Progrèsenurologie(2017)27,190—199
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ARTICLE ORIGINAL
Prise en charge des pseudo-anévrismes rénaux intraparenchymateux
post-traumatiques : à propos d’une série de 325 patients traumatisés rénaux
Management of intraparenchymal pseudoaneurysm after blunt renal trauma:
Results from a series of 325 patients
R. Guyot
a,∗, V. Arnoux
b, J.-L. Descotes
c, N. Terrier
c, B. Boillot
c, C. Thuillier
c, J.-J. Rambeaud
c,
J.-A. Long
c, G. Fiard
caCentrehospitalo-universitairedeClermont-Ferrand,58,rueMontalembert,BP69,63003 Clermont-Ferrandcedex1,France
bCentrehospitalierAnnecy-Genevois,1,avenuedel’HôpitalMetz-Tessy,BP90074,74374 Pringycedex,France
cCentrehospitalieruniversitaireGrenobleAlpes,CS10217,38043Grenoblecedex9,France
Rec¸ule26juillet2016 ;acceptéle28d´ecembre2016 DisponiblesurInternetle8f´evrier2017
MOTSCLÉS Pseudoanévrisme; Traumatismerénal fermé
Résumé
Introduction.—L’objectifaétédedécrirelapriseenchargedespseudo-anévrismes(PA)post- traumatiques,intraparenchymateux, dansnotrecentre;dela comparer auxdonnéesdela littératureafindeproposerunalgorithmedepriseencharge.
Matérieletméthodes.—Lesdossiersde325traumatisésrénauxinclusdansunebasededon- néesprospectiveentrejanvier2004etmai2016ontétérevus.Unerevuedescaspubliésde PAaétéréaliséesurPubmedàl’aidedestermes«bluntrenaltrauma»et«pseudoaneurysm» (excluantlescasdefistulesartérioveineuses,detraumatismesouvertsetdePAextraparen- chymateux)apermisl’analysede29cassupplémentaires.Lapriseenchargedestraumatisés rénauxdansnotrecentreestdécrite.
Résultats.—Parmiles325patientstraumatisésrénaux,160(49,3%)étaientdestraumatismes degradeIVetV.Untraitementconservateuraétéréalisédans93,2%descas.HuitcasdePAont
∗Auteurcorrespondant.
Adressee-mail:fasol@neuf.fr(R.Guyot).
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2016.12.012
1166-7087/©2017ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
Priseenchargepseudo-anévrismesrénauxintra-parenchymateuxpost-traumatiques 191 étérecensés,soituneincidencede2,5%.Quatreontétéembolisésd’emblée.Parmiles4cas surveillés,onanoté2casdethrombosespontanée,1casd’absencederégressionmotivant uneembolisationet 1cas derécidivehémorragiqueocculte.Les PAsurveillés ayantévolué favorablementavaienttousunetailleinférieureà1cm.Lafonctionrelativescintigraphique moyenne à6mois desreinsayantprésenté unPAemboliséétaitde 71,6%.Larevuede la littératureapermisderapporter29caspubliés,emboliséspour26d’entreeux,avecuntaux desuccès de84,6%. Deuxpatients ontétésurveillés, maisl’un afinalementétéembolisé devantlapersistancedelalésion.
Conclusion.—Laformation d’unPA post-traumatiqueest unecomplication rare (2,5%) des traumatismesfermés durein.L’embolisationenprésencedesymptômes ouafortiori d’une instabilitéhémodynamiquepermetunebonnepréservationrénale.LesPAdétectésdemanière fortuite(imageriedesuivi)etdetailleinférieureà1cmsemblentpouvoirêtresurveillés.
Niveaudepreuve.— 5.
©2017ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.
KEYWORDS Pseudoaneurysm;
Bluntrenaltrauma
Summary
Introduction.—Thepurposewas todescribethemanagementofintraparenchymalpseudoa- neurysm(PA)afterbluntrenaltraumainourcenter,andtoreviewthecasespublishedinthe literature,inordertoproposeamanagementalgorithm.
Materialsandmethods.—Wereviewedthefilesof325patientsincludedinaprospectivedata- base,fromJuly,2004,toMay,2016.Asystematicreviewofthepublishedcaseswasdonewith thekeywords‘‘bluntrenaltrauma’’and‘‘pseudoaneurysm’’inPubmed(excludingarteriove- nousfistulas,openrenal traumasandextraparenchymalPA)allowing ustoanalyze29extra cases.Managementofthesepatientsinourcenterisdecribed.
Results.—Among325kidneytraumapatients,160(49.3%)hadgradeIVandVrenaltrauma.
Conservativemanagementwasdonein93.2%.Wenoted8casesofPA,withanincidenceof2.5%.
Fourpatientsrequiredangioembolization.Fourpatientsweretreatedbywatchfulwaiting,with 2casesofspontaneousocclusion,onecaseofabsenceofregressionandembolization,andone caseofocculthemorrhage.AllPAwithafavorableoutcomewerelessthan1cm. Themean relative renalscintigraphicfunction at6months ofthe kidneys requiringembolization was 71.6%.Theliteraturereviewreported29publishedcases,amongwhom26requiredemboliza- tion,withasuccessrateof84.6%.Twocaseswerejustwatched,butonewasfinallyembolized intheabsenceofregression.
Conclusion.—Pseudoneurysmformationafterbluntrenaltraumaisararecomplication(2.5%).
Incaseofclinicalsymptomsorhemodynamicinstability,embolizationallowsagoodrenalpre- servation.WatchfulwaitingseemstobeanoptioninasymptomaticcaseswithaPAlessthan 1cm.
Levelofevidence.— 5.
©2017ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Introduction
La prise en charge des traumatismes fermés du rein fait l’objet de recommandations [1]. Le traitement conservateur est la règle et n’hésite pas à recourir à l’embolisation sélective. Ce traitement conservateur apported’excellentsrésultats fonctionnelsà6mois[2,3].
Dansderarescas,l’évolutionpeutsefaireverslaformation d’unpseudo-anévrisme(PA) intraparenchymateux.Aucune recommandationdepriseenchargen’existesurlesujet.La littératuren’apportequedescasisolés.
L’objectif decette étude a été de décrire la prise en charge des pseudo-anévrismes rénaux post-traumatiques
dansunesériede325patientsconsécutifshospitaliséspour un traumatisme rénal ; de la comparer aux données de la littérature afin de proposer unalgorithme de prise en charge.
Matériel et méthode
LediagnosticdePAaétéretenuàlarelectureducompte- renduderadiologieinitial,lorsqu’ilmentionnaitunerupture dela continuité artérielle,formant une cavitécirculante sans paroi artérielle vraie, sans communication avec le systèmeveineuxouurinaire [4].Le diagnosticétait scan- nographiqueouartériographique.
192 R.Guyotetal.
Nousavonsrevulesdossiersde325patientsadmisdans notrecentrehospitalieruniversitaireavecuntraumatisme rénalferméentrejanvier2004etmai2016,inclusdansune basededonnéesprospective.
Lesdonnéesépidémiologiques, cliniques, radiologiques etdesuividecespatientsontétécollectées.Lescomptes rendus de radiologie ont été revus. La classification de l’AmericanAssociationfor SurgeryofTrauma(AAST)aété utilisée.
La prise en charge des traumatisés rénaux dans notre centreeststandardisée.Unuroscanneraétéréaliséinitia- lement,puisaux5eet30ejourenl’absencedecomplication (récidive douloureuse, hématurie déglobulisante, fièvre au-delà de 39◦C, surveillance de pseudo-anévrisme). La fonctionnalitérénale relativea étéévaluée parscintigra- phieà6mois.
En l’absence d’instabilité hémodynamique, une sur- veillance clinique et biologique a été instaurée. La mobilisationétaitautoriséedèsquelepatientneprésentait plusd’hématuriemacroscopique.
Une extravasation de produit de contraste au temps artériel(blush) faisaitdiscuterl’indication d’embolisation hypersélectiveselonl’étatcliniquedupatient.
Larevuedelalittératureaétébaséesurunerecherche Pubmedretenantlesarticlesdelangueanglaiseetfranc¸aise.
Les mots clés retenus sont blunt renal trauma, pseu- doaneurysm. Notre étude ne rapportant que des cas parenchymateux et non fistulisés, nous avons volontaire- mentexcluparsoucisd’extrapolabilitédesrésultatslescas depseudo-anévrismes extraparenchymateux etlescas de fistulesartérioveineuses, quisont parfois décrites comme pseudo-anévrismes.Seuls lescas de traumatismes fermés del’abdomenontétéretenus.
Les articles associés sont issus de la bibliographie des articlesretenus.Lasélectiondesarticlesestrésuméesurla Fig.1.
Résultats
Données démographiques, caractéristiques des traumatismes
Lesdonnéesépidémiologiquesetcliniquesdestraumatisés rénaux inclus dans notre base de données sont résumées dansleTableau1.
Lestraumatisésrénauxinclusavaientenmoyenne31ans (6—84).Ilexistaitdans notre série uneprédominance des gradesélevésdelaclassificationdel’AASTavec40,9%de gradeIV.L’hématuriemacroscopiqueinitialeétaitprésente pour79,4%despatients.
Untraitementconservateurapuêtreinstaurédans93,2% des cas.Dans 11,4 % des cas, une dérivation urinairepar sondeJJ a été indiquée ; tandisque 16,6 % des patients ontnécessitéuneembolisation.Lerecoursàunechirurgie d’hémostaseaconcerné6,7%despatients.
Quarante-huit pour cent des traumatisés avaient au moins une lésion associée : traumatisme crânien (9,5 %), traumatisme des organes pleins abdominaux (30,2 %), traumatisme thoracique (20,3 %), fracture du bassin (4,9%).
Pseudo-anévrismes
Nous avons isolé 8 cas de pseudo-anévrismes intrapa- renchymateux post-traumatiques. Les données cliniques concernantces patients sontrésuméesdans le Tableau 2.
L’incidence de cet évènement était de 2,5 % dans notre série.Soixante-deuxpourcentconcernaientdestraumatisés degradeIV.
Tableau1 Données épidémiologiques etcliniques des patientsinclus.
Effectif n=325
Âgemoyen(min-max) 31ans(6—84)
Sex-ratio(H/F) 5,8(278/48)
Circonstancesdesurvenue
Activitésportive 68,3%(n=222) Accidentdelavoie
publique
18,5%(n=60)
Autres 13,2%(n=43)
Côtédutraumatisme
Gauche 56,3%(n=183)
Droit 43,1%(n=140)
Bilatéral 0,6%(n=2)
GradeAAST
I 12,9%(n=42)
II 13,2%(n=43)
III 24,6%(n=80)
IV 41,0%(n=133)
V 8,3%(n=27)
Hématuriemacroscopique initiale
79,4%(n=258) Lésionsassociées 48,9%(n=159)
Crâne 9,5%(n=31)
Organespleins abdominaux
30,2%(n=98)
Thorax 20,3%(n=66)
Orthopédie(dont fracturedubassin)
21,8%(n=71) (4,9%,n=16) Traitementconservateur 93,2%(n=303) Posed’endoprothèse
urétérale
11,4%(n=37) Motifdedérivation
urinaire
Urinome 8,9%(n=29)
Sepsisurinaire 4,0%(n=13)
Systématique 0,3%(n=1)
Autre(insuffisance rénaleaiguë,colique néphrétique,caillottage urétéral...)
3,4%(n=11)
Recoursàl’embolisation rénale
16,6%(n=54) Recoursàunechirurgie
d’hémostase
6,7%(n=22) Néphrectomietotale 5,5%(n=18) Néphrectomiepartielle 0,9%(n=3) Packingdu
rétropéritoine
0,3%(n=1)
Priseenchargepseudo-anévrismesrénauxintra-parenchymateuxpost-traumatiques193
Tableau2 Donnéesépidémiologiquesetcliniquesdespatientsayantprésentéunpseudoanévrismeintraparenchymateuxrénal.
Cas Âge/
Sexe
Circonstance dutrauma- tisme
Côté Grade Circonstance de
découverte
Délaide découverte
Taille(mm) Traitement Délaiavant embolisation
Évolution Suivi
1 19/M AVP D III Récidive
hématurique etdouleur
j5 16 Embolisation / Disparition
delalésion
4mois, TDMsans récidive
2 15/F Chocdirect G IV Récidive
hématurique
j7 12 Embolisation / Disparition
delalésion
17mois, écho- doppler sans récidive 3 20/M Accidentde
montagne
D IV Scannerpour
cause médicale, patient asymptoma- tique
j8 12 Surveillance
initialepuis embolisa- tionpour persistance àj18
11jours Disparition delalésion
5mois, TDMsans récidive
4 61/M Chuteen ski
G II TDMinitial j0 8 Surveillance NA Thrombose
spontanéeà j2
3mois, TDMsans récidive 5 29/M Chuteen
VTT
D IV TDM
systématique
j4 Plusieurs,
leplusgros de8mm
Surveillance NA Thrombose
spontanée desPAles pluspetitsà j9,
thrombose spontanée duplusgros àM1
TDMà 1moissans récidive
194R.Guyotetal.
Tableau2 (Suite) Cas Âge/
Sexe
Circonstance dutrauma- tisme
Côté Grade Circonstance de
découverte
Délaide découverte
Taille(mm) Traitement Délaiavant embolisation
Évolution Suivi
6 21/M Chuteen snowboard
G IV Déglobulisation
progressive
j6 3PA,10 Embolisation 1jour Néphrectomie
d’hémostase àj9
NA
7 28/M AVP D(ferà
cheval)
IV Récidive hématurique
j18 11 Embolisation
program- mée
1jour Rupture
brutaleen salle
d’embolisation, embolisa- tion proximale, néphrecto- mietotale poursepsis àj18
NA
8 28/M Chuteen ski
G III TDM
systématique
j5 11 Surveillance NA Régressionà
5mmsurun scannerde contrôleà j13
À1mois: régression à4mm, absence d’extravasation autemps artériel mais majoration de
l’hématome périrénal AVP:accidentdelavoiepublique;NA:nonadapté.
Priseenchargepseudo-anévrismesrénauxintra-parenchymateuxpost-traumatiques 195
Figure1. Processusdesélectiondesarticlespourlarevuedelalittérature.
LataillemoyenneduPAétaitde11mm[5et13mm].Il étaitdécouvert d’emblée,ouà distance, jusqu’à18jours aprèsletraumatisme.L’évolutionspontanéeétaitvariable, avec 2 cas (25 %) de thrombose spontanée (à j1 et j26), un cas probable de saignement occulte au domicile en coursdesurveillance,maisuncasderupturebrutaleavec instabilité hémodynamique lors de l’installation en salle d’angiographie, alors que le diagnostic avait été posé la veille.
LeurévolutioncliniqueestrésuméesurlaFig.2.
Quatre patientsontétéembolisés.Ilsprésentaient une symptomatologiedouloureuse,unerécidivehématuriqueou une déglobulisation. Le taux de succès de l’embolisation despseudo-anévrismesdansnotresérieétaitde87,5%.Un seulpatientanécessitéunenéphrectomied’hémostasepour récidivehématuriquedéglobulisante3joursaprèslaprocé- dure.Aucundespatientsembolisésn’aprésentéderécidive duPAoudecomplicationhypertensiveàdistance.
Quatrepatientsontétésurveillés,surdesargumentscli- niques,essentiellementdufaitdel’absencedesymptômes menac¸antsetdelastabilitéhémodynamique.
Chez l’un d’eux, la non-régression de la lésion sur un nouveau scanner à 10jours a fait poser l’indication d’embolisation,permettantladisparitiondelalésion.Chez deuxautres,unethrombosespontanéeaétéobtenue.Alors quedanslepremiercas,elleestsurvenuedèsledeuxième jour ;elle s’est faite endeux temps dans le second cas, avecthrombosedespluspetiteslésionsau9ejouretthrom- bose de la plus grosse lésion à 1 mois. Pour le dernier cas, onanoté unerégression partiellede lalésion surle scanner réaliséà j5,faisantdécider dela poursuitede la surveillance.Lescannerdecontrôleà1moisaretrouvéune diminutiondelatailleduPA,l’absenced’extravasationde
produitdecontrasteautempsartérielmaisunemajoration del’hématomepérirénal.
Aucunecomplication au point deponction fémoral n’a étérelevée.
Lespatientstraumatisésdehautgradeonteuà6mois uneévaluationscintigraphiqueauDMSA.Lafonctionrénale relativedureintraumatiséétaitde46%;55%;3,5%;selon queletraumatismeétaitdegradeIII,IVouV.
Les reins ayant été embolisés sont pour 18,5 % des gradesIII;pour51,8%desgradesIV;et25,9%desgradesV.
Troisdespatients emboliséspour unPAonteuunsuivi scintigraphiqueà6mois.Lafonctionrénalerelativedeces unitésrénalesestde71,6%.
Revue de la littérature
La revue de la littérature a permis de retrouver 29 cas répondantànoscritères.Lesdonnéesépidémiologiqueset cliniquesdecespatientssontregroupéesdansleTableau3.
Discussion
Nosrésultatsmontrentlafaisabilitéd’untraitementconser- vateurdesPApost-traumatiquesparsurveillance«active» dans des cas sélectionnés. La formation d’un PA est un événementrare (2,5% dans notre série), dûà unsaigne- mentartériel contenu parles structuresadjacentes, sans qu’iln’yait deparoi vasculairevraie[4]. L’histoirenatu- relledeceslésions,leurs facteursderisquedesurvenue, tauxd’incidence,tauxdecomplication,d’aggravationoude thrombosespontanéesontmalconnus.Lalittératureévoque deuxmodalités de traitement des PA post-traumatiques :
196 R.Guyotetal.
Figure2. Évolutioncliniquedespseudo-anévrismes.
Tableau3 Données épidémiologiques etcliniques des casrapportésdanslalittérature.
Effectif n=29
Âgemoyen(min-max) 28ans(11—54)
Sex-ratio(H/F) 3,4(17/5)
Circonstancesdesurvenue
Activitésportive 6,9%(n=2) Accidentdelavoiepublique 24,1%(n=7)
Autres 31,1%(n=9)
Nonrenseigné 37,9%(n=11)
Côtédutraumatisme
Gauche 24,1%(n=7)
Droit 41,4%(n=12)
Nonrenseigné 34,5%(n=10)
GradeAAST
I 0%(n=0)
II 3,4%(n=1)
III 44,8%(n=13)
IV 13,8%(n=4)
V 0%(n=0)
Nonrenseigné 38,0%(n=11)
TailleduPA 24,9mm(9—100)
Délaidedécouverte j5—8ans Recoursàl’embolisationrénale
initialeduPA
75,8%(n=22) Recoursàunenéphrectomie
d’hémostase
10,4%(n=3) Traitementconservateur 89,6%(n=26)
la surveillance, enespérant une thrombose spontanée et l’embolisationhypersélectivedelalésion.Iln’existeaucune recommandation surlesmodalitésdesurveillancesi cette optionestretenue(délai,typed’imagerie).
L’embolisation sélective des PA semble offrir de bons résultatsentermesdepréservationrénale.Notreétudeest laseuleàaborderl’aspectfonctionneldecesreinspréser- vés.
Leséquipesderadiologieinterventionnelleontdésormais unebonneexpériencedel’embolisation hypersélectiveau niveaurénal. Sugiharaetal. [14]a recensé1505 trauma- tisés rénauxdanslabase dedonnéesnationalejaponaise.
Dix-sept pour cent des patients ont eu une embolisation rénale,sansquelecaractèresélectifounonnesoitprécisé; avecuntauxdesuccèsde88,1%.Aucunecomplicationliée directementàl’embolisationn’aétérelevée.
L’embolisationdes PA a été rapportée essentiellement après néphrectomie partielle, avec une incidence de 1 à 15 %[15,16].Aucunerecommandation neprécise deseuil detailledevantfaireposerl’indicationd’embolisation.
L’équipe de Ghoneim et al. [17], dans une série de 1461néphrectomiespartielles,arapporté15PA(soit1,0%) enpostopératoire,tousembolisés.Unseulpatientanéces- sité une néphrectomie d’hémostase. L’équipe de Gahan etal.[18] adécrit28 embolisationsenpostopératoirede 849néphrectomiespartielles,sanscependantquelenombre dePA soitprécisé. Letaux desuccèsétait de86% (4ré- embolisations)etaucunecomplicationn’aétérelevée.
Surunesériede117patients,Takagietal.[16]aretrouvé 15%dePAsurdesscannersréaliséssystématiquemententre le3eetle5ejourpostopératoire.Surl’ensembledecescas,
Priseenchargepseudo-anévrismesrénauxintra-parenchymateuxpost-traumatiques 197 unseul(<1%)estdevenusymptomatique.Paroppositionaux
donnéesdelalittératureobtenuesensebasantsurlacli- nique,l’incidenceélevéedesPAdanscetteétudesebasant surl’imageriesystématiquesoulignel’importanceprobable delarégressionspontanéedeceslésions.
Ilaété rapporté[19]que lasurvenued’une instabilité hémodynamiqueaucoursdelapriseenchargeétaitundes facteurs prédictifsde lanécessité denéphrectomie,plai- dantpouruneembolisation«préventive»desPAavantqu’ils nedeviennentsymptomatiques.Cependant,l’embolisation systématiquedetoutPAmisenévidencedanslasurveillance d’untraumatismerénalexposeaurisquedesurtraitement etdecomplicationaupoint deponction. Cedernieraété évaluéparEroletal.[20],surunesériede8469ponctions réaliséespourcoronarographie,compliquéesdans0,76%des casdepseudo-anévrismesfémoraux.Unfacteurprédictifde survenueétaitl’âgesupérieurà65ans.Lerisquedansnotre populationdetraumatisésrénaux(31ansenmoyenne)est doncprobablementinférieur.Aucuncasn’aétérelevédans lalittérature.
La revue de la littérature a permis de noter 2 points intéressants:
• dans la majorité des cas, une dégradation clinique a conduitàladécouverteduPA,mais3PAmesurantjusqu’à 100mmontétédécouvertsfortuitementlorsd’uneima- geriedecontrôle.Ceciconfortelaplaced’uneimagerie decontrôlesystématiquedanslestraumatismesdehaut gradecommerecommandéparl’AUA[1];
• quasimenttouslesPAdeplusde10mmontdûêtreembo- lisésouopérésaucoursdusuivi.UnPAde11mm aété surveillé avec unemajoration del’hématome périrénal aprèssortiedumalade.Leseuilde10mmpourraitdonc être proposé pour décider d’une embolisation systéma- tique. Dans le cas d’une surveillance des lésions plus petites, celle-ci serait purement clinicobiologique. En l’absencedesymptômesetafindediminuerl’irradiation induite, l’imagerie decontrôle n’estpas nécessaire.En revanche, l’apparition de symptômes chez un patient surveillépourPAindiquesouventlanécessitéd’untraite- ment.
Lapriseenchargedupatienttraumatisérénaldansnotre service a étéstandardisée, ce quia étérendu nécessaire parlamiseenplacedelabasededonnées.Cependant,il n’y a actuellement aucunrationnel àréaliser une image- riedecontrôletardive(à1mois).Ils’agissaitd’évaluerles résultatsdenotrepriseencharge.Seulel’imagerieprécoce
estsous-tendueparlesrecommandationsdel’AUA[1]pour lestraumatisésdehautgrade;etnousavonsfaitlechoix dela réaliser au 5e jour. Cette évaluation est également l’occasionderemettreencausenospratiques,quivontdans lesensdenegarderqu’uneimagerieprécoce.
Lastandardisationdelapriseenchargesetraduitéga- lementparlarecherchedecritèresobjectifspourautoriser ladéambulation.Nousavonsretenucommecritèreladispa- ritiondel’hématuriemacroscopique,sansquecelanesoit basésurdespreuves.
Notretravailprésenteplusieurslimites,hormissanature rétrospective. Dans la mesure oùtous lesPA ne sont pas symptomatiques et peuvent apparaître à des délais très variablesetsethromboserspontanément,nousavonspro- bablementnégligédes lésionsquiseraientapparues entre lescanner decontrôleetlescannerà1mois.Celarejoint lesréflexionsdeTakagietal.[16].
Enfin,lanaturedestraumatismesàl’originedutrauma- tismerénaldansnotrecentreesttrèsspécifique(accidents deskioudemontagnedans68%descas,populationjeune sanscomorbidités),empêchepossiblement l’extrapolation desrésultatsàtouteslespopulationsdetraumatisésrénaux.
Dufaitdelafaibleincidencedel’évènement,ilestdéli- catdeconclurequantàd’éventuelsfacteurs derisquede survenueduPA.
Conclusion
Dansunesérie de325patientstraumatisésrénaux,lafor- mationd’un PApost-traumatiqueétaitunévénementrare (2,5%),découvertàdesdélaisvariables(0—18jours),non systématiquement accompagné de symptômes. Une ima- geriedecontrôle des traumatismesdehautgradesemble justifiéepourdétecterces lésionsdontl’évolutionpéjora- tivepeutengagerlepronosticvital.
Lerapport bénéfice-risquedel’embolisation estplutôt enfaveurd’un traitement «préventif »par embolisation sélectivedes PAdeplusde10mmousymptomatiques.La surveillance clinicobiologique seule peut s’envisager pour deslésionsdemoinsde10mm,asymptomatiques,àproxi- mitéd’unplateautechniqued’embolisation.
Déclaration de liens d’intérêts
Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.
198R.Guyotetal.
Annexe 1. Revue des cas publiés de pseudoanévrismes intraparenchymateux
Auteur Age,
sexe
Circonstancesdu traumatisme
Côté, grade
Circonstancesde découverte
Délaide découverte
Taille(mm) Traitement Délaiavant embolisation
Évolution Suivi
Mizobata[21] 27,M AVPmoto G,III TDMdesuivi J5 10 Surveillance 5jours CroissanceàJ10:
embolisation
NC
Steffens[22] 15,M AVPpiéton G,III Récidivedouloureuse,
hématurie déglobulisante
J12 >10 Embolisation NC Récidive RécidivePA12mois,
réembolisé,TDMsans récidiveà36mois
Pastorin[23] 25,M Chocdirectausport G,IV TDMdesuivi M5 >100 Embolisation NC Disparitiondela
lésion
8mois,TDMsansrécidive Chatziioannou[24]:
2casidentiques
NC Sériesurembolisation supersélectivedont 2traumasfermés
NC Extravasationautemps artérielduscanner initial:artériographieà J1
NC NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
21mois,TDMsans récidive
Halachmi[5] 11,M Chute G,IV Récidivedouloureuse,
hématurie déglobulisante
J7 10 Embolisation NC Disparitiondela
lésion
3semaines,TDMsans récidive
Miller[6] 44,M AVP D,NC Hématurie
déglobulisante
J8 Nombreux
petitsPA
Embolisation NC Disparitiondela
lésion
3mois,TDMsansrécidive
Saad[7] 11,F Chutedecheval D,III Récidivedouloureuse,
hématurie déglobulisante
S2 20 Embolisation NC Disparitiondela
lésion
NC,TDMsansrécidive
Giannopoulos[8] 25,M Chute NC,III Déglobulisation J30 NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
2mois,TDMsansrécidive
Inoue[9] 16,M NC NC,II Surveillanced’unPA
splénique
J10 9 Surveillance NA Thrombose
spontanéeàJ15
6mois,TDMsansrécidive
Lee[10] 52,M Chute5m G,III Récidivedouloureuse J18 NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
3mois,TDMsansrécidive
Lee[11] 42,M AVPvélo G,III Hématurie J11 NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
9mois,TDMsansrécidive Dinkel[12]
4cas
28,F 34,F 20,M 32,M
Traumatismedirect AVPvélo Traumatismedirect NC
D,III D,III G,III D,III
Hématuriepersistante Hématurieintermittente Hématuriepersistante Hématuriepersistante
J14 3ans J5 J8
20 30 15 NC
Embolisation Embolisation Embolisation Embolisation
NC NC NC NC
Disparitiondela lésiondansles4cas
2ans,TDMsansrécidive 3mois,TDMsansrécidive 1mois,TDMsansrécidive 4mois,TDMsansrécidive
Jebara[13] 17,F NC D,NC Douleurabdominale 8ans 50 Chirurgie NA Disparitiondela
lésion
TDMpostopératoiresans particularités
Rashid[25] 22,M AVPmoto D,III Hématuriemassive S8 NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
NC,TDMsansrécidive
Poulakis[26] 24,M NC NC,NC Hématurie
microscopique,douleur lombaire
J60 NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
6mois,TDMsansrécidive
Antunes-Lopes[27] 54,M Chute2m D,III Hématuriemassive,
récidivedouloureuse
J5 16 Embolisation 0jour Disparitiondela
lésion
NC Wang[28]
5cas
NC NC NC,NC Hémorragieinterneou
hématuriemassive
NC NC Embolisation NC Chirurgie
d’hémostasepour 3cas,disparitiondes lésionspourles 2autres
2ans,TDMsansrécidive
Tait[29] 18,M AVP D,IV Hématuriepersistante NC NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
NC
Weissbart[30] 44,M Décélération D,NC Hématurie
macroscopique déglobulisante
3ans 9 Embolisation NC Disparitiondela
lésion
4mois,NC
Han[31] 50,M Chocdirect D,III Hématurie
macroscopique déglobulisante
J12 NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
NC
Pinto[32] 13,F Chute D,IV Déglobulisation J15 NC Embolisation NC Disparitiondela
lésion
1an,TDMsansrécidive AVP:AccidentdelaVoiePublique;TDM:Tomodensitométrie;NC:NonCommuniqué;NA:NonAdapté.
Priseenchargepseudo-anévrismesrénauxintra-parenchymateuxpost-traumatiques 199
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