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Propriétés et structure des couches minces de composés semiconducteurs

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Propriétés et structure des couches minces de composés semiconducteurs

C. Paparoditis

To cite this version:

C. Paparoditis. Propriétés et structure des couches minces de composés semiconducteurs. Journal de

Physique, 1964, 25 (1-2), pp.226-232. �10.1051/jphys:01964002501-2022601�. �jpa-00205744�

(2)

la largeur de 1’ensemble de la bande (pi, s), car, transparent qu’au dela de 24 e’V. Nous avons 6gale- d’après les travaux de Rustgi et coll. [3], le coef- ment i-epr6sent6, par des arrondis sur la droite de ficient d’absorption d6crolt lentement vers les notre schema, la forme supposee de la distribution

grandes energies, le tellure ne devenant nettement des niveaux d’énergie dans chaque bande.

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PROPRIÉTÉS ET STRUCTURE DES COUCHES MINCES DE COMPOSÉS SEMICONDUCTEURS Par C. PAPARODITIS,

Laboratoire de Magnétisme et de Physique du Solide, C. N. R. S., Bellevue.

Résumé.

2014

On décrit les propriétés de couches minces de InSb, InAs, HgTe, Ag2Te : largeur

de bande interdite identique à celle du monocristal ; mobilité électronique 2 à 20 fois plus faible ;

concentration électronique ~ 1017 cm-3 dénotant une stoechiométrie très exacte. On décrit aussi et on explique la structure sphérolitique, très ordonnée, des couches de Ag2Te, ainsi que ses modi- fications en fonction de divers paramètres, notamment un champ électrique appliqué en cours de

croissance.

Abstract. --- The properties of thin films of InSb, InAs, HgTe, Ag2Te are described : the energy gap equals that of the single crystals ; the electron mobility is 2 to 20 times lower ; the électron concentration is ~ 1017 cm-3, pointing to a very precise stoichiometric composition. The sphero- litic, highly ordered structure of the Ag2Te films is also described and explained, as well as its

modifications as a function of several parameters, including an electric field applied during growth.

LE JOURNAL DE PIIYSIQUE TOME 25, JANVIER-FEVRIER 1964,

Les materiaux semiconducteurs foi-ment une

classe qui prend actuellement unc tres grande

importance. Ils sont habituellement étudiés sous

forme massive ; mais la preparation de couches minces de ces mat6riaux retient de plus en plus

Inattention. Elle soul6ve un probl6me de cristal- lisation et un problème de stoechiometrie. La cris-

tallisation a fait l’objet de quelques travaux ; bien que les’ mecanismes intimes de nucleation et de croissance soient encore imparfaitement connus, des couches monocristallines de plusieurs mat6riaux

ont ete obtenues [1, 2]. L’exactitude de la stoechio- m6trie peut etre contr6l6e de façon particuli6-

rement precise par des mesures d’effet Hall, sur-

tout dans les mat6riaux a haute mobilite.

Les proprietes des semiconducteurs sont, pour la

plupart, sensibles a la structure, et dependent

aussi de la concentration d’electrons libres. 11 s’ensuit que la mise en oeuvre de techniques de

preparation de plus en plus perfectionnees et

1’6tude des proprietes des couches minces doivent

se d6velopper de pair, et tirer parti 1’une de 1’autre.

Nous avons prepare des couches minces de

quatre composes binaires : InSb, InAs, HgTe, Ag2Te, par evaporation sous vide ; on peut, a

cette fin, 6vaporer soit les éléments 1.:=3 J, soit le compose prealablement forme [4, 5J : cette der-

nière technique a ete retenue dans la pr6sente

6tude qui porte sur les propri6t6s 6lectriques et

structurelles de ces couches.

1. Preparation et propri6t6s 6lectriques.

-

a) EVAPORATION DU COMPOSE.

-

Ia’evaporation d’tlJl compose est le plus souvent accompagnée d’une

dissociation plus ou moins importante suivant que la difference des tensions de vapeur des composants

est plus ou moins grande. La composition des gaz

en 6qiiilibre avec la phase liquide a été observe

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002501-2022601

(3)

227

par spectrom6trie de masse [0] ; on a parfois etudie

les propri6t6s des condensats des différentes frac- tions distillees au cours de 1’6vaporation [7].

En 6vaporant le compose jusqu’a epuisement de

la charge du creuset, on obtient, en g6n6ral, un

condensat de composition non homogene. L’homo- g6n6it6 peut etre restitu6e par un recuit ult6rieur

sous atmosphere neutre.

Compte tenu d’une probable difference dans les coefl’icients d’accommodation des dinerentes parti-

cules gazeuses, sur Ie support, nous avons choisi de maintenir ce dernier a la temperature ambiante.

Le vide dans lequel nous avons opere est de

10-5 mm Hg, la vitesse d’évaporation 6tant com- prise entre 5 Å/s et 60 A/s.

b) RÉSULTATS DES MESURES ÉLECTRIQUES.

-

InSb.

-

L’épaisseur des couches 6tudi6es varie entre 200 A et 2,6 u. La temperature de recuit la

plus favorable varie, avec 1’epaisseur, entre 250 °C

et 360 OC. Avant le recuit, la conductibilit6 elec-

trique pr6sente un caract6re m6tallique et le coef-

ficient de Hall est pratiquement 6gal a zero. Par contre, des temperatures de recuit tres 6lev6es

risquent d’altérer les couches par evaporation. La

FIG. 1.

figure 1 represente la variation du coefficient dc

Hall, avec la température, pour quatre 6chantillons

d’6paisseur variable recuits a la temperature de

280°C. Us sont tous de type n. A la temperature

ambiante, le coefficient de Hall est voisin de 200 cm3/A . s pour une epaisseur de 900 A, de

100 cm3/A . s pour une epaisseur de 1 500 A et de

50 cm3 jA. s pour une epaisseur de 2 100 A. La

concentration de porteurs de charge « apparente »

est voisine de n == 7,5 X 1015 cm-3 a 200 oK,

pour 1’echantillon de 900 A d’épaisseur, et semble

encore d6croitre avec la temperature. Pour des 6paisseurs plus grandes, n croit avec 1’epaisseur ;

pour l’échantillon de 2 100 A d’épaisseur, le coef-

ficient de Hall passe par un maximum a 200 OK, puis d6crolt aux temperatures inférieures. Pour les

6paisseurs sup6rieures, le maximum se d6place vers

les temperatures plus elevees : ainsi pour une couche de 2,6 V. d’épaisseur recuite a 360 OC, le maximum se situe a 400 °K.

Les valeurs de I’energie d’activation obtenues en mesurant la pente des courbes qui representent

RH T3/2 en fonction de 1 /T sont voisines de 0,26 eV,

valeur de 1’energie de la bande interdite au zero

absolu, obtenue sur le compose massif (fig. 2).

FIG. :!.

La figure 3 montre la variation de la mobilite de Hall, iH, avec la temperature pour trois échan- tillons d’epaisseur respectivement 6gale a 900 A,

2 100 A et 2,6 p., recuits 4 270°C. Aux basses tem-

peratures, iH suit une loi voisine de T5.5. Aux tem-

p6ratures sup6rieures a la temperature ambiante,

uH croit avec 1’6paisseur. Un deuxi6me recuit 4

360°C de la couche de 2,6 u d’épaisseur permet d’augmenter la mobilite. La valeur de celle-ci a la

temperature ambiante varie avec 1’epaisseur entre

200 et 800 cm2fV.s. Pour les couches les plus

6paisses, la mobilite à 600 OK peut rlépasser

2 000 cm2/V . s.

(4)

FTG. 3.

InAs.

-

La temp6rature de recuit ]a plus favo-

rable peut varier avec 1’6paisseur entre 350 °C et

420 OC. Les couches sont de type n.

Contrairement aux couches de InSb, aucune

anomalie n’est apparue, ni dans le comportement

de 1’effet Hall ni dans celui de la mobilite de Hall.

FIG. 4.

Des concentrations de porteurs de charge de

3 X 1017 cm-3 ont ete obtenues, a partir d’un com- pose massif moins pur. La mobilite de Hall la plus

6lev6e a ete obtenue dans un 6chantiilon de 2,3 u d’épaisseur et vaut 2 800 cm 2/V. s.

HgTe. - Le comportement habituel du compose

massif est restitu6 apr6s un recuit a 225 °C. Les couches sont de type n. La figure 4 montre la

variation du coeflicient de Hall avec la temp6-

rature. L’accord est parfait avec les meilleures

valeurs obtenues sur le compose massif intrin-

s6que [8, 9]. La courbe representant RH T3/2 en

fonction de 1/T a une pente qui correspond a une

bande interdite tres 6troite (0,01 eV). La figure 5

FIG. 5.

repr6sente la variation de la mobilite de Hall en

fonction de la temperature. Le comportement est identique a celui du compose massif. N6anmoins,

la mobilit6 est, dans les couches minces, inférieure

d’un ordre de grandeur : 1 000 a 2 000 cn12/V. s à

300 oK. Des mobilites de 2 500 cm 2/V. s ont 6t6

obtenues a 200 OK.

Ag2Te.

-

Contrairement aux autres compos6s,

les -couches minces de tellurure d’arTgent non re-

(5)

cuites présentent les caractéristiques du materiau massif [4, 10]. Elles sont toutes de type n. A la temperature ambiante le coefficient de Hall est

compris entre 3 et 6 cm3jA. s ; la largeur de la

bande interdite est de 0,025 eV ; la mobilite est voisine de 2 000 cm2/V. s. Une brusque modifi-

cation des propri6t6s 6lectriques a 149 °C accom-

pagne la transformation de la phase (stable a

basse temperature) en phase a (stable a haute temperature).

Un recuit ult6rieur a une temperature superieure

a la temperature de transformation ameliore encore

la puret6 et la mobilite des couches. La concen-

tration de porteurs de charges la plus faible qui

ait ete obtenue est n 1017 cm-3 ; la mobilite la

plus 6lev6e, 3 600 cm 2/ /V . s. La condensation sur un support maintenu a 115°C a permis d’obtenir

des mobilites, a la temperature de I’azote liquide, supérieures à 8 000 cm2 jV . s.

c) DISCUSSION.

-

L’évaporation du compose et

la condensation de la vapeur sur un support froid doivent, en general, etre suivies d’un recuit pour conduire a la composition stoechiométrique. Ceci

est particulièrement vrai pour les composes tels

que ceux du groupe III-V qui subissent une disso-

ciation lors de la fusion dans le creuset. Le recuit

permet alors d’obtenir le compose avec une compo-

sition stoechiometrique tres exacte (h 10-6 pr6s).

Néanmoins, les mobilit6s sont nettement inf6-

rieures a celles du compose massif : ceci est en rapport avec la structure microcristalline des couches. La mobilite croit avec l’épaisseur de la

couche et, pour l’intervalle d’epaisseurs interes-

sant ce travail (limite supérieure ~ 2,6 u), les valeurs des mobilites obtenues ne diffèrent pas essentiellement de celles obtenues par d’autres m6thodes [3]. Nous avons constate l’apparition de

deux « anomalies » dans les couches de InSb :

1) une puret6 apparente d’autant plus grande que

1’epaisseur est plus faible ; 2) une d6croissance simultan6e de RA et de uH aux basses temperatures.

Nous avons propose anterieurement une expli-

cation [4] : des 6tats de surface, dont la densite

ou la position varierait avec la temperature, pro- duiraient une inversion de type superficielle, con-

duisant a un abaissement du niveau de Fermi.

C’est en ce sens que la purete mesuree aux basses temperatures n’est qu’ cc apparente ».

Les couches minces de tellurure d’argent pr6-

sentent avant tout recuit, les proprietes caract6- ristiques du semiconducteur massif A92Te - p ;

d’autre part, la mobilite electronique y est tres 6lev6e. Ceci permet d’avancer que ces couches sont

particulièrement bien cristallisees : c’est ce que 1’etude qui suit a permis de verifier.

2. Cristallisation et structure des couches minces de tellurure d ’argent,

-

Les couches ont ete obser-

v6es et 6tudi6es au microscope polarisant. Cette

6tude s’est montrée particulièrement fructueuse grace a la birefringence et au pl6ochrofsme du

tellurure d’argent de phase p (orthorhombique).

Nous pr6sentons, ci-apres, les observations les

plus importantes, effectu6es en majeure partie par transmission de lumi6re blanche a travers la pre- paration et en position croisee du polariseur et de I’analyseur.

a) LA STRUCTURE SPHÉROLITIQUE.

-

Conden-

sees sur un support en verre, a la temperature ambiante, les couches minces de tellurure d’argent présentent une structure qui varie avec 1’epaisseur.

Aux 6paisseurs inf6rieures a 350 A, les couches

sont cristallisees, a grain tres fin.

Entre 350 A et 750 A environ, apparait une

structure organis6e en grands domaines polygonaux

de type sph6rolitique (fig. 6).

FIG. 6.

A partir de 750 Å, la structure sph6rolitique est progressivement recouverte d’une couche micro- cristalline. Au-dessus de 1 500 A, quand toute

structure a disparu, la couche se plisse et se d6tache

du support.

Une 6tude minutieuse de la structure sphero- litique nous a permis de verifier que le sph6rolite, qui peut atteindre plus de 100 p., de diam6tre, est

constitue d’un germe central et de fibres radiales.

En position croisee, on voit apparaitre, autour du

germe, une Croix de Malte (fig. 7), qui divise le sph6rolite en quatre quadrants, chaque paire de quadrants opposes au sommet ayant une colo-

ration différente. La rotation de la preparation fait

passer les fibriles d’un quadrant a l’autre, l’aspect general du sph6rolite ne changeant pas. On peut

ainsi assigner au sph6rolite une sym6trie circulaire

a caract6re uniaxe. Le germe, au contraire, pr6-

senate une sym6trie binaire. Prenant la f ori-ne

(6)

FIG. 7.

(rune lamelle simple ou double, il se developpe parfois aux deux extrémités avec une alternance

p6riodique de couleurs : ceci nous a permis de

reconnaitre dans la region du germe, le d6velop- pement du feuillet double de Popoff.

b)- LA STRUCTURE DENDRITIQUE.

-

Des forces a

longue distance doivent etre responsables de la for-

mation d’edifices aussi importants que les sphero-

lites. Pour verifier si ces forces pouvaient etre d’origine electrique, nous avons evapore du tellu-

rure d’argent sur un support en verre, en presence

d’un champ electrique : une tension de 100 volts est appliqllée entre deux electrodes d’or distantes de 5 mm, préalablement evaporees sur la surface

du support.

a) En presence d’un champ 6lectrique continu,

on observe une structure dendritique fibreuse (fig. 8), compos6e d’une nervure centrale et de

branches lat6rales dont les fibriles s’epanouissent

en éventail. La nervure centrale est parall6le au champ 6lectrique et dirigêe dans le sens cathode-

FIG. g,

anode. Le dendrite prend le plus g6n6ralement

naissance au bord de la cathode, de preference, aux protuberances de celle-ci ; mais parfois il peut se d6velopper a partir d’une impuret6 situ6e entre les

deux electrodes. L’observation visuelle en cours de croissance a permis de pr6ciser le mode de crois-

sance des dendrites. Ceux-ci ne se developpent qu’à partir d’une epaisseur minimum sensiblement infé- rieure a 350 A, et leur duree de croissance peut

varier entre quelques dixi6mes de secondes et

quelques secondes selon les conditions : vitesse

d’evaporation, intensite du courant 6lectrique tra-

versant la couche, etc... On peut observer que le front d’avance de la structure dendritique est cons-

titue par une zone liquide.

p) En presence d’un champ 6lectrique alternatif,

on observe diff6rents motifs pr6sentant une sym6-

trie par rapport a un axe perpendiculaire au champ dectrique et passant par le centre de 1’edifice

(fig. 9). L’achèvement de tels edifices a lieu en des

FIG. 9.

temps extr6mement courts (quelques fractions de

seconde).

L’étude de ces organisations souvent macro- scopiques (plusieurs millimetres, voire centimetres)

nous a permis de conclure que le dendrite est une excroissance sph6rolitique a direction privilégiée :

le champ 6lectrique favorise la croissance des fibriles parall6lement a sa propre direction. La croissance du dendrite semble toujours proc6der

par nuel6ations successives (nucleation secondaire):

ceci explique l’apparition de zones color6es p6rio- diques ( fig. 8), et peut etre en relation avec une

6ventuelle rotation h6licoidale des molecules le

long des fibriles.

Nous avons propose [4, 10], pour expliquer la

croissance dendritique, un mecanisme base sur l’in-

teraction du champ 6lectrique avec des unites

structurales ayant un moment 6lectrique perma-

nent. Ce processus, tout a fait different d’un trans-

(7)

port électrolytique, serait d6clench6 par l’appa-

rition locale de champs 6lectriques intenses dus a la polarisation interfaciale : la rotation des unites structurales d6gage alors, par frottement, suffi-

samment de chaleur pour produire unes fusion

locale.

c) FACTEURS INFLUENÇANT LA NUCLEATION ET

I,A CROISSANCE (temperature du support, impuret6s

effets de bord, angle d’incidence du f aisceau mole-

culaire, etc...).

cx) Si le support est h moins de

-

20 oC,. la

couche presente une resistivite anormalement

grande. Elle cristallise sous forme de losanges ou

d’étoiles à quatre branches (fig. 10).

FIG. 10.

Aux environs de - 10 OC, nous avons pu obser-

ver I’apparition de spherolites a anneaux circu-

laires (fig. 11). On peut penser que l’insertion

d’argent métallique exe6dentaire, du a une ]6g6re

dissociation du tellurure d’argent, provoque une

FIG. 11.

dilatation de la couche, qui se d6tache du support

et forme des gradins circulaires concentriques.

Les temperatures de support 6lev6es (mais infé-

rieures a 160 OC) favorisent la croissance sphero- litique. Celle-ci est encore visible jusqu’a une epaisseur de 3 000 A environ, sur un support port6

a 115 OC et la mobilite 6lectronique de la couche est alors maximum.

p) Les impuret6s favorisent la nucléation: Une mince couche d’argent 6vapor6e sur le support, pr6alablement 4 celle du tellurure d’argent, a per- mis de d6clencher la croissance. sphérolitique à partir d’une epaisseur de 250 A environ, au lieu de 350 A.

y) L’évaporation a travers une grille plac6e a 0,5 mm au-dessous du support a permis d’obtenir

des couches en formes de petits carr6s de 120 pL de

cote. 11 a été constate que les bords 6taient des sites favorables pour l’apparition de germes. Les fibriles

se developpent radialement vers la region centrale

de la couche, a partir des germes, mais toujours perpendiculairement aux bords, dans la region la plus mince de la couche situ6e dans la p6nombre.

8) Des observations pr6liminaires permettent de

penser que, meme pour une orientation du faisceau moleculaire tres peu 6cart6e de la normale au

support, les fibriles croissent de façon privil6gi6e

dans la direction de la projection du faisceau inci- dent sur le support.

FIG. 12.

La figure 12 repr6sente deux carr6s de couches

voisines et illustre bien l’importance d6terminaiite de ces effets. L’épaisseur est de 450 A. Dans les

coins des carr6s, de 1’argent métallique a ete eva- pore ; aussi n’est-il pas surprenant de constater une

nucleation privil6gi6e dans ces sites. La similarité

de configuration de la cristallisation (notamment

des joints de sph6rolites) d6montre l’influence reci-

proque a longue distance des sites de nucléation ct

leur cooperation toute autre qu’aleatoire.

(8)

Conclusions.

-

Des couches minces de compos6s

semiconducteurs ayant les propri6t6s essentielles du materiau massif ont ete obtenues par 6vapo-

ration sous vide des composes InSb, InAs, HgTe, Ag2Te : la largeur de bande interdite. est celle du

monocristal ; la stoechiom6trie exacte est atteinte a 10"s près.

La croissance sph6rolitique observ6e dans les couches minces de tellurure d’argent produit de grands edifices structurels ordonnes (de l’ordre de

100 u). Une propriete sensible a la structure, comme

la mobilite électronique, pr6sente alors une valeur comparable a celle du monocristal. « La contri- bution de forces d’origine électrjque, prohablement

due au dipole electrique des microcristaux de tellu-

rure d’argent, semble etre pr6pond6rante dans la

formation du sph6rolite. » Un champ electrique applique en cours de croissance permet de modifier

la structure sphérolitique, ce qui ouvre une voie

nouvelle pour 1’etude des m6canismes de nuclea- tion et de croissance cristallines.

Discussion

M. HARRIS. - What is the order of magnitude of

electric fields applied to the substrate ?

M. PAPARODITIS.

-

La distance entre electrodes est de 5 mm. La tension appliquee est de 100 V.

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