Centre de Recherche Université du Burundi en Didactique et de Diffusion
des Sciences au Burundi
RAPPORT
Université du Burundi, Faculté des sciences 22-23 Décembre 2014.
Par
Dr BANUZA Alexis En collaboration avec :
NITEREKA François
NDAGIJIMANA Jean-Marie NTWARI Innocent
Bujumbura, Décembre 2014
SEMINAIRE-ATELIER DE RESTITUTION DES RESULTATS DE
RECHERCHE-ACTION DU CRDS : ANNEE SCOLAIRE 2013-2014
1
Table de matière
0. Introduction ... 1
I. ECHANGE-FORMATION SUR LE LIVRE CONTENANT LES EXAMENS D’ETAT DE PHYSIQUE AINSI QUE LES CORRECTIONS. ... 2
1.1. Conférence du Dr Alexis Banuza ... 2
1.2. Conférence de Mr NTWARI Innocent ... 3
1.3. Travaux en groupe ... 3
II. PRESENTATION DES REALISATION DU CRDS (2ème journée). ... 5
2.1. Présentation du CRDS et appui pédagogique aux lycées Makamba et Muramvya (Par Dr Alexis Banuza)... 5
2.1.1. Quelques moments historiques de la création du C.R.D.S. ... 5
2.1.2. Constats et réalités ... 6
2.1.3. A propos du CRDS. ... 6
2.1.5. Quelques résultats de recherche (CRDS) ... 6
2.1.6. Les partenaires du CRDS ... 6
2.1.7. Grands projets d’avenir ... 7
2.1.8. Appui pédagogique au Lycée Makamba ... 7
2.1.9. Appui pédagogique au Lycée Muramvya ... 7
2.2. Appui pédagogique aux enseignants des sciences des écoles secondaires : Cas du Lycée Communal MINAGO (Par Innocent Ntwari) ... 7
2.2.1 Démonstration et pratique des expériences de laboratoire (en Chimie) ... 8
2.2.2.Formation continue des enseignants des sciences : Des pratiques pédagogiques partagées { la recherche des pratiques d’enseignement et d’évaluation efficaces (Minago, 30/12/2013) ... 8
2.3. LES BASES DE LA DIDACTIQUE DES SCIENCES ... 11
2.3.1. Les questions de départ sur la recherche en didactique des sciences ... 12
2.3.2. Publications récentes de l’UERDP-ISP Bukavu ... 12
2.3.3. Projets en cours ... 13
2.3.4. Perspectives ... 13
2.3.5. Conclusion ... 13
2.4. LA MÉTROLOGIE AU KIVU (Par Ass. KABUNGULU Charles) ... 13
2.5. Présentation de l’UERDP/ISP-BUKAVU (Par Prof. MASUDI KALONGAMA Jean) ... 14
2.6. Témoignages sur les activités du CRDS (Pr Bigawa Samuel, Directeur du Lycée Makamba et un élève du Lycée Makamba ... 14
A. Témoignages de monsieur Bigawa Samuel ... 14
B. Témoignages du Directeur du Lycée Makamba : ... 15
C. Témoignages d’un élève du Lycée Makamba ... 15
2.7. Installation des lieux d’excursion au Lycée Makamba (Par Vincent Nteziryayo) ... 15
2.8. QUESTIONS-REPONSES ET COMMENTAIRES/SUGGESTIONS ... 16
2.9. RESTITUTION DES GROUPES ... 16
III. Conclusion ... 20
Annexe ... 21
1 0. Introduction
Les activités du CRDS, surtout les descentes de recherche et appui pédagogique sur terrain dans les écoles ainsi que les formations, sont couronnées chaque fois par au moins une publication par an et l’organisation d’un atelier de restitution des résultats de recherche.
Ceci permettrait de bien analyser les problèmes qui sont souvent soulevés par les enseignants et les apprenants dans le but de proposer des solutions.
Beaucoup d’enseignants demandent des formations continues. Et effectivement, c’est un grand besoin, étant donné que les formations initiales ne sont pas satisfaisantes surtout du côté de la pédagogie moderne fondée sur les activités des élèves et l’expérimentation. Les enseignants des écoles ayant la section scientifique A ou potentielles de les créer/recréer seront privilégiés. Les écoles comportant cette section sont en disparition.
Les recherches devraient déboucher sur des modules de formation continue pour les enseignants.
Les enseignants en activité souhaitent avoir des encadrements pédagogiques surtout en ce qui est du côté expérimental. C’est dans cette optique qu’un séminaire-atelier de restitution des résultats de recherche-action du CRDS durant l’année scolaire 2013-2014 a été organisé en date du 22 au 23 décembre 2014. La première journée était consacrée sur l’échange-formation sur le livre contenant les examens d’Etat de physique ainsi que les corrections. La deuxième journée était pour la présentation des différentes activités réalisées par le CRDS durant l’année scolaire 2013-2014.
Ce séminaire-atelier a été organisé par le Centre de Recherche en Didactique et de Diffusion des Sciences au Burundi sous l'appui de la Direction de la recherche de l'Université du Burundi.
2
I. ECHANGE-FORMATION SUR LE LIVRE CONTENANT LES EXAMENS D’ETAT DE PHYSIQUE AINSI QUE LES CORRECTIONS (1ère journée).
Dans le cadre de l’élaboration d’un livre contenant les examens d’Etat de Physique et leurs corrections, le Centre de Recherche en Didactique et de Diffusion des Sciences au Burundi, CRDS en sigle vient d’organiser en dates du 22 au 23 décembre 2014 un séminaire-atelier de restitution des résultats de recherche-action du CRDS : année scolaire 2013-2014, dans les enceintes de la Faculté des Sciences de l’Université du Burundi. Etaient invités 10 enseignants ressortissant des écoles secondaires et qui dispensent le cours de physique dans les classes de 1ère { Section scientifique A. Il y avait aussi l’équipe de l’ISP Bukavu (professeurs Masudi et Désiré et assistant Charles)
Après le mot d’accueil prononcé par le Vice-Doyen de la Faculté des Sciences pour souhaiter les bienvenues aux participants dans les locaux de la Faculté des Sciences, le Directeur du CRDS, Dr BUNUZA Alexis a remercié tous les participants et en particulier le programme VRIL-UOS/UB via son projet 1 « Appui { l’enseignement et { la recherche en sciences de base » et la Direction de la Recherche et de l’Innovation de l’Université du Burundi qui ont soutenu ce séminaire-atelier et/ou les descentes. L’équipe de l’ISP Bukavu, les chercheurs du CRDS, le Décanat et toute personne qui aurait contribué d’une façon ou d’une autre pour l’aboutissement de ce séminaire-atelier ont été également remerciés. Le Directeur du CRDS a profité de cette occasion pour présenter les activités à savoir analyser le livre contenant les épreuves d’Etat en vue d’élaborer dans le futur des fascicules scolaires pour la première journée. La deuxième journée a été réservée aux conférences liées aux activités du CRDS dans le but d’élaborer le plan d’action du CRDS pour l’année scolaire 2014 – 2015. Il a terminé son allocution en souhaitant qu’il se tienne chaque année un atelier de ce genre dans d’autres branches des sciences.
Les cérémonies d’ouverture solennelle et le lancement des activités dudit séminaire – atelier ont été présidés par Dr Tatien MASHARABU, Directeur de la Recherche et de l’Innovation { l’Université du Burundi. Dans son discours, il a rappelé que les écoles secondaires constituent la pépinière dans laquelle les institutions d’enseignement supérieur puisent les candidats { leur formation. Donc, un enseignement de qualité et un bon encadrement dans les écoles secondaires constituent un préalable pour avoir de meilleures performances académiques, et l’université du Burundi se doit de soutenir toute action visant l’amélioration de ces indicateurs, en amont comme en aval. Il a en outre souligné que l’objectif global de ce séminaire-atelier est de restituer les résultats de la recherche - action réalisée par le CRDS au cours de l’année scolaire 2013-2014. L’analyse de ces résultats et les échanges qui suivront permettront un enrichissement des outils développés pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement des sciences dans les écoles secondaires du Burundi. Tous les participants étaient appelés à arrêter des stratégies pour une action plus efficace afin d’amener les élèves futurs étudiants { avoir plus d’engouements pour les sciences et la recherche.
1.1. Conférence du Dr Alexis Banuza
Après l’ouverture, les activités de la première journée ont commencé par des conférences.
Au cours de la première conférence, le Directeur du CRDS a présenté le contexte dans lequel le séminaire-atelier a été organisé. En effet, les recherches ont déj{ montré qu’il y a un dégout des sciences par ces élèves et que celles-ci sont enseignées comme des dogmes. Le but de la première journée dudit séminaire-atelier était d’analyser un livre contenant 25 examens d’Etat dont 9 pour la section scientifique A, 10 pour la section scientifique B et 6 autres pour la section normale allant de la période de 1995 à 2014. Il a commencé par montrer les problèmes
3
rencontrés lors de la collette et la correction de ces Examens d’Etat { savoir : le temps insuffisant, la perte des documents, ainsi qu’un manque de collaborateurs. Le Directeur du CRDS a sollicité aux participants un travail assidu en vérifiant le contenu de ce livre, les corrections proposées et un enrichissement allant dans le sens de parfaire le document.
1.2. Conférence de Mr NTWARI Innocent
Au cours de la deuxième conférence, une analyse pédagogique du livre contenant les examens d’Etat et leurs corrections a été faite par Monsieur NTWARI Innocent. Celui-ci a d’abord félicité et remercié le CRDS pour ce travail si important. Il a ensuite relevé quelques remarques à savoir :
- Sachant que le contenu de l’évaluation doit être le reflet fidèle de la matière vue par les élèves, on ne voit pas de manière claire les compétences qu’on souhaite construire chez les élèves { travers les programmes. Le programme signale juste les objectifs à atteindre sans montrer aux enseignants les orientations méthodologiques suffisantes pour rendre les élèves compétents ; - Au regard du programme de Physique et des questions fréquemment posées, on constate une absence de répartition exacte des points pour chaque question ainsi que les commentaires nécessaires : grille de correction pas très éloquente (critères, compétences : réponses en cours de résolution ou réponse finale.)
- Il y a des fois où on ne dit rien sur le maximum des points pour certaines questions de certaines sessions d’examens d’Etat.
En examinant les corrections proposées par le CRDS, Mr NTWARI a suggéré qu’il serait mieux de proposer la répartition des points pour chacune des questions (dans l’énoncé et dans la grille de correction, en précisant les compétences évaluées ; les indicateurs de correction sous forme d’un tableau).
- Pour les QCM ou les Vrai ou Faux, il serait beau de justifier le pourquoi du choix et pour les textes { trous, s’assurer qu’il n’y aurait pas plusieurs termes correctes (les synonymes).
Il a stipulé que l’intérêt pédagogique du livre est que les enseignants de physique et les élèves auront à leur disposition des énoncés et leurs corrections. Le contenu de ce livre permettra de s’ajuster en conséquence pendant la dispense du cours de physique et les élèves auront plus de facilités dans leur apprentissage car les corrections deviennent aussi une matière à apprendre et s’auto-évaluer avant de passer l’examen proprement dit.
Après l’analyse pédagogique du livre, un échange entre les participants après les 2 conférences a été fait. En effet, les participants ont signalés quelques problèmes auxquels sont confrontés les apprenants qui font les Examens d’Etat { savoir :
Les professeurs qui ne sont pas titulaires du cours de physique mais que l’on trouve parmi les correcteurs de cet Examen ;
Les professeurs de physique qui ne sont pas à la hauteur de leur tâche (par exemple un mathématicien ou un biologiste qui enseigne le cours de physique) ainsi que la diminution du niveau des élèves ;
Une seule personne lors du choix du questionnaire de physique.
1.3. Travaux en groupe
Les travaux ont continué en groupes. Les participants ont été répartis en quatre groupes et chaque groupe avait pour tâche de voir si les énoncés de quelques examens d’Etat ont été formulés et dactylographiés correctement et si les corrections proposées par le CRDS sont également correctes. Les différents groupes ont procédés, par après, à la mise en commun.
4
Après l’analyse proprement dite du livre, tous groupes ont presque relevé les mêmes remarques dans tous les examens d’Etat analysés. En effet :
- Beaucoup d’ambigüité lors de la formulation de certaines questions, l’usage des mots insensés ;
- Trop de fautes et erreurs au niveau de la formulation des questions (énoncés qui ne concordent pas avec les réponses proposées) ;
- Oubli des numéros pour certaines questions lors de la correction ;
- Manque des schémas et des données pour certaines questions permettant la résolution des exercices ;
- Pour éviter la confusion dans la résolution des QCM, il faudrait que chaque question ait les 3 parties { savoir l’énoncé, les réponses proposées et la partie réservée aux commentaires.
- Lors de la résolution, les correcteurs oublient la forme Données, Inconnues, Résolution ;
- Absence de l’adéquation pondération- temps réservé à la résolution des exercices par rapport à leur solidité ;
- Nombreuses questions exigent un long raisonnement qui risque de décourager l’élève en le poussant { l’abandon de la question.
- Peu d’exercices voire même manque total des questions sur la dynamique ;
Dans l’optique d’éliminer la plupart des lacunes observés dans certaines épreuves, les participants ont proposé que l’on puisse associer d’autres partenaires de l’éducation { savoir les professeurs physiciens dans la composition et au choix des examens d’Etat. En effet, il paraît que ces dernières années, cette tâche revient à une seule personne.
Quelques recommandations ont donc été formulées à savoir :
- Que de pareils échanges-formation puissent continuer à se faire et que chaque école prenne en charge un ou deux enseignants ;
- Qu’il y ait des associations de professeurs d’une même branche;
- Il faudrait que les enseignants de physique et les chercheurs du CRDS soient impliqués dans le choix de l’Examen d’Etat ;
- Que le CRDS demande aux agents du BPES qu’il y ait une commission pour le choix des Examens d’Etat ;
- Nécessité d’échanger sur les questions de l’Examen d’Etat pour éviter la divergence des correcteurs ;
- Que les questions couvrent toute la matière.
Pour clôturer les activités de la première journée du séminaire-atelier, le Directeur du CRDS.
a rappelé le programme des activités de la deuxième journée. Et les activités ont été clôturées en climat d’entente.
Vive les sciences au service de la société !!
5
II. PRESENTATION DES REALISATION DU CRDS (2ème journée).
Après l’échange-formation sur le livre contenant les examens d’Etat de Physique ainsi que leurs corrections en date du 22 décembre 2014, c’est { la deuxième journée (du 23 décembre 2014) que le CRDS a présenté les différentes activités qu’il a réalisé durant l’année scolaire 2013-2014.
La modératrice de cette journée, Madame Rachel Akimana a d’abord remercié les participants pour avoir répondu { l’invitation et, a ensuite présenté le planning des activités qui était le suivant :
7h30 : arrivée et enregistrement des participants
8h – 8h 20 : 1ère conférence : Présentation du CRDS et appui pédagogique aux Lycée Makamba et Muramvya/ Directeur du CRDS
8h20 – 8h40 : 2ème conférence : Appui pédagogique aux enseignants des écoles secondaires : cas du collège Minago/Innocent Ntwari
8h40 – 9h : 3ème Conférence : Les bases de la didactique des sciences (Chercheur de l’ISP Bukavu, Prof. Lumonge Désiré et Prof. Masudi)
9h-9h30h : 4ème conférence : Projet de production de l’énergie électrique /Paterne
9h30-10h : 5ème conférence : Témoignages dur les activités du CRDS (Pr Bigawa Samuel, Directeur du Lycée Makamba et un élève du Lycée Makamba)
10h – 10h30: Pause café
10h 30 – 11h : Installation des lieux d’excursion au Lycée Makamba/ Vincent Nteziryayo 11h30-12h : Questions-réponses
12h-14h : Pause-déjeuner
14h-14h30 : Quelques pistes pour améliorer la qualité de l’enseignement des sciences au Burundi par Banuza Alexis directeur du CRDS
14h30– 15h30 Travaux en groupe
15h30 – 17h30 : mise en communs et mise en place d’un plan d’action pour 2014 -2015 visant { contribuer dans l’amélioration de l’enseignement des sciences au Burundi.
Après cette présentation, elle a enfin invité le premier conférencier Dr Alexis Banuza de présenter son exposé dont voici les détails dans les lignes qui suivent.
2.1. Présentation du CRDS et appui pédagogique aux lycées Makamba et Muramvya (Par Dr Alexis Banuza)
2.1.1. Quelques moments historiques de la création du C.R.D.S.
- Point de départ : « Projet de formation des Enseignants des Sciences au secondaire », par l’Université du Burundi via PARES avec 4 assistants : Ferdinand (chimie), Alexis (Physique), Jacques (Biologie) et Denis (Mathématiques).
- Soumission d’un projet : « Création d’un centre de formation continue et d’appui pédagogique aux enseignants des sciences au Burundi » pour financement dans MIDA Grands Lacs.
Voici les grandes dates de création du CRDS :
Le 23 mars 2010 : Reconnaissance de la création du CRDS par le Recteur de l’Université du Burundi
Le 01 avril 2010 : Signature de l’accord entre l’O.I.M, l’U. B et l’Ecole Belge du Burundi
Le 19 juillet 2010 : Signature des statuts
Le 26 aout 2010 : Mise en place du Comité-Directeur du CRDS.
6
Après cette présentation de l’historique de la création du CRDS, son Directeur a continué son exposé en parlant des réalités de terrains découvertes { l’issu des recherches que le CRDS a déj{
menées depuis sa création. C’est l’objet du point suivant : 2.1.2. Constats et réalités
Les sciences sont enseignées comme des dogmes au Burundi, il y a un manque d’enseignants qualifiés et de formation continue des enseignants alors que les programmes d’enseignement datent de 1989. On assiste aussi à un manque de matériel didactique (matériel de labo, manuels scolaires,…) et les recherches en didactique des sciences qui sont inexistantes au Burundi. Il est également déplorable que les jeunes n’aiment pas les sciences alors que les sciences sont partout dans notre vie, que les sciences de base (maths, physique, bio, chimie) sont à la base des applications techniques et que l’éducation est la base de tout développement d’un pays.
2.1.3. A propos du CRDS.
Son objectif général est d’améliorer la qualité de l’enseignement des sciences au Burundi en intervenant sur tout le territoire national et dans le domaine de l’enseignement des sciences et de leur diffusion. Le CRDS reste convaincu que le développement d’un pays passe par l’éducation de qualité ; c’est ainsi que sa devise est : « Sciences au service de la société »
2.1.4. Réalisations du C.R.D.S.
Formations initiale et continues des enseignants des sciences au secondaire
Projection des films pédagogiques et conférences
Appui pédagogique aux enseignants des sciences du secondaire
2.1.5. Quelques résultats de recherche (CRDS)
Les Sciences sont mal enseignées (comme des dogmes, sans travaux pratiques, pas de liaison avec la vie courante,…)
La section scientifique A est en disparition (reste 10 Ecoles seulement dont 4 dans la Mairie de Bujumbura),
La production du matériel de laboratoire fabriqué localement est possible.
2.1.6. Les partenaires du CRDS
Les partenaires du Centre sont composés de membres effectifs et associés, les écoles secondaires publiques et Privées, 3 institutions de recherche extérieures (CDS, Carré des Sciences de l’Umons en Belgique, l’Edition PAARI Association-MAKITEC en France et l’Unité d’Enseignement et de Recherche en Didactique de la Physique : UERDP de l’ISP BUKAVU), les institutions ou organismes ainsi que l’Université du Burundi, MIDA, Bureau de l’UNESCO, Commission nationale de l’Unesco, Ecole Belge Burundi et VLIR-UOS.
7 2.1.7. Grands projets d’avenir
Avoir un centre d’enseignement des sciences au Burundi (avec ses propres locaux) comme il existe le Centre d’enseignement des langues ;
Création d’une école doctorale en didactique des sciences pour renforcer les recherches en didactique;
Création d’une Ecole d’Application du CRDS.
2.1.8. Appui pédagogique au Lycée Makamba
En début du mois de mars 2014, on a commencé par des conférences de sensibilisation et les autorités de l’école et les natifs ont été très intéressés. Au Lycée Makamba, la section scientifique A est encore nouvelle. Après l’appui du CRDS, les résultats ont été très bon (16/17 ont eu 50%
avant cooptation). Nous avons soutenu les classes de 2nde ScA et 1ère ScA .
En pratique, pour mettre en place des projets communs entre le CRDS et les écoles en matière de sensibilisation, d’expériences et renforcement pédagogique et installation des lieux d’excursion, le CRDS effectue des descentes mensuelles d’une équipe de chercheur du CRDS et échange en permanence avec les partenaires (autorités, enseignants, chercheurs, élèves, etc.).
2.1.9. Appui pédagogique au Lycée Muramvya
Après avoir constaté que plusieurs années se sont passées sans que les élèves finalistes des humanités ne réussissent { l’examen d’Etat, depuis 2010 le CRDS a essayé d’appuyer pédagogiquement ledit lycée notamment par l’octroi de matériel didactique (machines simples), l’organisation des séances de renforcement, etc.
Avant de clore son allocution, le conférencier Dr Alexis Banuza n’a pas manqué { adresser des remerciements { certaines directions/programmes qui ne cessent d’appuyer le CRDS dans ses activités. Il s’agit notamment de la direction de la recherche de l’Université du Burundi, du programme VLIR-UOS de la même Université, des directeurs et enseignants qui collaborent avec le CRDS ainsi que de l’équipe du CRDS et de l’ISP Bukavu.
Enfin, il a terminé ses propos en remerciant tous de l’attention réservée { son exposé et a demandé à chacun de « faire ce qu’il peut au profit de la qualité de l’enseignement des sciences au Burundi ». Ainsi, c’est sur la phrase « Vive les sciences au service de la société » que Dr Alexis Banuza, Directeur du CRDS, a mis un point final à son allocution.
La deuxième conférence concerne la suite des activités d’appui pédagogique aux enseignants des sciences que le CRDS a menées dans les écoles secondaires ayant la section scientifique. Nous vous présentons, dans la section suivante, les détails de cet appui dont a bénéficié le Lycée Communal de Minago, de la Direction Provinciale de l’Enseignement de Bururi, au sud du Burundi (ceci a été présenté par Monsieur Innocent Ntwari, chercheur au CRDS).
2.2. Appui pédagogique aux enseignants des sciences des écoles secondaires : Cas du Lycée Communal MINAGO (Par Innocent Ntwari)
Son exposé était axé sur deux principaux éléments à savoir :
I. Démonstration et pratique des expériences de laboratoire avec les élèves de la 2nde et de la 1ère Scientifiques (Minago, novembre 2013) ;
8
II. Formation continue des enseignants des sciences sur le thème suivant: Des pratiques pédagogiques partagées à la recherche des pratiques d’enseignement et d’évaluation efficaces (Minago, 30/12/2013).
2.2.1 Démonstration et pratique des expériences de laboratoire (en Chimie) a)Travail au laboratoire
Constat du CRDS : Les enseignants des sciences ont de la peine à dispenser certaines leçons notamment celles nécessitant de faire des expériences au laboratoire car manque de produits de laboratoire (ex.en Chimie)
Actions du CRDS : il cherche et disponibilise ces produits, va les manipuler avec les élèves du secondaire et ceux-ci profitent de l’opérationnalisation des connaissances accumulées théoriquement en classe : élèves de 3ème et de 2nde scientifiques du Ly.Co Minago, réaction chimique Acide + Base ( H2SO4 + NaOH).
Pratiques pédagogiques : un enseignant de l’UB monte l’expérience, son collègue se fait élève et pose des questions, l’enseignant titulaire suit les élèves et les aide.
Résultats : Les élèves découvrent le savoir par eux-mêmes, occasion précieuse de participer activement { l’expérience en manipulant les produits, acquisition des compétences facilitée et renforcée…
b) Echange sur les méthodes pédagogiques efficaces et les sources du savoir pédagogique
Après la séance de laboratoire, discussion sur les pratiques d’enseignement auxquelles on venait d’assister + échange sur les méthodes pédagogiques efficaces et les sources du savoir pédagogique (enseignants de l’U.B. et du Lycée Minago, Directeur de l’école et Préfet des Etudes).
Résultat : Thèmes trouvés intéressants et échange d’expériences riche,les enseignants et autorités de l’école ont proposé au CRDS d’organiser un autre séminaire de formation où ils inviteraient plusieurs professeurs des sciences en provenance de plusieurs écoles pour partager les expériences de leurs pratiques.
Le CRDS a donné satisfaction aux souhaits des enseignants et a organisé une formation le lundi 30 décembre 2013, pendant les vacances de Noel.
2.2.2.Formation continue des enseignants des sciences : Des pratiques pédagogiques partagées { la recherche des pratiques d’enseignement et d’évaluation efficaces (Minago, 30/12/2013)
• Bénéficiaires : Les enseignants en provenance de quatre écoles secondaires proches du Ly.Co. MINAGO, des cours de Biologie, Mathématiques, Chimie et Physique pour discuter de leurs pratiques quotidiennes.
• Ils ont partagé des expériences personnelles de leurs pratiques : des expériences professionnelles diverses, avoir travaillé dans des milieux variés et n’ayant pas les mêmes qualifications, discussions pendant 5h30min (sans pause et sans fatigue) + Exposé par groupe.
9
2.2.2.1. Les principales sources du savoir pédagogique (Minago, 30/12/2013)
2.2.2.2.Pratique (principale source du savoir pédagogique)
Directe : principale source d’amélioration de ses pratiques pédagogiques. L’enseignant se pose constamment des questions, remet en cause ses méthodes d’enseignement et d’évaluation…
Observée : Inviter ou être invité son collègue à venir vous assister pendant le cours, discuter avec les autres comment ils font (et aller au-delà de ce qui est proposé par le BEPES).
Partagée : Lors des séminaires, conférences, discussions pendant les moments de pause.
2.2.2.3. Réflexion (individuelle ou collective) au niveau national ou international
L’enseignant réfléchit sur le contexte dans lequel il œuvre : « L’Education est fonction de la société ». On pourrait se référer par ex. à des ouvrages belges mais il faut contextualiser le contenu de l’enseignement au niveau local.
2.2.2.4. Documentation bibliographique
• Se référer à de nouveaux ouvrages
• Se conformer au programme ACTUEL du BEPES ( ! le vrai programme)
10
• Demander aux collègues leurs documentations…
2.2.2.5. Recherches dans d’autres sciences
« Toutes les sciences se marient », par exemple, les professeurs de Mathématiques et de Physique devraient collaborer pour faciliter le transfert des connaissances chez les apprenants…
N.B. Tous les enseignants du Burundi, dans chaque discipline, devraient enseigner « la même chose » !!!
2.2.2.6. Les méthodes pédagogiques et leur efficacité
• Méthodes expositives—Méthodes actives (Courant de l’Ecole Nouvelle : l’élève manipule lui-même, accède directement { la science avec l’aide de l’enseignant)
• Les méthodes actives sont mises en avant mais le manque de matériel didactique approprié reste un obstacle de leur mise en application. Des fois, l’enseignant est obligé de recourir { l’exposé magistral. Cela reste un défi quasi-général à relever mais les enseignants ne devraient pas se réfugier derrière le sous-équipement en matériel didactique pour ne plus fournir d’efforts. Ils peuvent essayer d’en trouver un dans les écoles voisines qui en disposent ou remplacer le matériel idéal par un autre plus ou moins adéquat ; exemple s’il manque un compas, l’enseignant de mathématiques peut utiliser une corde pour tracer un cercle.
Questions discutées :
• Comment rendre actives les méthodes d’enseignement en sciences (pour une matière déj{
vue et pour une nouvelle leçon) ?
• Comment les enseignants des sciences exploitent-ils l’approche par compétence ? Rendons-nous nos élèves compétents ?
• Evaluons-nous les compétences ou les contenus ?
2.2.2.7. Les pratiques d’évaluation
Types d’évaluation : Diagnostique---Formative---Sommative
Questions discutées :
• Comment évaluez-vous les sciences ?
• Quel est le but de l’évaluation ?
• Quel type de lecture faites-vous des résultats des élèves ?
2.2.2.8. Les outils utilisés pour motiver les élèves à aimer les sciences
Question discutée : Quelles sont les voies que l’enseignant des sciences devrait exploiter pour susciter l’intérêt d’aimer les sciences chez ses élèves ?
R / Motivation personnelle, matériel didactique et leur manipulation, leçons animées, gestion rationnelle de la communication interpersonnelle, manière d’être.
Les enseignants sont unanimes qu’en sciences, on peut motiver les élèves (certains pensaient qu’en sciences, on ne peut pas trouver de blagues { raconter aux élèves). Un enseignant raconte :
11
« Je m’arrange de trouver des exemples pour aider mes élèves à prendre conscience que toute la vie est fondée sur la science, j’essaie de trouver un matériel didactique plus ou moins adapté ».
2.2.2.9. Les obstacles (internes et externes) rencontrés dans l’enseignement des sciences et comment les surmonter
R/ Administration (manque de matériel), volonté des enseignants et des élèves (sous-exploitation du matériel disponible, mécontentement des enseignants, diminution du savoir scientifique chez les enseignants et chez les élèves), discontinuité de l’encadrement pédagogique, mauvaise répartition hebdomadaire des cours, absence de pratique partagée…
2.2.2.10. Comment estimez-vous les représentations des élèves { l’égard des sciences (Quelle attitude semblent-ils afficher vis-à-vis des sciences) ?
R/ Méfiance des cours scientifiques, Aisance avec les nouvelles matières et pas en Physique et en Maths, plus on monte de classe, plus les filles disparaissent surtout dans la section scientifique, inadaptation des apprenants aux sciences actuellement, enseignement des sciences qui reste lacunaire dans certaines écoles…
Résultats probables : il est possible que quelques-uns des enseignants puissent trouver des pistes de solutions { des obstacles qu’ils pensaient jusque-là infranchissables (sans solutions).
La formation a été bénéfique surtout aux enseignants qui n’avaient jamais eu d’occasion de participer { des formations continues et { d’autres qui n’ont pas suffisamment bénéficié des cours relatifs { l’enseignement au cours de leur formation initiale.
Le Directeur de l’école nous a signifié que la formation reçue l’aiderait { faire attention { quelques éléments indispensables lors des visites qu’il effectue dans les classes.
Ainsi, le CRDS a contribué { l’amélioration des pratiques d’enseignement en faisant bénéficier aux enseignants du secondaire des formations et des occasions d’échanges d’expériences des pratiques professionnelles dans la recherche des pratiques d’enseignement efficaces (améliorer la qualité de l’enseignement des sciences).
Monsieur Innocent a terminé ses propos sur cette phrase : « La science est et fait la vie », avant de remercier tous pour l’attention réservée { son exposé.
La 3ème conférence a été animée par trois chercheurs de l’Unité d’Enseignement et de Recherche en Didactique de la Physique (UERDP/ISP Bukavu). En effet, le Professeur LUMONGE Désiré du Département de Physique-Technologie a présenté les Bases de la Didactique des Sciences ; l’Assistant KABUNGULU Charles a exposé sur la Métrologie au Kivu ; là où la présentation de l’UERSP/ISP Bukavu a été faite par le Professeur Masudi KALONGOMA Jean. Nous trouvons les détails dans la section qui suit.
2.3. LES BASES DE LA DIDACTIQUE DES SCIENCES
A. La première partie de cette conférence a été animée par le Professeur LUMONGE Désiré, du Département de Physique-Technologie UERDP/ISP Bukavu
12 Son plan de l’exposé était le suivant :
1. La question de départ sur la recherche en didactique des sciences 2. Les publications récentes de l’UERDP- ISP Bukavu
3. Les projets en cours 4. Les perspectives 5. Conclusion
Voici les détails de son exposé :
2.3.1. Les questions de départ sur la recherche en didactique des sciences
Derrière les raisonnements des apprenants, il existe une structure de pensée propre qui
coïncide ou non avec les structures de formation : conceptions (Giordan et de vecchi, 1990 ; Closset, 2002, Viennot, 1996)
Les enseignants des sciences ne comprennent pas que les autres ne comprennent pas les sciences (Closset, 2002)
Étude des conceptions des élèves (quelques études menées)
● Concept énergie (Lumonge, 2011) ;
● Des machines simples au concept de travail (Banuza, 2013) ;
● Concept de gravitation (Masudi et al. 2013) ;
● Conceptions des élèves sur la mesure en physique : métrologie (Kabungulu et al, 2014)
2.3.2. Publications récentes de l’UERDP-ISP Bukavu
● Masudi, J.,Lumonge,D.,Kagayo,P., & Kapamba,M(2014), Le concept énergie en physique : étude des conceptions et compétence d’élèves finalistes de Bukavu, In kamisuku, n°1, pp38- 50.
● Kabungulu, C.,Lumonge,D.& Masudi,J.(2014), Sur la métrologie à Bukavu. Mesure de masse et de volume, In cahiers du CERUKI, n°44.
● Lumonge, D.,Lukamba,G.,Amundala ,M.& Masudi,J.(2013), Le concept physique de gravitation ; étude des conceptions et compétences des élèves de 6ème scientifique de Bukavu , in Cahiers du CERUKI, N°44,pp 148-155.
● Masudi, J.,Lumonge,D.,Kabungulu,C. & Masandi,K(2014), Sur la construction des opérateurs associés aus symetries Galiléennes, in Kamisuku, n°1, pp 14-18
● Masudi,J., Materanya,E.,kagayo,P. & Kambale,D.(2012), Symétries galiléennes et lois de conservation vues sous l’angle du théorème de Noether, In cahiers du CERUKI, N° 42, pp 49-57.
● Masudi, J(2007), Etude des symétries de santilli de rotation et de Lorentz,Hadronic journal, Edited by H.E Wilhem, monteroduni,Italy.
● Lumonge, D(2011), Le concept énergie en physique : conceptions d’élèves Congolais et Belges de 14-18 ans, In Bulletin de l’ABPPC, n°188, pp.1-20.
13 2.3.3. Projets en cours
Sciences et technologies de base (équipe de rédaction composée des physiciens, chimistes, Biologistes, informaticiens) ; Guide pour des jurys pratiques des examens d’Etat en physique.
2.3.4. Perspectives
● Enquête sur l’état des lieux de l’enseignement des sciences dans la sous-région des Grands Lacs (transversale et longitudinale) ;
● Mise sur pieds d’un réseau sous-régional des Centres de Recherche et de Diffusion des Sciences (CRDS-Grands Lacs).
2.3.5. Conclusion
L’enseignement des sciences passe mal ; il faut conjuguer les efforts de manière permanente et une intégration sous-régionale au vu des problèmes très proches (programmes, manuels, laboratoires…).
Le conférencier a terminé son allocution en remerciant la collaboration de l’Université du Burundi à travers le CRDS et les enseignants des sciences au Burundi.
2.4. LA MÉTROLOGIE AU KIVU (Par Ass. KABUNGULU Charles)
Monsieur Kabungulu a partagé avec les participants des résultats provisoires de ses recherches en matière de métrologie. Dans son introduction, il a indiqué que ces recherches sont menées pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement du cours de mesure des grandeurs physiques dans les écoles primaire, secondaire et universitaires en RD Congo. Néanmoins, l’étude étant en cours, les résultats présentés à ces jours sont encore provisoires.
Ainsi, il constate que dans certaines écoles, les élèves grandissent dans un environnement approximatif qui fait douter les compétences développées. En effet, par exemple, on peut remplir un camion et estimer la masse de sable rempli. Il a déjà conclu que la pratique quotidienne du système de mesure et de pesage ne favorise pas les apprentissages chez les élèves au Congo. Par ailleurs, un certain nombre de questions-problématiques se posent : Quel est le niveau d’exactitude et de fidélité des résultats obtenus par cette pratique ? Quelles sont les compétences développées par les élèves sur les mesures physiques? Distance entre le programme de formation scolaire et la vie quotidienne? Quelles sont les conséquences socio-économiques causées par la non maîtrise de mesures physiques ?
Une recherche effectuée sur quatre produits (riz, sucre, cacahuètes et haricot) dans trois sites (marchés de Kadutu, Nyawera et Beach-Muhanzi a fait aboutir aux résultats globaux suivants :
*1000 g (mesure du vendeur) de riz au Marché de Nyawera ne représentent en réalité que 880.06 g (mesure au laboratoire); soit un écart de 120 g (perte par mesure).
*Pour un ménage moyen (Cinq têtes), on peut estimer une consommation de 1kg/jr, et donc une perte journalière de 120 FC. Soit 3600FC (soit 4$) chaque mois.
*Bukavu estimé à ces jours à 100 000 ménages perdrait 400 000$ chaque mois à la suite de mauvaise mesure du riz par les vendeurs!
14
*Pour un ménage moyen (Cinq têtes), on peut estimer une consommation de 1kg/jr, et donc une perte journalière de 120 FC. Soit 3600FC (soit 4$) chaque mois.
*Bukavu estimé à ces jours à 100 000 ménages perdrait 400 000$ chaque mois à la suite de mauvaise mesure du riz par les vendeurs!
Conclusion partielle
Les résultats des mesures ne sont pas fiables quel que soit le produit mesuré ou le site de mesure.
Les erreurs commises par les vendeurs sont quasiment systématiques. Toujours à la faveur du vendeur. Le risque qu’un client perde est fréquent et considérable que celui du vendeur. Rien n’est partagé entre les deux en termes de perte.
La pratique de mesure dans la vie quotidienne de l’élève ne favorise pas l’apprentissage scolaire.
2.5. Présentation de l’UERDP/ISP-BUKAVU (Par Prof. MASUDI KALONGAMA Jean)
UERDP est l’Unité d’Enseignement et de Recherche en Didactique de la Physique. Selon le conférencier, « Le raisonnement que les élèves font ne vient pas du hasard, il vient du professeur ».
En effet, certaines pratiques des enseignants démotivent les élèves : faire vite, continuer seulement avec les élèves qui comprennent, le fait de ne pas tenir compte des connaissances préalables des élèves dans l’enseignement.
Les objectifs de l’UERDP sont : Recherche en didactique de la Physique et Promouvoir l’enseignement et la recherche en TICE. Au niveau de la structure Administrative, elle est dirigée par Professeur MASUDI Jean, avec Professeur LUMONGE Désiré son adjoint ainsi que les chercheurs (3 assistants et 2 Chefs de travaux)
Les partenaires sont : CRDS (Université du Burundi), Les ISP du Kivu (Kalima, Kamituga, Kindu, Goma, …)
Avant de terminer son allocution, le conférencier a mis en lumière les axes d’investigation qui sont : conceptions des apprenants sur les concepts scientifiques (gravitation, énergie, masse et poids…) et culture du bon sens dans l’apprentissage de la physique (ordres de grandeurs, estimation des mesures physiques…).
4ème conférence : Projet de production de l’énergie électrique (Par Mr Paterne)
L’objectif de ce projet est de conscientiser et de donner les notions de base sur la production de l’électricité. Au niveau méthodologique, il s’agit de mettre les élèves dans le bain de la problématique mais aussi en développant les notions y relatives : charge électrique, particules chargées, lois de l’électrostatique, champ électrostatique,…
2.6. Témoignages sur les activités du CRDS (Pr Bigawa Samuel, Directeur du Lycée Makamba et un élève du Lycée Makamba
A. Témoignages de monsieur Bigawa Samuel
Le Professeur Bigawa est revenu sur la nécessité de la sensibilisation des élèves Lycée Makamba sur la pollution de l’environnement. Il a indiqué qu’il doit y avoir un partenariat entre plusieurs personnes pour protéger l’environnement.
15 B. Témoignages du Directeur du Lycée Makamba :
Dans son exposé, le directeur dudit lycée indique que la section scientifique A n’est pas préférée dans le choix personnel des sections par les élèves (celle-l{ a été créée dès l’année scolaire 2012- 2013). Il souligne néanmoins qu’il est difficile { conscientiser les élèves sur l’importance de la section scientifique A. En revanche, l’appui du CRDS est important. En effet, il a organisé des ateliers de sensibilisation des élèves à aimer la science, { l’usage des TIC, { la protection de l’environnement dans les différentes descentes effectuées par le CRDS. Selon lui, actuellement, les élèves sont fiers de fréquenter la section scientifique A ; cela est renforcé par les résultats obtenus au cours de l’année scolaire 2012-2013 où l’école placée 5è, et 4è pour l’année scolaire 2013-2014 au niveau national. C’est donc grâce aux activités du CRDS qu’on a atteint ces résultats (descentes au Lycée Makamba chaque mois).
Il a terminé ses propos en remerciant l’Université du Burundi pour l’appui via l’accord de coopération entre le CRDS et le Lycée Makamba signé pour 5 ans.
C. Témoignages d’un élève du Lycée Makamba
Selon cet élève, l’appui du CRDS dans les activités scolaires de l’école est important, il remercie le CRDS pour les encouragements, visites, conseils, etc. Il a souligné trois points importants concernant les bienfaits du CRDS aux élèves dudit lycée.
1. Le CRDS a produit des documents qui aident { la préparation de l’examen d’État
2. Le CRDS a montré comment cultiver les champignons (nous consommons des champignons sans problèmes, a-t-il dit)
3. Des 17 élèves de la section scientifique A, 16 ont réussi { l’examen d’État suite { l’appui du CRDS.
2.7. Installation des lieux d’excursion au Lycée Makamba (Par Vincent Nteziryayo)
Dans son exposé, il a d’abord parlé de la manière dont on a introduit au Lycée Makamba la culture des champignons ; une activité bien sûr initiée par le CRDS. Ensuite, il a parlé aussi de la culture des poissons et a terminé ses propos en appréciant la coopération des élèves dans les activités initiées par le CRDS.
Au niveau de la culture des champignons, le conférencier a indiqué qu’on voudrait montrer aux élèves les éléments théoriques apprises en classe sans les avoir pratiqués (les champignons en Biologie et leur importance : Sécurité alimentaire, procure des revenus, importance écologique, etc). Cela ne manque pas d’importance didactique. En effet, ça permet de revenir sur les notions de producteurs et de consommateurs, de démontrer comment cultiver les champignons notamment dans des espaces inexploités.
En ce qui concerne la pisciculture, le conférencier a signifié que cette culture s’opère avec les poules. En effet, les déjections des poules sont une grande nourriture pour les poissons : notion de cycle et de la matière. Il a terminé des propos en signalant que les élèves coopèrent dans toutes les activités ; ce qui témoigne de l’intérêt accordée aux activités initiées par le CRDS.
Voilà grossomodo les conférences auxquelles les participants ont assisté ; après quoi, la modératrice des activités a ouvert une séance de questions-réponses (y compris des commentaires) adressées aux conférenciers. Voici les commentaires et les suggestions formulées.
16
2.8. QUESTIONS-REPONSES ET COMMENTAIRES/SUGGESTIONS
Certains enseignants se plaignent qu’ils manquent de matériel didactique pour bien enseigner mais il y a toujours moyen de s’arranger avec le peu qu’on a. Par exemple, on peut utiliser un fanta et le boire avec un chalumeau pour faire apprendre la notion de pression atmosphérique.
En outre, tous les participants restent unanimes qu’on peut fabriquer certains matériels didactiques avec les forgerons. Il a été suggéré qu’il faut une politique de recherche des fonds en collaboration avec les chercheurs du Congo pour avancer dans les recherches afin de ne pas se poser toujours les mêmes questions et surtout pour pérenniser les activités du CRDS. Il faut aussi encourager les élèves-moniteurs à aller témoigner et raconter le fruit de leurs expériences (quitter le Lycée pour aller en dehors). Pour ce, le préfet de études du Lycée du Saint Esprit a suggéré que ses élèves peuvent témoigner des motifs du choix de la section scientifique A. Il faut avoir un site propre au CRDS, collaborer avec le CRDS et le Ministère de l’agriculture pour la culture des champignons, collaboration régionale, prise en charge des directions des écoles pour leurs enseignants qui va bénéficier des formations en dehors de l’école.
D’après le directeur du Lycée de Mwaro, les élèves apprennent vite par la manipulation, il demande donc d’étendre les activités dans d’autres écoles, il faut aussi un plan d’action qui aiderait { chercher des financements. Il indique aussi qu’il est lui aussi d’accord qu’il y a moyen de se fabriquer soi-même du matériel didactique, mais qu’il faut des gens qualifiés pour homologuer le matériel fabriqué. De son côté, Monsieur Bernard de la commision Unesco au Burundi est revenu sur les missions de cette commission en matière de l’éducation. En effet, il finance pas mal de projets (de 2 ans généralement) sur demande des centres de recherche. Le CRDS pourra s’adresser { la commission nationale de l’Unesco pour demander un appui financier dans ses projets. Il propose au CRDS d’encourager la jeunesse { créer de l’emploi en exploitant les compétences construites en classe.
Après les conférences, les participants ont été répartis en 5groupes de 8 personnes chacun, afin de discuter et d’exposer sur le thème suivant qui leur a été proposé:
« En vous référant sur la pratique sur terrain, proposez et discutez des pistes explorables pour améliorer la qualité de l’enseignement des sciences au Burundi (Défis, opportunités et activités) ».
2.9. RESTITUTION DES GROUPES
GROUPE 1 a) Défis relevés:
- Manque de matériel de laboratoire ou matériel vieux
- Manque de formation des enseignants à la manipulation du matériel - Désintérêt des élèves vis-à-vis des cours scientifiques, des cycles longs - Effectifs élevées d’élèves qui ne permettent pas un bon encadrement - Manque de motivation des enseignants
- Absence d’application dans la vie courante - Absence de débouchés
17
- Absence de séances de sensibilisation sur les opportunités qu’offrent les domaines scientifiques - Mystification des sciences par les enseignants
- Peu de motivation des élèves b) Opportunités à exploiter - Programme du CSLP2
- Connexion internet exploitable - Des ressources humaines à exploiter - Appui des parents
c) Activités à mener
- Extension du CRDS au niveau national
- Formation des enseignants en didactique des sciences - Campagne de sensibilisation sur l’utilité des sciences - Instaurer des réseaux des enseignants
- Organiser des séances de TP pour marier la théorie et la pratique GROUPE2
a) Défis :
- Insuffisance des enseignants qualifiés
- Insuffisance des compétences au niveau de la formation initiale des enseignants (en ce qui concerne particulièrement la manipulation des produits notamment de laboratoire)
- Manque de matériel de laboratoire au secondaire - Manque de motivation pour les enseignants b) Opportunités
- Existence des structures d’enseignement supérieur - Utiliser le matériel de laboratoire de l’Université
- Internet pour aider les enseignants à enrichir leurs cours c) Activités
- Il faut que le gouvernement burundais oblige les universités privées à ouvrir la section enseignement
- Il faut augmenter le volume horaire des cours pédagogiques pendant la formation initiale - Harmoniser les salaires
18 - Collaboration entre enseignants des mêmes cours - Doter les enseignants des nouvelles TIC
- Recyclage périodique des enseignants Groupe 3
a) Défis
- Manque de collaboration entre enseignants des sciences - Malhonnêteté intellectuelle
- Démotivation des élèves à aimer les sciences - Manque de manuels suffisants
- Démotivation des enseignants des sciences b) Opportunités
- Organiser des réunions des professeurs de sciences - Collaboration entre professeurs
- Implication de l’administration - Sensibilisation continuelle des élèves c) Activités
- Organiser des séances pédagogiques
- Inviter son collègue { enseigner un chapitre qu’il maîtrise - Sensibiliser l’administration sur les nouvelles technologies - Mise en place des clubs des sciences
- Projection des documentaires scientifiques
- Mise en place de la politique de production des manuels scolaires GROUPE 4
a) Défis
- Manque de politique pour la promotion de l’enseignement des sciences - Préjugés des gens envers les sciences
- Insuffisance du matériel didactique - Jeunesse trop paresseuse
b) Opportunités
19
- Sensibiliser les parents et les élèves sur le bien-fondé des sciences - Organiser les séances d’informations pour les élèves et les parents - Disponibiliser le matériel didactique
- Respecter les choix personnels des élèves lors de l’orientation c) Activités
- Organiser les recyclages des enseignants - Motiver les enseignants
- Sélectionner de bonnes documentations - Utiliser les médias pour sensibiliser les jeunes Groupe 5
a) Défis
- Manque de compétences des professeurs - Programmes longs
- Manque de collaboration entre enseignants - Peu de motivation
b) Opportunités
- Le gouvernement doit se pencher sur la question des enseignants - Les parents doivent s’impliquer
c) Activités
- Réunion des professeurs des sciences - Journées de formations continues
- Echange d’expertise entre enseignants pour l’interdisciplinarité
En mettant ensemble le fruit des discussions des groupes, nous trouvons ci-après le condensé des éléments relatifs aux défis relevés, aux opportunités exploitables et aux activités à mener :
Résumé des défis, opportunités et activités a) Défis relevés:
Manque de matériel de laboratoire ou matériel vieux ; Manque de formation des enseignants à la manipulation du matériel ; Désintérêt des élèves vis-à-vis des cours scientifiques, des cycles longs ; Effectifs élevées d’élèves qui ne permettent pas un bon encadrement ; Manque de motivation des enseignants ; Absence d’application dans la vie courante ; Absence de débouchés ; Absence de séances de sensibilisation sur les opportunités qu’offrent les domaines scientifiques ; Mystification des sciences par les enseignants ; Peu de motivation des élèves vis-à-vis des
20
sciences ; Insuffisance des enseignants qualifiés ; Insuffisance des compétences au niveau de la formation initiale des enseignants (en ce qui concerne particulièrement la manipulation des produits notamment de laboratoire) ; Manque de collaboration entre enseignants des sciences ; Manque de politique pour la promotion de l’enseignement des sciences ; Jeunesse trop paresseuse ; Programmes longs ; Manque de collaboration entre enseignants, etc.
b) Opportunités à exploiter
Connexion internet exploitable ; Des ressources humaines à exploiter ; Appui des parents ; Existence des structures d’enseignement supérieur avec lesquelles on peut collaborer ; Utiliser le matériel de laboratoire de l’Université ; Internet pour aider les enseignants à enrichir leurs cours ; Organiser des réunions des professeurs de sciences ; Collaboration entre professeurs ; Implication de l’administration ; Sensibilisation continuelle des élèves ; Respecter les choix personnels des élèves lors de l’orientation.
c) Activités à mener
Extension du CRDS au niveau national ; Formation des enseignants en didactique des sciences ; Campagne de sensibilisation sur l’utilité des sciences ; Instaurer des réseaux des enseignants ; Organiser des séances de TP pour marier la théorie et la pratique ; Il faut que le gouvernement burundais oblige les universités privées à ouvrir la section enseignement ; Il faut augmenter le volume horaire des cours pédagogiques pendant la formation initiale ; Harmoniser les salaires ; Collaboration entre enseignants des mêmes cours ; Doter des enseignants des nouvelles TIC ; Recyclage périodique des enseignants ; Organiser des séances pédagogiques ; Inviter son collègue à enseigner un chapitre qu’il maîtrise ; Mise en place des clubs des sciences ; Projection des documentaires scientifiques ; Mise en place de la politique de production des manuels scolaires ; Utiliser les médias pour sensibiliser les jeunes ; Echange d’expertise entre enseignants pour l’interdisciplinarité, etc.
III. Conclusion
Après les exposés, le Directeur du CRDS Dr Alexis Banuza a présenté les remerciements aux participants dont les membres du CRDS, l’équipe de Bukavu, la direction de la recherche, le programme VLIR-UOS/UB, les directeurs et tous pour l’endurance et les suggestions. Il a par ailleurs rappelé que chacun doit se donner corps et âme pour promouvoir la science pour ne pas un jour se retrouver en arrière. Les DPE et les directeurs des écoles ont un grand rôle à jouer dans ce sens.
Il a remercié tous les participants pour leur présence et a demandé l’engagement de chacun pour faire avancer l’enseignement des sciences dans ses rôles { remplir. Il a aussi indiqué que le CRDS a commencé par inviter les physiciens mais qu’après on pourra élargir le groupe. Il a promis que les chercheurs du CRDS feront tout pour améliorer les choses.
Il a clôturé son allocution et ainsi le séminaire-atelier à 17h45min.
21 Annexe
Annexe : Le témoignage des activités du CRDS au Lycée Makamba par le délégué 1ère ScA Moi, Berchimas NYANDWI, élève au Lycée Makamba, je témoigne sur les activités du CRDS pour notre vie scolaire et même quotidienne.
Au paravant, nous avons été orienté dans la Section Scientifique A, nous avons peur de cette section à cause de ceux qui nous parlaient que en Scientifique A, on réussira jamais à l’Examen d’Etat même si on réussit, directement on t’oriente en polytechnique et bientôt tu seras troublé.
On nous a orienté étant au nombre de 35 élèves, beaucoup ont changé de la section, nous avons resté étant 15 élèves seulement. C’était en seconde scientifique A.
Nous remercions tous qui étaient tous près de nous pour des conseilles différentes.
Apres quelques jours, je dirai Dieu Merci, le CRDS nous a visité, donna aussi quelques conseilles donc en nous éclaircissant en ce qui concerne la section scientifique A et même les orientations { l’Université du Burundi.
En ce qui concerne les activités du CRDS, il nous a amené les documents dans lesquels se trouvaient et les questionnaires et les grilles de correction qui nous ont aidés pour la préparation de l’Examen d’Etat.
Deuxième chose, le CRDS nous a montré comment cultiver les champignons et leurs avantages sur l’organisme humain en utilisant le mycélium. Nous avons été content de ça car dans notre région, nous aimons beaucoup les champignons même ceux qui se trouvent tout près de l’école aiment cette culture.
Le CRDS nous a enseigné comment manipulé sur l’internet donc nous avons eu quelques notions { l’informatique.
Je remercie le CRDS pour leurs activités. Nous avons fait l’examen d’Etat étant 17 élèves : - 16 élèves avaient 50% avant la cooptation,
- 1 élève 48% avant la cooptation.
Donc, nous avons trouvé que ceux qui nous parlaient qu’on trouble quand on fait la Scientifique A, c’est fausse.
Je termine par là en remerciant le CRDS pour ses bonnes actions.
Merci, Berchimas NYANDWI
Délégué de la Scientifique A
au Lycée Makamba
