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X Maths A MP 2014 — Corrigé

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Academic year: 2021

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© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 1/27

X Maths A MP 2014 — Corrigé

Ce corrigé est proposé par Florian Metzger (ENS Cachan) ; il a été relu par Kévin Destagnol (ENS Cachan) et Guillaume Batog (Professeur en CPGE).

Ce sujet est consacré à l’étude de l’ensembleQ(V)des formes quadratiques non dégénérées définies sur un K-espace vectoriel V de dimension finie n (où Kest un corps commutatif de caractéristique nulle) et de leurs groupes d’isométries, à savoir les ensemblesO(q) ={f ∈GL(V)|q◦f =q}.

• Dans les préliminaires, on démontre des résultats classiques sur les formes qua- dratiques généralisant les résultats du cours sur les espaces préhilbertiens réels ou complexes. On y prouve en particulier que deux formes quadratiques équi- valentes ont des groupes d’isométries isomorphes.

• La première partie établit que toute forme quadratique non dégénérée est équi- valente à la forme quadratique (x1, . . . , xn) 7→ Pn

i=1

aixi2 pour un certain n- uplet(a1, . . . , an)∈(K r{0})n.

• La deuxième partie étudie spécifiquement, pourr∈[[ 0 ; n]], des propriétés al- gébriques et topologiques du groupe orthogonalOr,n−rde la forme quadratique

Qr,n−r(x1, . . . , xn) = Pr

i=1

xi2− Pn

i=r+1

xi2

appelégroupe pseudo-euclidien de signature(r, n−r)et qui englobe le cas du groupe orthogonal euclidien pour r = n. Ces groupes apparaissent en phy- sique relativiste. Une attention particulière est portée au groupeO2,1 dont on dénombre les quatre composantes connexes par arcs et dont on exhibe des gé- nérateurs, avant d’en déduire un morphisme surjectif entre O2,1 et le groupe, dit de Klein,Z/2Z×Z/2Z.

• Enfin, la troisième et dernière partie introduit la notion desomme orthogonale de formes quadratiques non dégénéréesq∈ Q(V)et q∈ Q(V):

∀(x, x)∈V×V q⊥q(x, x) =q(x) +q(x)

On y établit des propriétés de la loi⊥, puis la transitivité de l’action deO(q) sur toute ligne de niveau de q: si u, vsont deux vecteurs avecq(u) =q(v)6= 0 alors il existeg∈O(q)telle queg(u) =v. Ces résultats sont mis à profit pour obtenir que, trois formes quadratiques non dégénéréesq,q1,q2 étant données, q1⊥qest équivalente àq2⊥qsi et seulement siq1est équivalente àq2; résultat utile en vue de prouver la décomposition de Witt : toute forme quadratique non dégénérée est équivalente àqan⊥m·hoùqanestanisotrope, c’est-à-dire qu’elle ne s’annule qu’en0, etm·hest la somme orthogonale demcopies de la forme h: (x1, x2)7→x1x2.

Après une première partie abordable car proche du cours, le sujet est de difficulté croissante à l’intérieur des deuxième et troisième parties, dont les dernières questions supposent d’avoir bien compris les résultats précédents, et exigent une certaine matu- rité mathématique. Signalons que le sujet est complètement hors programme à partir de la rentrée 2014. L’énoncé est toutefois suffisamment guidé pour être théoriquement

« faisable » sans avoir suivi de cours sur les formes quadratiques...

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© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 2/27

Indications

Préliminaires 2 Penser à la formule de polarisation.

3.a Utiliser l’expression matricielleeq(x, y) = tX ΦB(q)Ye oùXetYsont les matrices des vecteursxet y dans la base canoniqueBdeKn. Penser ensuite à :

det A6= 0 ⇐⇒ A∈GLn(K) 4.a Pourf ∈ L(E)exprimerq]◦f.

4.b Utiliser le lien entre noyau d’une forme linéaire et hyperplan.

4.c Rappelons que F⊕G = V⇐⇒(F∩G ={0} et F + G = V).

5 Utiliser un isomorphismef : V→V tel queq◦f =q.

Partie 1

6.b Écrire la matrice de hdans la base canonique de K2. Fixer ensuite un vecteur isotrope et utiliser la non dégénérescence de qpour construire l’isométrie de q àh; il suffit de la définir sur une base deVqui contient un vecteur isotrope.

6.c Comme en 6.b, fixer un vecteur isotrope et utiliser la non dégénérescence deq.

7.a Montrer queq|{x} est non dégénérée.

Partie 2 8 DansRon dispose du signe.

9 ÉcrireQ^r,s◦f à l’aide de produits matriciels faisant intervenirMet Ir,s. 10 Utiliser la caractérisation séquentielle des fermés.

11 Commencer par montrer queO(n)est fermé, puis borné. Pour la bijection mon- trer que toute matrice deKr,s s’écrit par blocs sous la forme

Mr A B Ms

avec (Mr,Ms)∈O(r)×O(s),A = 0s,r et B = 0r,s

12 C’est une question de cours de première année.

13.a Remarquer queQ2,1(H) ={−1}.

13.b Pour la partie topologique, utiliser la continuité du déterminant.

14.a SiM =j(f), alorszf = M3,3.

14.b Calculer pour t, θ∈R le produit matricielj(rt)j(ρθ)j(f)oùρθ est la rotation d’angleθ et d’axeVect ((0,0,1))qui a pour matrice dans la base canonique

Rθ=

cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ 0

0 0 1

Chercher alorst et θ tels quej(rtρθf)fixe le vecteur t( 0,0,1). Si M ∈SO+2,1

alorsM3,3= chtpour unt60.

14.c Montrer, par double inclusion, que SO+2,1=

j(ρθrtρα)|(θ, t, α)∈R3

et utiliser ce fait pour trouver un chemin continu dans SO+2,1 entre deux ma- tricesMet M fixées.

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© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 3/27 15 Prouver queM3,36= 0 pour toute matriceM∈O2,1.

16 En utilisant la partition deO2,1suivant ses quatre composantes connexes, trou- ver un ensemble Γ de quatre matrices « simples » de O2,1 telles que chaque composante soit égale à M(SO+2,1) pour une certaine matrice M dans Γ. Puis vérifier queΓest un groupe.

Partie 3

17.b Sif : V→V′′est un isomorphisme, considérer F :

(V×V −→V×V′′

(v, v) 7−→(v, f(v))

17.c SiV = V⊕V′′trouver un isomorphisme deV×V′′ surV.

18.c Montrer qu’alorsq(w+v)6= 0. Que dire de la conclusion siv=w?

19 C’est la question la plus difficile du sujet. Raisonner par récurrence surdim V3. L’initialisation est le point délicat : commencer par utiliser la question 6.a ainsi que l’hypothèse d’isométrie pour trouver deux vecteurs ayant même image par q2⊥q3 et utiliser la question 18.c en remarquant que le résultat qui y est dé- montré s’applique aussi dans le cas oùv=w. On pourra considérer l’orthogonal du sous-espaceZ = ({0V2} ×Kv), c’est-à-dire l’ensemble des vecteurs qui sont orthogonaux à tout vecteur de Zet montrer que toute isométrie préserve l’or- thogonalité des sous-espaces vectoriels. Le schéma global est de trouver une isométrie deV1×V3 surV2×V3 qui « fixe »V3, puis en montrant une stabi- lité des orthogonaux, d’établir qu’on a l’isomorphisme attendu. Pour l’hérédité, utiliser la diagonalisation.

20 Pour l’existence, raisonner par récurrence surn= dim Vet faire l’initialisation pour n= 1et n= 2avant de montrer que la propriété au rangn−1entraîne celle au rangn+ 1. En dimension>2on pourra montrer, lorsqueqest isotrope, l’existence d’un plan sur lequel q est isotrope, puis considérer son orthogonal.

Pour l’unicité, montrer d’abord quemest uniquement déterminé en utilisant la simplification démontrée à la question19ainsi que l’isotropie deh.

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© Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 4/27

Préliminaires sur les formes quadratiques et les isométries

1 Soit(a1, . . . , an)∈(K r{0})n. En notant q=ha1, . . . , anion a alors pour tous x= (x1, . . . , xn)∈Kn,y= (y1, . . . , yn)∈Kn ainsi queλ∈K

q(λx) = Pn i=1

ai(λxi)22 Pn i=1

aixi2

2q(x)

De plus, il est possible d’utiliser l’identité remarquable(a+b)2=a2+ 2ab+b2grâce à la commutativité deKpour obtenir

2eq(x, y) = Pn i=1

ai(xi+yi)2− Pn i=1

aixi2− Pn i=1

aiyi2= 2 Pn i=1

aixiyi

Comme la caractéristique est nulle,2est inversible dansK, ce qui permet de simplifier l’égalité précédente par2.

C’est ce fait qu’utilise implicitement l’énoncé pour définir q. En caractéris-e tique2, la théorie des formes quadratiques est totalement différente.

De la commutativité de K on déduit la symétrie de eq. Puis les règles de priorité d’opérations surKfournissent pour toutz= (z1, . . . , zn)∈Kn,

e

q(x+λy, z) = Pn

i=1

aixizi+λPn

i=1

aiyizi =q(x, z) +e λq(y, z)e

La linéarité à gauche est établie et entraîne la linéarité à droite par symétrie deq.e Ce fait général est désormais tenu pour acquis dans la suite du corrigé.

Finalement, Pour tout(a1, . . . , an)∈(K r{0})n, l’application ha1, . . . , aniest une forme quadratique surKn.

2 Notons FBS(respectivement FQ) l’ensemble des formes bilinéaires symétriques surV(respectivement quadratiques). Posons pourϕ∈FBS

qϕ:x7−→ϕ(x, x)

Soient maintenantϕ∈FBS, λ∈Ket(x, y)∈V2. Montrons queqϕ ∈FQ. Il vient, en utilisant la bilinéarité deϕ,

qϕ(λx) =ϕ(λx, λx) =λ2ϕ(x, x) =λ2qϕ(x)

puis fqϕ(x, y) = 1

2(qϕ(x+y)−qϕ(x)−qϕ(y))

= 1

2(ϕ(x+y, x+y)−ϕ(x, x)−ϕ(y, y)) f

qϕ(x, y) = ϕ(x, y) (carϕ∈FBS)

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