HAL Id: jpa-00206578
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Submitted on 1 Jan 1967
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Recherche d’un état lié (
∑-n)
H. Annoni, G. Baumann, J.P. Gerber
To cite this version:
H. Annoni, G. Baumann, J.P. Gerber. Recherche d’un état lié (
∑-n). Journal de Physique, 1967, 28
(10), pp.761-764. �10.1051/jphys:019670028010076101�. �jpa-00206578�
Conclusion. - Nous avons
d6termin6,
dans cetravail,
unpotentiel
nonlocal, separable, qui
decritcorrectement la diffusion libre nucleon-nucleon
jus- qu’a
350 MeV. Grace a laseparabilite
dupotentiel,
le calcul de la matrice G de Brueckner est
simple
dansla mati6re nucleaire infinie.
L’energie
de liaison parparticule
calculee aupremier
ordre en G est - 18 MeVa la densite de saturation
correspondant
au momentde
Fermi k,
=1,65
fm-1. Il serait interessant de voir dansquelle
mesure cepotentiel
rendcompte
despropri6t6s
des noyaux finis.Manuscrit requ le 27 avril 1967.
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iciB.B.P.).
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SPRUNG(Donald
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Ann. ofPhysics,
1965, 31, 432.RECHERCHE D’UN
ÉTAT LIÉ (~-n)
Par H.
ANNONI,
G.BAUMANN, J.
P.GERBER,
Département de Physique Corpusculaire, Centre de Recherches Nucléaires, Strasbourg.
Résumé. - L’étude de la recherche
expérimentale
d’un état lié(~- n)
a été faite àpartir
d’interactions de mésons K- dans les noyaux
complexes
de l’émulsion nucléaire. Nous avonsanalysé
30hypérons
~-. Aucun événement(~- n)
n’a pu être mis en évidence.Abstract. - A
study
of apossible (~-
n) bound state was made with nuclear emulsionexposed
tostopping
K- mesons. In asample
of 30analysed
~-hyperons
no evidence of sucha bound state was found.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 28, OCTOBRE 1967,
Dans le contexte de la theorie de
symetrie SU3,
1’existence d’un 6tat
(E- n) apparait
tres interessante.C’est
pourquoi
nous avonsentrepris
cette etude afinde
completer
lesquelques
resultats concernant l’in- teraction de mesons K- a l’arret avec les deut6-rons
[1]
et les noyaux de 1’emulsionionographique.
Principe
de mesure etgdndralitds.
- L’identifica- tion d’un 6tat lie(E- n)
est basee sur des mesuresd’ionisation
(longueur integrale
deslacunes)
destraces
E-,
lerapport
de masse(E- n) /E-
6tant de1,78,
ce
qui
devrapermettre
la discrimination comme dans le cas des deuterons et des protons[3] qui donnent,
pour ces parcours, deux groupes de
comptage
distincts.La recherche d’un 6tat lie
(E- n)
s’est faite apartir
des reactions suivantes :
Seuls les cas de
E-
ou eventuellement de(E- n) interagissant
a I’arr6t dans 1’emulsion ont ete mesures(fig. 1).
Pour
l’étalonnage,
nous avonsutilise,
d’unepart,
les interactions aconfiguration caracteristique
surproton
libre :d’autre part, les interactions sur un noyau de l’émul- sion ou
cinématiquement
seule laproduction
d’unZ-
était
possible.
Dans cebut,
nous avons 6tudi6 des evenements dutype :
-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019670028010076101
FIG. 1. -
Comparaison
des mesuresintegrales
deslacunes des
hyp6rons
I- a celles calcul6es pour(Z-
n).-
Pour les reactions du
type (4)
et(5),
nous avonsen
plus calcule,
pour les différents noyaux constituant1’emulsion, 1’energie cinetique
maximum d’unZ- (fig.
2a)
et d’un(E- n) ( fig.
2b)
en fonctionde l’énergie
du meson 1t+. De ces deux series de
courbes,
nousn’avons retenu que les limites
superieures (fig. 3,
courbes A et
B).
Pour
(E- n),
nous avons admis que1’energie
deliaison est au maximum
egale
a celle du deuteron(6),
soit BE
(Z- n) 2,23
MeV. Enconsequence,
nousavons calcule la courbe
parcours-énergie
d’un 6tatlie
(Z - n) ( fig. 4)
apartir
de la courbeE -.
En conside-rant cette courbe de
parcours-energie,
nous avonscorrig6
la courbe du maximum de1’energie cinetique permise
pour un 6tat lie(E - n) ; ainsi,
nous avonsobtenu la courbe C de la
figure
3.Nous avons calcul6
qu’un
parcours minimal detrace d’environ
1,5
mm étaitrequis
pour la discrimi- nation(E- n) (fig. 3,
courbeD)
et celle d’unE- (fig. 3,
courbe
E).
Dans le cas des reactions sur
proton
libre dutype (3),
le parcours du
S
est de 709 microns. Par contre, dans le cas des r6actions sur noyau du type(4),
le parcoursdes E- peut
etre nettementplus
6lev6.FIG. 2 a. - Limites
cin6matiques
pour 1’emission de S*et 7r+ dans les differents noyaux.
FIG. 2 b. - Limites
ein6matiques
pour 1’6mission de(E- n)
et 1t+ dans les différents noyaux.Les mesures d’ionisation que nous devions effectuer
ont
exig6 :
- Une haute sensibilite de 1’6mulsion nucleaire
employee.
La recherche s’est faite a 1’aide d’emulsionsFIG. 3. - Limites
cin6matiques sup6rieures
pour 1’emis- sion de :A) Z- B) Z- n;
C)
Z- napr6s
correction de la courbe parcours-6nergie ;
D) Énergie
d’un Z- de 1,5 mm de parcours ;E) tnergie
d’un Z- n de 1,5 mm de parcours.Ilford K 5
exposees
au Bevatron deBerkeley (U.S.A.)
et au
protonsynchrotron
du CERN de Gen6ve. Les K- avaient un moment incident de 400GeV/c.
Nousn’avons
d6pouiII6
que laregion
d’arret des K-.- Les corrections les
plus
faiblespossibles.
Pourcela,
seules les tracesayant
unangle
d’enfoncement dans 1’emulsiondeveloppee
inferieur a 150 ont 6t6mesur6es.
Pourtant,
par suite d’undeveloppement
non totalement
uniforme,
cette ionisation s’est avereelégèrement
variable suivant les diff6rentes emulsionscomposant 1’empilement
et les mesures ont ete rame-n6es a une emulsion standard. Nous avons etalonne
nos mesures par différentes mesures d’ionisation de mesons 7r± et K- a I’arr6t.
M6thode
exp6rimentale.
- ABerkeley,
les mesuresont ete effectu6es avec le T.V.
microscope.
La traceest
analysee
avec une camera de television(vidicon)
sur
laquelle
estprojetée l’image
de la trace du micro-FIG. 4. - Courbes
parcours-énergie
Z- et I- n.scope. Le segment de la trace a
analyser
est examinepar les 600
lignes
du vidicon. Lesignal
de sortie dechaque ligne depend
de lapresence
ou de I’absence d’ungrain.
Lalargeur
d’ungrain
estproportionnelle
au retard du
signal.
Oncompte
les diff6renteslignes,
ce
qui
donne le nombre total degrains
et d’intervalles ainsi que leurlongueur
parcomparaison
avec unoscillateur de 10
megacycles.
La somme de ces diffé-rents
signaux
donne la surface de la trace en unites arbitraires.Cet
appareil
augmente larapidite
et laprecision
desmesures et rend celles-ci
independantes
duphysicien
effectuant la mesure.
Ainsi,
tous leshyperons
sursL-
et les eve-nements
cinematiquement possibles
comme(Z- n) ayant
un parcourssuperieur
a1,5
mm ont 6t6mesures.
A
Strasbourg,
nous avons mesure par lacunom6trietous les evenements
E-
certains et ceux de(E n) possibles
d’un parcourssuperieur
a1,5
mm. L’exis-tence d’un 6tat lie
(E-n)
devrait etre deduite de 1’etude de la distribution des resultats de mesuresobtenues.
Les mesures de lacunes etaient faites a 1’aide d’un
appareil semi-automatique;
dans un oculairetype
OKNOR modifieapparait
un fil reticulaire dont ledeplacement
est relie a un tambourgradue.
Les im-pulsions
6mises en nombreproportionnel
aud6place-
ment du reticule par l’interm6diaire du tambour et
du circuit
electrique
sontenvoy6es
a l’entrée d’une calculatrice. Celle-ci compte,enregistre
et somme leslongueurs
desgrains
et leslongueurs
des lacunes.L’operateur
declenche cesoperations lorsque
laposi-
tion du reticule
correspond
au d6but ou a la fin d’ungrain
ou d’une lacune.Rdsultats
expérimentaux.
- La recherche d’un 6tat lie(Z- n)
s’est faite sur 23 6v6nements. Surce
total,
dans 3 cas seulement laproduction
pos- sible du(Z- n)
étaitaccompagnee
de celle d’un meson 7c+.Aucun cas de
(Z- n)
n’a pu etre mis en evidencesur 1’ensemble des resultats obtenus.
Le taux de
production (E- n)/E-
est extrêmement faible : dans environ0,3 %
des cas seulement il y aproduction
d’unZ-
lors de l’interaction d’un K- à l’arret avec les noyaux de 1’6mulsion(6);
67%
desE- interagissent
ou sedesintegrent
a I’arr6t(6).
Enfin, cinematiquement,
il estpossible
d’exclureenviron 80
%
des caslorsque
laproduction
duZ-
est
accompagn6e
d’un 7r+. Dans environ 70%
descas, 1’emission d’un
Z- s’accompagne
de celui d’un meson 1C+.Ce resultat relatif a 1’existence du
(S n)
est compa- rable a celui obtenu aChicago (4)
avec un nombresemblable de cas etudies.
L’energie
de liaison calculee s’avere dans tous lescas tres faible. Une diffusion
possible
a l’int6rieur du noyau ou l’influence duchamp
coulombienpeut
etrea
l’origine
de ce faible taux deproduction, principale-
ment dans le cas des noyaux lourds. Une
plus grande statistique
devraitpermettre
des conclusions d6fi- nitives.Les auteurs remercient M. le Professeur R. Omnes
et le Docteur
J.-L.
Basdevant pour les discussions interessantes. Nousexprimons egalement
nos re-merciements a M. le Professeur P. Cüer pour 1’en-
couragement
et 1’aidequ’il
n’a cesse de nousprodiguer.
L’un des auteurs
(H. A.),
boursier de1’O.C.D.E.,
voudrait remercier le Docteur H. H. Heckmann et
les membres de son groupe pour leur
hospitalite
etl’assistance obtenue lors de sa visite au Lawrence Radiation
Laboratory
ou lespremi6res
mesures decette
experience
ont ete faites a 1’aide du T.V. micro- scopeanalyseur
de traces.Manuscrit requ le 11 mai 1967.
BIBLIOGRAPHIE