HAL Id: jpa-00217486
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00217486
Submitted on 1 Jan 1978
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DE
SOLUTIONS D’ÉQUATIONS DE
RÉACTION-DIFFUSION
Claude Bardos
To cite this version:
Claude Bardos. COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DE SOLUTIONS D’ÉQUATIONS
JOURNAL DU. PHYSIQUE Colloque C 5 , supplément au n° 8, tome 39, août 1978, page C5-61
COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE
DE SOLUTIONS D'ÉQUATIONS DE RÉACTION-DIFFUSION
C. B A R D O SUniversité Paris-Nord, 93000 Saint-Denis, F r a n c e
Résumé. — On étudie l'influence d'un terme de diffusion sur le comportement asymptotique des solutions d'une équation différentielle ; les méthodes utilisées sont le principe du maximum (régions invariantes), des théorèmes de comparaison à des équations différentielles ordinaires et des inégalités d'énergie.
Abstract. — We study the influence of a diffusion term on the asymptotic behaviour of solutions of a differential equation ; the main tools are the maximum principle (invariant regions) comparison theorem, and energy inequalities.
On se propose d'étudier le comportement des solutions de systèmes de réaction-diffusion du type suivant
(^-=Dku + F(u),u(.,0) = uo(.) (1)
et
où u(i) = M(., /) est une fonction définie sur un ouvert Q de Um à valeurs dans W. D désignera une
matrice hermitienne positive (dépendant éventuel-lement de (x, /) et de u). F est une fonction locaéventuel-lement lipschitzienne de W à valeur dans R". On ajoutera une condition aux limites sur dQ de manière à ce que le problème parabolique (1) soit bien posé. Des équations du type (1) ont été proposées pour décrire des interactions non linéaires apparaissant en chimie, biologie et en écologie. Les résultats que nous décrirons sont pour la plupart dus à Smoller, Rauch, Conway, Larson etc. [3], [4], [5], [6], [10], [13]. Ils s'obtiennent en comparant l'équation (1) à l'équation différentielle ordinaire (2) du/dt = F(u). On essayera en particulier de prouver comment l'apparition du terme de viscosité peut perturber le comportement asymptotique des solutions. Mais les outils mathématiques mis en œuvre sont assez simples; on utilisera ici essentiellement une variante du principe du maximum et des relations du type énergie.
1. Existence globale de solutions et régions
inva-riantes. — Si u0 appartient à L2(0) l'équation (1)
admet une solution définie sur un intervalle de temps [0, T*[. En général T* dépend des données initiales et la solution de (1) ne peut être prolongée pour tout /, même si les données initiales sont très régulières. Un exemple simple est fourni par l'équa-tion (')
^ = Au + u2, ^ = 0 , «(.,0) = tt0(.)>0.
dt ôy dQ
(2)
(') Cf. Fujita [7] et Lions [15], p. 34.
D'après le principe du maximum la solution de (2) est toujours positive (d/dy désigne la dérivation selon la normale extérieure àQ). Une intégration donne :
-7- u(x, t) = Au(x, t) dx + u\x, t) dx . (3)
J fi J Q J fi
On suppose que Q est borné, on pose
Z(t) = H(X, 0 dx
J»
et on utilise les relations
Au(x, t) dx = y - (a, t) do-J « do-J en 7 et
( I u2(x, t) dx j ( l dx j > u(x, t) dx
pour obtenir la formule
Z\t)>( [ d x V ' z2( 0 . (4)
Par comparaison avec l'équation y' = cy2 on
déduit que Z(/) devient infini pour
t = T* = (mes Q) / M0(X) dx .
Aussi pour assurer l'existence d'une solution de l'équation (1) pour tout temps, il est nécessaire de disposer d'une estimation a priori. Celle-ci sera fournie par la mise en évidence de régiqns invariantes bornées. Une région L <= IR" est invariante pour l'équation (2) si toute solution de (2) : u(t) (0 < / < T) vérifie u(t) e I dès que w(0) e I. Si on désigne par n la
normale extérieure à aZ on sait que pour que C soit une région invariante pour (2), il faut et il suffit que l'on ait
De même on dira qu'une région C c Rn est invariante pour (1) si la solution u(x, t) de (1) vérifie la relation U(X, t) E Z ; (VX E 52) dès que la donnée initiale
u(x, O) = uo(x) vérifie la relation u,(x) E C (VX E 52).
Exemple. - On considère l'équation
(81 O, E 2 2 O, u(., t) E L2(R)).
On suppose que
est un rectangle à côtés parallèles aux axes, conte- nant (O, O) tel que le champ F : (f,, f,) soit rentrant sur chacun des côtés de ce rectangle, alors C est une région invariante.
Démonstration. - On suppose que u(., O) c C
alors s'il existe t 2 O tel que u(x, t) $ C (Vx E R),
il existera un temps t* tel que l'on ait u(., t) c C, V t (O d t < t*) et u(., t*) n air; # 0 ; il existe donc un point x* tel que u(x*, t*) n BC # O. Ce point correspond à un extrema de u,(., t*) ou de u,(., t*),
supposons par exemple que ce soit un maximum de u,(., t*). Comme pour t
<
t* on a u,(x*, t*)<
b,,8%
il vient
-
(x*, t) 2 O, de plus comme x* est unat
aZu,
maximum de u,(., t*), on a (x*, t*)
<
O. Enfin 0x2le champ est rentrant et ainsi
ce qui fournit une contradiction (Fig. 1).
Bien entendu ce théorème s'étend à la dimension n d'inconnues, à la dimension m d'espace, à un ouvert 52 de Rm (à condition de choisir une condition aux limites (par exemple Neumann ou Dirichlet) compatible avec le principe du maximum), au cas ou les matrices D ne sont plus diagonales et dépendent de x, t et de u mais sont toujours hermitiennes, définies et positives. On a alors le théorème suivant (Conway, Hoff et Smoller [5]).
THÉOREME 1. - On suppose que la matrice D ne dépend que de u et est hermitienne définie positive. On suppose que Ç est une région de IW" définie par la relation
où les Gk désignent des fonctions définies sur Rn a valeur dans R, deux fok continûment dérivables. On a alors les énoncés suivants :
(i) On suppose que pour tout v E dC VG,(v) est vec- teur propre de la matrice D(u) et que si la valeur propre correspondante ,uk(v) n'est pas nulle, la matrice V2Gk(v) est définie positive. On suppose d'autre part que pour tout v E 1352 on a VGk(c) F(v) < O. Alors C est une région
invariante.
(ii) Inversement si C est une région in~lnriante, pour tout v E BC VGk(v) est vecteur propre de D(v),
la forme V2Gk(v) est positive dès que la valeur propre correspondante à VGk(v) n'est pas nulle et on a
Ce théorème est démontré dans [5]. On remarquera qu'il donne des conditions presque nécessaires et suffisantes (remplacer < par <) et qu'en particulier il indique que lorsque D est diagonale, les seules régions invariantes sont les rectangles.
Exemple. - Les équations de Fitzhugh-Nagumo.
I
Proposees comme modèle simplifié de la propagation de l'influx nerveux, ces équations s'écrivent :
(a > O, y > O, f (v) = v(1
-
o) (v-
a)). On supposeque les constantes sont telles que la droite ov
-
yu = One coupe pas la courbe u = v(1
-
v) (v - a) (en dehors de zéro).On représente sur la figure 2 deux rectangles inva- riants, un petit R, et un grand R I (les flèches indiquent bien sur la direction du champ (f (0) - u, au - yu).
COMPORTEMENT ASY MFCOTIQUE DE SOLUTIONS D'ÉQUATIONS DE RÉACTION-DIFFLJSION C5-63
familles et en utilisant toujours des variantes du principe du maximum on peut montrer les résultats suivants (Rauch et Smoller [13]) :
(1) Quelle que soit la donnée initiale
la solution sera, au bout d'un temps fini contenue dans R,
.
(2) Si la donnée initiale est petite
la solution décroît exponentiellement vers zéro lorsque
t + W . Ces deux résultats font apparaître un seuil
pour les données initiales, d'autant plus que l'on sait (Hasting [Il], Carpenter [2]) que les équations de Fitzugh-Nagumo admettent une solution onde soli- taire, c'est-à-dire une solution de la forme
(u(x, t), U(X, t)) = ( q x
-
ct), Ü(x - ct)).
Bien entendu la courbe
5
-+ (;(O, Ü(8) est alors contenue dans R, mais pas dans Ro - un problèmenon résolu important est la stabilité de la solution onde solitaire. Le résultat (1) de [13] peut s'interpréter comme un premier résultat dans cette direction. On prouve en effet que quelle que soit la donnée initiale, la solution sera, après un temps fini dans un voisinage (le rectangle R I ) de l'onde solitaire.
2. ~ h é o i è m e s de comparaison. - On se propose de donner des critères de comparaison permettant de déduire le comportement asymptotique des solutions d'un système de réaction diffusion de celui des solu- tions d'équations différentielles ordinaires.
On considère le système suivant :
u et v sont des fonctions définies sur un ouvert 9 de Rn,
cl et E~ sont positifs (ou nuls), B/ay désigne la dérivation
selon la normale extérieure à a 9 (si l'un des coeffi- cients z 1 OU c2 est nul, la condition aux limites sur la fonction correspondante disparaît).
On supposera qu'il existe une région invariante
Z = ]a, A[ x ] b, B[ (d'après le théorème 1 il est néces- saire que cette région soit un rectangle) contenant les données initiales. La solution correspondante de (5)
vérifie donc la relation
U(x, t) E C (Vx E 9 )
.
On définit les champs de vecteurs F+ et F- par les relations suivantes :
et on remarque que si f et g sont localement lipschit- ziennes, il en est de même des champs F + et F -
(cf. [5]). La solution de (5) est alors encadrée grâce au théorème suivant :
THÉORÈME 2. - On suppose que les fonctions u* = (u', v*) vérifient les relations
u-(x, O)
<
u(x, O)<
u+(x, O),v-(x, O) ,( v(x, O)
<
v-(x, O) Vx E 9 ( 6 )alors la solution U = (u, v)
du
problème (5) vérzjie les estimations suivantesu-(x, t)
<
U(X, 2 )<
u+(x, t ) ,v - (x, t)
<
v(x, t)<
u + (x, t)(8)
CS-64 C BAKDOS
Remarques. - Le théorème est énoncé en deux
dimensions pour la fonction inconnue U = (u, v), bien entendu il se généralise sans peine dans le cas ou U est une fonction à valeurs dans Rn. D'autre part lorsque ui(x, O) sont des constantes (indépendantes de x), les équations (7) se réduisent à l'équation différentielle ordinaire
Ainsi le théorème 2 permet de comparer la solution de l'équation de réaction diffusion (5) à celle d'une équation différentielle ordinaire; ce sera son utili- sation essentielle.
Démonstration du théorème 2. - On va montrer les relations u(x, r) 6 u+(x, r) et ~ ( x , r)
<
v+(x, t ) ;les minorations s'obtiennent de manière analogue. On introduit la fonction (w', w2) = W = ( U - U + )
West solution de l'équation d'évolution
aw
-
= D A W+
3 ( W )ar
où 9( W) est définie par la relation :
On va montrer que la région w1 6 O, w2
<
O est invariante pour l'équation (10) ce qui prouvera la majoration. Compte tenu du théorème 1 il suffit de prouver que sur la frontière de cette région le champ (f - f + , g-
g + ) est rentrant ; par exemple pourw1 = O, ,v2
<
O (l'autre partie de la frontière se traite de manière identique) on a :car
w1 = O,
d'autre part comme w2 6 O il vient v - w2 2 v, et en utilisant la définition de f + on obtient enfin :
=
f
(u, v) - sup f (u, <)<
O o < < < v - w 2Exemple (cf. Conway-Smoller [4]). - On considère
un système de deux équations à deux inconnues, modéle en écologie mathématique de comportement de deux espèces (cf. [4], [12]) vivant en symbiose. Les variables u et v décrivent les densités de population dans un ouvert Q. La condition aux limites
signifie qu'il n'y a pas de migration a travers la fron- tière. Les équations s'écrivent sous la forme
la figure 4 décrit l'allure des fonctions M et N dans Ic plan des phases. Le champ (uM, UN) a deux zéros (0, O) et (P, Q) : (P, Q) est un zéro attractant. Z repré- sente un rectangle invariant. Enfin dans le plan des phases les champs ((uM(u, fi))+, (oN(u, v))+) et ((uN(u, O))-, (vN(u, LI))-) présentent le même aspect; en particulier pour ces deux champs (P, Q) est un zéro attractant et (O, O) un zéro instable. Le théorème de comparaison conduit à introduire des fonctions ui(r), vi(t) solutions des équations différentielles ordinaires
.
.
M r oavec les conditions initiales
On en déduit que dès que les données initiales u(x, O)
et V(X, O) vérifient la relation u(x, O) 2 a > O et v(x, O) 2 /l > O (Vx E
a),
on peut encadrer u(x, r) etV(X, 1) par les fonctions u+(t) et v+(r). Comme on a lim (u+(t), v+(r)) = (P, Q)
1-w
ceci permet de conclure que l'on a
COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DE SOLUTIONS LI'ÉQUATIONS DE KÉACTION-DIFFUSION (25-65
lorsque le domaine est assez grand (pour que les proies puissent s'échapper !) on voit apparaître des solutions périodiques. Il y a peu de résultats dans ces directions : ceux qui seront décrits ci-dessous sont démontrés par des méthodes d'énergie.
3. Méthodes d'énergie. - THÉORÈME 3. - 017 . s / I / J - pose que l'ouvert 8 est borné et on désigne par U une solution de l'équation de réaction dzflusion, avec conditions aux limites du type Neumann
On supposera que u prend ses valeurs dans une région invariante Z. D désignera une matrice hermitienne (indépendante de x), &$nie positive ; on notera ci la plus petite valeur propre de D, A, la plus petite valeur propre non nulle de l'opérateur
-
A avec condition de Neumann sur 8 8 . On pose enJNlet on suppose que l'on a :
Alors on a les conclusions suivantes. Il existe deux constantes positives Cl et C2 telles que les majorations suivan tes soient valables
De plus
est solution du type suivant
Dans (17), g(t) désigne une perturbation vérifiant la majoration :
Démonstration. - En utilisant la décomposition spectrale de l'opérateur
-
A avec conditions de Neumann on prouve facilement les relations suivantes, valables pour toute fonction u E H' (Q)Ensuite en notant Di la dérivation par rapport à la variable d'espace xi, on obtient :
On multiplie cette équation par Di u, puis en som- mant par rapport a ion obtient :
On a alors les relations suivantes
-
f;
1
( D ADi Di u) d-X = ( D Au,f;
D: u )dr
-
l-Q
Zyi(D Au, Di u ) da =i = 1
R i= 1
En utilisant les équations (22) et (23) il vient enfin Soit avec (19) la relation la relation suivante 1 d I d '
-
2-
dt/*I
V uI2
+
(2 5 )(15) est alors une conséquence du lemme de Gron-
+ d/R
I Au
l2
dx - MJRI
vuI2
dxC5-66 C. BAKDOS
Sobolev ; pour prouver (1 7) on intègre I'équation (13) sur 52, d'après la condition aux limites de Neumann on obtient
et la démonstration se termine en évaluant l'expression
Pour les détails nous renvoyons à [5].
Ce théorème permet de comparer encore une fois le comportement asymptotique de la solution de I'équation de réaction diffusion avec celle de I'équation différentielle ordinaire. Il permet en particulier d'expli- citer dans certains cas comment le terme de diffusion peut modifier la solution. Considérons les solutions du système
où le champ (MM, UN) est décrit sur la figure 5 (on a modifié un peu la figure 4) :
appartient au bassin II, la solution de I'équation (27) convergera vers le point (P, Q).
Remarque. -- Cette méthode permet aussi de prouver que dès que Âor - M > O il n'y a pas d'état stationnaire non constant contenu dans la région invariante Ç, solution de l'équation (13). En effet si u
est un état stationnaire on a la relation
On dérive (28) par rapport à toute direction xi, puis on multiplie par D i u et on somme par rapport à i. On obtient ainsi la relation
ce qui implique que Vu
=
0.Les méthodes d'énergie permettent aussi d'obtenir assez facilement certains résultats d'instabilité pour des solutions stationnaires du problème de Neumann. THÉORÈME 4. - On désigne par u(x, t) et U(x, t) deux fonctions l'une scalaire, l'autre vectorielle (à
valeurs dans Rn), définies sur ]O, 1[ x R+ et solutions du problème de réaction dijiusion, avec conditions aux limites du type Neumann suivant :
au
au
-
ax
(O, t) =-
ax
(1, t) = 0au
-
+
g(u, U) = O.
at
On suppose que les fonctions f et g sont réguJères et que dglôu est une matrice non négative. Alors le problème (30) n'admet pas d'état stationnaire (u, U) non constant stable.
Démonstration. - On va montrer que le problème
Frc. 5 . linéarisé autour de (u, U) :
afi a 2 ü + ? f U + e f , = , Dans cette figure le champ possède deux zéros a t
ax2
auau
attractants (P, Q) et (O, O). Choisissons comme donnée Bü du"initiale une fonction (uo(x), vo(x)) contenue dans le
ax
-(O, t) = -(l,ax
t ) = Obassin 1. Alors si el = 8, = O, la solution convergera
vers zéro, par contre si .cl et e2 sont assez grands - + - ü + - U = O
a 0
aga g -
(pour compenser le terme g(t) apparaissant dans (18)) atau
au
et si le barycentre de I'hypersurface (uo(x), uo(x)) :admet au moins une solution non identiquement nulle de la forme :
COMPORTEMENT ASYMPI'OTIQUE DE SOLUTIONS D'ÉQUATIONS DE R É A C T I O N - D I F F ~ S I O N C5-67
Ceci revient à prouver qu'il existe a > O et (cp, @) non identiquement nuls solutions du problème :
ou ce qui revient au même car dg/dU est définie positive, à prouver qu'il existe a
>
O et cp non iden- tiquement nulle telle que l'on ait :On désignera par HN(a) et H,(a) les opérateurs différentiels
avec conditions aux limites de Neumann ou de Dirichlet, et par p(a) la plus petite valeur propre de HN(a). Il suffit de prouver qu'il existe a > O tel que p(a) =
-
a. La fonction a + p(a) est continue et bornée inférieurement. D'autre part si (u, U ) est l'état stationnaire non constant, on a H,(du/dx) = 0 ; ainsi O appartient au spectre de Ho(0). D'après le principe du minimax, p(0) est alors strictement négatif et ainsi il existe un point o tel que p(a) = - a. Remarque. - Cette démonstration s'inspire d'une méthode due à Schwinger [14] pour compter les états liés d'un Hamiltonien. On peut également considérer le cas où Q = R en rapport avec le problème de stabilité des solitons de petite vitesse (cf. [l] et [IO]). Cette propriété d'instabilité pour les états station- naires est bien entendu fausse pour le problème de Dirichlet (cf. entre autres Keller [8]), elle est également fausse lorsqu'apparaît un terme de diffusion de deux équations à deux inconnues peut bifurquer vers un état stationnaire structuré (non constant).Bibliographie
[Il BARDOS, C. et SMOI.LER, J. A., Instabilité des solutions sta- tionnaires pour des systèmes de réaction diffusion. C.R. Acad. Sci. 285A 249-252.
[2] CARPENTER, G. A., A geometric approach to singular pertur- bation problems with applications to nerve impulse equation. J. dif. Equations 23 (1977), 335-367. [3] CHUEH, K. N., CONLEY, C. C. et SMOLLER, J. A., Positively
invariant regions for systems of non linear diffusion equa- tions. Ind. Univ. Math. J . 26 (1977) 373-391.
[4] CONWAY, E. D. et SMOLLER, J. A., Diffusion and the classical ecological interaction SIAM. J. Appl. Math. (à paraître). [5] CONWAY, E. D., HOFF, D. et SMOLLER, J. A., Large time behaviour of solutions of systems of reaction diffusion equation (à paraître).
[6] CONWAY, E. D. et SMOLLER, J. A., A cornparison technique for systems of reaction diffusion equation. A paraitre aux communications in partial differential Equations. 2(7) 679-697.
[7] FUJITA, H., On the blowing up of solutions of the Cauchy problem for u, = Au
+
u"" J . Fac. Sci. Univ. Tokyo, sect. 1, Part. 2 13 (1966) 109-124.18) KELLER, H. B., Some positone problems suggested by non linear heat generation. Bifurcation Theory and non linear eigenvalue problems (B. Keller et Stuart Antman W. A. Benjamin Inc.).
[9] KERNEVEZ, Exposé au colloque : même volume. J. Physique Colloq. 39 (1978) C5.
[IO] LARSON, D. A., On the stability of certain solitary-wave solu- tions to Nagumo's equation quat. Journal of Math. Oxford.
[Il] HASTING, J . P., On travelling wave solutions of the Hodegkin Huxley equation. Arch. Ration. Mech. Anal. 60 (1975- 1976) 229-257.
[12] MAY. R. M., Stability and complexity in Model Ecosystems (Princeton University Press, Princeton N.Y.) (1973). [13] RAUCH, J. et SMOLLER, J. A., Qualitative Thwry of the Fitzhugh
Nagumo Equation. Adv. Math. to appear.
(14) SCHWINGER, J., On the bound states of a given potential Proc. Nat. Acad. Sci. U . S . A . 47 (1961) 122-129. [IS] LIONS, J. L., Méthodes de résolution de problèmes aux limites