• Aucun résultat trouvé

Exercice 1 (Ecricome 2020) 1. (a) La série de Riemann X

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Exercice 1 (Ecricome 2020) 1. (a) La série de Riemann X"

Copied!
15
0
0

Texte intégral

(1)

Correction du devoir maison

DM9

Exercice 1 (Ecricome 2020) 1. (a) La série de Riemann X

n≥1

u

n

converge si et seulement si α > 1.

(b) Soit k ≥ 2. Pour tout t ∈ [ k, k + 1], on a tk , d’où, puisque α > 0,

t1α

k1α

. Par croissance de l’intégrale, on en déduit que :

Z

k+1 k

1 t

α

d t

Z

k+1 k

1

k

α

d t = 1

k

α

( k + 1 − k ) = 1 k

α

.

De même, pour t ∈ [ k − 1 , k ] on a tk , d’où, puisque α > 0,

t1α

k1α

. Par croissance de l’intégrale on obtient :

Z

k k−1

1 t

α

dt ≥

Z

k k−1

1

k

α

dt = 1 k

α

. Finalement, on a bien :

Z

k+1 k

1

t

α

d t ≤ 1 k

α

Z

k k−1

1 t

α

d t.

(c) Soit 1 ≤ n < N des entiers. Sommons les inégalités de la questions précédente pour k = n + 1, . . . , N. On obtient (à l’aide de la relation de Chasles pour les intégrales) :

Z

N+1 n+1

1 t

α

d t =

N

X

k=n+1

Z

k+1 k

1 t

α

d t

N

X

k=n+1

1 k

α

N

X

k=n+1

Z

k k−1

1

t

α

d t = Z

N

n

1

t

α

d t. ( ∗ ) Puisque α > 1, on a :

Z

N+1 n+1

1

t

α

d t = 1

−α + 1 t

−α+1

N+1

n+1

= 1

α − 1

1

( n + 1)

α−1

− 1 ( N + 1)

α−1

N

−→

→+∞

1 α − 1

1 ( n + 1)

α−1

. De même, lim

N→+∞

Z

N n

1

t

α

d t existe et vaut 1 α − 1

1

n

α−1

. En faisant tendre N vers + ∞ dans ( ∗ ), on obtient donc :

1 α − 1

1

( n + 1)

α−1

R

1,n

≤ 1 α − 1

1 n

α−1

.

(d) D’après la relation précédente, on a, pour tout n ≥ 1 : n

α−1

( n + 1)

α−1

R

1,n 1 (α−1)nα−1

≤ 1 .

Or, on a n

α−1

( n + 1)

α−1

= n n + 1

α−1

n→+∞

→ 1. D’après le théorème des gendarmes, lim

n→+∞

R

1,n 1 (α−1)nα−1

existe et vaut 1. Ce qui se réécrit : R

1,n

n→+∞

1 ( α − 1) n

α−1

(e) Par définition, la série X

n≥1

u

n

converge à l’ordre 2 si et seulement si X

n≥1

R

1,n

converge. Or on a :

R

1,n

n→+∞

1 (α−1)nα−1

.

(α−1)n1 α−1

≥ 0 pour tout n ≥ 1 puisque α > 1.

(2)

X

n≥1

1

(α − 1)n

α−1

est une série de Riemann qui converge si et seulement si α − 1 > 1, soit α > 2.

D’après le théorème de comparaison pour les séries à termes positifs, la X

n≥1

R

1,n

converge si et seulement si α > 2. Ainsi X

n≥1

u

n

converge à l’ordre 2 si et seulement si α > 2.

(f) On a vu que la série X

n≥1

u

n

converge à l’ordre 1 si et seulement si α > 1, et qu’elle converge à l’ordre 2 si et seulement si α > 2.

On peut conjecturer que X

n≥1

u

n

converge à l’ordre p ∈ N

si et seulement si α > p.

2. (a) Pour n ≥ 2 on a n

n

n

2

et donc :

∀n ≥ 2 , 0 ≤ u

n

≤ 1 n

2

. La série X 1

n

2

est une série de Riemann convergente. Par théorème de comparaison, la série X

n≥1

u

n

converge.

(b) Pour tout k ≥ 3, on a k

k

≥ 3

k

(en élevant l’inégalité à la puissance k ) et ainsi :

∀k ≥ 3 , 0 ≤ u

k

≤ 1 3

k

.

Par la question précédente, X u

k

converge, et il en est de même de la série géométrique X 1

3

k

(de raison q =

13

∈ ] − 1 , 1[). En sommant les inégalités obtenues, on a pour tout n ∈ N :

0 ≤

+∞

X

k=n+1

u

k

+∞

X

k=n+1

1 3

k

. Or on a :

+∞

X

k=n+1

1

3

k

= 1 3

n+1

| {z }

1er terme

· 1

1 −

13

= 1 3

n+1

3

2 = 1

2 × 3

n

. Ainsi, on a :

0 ≤ R

1,n

≤ 1 2 · 3

n

. (c) X 1

2 1

3

n

est convergente en tant que série géométrique (multipliée par une constante) de raison

13

∈ ] − 1 , 1[. Par le théorème de comparaison pour les séries à termes positifs, X

n≥1

R

1,n

converge. En d’autres termes X

n≥1

u

n

converge à l’ordre 2.

En sommant les inégalités de la question précédente, on a pour tout n ∈ N :

+∞ +∞

1 1

(3)

Or

+∞

X

k=n+1

R

1,k

= R

2,n

et

+∞

X

k=n+1

1 2

1

3

k

= 1

4 · 3

n

par le calcul effectué à la question précédente.

Ainsi, on a :

∀n ≥ 1 , 0 ≤ R

2,n

≤ 1 4 · 3

n

.

(d) On va procéder par récurrence sur p . Notons pour cela A ( p ) l’assertion « la série X

n≥1

u

n

converge à l’ordre p et, pour tout n ≥ 1, 0 ≤ R

p,n

≤ 1 2

p

· 3

n

».

Init. On a déjà montré que l’assertion est vraie pour p = 1 et p = 2 aux questions précé- dentes.

Hér. Soit p ∈ N

, on suppose que l’assertion A ( p ) est vraie.

Par hypothèse de récurrence, on a :

∀n ∈ N

, 0 ≤ R

p,n

≤ 1 2

p

· 3

n

. X 1

2

p

1

3

n

est convergente en tant que série géométrique (multipliée par une constante) de raison

13

∈ ] − 1 , 1[. Par théorème de comparaison pour les séries à termes positifs, la série P

n≥1

R

p,n

converge. En d’autres termes la série P

n≥1

u

n

converge à l’ordre p +1.

De plus en sommant les inégalités, on a pour n ∈ N : 0 ≤

+∞

X

k=n+1

R

p,k

+∞

X

k=n+1

1 2

p

1 3

k

. Or

+∞

X

k=n+1

R

p,k

= R

p+1,n

et

+∞

X

k=n+1

1 2

p

1 3

k

= 1

2

p

1

2 . 3

n

= 1

2

p+1

3

n

. On obtient donc :

∀n ≥ 1, 0 ≤ R

p+1,n

≤ 1 2

p+1

3

n

. Ce qui prouve l’assertion au rang n + 1 et achève la récurrence.

Par principe de récurrence, on a donc montré que pour tout p ≥ 1, X

n≥1

u

n

converge à l’ordre p et

∀n ≥ 1 , 0 ≤ R

p,n

≤ 1 2

p

· 3

n

. (e) D’après la question précédente on a pour tout n ≥ 1 :

∀n ∈ N

, 0 ≤ R

n,n

≤ 1

2

n

3

n

= 1 6

n

. X 1

6

n

est convergente en tant que série géométrique de raison

16

∈ ] − 1 , 1[. Par théorème de comparaison pour les séries à termes positifs, X

n≥1

R

n,n

converge.

3. (a) Pour t ∈ [0, 1] on a 1 + t ≥ 1, ce qui donne : 0 ≤ t

n

1 + tt

n

1 = t

n

. Par croissance de l’intégrale, on obtient :

0 ≤ Z

1

0

t

n

1 + t d t

Z

1 0

t

n

d t = 1

n + 1 .

(4)

Puisque lim

n→+∞

1

n + 1 = 0, le théorème des gendarmes implique que

n→+∞

lim Z

1

0

t

n

1 + t d t existe et vaut 0.

(b) Commençons par noter que pour tout k ∈ N, on a : Z

1

0

t

k

d t =

"

t

k+1

k + 1

#

1

0

= 1

k + 1 . Soit à présent N ∈ N. On a :

N

X

n=0

u

n

= X

N

n=0

( − 1)

n

n + 1 = X

N

n=0

( − 1)

n

Z

1

0

t

n

d t

= Z

1

0 N

X

n=0

( − 1)

n

t

n

d t par lin. de l’int.

= Z

1

0

1 − ( −t )

N+1

1 + t d t

= Z

1

0

1 1 + t d t

Z

1 0

( −t)

N+1

1 + t d t (c) D’après la question 3 . ( a ), la suite Z

1

0

t

N+1

1 + t d t

!

N∈N

converge vers 0. D’après la question 3 . ( b ), on en déduit que la suite

N

X

n=0

u

n

!

N∈N

converge vers Z

1

0

1

1 + t d t = [ln(1 + t )]

10

= ln(2). En d’autres termes, la série X

n≥0

u

n

converge (et sa somme vaut Z

1

0

1

1 + t d t = ln(2)).

Soit n ∈ N. On a : R

1,n

=

+∞

X

k=n+1

u

k

=

+∞

X

k=0

u

k

n

X

k=0

u

k

= Z

1

0

1 1 + t d t

Z

1 0

1 1 + t d t

Z

1 0

( −t )

n+1

1 + t d t

!

= Z

1

0

( −t )

n+1

1 + t d t

(d) Pour p ≥ 1, on définit l’assertion A ( p ) : « la série X

n≥0

u

p

converge à l’ordre p et, pour tout n ≥ 0, R

p,n

= Z

1

0

( −t )

n+p

(1 + t )

p

d t ». Montrons par récurrence que A ( p ) est vraie pour tout p ≥ 1.

Init. La question précédente nous assure que l’assertion A (1) est vérifiée.

Hér. Soit p ≥ 1, on suppose que l’assertion A ( p ) est vérifiée.

(5)

Soit n ∈ N. On a :

n

X

k=0

R

p,kHR

=

n

X

k=0

Z

1 0

( − 1)

k+p

1 + t )

p

d t = Z

1

0 n

X

k=0

( −t )

k+p

(1 + t )

p

d t par lin. de l’int.

= Z

1

0

( −t )

p

(1 + t )

p

n

X

k=0

( −t)

k

dt = Z

1

0

( −t )

p

(1 + t )

p

1 − ( −t )

n+1

1 + t dt

= Z

1

0

( −t )

p

(1 + t)

p+1

− ( −t )

n+1+p

1 + t)

p+1

d t = Z

1

0

( −t )

p

(1 + t)

p+1

d t − Z

1

0

( −t )

n+1+p

1 + t)

p+1

d t

(∗)

= Z

1

0

( −t )

p

(1 + t)

p+1

d t + ( − 1)

n+p

Z

1

0

t

n+1+p

1 + t)

p+1

d t Pour tout t ∈ [0 , 1], on a 1 + t ≥ 1, d’où (1 + t )

p

≥ 1 et donc :

0 ≤ t

n+1+p

1 + t )

p+1

t

n+1+p

1 = t

n+1+p

. Par croissance de l’intégrale, on obtient :

0 ≤ Z

1

0

t

n+1+p

(1 + t )

p+1

d t

Z

1 0

t

n+1+p

d t = 1 n + p + 2 . Le théorème des gendarmes nous assure que lim

n→+∞

Z

1

0

t

n+1+p

(1 + t )

p+1

d t existe et vaut 0.

En reprenant alors l’égalité ( ∗ ) ci-dessus, on obtient que la série de terme général R

p,k

converge et que :

+∞

X

k=0

R

p,k

= Z

1

0

t

n+1+p

(1 + t )

p+1

d t.

Et pour tout n ∈ N, on a : R

p+1,n

=

+∞

X

k=n+1

R

p,k

=

+∞

X

k=0

R

p,k

n

X

k=0

R

p,k

= Z

1

0

t

n+1+p

1 + t)

p+1

d t

Z

1

0

( −t )

p

1 + t)

p

+ 1 d t − Z

1

0

( −t )

n+1+p

1 + t)

p+1

d t

!

= Z

1

0

( −t )

n+1+p

1 + t)

p+1

d t.

On a ainsi prouvé que la série X

n≥0

u

n

converge à l’ordre p + 1 et que, pour tout n ≥ 0, R

p+1,n

= Z

1

0

( −t )

n+1+p

1 + t )

p+1

d t . D’où l’assertion A ( p + 1).

Par principe de récurrence, on en conclut alors que :

Pour tout p ∈ N

, X

n≥0

u

n

converge à l’ordre p et, pour tout n ≥ 0, R

p,n

= Z

1

0

( −t )

n+p

1 + t )

p+1

dt.

(6)

Exercice 2 (Edhec 2013)

1. Comme rg(f ) = rg(M ) = 2 = 3 − 1, Im(f ) est un hyperplan de R

3

. De plus, on a : Im(f )

cours

= Vect(f ((0, 0, 1), f (0, 1, 0), f (0, 0, 1)) = Vect((0, 0, 0), (1, 0, 0), (2, 3, 0))

= Vect((1 , 0 , 0) , (2 , 3 , 0)) .

Or on a f ((1 , 0 , 0)) = (0 , 0 , 0) ∈ Im( f ) et f ((2 , 3 , 0)) = (3 , 0 , 0) ∈ Im( f ). Par le cours, Im( f ) est stable par f .

Ainsi, Im( f ) est un hyperplan de R

2

stable par f .

Remarque. En fait, Im( f ) est stable par f pour n’importe quel endomorphisme f puisque pour tout y ∈ Im( f ), f ( y ) est bien dans Im( f ) par définition de l’image d’un endomorphisme.

2. (a) On peut ici déterminer les valeurs propres à vue :

• La somme des coefficients sur chaque ligne de M valant 4, on a : f ((1 , 1 , 1)) = (4 , 4 , 4) = 4(1 , 1 , 1) . Donc 4 est une valeur propre de f et on a dim E

4

(f ) ≥ 1.

• rg( MI

3

) = 1 < 3, donc 1 est une valeur propre de f , et par le théorème du rang dim E

1

( f ) = 3 − 1 = 2.

En ajoutant à cela le fait que les sous-espaces sont en somme directe, on en déduit que : 1 + 2 ≤ dim E

4

( f ) + dim E

1

( f ) ≤ 3 .

Ainsi, il n’y a pas d’autre valeur propre pour f , de sorte que Sp( f ) = { 1 , 4 } . Remarque. On pouvait en dire plus :

• dim E

4

(f ) + dim E

1

(f ) = 3, de sorte que f est diagonalisable,

• dim E

4

( f ) = 1, et comme (1 , 1 , 1) ∈ E

4

( f ), on a E

4

( f ) = Vect((1 , 1 , 1)).

(b) Ker( f −Id ) = E

1

( f ) est de dimension 2 = 3 − 1, et Ker( f −Id ) est stable par f , comme tout sous-espace propre de f (c’est du cours). Ainsi Ker( fId ) est un hyperplan de R

3

stable par f . 3. (a) Commençons par un rappel.

Rappel. Expression matriciel du produit scalaire dans une B.O.N.

Comme B est une base orthonormale de E , on rappelle que :

∀ (x, y) ∈ E

2

, hx, yi =

t

XY avec X = M

B

( x ) ∈ M

n,1

(R) et Y = M

B

( y ) ∈ M

n,1

(R).

Soit ( x, y ) ∈ E

2

, et notons X = M

B

( x ) ∈ M

n,1

(R) et Y = M

B

( y ) ∈ M

n,1

(R). Soit M = M

B

( f ) ∈ M

n

(R). On a M

B

( f ( x )) = M X et M

B

( f

( y )) =

t

M Y , de sorte que :

hf ( x ) , yi =

t

( M X ) Y =

t

X

t

M Y =

t

X (

t

M Y ) = hx, f

( y ) i.

(b) Soit g un endomorphisme de E vérifiant aussi la propriété précédente. Montrons que g = f .

Méthode 1. Elle se base sur le point de cours suivant :

(7)

Rappel. Coordonnées d’un vecteur dans une B.O.N.

Puisque B est une base orthonormale de E , on a :

∀x ∈ E, x =

n

X

k=1

hx, e

k

ie

k

Ici on obtient pour tout x de E : f

( x ) − g ( x ) =

n

X

k=1

hf

( x ) , e

k

ie

k

n

X

k=1

hg ( x ) , e

k

ie

k

=

n

X

k=1

hx, f ( e

k

) ie

k

n

X

k=1

hx, f ( e

k

) ie

k

= 0 . Donc on a bien f

= g .

Méthode 2. Pour tout x, yE , on a :

hx, f

( y ) − g ( y ) i = hx, f

( y ) i − hx, g ( y ) i = hf ( x ) , yi − hf ( x ) , yi = 0

Donc f

(y) − g(y) est orthogonal à tout vecteur de E. Il est donc en particulier orthogonal à lui-même (raisonnement fait en cours) et on a pour tout yE (et pour x = f

( y ) − g ( y )) :

kf

(y) − g(y) k

2

= 0 ⇒ f

(y) = g(y).

Ainsi on a bien f

= g .

Ainsi, f

est l’unique endomorphisme de E vérifiant ∀ ( x, y ) ∈ E

2

, hf ( x ) , yi = hx, f

( y ) i . Remarque. f

s’appelle l’endomorphisme adjoint de f , notion hors programme mais qu’on retrouve dans plusieurs sujets de concours.

4. (a) Toujours en notant M la matrice représentant f dans B, on a :

λ ∈ Spec( f ) ⇒ rg( MλI

n

) < n ⇒ rg(

t

( MλI

n

)) < n ⇒ rg(

t

MλI

n

) < n

⇒ rg( f

λid ) < nλ ∈ Spec( f

) .

Puisqu’ici, λ est valeur propre de f , λ est donc aussi une valeur propre de f

.

(b) i. ϕ est bien linéaire par linéarité à gauche du produit scalaire et à valeurs dans R. C’est donc bien une forme linéaire sur E . De plus on a :

ϕ ( u ) = hu, ui = kuk

2

6 = 0

car u 6 = 0

E

puisque c’est un vecteur propre. ϕ est bien une forme linéaire non nulle sur E . ii. Im( ϕ ) est un sous-espace vectoriel de R non réduit à { 0 } puisque ϕ est non nulle. Ainsi,

on a 1 ≤ dim(Im(ϕ)) ≤ dim(R) = 1, de sorte que Im(ϕ) = R. Par le théorème du rang, on en déduit que :

dim(Ker( ϕ )) = dim( E ) − dim(Im( ϕ )) = n − 1 . Donc Ker(ϕ) est un hyperplan de E.

Montrons que Ker( ϕ ) est stable par f . Soit pour cela x ∈ Ker( ϕ ). Montrons que f ( x ) appartient à Ker( ϕ ). On a :

ϕ ( f ( x )) = hf ( x ) , ui = hx, f

( u ) i = hx, λ · ui = λhx, ui = λϕ ( x ) = 0 .

Ainsi on a bien que f ( x ) ∈ Ker( ϕ ). Ainsi Ker( ϕ ) est un hyperplan de E stable par f .

(8)

Remarque. On aurait pu utiliser directement dans cette question que le noyau d’une forme linéaire non nulle est un hyperplan (c’est du cours). On l’a redémontré ici.

On peut à ce sujet consulter le Complément de cours 2. Formes linéaires et hyperplans.

Problème (Ecricome 2015)

Partie A

1. Soit x ∈ R. On a :

[ Y

n

> x ] = \

1≤i≤n

[ X

i

> x ] . Par indépendance des ( X

i

), on a :

P ( Y

n

> x ) = P

\

1≤i≤n

[ X

i

> x ]

 = Y

1≤i≤n

P ( X

i

> x ) = Y

1≤i≤n

(1 − P ( X

i

x ))

=

n

Y

i=1

(1 − F ( x )) = (1 − F ( x ))

n

. Ainsi, on a :

F

n

( x ) = P ( Y

n

x ) = 1 − P ( Y

n

> x ) = 1 − (1 − F ( x ))

n

.

2. Si X admet une densité f , alors sa fonction de répartition F est de classe C

1

sur R, sauf peut-être en un nombre fini de points, et continue sur R. Par théorème d’opérations sur les applications C

1

et continues, il en est de même pour :

F

n

: x 7→ 1 − (1 − F ( x ))

n

.

Donc Y

n

est à densité. De plus, pour tout xF est dérivable, on a : F

n0

( x ) = nF

0

( x ) (1 − F ( x ))

n−1

= nf ( x ) (1 − F ( x ))

n−1

. Donc une densité de Y

n

est donnée par :

f

n

: x ∈ R 7→ nf ( x ) (1 − F ( x ))

n−1

.

3. (a) Soit x ≥ 0. Procédons à une intégration par parties dans l’intégrale Z

x

0

(1 − Φ( t )) d t .

+ 1 − Φ( t ) 1

&

− − Φ

0

( t ) = −ϕ ( t ) R

t

Les fonctions encadrées étant C

1

, l’intégration par partie est licite, et on a : Z

x

0

(1 − Φ(t)) dt = [t(1 − Φ(t))]

x0

+ Z

x

0

tϕ(t) dt = x(1 − Φ(x)) + Z

x

0

tϕ(t) dt.

D’où le résultat :

∀x ≥ 0 , Z

x

0

( t ) d t = Z

x

0

(1 − Φ( t )) d tx (1 − Φ( x )).

(9)

(b) Pour tout x ≥ 0, on a :

0 ≤ x (1 − Φ( x )) = x Z

+∞

x

ϕ ( t ) d t = Z

+∞

x

( t ) d t ≤ Z

+∞

x

( t ) d t.

Comme E ( V ) existe, l’intégrale Z

+∞

x

( t ) d t est le reste de l’intégrale convergente Z

+∞

0

( t ) d t , donc on a :

x→+∞

lim Z

+∞

x

( t )d t = 0 .

Par théorème des gendarmes, la limite lim

x→+∞

x (1 − Φ( x )) existe et vaut 0.

De Z

x

0

(1 − Φ( t )) d t = Z

x

0

( t ) d t + x (1 − Φ( x )), il découle alors que : Z

x

0

(1 − Φ( t )) d t −→

x→+∞

E ( V ) . Finalement, on a bien :

Z

+∞

0

(1 − Φ( t ))d t converge (et vaut E ( V )).

(c) Supposons que Z

+∞

0

(1 − Φ(t)) dt converge. Pour tout x ≥ 0, on a −x(1 − Φ(x)) ≤ 0 de sorte que :

0 ≤ Z

x

0

( t ) d t

3.(a)

= Z

x

0

(1 − Φ( t )) d tx (1 − Φ( x )) ≤ Z

x

0

(1 − Φ( t )) d t ≤ Z

+∞

0

(1 − Φ( t )) d t car 1 − Φ( t ) ≥ 0 pour tout t ∈ R. La fonction x 7→

Z

x 0

( t )d t est croissante (car t 7→ ( t ) est positive), et majorée par les inégalités ci-dessus. Elle admet donc une limite finie lorsque x → + ∞ . Ainsi,

E ( V ) existe (et vaut Z

+∞

0

(1 − Φ( t )) d t d’après (b)).

(d) En 3.(b), nous avons démontré une implication et en 3.(c) l’implication réciproque. On peut donc conclure que :

E ( V ) existe si, et seulement si Z

+∞

0

(1 − Φ( t )) d t existe.

Et on a dans ce cas E ( V ) = Z

+∞

0

(1 − Φ( t )) d t .

Une propriété analogue peut être démontrée pour une variable V discrète à valeurs dans N. Voir à ce sujet l’Exercice 5.7 de TD.

Pour aller plus loin.

Partie B

4. (a) Notons que f est continue sur R

et positive si α est positif . . . ce que nous ne manquerons pas de vérifier. Montrons que l’intégrale I = Z

+∞

−∞

f ( t ) d t = α Z

+∞

0

d t

1 + t

2

converge. La

(10)

fonction t 7→ 1

1 + t

2

est continue sur R

+

, donc I est une intégrale généralisée en + ∞ . Et pour A > 0, on a :

Z

A 0

f (t) dt = [α arctan(t)]

A0

= α arctan(A).

Comme lim

A→+∞

arctan( A ) = π

2 , I converge, et vaut 1 si, et seulement si, α = 2

π . Et cette valeur est bien positive. Ainsi on prendra α = 2

π . (b) Pour tout x < 0, on a F ( x ) = Z

x

−∞

f ( t ) d t = Z

x

−∞

0 d t = 0. Pour x ≥ 0, on a : F ( x ) = Z

x

−∞

f ( t ) d t = 2 π

Z

x 0

d t 1 + t

2

= 2

π arctan( x ) par le calcul précédent. Ainsi, on a :

F : x 7→

0 si x < 0, 2

π arctan( x ) sinon . (c) Par les questions 1. et 2., on sait que Y

2

est à densité et on a :

∀x ∈ R , F

2

( x ) =

 

 

0 si x < 0 ,

1 −

1 − 2

π arctan( x )

2

sinon .

∀x ∈ R , f

2

( x ) =

 

 

0 si x < 0 ,

4 π(1 + x

2

)

1 − 2

π arctan( x ) sinon . (d) Soit g : x ∈ R

+

7→ arctan(x) + arctan 1

x

. Comme arctan est dérivable sur R et x 7→ 1/x est dérivable sur ] 0 ; + ∞ [, g est dérivable sur ] 0 ; + ∞ [ par composition. De plus, on a pour tout x > 0 :

g

0

(x) = 1

1 + x

2

+ − 1 x

2

× 1 1 + 1

x

2

= 1

1 + x

2

− 1

x

2

+ 1 = 0.

Donc g est constante sur ] 0 ; + ∞ [, égale à g (1) = 2 arctan(1) = 2 × π 4 = π

2 . D’où l’égalité :

∀x ∈ ] 0 ; + ∞ [ , arctan( x ) + arctan 1 x

= π 2 . (e) Il découle de 4.(d) que pour tout x > 0 :

2

π arctan( x ) = 1 − 2

π arctan 1 x

et donc que :

f

2

( x ) = 8

π

2

(1 + x

2

) arctan 1 x

. On a 1

x −→

x→+∞

0 et arctan( u ) ∼

u→0

u . D’où l’équivalent :

f

2

( x ) ∼ 8 .

(11)

(f) E ( Y

2

) existe si et seulement si Z

+∞

−∞

xf

2

( x ) d x = Z

+∞

0

xf

2

( x ) d x converge absolument, donc converge car la fonction intégrée est positive. Comme x 7→ xf

2

(x) est continue sur [0, + ∞ [, l’intégrale est généralisée en + ∞ . On a :

xf

2

( x ) ∼

x→+∞

8 π

2

x

2

.

• 8

π

2

x

2

≥ 0 pour tout x ≥ 0.

Z

+∞

1

1

x

2

d x converge (intégrale de Riemann en + ∞ avec α = 2 > 1).

Par théorème de comparaison, Z

+∞

0

xf

2

( x ) d x converge, et donc que Y

2

admet une es- pérance.

D’autre part, on a xf ( x ) ∼

x→+∞

2

πx . Par un raisonnement analogue, où cette fois l’intégrale de Riemann Z

+∞

1

1

x d x diverge, on montre que X n’a pas d’espérance. Par définition, on a donc que :

X est implosive et son indice d’implosion est 2.

5. (a) Soit N ∈ N. Par un télescopage immédiat, on a :

N

X

k=0

P(X = k) = X

N

k=0

√ 1

k + 1 − √ 1

k + 2 = 1 − √ 1

N + 2 −−−−−→

N→+∞

1.

Ainsi on a bien :

+∞

X

k=0

P ( X = k ) = 1.

(b) Commençons par chercher un équivalent de P ( X = k ) en + ∞ .

P ( X = k ) = √ 1

k + 1 1 −

k + 1

k + 2

!

= √ 1 k + 1

 1 −

s k + 2 − 1 k + 2

 = √ 1

k + 1 1 − s

1 − 1 k + 2

! .

Comme (1 + u)

α

− 1 ∼

u→0

αu, on a r 1 + − 1

k + 2 − 1 ∼

k→+∞

1

2 × − 1 k + 2 ∼

k→+∞

− 1

2 k . On en déduit que :

P ( X = k ) ∼

k→+∞

1 2 k

k . Il s’ensuit que kP ( X = k ) ∼

k→+∞

1 2 √

k . Par la règle des équivalents pour les séries à termes positifs , X

k≥1

kP ( X = k ) est de même nature que X

k≥1

1 2 √

k , qui est une série de Riemann divergente ( α = 1 / 2 < 1). Ainsi, X n’admet pas d’espérance.

(c) Comme en 5.(a), toujours par télescopage, on a pour tout k de N : P ( Xk ) =

k

X

i=0

P ( X = i ) =

k

X

i=0

√ 1

i + 1 − √ 1

i + 2 = 1 − √ 1 k + 2 . (d) On a Y

2

(Ω) = N. Soit k ∈ N. Par 1., on a :

P ( Y

2

k ) = 1 − (1 − F ( k ))

2

= 1 − 1

k + 2 ,

(12)

formule également valable pour k = − 1.

Comme [ Y

2

k ] = [ Y

2

= k ] ∪ [ Y

2

k − 1] avec incompatibilité des événements [ Y

2

= k ] et [Y

2

k − 1], on a :

P ( Y

2

= k ) = P ( Y

2

k ) − P ( Y

2

k − 1) = 1

k + 1 − 1

k + 2 = 1

( k + 1)( k + 2) . Ainsi on a : Y

2

(Ω) = N et ∀k ∈ N , P ( Y

2

= k ) = 1

( k + 1)( k + 2) . Par conséquent, kP (Y

2

= k)

k→+∞

1

k , et par le critère des équivalents pour les séries à terme général positif , puisque X

k≥1

1

k est une série de Riemann divergente, X

k≥0

kP ( Y

2

= k ) diverge. Ainsi, Y

2

n’a pas d’espérance.

(e) On a Y

3

(Ω) = N. Soit k ∈ N. Par 1., on a :

P ( Y

3

k ) = 1 − (1 − F ( k ))

3

= 1 − 1 ( k + 2)

3/2

, formule aussi valable pour k = − 1. On en déduit que :

P ( Y

3

= k ) = P ( Y

3

k ) − P ( Y

3

k − 1) = 1

( k + 1)

3/2

− 1 ( k + 2)

3/2

. Ainsi on a : Y

3

(Ω) = N et ∀k ∈ N , P ( Y

3

= k ) = 1

( k + 1)

3/2

− 1 ( k + 2)

3/2

. On a P ( Y

3

= k ) ∼

k→+∞

3

2 k

5/2

, par un raisonnement analogue à 5.(b) (dont je vous laisse le soin d’écrire les détails). Par conséquent, on a kP (Y

2

= k)

k→+∞

3

2 k

3/2

, et par le critère des équivalents pour les séries à terme général positif , puisque X

k≥1

1

k

3/2

est une série de Riemann convergente, la série X

k≥0

kP ( Y

3

= k ) converge. Ainsi Y

3

admet une espérance.

(f) Les trois résultats précédents montrent que : X est implosive, d’indice d’implosion 3.

Partie C

6. (a) La fonction f est continue sur R, sauf éventuellement en 1, et est positive à condition que a soit positif. Montrons que l’intégrale I = Z

+∞

−∞

f(t) dt = a Z

+∞

1

dx

x

α

converge et calculons sa valeur. La fonction intégrée étant continue sur [1 , + ∞ [, l’intégrale est généralisée en + ∞ . Soit A ≥ 1. On a :

Z

A 1

f (x) dx = a (1 − α ) x

α−1

A 1

= a

α − 1 − a

( α − 1) A

α−1

−−−−−→

A→+∞

a

α − 1 car α − 1 > 0.

En prenant a = α − 1 , f est continue sur R \ { 1 } , positive sur R et d’intégrale sur R valant 1. C’est donc une densité de probabilité.

(b) En reprenant le calcul précédent, on a : F : x ∈ R 7→

0 si x < 1, 1 − 1

x

α−1

sinon .

(c) Comme Z

+∞

( ) d se réduit à l’intégrale de Riemann Z

+∞

1 d , on a directement

(13)

(d) Par 1., une densité f

n

de Y

n

est donnée par : f

n

: x ∈ R 7→ nf ( x )(1 − F ( x ))

n−1

=

 

 

0 si x < 1

na x

α

1

(x

α−1

)

n−1

sinon . E ( Y

n

) existe si et seulement si Z

+∞

−∞

xf

n

( x ) d x = Z

+∞

1

na

( x

α−1

)

n

d x converge (absolument), la fonction intégrée étant positive. On reconnait ici une intégrale de Riemann en + ∞ qui converge si et seulement si n ( α − 1) > 1, soit α > 1 + 1

n . Ainsi, E ( Y

n

) existe si, et seulement si, α > 1 + 1

n . (e) Pour que X soit implosive d’indice m ≥ 2 donné, il faut et suffit que 1+ 1

m < α ≤ 1+ 1 m − 1 . α = 1 + 1

m − 1 convient (par exemple).

Ainsi, pour tout m ≥ 2, α = 1 + 1

m − 1 donne une variable X implosive d’ordre m . Partie D

7. (a) La fonction f est continue sur R, sauf éventuellement en 2, et est positive à condition que a le soit. Montrons que I = Z

+∞

−∞

f ( x ) d x = a Z

+∞

2

d x

x ln( x )

2

converge et calculons sa valeur.

La fonction intégrée étant continue sur [2 , + ∞ [, l’intégrale est généralisée en + ∞ . Soit A ≥ 2. Une primitive de x 7→ 1

x ln( x )

2

(du type u

0

u

2

) sur [ 2 ; + ∞ [ est x 7→ − 1

ln( x ) . Donc on a :

Z

A

−∞

f ( x ) d x = −a

ln( A ) + a

ln(2) −−−−−→

A→+∞

a ln(2) .

Alors avec a = ln(2) ≥ 0, I converge et vaut 1, de sorte que f est une densité de probabilité.

(b) Par le calcul précédent, on a : F : x ∈ R 7→

 

 

0 si x < 2 , 1 − ln(2)

ln( x ) sinon . (c) X admet une espérance si et seulement si Z

+∞

−∞

xf (x) dx = Z

+∞

2

ln(2)

ln( x )

2

dx converge (ab- solument), la fonction intégrée étant positive. On a pour tout x ≥ 2 :

1/x

xf ( x ) = ln(x)

2

x ln(2) −−−−→

x→+∞

0, de sorte que 1

x =

x→+∞

o ( xf ( x )). Comme l’intégrale de Riemann Z

+∞

2

1

x d x diverge, le critère de négligeabilité pour ces fonctions positives assure la divergence de Z

+∞

2

xf ( x ) d x . Ainsi X n’admet pas d’espérance.

(d) D’après la question 1., une densité de Y

n

est donnée, pour x ≥ 2, par :

f

n

: x 7→

 

 

n ln(2) x ln

2

( x )

ln(2) ln( x )

n−1

si x ≥ 2

0 sinon

=

 

 

n ln

n

(2)

x ln

n+1

(x) si x ≥ 2

0 sinon

.

On a 1 /x

xf

n

( x ) = ln

n+1

( x )

xn ln

n

(2) −−−−→

x→+∞

0, ce qui s’écrit également 1

x

x→+∞

= o ( xf

n

( x )). On con-

clut comme dans la question précédente que pour tout n ≥ 2, Y

n

n’admet pas d’espérance.

(14)

(e) X est une variable positive (X(Ω) = [2, + ∞ [) sans espérance et pour laquelle aucune des variables Y

n

n’a d’espérance. X n’est pas implosive.

Partie E

8. On note F

Y

la fonction de répartition de Y , et F celle de X . Par 1., on a :

∀x ∈ R , F

Y

( x ) = F

n

( x ) = 1 − (1 − F ( x ))

n

. Ainsi on a pour tout x ∈ R :

F

Y

( x ) = 1 − (1 − F ( x ))

n

⇔ (1 − F ( x ))

n

= 1 − F

Y

( x ) ⇔ 1 − F ( x ) = (1 − F

Y

( x ))

1/n

On peut conclure que : ∀x ∈ R , F ( x ) = 1 − (1 − F

Y

( x ))

1/n

.

9. Soit k ∈ N

. On a 1 − F

Y

( k ) = P ( Y > k ) = (1 − p )

k

car il s’agit de la probabilité d’obtenir que des échecs sur les k premières expériences de Bernoulli (on pouvait aussi calculer cette probabilité à l’aide d’une somme).

S’il existe une variable X implosant sur Y à l’ordre m , on aurait (en notant toujours F la fonction de répartition de X) :

F ( k ) = 1 − (1 − p )

k/m

= 1 − h (1 − p )

1/m

i

k

.

Cette formule est de plus valable pour k = 0. On obtient alors que pour tout k ∈ N

:

P (X = k) = F (k) −F (k− 1) = h (1 − p)

1/m

i

k−1

h (1 − p)

1/m

i

k

= h (1 − p)

1/m

i

k−1

(1 − (1 −p)

1/m

).

Donc X suit la loi géométrique de paramètre 1 − (1 − p )

1/m

. Mais X n’est alors pas implosive, car elle possède une espérance. Ainsi, il n’existe pas de variable X implosant sur Y .

10. Soit α = 1 + 1

m − 1 , X de loi décrite dans la partie C, Y de même loi que Y

m

. Alors par les résultats de la partie C, X implose sur Y avec un indice d’implosion m .

11. Par hypothèse et d’après 1., on a (avec F la fonction de répartition de X ) :

∀x ∈ R , G ( x ) = 1 − (1 − F ( x ))

m

.

Fixons 2 ≤ km . Construisons une variable aléatoire X

0

implosive, d’indice d’implosion k , qui implose sur Y .

Étape 1. Définition de la loi de X

0

. Posons H la fonction définie sur R par :

∀x ∈ R , H ( x ) = 1 − (1 − F ( x ))

m/k

.

On vérifie que H est une fonction de répartition d’une variable à densité :

H est continue sur R et de classe C

1

sauf peut-être en un nombre fini de points car F l’est.

H est de limite nulle en −∞ et de limite 1 en + ∞ .

F étant croissante, 1 −F est décroissante, donc (1 −F)

m/k

aussi, et du coup H est croissante.

Soit X

0

une variable aléatoire admettant pour fonction de répartition H.

Étape 2. X

0

implose sur Y , d’indice d’implosion k.

(15)

• On a par la question 1. que pour tout x ∈ R : F

Y0

k

( x ) = 1 − (1 − H ( x ))

k

= 1 − (1 − F ( x ))

m

= G ( x ) . Donc Y

k0

suit la même loi que Y .

• Puisque X implose sur Y , Y possède une espérance. Il en est donc de même de Y

k0

.

• Soit 1 ≤ i < k . On a pour tout x ∈ R : F

Y0

i

( x ) = 1 − (1 − H ( x ))

i

= 1 − (1 − F ( x ))

mi/k

⇒ 1 − F

Y0

i

( x ) = (1 − F ( x ))

mi/k

. Or on a mi

km k − 1

kmm

km − 1 (puisque m

k ≥ 1). Et comme 0 ≤ 1 − F ( x ) ≤ 1, on a :

1 − F

Y0

i

( x ) ≥ (1 − F ( x ))

m−1

≥ 0 .

Utilisons les résultats de la question 3. Puisque E ( Y

m−1

) n’existe pas (car X est d’indice d’implosion m ), Z

+∞

0

(1 − F ( x ))

m−1

d x diverge. Par théorème de comparaison, l’intégrale Z

+∞

0

1 − F

Y0

i

( x ) d x diverge également. Ainsi, toujours par la question 3., E ( Y

i0

) n’a pas d’espérance.

• En particulier pour i = 1, Y

10

= X

0

n’a pas d’espérance.

Ainsi X

0

est implosive, implose sur Y , avec un indice d’implosion valant k . On a donc montré que :

pour tout k ∈ J2 , m K, il existe X

0

implosant sur Y , d’indice k .

Références

Documents relatifs

On désire comparer dans 3 groupes de malades E1,E2 et E3 , la distribution de l’évolution d’une maladie divisée en 3 classes : guérison, rechute, décès.. Les échantillons

Utiliser la matrice augmentée et la méthode d’élimination de Gauss pour rendre la matrice A triangulaire (toutes les étapes intermédiaires doivent figurer).. Déduire

Clairement elles ne sont pas colinéaires et forment donc une base de l'image puisque cette image est de dimension 2.. La famille est donc libre, le noyau et l'image

Soit

Or d’après la question 2, à chaque vecteur propre de A correspond au moins deux vecteurs propres distincts de ϕ A.. Il est possible d’utiliser les résultats du cours sur la

Pointeur de donnée urgente : position d'une donnée urgente en donnant son décalage par rapport au numéro de séquence. Options

Pointeur de donnée urgente : position d'une donnée urgente en donnant son décalage par rapport au numéro de séquence. Options

Longueur totale : longueur du paquet incluant l'entête IP et les Data Identification : identification pour reconstituer les différents fragments Flags : état de la fragmentation.