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2. Pourquoi la psychanalyse a-t-elle un tel succès? : parce que les psychanalystes ont instauré un terrible pouvoir occulte ;

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Academic year: 2022

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Noirceurs

Avec la publication d’un livre intitulé Le livre noir de la psychanalyse, une malhonnêteté intellectuelle vient d’être commise. La théorie psychanalytique peut et doit être discutée, critiquée, réfutée si l’on y tient et si l’on pense y parvenir ; la pratique analytique peut et doit être examinée sans concessions, tant sont réels les dangers de dérive de la part de praticiens mal ou peu formés, sans parler des sectaires et des psychopathes en tous genres.

Toutes ces discussions et ces critiques sont souhaitables. J’y ai toujours personnellement participé, avec mes amis et collègues, psychanalystes ou non, car il est évident que c’est au bénéfice de tous si la discussion est honnêtement conduite. Tel n’est pas le cas dans ce déplorable ouvrage collectif, fâcheusement marqué, toujours par le parti pris, souvent par l’ignorance, parfois par la haine.

On en est prévenu dès le titre : les 832 pages de ce livre très noir seront une dénonciation d’une entreprise satanique. L’Introduction, en six pages, nous en avertit sans ambages.

Nous y apprenons en effet que “la France est, avec l’Argentine, le pays le plus freudien du monde”. Diable, je l’ignorais. J’aimerais en savoir plus, mais je ne trouve là qu’une

affirmation ; c’est donné pour certains, comme s’il s’agissait d’une vérité si avérée qu’il serait inutile de donner ses sources. Je prends donc le Roster, qui donne la liste (avec adresses, téléphone, mail, etc.) de tous les psychanalystes du monde membres de

l’Association Internationale de Psychanalyse, soit environ 12000 personnes ; sur ce nombre, on en trouve environ 900 dans les deux sociétés françaises membres de l’IPA (à peu près comme au Brésil et en Allemagne), environ 1300 en Argentine… et environ 2800 aux Etats- Unis. Bien sûr, on peut trouver beaucoup de psychanalystes -ou supposés tels- ailleurs que dans ce Roster ; bien sûr, dire que la France est avec l’Argentine “le pays le plus freudien du monde” peut référer à autre chose qu’à un comptage… mais à quoi ? Si, ignorant tout de ces questions et souhaitant m’informer, j’ai acheté ce “livre noir” très noir, je n’en saurai pas plus, j’aurai accepté que la France est avec l’Argentine “le pays le plus freudien du monde”. Ce n’est pas neutre : c’est nécessaire à la démonstration qui va suivre.

Continuons donc, et apprenons que, en France, “lorsque les élèves préparent le

baccalauréat, et tout au long de la formation des professeurs d’école, les idées de Freud -le complexe d’Œdipe, le développement affectif de l’enfant par les stades oral, anal et

phallique- sont enseignées comme des vérités incontestables”. Voici donc que, dans tous les établissements scolaires de France (public et privé confondus, notons-le) les professeurs qui préparent au baccalauréat enseignent à nos pauvres enfants comme des vérités

incontestables le complexe d’Œdipe, les stades oral, anal et phallique, etc. Quels bourreurs

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de crânes que ces professeurs, quelle faute déontologique de leur part, quelle atteinte à la démocratie ! Mais il y a pire, car vous l’avez bien lu, ceci se fait “tout au long de la

formation des professeurs d’école”, c’est-à-dire, nul ne l’ignore, des instituteurs.

Frémissons : comment, ainsi endoctrinés, les instituteurs vont-ils traiter nos enfants, peut- être dès l’entrée à la maternelle ?

Nous en sommes là à la dixième ligne de ce fort volume de plus de huit cents pages. On est donc partagé entre la consternation et le fou-rire. Mais continuons. Il nous est dit que “les freudiens sont solidement implantés à l’hôpital et à l’Université. Dans les médias, la parole des “experts” leur est généralement dévolue”. C’est bien sûr ignorer ce qui se passe depuis une dizaine d’années “à l’hôpital et à l’Université”, deux institutions où la présence de psychanalystes crédibles, de l’aveu de tous, a sensiblement diminué, qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse. Quant aux médias, il est vrai que, hélas, l’habitude s’est prise depuis quelques années, dans la presse écrite, à la radio, à la télévision, de pimenter un propos un

“dossier” ou un “débat” par la présence de quelqu’un qui dit parler au nom de la psychanalyse… mais parfois dans des conditions et en des termes bien déplorables.

Voici venir la grande accusation : Freud et après lui les “freudiens” ont créé une histoire de la psychanalyse mythique et mensongère, il faut enfin faire éclater la vérité. Car, savez- vous, “l’histoire officielle du freudisme a été progressivement remise en cause par ceux qu’on appelle en anglais les Freud scholars, soit, en traduction littérale, les “érudits de Freud”. Ceux-ci ont révélé bien des mensonges dans l’œuvre originelle”. Comment résister aux Freud scholars, si ça vient d’Amérique ? Ici encore, si vous êtes le lecteur qui ne sait rien de tout cela, vous ne saurez pas que les psychanalystes, et peut-être tout

particulièrement les psychanalystes français, se préoccupent beaucoup et depuis longtemps de l’histoire de leur discipline ; vous ne saurez pas que l’étude critique des écrits de Freud est un aspect essentiel de la formation d’un psychanalyste qui ne cessera jamais de s’y référer (à vrai dire, il en sera question plus loin dans ce livre, mais pour alors, sans craindre la contradiction, accuser le psychanalyste de psalmodier son livre de prières).

Vous voici mené vers ce pour quoi ce livre a été écrit : si vous souffrez, n’allez pas voir un psychanalyste, allez ailleurs (où ? on vous le dira en fin de volume). Car, sachez le, “la psychanalyse a été déconsidérée en tant que thérapie”. Alors, “la France et l’Argentine auraient-elles raison, seules, contre le reste du monde ?”. C’est d’autant plus fâcheux que, hélas, chez nous la psychanalyse “prend désormais la forme d’un dogme intouchable”, alors que, honte à nous, “ailleurs dans le monde, les “révélations” que comporte cet ouvrage sont largement connues du grand public… Aux Etats-Unis, toute personne cultivée connaît le triste sort d’Emma Eckstein, une des victimes historiques de la psychanalyse”. Décidément, nous sommes en retard sur les Etats-Unis… Vous ne savez pas qui était Emma Eckstein ?

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c’est donc que vous n’êtes pas une personne cultivée. En fait, il est préférable que vous ne le sachiez pas, car sinon vous sauriez que si la pauvre Emma fut victime, ce fut surtout de Fliess… Un bon point cependant pour l’auteur de ces lignes : le terme “révélations” y est écrit entre guillemets. A juste titre : rien de ce qui est mentionné là qui ne soit publié depuis longtemps, souvent en français, et qui ne soit connu, en France comme ailleurs, des

psychanalystes et du grand public désireux de s’informer. Autrement dit, il ne s’agit en aucune façon de “révélations”.

Cependant, l’auteur continue hardiment : “Pourquoi refuser à la France ce droit d’inventaire que des milliers de chercheurs et d’intellectuels ont effectué depuis plus de cinquante ans dans le monde ? Quel est l’intérêt d’une exception nationale et d’un “bastion psy” replié sur lui-même ? (…) ne pouvons-nous pas consentir à un bilan critique que tant d’autres nations on fait avant nous ?”. Un exégète linguiste expert en analyse du discours trouverait là, je pense, un véritable régal. Car, qui nous refuse le droit d’inventaire ? devinez… (le “droit d’inventaire”, cela vient bien sûr du monde de la politique). Pourquoi la France est-elle tant à la traîne ? Est-ce l’un des signes de notre déclin national ? Qu’est-ce que cette “exception nationale”, “exception culturelle”, etc., qui nous cantonne ainsi dans une désuète

arrogance ? Le “bastion”, c’est l’enfermement qui nous voue à ce déclin ! Soyons enfin capables de pensée critique ! Soyons modernes, comme les autres, comme les Etats-Unis ! (référence constante dans tout le volume).

Soyons charitables : la personne qui a commis ce texte calamiteux, de toute évidence, n’a pas pris le temps de s’informer, mais, enflammée par son sujet, n’a peut-être pas bien pris la mesure de ce qu’elle écrivait. Dépassons donc cette triste Introduction, et regardons le sommaire. En 831 pages, les textes d’une quarantaine d’auteurs se distribuent sous cinq grands titres. C’est en fait très bien construit : 1. La face cachée de l’histoire freudienne : voilà ce qu’on vous cachait, nous faisons éclater la vérité ;

2. Pourquoi la psychanalyse a-t-elle un tel succès ? : parce que les psychanalystes ont instauré un terrible pouvoir occulte ;

3. La psychanalyse et ses impasses : elle n’est pas scientifique, ce n’est que tromperie, supercherie… ;

4. Les victimes de la psychanalyse : combien ont souffert, combien même sont morts à cause des psychanalystes ? ;

5. Il y a une vie après Freud… oui, rassurez vous, si c’est chez nous que vous venez vous faire soigner. Chez qui ? lisez jusqu’au bout, vous serez convaincus…

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Quelques illustrations de cette remarquable démarche.

1 – La face cachée de l’histoire freudienne : on va tout vous dire de ce que les

psychanalystes, jusqu’ici, ont réussi à cacher. Ici apparaît ce qui marque tout le volume, et particulièrement toute cette première partie : une véritable fascination pour Freud, bien plus que chez aucun psychanalyste que je connaisse personnellement. Il vous sera dit comment un philosophe des sciences a fait en 1970 une “découverte tout à fait étonnante”, une découverte “dont on s’étonne que personne ne l’ai faite avant lui”. Ici, je dois l’avouer, l’hilarité m’a gagné. Ce philosophe a lu les écrits où Freud, dans la période 1895-1898, expose sa première théorie de la séduction traumatique ; et il a remarqué que Freud y dit, en ces tâtonnements du début de sa technique, que l’aveu des scènes infantiles

traumatiques devait souvent être obtenu sous de fortes pressions. Voilà qui, paraît-il, condamne toute la psychanalyse.

Belle découverte ! Ces textes sont lus, connus, discutés depuis des lustres ; tout

psychanalyste débutant les connaît, y réfléchit et en discute dans les séminaires et groupes de travail qu’il fréquente. Il y a quelque chose de touchant dans la naïveté de ce genre de

“découvertes”, si ce n’était la mauvaise foi de leur exploitation. Et remarquons qu’il est contradictoire de reprocher à Freud de cacher, tout en soulignant qu’il ne cache pas… On vous expliquera que Freud était un menteur, car il a dit avoir guérie Anna O. (dont il faudrait pourtant se rappeler que ce n’était pas sa patiente, mais celle de Breuer, qui ne s’est jamais dit psychanalyste), ou Emma Eckstein (voir plus haut), etc. C’est simple :

puisque Freud, il y a un peu plus d’un siècle, ne guérissait pas ces patientes, n’allez surtout pas, aujourd’hui, voir un psychanalyste…

D’ailleurs, ajoute-t-on, ce qui caractérisait Freud, c’était “le lucre et l’abus de faiblesse”.

C’est le titre d’un de ces textes. Qu’y apprenons-nous ? que, entre 1885 et 1899, Sigmund Freud, fils d’une famille pauvre, peinait à s’établir comme médecin, et confiait à sa fiancée et à ses amis, dans des lettres privées, qu’il était bien content de voir parfois sa clientèle s’augmenter de gens riches ; qu’ensuite il fit des démarches pour obtenir un poste

universitaire qui lui donnerait du prestige dans le monde médical viennois ; qu’après la première guerre mondiale, dans une Autriche réduite à la misère, il était heureux de voir venir quelques clients américains qui payaient en dollars… Il suffit de lire la biographie de Jones, disponible en français depuis des décennies, pour savoir tout cela. Quel médecin pauvre et chargé de famille ne se serait réjoui de gagner enfin sa vie, dans une société où n’existaient ni sécurité sociale ni retraite ? Et que penserait l’auteur de ce texte si, soixante ans après sa mort, on établissait son amour du lucre en citant des lettres de jeunesse, privées et publiées contre son gré ? (c’est le cas pour les lettres de Freud à Fliess).

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Tout dans cette première partie du livre est hélas de cette eau. Mais tout converge vers ce martelage : voilà enfin la vérité qu’on vous a toujours cachée, tant est grand le pouvoir des psychanalystes au service d’une imposture que pour la première fois en France nous faisons éclater… Ce qui est grave, c’est que, dans ce livre, c’est développé sur le mode d’une

construction interprétative qui évoque les délires d’influence, notamment les délires millénaristes qui fleurissent çà et là (notamment aux Etats Unis : les extra-terrestres

maléfiques sont parmi nous, vous ne le savez pas parce qu’ils ont subjugué le gouvernement américain, etc…)… Psychanalystes, vous ne le saviez peut-être pas, mais vous êtes les

Forces du Mal…

2 – Seconde partie : Pourquoi la psychanalyse a-t-elle un tel succès ? Parce que à la

conquête du monde, les psychanalystes ont abusé de leur dangereux pouvoir de séduction, et que malheureusement elle reste une exception française (ce que je cite ici en italiques, ce sont les trois titres de chapitres de cette seconde partie) ; ceci alors qu’elle disparaît

ailleurs, notamment aux Etats-Unis : ici comme ailleurs nous sommes en retard, nous

devons nous ressaisir ! Pourquoi “l’irrésistible ascension de la psychanalyse en France après 1968” ? Nous bénéficions, pour répondre à cette question, des souvenirs personnels de l’un des principaux responsables de ce volume : en substance, nous dit-il, à cause du pouvoir de séduction de trois personnes, Jacques Lacan, Françoise Dolto et Bruno Bettelheim, et à cause du jargon prétentieux de jeunes psychiatres qui à l’époque utilisaient des oripeaux psychanalytiques pour s’affirmer supérieurs. N’objectez pas que depuis cinquante ans la psychanalyse, en France comme ailleurs, a bénéficié d’un très grand nombre d’apports, bien au-delà de ces trois personnes : le lecteur moyen n’a pas à s’embarrasser de tels détails. Et transposons : vous voyez bien que vous ne devez pas aller voir un médecin, puisque

autrefois il y a eu Thomas Diafoirus, et qu’aujourd’hui encore certains médecin se trompent

… Mais voici plus intéressant : l’auteur de ce texte, sur la base de son expérience

personnelle, nous dit “pourquoi et comment se jette le froc psychanalytique aux orties” : ayant passé quatre ans et demi sur un divan, il n’y a éprouvé qu’un “ennui mortel”. Nous sympathisons ; mais est-ce suffisant pour condamner la psychanalyse dans son entier ? Les pires des croyants, on sait cela depuis longtemps, ce sont les défroqués ; cet ouvrage en donne d’autres exemples. Enfin, du même auteur, ce paragraphe qui, lui, ne me fait plus rire : relatant comment un ministre de la Santé, dans une envolée oratoire tout à fait déplacée, a dit qu’on “n’entendrait plus parler” d’un rapport INSERM, cela s’intitule : “La censure psychanalytique du rapport INSERM”. Non ! Je trouve, moi aussi, que ce ministre a eu tort, et je ne connais aucun psychanalyste sérieux (il y en a !) qui se soit félicité de cette bévue ; en tous cas, il s’agit de la bévue d’un ministre, et non d’une “censure

psychanalytique” ! De tels glissements tendancieux sont intolérables.

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3 – La psychanalyse et ses impasses : si vous lisez la suite, vous verrez que la psychanalyse n’est pas scientifique, qu’elle ne soigne pas, qu’elle ne permet même pas de se connaître, car elle est tromperie des autres et de soi-même, c’est “une supercherie pour notre siècle”

(texte de Aldous Huxley daté de 1925), il est temps d’éclairer les victimes. Freud n’était pas un “homme honorable (…) il s’est déshonoré en dirigeant un mouvement dogmatique pour l’intérêt duquel il n’a cessé de se parjurer”. Voici, nous dit-on quelques exemples de ses

“mensonges”, dont (encore…) à propos de Anna O. (dont, encore une fois, l’auteur, qui pourtant est, lui, bien documenté, ne dit pas qu’il ne s’agit pas d’une patiente de Freud, qu’il s’agit d’une femme en fait traitée par Breuer avant la naissance même de la

psychanalyse…) Pourquoi cette fascination par Anna O. ? Les autres exemples de

“mensonges” reviennent à ceci : Freud interprétait, donc il mentait. A ce compte, bien sûr, la psychanalyse est rayée d’un trait… Ce qui est fâcheux, ce sont dans ce texte (p. 306) des amalgames insultants par des allusions répétées aux mensonges staliniens et hitlériens, à Edgar Hoover, le patron du FBI, etc. On a les polémistes qu’on peut. Bref, “les défenseurs de Freud sont-ils sournois et désinvoltes ?” : concluez… En tous cas, la psychanalyse ne soigne pas : ici, référence à la “médecine fondée sur des preuves” et citations du Rapport INSERM de 2004 (“trois approches comparées”) dont je me suis attaché ailleurs, avec bien d’autres, à souligner les faiblesses méthodologiques. La psychanalyse, contrairement à ses prétentions, n’est même pas “un instrument de connaissance de soi”, puisque ses victimes sont aliénées par “le conditionnement freudien”.

4 – Les victimes de la psychanalyse : les voici, en cohortes pressées. Les suicidés d’abord, car, vous devez le savoir, “de nombreux compagnons de Freud se sont également suicidés”

(p. 256) : c’est avancé en une ligne, sans la moindre référence, il en restera bien quelque chose dans l’esprit du lecteur. Mais aussi “parents et enfants, premières victimes” ; mais aussi, le “drame de l’autisme”, un drame très réel certes, pour ces enfants et leurs parents, mais où “les psychanalystes”, en vrac, sont accusés de tous les maux. Mais aussi, vous devez savoir “comment les théories psychanalytiques ont bloqué le traitement efficace des

toxicomanes et contribué à la mort de milliers d’individus” (titre d’un texte d’une vingtaine de pages, à étudier de près si l’on a le goût de la clinique). Mais que fait donc la police ? Il manque, à ce recensement des crimes de la psychanalyse, la vache folle et la grippe aviaire, mais ne désespérons pas. A vrai dire, l’esprit se lasse devant ces mornes litanies. Arrivons- en donc à la conclusion, donnée en cinquième partie.

5. Il y a une vie après Freud, c’est à dire après la mort de la psychanalyse ainsi passée à la tronçonneuse. L’espoir est dans “les psychothérapies d’aujourd’hui”, pour l’essentiel les psychothérapies cognitives et comportementales. Voilà enfin qui est scientifique, rapide, pas cher, efficace… et si d’aventure il y faut un relais, voici les médicaments.

On l’aura compris : tout l’ouvrage est destiné à cette conclusion. Il s’agit d’intérêts

professionnels et d’argent. Ouf ! J’ai hésité à écrire tout ceci, me demandant si cela en valait

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la peine. Face à tant de mauvaise foi, à tant d’ignorance de ce qu’est la psychanalyse -celle en tout cas que nous sommes nombreux à pratiquer- on peut être partagé entre le mépris et le rire. Rire ? c’est cependant bien triste. Le silence du mépris ? C’est laisser le champ libre, et à ces attaques déshonorantes, et à des défenseurs de la psychanalyse dont nous nous passerions bien. Les médias hélas se jettent là-dessus. Nous avons le choix. Ou bien laisser le champ libre à ce genre de gens, mais aussi à des gens qui parlent au nom d’une

psychanalyse dans laquelle on ne peut se reconnaître et qui alimentent une indigne “guerre des psys” ; ou bien intervenir pour témoigner de ce que sont pour nous la psychanalyse et sa pratique. Avec ce qui est au centre de tout : nos patients, et ce qu’ils attendent de nous.

Roger Perron

Psychanalyste, ancien directeur honoraire de recherches au CNRS et professeur émérite à Paris 5.

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