquàs qûi sont en tête, lès Hottentots qûl sont

étl'

queue. Cette hauteur rÜisb-spinalé est dominée chèz l'es Griq'uas piu un développemént trànsverse de la face tp.fr est ilioiildrê èhllz les Bô!i•

chimans et les Hottentots. Ces derniers, pârticuÜèièi:henl't:lri.t lirill lar- gei.J.r bfaygomatique rèlativement faible.

Résur'lié.

Lorsque chez les Boschimans on compare l'architecture faciafü· dU crânes ma:sbùliris et des crânes füminins,on constate entre eux quelques différen'èes. ta·fürgeur ihterorbitaire est pfüs dévëlbtipée chez

les hom!.i

mes·que chez les fémnl'es, qu'on fa compare à la largeur dé la'cavité1

orbitaire ou au· diamètre hbrizont.àl inférieur bijugal. La differeniiê'est plus sensible 1111· bérléfice des hommes qùand' la confparaiso:ti est faitè avec la cavité orbitaire.Vouv'erture nasale est àü'ssi telâtivetlient phis grande chez les cràtles inasêulins lorsqù'on la compare au diamètre' horizontâl bizygomatique. La larg·eur dé la cavîffi orbitaire est aù èoh•

traire au- bënéfice dils crânes féiiiinins lorsqu'on la met- en regard de la largeur bijugale. Cette observation s'expliqtiè par ce qùi vient d'être dil au sujet des rapporte entre l'interorbl.tahè ét la largeur dt! la cavité ocùlaire.

J;;es femoiils boscnitnanes ont; pour 1-0Sër l~în·s

yeux;

des tosses té.;

(10)

8 REVUE ANTHROPOLOGIQUE

lativement plus spacieuses dans le sens horizontal que celles des hommes.

La largeur de la voûte palatine est, lorsqu'on la compare au diamètre bizygomatique, plus considérable chez les crànes féminins que chez les crànes masculins. _Le segment osseux qui s'étend du point ôpinal au point alvéolaire entre pour une. part un peu plus grande dans la hau- teur totale naso-alvéolaire chez les hommes que chez les femmes.

Par contre la hauteur naso-spinale, qu'on la compare à la hauteur totale naso-alvéolaire, ou au diamètre transverse maximum du visage, est moins développée chez les hommes que chez les femmes.

Le~ femmes boschimanes ont donc une face relativement plus déve- loppée dans le sens de la hauteur que celle des hommes.

Une telle comparaison sexuelle chez les Hottentots ne peut donner des résultats stables à cause du trop petit nombre .de crànes féminins existant daris cette série.

Chez les Griquas nous voyons la largeur interorbitaire et la dimen- sion horizontale de la cavité orbitaire être plus développée chez les hommes que chez les femmes.

Par contre l'ouverture nasafo est relativement beaucoup plus large· chez les crânes féminins. Par ce caractère les Griquas s'éloignent des Boschimans et se rapprochent beaucoup plus des Noirs.

La largeur palatine des crànes masculins Griquas - _au contraire de ce que nous avons vu chez les Boschimans - est relativement plus développée que celle des crànes féminins.

Les grandeurs relatives des segments de la face se comportent de la même façon chez les crânes masculins des Griquas que chez les crânes masculins ~es Boschimans. Mais, comparée au bizygomatique, la hauteur du visage féminin des Griquas l'emporte sur celle du visage

·masculin.

Si nous passons aux comparaisons ethniques entre les trois groupes considérés nous constatons (il s'agit seulement des crânes masculins) que le diamètre interorbitaire est relativem'ent ~e plus développé chez les Boschimans, aussi bien par rapport au bijugal qu'à la largeur de la cavité orbitaire. Ce sont les Griquas qui montrent la dimension hori- zontale de la cavité orbitaire la plus grande par rapport à la largeur bijugale. Ce sont eux également qui présentent le plus grand dévelop- pement transverse de l'ouverture nasale, ainsi que le plus grand dé- veloppement de la voûte palatine.De plus larges orbites, de plus larges nez, de plus larges maxillaires supérieurs, apparaissent déjà comme les caractéristiques morphologiques des Griquas.

En examinant les dimensions verticales de la face nous voyons que la portion squelettique recouverte, chez le vivant, par la lèvre supé-

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A1tCttlTEè:Tl.1RE FACiALE DES BOSCHIMANS

rieure est un peu plus grande chez les Boschimans que chez les Gri- quas (mais elle est relativement plus grande encore chez les Hottentots).

L'ouverture nasale des Boschimans est plus haute, dans l'ensemble du visage, que celle des Griquas (ce qui peut sous-entendre chez eux une moindre platyrrhinie ). Sous ce rapport· le!l Hott~ntots sont plus rapprochés des Boschimans que des Griquas.

L'écartement bizygomatique des Griquas l'emporte sur celui des deux autres groùpee puisqu'à dimension plus petite de l'ouverture nasale dans le sens vertical, ils ont néanmoins un indice facial plus

•ri. .

Ainsi, par divers caractères de leur architecture faciale les Griquas s'éloignent des Boschimans.

Si nous comparons, du point de vue ethnique, les crânes féminins Boschimans et les crânes féminins Griquas, nous constatons :

Que pour les diamètres horizontaux les crt\oes féminins Boschimans ee cQmporten.t exactement comme les crânes masculins. Les régions anatomiques plus grandes ou moins grandes se retrouvent exactement les mêmes comparées à ces régions chez les crânes Griquas.

Les choses changent lorsqu'on s'adresse aux diamètres verticaux.

Si la hauteur spino-alvéofaire reste relativement plus développée chez les cràneR féminins Boschimans, la hauteur naso-spinale est un peu plue grande chei les crânes féminins Griquas.

L'indice facial est aussi, comme l'indice masculin, plus faible chez les Boschimans que chez les Griquas.

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