Revue Médicale Suisse
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23 novembre 20112319
reurs les 250 francs pour chaque de
mande qui n’aboutit pas à une rectifi
cation, un peu comme en Allemagne, où les assureurs paient 100 euros.
«Le problème de notre système, ajou
te le responsable vaudois, est qu’il incite les assureurs à procéder à un maximum de contrôles. Or, nos sta
tistiques prouvent que le taux de rec
tification est le même, qu’il y en ait beaucoup ou très peu. Ce qui im
porte, c’est la qualité du travail de contrôle.» (…)
Contactée, santésuisse, l’association faîtière de l’assurance maladie, balaie ces critiques. (…) L’argumentation est rodée : «Les contrôles permettent aux assurances d’économiser 1 milliard de francs, soit 5% des primes», rap
pelle Silvia Schütz. Le problème, c’est que ce chiffre n’est qu’une estimation de toutes les factures que les assu
rances refusent de payer aux hôpi
taux, aux médecins, aux pharmacies et aux assurés. Et l’association est in
capable de préciser la part qui in
combe à chaque domaine. Difficile donc de le comparer avec les chif
fres des hôpitaux qui s’avèrent être bien plus bas.
Fabian Muhieddine La Tribune de Genève des 12 et 13 novembre 2011
L’implosion de santésuisse
Pas moins de trois chasseurs de têtes ont activement cherché un suc
cesseur potentiel à Claude Ruey, président démissionnaire de santé
suisse, le lobby des caisses maladie.
En vain. Le poste de dirigeant de ce qui fut l’un des plus puissants grou
pes de pression du pays ne suscite pas, ou plus, de vocations.
C’est finalement le sénateur UDC Christoffel Brändli, son ancien prési
dent, qui reprendra du service dès 2012. Comment en eston arrivé là ? L’organisation faîtière des assureurs peutelle se relever, à l’heure où les menaces de les remplacer par une caisse publique unique imposeraient une certaine unité entre les groupes privés ? (…)
Manifestement, l’équipe formée par le directeur de l’association Stefan Kaufmann et son président Claude Ruey, élus en 2008, n’a pas réussi à s’imposer. Le premier, excellent tech
nicien venu de l’interne, n’a pas la carrure de ses prédécesseurs, ni les contacts politiques. «Il a été manipu
lé au gré des intérêts divergents», souffle un initié.
La nomination de Claude Ruey était, quant à elle, soutenue par le Valaisan PierreMarcel Revaz : l’influent patron du Groupe Mutuel voyait en l’ancien conseiller d’Etat une personnalité ca
pable de s’opposer au ministre vau
dois PierreYves Maillard, le grand ennemi des assureurs. Y atil eu in
compréhension culturelle entre le li
béralradical romand et les patrons alémaniques ? Aujourd’hui, on repro
che à Claude Ruey d’avoir «manqué de sérénité», de céder trop facile
ment aux compromis, de ne pas sa
voir taper du poing sur la table, au contraire de son prédécesseur, Chris
toffel Brändli. (…)
La création de Sasis SA, pour l’ana
lyse des données, puis celle de Tarif
suisse SA, pour la négociation des tarifs des prestations de santé, ont par la suite permis d’abaisser la coti
sation à 1,90 franc par assuré. Mais le sujet empoisonne bien vite les séances du conseil d’administration.
Helsana, CPT et Sanitas, trois assu
reurs couvrant 30% du marché, créent leur propre centrale d’achat. Et Tarif
suisse est accusée de vouloir pren
dre le contrôle de santésuisse.
En parallèle, l’environnement devient de plus en plus hostile aux assu
reurs, toujours moins nombreux à proposer l’assurance obligatoire: de 145 en 1996, leur nombre tombe à une soixantaine. Par ailleurs, le mi
nistre de tutelle, Didier Burkhalter, veut renforcer la surveillance des caisses. Son projet, soumis en con
sultation, hérisse ces dernières. En
fin, mis sous pression par le Conseil fédéral, les assureurs concluent, dans la douleur, un accord de branche sur
Aspects pratiques en pneu- mologie
Demi-journée de formation continue
Jeudi 8 décembre 2011 de 8 h 30 à 11 h 30
Neuchâtel, Auditoire de l’hôpital neuchâtelois, Pourtalès 8 h 30 Accueil, R. Kehtari 8 h 40 Dépistage du SAOS en médecine de 1er recours, P. Kehrer 9 h 15 Discussion
9 h 20 Atelier : tout ce que vous avez voulu savoir sur : oxygène, CPAP & Co
Salle 3110 : oxygène, J.-P. Ketterer Salle 3111 : CPAP et BiPAP, G. Clark et G. Fluhmann
10 h 20 Tuberculose en Suisse : état des lieux, problèmes et recomman
dations, J.-P. Zellweger 10 h 50 Discussion
11 h 00 Poumons et médicaments : éléments pour la médecine de 1er recours, P. Camus
11 h 30 Discussion Renseignements : Dr R. Kehtari
Département de médecine Hôpital neuchâtelois – Pourtalès 2000 Neuchâtel – reza.kehtari@ne.ch agenda
la prospection de clients et le télé
marketing. En coulisses, ce gentle- men’s agreement passe mal, et le ton monte contre la direction.
Mais les sujets de divergences ne s’arrêtent pas là. La redistribution des coûts entre les caisses selon l’état de santé de leurs assurés crée des ten
sions entre les donateurs et les re
ceveurs. Lorsque la faîtière réclame ellemême, à l’instar du parlement, de nouveaux critères pour affiner cette compensation des risques, alors ba
sée uniquement sur l’âge et le sexe des assurés, les tensions s’enveni
ment. Après Assura en 2008, Sanitas et Supra claquent la porte de l’asso
ciation en 2011. Helsana et le Grou
pe Mutuel, tout en gardant un pied dans la faîtière, rejoignent Sanitas au sein d’une nouvelle Alliance des as
sureurs maladie suisses (AAMS)…
Alors, quel avenir pour santésuisse ? Si le retour de Christoffel Brändli à la tête du lobby fait ricaner certains ac
teurs («C’est du recyclage», enten
daiton au congrès des hôpitaux, la semaine dernière), les caisses, elles, veulent y croire. (…)
Valentine Zubler Le Temps du 12 novembre 2011 référendum, un amendement à la
Constitution faisant de l’embryon un être humain à part entière ; amendement qui aurait pu priver les femmes de cet Etat du sud des Etats-Unis du droit à l’avortement.
Le «non» l’a emporté avec 58%
des suffrages, contre 42% pour le
«oui». Les électeurs de l’Etat, un des plus conservateurs des Etats- Unis, étaient invités à répondre à la question suivante : «Le concept de personne doit-il être redéfini afin de désigner comme être hu- main tout embryon dès la fécon- dation ou dès son clonage ?» La question avait été soumise au vote à l’initiative de l’organisation con- servatrice Personhood, qui milite contre l’avortement.
«Apporter le changement à une culture, à un pays, ne se fera pas à travers un seul vote, aussi ce résul- tat n’est-il pas totalement inatten- du» a réagi l’organisation dans un communiqué, promettant de pour- suivre son action dans d’autres Etats des Etats-Unis. Les adversai- res de l’amendement ont en re- vanche exprimé leur satisfaction.
«Nous félicitons les électeurs du Mississippi qui se sont élevés pour
défendre les valeurs américaines de démocratie et de respect de la vie privée» a ainsi déclaré l’orga- nisation Naral, qui défend le droit des femmes à choisir si elles veu- lent ou non avorter.
L’adoption de la mesure aurait abouti à rendre illégales certaines pratiques contraceptives tout com- me le recours à certains traitements contre l’infertilité, les fécondations in vitro et la recherche sur les cel- lules souches embryonnaires. Un référendum similaire organisé dans le Colorado avait également abouti au rejet des amendements proposés.
(A suivre)
Jean-Yves Nau jeanyves.nau@gmail.com
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