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13 étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild = Treize étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild

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Texte intégral

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La reproduction de textes ou d’illustrations, m êm e partielle ne p eut ê tre faite sans une auto risatio n de la rédaction

29e année, N° 11 Novembre 1979

Sommaire

Disait le vent La raclette des soixante ans Fromageries du futur Le grand corbeau des Alpes Des dinosaures valaisans Pays de rochers: De la loex à la luy Potins valaisans Mots croisés Les nouveautés philatéliques de Skyll

La table - Der Tisch Kollegium Spiritus Sanctus, Brig Das Eriger Kollegium - Kantonsschule des Oberwallis

Sons de cloches Tourisme, petite revue m ensuelle Unsere Kurorte melden The old flour mill L’horlogerie dans les vignes Le livre du mois Un mois en Valais Trois nouveaux à Berne

N o tr e c o u v e rtu re : F ro m a g e rie de l ’alp age de l ’A lia , au val de Bagnes (P hoto Georges L a u re n t)

Dessins de Do m ingues et S kyll

P h otos A n d e n m a tte n , Besse, Bille, H o fe r , K a uertz, K lo p fe n s te in , N o uvelliste, P ille t, R u ppen, Th u rre , Z u b e r

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Disait le vent

Il est bien tard, d isa it le vent, et la frontière Est entre vous; il va neiger des nuits entières.

Un p on t d e bois s ’est écroulé su r le torrent. Si vous voulez p a sse r quand m êm e allez courant Très vite, car l’hiver e s t proche qui sépare La plaine des monts, glace le sol, d ésem pare Les cœ urs; il est bien tard. Et il l’a d it souven t Sur tous les tons, à l ’est, au sud, au nord, le vent. Comme il fait froid dans ce pays, la neige est dure. (Qui parle?) Voici des siècles que l’hiver dure Sans m ollir e t que le facteur n ’est p o in t passé Sur le chemin d o n t le con tou r s ’e s t effacé. Il est tro p tard p o u r autre chose que la neige Et le silence et les nocturnes sortilèges.

P ourquoi trop ta r d ? La neige verse un élixir A la terre. Laissez les brumes s ’épaissir

A u to u r du monde, au bord du ciel, le long des branches. Ce so ir comme il fait beau dans un grand pré qui penche Où la brum e a laissé, au milieu, la lueur

D ’un miracle, un nuage étoilé: l’a rb re en fleur! Il est trop tô t d isa it q u e lq u ’un p o u r que l ’on voie Fleurir son âme, il e s t trop tô t p o u r cette joie. Il n ’e s t trop tô t ni n ’e s t trop tard, d it le printem ps. L ’heure a sonné, l’heure de Dieu. Il est bien temps.

A. A.

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JL ct r a c l e t t e c i v s tfal i a n t e a i t

On a tout écrit sur la raclette, tout dit de ses origines et suffisamment er­ goté sur les mille et une façons de la bien déguster.

«La raclette appartient au Valais, même si le monde entier veut se l’ap­ proprier, et le fromage à raclette du Valais est inimitable», vous dira so­ lennellement M. Raymond Nellen, di­ recteur de la Fédération laitière et agricole du Valais, en précisant d’un ton sans réplique que ce fromage se distingue de tous les autres ; qu’il est fabriqué exclusivement à base de lait frais entier ni écrémé ni pasteurisé ; que le grain n ’est pas lavé ; qu’il n ’y a aucun additif ; que son arôme est

ty-Texte Hugo Besse - Photos R. Hofer

Qui aime le Valais

aime la raclette

ou

les vertus d ’un fromage

inim itable!

pique et naturel ; que c’est une sorte de fromage à maturité lente, qu’il convient spécialement pour la ra­ clette entre trois et six mois après sa fabrication et qu’il peut être égale­ ment utilisé, suivant le mode d’entre­ posage, comme fromage à manger à la main ou comme fromage à rebibes. J’allais oublier: le fourrage provient de prairies naturelles de montagne et il n ’y a aucun doute possible, le mot raclette est d’origine valaisanne. Méfions-nous donc des imitateurs qui fabriquent un produit différent mais qui ont adopté notre marquage original en creux sur le talon et em­ pruntent notre patois pour mieux

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ca-moufler la supercherie ! Ainsi Cely 22, Mazot, Raccard, Marenda ou Combier 22.

C’est pas des valaisans... Car le fro­ mage valaisan concentre dans sa pâte toute la flore des Alpes valaisannes par reines interposées, ce qui n ’est pas possible de faire ni à Berne, ni à Zurich, ni à Lucens.

D’où vient-il? De Bagnes et d’Entre- mont, tout le monde le sait; mais aussi de Conches, de Vispertermi- nen, de Binn, du Simplon, du Löt- schental, de Tourtemagne ou du val d’Illiez, muni de son marquage origi­ nal et officiel indiquant le lieu de pro­ venance, suivi généralement d’un nu­ méro de fromagerie de village ou d’al­ page qui permet d’éviter toute confu­ sion avec ces pseudo-raclettes de Suisse ou d’ailleurs. Ces pseudo-qui- ne-sont-pas-de-chez-nous, qui cou­ lent d’abondance sans jamais créer de surprise et dont la renommée est essentiellement fonction du bas prix du kilo. Tandis qu’avec le valaisan... vous diront les adeptes de la théorie visant à attacher au portemonnaie des raisons qui ne flattent pas forcé­ ment le palais.

Car il faut savoir que le fromage à raclette fabriqué dans les laiteries et les alpages du Vieux-Pays n ’a qu’une faculté limitée de raclage, entre trois et six mois, quarante-cinq jours après la fin du mois de fabrication généra­ lement. Avant, c’est de la gomme. Après, c’est le divorce entre pâte et huile! «Avant, on viole une vierge. Après, on abuse d’une grand-mère», aime à expliquer aux amateurs de bonne raclette le directeur de la fédé­ ration. Mais ce n ’est qu’une image. Depuis le début du mois d’octobre jusqu’à la mi-juin, époque de la mon­ tée à l’alpage, le Valais produit 80% de son fromage. La période favorable à la vente se situe de janvier à mai. De juin à la mi-septembre on cons­ tate par contre une nette régression de la demande qui favorise ainsi la constitution de stocks importants: 25 000 pièces dans les caves de la fé­ dération à fin juin, 20 000 pièces à fin octobre 1979, les chiffres sont là. «Et si, sur ces 20 000 pièces, les caves en recèlent 10 000 qui n ’ont plus que deux semaines de faculté de raclage, il faut les liquider», précise M. Nel­ len. La concurrence, quant à elle, peut fabriquer à volonté des pseudo­ raclettes et par conséquent adapter sa fabrication aux périodes favora­ bles à la vente. Tandis que pour le fromage valaisan, les limites sont ri­ gides, sans grandes possibilités de changement ou d’adaptation, limites qui ne coïncident m alheureusement pas avec les soirées au chalet!

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M. Raymond Nellen, l'actif directeur de la Fédération laitière et agricole du Valais

Ainsi, de janvier à mars on tombe dans cette période de manque créée par l’abondance de la demande, ce qui illustre bien le paradoxe de la si­ tuation: obligation de liquider le fro­ mage aux moments les moins favora­ bles. Et puis, la concurrence des pseudo-raclettes devient de plus en plus vive: dès 1981, le canton de Vaud m ettra un million de kilos de ra­ clette sur le marché chaque année, auquel s’ajoutent les raclettes aux ef­ fluves fribourgeoises, bernoises, zu­ richoises, sans oublier les fumets transalpins et gaulois.

De nourriture de bergers, la raclette est devenue une industrie nationale et n ’a plus de patrie. Adieu les sen­ tiers valaisans!

Affirmer aujourd’hui que le fromage à raclette du Valais reste inimitable, qu’il racle parfaitement, devient presque une hérésie, même dans son pays d’origine. Il n ’a pourtant d’autre exigence que d’être dégusté dans le laps de temps indiqué plus haut. Si ce délai n ’est pas respecté, il ne faut pas tirer sur le fromager.

Bien sûr, le consommateur n ’a que faire des contraintes de fabrication ni de l’augmentation de la production laitière dans le canton, même si la différence de prix payé pour une ra­ clette valaisanne se justifie pleine­ ment par rapport à la (moins bonne) qualité et au (manque de) goût d’une pseudo-raclette. Mais alors que faire d’autre dans nos vallées, comment convertir 3200 producteurs de lait des zones de montagne II et III? «Vous voulez dire quoi aux Ba­ gnards? De planter des fraises parce qu’on ne peut rien faire avec leur lait?», s’écrie M. Nellen, qui me rap­ pelle dans la même flambée que la Fédération laitière et agricole du Va­ lais a soixante ans cette année et qu’elle a pour but, notamment: la mise en valeur et la commercialisa­ tion du lait et des produits laitiers (la priorité absolue étant accordée à la commercialisation des produits indi­ gènes); l’écoulement des produits agricoles, y compris semenceaux et pommes de terre de consommation, à l’exception des vins, des fruits et des légumes.

Le devoir de la fédération est donc de commercialiser au mieux ce fromage qui constitue le salaire des monta­ gnards valaisans.

Première coopérative agricole du canton, créée en 1919, la fédération commercialise aujourd’hui plus de sept mille articles avec un chiffre d’affaire total de 76 millions de francs. Le lait représente 15,4%, les produits laitiers 53,7% (dont le fro­ mage du pays 5,7%), les produits

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agricoles 24,1%, le Garden center 2,1% et les machines 4,1%. Cent cin­ quante personnes y sont occupées et trente véhicules ont roulé pour nous sur une distance égale à vingt-deux fois le tour de la terre en 1978. Mais revenons à notre raclette pour dire que le 80% de la production de fromage est commercialisé dans le canton.

«Qui aime le Valais aime la raclette », lit-on dans le guide consacré à ce plat qui fut, à l’origine, le casse-croûte des bergers. On y a ajouté les petits oi­ gnons, les cornichons, les chanterel­ les, le poivre et même le coup du mi­ lieu pour freiner le rythme lorsque le racleur est trop rapide et la somme- lière trop preste.

«Qui aime le Valais, aime la raclette», surtout si l’on sait que l’on produit dans le canton quelque trente mil­ lions de kilos de lait par année et que le Valaisan consomme à lui seul trente-six kilos de fromage, bon an mal an.

En Suisse on est moins vorace : onze kilos et demi pour l’Helvète moyen! Les vertus d’un fromage inimitable!

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g o m s

Fromageries

du futur

Texte et photos Hugo Besse

La nouvelle fromagerie de la vallée de Conches, situ ée dans ui cadre agreste idéal à N iederernen, en a ctivité depu is le 15 septem bre 1 9 7 7 e t dans laquelle dix-sept sociétés de laiterie g ro u p a n t cen cinquante pro d ucteu rs s o n t maintenant rassem blées, sym bolis bien cette volonté de centralisation de la pro d uction laitière répon d a n t aux nécessités actuelles. C oopérative au tonom e au départ, l fromagerie a a dh éré à la Fédération laitière et agricole du Valais Les installations de fabrication p réfigu ren t déjà l’a ven ir e t traiten deux millions de litres d e lait sous la conduite d ’un maître froma ger, aidé d ’un chauffeur, d ’un a p p ren ti e t de deux auxiliaires. Un in du strie davantage q u ’une fromagerie ou p lu tô t une fromageri in du strielle qui, déjà, a tte in t le maximum de ses p o ssib ilité s ave des p oin tes jo u rn a lières de 9 0 0 0 litres de lait.

On est loin du bricolage d ’antan! Les paysans tou ch en t déjà le 1( du mois la paie de ce lait d o n t le prix est m aintenant garanti. A lo r q u ’auparavant... deux, voire trois mois d ’a tten te n ’étaien t pa l’exception. Coût de l ’opération: 1 6 2 3 0 0 0 francs.

Une seco n d e centrale similaire, placée dans le haut de la vallée d> Conches, e s t d ’ores e t déjà à l’étude. Un bienfait n ’arrive jamai,

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La fromagerie de Ried-Brigut

de fabrication industrielle d

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■Ile entame déjà le processus

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Le puissant bec du grand corbeau, à la fois outil de travail et arme redoutable!

Le grand corbeau des Alpes

Texte et photos René-Pierre Bille

Si étonnante qu’elle p a ra îtra à certains, l’histoire qui va suivre est rigoureuse­ m ent authentique. Voici les faits: Au début de juin 1979, j’étais en train de «reverdir» u ne h u tte située au c œ u r d’un te rra in de danse des té tras lyres dans la région qui m ’est la plus fam ilière: le val d’A nniviers. En fait, j'avais l’intention de com pléter ma collection iconographique su r ce joyau de nos forêts valaisannes. P ar le term e de «reverdir», il faut enten­ dre ici le rajeunissem ent d’anciennes h uttes de branchage que l’hiver écrase plus ou moins sous le poids de la neige ou qui p erd e n t toutes leurs aiguilles. Il faut donc les rev êtir de nouvelles m ousses, de ram eaux d’épicéa et veiller à l’étanchéité de la toiture, afin d’être parfaitem ent à l’abri des chutes de neige encore fré q u en ­ tes à cette saison. Plus votre hu tte se confondra avec les vieux troncs et les accidents du te rra in et moins les tétras lyres y p rê te ro n t attention! Au bout de quelques années, de tels abris font partie intégrante du décor n atu re l de la forêt et ne se re m a rq u e n t guère, d ’a u tan t plus que je prends grand soin de les placer dans les endroits les plus sauvages et les moins p arcourus des touristes. Mais il y a mieux: grâce à ces constructions som­ m aires, l’observation du gibier et notam ­ m ent l’étude approfondie des petits coqs de b ru y ère devient parfaitem ent possi­ ble.

J ’étais en train de re v e rd ir l'une de ces huttes située non loin de la lisière supé­ rie u re de la forêt lorsque les cris rau q u es du grand corbeau vin ren t fra p p er mes

oreilles. Au début, je n ’y prêta i guère at­ tention et continuai sans a u tre le travail com mencé en m atinée, de tels cris étant monnaie courante un peu parto u t en alti­ tude. Mais au bout de quelque temps, le u r insistance et su rto u t le u r tonalité fi­ n iren t p a r m ’intriguer au plus h au t point. Le grand corbeau des Alpes, outre ses «krok krok krok» sonores, ém et quantité d’a u tre s cris su r des tons différents. Il y a là u n véritable langage que la plu p a rt des chasseurs et des habitués de la mon­ tagne connaissent bien.

En l’occurence, les grands corbeaux continuaient de lancer au-dessus de la fo­ rê t des «krä k rä krä» désagréables et je com pris sans peine qu'il se passait non loin q uelque chose d ’insolite. Pareils cris aigres, telles de rageuses invectives, s ’ad re ssen t habituellem ent à u n p réd a­ teur, mais lequel? Etait-ce u n aigle, un ca rn assier à l’affût, u n lynx? Je m e p e r­ dais en conjectures et, piqué au vif p a r la curiosité, j’abandonnai là mon travail, pris les jumelles, l’appareil photographi­ que, mon vieux sac de m ontagne et me mis en devoir de découvrir les véritables raisons de ce curieux tapage !

J ’en étais là de m es suppositions lo rsq u ’il se passa une chose su rp re n a n te que je vais tâ ch e r de ra p p o rte r avec la plus grande objectivité. Je venais donc de quit­ te r la hutte et grimpais lentem ent en di­ rection de la lisière su p é rie u re de la forêt lorsque soudain le couple de grands cor­ beaux vint me survoler de très près. Ju s­ que-là rien d’anorm al: ces Goliaths des p assereau x ont en effet l’habitude, dès

qu’ils découvrent un être hum ain dans une région déserte, de décrire quelques cercles au-dessus de lui en lançant leurs cris rauques. Mais cette fois, les choses se p assèren t a utrem ent: dès que les deux oiseaux m 'aperçurent, ils abaissèrent leur vol en donnant de la voix pour a ttirer m anifestem ent mon attention, re p rire n t quelques instants plus ta rd de l’altitude et foncèrent l’u n après l’au tre comme des bolides vers un point fixe situé au-dessus de la forêt, mais que la pente et les acci­ dents du te rra in m asquaient à mes re­ gards. Bien mieux: cinq m inutes plus tard, les grands corbeaux vinrent à nou­ veau décrire des cercles au-dessus de ma personne et ré p é tè re n t exactem ent le même manège.

En fonçant l’u n après l’au tre v ers le point névralgique toujours caché à ma vue, leurs cris se faisaient plus aigres, plus co­ lériques et comme angoissés. Je les p er­ dis ainsi de vue un bon mom ent, me de­ m andant si je n ’avais pas été la victime de mon im agination, lorsque soudain les deux silhouettes noires ré a p p a ru re n t dans le ciel, décrivirent à nouveau quel­ ques orbes au-dessus de l’endroit où je me trouvais et foncèrent pour la troi­ sième fois vers le pied du contrefort qui dom inait la forêt. P arvenu à la h a u te u r des d ern ie rs arolles, je pus enfin suivre avec précision la direction de leur vol et me mis à gravir en toute h âte la pente en­ core à dem i couverte de neige fondante. Les b ru y ères callunes relevaient leurs touffes b ru n â tre s écrasées p a r l’hiver, des ruisselets de fonte couraient su r le sol tapissé de lichens et d ’azalées ram ­ pantes.

Chose curieuse, les deux grands cor­ beaux revenus en lisière de la forêt se po­ sè re n t enfin côte à côte s u r u n vieil arolle et, de là, se m irent à observer tous mes gestes. Voyant que je me dirigeais exac­ tem ent vers le point où je les avais vus d isparaître à plusieurs reprises, ils se mi­ r e n t à lancer de petits croassem ents gut­ tu rau x très différents de ceux de la m ati­ née. On eut dit, pour qui connaît ta n t soit peu le u r langage, des grognem ents de sa­ tisfaction! Bref, ils m ’avaient tout l’air d ’être enchantés de la to u rn u re que p re ­ naient les événem ents. Je hâtai donc le pas, de plus en plus intrigué et de plus en plus décidé d’aller ju sq u ’au bout de l’aventure...

Alors que je parvenais précisém ent au somm et d ’u n m onticule et que j’étais su r le point de voir ce qui se passait derrière, un énorm e oiseau b run s’arrac h a avec peine d’une flaque d ’eau entourée de neige, à moins d ’une vingtaine de m ètres! Gêné p ar ses plum es encore passable­ m ent mouillées, l’aigle royal, dans u n su­ prêm e effort que je ne suis pas p rès d’ou­ blier, s’éleva lourdem ent de la cuvette neigeuse, puis s’élança au plus vite au- dessus de la pente, et fonça vers le fond de la vallée. D’abord désem paré et pro­ fondém ent ému, j’empoignai avec quel­ ques secondes de re ta rd le Novoflex, ca­ drai ta n t bien que mal le grand rapace et parvins à fixer son image alors qu’il n’était déjà plus qu’une silhouette loin­ taine.

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rarissim e: celle où l’énorm e oiseau, s u r ­ pris p a r m a b ru sq u e arrivée, avait sou­ dainem ent déployé ses ailes immenses. Im pressionnant spectacle que ce labo­ rieux départ d’un aigle royal au sortir de son bain! F ort heureusem ent, la scène dans ses m oindres détails re ste ra à ja­ mais gravée quelque p art au fond de ma mémoire, bien q u ’elle eût m érité cent fois d’être fixée su r la pellicule!

J ’examinai ensuite attentivem ent les lieux et découvris bientôt avec joie quel­ ques plum es et de nom breuses traces du rapace dans la neige fondante. A certains endroits, la couche molle et peu épaisse avait conservé les em preintes des se rres de façon idéale et j’en profitai aussitôt pour tire r quelques docum ents. Les tra ­ ces d ’aigles su r la neige sont plutôt rares et pareille aubaine ne vous arrive pas tous les jours. Grâce au curieux manège des grands corbeaux, grâce à leurs cris et leurs continuelles attaques, j’avais fini p ar être guidé avec une r a re sagacité vers leur ennem i n um éro un! Ne pouvant rien contre l’aigle une fois posé au sol ou su r la neige, les grands corbeaux n ’avaient pas hésité à le h arc ele r d u ra n t toute la m atinée ju sq u ’au m om ent où, s’avisant que m a silhouette le m e ttrait im m anqua­ blem ent en fuite, les deux oiseaux s ’étaient ingéniés p ar leurs vols et leurs croassem ents à a ttire r mon attention et à guider mes pas.

L’on p o u rra it évidem m ent citer d’autres exemples où le grand corbeau à l’égal de la corneille noire de plaine a fait preuve, dans son com portem ent, d ’une véritable intelligence ou, si vous préférez, d’un ins­ tinct su rp re n an t. D’ailleurs, la b a rriè re qui sépare l’instinct de l’intelligence me p araît souvent bien fragile, et tous ceux qui se sont penchés attentivem ent su r les m ystères du monde anim al en convien­ dront.

Lorsqu’il plane, malgré son envergure et sa taille bien su p érieu re, l’aigle est très souvent attaqué p ar le grand corbeau des Alpes qui, plus rapide, le p oursuit avec une hardiesse, une tém érité incroyables.

Les traces laissées sur la neige fondante par l’aigle

X

N

L’aigle n’était déjà plus qu’une silhouette dans le ciel...

Je l’ai vu piq u er m aintes fois su r lui avec rage et l’obliger p resq u e toujours à fuir. Si étrange que cela puisse p ara ître, l’aigle est donc le souffre-douleur du grand cor­ beau en montagne, comme la buse l’est de la corneille noire en plaine. La violente antipathie qui règne sans doute depuis des m illénaires en tre les corvidés et les rapaces répond probablem ent à des n é­ cessités vitales.

P ourtant, le grand corbeau profite p a r­ fois des victimes et dépouilles de l’aigle comme j’ai pu le constater à propos d’un lièvre variable. Le grand rapace en avait abandonné partiellem ent la dépouille su r u n roc solitaire. Mais à peine avait-il quitté les lieux q u ’u n couple de grands corbeaux, averti je ne sais trop comment, fonça su r les reste s du lièvre et s’en ré ­ gala. Bien des chasseurs de chamois et de m arm ottes se sont souvent dem andés de quelle m anière les grands corbeaux dé­ couvraient si rapidem ent la tripaille du gibier vidé su r les lieux mêmes du tir. A peine avaient-ils to u rn é le dos que les som bres oiseaux accouraient de toutes p arts pour faire ripaille !

J ’ai eu la chance d’observer, il y a quel­ ques années, la scène suivante qui expli­ que un peu mieux cette rapidité des cor­ vidés à découvrir les entrailles du gibier ou les cadavres. Cela se passait à la combe de VA. J’attendais patiem m ent au lever du jour le passage d’un cerf, lorsque je vis su r l’au tre v ersant du vallon deux grands corbeaux se poser en évidence su r les branches desséchées d’un vieil épi­ céa. Au m ême moment, des coups de feu

r e te n tire n t du côté des alpages de Bavon Cela se passait, sauf e rre u r, vers la mi octobre et j’avais appris la veille que le: gardes devaient tire r le lendem ain dan: le secteu r quelques vieux boucs excéden taires.

Au lieu de p re n d re le vol, les corbeau: sem blaient suivre très attentivem ent ci qui se passait en face d ’eux. De leur per choir, le u r vue perçante devait em bras se r un vaste te rrito ire et, de tem ps à au tre, de petits cris rau q u e s ou parfois di véritables grognem ents ponctuaient leu satisfaction. Ils d em eu rèren t ainsi per chés une bonne p artie de la m atinée, at te ndant patiem m ent la fin de la chasse Sitôt les gardes en route pour le fond di la vallée, les deux oiseaux p rire n t le vo en direction de Bavon pour faire bom bance.

Ce n ’est donc pas l’odorat - quasi nul che p resq u e tous les p o rteu rs de plum es ! - qui guide les grands corbeaux vers leu n o u rritu re , mais bien leur vue extrêm e m ent perçante, aidée de su rcro ît p ar de: facultés psychiques rem arq u ab les qu p erm e tte n t à ces corvidés non seulem en d ’observer tout ce qui se passe dans li m ontagne à des distances souvent consi dérables, mais encore très vraisem bla blem ent de faire certaines déductions su la suite de tel ou tel événem ent. Enten d ant les prem iers coups de feu, ces deu; grands corbeaux me p a ru re n t connaîtri parfaitem ent à l’avance ce qui les atten dait du côté de Bavon: un véritable festin

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La Préhistoire à notre porte..

B c » J i n o f a u r t s

▼ a l a i s a n s

Texte et photos Jean-Marc Pillet

Deux h eu re s et dem ie de m arche depuis le nouveau barrage d ’Emosson en direc­ tion du Vieux-Emosson, à trav e rs éboulis et névés, et nous y voilà.

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Sur des dalles de grès dur, inclinées à 40°, des traces de vie d’un au tre âge, se perd a n t dans la nuit des tem ps, sont là, à nos pieds! Deux cents millions d ’années! Le trias des géologues. C’est avec peine que nous parvenons à contrôler n otre es­ prit et à le guider dans les im m enses ga­ leries du temps.

Des traces, il y en a partout, des centai­ nes, su r près de deux kilom ètres, certai­ nes adm irablem ent conservées, presque «fraîches».

La p rem ière ém otion passée, nous re m a r­ quons q u ’elles sont de plusieurs types: tridactyles (trois doigts) et pentadactyles (cinq doigts). C ertaines sont disposées en ligne droite, d’au tre s indiquent un piéti­ nem ent, d’au tre s enfin attesten t le pas­ sage d’u n véritable troupeau.

En laissant courir l’im agination, c’est vé­ ritablem ent une tran c h e de la vie de ces fabuleux anim aux que nous revivons. Certes, ce n ’étaient pas encore les géants que tous les écoliers connaissent, mais ils atteignaient déjà une taille respectable, environ cinq m ètres de long. Les em ­ prein tes sont de la gran d eu r d’une main d ’homm e; les spécialistes les nom m ent «chirothérioïdes», du grec chiro, la main. Nous pouvons fouler de nos sem elles et m ême toucher du doigt l’u n des plus spec­ taculaires tém oins de l’évolution animale su r n o tre planète. Ces reptiles donneront naissance, bien plus tard, aux c ré atu res gigantesques qui dom ineront la te rr e du­ ra n t des millions d ’années, bien avant la form ation de nos bonnes vieilles Alpes et l’apparition des prem iers signes de vie hum aine.

Une somme de circonstances ex trao rd i­ naires a été nécessaire p our que ces em­ preintes puissent parv en ir ju sq u ’à nous et constituer le plus im portant gisement de cette n atu re jamais découvert en Eu­ rope.

A cette époque, notre continent n ’était qu’une im m ense surface plane, p arsem ée de lagunes et de plages. Sur les rives s’ébattait toute une faune trè s variée d’herbivores et de carnassiers. Lors du passage de ces animaux, il a fallu que le

Ci-dessus, moulage d’une empreinte au silicone- caoutchouc; ce m atériel a été aimablement mis à dis­ position par Ciba-Geigy et Troller AG à Fulenbach

Ci-contre, trace pentadactyle avec, pour échelle, une pièce d'un franc

Page de gauche, une partie de l’équipe de travail au milieu des empreintes; des cordes ont été installées pour faciliter la tâche des géologues

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sable ne soit ni trop sec ni trop mou pour que les em preintes se conservent d u ra ­ blem ent. Il y eut ensuite une p rem ière so­ lidification, puis, très lentem ent, la ci­ m entation s’est opérée p a r l’apport de sels dissous dans l’eau. Ce n ’est q u ’après les grands bouleversem ents qui donnè­ r e n t n aissance aux chaînes de montagnes actuelles que ces sédim ents m arins se sont retrouvés à 2400 m. d ’altitude, dans le site du Vieux-Emosson.

Les a u teu rs reptiliens des traces étaient sans doute loin de s’im aginer q u ’un beau jour d ’août 1976, u n géologue français, Georges B ronner, passerait justem ent p a r là. P ar u n b ie nheureux hasard, le névé qui recouvrait habituellem ent la ro­ che avait fondu. Le géologue fit alors au s­ sitôt p a rt de sa découverte à Georges De- m athieu, pro fesseu r des sciences de la te rr e à Dijon et ém inent spécialiste de ces questions.

Depuis, les choses ont bien progressé. Une équipe de scientifiques des m usées de Genève, Lausanne et Bâle, ont tr a ­ vaillé su r les lieux en cet été 1979, afin de réa lise r des moulages, un relevé carto­ graphique détaillé et une série de photo­ graphies. C’est grâce au concours des m u­ sées cantonaux de Sion, des CFF, de la com mune de F inhaut et de nom breuses p ersonnes bénévoles que ces travaux ont pu ê tre effectués.

Il faut relever q u ’une exposition itiné­ ra n te su r les dinosaures en Suisse est en p réparation et chacun p o u rra ad m irer ces vestiges d ’une au tre ère.

Un gisem ent d ’une telle valeur, car c’est véritablem ent une étape explicative très im portante de l’histoire de la vie su r no­ tre planète, doit être protégé et conservé comme l’u n de nos plus beaux m onu­ m ents. Les générations à venir pourront peut-être découvrir et approfondir ce qui dem eure encore dans l’om bre au­ jo u rd ’hui.

Des dém arches sont en cours auprès de l’Etat du Valais afin que le site soit classé, que ces richesses dem eu ren t intactes et continuent à ém erveiller tous les passion­ nés des choses de la nature. J.-M. P.

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Des «ripples-marks», rides marines fossilées sembla­ bles à celles que l'on peut observer sur toutes les plages actuelles, sous l’eau ou après le retrait de la mer

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S ó q u ió ó e t o p o n y m iq u e

PAYS DE ROCHERS

III« D e la lo e x à la lu y

Nous gardons le m eilleur souvenir des exposés faits, en son tem ps, p ar des ins­ tru c te u rs m ilitaires sachant com biner l’orientation générale ou régionale avec l’évocation de faits g u erriers relevant de l’histoire locale. La signification de te r ­ mes géographiques, en apparence m ysté­ rieux, ouvrait des horizons insoupçon­ nés, confirm ant le fait que depuis des mil­ lénaires les mêmes problèm es militaires se posent. En revanche, des années de m obilisation nous ont laissé dans la pro­ fonde m éconnaissance de tout ce qui au­ ra it pu graver en nos esprits des souve­ n irs durables: itinéraires d ’invasion, his­ toire des grands passages, des vieux che­ mins délaissés, etc.

Comme le paysage p ren d une a u tre signi­ fication quand on peut de visu revivre le systèm e de défense de la Gemmi, toucher du doigt les dalles d ’une antique voie mi­ litaire au Lötschenpass, constater que Chemin s u r M artigny se situait s u r un iti­ n é ra ire rom ain (d’où son nom de Che­ min); plus au sud, Etiez (Octier) était l’em placem ent de la huitièm e p ie rre mil- liaire, etc. On évitait, p arto u t où faire se pouvait, le fond des vallées, les dange­ re u x défilés, la nécessité d ’u n pont. Le Rhône se franchissait à gué ou en b a r ­ ques à Tornae/M assongex, où de p ré­ cieux vestiges subsistent...

P our nous rap p ro ch e r de n o tre sujet, n ’est-il pas lum ineux de savoir que le cé­ lèbre Lorelei des bords du Rhin a une si­ gnification précise: le ro ch e r de Lore ou de Lur, nom de la fée ondine entraînant les bateliers dans l’abîm e?

Tout aussitôt on croit com prendre le sens du nom des lacs du Grand-Lé et du Petit-

Lé qui, avec d’autres, form ent ces joyaux

de nappes d ’eau alpestres, dits lacs de Drône, su r le v ersa n t occidental de l’En- trem ont.

Hélas, ce serait trop simple.

Les syllabes lay, ley, lé ou leurs homony­ m es signifient, en patois rom and, lac. Ces noms se ren c o n tre n t fréquem m ent dans les cantons des Grisons, de Vaud et du Valais, en Savoie et dans le Piém ont ( ces cinq d ern iè re s régions form ent u n tout linguistique où les nom s de familles et les nom s de lieux ne diffèrent guère). Il ne faut toutefois pas les confondre avec celui de lex, loex, luex, luix ou luy, dont l’étymologie ainsi que la signification sont très différentes. Il y a lieu de d iscerner l’utilisation de lé ou ley, qui est la forme dialectale de l’adverbe de lieu: la (lé der-

rey).

Dans cet imbroglio de term es, il y au ra lieu d ’établir chaque fois une discrim ina­ tion.

On finira p a r adm ettre - comme cela a été fait p a r les savants - qu ’il suffit de d ire le

Léman, le lac Léman étant un pléonasm e.

On d isc ern era dans la désignation des Dents du Grand-Lay (ley ou lé), arê te ro­ cheuse dentelée, dans le m assif des Monts-Telliers, l'apport d’une précision due à l'un des petits lacs précités de la combe de Drône (il y a une vingtaine de

ces lacs dans le seul m assif du Grand- Saint-Bernard!).

La Lay ou La Ley, est ailleurs un im por­ ta n t pâturage, avec des chalets su r le v er­ sant m éridional du W ildhorn, dans un vallon arro sé p ar le to rre n t de la Lex. A ujourd’hui, nous nous en tiendrons aux racines loex, luex, lex, ley, lui, lix ou luy s (parfois) Zoé. Il s’agit de term es dérivant du celtique leic, leugh: p ierre, rocher. Relevons les plus typiques: la cascade de

es Loex ou Lex, plus connue sous le nom

évocateur de Pisse-Chèvre ou de l’Avan- çon de M o rd e s. On la distingue facile­ m ent su r l’au tre rive du Rhône, en pas­ sant le Bois-Noir. Les personnes distin­ guées s ’en tiennent à «la cascade d ’Elé»\ Les a u tre s conservent plutôt le souvenir du nom populaire, m odeste p en d a n t de PissevacheL .

Le col de la Loex (pr. loé) relie Vaud et Va­ lais, e n tre la D ent-Favre et la Tête-Noire.

La Loex, avec une prononciation identi­

que, désigne u n groupe de chalets avec une petite chapelle au pied de la forêt d’Anthémoz, en face de Champéry. Faut-il inclure dans la m êm e catégorie les term es suivants : La Luette (Loelette ou

Lorette) qui domine le col facile du même

nom, sommité en tre le val d’H érém ence et la vallée de Bagnes; La Luette, ham eau de Saint-Martin, su r la rive droite de la Borgne, relié à la rive gauche p a r le Pont- Noir; En Luey (Eloey ou Enloey) alpage voisin du Grand-Chavalard, où u n cours d’eau disparaît dans une grotte p our en

Du côté de la Gemmi sur Loèche-les-Bains

so rtir beaucoup plus bas et descendre su r M azem broz?

Tenons-nous-en plutôt à La Lex (Ley, Lay ou Lee) de Vérossaz, à La Lex d ’Evionnaz, aux Loués de Massongex, Vionnaz et Isé- rables; l’Allée (forme fautive de La Lex) au Mont-Blanc, au Sanetsch et au val d’Anniviers.

Ajoutons Lésette, Leisette, Luisette et Lui-

sin, avant d ’a b o rd e r à La Luy qui a formé Balalui, alpes de Lens (belle paroi ro­

cheuse). Ce nom a été appliqué à l’hôtel de Lens où séjourna C.-F. Ramuz, dès lors transform é en maison d’école.

On relève six désignations différentes com posées de luis, en tre au tre s Grand-

Luis au Saint-Bernard, la Luis-Balayer à

Salvan, etc.

Précisons que tous ces préfixes ou suf­ fixes désignent dans les Alpes tantôt des parois de ro ch e rs nus, tantôt des pentes rocheuses plus ou moins couvertes d ’un maigre gazon.

En plus de l’origine déjà citée précédem ­ m ent on p eut y voir celle d’u n vocable du vieux et moyen haut-allem and lei ou leie, rep ris p a r le hollandais Zeze: ro ch e r schis­ teux, l’anglo-saxon leia (rocher), le vieux irlandais lie (pl. lieie): pierre.

Que de références pour nos vieux noms valaisans dont le rappel, p a r les journaux régionaux ou de vive voix, fait tressaillir l’âme de celui qui est resté attaché au pa­ trim oine spirituel ancestral!... Ils contri­ buent au m aintien de cette poésie grave, sérieuse, qui donne un sens à la te rr e et aux choses.

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Lettre à mon ami Fabien, Valaisan émigré

Mon cher,

Dernièrement un scandale a éclaté en Valais qui éclipse tous les autres. En effet, un vicaire a eu l’audace de laisser ou de faire (?) publier sa pho­ tographie, alors qu’il était revêtu d’un habit civil et d’une chemise à col ouvert.

C’est ce qu’ont dénoncé devant le grand public de? fidèles indignés. A l’heure où Ecône nous a montré le droit chemin avec soutane, chapeau et col romain, en attendant la tonsure et les cheveux ras, l’attitude de cet ecclésiastique constitue une véritable provocation!

Et le comble, c’est que cette image indécente figurait sur la page de cou­ verture d’un bulletin paroissial!

Une insulte à la religion, en quelque sorte, et cela dans un canton où le Gouvernement, à la fin de chacun de ses messages, recommande les dépu­ tés à la protection divine et où la référence au Christ fait tremplin en poli­ tique.

A quand le jean et le torse nu, disent les plus écœurés?

Par bonheur, à peu de jours près, j’avais vu une bonne sœ ur qui vendan­ geait avec sa tenue intégrale : robe longue et voile (ce n ’était pas le tchador), aidant ses proches à cueillir l’excellent raisin de cette année 1979. Tu vois que ce sont les femmes qui nous sauveront de la décadence, même si, lors des élections, on les tient parfois pour quantité négligeable et les relègue à leurs fourneaux.

Et puisqu’on parle d’élections, voici qu’expérience faite, d’aucuns propo­ sent, pour l’avenir, qu’on n ’inscrive qu’un candidat sur les listes des partis, ceci pour mettre fin aux luttes fratricides entre «coreligionnaires» (tou­ jours la religion!)

Cela suppose autant de partis qu’il y aura de prétendants mais on a vu que ce n ’est pas difficile car on trouve toujours des formules pour annoncer une couleur ou une orientation.

Il suffit de faire un mixage avec les mots chrétien, social, liberté, progrès, démocratie et république, et le tour est joué.

Et puis, bientôt, il faudra chaque fois évoquer l’écologie, terme issu du grec et que mon dictionnaire traduit par «science de l’habitation»!

Avoue que ça fait cultivé.

C’est du grec qu’est également tiré le mot «énergie» signifiant la force auxi­ liaire à la nôtre qui va bientôt nous m anquer si nous la gaspillons. Octobre fut le mois où les bons citoyens ont bouclé les interrupteurs d’élec­ tricité, fermé les fenêtres sur les thermostats et utilisé les autobus et les trains. C’est ce qu’on appelle les économies de bouts de chandelle. Pendant ce même temps, sous l’égide des autorités, on construit de grands magasins borgnes, éclairés et climatisés a giorno, on refroidit, à coup de kilowattheure, l’eau des patinoires, chauffe celle des piscines et on orga­ nise des courses d’automobiles en vue de stimuler la consommation d’essence.

Tout cela, alors qu’en allant à pied déguster le vin nouveau dans un café du vignoble, on se ferait tant de bien sans énergie excessive.

par Eugène Gex

/ 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1 n 2 A 3 5 4 L t 5 6 7 8 ( l c ft V Ê T \ 9 10 11 11 Horizontalement

1. Nom bien connu dans le val du Trient. 2. Chef-lieu vaudois. - Des m onnaies rom aines y ont été retrouvées. 3. Son clocher rom an est du XIIe siècle. - Glande appréciée des gastrono­ mes. 4. H aute théologie. - Circule en Bulgarie. 5. S ur la rive gauche de la Tamise, à côté de Brentford. - H am eau bas-valaisan. 6. Symbole chimique. - Un Sforza p o rtan t ce su rn o m fut in­ tern é à Loches. - S culpteur français. 7. Au sin­ gulier ici, ces re stes n e s’em ploient qu ’au plu­ riels. - Adverbe. 8. Roue. - Habiller. 9. Voisin du Valais. 10. Verbe po u r qui ne reconnaît pas. - On peu t aussi dire cela quand on se coince un doigt. - On ne p eut pas dire q u ’il n ’a pas de rap ­ port. 11. Ville s u r l’Ouse. - Plus mauvais. - A sa to u r dans le Bas-Valais.

Verticalement

1. Ermitage fondé au XVIe siècle. 2. C’est une voisine. - Pronom . 3. L ettres d’astrologue. - Pe­ tit ha m eau d’u n e grande commune. 4. P rénom pour u n p résid en t de commune. - Fin de verbe. 5. Réputé. 6. F erm e d’ailleurs. - Répété dans une locution signifiant à l’amiable. - A rbre vi­ sible à Praz-de-Fort. 7. M étal gris, rouge ou jaune. - Fins de ballades. 8. Poisson qu'on se­ rait bien étonné de tro u v er dans le lac Léman (à l’envers). - A près H allstatt. 9. T erre espa­ gnole en France. - En tête. 10. Pronom . - Fit un sgraffile à M ontana en 1949. - Des eaux valai- san n es s ’y ren d en t. 11. Symbole chimique. - Nom d’u n évêque de Sion au XVe siècle.

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Pour la lutte contre l’alcoolism e Le tim bre économ ique Le nouveau tim bre de 40 et.

L e s n o u v e a u t é s

p h ila té liq u e s de

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La brisolée

La brisolée, c’est u n repas d’autom ne aux châ­ taignes grillées. Elle se fait lorsque le m oût est trouble ; il n ’est pas encore du vin ou si peu q u ’on y trouve encore le goût du raison et aussi la prom esse de l’alcool.

Les châtaignes, fendues d’u n coup de couteau, sont b rassées dans u n tam bour m étallique ou u n e poêle percée et exposées au-dessus de braises ardentes. Elles sont cuites selon la cha­ le u r du b ra sier en 20 ou 30 m inutes. A table, on les décortique avec les doigts et lo rsq u ’elles so n t to u tes fraîches et cuites à point, c'est un régal que de m anger ces châtaignes qui ont u n e croûte croustillante et u n e ch air onctueuse. On accompagne ce m ets de fromage d'alpage qui, en septem bre et octobre, si ce sont des fro­ mages d’été, sont ju ste affinés à point; des sau ­ cissons crus ap p o rte n t une note plus riche, et n a tu re lle m en t le m oût! P o u r n ’être encore que peu alcoolique, il m onte toutefois légèrem ent à la tête, qui to u rn e d’a u ta n t plus facilem ent que la brisolée est souvent u n e fête de campagne avec un bal cham pêtre.

Pavé aux châtaignes Chablais valaisan

P o u r h u it perso n n es: 600 g. de châtaignes, 1 dl. de lait, 3 dl. de crèm e, 100 g. de b e u rre, 250 g. de co u v ertu re de chocolat noir, 150 g. de sucre, 25 g. de sucre vanillé, un v erre à liq u e u r de kirsch.

Fendez les châtaignes du côté bombé, faites-les b lanchir p e ndant 5 m inutes à l’eau bouillante. Epluchez-les p endant q u ’elles sont chaudes. Ensuite cuisez-les p e n d an t 15 m inutes envi­ ron. Egouttez-les et passez-les à la m oulinette afin d’o b ten ir u n e m asse trè s fine. Ajoutez-y 1 dl. de crèm e et 1 dl. de lait m élangés et chauds. Faites fondre la co u v ertu re de chocolat en y m ettan t deux cuillerées d’eau. Prélevez-en la moitié dans laquelle vous tam isez les deux sor­ tes de sucre, travaillez à la spatule, et quand vous avez u n e crèm e bien lisse, ajoutez-la à la p u rée de châtaignes avec le b e u rre fondu et le petit ve rre de kirsch. B rassez bien cette masse ju sq u ’à u n e hom ogénéité parfaite et complète. Tapissez soigneusem ent u n moule à cake avec u n p ap ier alu et chem isez ce m oule avec la moitié re stan te du chocolat. Refroidissez bien ce m oule dans u n frigo afin de d u rcir le choco­ lat. Mettez-y la m asse de châtaignes en tassan t bien.

Laissez refroidir au frigo ju sq u ’au lendem ain. Démoulez s u r u n plat, décollez le papier alu et décorez avec la crèm e chantilly.

La gratinée de Tante Judith

F ü r vier P ersonen: 250 g w eisse Zwiebeln, 5 dl frische Milch, 3 dl W asser, 3 dl F endant + 1 / 2 dl, 50 g frische Butter, 1 Kaffeelöffel voll W o rcester Sauce, 1 gut gefüllter Sup­ penlöffel voll Mehl, 1 W ürfel Bouillon gras concentré, Salz, Cayenne-Pfeffer, Aromat, ganzer Pfeffer (10 M ühlew indungen), 1 dl frischen Rahm, 8 kleine Schnitten trocke­ n en Roggenbrotes fein geschnitten, 50-100 g Olivenöl, 150 g alten W alliser Käse, 1 Eigelb. Z u erst die Milch u n d das W asse r aufwär- men. Den F endant zum Kochen bringen und flam bieren.

In einem tiefen Topf die B utter bis zum G raupeln schmelzen. Die feingeschnittenen Zwiebeln beifügen, salzen, pfeffern, mit A rom at abschm ecken, m it einem Holzlöffel 2-3 Min. u m rü h ren , jedoch ohne F arbe an ­ neh m e n zu lassen. Mit V2 dl F en d an t v e r­

d ü n n en u n d 5 Min. bei k lein er Hitze u n te r U m rü h re n dämpfen, bis die Zwiebeln durchsichtig gew orden sind. Mit den w ar­ m en Flüssigkeiten ablöschen: W asser,

W ein und M ehl. Mit dem Schwingbesen rü h re n . Die W orcester Sauce, den Bouillon gras W ürfel, eine M esserspitze Cayenne- Pfeffer hinzufügen. Bei sta rk er Hitze 2-3 Min. aufw allen lassen. Die Hitze red u zieren u n d zugedeckt ca. 20 Min. langsam w eiter­ kochen lassen.

D en alten Käse so fein als möglich raspeln. Ein D rittel davon reserv ieren , die zwei D rit­ tel mit dem Eigelb v e rrü h re n . Diese Mi- schungauf v o rh e r in Öl geröstete u n d abge­ tropfte R oggenbrotschnitten streichen. W en n die Suppe fertig gekocht ist, ab­ schm ecken u n d in eine Schüssel giessen u n ­ te r Beigabe des frischen Rahms. Mit dem restlichen Rapskäse b estreuen, u n te r infra­ ro t in den Backofen schieben, zusam m en mit den Brotschnitten, die auf ein K uchen­ blech gelegt w urden. Ungefähr 5 Min. grati­ n ie re n lassen. Zum S ervieren die B rotschei­ ben auf die Suppe geben.

M an ka n n die Brotscheiben auch vor dem G ratinieren auf die Suppe geben; das Brot erw eicht sich da n n w ä h ren d d e r letzten Kochphase.

Toujours plus de dégustateurs

La nouvelle est réjouissante: il y a toujours plus d ’apprentis dégustateurs qui affluent vers le Valais pour parfaire leurs connaissances. Régulièrement, tout au long de cette année 1979, les séminaires de dégustation organisés par notre office de propagande ont dû refuser du monde. Une autre précision est heureuse, elle aussi: ce sont surtout des jeunes qui s ’intéressent à l’art de savourer les bons crus; les femmes, elles, dégus­ tent encore mieux que les hommes. On dit q u ’elles ont le gosier moins brûlé que les détenteurs de la pomme d ’Adam.

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Das Briger Kollegium —

Boner Kantonsschule des Oberwallis

610 Schülerinnen und Schüler sind es, die täglich den Schulweg ins Kol­ legium Spiritus Sanctus antreten. Sie kommen einzeln und in Gruppen, schwärmen die Bahnhofstrasse her­ auf und beherrschen vier Mal am Tag das Briger Strassenbild. Es ist derje­ nige gut beraten, der auf diese, an ge­ wisse Stunden gebundene «Invasion» Rücksicht nimmt!

610 Studierende sind aber noch nicht die volle Zahl. 280 «Interne», im In­ ternat lebende Bildungsuchende, das seit dem Jahr 1959 eine Stiftung von öffentlichem Nutzen ist, nachdem es während rund achtzig Jahren auf Ri­ siko der geistlichen Professoren ge­

führt wurde, erhöhen die Summe auf 890 - ein Maximum an Schülern, das die Kantonsschule des Oberwallis je sah. Wäre nicht die alte Simplon- strasse in der Briger Altstadt so eine Art Schlauch und Hohlweg: der An­ drang zum Kollegium, das auf einer Anhöhe liegt, käme einem nicht der­ art zum Bewusstsein.

Es sind nicht alles «Lateiner», die mit Hilfe dieser klassischen Sprache ihren Bildungs- und Lebensweg be­ schreiten wollen. W er allerdings Griechisch lernen möchte, wird der­ zeit enttäuscht, denn zur Klassen­ stärke reicht der Andrang nicht mehr.

Mit insgesamt 375 Studierenden stellt das Lateingymnasium aber doch die stärkste Fraktion, in der das weibliche Element mit 157 Schüle­ rinnen vertreten ist.

Die Oberrealschule oder das mathe- matisch-naturwissenschaftl. Gymna­ sium besuchen 186 Studierende. Da­ von sind 13 Schüler Mädchen, und 85 sind es am Wirtschaftsgymnasium. Diesen Typus E haben sich auch 146 Knaben ausgewählt. Mit den Reife­ zeugnissen der Typen A, B, C und E in der Tasche können sie an der Uni studieren oder die verschiedenen Abteilungen der Eidg. Technischen Hochschulen absolvieren, die

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Wirt-schaft und Industrie unseres Landes mit Nachwuchs füttern.

An der Diplomhandelsschule haben vor zwanzig Jahren die ersten Studie­ renden M atura gemacht. Heute wol­ len sich 98 Schüler in der vier Jahre dauernden Ausbildung das Handels­ diplom erwerben.

W er vermag zu sagen, wieviel Hoff­ nung und Interesse, aber auch wie­ viel Gleichgültigkeit und Misstim- mung täglich zu Schulbeginn mitmar­ schieren? Man sieht n ur Beine in Jeans und Cord, deren Zuordnung männlich - weiblich besonders von hinten schwerfällt und die nicht un ­ bedingt einen Schluss auf die Ge­ mütsverfassung zulässt, in der sich die studierende Jugend befindet. Doch wer kennt schon die Gemüts­ verfassung der unterrichtenden Leh­ rer? Sechzig sind es, die am Eriger Kollegium ihrem Beruf nachgehen, und n ur elf davon sind noch geistli­ chen Standes. Kaspar Jodok von Stok- kalper’s Jesuitenkollegium unter­ richtet nicht n ur ohne Jesuiten son­ dern auch mit m ehr Lekrkräften weltlicher Ausbildung als theologi­ scher.

Wo sie hem ehm en in einer Zeit des akuten Priestermangels ? Ausdruck der geistigen Verpflichtung und der Tradition sind in den Maturaklassen noch die Exerzitien, die gehalten werden. Da das Kollegium Spiritus Sanctus heute aber auch Nichtkatho­ liken offensteht, bilden Besinnungs­ oder Konzentrationswochen die Al­ ternative.

In Konzentration und gesammeltem Em st ans Studium zu gehen, ist heu­ te wohl das grössere Problem als zur Zeit der Gründung, wo sich ausge­ zeichnet und berufen fühlen durfte, wer ans Kollegium nach Brig kam. Mädchen waren noch keine darun­ ter. Es sind erst zwölf Jahre her, dass Mädchen am Kollegium unterrichtet werden.

Mit den studierenden Mädchen und seit der Einführung der Orientie­ rungsschule im Wallis aber wurde das Kollegium Spiritus Sanctus zum Grossbetrieb. Es hat sich baulich auf diesen Andrang einzustellen ver­ sucht, und doch herrscht heute schon wieder ein gewisser Platzman­ gel.

Kritischer sind sie geworden, die Schüler am Kollegium.

Aufmüpfiger.

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den Ermahnungen schon der Primar- schüler, kritisch zu sein, kehrt sich heute gegen die Ermahner, mit dem Ergebnis, dass das Ei klüger sein will als die Henne! Dies keine Einzel-, sondern eine Gesamterscheinung. Minimalismus heisst das Gespenst, mit dem sich die Schulleitung kon­ frontiert sieht. Nur gerade so viel ler­ nen, dass es zum Mitkommen noch reicht... Das ist nicht m ehr die Studentenrevolte der Endsechziger­ jahre, die, abgeschwächt, an die Ufer

des Rottens schwappte und von wo­ her als eine Art Oberwalliser Er­ gebnis die Schülerzeitung «Reflex» resultiert. Das ist wohl eher ein von innen h er kommender W iderstand gegen alles, was Schule heisst, und sei es eine Schule wie das Eriger Kol­ legium, in Nachbarschaft des Stock- alperschlosses, an dem Legionen von jungen Menschen die Kunst fachspe­ zifischer Technik erlernten und wohl auch noch erlernen werden.

Lieselotte Kauertz.

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»piritus Sanctus

Das Jesuitenkollegium

(1662-1848)

Nach zwei gescheiterten Versuchen konnte das Kollegium der Jesuiten zu Brig im Herbst 1662 seine Pforten öffnen. Zunächst fanden Patres und Schüler im Hause von Hauptmann Kaspar Perrig und im Burgerhaus Unterkunft. In den Jahren 1663 bis 1673 entstand dann das Kollegium am Bielahügel. Am 21. Juni 1673 er­ folgte der feierliche Einzug. Die Kol­ legiumskirche wurde in den Jahren 1673 bis 1687 erbaut.

Nach der Aufhebung des Jesuitenor­ dens übernahm en 1777 die Piaristen Schule und Internat und führten sie bis 1814, dem Jahr der W iederher­

stellung des Jesuitenordens durch Papst Pius VII. Am 4. September 1814 zogen die Söhne des hl. Ignatius wieder ins Kollegium ein. So wurde das Briger Kollegium zur Wiege der deutschen Ordensprovinz und ge­ langte durch Zuzug von Ordensmit­ gliedern, die aus Belgien, Holland, Gallizien und Frankreich vertrieben worden waren, zu einer kurzen Hochblüte. 1823 musste man das grosse Stockalperschloss mieten und selbst die Arkaden des Schlosshofes zumauern, um Unterkünfte für Pa­ tres und Schüler zu erhalten. 1827 entstand daselbst sogar ein vollstän­

diges französisches Gymnasium,

während die deutschsprachigen Stu­ denten ihren Unterricht weiterhin im Kollegium erhielten. Diese

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Glanz-zeit ging jedoch bereits 1833 zu Ende. Nach dem Wegzug der belgischen und französischen Jesuiten und der Eröffnung des grossen Pensionates in Fribourg bleiben n ur das Internat und das deutsche Gymnasium am Kollegium.

Die Kantonsschule (I848-1979)

Im Gefolge des Sonderbundskrieges und der Ausweisung der Jesuiten aus der Schweiz blieb die Schule ein Jahr lang geschlossen. Im Herbst 1848 wurde das Kollegium als Staatsschu­ le unter Leitung von Priestern des Bistums wiedereröffnet und in der al­ ten Tradition weitergeführt. Die Zahl der Studenten bewegte sich bis zur Jahrhundertwende zwischen 60 und 80. 1905 wurde mit der Einführung der Realschule die Hundertergrenze erstmals überschritten. 1934 zählte das Kollegium 200 und 1949 über 300 Schüler. Mit dem wirtschaftli- schen Aufschwung des Landes und der Demokratisierung der Studien sowie einer weiteren Fächerung der Schultypen wuchs die Schülerzahl in der Folge sehr rasch an. Schon 1958 waren es über 400,1961 gar 516 und im Jubiläumsjahr 1962/63 über 700. Heute besuchen 890 Studenten die verschiedenen gymnasialen Abtei­ lungen und die Diplomhandelsschule des Kollegiums, nachdem die «Deut­ sche Schule» 1966 wegen Platzman­ gel und die Realschule durch Integ­ rierung in die regionalen Orientie­ rungsschulen 1973 aufgehoben wur­ den.

Eine erste bauliche Erweiterung er­ hielt das Kollegium in der Napoleoni- schen Zeit durch den Westflügel mit Parterre und einem ersten Stock­ werk. 1835 wurde das Gebäude um ein Stockwerk erhöht. 1921/22 ent­ stand der Nordostflügel mit Turnhal­ le, Studiensälen und Zimmern für die geistlichen Professoren, 1924 ein An­ bau an der Südostfront des Hauptge­ bäudes.

Die sprunghafte Zunahme der Schü­ lerzahl nach der Jahrhundertm itte rief dringend nach einem Ausbau des Kollegiums. Im Frühjahr 1955 konn­ te ein neues Schulgebäude mit Thea­ tersaal bezogen werden. 1959 war das Professorenheim vollendet, was für das Schülerintem at Raum frei machte.

Am 4. Oktober 1964 bewilligte das Walliservolk einen dem Index anzu­ passenden Kredit von 13,5 Millionen für Neu- und Umbauten sowie für die Restaurierung des historisch.

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Mittel-Dr. L e o p o ld B o rte r

Ein Leben im Dienste der Bildung der Jugend. Seit fünfundzwanzig Jahren am Briger Kolle­ gium tätig. Er war von 1954 bis 1958 Präfekt der Internen, von 1958 bis 1962 Präfekt der Exter­ nen. Nach einem Jahr als Vizerektor wurde Hrn. Dr. Borter im Schuljahr 1971/72 R ektor des Kol­

legiums Spiritus Sanctus. Er unterrichtet die Fä­ cher Philosophie, Geschichte und Deutsch.

baus. Inzwischen konnte ein Gross­ teil der Arbeiten ausgeführt werden. 1969 war der neue Schultrakt an der Ketteierstrasse, 1972 die Renovation der «alten Scheune», die unter Wah­ rung ihres Aussern in ein Musikhaus umgebaut wurde, vollendet. 1872/73 konnte die neue Turnhalle in Betrieb genommen werden. An Stelle des al­ ten, baufälligen Südwestflügels er­ stand bis 1975 der neue Verwaltungs­ und Internatstrakt. Im gleichen Jahr wurde der Nordostflügel des Interna­ tes renoviert. Die in den folgenden Jahren an die handgenommene Re­ staurierung des historischen Mittel­ baus war auf Schuljahresbeginn 1979 zu einem guten Teil abgeschlos­ sen.

Immer noch auf die Vollendung war­ ten die Arbeiten an der Bibliothek (ehemaliger Studentenspeisesaal) und am grossen Aufenthaltsraum im Kellergeschoss. Auch die gähnende Baugrube für eine zweite, dringend nötige Turnhalle bietet alles andere als einen erhebenden Anblick. Auch drängt sich bei der stets wachsenden Zahl der Schülerinnen ein Neubau für ein M ädcheninternat auf.

So kann die Schulleitung n ur hoffen, dass die notwendigen Bauvorhaben trotz der finanziellen Engpässe bald einmal verwirklicht werden können.

Rektor Leopold Borter.

Die bauliche Entwicklung 1662 G ründung des Kollegiums 1663-73 Bau des H auptgebäudes 1673-87 Bau d er Kollegiumskirche um 1800 Bau des Südwestflügels, der 1835 um ein Stockwerk e rh ö h t wird 1921-22 Bau des Nordostflügels 1924 Anbau auf d er Südseite des

H auptgebäudes

1954-55 Bau des «alten» Schulhauses 1958-59 Bau des P rofessorenheim s 1965-69 Bau des n e u en S chultraktes an

d e r K etteierstrasse 1969-72 U m bau d er alten Scheune 1970-73 Bau d er n e u en T urnhalle 1969-75 Bau des Verwaltungs- u n d In­

tern a ts traktes

1975 Renovation des Nordostflügels 1976-77 Innenrenovation des h isto ri­

schen M ittelbaus

1977-79 A ussenrenovation desselben

Die Rektoren seit 1848 1848^19 Tscheinen Moritz, N aters 1849-58 Seiler Josef, Brig

1858-66 In Albon Fr.-Xaver, T u rtm an n 1866-71 Im oberdorf Joh.-Jos., Reckin-

gen

1871-75 B orter Viktor, Ried-Brig 1875-81 Im sand Felix, M ü n ste r 1881-96 M eichtry Kamill, Leukerbad 1896-97 Brindlen Josef, Term en

1897-1919 B ru n n e r Gregor, L eukerbad 1919-21 Beck Viktor, Leuk

1921-33 Dr. P fam m atter Emil, Eischoll 1933^15 Schnyder Albert, Gampel 1945-61 W erlen Ludwig, M ü n ster 1961-71 Dr. C arlen Albert, Reckingen 1971 Dr. B orter Leopold, Ried-Brig

Figure

graphique  détaillé  et une  série  de  photo­

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