COMMUNIQUE DE PRESSE
« La peur et la menace n’ont pas leur place dans le débat public »
Les propos tenus hier par Gilles Simeoni sont inacceptables de la part d’un Président du Conseil Exécutif qui, à demi-mot, laisse planer l’éventualité d’un retour de la violence politique dont le sombre souvenir reste à jamais graver dans la mémoire collective.
Un durcissement sémantique qui traduit une radicalisation politique qui ne peut que dégrader davantage encore les relations entre la majorité nationaliste et ses partenaires éventuels.
Se refusant à s’engager dans une voie constructive et partenariale que ce soit avec l’Etat, l’Europe, les intercommunalités, ou encore les parlementaires de l’opposition - à quelques mois d’échéances électorales où il lui apparaît prioritaire de mobiliser une base militante désireuse d’en découdre – Gilles Simeoni tente une fois de plus d’inoculer en Corse un ressenti d’injustice et de mépris, terreau démagogique favorable à toutes les dérives politiques et à tous les extrêmes. La peur et la menace n’ont pas leur place dans le débat public.
La stratégie retenue par l’exécutif est clairement électoraliste. « Satisfaire les siens », ce fameux clientélisme était justement ce que les nationalistes reprochaient à leurs prédécesseurs de façon souvent outrageante et exagérée. Que font-ils aujourd’hui si ce n’est la même chose ? Parler aux nationalistes, ce n’est pas parler à la Corse. Et ce qu’on est en droit d’attendre d’un Président du Conseil Exécutif, c’est justement l’inverse, de dépasser sa chapelle pour parler à la Corse.
Que chacun revienne à la raison et envisage l’engagement politique comme un acte citoyen constructif au lieu de raviver des méthodes que nous espérons tous dernière nous.
Jean-Jacques FERRARA Député de la Corse du Sud Jean-Jacques PANUNZI
Sénateur de la Corse du Sud