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LES RHYACOPHILA ENDÉMIQUES DE CORSE. DESCRIPTION DE RHYACOPHILA TARDA n. sp. (TRICHOPTERA)

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LES RHYACOPHILA ENDÉMIQUES DE CORSE.

DESCRIPTION DE RHYACOPHILA TARDA n. sp.

(TRICHOPTERA)

Jean Giudicelli

To cite this version:

Jean Giudicelli. LES RHYACOPHILA ENDÉMIQUES DE CORSE. DESCRIPTION DE

RHYA-COPHILA TARDA n. sp. (TRICHOPTERA). Vie et Milieu , Observatoire Océanologique -

Labora-toire Arago, 1968, pp.49-54. �hal-02952681�

(2)

DESCRIPTION DE RHYACOPHILA TARDA n. sp.

(TRICHOPTERA)

par Jean GIUDICELLI Laboratoire de Zoologie Générale,

Place Victor-Hugo, 13-Marseille

Le dernier travail qui traite du genre Rhyacophila en Corse est relativement ancien. Il fait partie d'une importante étude sur les Trichoptères de l'île publiée par MOSELY en 1930.

Cinq espèces y sont citées :

— R. tristis et R. pubescens, déjà signalées par MAC LACHLAN

dans sa monographie (1874-80) et qui sont largement

répan-dues en Europe.

— R. pallida et R. trifasciata décrites alors comme nouvelles

et qui depuis n'ont pas été retrouvées ailleurs qu'en Corse.

— R. rougemonti Me L. dont la présence en Corse avait été

mentionnée par MAC LACHLAN dans le premier supplément

de sa monographie (1884), mais il ajoutait que la

détermi-nation spécifique de ce Rhyacophila était douteuse.

Au cours de mes recherches sur la faune torrenticole de la Corse centrale, j'ai retrouvé les espèces signalées antérieurement, à l'exception de R. rougemonti qui, à mon avis, correspond ici à

R. trifasciata Mos.

Une autre espèce est apparue dans mes relevés, elle est nouvelle pour la Science. Le Dr SCHMID, après examen de mes dessins de

genitalia $, a confirmé l'originalité de ce Trichoptère; je le remercie

bien vivement pour sa grande amabilité.

Je décris ici cette espèce nouvelle sous le nom de R. tarda; d'autre part, je complète la connaissance des deux autres

(3)

endémi-— 50 endémi-—

ques, R. pallida et R. trifasciata, en donnant de nouveaux dessins

plus détaillés que ceux de la description originale et plus conformes

aux exigences de la Systématique moderne.

RHYACOPHILA TARDA n. sp.

DESCRIPTION DU $ :

Dimensions : longueur du corps, 10 mm; envergure, 24 mm.

Coloration : Tête jaune grisâtre; antennes brun clair, les 10 ou

15 premiers articles présentent un anneau sombre à l'apex. Thorax

brun. Abdomen jaune ventralement, tergites abdominaux parsemés

de nombreuses taches noires, plus denses sur les tergites 6 et 7.

Pattes jaunes; sur les pattes moyennes et postérieures une tache

noire occupe le tiers apical de la face antérieure des tibias.

Ailes (fig. 1-2) : Elles dépassent largement l'extrémité

posté-rieure du corps; elles sont relativement étroites mais moins que

chez R. pallida. Coloration d'un brun très clair; sur les ailes

anté-rieures, des taches transversales gris pâle forment une réticulation ;

au niveau des parties claires les poils sont jaune d'or, au niveau des

taches ils sont noirs.

Genitalia $ (fig. 3-4) : Plaque médiane du 9° tergite allongée,

plus étroite à sa base, arrondie à l'apex et fortement convexe

dorsa-lement. Les plaques latérales et dorsales du 10" segment sont

arron-dies, séparées par une échancrure large et profonde; elles dépassent

la plaque médiane du 9

e

tergite et sont distinctes de celle-ci. Le 10"

segment présente une carène médiane qui, vue de profil, se

pro-longe vers l'arrière en une pointe obtuse, noire, dépassant le bord

postérieur de la plaque médiane du 9" tergite.

Epiprocte («anal sclérite » de Ross, 1956) allongé et noir.

Paraproctes transparents, allongés; leur extrémité antérieure se

prolonge en avant par un « tergal strap » membraneux (caractère

du groupe vulgaris d'après Ross, 1956) qui s'applique sur la base

de l'édéage.

Pénis conique, effilé à son extrémité, muni d'une dent dorsale

subapicale. Paramères (titillateurs) noirs, de forme élancée,

recour-bés vers le bas et ne possédant aucune dent secondaire

(contraire-ment aux deux autres espèces endémiques).

Gonopodes longs, d'un jaune brun. Coxites à bords parallèles.

Lobe ventral du style étroit et allongé; lobe dorsal obtus et saillant,

à bords anguleux; un large golfe sépare les deux lobes.

(4)

FIG. 1 à 4. — Rhyacophila tarda n. sp. 1-2, ailes antérieure et postérieure (La nervation alaire est tout à fait identique chez R. pallida et R. trifasciata).

3-4, genitalia. 3, genitalia vus de profil (le gonopode gauche a été enlevé). 4, 9* et 10" segments en vue dorsale.

DESCRIPTION DE LA 9 :

Longueur du corps, 13 mm. Ailes plus sombres que chez le $,

enfumées, parsemées de petites taches claires. Lobes latéraux du

9* segment arrondis.

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— 52 —

PROVENANCE DU MATÉRIEL :

L'holotype $, l'allotype ?, et les paratypes ont été obtenus par éclosion de nymphes récoltées dans la rivière Restonica et le fleuve Tavignano, aux environs de la ville de Corté. Les nymphes mises en

FIG. 5 et 6. — Rhyacophila pallida Mos. 5, genitalia vus de profil. 6, 9* et

10e segments en vue dorsale. 7 et 8, Rhyacophila trifasciata Mos. 7, genitalia vus de profil. 8, 9e et 10' segments en vue dorsale.

(6)

élevage ont été recueillies en juillet et août dans le cours inférieur du Tavignano entre 150 et 350 m d'altitude et, à la même époque, dans le cours inférieur de la Restonica, entre 400 et 1 000 m d'altitude. Les éclosions sont tardives, postérieures à celés de R. pallida et R.

trifas-ciata. Quelques rares adultes isolés ont été obtenus en juillet et août,

mais c'est en octobre et novembre que se sont produites la plupart des éclosions.

Quelques imagos ont également été obtenus à partir de nymphes récoltées dans le fleuve la Gravona, dans son cours inférieur.

L'holotype 6, l'allotype 2, et de nombreux paratypes sont déposés dans ma collection personnelle. Deux paratypes $ S ont été envoyés au Dr Schmid qui les a déposés dans la collection nationale canadienne.

AFFINITÉS :

R. tarda fait partie du groupe vulgaris et se rapproche surtout

de R. pallida et R. trifasciata. Elle semble avoir plus d'affinités pour

R. pallida compte tenu de la forme des gonopodes, de l'épiprocte

et des paraproctes, du pénis. Elle s'en différencie en premier lieu par la forme des gonostyles et aussi par la forme du 10e segment

et par ses paramères dépourvus de dents secondaires.

RÉSUMÉ

R. tarda n. sp. fait partie du groupe vulgaris. Cette espèce est

voisine de R. pallida, autre endémique corse, dont elle se différencie principalement par la forme des gonostyles. Les stades aquatiques vivent dans le cours inférieur de rivières torrentielles de la Corse centrale. L'éclosion des imagos est tardive, elle a lieu en octobre et novembre.

Des dessins détaillés des genitalia de R. pallida et R.

trifas-ciata complètent la connaissance de ces deux espèces.

SUMMARY

R. tarda sp. n. takes place in the vulgaris group. It stands close

to R. pallida, an other corsican endémie, from which it mainly differs by the shape of the apical segment of its clasper. The aquatic stages live in the swift rivers of central Corsica, below 1000 m altitude,

(7)

— 54 —

The A. gives new drawings of the maie genitalia of R. pallida and

R. trifasciata in order to complète their original description.

ZUSAMMENFASSUNG

R. tarda sp. n. gehôrt zur vulgaris Gruppe. Die Art steht

R. pallida, ebenfalls eine endemische Art von Korsika nahe; sie

unterscheidet sich von dieser vor allem durch die Form des

Gono-styls. Die Wasserstadien leben im unteren Lauf der Sturzbâche von

Zentralkorsika. Die Imago schlùpft sehr spât, im Oktober-November,

aus.

Ausfùhrliche Darstellungen der Genitalorgane von R. pallida

und R. trifasciata tragen zur Kenntnis dieser beiden Arten bei.

BIBLIOGRAPHIE

MAC LACHLAN, R., 1874-84. A monographie revision and synopsis of the Trichoptera of the european fauna.

MOSELY, M.E., 1930. Corsican Trichoptera. Eos, Rev. Espanola Ent., 6 : 147-184.

Ross, H.H., 1956. Evolution and classification of the mountain Caddis-flies. The Universitg of Illinois Press, Utbana.

Figure

FIG.  1   à   4.  —   Rhyacophila  tarda  n.  sp.   1-2,   ailes  antérieure  et  postérieure  (La  nervation  alaire  est  tout  à  fait  identique  chez  R
FIG.   5  et  6.   —   Rhyacophila  pallida  Mos.  5,  genitalia  vus  de  profil.  6,  9*  et  10 e   segments  en  vue  dorsale

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