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Academic year: 2022

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Texte intégral

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MOUVEMENT INTERNATIONAL ATD QUART MONDE

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE BANGUI VILLE

SISE

2eme ARRONDISSEMENT SICA II

Contacts : bangui@atd-quartmonde.org +23675735713, +23672014782

COMPTE RENDU

SEPTEMBRE 2020

« COMPTE RENDU DES RENCONTRES MENSUELLES POUR LE MOIS DE SEPTEMBRE

2020 »

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I. Introduction

QUELQUE SOIT LA PRESENCE DU CORONAVIRUS LES FAMILLES VIVANTS DANS LA PAUVRETE ETAIENT DEBOUT POUR Y FAIRE FACE, MAIS EGALEMENT LE MOUVEMENT ATD QUART MONDE N’A PAS FERME SES BRAS QUANT A CE.

En date du 27 Août 2020 : La Restitution des différentes actions que le Mouvement a menées pendant le covid19.

Pendant la période du covid19, le Mouvement International ATD Quart Monde n’a pas fermé ses bras face à cette pandémie qui a enfoncé les familles les plus fragiles dans la misère à outrance. Les problèmes d’informations sur la maladie elle-même ainsi que les mesures des restrictions étaient un casse-tête. C’est pour cette raison notre programmation des activités a été réadaptée face à l’avènement du covid19. Toutes les activités qui réunissaient les gens dans le cadre de rassemblement ont été suspendues au profit de mettre en place une équipe de sensibilisation sur le covid19 ainsi que d’apporter les soutiens significatifs aux familles les plus fragiles et de mettre en place les projets d’urgences qui libèrent et adoucirent à la vie dure des familles les plus pauvres. Il y a eu la présence du panel, un moment où l’équipe de sensibilisation invitait les gens envie de donner leurs suggestions et avis sur la sensibilisation de la pandémie. Il y a eu les activités culturelles qui ont apportées de la joie aux enfants de la voix du cœur qui étaient en confinement collectif dans leur centre. Il fallait organiser le temps de jeux, de festival, les rencontres d’animations de la Bibliothèque pour que leur confinement soit bien respecté. Au-delà de ce qui précède l’activité de la BDR a bel et bien continué toujours dans le cadre de faciliter le confinement collectif des enfants du centre la voix du cœur.

L’ESCAC avait placée dans certains milieux pauvres et oubliés par la sensibilisation les lavoirs de l’eau et les savons afin que les gens s’en procurent davantage.

Malgré la situation du covid19, les projets pilotes ont été une chance pour la communauté. Avec ces projets la question qui était au centre c’est de savoir comment la crise sanitaire affecte les familles les plus pauvres ? Et cela avec les différentes affiches qui explicitent les mesures à

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suivre. Il y a une mini formation qui a été organisée afin de permettre aux gens de s’engager davantage. Le champ communautaire à Boali « Ngangou Séwa » dans le cadre du projet d’urgence. La fabrication de cache nez, l’activité en urgence afin d’apporter le soutien aux familles très fragiles pendant le covid19, le groupe de compagnon, des personnes proches de ceux qui sont touchés profondément par la situation de la pauvreté et tant d’autres.

La Réunion du 28 Aout 2020 A la cour d’ATD Quart Monde

L’équipe d’ESCCA et celle du comité des animateurs ont essayé de marcher ensemble sur certains cas pendant ces 6 derniers mois. On est un mouvement d’ensemble comment être avec tout le monde ? Comment on peut toujours se soutenir ? Il faut que tous les groupes soient en bon terme.

De ce que les amis de l’équipe d’ESCCA et celle du comité d’animateur ont présenté nous avons essayé de soulever certaines forces et faiblesses. (Les atouts ainsi que nos suggestions quant à ce.

Les faiblesses

Les forces

Atouts, Suggestions

- Manque de communication permanente entre l’ESCCA et le Comité des animateurs dans certains cas

- Les décisions prises Unilatéralement par l’ESCCA - Deux groupes fermés à une

catégorie des personnes

- Les jalousies entre certains animateurs selon la position de l’un ou de l’autre

- Les liens faibles entre certains animateurs

- Présence d’un animateur dans plusieurs groupes

- Ancienne programmation mise à coté

- La coresponsabilité n’a pas était visible

- Adhésion des nouvelles personnes au sein du Mouvement

- Des nouveaux sites qui demandent la présence du Mouvement

- Présence des activités d’urgence pour faire face au covid19 et à la situation des familles qui vivent dans la grande pauvreté

- Forte mobilisation de la communauté pour faire face au covid19 et appuyé le Mouvement dans ce combat - Collaboration avec le centre

hospitalier péri urbain pour faire face au covid19

- Les activités qui mettent les plus pauvres au centre étaient bien au rendez-vous.

La sensibilisation sur le covid19 et la présence des lavoirs dans les différents coins de Bangui et périphérie suscitent l’envie à d’autres

ONGS de

sensibiliser sur les préventions contre le covid19

La reprise des activités dans les différents sites sera bel et bien après

que le

gouvernement autorise la reprise des cours scolaires.

Interpellation et envie à certaines ONG et à L’Etat de s’occuper par la

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- Certains thèmes étaient non adaptés au contexte actuel - Refus de certains centres

hospitalier d’accueillir

l’ESCCA pour la

sensibilisation

- Négligence sur la présence de la maladie et ses effets néfastes

- Les équipes des animateurs et celles de sensibilisation disponibles et permanentes - Retrouvaille entre l’équipe

de l’ESCCA et celle du comité des animateurs (Pour certaines questions)

- Engagement des autorités locales dans la réalisation des activités du champ communautaire de BOALI et celle de la sensibilisation - Présence d’une équipe forte

locale qui connait la réalité du milieu et qui s’engage.

- De stratégie de porte à porte pour renforcer les liens avec la communauté locale.

- Des matériels ou des kits disponibles pour la sensibilisation

- Découverte des talents cachés grâce à la prise des responsabilités

question du Covid19

(fabrication de caches nez)

Les nouvelles des différents sites

Les Nouvelles des enfants à la fondation Voix du cœur

Depuis le début du covid19, certains enfants de la voix du cœur sont restés confiner dans le centre pour éviter la contamination de la maladie et d’autres au moment du confinement du centre ils étaient restés en dehors du centre. Le Mouvement par la demande de la fondation, on a exhorté d’organiser des actions culturelles dans le cadre du confinement collectif pouvant aider les enfants de bien garder leur morale stable. C’est ainsi que les animations ont continuées chaque jeudi avec un nombre réduit des animateurs. A ce moment où la situation du covid19 s’améliore petit à petit, les cours ont entrain de reprendre progressivement. Actuellement, il y a 58 enfants qui sont hébergés par la fondation par manque des moyens, il y a aussi ceux qui

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sont dehors et qui revendiquent leur intégration dans le centre. A cela nous réfléchissons à une reprise progressive des activités dans le centre et dans d’autres sites tout en attendant la reprise

scolaire des enfants.

Les Nouvelles du village de DANZI

A DANZI, toutes les activités liées à la BDR étaient suspendues. Hormis les visites auprès des familles ainsi que leurs enfants. Il y a de progrès dans le village de DANZI grâce à la construction d’une nouvelle école, qui a été financé par la Banque Mondiale. C’est une opportunité aux enfants de cette contrée qui jadis parcouraient les longs trajets avant d’atteindre les cours. La nouvelle école est placée à 300 m des ménages. Il y a un comité qui a été mise en place pour la gestion de la nouvelle école chapotée par les autochtones du milieu. Il y a d’autres projets qui sont en cours dans le cadre de construire une école maternelle et si possible un centre hospitalier dans l’enceinte de l’ancienne école de DANZI. Il y a eu l’ESCCA qui a essayé de sensibiliser ce village afin d’épargner les habitants de la maladie.

La cheftaine de DANZI était décédée, alors le village s’apprête pour choisir un nouveau chef du village. Il y a deux candidats qui sont en lice dont un membre du Mouvement de longue date à la personne de Monsieur SANZE et un autre notable du village.

Les nouvelles de WALINGBA

Nous déplorons pendant cette période du covid19 la mort inopinée de deux parents des enfants Tapori. A notre niveau nous avons essayé d’être ensemble pendant ce moment douloureux.

Autre nouvelle, c’est la construction de FORAGE d’eau dans cette contrée. L’accès à l’eau reste un besoin imminent pour combattre le covid19. Nous étions très contents de ce FORAGE d’eau dans notre milieu. Ce dernier nous a permis de faire face au covid19 à travers la disponibilité permanente de l’eau. Mais également il y a eu quand même un temps de sensibilisation du covid19 dans notre milieu.

1er Septembre 2020 : La réunion du comité des Animateurs Les Nouvelles

BRAFINEL : Les sensibilisations sur le covid19 continuent dans les zones oubliées par le reste de la société notamment à BOALI, à DANZI et auprès de sinistré des inondations de l’ile MBONGOSSOUA. Ce site de déplacés est situé en diagonal entre l’abattoir et le bord du fleuve

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Oubangui qu’on appelle SEGA. Nous avons hâte de commencer la BDR avec ces enfants déplacés pour qu’ils en profitent des opportunités qu’offre la BDR. Les familles réclament le début des activités de l BDR

RODRIGUE : Les enfants de la voix du cœur vont bien. C’est une chance encore de voir Bob à Bangui, cela nous donne plus de force et d’énergie. Espérons que les choses vont reprendre comme avant. Il y a plusieurs questions qui n’ont pas des réponses pour le moment.

GUEMINE K : J’ai perdu mon bébé au moment de l’accouchement « Mort-né » ça fait un mois. Maintenant je suis en forme pour continuer avec mon engagement. Une de mes filles va se baptisée le samedi prochain. Je vous invite à prendre part.

CLARENCE : J’ai une conversation avec notre ami EBEN EZER qui est actuellement à l’intérieur du pays à BOSANGOUA, malheureusement il est gravement malade avec l’hypertension.

RUFIN : C’est une grande joie d’accueillir Bob et Olga parmi nous. Ils sont en forme. Alors nous allons encore marcher ensemble. Il serait souhaitable qu’Olga marche avec nous.

Concernant ma famille, tout le monde va bien.

ODILE : Ma famille se porte bien. Au cours de ces six derniers mois que nous étions tous séparés, je tiens fort à remercier le mouvement à travers Niek de mettre en place les lavoirs pour les laves mains dans les différents coins de Bangui et à certains villages dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Pendant le confinement mon rôle au sein de mon quartier était de faire une sensibilisation auprès de mes voisins pour que ces derniers arrivent à échapper à celui-ci. A travers la sensibilisation que j’ai réalisée et en tant que médiatrice j’étais recruté par une association locale afin que je puisse apporter mes expériences. L’association m’avait demandée de prendre part de la sensibilisation dans les différents arrondissements de Bangui.

Voyez-vous comment ma connaissance que j’ai tirée auprès d’ATD Quart Monde est utile pour ma communauté. Je remercie sincèrement tous les appuis qu’ATD Quart Monde a apportés à ma personne. C’est une grande fierté de voir certains parents que leurs enfants et familles ont bénéficiés de cette sensibilisation, ils disaient ils ont échappés au covid19 grâce à notre sensibilisation. Au cours de nos investigations nous avons rencontré une maman qui vivait dans une précarité profonde. Depuis le décès de son mari, elle reste seule avec ses deux filles.

Pour avoir à manger c’est très difficile, plus grave encore un mur de leur maison s’est écroulé.

Ils passent la nuit comme s’ils vivent à l’extérieur. En étant à l’extérieur on voit tous ce qui se passe à l’intérieur.

FRANÇOIS : je suis habitant à Mboko à plus de 35KM de Bangui. J’étais en prison pendant plus de 4 ans mais j’ai reçu de la grâce présidentielle pendant le coronavirus. J’ai perdu ma grand-mère. Il y a deux semaines. Toute l’héritage a été confisqué par mes grands frères et sœurs sans rien nous donné.

Restitution de la visite auprès des familles et enfants de SEGA :

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Les habitants de SEGA c’est les rescapés des inondations de l’année passée qui avaient frappées l’île de Mbongossoua. Ces déplacés sont installés en diagonale du fleuve Oubangui et d’un abattoir. L’île a été vendue auprès des étrangers pour l’extraction des bois des différentes qualités qui s’y trouvent à l’intérieur de ce village. A tout moment l’eau peut encore envahir ces déplacés car ils habitants tout prêt du fleuve dans un endroit marécageux. L’accueil était chaleureux avec nos amis. On a essayé de rendre visite maison par maison. Ce milieu mérite notre soutien dans le cadre de la bibliothèque afin de permettre aux enfants de ce coin d’apprendre à travers l’activité de la bibliothèque une connaissance extremum. Avant d’être en contact avec les enfants ainsi que quelques jeunes il faut d’abord visiter le chef de ce site et les parents. Toutes les maisonnettes érigées sur ce site son en bâches et dans une maisonnette on peut avoir une famille de 6 à 8 personnes. C’est comme un camp de réfugiés, mais malheureusement des réfugiés dans leurs propres pays. Les enfants dorment en même le sol, ils n’ont pas en mangé, ils ne vont pas à l’école depuis le début des inondations et le coronavirus l’a encore enfoncé dans la grande précarité. Mais face à ces difficultés certains enfants vont dans la brousse pour couper les balaies pour le vendre. Cela procure de l’argent et ils arrivent à contribuer à la survie de leurs familles. Les ménages recensés était au nombre de 72 ménages avec 220 personnes adultes et enfants habitant ce site de déplacé. C’est Niek qui avait pris contact avec les habitants de cette contrée dans le cadre de voir de comment on peut faire une bibliothèque afin de permettre aux enfants d’avoir une minimum connaissance. Ces familles vivent dans les situations extrêmes de la pauvreté. Elles sont exposées au grand risque d’attraper les maladies comme le covid119, le choléra, le paludisme, malaria, la fièvre typhoïde etc. Mais également le problème de logement, de l’éducation, l’électricité on a en parle même pas. Ce que nous pouvons apportés d’emblée c’est la sensibilisation sur le covid19 et de voir les possibilités sur une présence de la bibliothèque dans cette contrée. L’équipe de volontaire doit poursuivre les contacts avec ces familles pour que notre intervention soit certaine. A travers cette visite moi ODILE NGEMANS je peux dire que je ne suis pas pauvre et je ne vis pas de la pauvreté comme je pensais au bien avant. Le fait de me dire que je suis pauvre c’est se moquer de toutes ces familles. Moi j’ai toutes mes possibilités qui permettent de vivre dans des bonnes conditions.

Le 02 Septembre 2020 : Réunion de l’équipe des volontaires A son ordre du jour les points suivants ont été débattus :

- Présentation de tout un chacun

- Les missions de chacun et chacune de nous, les ambitions de tout un chacun - Esprit commun du Mouvement

- Accompagnement de l’équipe dans les missions de chacun. D’où la coresponsabilité - La journée mondiale du refus de la misère 17 octobre 2020

Comment le covid19 à transformer notre programmation ?

Toutes ces questions ont été réfléchie dans le cadre de voir de comment l’équipe va se positionner en vie de se soutenir mutuellement.

Le Compte rendu de la réunion de l’ESCCA à BOALI

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Bangui, 07 Septembre 2020

La sensibilisation s’est déroulée en date du 03 et 04 septembre 2020 à BOALI de 10h à 12h°°

avec la houlette de BRAFINEL accompagné par HYPOLLITE et JUNIOR. Ces deux derniers habitent à BOALI. Le 03 septembre a été beaucoup consacré dans les préparatifs de la sensibilisation proprement dite, le sens de la sensibilisation, le milieu ainsi que les personnes ciblées. Le lieu qui a été choisi c’est le centre Communautaire de BOALI chute. Cette sensibilisation a portée singulièrement sur :

 La distribution des kits entre autres 150 caches nez ont été distribués au centre communautaire de BOALI chute,

 2 cartons des savons,

 Les affiches sur la sensibilisation et les modalités préventives contre le covid19.

La grande stratégie était de demander aux gens de nous dire comment ont utilisent les caches nez ? Comment on se lave les mains ? Les mesures de distanciation sont-elles respectées ? A travers un sceau on a essayé de faire les démonstrations afin de permettre à la population de s’imprégner davantage sur l’utilisation des kits donnés. A cette sensibilisation on pouvait constater les gens qui venaient de gauche à droite grâce à la musique lancée sur la sensibilisation contre le coronavirus. Et le centre hospitalier communautaire était un bon endroit pour cette fin.

Au cours de cette sensibilisation les démonstrations ont été faites. Cela a permis aux gens de comprendre de comment ont utilisent le caches nez ainsi que les désinfectants pour les mains et de respecter les différentes mesures des distanciations. Les personnes de 3ème âge ont pris part, il y avait les femmes, les hommes, ainsi que les enfants. Mais la sensibilisation s’est poursuivie dans 2 autres quartiers un peu éloignés du centre hospitalier. L’objectif était d’épargner les familles de BOALI du covid19, de permettre aux membres de cette communauté d’être les acteurs de la lutte contre le covid19 même à l’absence de l’équipe d’ESCCA. C’est pour cette raison le centre hospitalier a été choisi pour que les infirmiers soient aussi les acteurs de la dite sensibilisation car beaucoup des hôpitaux ne font pas attention à cette maladie par manque des financements. Il y a eu même le refus de certains centres hospitaliers d’accueillir l’ESCCA dans le cadre de la sensibilisation. C’était un frein pour que cette question soit prise sérieusement. Nous avons loués l’accompagnement de l’équipe locale dans la prise de rendez- vous ainsi que de la sensibilisation. C’est pour cela nous avons profité de faire la sensibilisation aussi de porte par porte pour que nous soyons en contacts direct avec les habitants et de leurs données les kits. C’est ce qui nous a donné l’opportunité de sensibiliser la famille d’un docteur.

Cette famille nous a promis de sensibiliser leur papa qui est le docteur dans un grand hôpital de la place. Nous avons essayé aussi d’évaluer certaines laves mains qui ont été placées bien avant.

C’est avec STANISLA de la croix rouge que nous avons passée en revue. Comme la plupart des laves mains étaient placées au carrefour des routes cela permettait aux passants de se laver régulièrement les mains. Au cours de notre sensibilisation au centre hospitalier communautaire de BOALI chute, nous avons enregistré 85 participants dont 70 adultes et 15 enfants. Chaque adulte avait réussi 2 caches nez et 1 savon. Et les enfants ont seulement eu 1 cache nez pour chacun.

Les préparatifs du 17 octobre 2020

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Groupe de mobilisation et préparation du 17 octobre.

- Identifier toutes les listes des délégués de chaque lieu respectif. Dans chaque arrondissement nous devons faire un effort pour déléguer les plus fragiles que les autres et dont leurs situations méritent l’attention de la société.

- Rechercher dans chaque arrondissement une ONG qui peut nous emboiter le pas pour le 17 octobre

- Identifier les différents chefs de file de chaque arrondissement

- Bâtir les rencontres locales dans chaque lieu, d’où les messages sur le combat contre la pauvreté et le cahier de doléance que vous voulez présentés au maire

- Identifier les délégués de chaque arrondissement plus au moins 5 personnes qui vont représenter leur milieu

- Assurer l’écriture de chaque arrondissement et la finalisation des messages - Assurer le rapport de la journée du 17 octobre

Equipe de contact avec le Maires (Les autorités locales) - Lettre concept auprès de Maire

- Identifier les maires des arrondissements et prendre contacts avec eux - Elaborer un calendrier pour les différentes rencontres

- Préparer les lettres d’invitations, de la journée, proposition du programme - Faire les dossiers individualisés pour chaque Maire

La presse

- Demander les rendez-vous des audiences pour les émissions - Identifier les radios concernées

Message

- Rédiger le message final de tous les groupes - Faciliter l’interprétation de l’écriture

- Rédiger le message final de tous les arrondissements et communes.

NIEK : Nous ne devons pas se limiter à cette thématique seulement mais nous devons faire un effort pour que les familles arrivent à faire leurs cahiers des doléances. L’objectif du 17 octobre c’est de permettre aux familles de s’exprimer et alors pas pour un thème seulement mais de partager leurs situations quotidiennes. C’est pour cette raison ces questions ont été élaborées pour que les familles s’expriment sur ce qui logent dans leurs cœurs.

1) Quelles sont les souffrances de nos vies quotidiennes que nous pouvons partager au Maire ?

2) De quoi pouvez nous témoigner, de ceux qui vivent dans les situations difficiles (de la pauvreté et la misère) ?

3) Comment peut-on gagner l’amitié avec le Maire et continuer le dialogue dans l’avenir ?

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BANGUI, 18 septembre 2020, La réunion de l’ESCCA

La réunion a été tenue afin de commencer à réfléchir sur l’évaluation du groupe d’ESCCA pendant la crise sanitaire. Qu’est-ce que la crise sanitaire nous a appris ? Comment cela a changé le Mouvement ? Quelles sont les atouts de cette crise s’il en a quand même ? Comment nous allons continuer l’éradication du covid19 ?

Cette crise au sein du Mouvement a permis à certaines personnes de s’engager davantage et d’assumer les responsabilités dans le cadre d’appuyer l’équipe des volontaires. C’est l’intégration d’ENOCK comme coordinateur de l’ESCCA et SYLVAIN et JOHN comme deux membres de la même dynamique.

Cette structure nous a permis d’aller à la recherche des nouvelles personnes. Mais également les animateurs ont été très actifs dans leurs propres sites d’animation avec les enfants.

ENOCK : Cette occasion m’a permis d’approfondir les talents à travers ma responsabilité en tant que coordinateur de la structure. Cela m’a ouvert les yeux et c’est parce que la formation des médiateurs en alternance c’est ce qui m’avait outillée. J’ai un sens de responsabilité, le respect au sein de ma communauté, mon engagement est toujours là, fière de travailler en parfaite collaboration. Il y a un changement intrinsèque que je ressens dans moi.

SYLVAIN : J’ai gagné beaucoup des choses en étant membre d’ESCCA. Il y a trop de respect et de connaissance envers d’autres personnes.

JOHN : J’ai eu des connaissances avec des nouvelles personnes, il y a une force de descendre dans plusieurs lieux et l’amour envers les gens pour que tout le monde soit sensibilisé.

BRAFINEL : Le Mouvement m’a permis d’exhiber mon talent caché. J’ai appris tant des choses. Ça m’a rendu fort. Quand on a une responsabilité, on doit se battre pour arriver au bout, on doit se multiplier afin de bien réussir. Le Mouvement transforme les gens qui n’ont pas la valeur aux yeux des gens mais ça le permet d’avoir la grande valeur.

NADEGE : La confiance nous a permis de bien travailler et d’arriver au bout. L’engagement de tout un chacun a été notre clé. Ce temps a donné de la place pour certaines personnes qui sont toujours minimisées par les autres.

BOB : Chers amis, vous étiez à la hauteur de la tâche parce que vous avez sauvé des vies humaines à travers les différentes sensibilisations sur le covid19. Nous avons réussi à maintes fois vos comptes rendus, vos rapports, des photos. Cela prouve que vous êtes bien les acteurs de la lutte contre le covid19 dans le monde et singulièrement dans ce pays.

OLGA : Vous êtes des personnes très courageuses et vous méritaient de notre acclamation et encouragement. Mais la situation elle est toujours préoccupante. Alors c’est bien que nous conjuguons ensembles davantage pour que nous puissions bien la maitrisée.

VISITE AUX FAMILLES DE SEGA DANS LE 6ème ARRONDISSEMENT DE BANGUI

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Cette visite a été effectuée dans le but des préparatifs de la journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre en RCA pour cette année 2020. L’objectif de la visite était d’aller rencontrer les différentes familles victimes des inondations de l’Ile de MBONGOSSOUA. Ces dernières sont installées en diagonale entre le fleuve Oubangui et la Société d’Etat des Gestions d’Abattoir (SEGA). Il était question que ces familles émettent leur cahier des doléances comme leur contribution à la célébration du 17 octobre 2020 dans le souci de le soumettre au maire du 6ème arrondissement. C’est grâce à l’accompagnement de JOHN, ENOCK, OLGA et BOB que cette rencontre a eu lieu à SEGA avec plus de 15 adultes et 10 enfants qui sillonnaient autour de nous. La rencontre a été facilitée par Monsieur Jean Paul qui est le délégué de toutes ces familles qui renferment au moins 230 personnes et 72 ménages.

La rencontre s’est penchée autour des questions suivantes afin d’aborder le thème sur «Agir ensemble pour gagner la justice sociale et environnementale ». Au cours de l’exploitation du thème Niek avait expliqué sur le cahier de doléance que le père Joseph W avec les familles de Noisy le Grand rédigeaient afin de bien transmettre leurs messages aux autorités. C’est pour cette raison nous avons fait appel aux questions suivantes :

1) Quelles sont les souffrances de nos vies quotidiennes que nous pouvons partager au Maire ?

2) De quoi pouvez nous témoigner, de ceux qui vivent dans les situations difficiles (de la pauvreté et la misère) ?

3) Comment peut-on gagner l’amitié avec le Maire et continuer le dialogue dans l’avenir ?

A l’issue de nos conversations ces familles ont présentés leur cahier de doléance dans les lignes qui suivent.

JEAN PAUL : Ici nous sommes plus de 200 personnes, les adultes et les enfants. Cela constitue 72 ménages. Nous vivions de la pêche ainsi que de la cueillette. Notre site a été emporté par les inondations, c’est pour cette raison nous l’avons abandonné il y a plus d’une année.

Aujourd’hui, l’eau a été séchée du site et on peut encore y vivre. Mais L’Etat avait vendu toute l’île aux étrangers pour leur extraction d’arbres et cela constitue un frein pour regagner notre milieu habituel. Nous sommes tristes parce que nos activités sont paralysées du fait que nous y avons perdu tout ce qu’on avait, nos maisons, écoles, églises, marchés, nos filets pour la pêche et tant d’autres biens indispensables. Maintenant nous habitons au milieu entre le fleuve et l’abattoir de SEGA. Cet abattoir dégage des odeurs nauséabondes et cela c’est un danger pour nous car ça pollue l’environnement et nous en sommes victimes.

LA CONSO URBAIN : Pour le moment nous vivions comme des animaux, les porcs, nous avons perdu notre dignité de vie. Nous sommes très serrés dans nos bâches, nous dormons avec nos enfants. Dans une bâche on peut trouver au moins 5 à 7 personnes. Notre vie est devenue très dure. Nous sommes unis malgré les difficultés mais nous n’avons pas des moyens pour nous soutenir entre nous.

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NADO MBANZA PIERRE : Je suis serviteur de Dieu. Notre église avait été emportée par l’inondation. Les grandes difficultés que nous pouvons partagés au maire sont les suivantes :

Le problème de logement est le grand problème car nous vivons sous les bâches, malheureusement toutes nos bâches sont déchiquetées et cela fait à ce que nous vivions comme des animaux.

Le problème alimentaire nous frappe grandissement parce que nos filets de pêche ont été emportés lors des inondations et maintenant nous n’avons pas de travail, d’où le chômage.

Le problème d’éducation, d’insécurité, d’hygiène.

THIMOLEON : Je vais ajouter à mes prédécesseurs ce qu’ils ont soulevés comme problèmes majeurs qui nous agacent au quotidien :

Le problème d’habitation ou de logement, lorsque nous étions à l’île on dormait bien sans problème ni difficulté. Aujourd’hui, nous dormons sous les bâches avec au moins 3 à 5 familles à l’intérieur. On essaie de faire la séparation des chambrettes avec les tissus ou les moustiquaires usées. Quand il pleut c’est le grand souci car on ne dorme pas presque, sa suinte partout dans nos bâches. Même si on est à l’intérieur celui qui est à l’extérieur il t’aperçut. Nous partageons le même lit avec nos enfants. Comment dormir avec nos enfants sur un même matelas ? Comment nos enfants seront-ils éduqués sous ces conditions difficiles de nos logements. Là on ne peut jamais évoquer l’absence de l’électricité ni de l’eau potable.

L’alimentation : A cause des inondations nous avons perdu nos valeurs et toutes nos activités de pêche, de petit commerce, d’élevage sont définitivement paralysées. Aujourd’hui, pour vivre c’est nos femmes qui nous renforcent et qui répondent à certains besoins vitaux de nos enfants.

Elles se donnent corps et âmes de traverser le fleuve pour aller à la recherche des bois de chauffages à vendre et cela nous permet de trouver parfois à manger. Le fait de traverser le fleuve à ce moment de la pluie, l’eau continue à gonfler c’est très risquant car elles peuvent se noyer avec leurs fardeaux. C’est les femmes qui jouent rôle en tant qu’homme celui de nourrir nos familles. Là nous avons perdu notre identité et nous sentons la honte parce que nous sommes devenus incapables de répondre aux besoins de nos familles.

Le problème de l’insécurité. Ici là où nous restions c’est au bord de la route, du fleuve. Il y a les gens qui viennent extraire le sable dans le fleuve et ces gens nous menacent de libérer leurs espaces. Nous avons déjà enregistrés plus de 10 cas d’accidents moto et véhicule qui cognent et écrasent parfois les gens. Surtout ces sont nos enfants qui sont victimes des accidents car ils

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n’ont pas de lieu où ils pouvaient joués. Il y a ceux qui sont sous le lit à l’intérieur avec le choc, ils n’ont pas reçu des soins jusqu’à présent. Quand il y a un tel accident c’est les parents qui se battent pour chercher les soins à son enfant. Parfois les grands véhicules qui viennent chercher les sables ils touchent nos maisonnettes et parfois ils ne nous donnent rien pour leurs réparations. A part les accidents dont nous sommes victimes c’est les braqueurs, les bandits qui nous visitent pendant la nuit et de temps à autre ils s’installent le long de la route. Ces bandits ils s’en fou de nous, ils n’ont pas de pitié, imaginez-vous avec nos situations de vie très difficile encore ils s’ajoutent les cas des bandits qui viennent nous déchirés nos bâches pour chercher ce qu’ils vont volés. Quand ils coupent nos bâches c’est impitoyable, et vous savez vous-même quand on coupe nos bâches c’est comme si on détruit nos maisons en étant à l’intérieur. Ils nous ravissent nos petites marmites, des assiettes, les torches etc. On nous ravis ce que nous avons comme bien de valeur. Pour quoi ravi aux gens qui vivent dans les grandes difficultés ? Ravi les plus pauvres c’est le tuer davantage. Il y a le post de la police mais qui est peu loin de nous et malheureusement il n’arrive pas à nous sécuriser comme tant d’autres personnes. Il y a les militaires qui restent à SEGA, mais eux aussi ils s’occupent de leur mission. Parfois nous les jeunes nous pouvons bien veillez sur la sécurité de nos familles mais nous n’avons pas des torches.

Et pour terminer mon intervention, il y également les problèmes d’éducation. Nos enfants depuis les inondations ils ne vont pas à l’école. C’est triste parce que leur avenir est menacé et pourtant on espère à un bon avenir des enfants c’est lorsqu’ils étudient. C’est pour cette raison nous sollicitons auprès d’ATD Quart Monde d’encadrer nos enfants même à travers la bibliothèque de rue. Cela va permettre à nos enfants d’avoir un minimum de connaissance.

DEBANGIRISI MARTINE : Au-delà de ce que vous voyez à l’extérieur il y a ce que nous vivons aussi à l’intérieur de nos maisons. Cette place que nous occupons c’est un terrain marécageux, quand il pleut tu peux te poser la question réellement si c’est une maison pour les gens ou pour les animaux ?d’où la présence des humidités, cela fait à ce que nos habits soient frappés par l’humidité. Quand il y a menace de la pluie on est frustré parce qu’on ne doit pas bien dormir, pas de couverture, pas des moustiquaires, pas de médicaments, vraiment nous vivons comme des sous hommes.

YAZEMBROU IDA : hormis les problèmes énoncés dans les lignes précédentes. Il s’ajoute les problèmes des soins de santé. Il n’y a pas des hôpitaux voir même les centres hospitaliers là où nous pouvons se soigner en cas de maladie. Ici il y a un taux élevé des paludismes et ça attaque tout le monde sans exception et surtout les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans sont tellement frappés. Nous n’avons pas des moustiquaires, des matelas, des bâches, pas de bonne couverture. En plus de cela il y a les problèmes d’eau sale. Ce que nous consommons c’est l’eau du fleuve. Tout ce que nous faisions on utilise l’eau du fleuve, pour préparer à manger, pour boire, pour laver nos enfants etc. C’est pour cette raison il y a une recrudescence de maladie d’origine hydrique, la présence de bouton sur le corps de nos enfants, le typhoïde, maux de ventre. Avant c’était bien parce qu’on nous fournissait le chlore à mettre dans l’eau et cela nous garantissait une bonne santé. Pour le moment nos réserves de chlore sont finies. OXFAM et APSUD qui nous donnaient quelques médicaments ça fait déjà 3 mois ces

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organisations n’arrivent pas à nous visiter. C’est bien de demander à ces ONGS et au Maire de nous venir en aide parce que nous mourrons petit à petit en étant vivant.

DARBA SYLVIE : L’année passée on respirait bien. Parfois il y a des microbes qui viennent de la terre, des insectes qui nous attaquent. Tout cela nous crée des maladies. Vraiment nous sommes délaissés. C’est vrai on peut recevoir les assistances matériels mais pas de repas. Il y a de fois que les ONG nous amenaient de l’eau dans les grandes cuves pour nous donner à boire.

A un moment donné on se rendu compte cela nous crée de maux de ventre. On pensait que c’est l’eau propre et pourtant c’est sale. Voyez-vous comment nos bâches sont déchiquetées ? Et c’est facile on tire la jambe de quelqu’un même s’il est à l’intérieur de la maison. Quand il y a les grands trous on est obligé

d’allouer les bâches à un prix de 500FCA pour 2 jours. Comment trouvés après 2 jours un 500fca et pourtant nous n’avons pas des sources des revenus ? Nos maris sont les chômeurs, alors qu’allons-nous faire ? Est-ce qu’il y a des ONGS qui peuvent nous donner mêmes les bâches ? GARAWA MADELEINE : Depuis que nous étions victimes

des inondations nous sommes vraiment plongés dans la vraie souffrance. Chose grave les gens sont impitoyable car il y a ceux qui viennent nous volé des petites choses. Si on ne cherche pas les fardeaux de bois de chauffage c’est encore pur. En plus de cela ce qui nous rend très triste c’est parce que nos enfants ne vont pas à l’école.

SAWARA DOMINIQUE : Ici c’est dégradable, le milieu n’est pas propice pour y vivre. Nos petites maisonnettes que vous voyez toutes sont inondées à l’intérieur il y a le reste de l’eau de la pluie. Vraiment nous avons besoins de soutien des gens, du gouvernement, des ONGS pour nous faire sortir de cette situation de la misère. Le gouvernement doit nous aider car c’est son rôle de protéger sa population. Imaginez-vous on loue une bâche à 500fca pour 2 jours et pourtant nous ne travaillons pas. Vraiment notre situation est très critique et nous voulons voir ceux qui vont nous venir en aide pour trouver mêmes les bâches, les moustiquaires.

URBAIN : Je suivis la radio ce matin. On nous a demandé, nous qui habitions les bords du fleuve ou du lac de commencer à prendre les précautions parce qu’il aura encore des graves inondations qui vont nous frapper. Nous ne savons pas comment prendre les précautions parce que nous n’avons pas des moyens. Notre zone est marécageuse, il y a de l’eau qui sort de la terre quand il pleut. Encore ceux qui travaillent ici pour le sable ils nous menacent de quitter leur lieu de travail, d’où des querelles qui nous arrivent. Parfois, les grands véhiculent touchent nos maisons et il n’y a pas de réparation quant à ce. Il faut qu’on nous trouve une bonne place.

MARTINE : les motos écrasent nos enfants. Ils sont tellement victimes des accidents. Nous sommes attaqués beaucoup par le paludisme car nous dormons sans couverture, ni

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moustiquaire. Absence de centre hospitalier dans notre milieu. Nos conditions de vies sont tellement dégradable. Pas de marmite. Nous sommes incapables de faire nos épargnes pour l’avenir de nos enfants parce que nous avons beaucoup des charges qui pèsent sur nos épaules.

Vraiment c’est un grand mépris d’être négligé et surtout on néglige même notre chef. Aussi comme nous vivions tout proche de l’abattoir nous sommes victimes des odeurs nauséabondes.

VISTE AUX FAMILLES DE DANZI DANS LA COMMUNE DE BEGOUA :

NOELLE : Actuellement la justice appartient aux riches. Les personnes qui ont plus des moyens financiers nous dominent dans les instances juridictionnelles. Et cela fait qu’on soit déçu de présenter nos problèmes au niveau de la justice. C’est bien de partager au Maire nos problèmes si réellement il va poser des actes en agissant sur ce qui lui concerne. Nous voulons une justice équitable sans distinction, une justice qui tient de toutes les aspirations de ceux qui ont des moyens et de ceux qui n’en ont pas. Cela va éviter qu’on nous méprise nous qui vivons dans la pauvreté. Notre localité est délaissée aux yeux des ONG et du gouvernement, parce qu’il y a beaucoup des questions qui méritent l’attention de ces derniers. Les questions de coronavirus ne sont pas bien connues ici à DANZI, absence d’eau potable, pas de nourriture etc.

Nous traversons de moment extrêmement dur, moi je suis locataire. Je n’ai pas une maison propre à moi. Celle dont j’occupe c’est pour quelqu’un d’autre. Et alors le toit de ma maison est dans un état de délabrement très avancé, quand il pleut sa suinte partout et on ne peut pas dormir pendant de moment pareil, on déplace nos bagages d’un coté à un autre.

Alors je m’arrange de couper la paille afin de s’en servir pour que le toit persiste. Et lorsque je coupe la paille c’est pour protéger mon environnement et cela me permet de chasser les moustiques qui nous menacent.

Ce que nous pouvons demander au Maire que les travaux de central de panneaux solaires débutent. Malheureusement toutes les parcelles de la population étaient ravies par l’Etat dans le cadre de ce projet. Ce qui était drôle c’est de ravi les parcelles des gens sans le indemnisé aucun sous. Seulement on donnait à chacun l’argent de remboursement pour ceux qui détenaient les fruits et les plantes à l’intérieur de leur champ, donc les parcelles étaient ravies gratuitement sans indemnisation.

BLANCHE : Quand on parle de la misère et de la pauvreté ça étouffent l’unité de la famille.

Au niveau de la justice si tu n’as pas des moyens et donc c’est très difficile d’être attendu.

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Même si c’est ton propre mari la justice pourrait être indépendante. Le fait de ne dispose pas une bonne justice indépendante c’est ce qui fait à ce qu’il ait d’instabilité au niveau de nos foyers ainsi qu’au sein de nos communautés.

Il y a certains membres de ma famille qui souffrent plus que moi. Ils travaillent pour gagner leur vie mais les gens avec lesquels ils entretiennent des relations n’arrivent pas à honorer leurs paroles. Donc pour toucher leur salaire c’est un grand problème. Tu peux travailler tout un mois mais le salaire n’est pas livré. Mais également ma sœur avait été infectée par le virus du SIDA à cause de son mari. Après quelques mois, elle était abandonnée à son triste sort, pas de médicament, d’assistance, de nourriture. Ces sont des cas d’injustice qu’il faut bannir.

Les souffrances que nous pouvons partagé au Maire ici dans notre localité il y a plusieurs problèmes mais les plus saillants c’est les problèmes des conflits fonciers. Les gens se disputent trop à cause des limites parcellaires qui ne sont pas du tout claire. Ces problèmes ne trouvent pas de bonne suite pour partager les familles en conflits.

Le problème d’acte de naissance : La plupart de nos enfants pas n’ont pas d’acte de naissance car ça coûte chère au niveau de la mairie. Comment permettre aux familles les plus pauvres d’obtenir les actes de naissances de leurs enfants ? C’est un document indispensable qui nous facilite la tâche lors de l’inscription de nos enfants à l’école. Nous demandons au Maire de nous faciliter l’accessibilité aux actes de naissance pour que nous puissions inscrire nos enfants à l’école sans beaucoup de complication.

Il y a la question de la santé qui nous préoccupe. Dans notre localité il n’y a pas de centre hospitalier. Quand tu tombes malade il faut parcourir de longue distance afin d’atteindre un hôpital et cela parfois orchestre les décès en cours de route surtout les cas des femmes enceintes.

Le problème d’accessibilité à l’eau potable, ici dans notre localité il y a deux bornes fontaines.

Un village qui contient plus de 250 ménages. Alors il y a une borne fontaine qui est en panne et cela nous crée beaucoup d’ennui avant d’avoir l’eau. Si le Maire peut nous installer encore deux nouvelles bornes fontaines (Pompe d’eau) ça peut nous aider à bien surmonter ces problèmes.

Mais également je sollicite au maire d’apporter les projets de réhabilitation et d’équipement de centre de santé afin que les soins soient bien dispensés ici localement.

Les activités champêtres me subviennent à mes besoins au quotidien et qui me permettent de garder l’équilibre. C’est aussi une passion pour moi d’entretenir l’environnement pour que ça soit plus productif et meilleur pour tous. D’où le sarclage dans mon champ et même dans ma concession. Cela me donne plus de production particulièrement le manioc.

Pour le moment ici à DANZI nous souffrons de problème de respiration avec les déchets qu’on amène de BANGUI pour le verser dans notre village. Cela pollue l’air avec les odeurs nauséabondes. On jette tout là-bas. C’est une question qu’il faut exposer au maire parce que c’est bien lui le gardien de sa population.

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YVON : On n’espère pas à la justice parce que nous venions des familles très pauvres. Avant on pouvait espérer à une justice équitable qui réguler tous les problèmes sociaux mais aujourd’hui, c’est une justice corrompue, non équitable car la corruption l’inonde davantage.

Comment faciliter les familles les plus pauvres d’accéder à une justice équitable ? Nous demandons le suivi minutieux pour que ça soit une justice qui répondra à toutes les aspirations libérales.

Quant aux questions d’environnement, pendant cette période pluvieuse partout il y a les herbes qui poussent et c’est l’origine des moustiques. D’où, le paludisme qui attaque surtout les femmes enceintes et les enfants.

Accusé quelqu’un, méprisé quelqu’un parce qu’il est vieil et pauvre c’est un manque de justice et c’est un mépris que nous devons tous dire non. Quand on est vieille on n’a pas assez des moyens ou d’assistance, cela fait à ce qu’on t’accuse de la sorcellerie et c’est ce qui nous enfonce davantage dans la souffrance car tu auras peur de s’approcher des gens, de parler de tes difficultés.

La question d’eau potable est indispensable dans notre localité, les projets pour soutenir les jeunes, les femmes vulnérables, les orphelins, veuves sont également les bienvenus. Il y a la question de santé qui nous préoccupe aussi, l’éducation de nos enfants.

A force de parler de la misère, de la pauvreté, cela nous étouffe nous qui les vivons au quotidien.

S’il n’y a pas de changement cela peut nous créer des problèmes mentaux.

Nous n’avons jamais reçu la visite du Maire dans notre localité et pourtant nous sommes sa population. Il doit visiter notre milieu afin qu’il s’imprègne lui-même de nos vrais problèmes liés à la justice ainsi qu’à l’environnement.

Message des familles de BIMBO I

Il était également question de visiter les familles de BIMBO I pour qu’ensemble nous puissions formulés les recommandations à soumettre au Maire à l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère. Les familles se sont rencontrées sous la houlette du chef de leur quartier.

On pouvait comptés 40 adultes qui ont apportés leurs contributions quant à ce. C’est grâce à JOHN et BACLEY, accompagné par BOB que l’activité a eu lieu. Il était d’abord question de bien expliciter l’origine du Mouvement, son fondateur et son combat de la lutte contre la misère et l’extrême pauvreté avant d’atterrir sur la journée mondiale du refus de la misère, 17octobre.

Après l’explication du thème de la journée ainsi que le combat du Mouvement et la démarche que nous voudrions entreprendre dans le souci de soumettre le cahier des doléances auprès du Maire de BIMBOI, les familles ont réagies en ce sens :

MBUZA GABRIELLE : A travers cette opportunité je voudrais soulevés la question des personnes de 3ème âge. Il y a une pratique mélancolique qui pèse sur la vie des vieillards au sein de notre communauté. Les vieillards sont considérés comme des déchets, des sorciers au regard de la société à cause de la pauvreté qui le domine. Lorsqu’on est jeune, tout le monde te considères bien sans critique ou mépris. On te considère comme l’espoir de demain et on

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t’octroie toutes les chances possibles pour y parvenir. Aujourd’hui, la question de la moquerie envers les vieillards dépasse les bornes. Il serait souhaitable que les autorités prennent en charge la question des personnes de 3ème âge qui sont délaissées. L’accès aux soins de santé de qualité, la prise en charge sur les aspects vitaux restent des questions vitales pour redonner la valeur aux vieillards. Si le Maire peut avec nous initier une loi qui va protéger, leurs prises en charges et de la considération au sein de nos sociétés. Les gens vont savoir que c’est une chance pour être vieillards car on traverse toutes les périodes indispensables de la vie humaine. Comment pouvez-vous prendre en charge les vieillards ? Que pouvez-vous faire pour éviter la justice populaire ?

MBUTA HONORE : Nous vous remercions sincèrement pour cette activité de cahier des doléances que nous pouvons parvenir au Maire. Nous voudrions touchées les questions saillantes de ce que nous traversions dans notre commune du jour au jour. Il faut que nos sérieux problèmes soient dénichés.

C’est une occasion à les présenter.

MBOMY RAYMOND : Nous avons bien entendu le combat que nous allons mener avec vous pour que nous puissions bien exploités nos problèmes que nous traversions. Le père de l’Indépendance de notre

pays, B BOGANDA

insistait sur le « Zokwezo » et à cela il disait que les autorités doivent conjugués les 5 verbes afin que leurs populations soient au cœur des toutes les actions en vigueur. Il s’agissait de vêtir, nourrir, loger, instruire et soigner. Cela renferme tous les problèmes que nous avons. Nous pouvons dire que c’est ça notre cahier des doléances. Quand on essaie de les décortiqués on voit que la population en a besoin vraiment.

Soins de santé : Nous sommes vieillards et nous vivons une vie très difficile. Avoir accès aux soins de santé reste un grand défi. Ce qui nous rend trop faible c’est parce que nous n’avons pas accès aux soins de qualité. Les frais de santé coûte énormément cher, sans même tenir compte de revenu de tout un chacun. Comment soutenir les vieillards dans l’accessibilité de soin de santé ? Faut-il leur donné les badges comme à l’époque de l’empereur BOKASA ? L’accès aux soins de santé était gratuit pour les personnes de 3ème âge.

Le facteur de l’éducation : l’éducation reste un facteur indispensable pour l’avenir d’une nation.

L’éducation de nos enfants est à la baisse. Surtout des enfants qui viennent des familles pauvres.

L’accès à l’éducation reste une question pertinente pour nos enfants. Nous voudrions que les prix baissent dans les écoles où on demande l’argent parce que les écoles de l’Etat sont gratuites mais l’éducation est trop faible.

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La question de logement nous intéresse également. C’est un grand souci de s’abriter dans une maison qui ne suinte jamais. Nos toits sont déchiquetés et parfois nous y sommes victimes des catastrophes naturelles où nous perdons nos toits. En cas des calamités naturelles qui plongent les gens dans la pauvreté, l’Etat devrait prendre ses responsabilités en main afin de pallier à des situations pareilles.

BOGANDA il parlait également de vêtir. Il nous faut de couverture afin de se protéger en cas d’intempérie. Nos enfants n’ont pas même des tenues pour aller à l’école. Ces tenues coutent extrêmement chère. Il faut baisser le prix pour les familles en difficultés.

Nourrir : On ne peut pas demander au maire la nourriture mais nous avons besoin des matériels pour faire l’agriculture notamment la houe, bêche, machettes, perles, raclettes, des terrains pour cultiver et delà nous pouvons se prendre en charge nous-même sans aucune difficulté. C’est bien de nous apprendre à pécher au lié de nous donner les poissons chaque jours.

GUERE MOYA Françoise : Notre quartier n’est pas urbanisé. Pas des ruelles pour permettre aux véhicules d’entrer à l’intérieur du quartier et prendre les malades en cas des circonstances, surtout les femmes enceintes quand elles veulent accoucher. Quand il pleut c’est très grave car l’eau déborde jusqu’à l’intérieur de nos maisons absence de canalisation. Et cela à la longue nous plonge dans les risques de conflit entre les gens, ça orchestre également les moustiques qui nous piquent et nous transmettent la maladie. D’où chez nous il y a beaucoup des personnes qui sont malades de paludisme. C’est ce que je peux solliciter auprès du Maire de nous garantir les choses qui vont nous protéger surtout contre la maladie. A l’époque de BOKASA, il avait des véhicules qui passaient dans les différents quartiers pour tuer les moustiques.

GOUNDOU MICHEL : Le quartier est confronté à plusieurs problèmes notamment le plus grave c’est l’insécurité parce qu’on a enregistré le cas de braqueurs. Cela est causé par l’absence du courant électrique. Le quartier également confronté aux problèmes d’eau potable. La question de l’urbanisation reste préoccupante car les ruelles ne sont pas accessibles en cas de besoin.

OBINDO MARTINE : Vous êtes venus donner quelque chose aux personnes de 3ème âge, c’est-à-dire les vieillards. Nous sommes trop fatigués et nous n’avons pas les personnes pour nous aider et nous prendre en charge en cas de maladie et autres choses. A l’époque on pourrait donner les tickets de distribution de chose pour les personnes fatiguées. Nous sommes fatigués des ONGS qui viennent nous sensibiliser sans ne nous laisser rien. Ces mêmes ONGS récupèrent nos doléances mais la suite elle n’est pas mise à notre disposition. C’est pour cette raison d’autres part nous sommes tellement déçu par ceux qui viennent nous rendre visite.

MARIE ROSE : Merci beaucoup d’être venu chez nous et de dialoguer sur les questions qui nous concernent. Au sein de notre quartier il y a plusieurs cultivateurs. Est-ce que vous allez implanter un bureau ici pour dialoguer et trouver les pistes de solution ensemble à nos problèmes ?

C’est mieux d’implanter un bureau qui va encadrer notre jeunesse qui est en dépérissement très avancée parce qu’il n’y a pas des activités qui sont organisées à leur avantage. Je peux suggérer

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une collaboration entre vous et la jeunesse de notre milieu. Si nous ne cultivons pas, c’est un grand danger parce que c’est très difficile de trouver à manger. L’agriculture peut nous aider à répondre à certaines préoccupations. Certes que nous avons la volonté mais nous manquons ceux-là qui doivent nous accompagner pour que nous puissions cultiver. Aujourd’hui, pour manger il nous faut tant de gymnastique. C’est bien d’implanter un comité sur place qui va s’en charger avec les questions soulevées.

BERNARD MOKOBO : Je suis le chef de cette entité. Je loue le courage de nos jeunes qui nous ont créé cet espace et nous suscité l’envie de faire le cahier de nos doléances que nous voudrions soumettre au maire. C’est une grande occasion à n’est pas rater en tant que population. Nous venons d’évoquer plusieurs problèmes auxquels nous sommes confrontés au quotidien et qui nous plongent dans la pauvreté. En tant que chef je ne pouvais pas refuser de réunir la population afin de réfléchir sur les doléances que nous pouvons soumettre au Maire.

Moi-même c’est très difficile d’exposer toutes les difficultés de la population au Maire, cette fois si on y va ensemble ou on délègue ceux qui vont nous représenter. Nous ne voulons pas voir les organisations qui viennent nous mentir, qui jouent de notre faiblesse, de notre pauvreté.

Même si cette organisation n’arrive pas à nous accompagner, à honorer sa parole, moi-même avec vous nous pouvons parvenir à déposer nos doléances au près du maire et de là notre quartier va se prendre en charge et sera modèle pour d’autres. Nous voudrions abandonner la vie de la pauvreté, tous les problèmes qui nous agacent, c’est à nous de dire auprès du Maire voilà nos doléances. Cher maire est ce que tu peux aussi rehausser de votre appui ? Nous ne voulons pas les gens qui viennent nous parler des choses mais leurs réalisations posent problèmes. Le comité que nous allons faire nous voudrions que ça soit mixte, c’est-à-dire la présence des hommes ainsi que des femmes qui vont exprimer nos doléances. J’espère que d’autres quartiers prendront des telles initiatives à partir de nous.

Les messages pour les familles du 5ème arrondissement de BANGUI, GISELE BALEKOUZOU 17 septembre 2020

DANGO Yvette : normalement, la justice est un endroit où nous devons nous appuyer pour gagner notre dignité. Malheureusement c’est l’endroit où les familles qui vivent dans la misère sont dépourvues de leur droit et c’est ce qui nous plonge dans l’indignité. Il n’y a plus de respect de la dignité devant la justice car si tu es opposé à une personne qui a des moyens et qui peux corrompre les greffiers, tu t’attends à rien. Souvent tu es obligé de laisser un dossier tombe caduc, dont tu as dépensé pour le constituer par ce que tu as été à plusieurs rendez-vous raté.

C’est une déception que ton dossier soit classé sans suite et le nombre d’argent que tu dépenses tous les jours peuvent t’aider à répondre aux besoins de ta famille. Souvent par l’ingérence et l’influence de ceux qui ont des moyens, certaines familles qui vivent dans l’extrême pauvreté subissent le mépris et par méconnaissance des procédures judiciaires.

Dans nos communautés, nous avons plusieurs problèmes qui ne donnent pas la chance à certaines familles vivant dans la pauvreté de bien vivre. Le problème de santé, une femme enceinte ne peut être évacuée rapidement à l’hôpital par ce que les ruelles ne sont pas de bonnes qualités. Mais également l’accessibilité à l’eau potable pose problème. Au sein de notre quartier chacun gère les ordures de sa façon. Il y a ceux-là qui le déversent dans les caniveaux lorsqu’ils

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pleuvent, et sur la chaussée, dans les ruelles et cela touchent grandissement notre environnement. D’où il y a la recrudescence du paludisme. C’est pour cette occasion je demanderais au Maire de placer les bacs dans les différents quartiers pour que les gens puissent verser leurs ordures au lié de les jeter en désordre. Je suis et certaine ce qu’ATD est en train de faire peux nous aider que la voie des familles pauvres soit écoutés par les autorités. Et je vois que la manière dont nous vous parlons nous nous libérons des problèmes qui nous étouffent depuis longtemps. Nous ne pouvons pas oublier les problèmes liés à la santé du fait de manquer de l’eau de bonne qualité. Il y a juste deux puits d’eau qui ne suffisent pas tous le quartier et une fois en panne la réparation n’est pas vite fait.

L’équilibre de ma famille se repose sur Gisèle car tous les jours elle est à mes côtés pour me soutenir à travers les activités d’ATD et dont tous mes petits fils participent aux animations tapori et une fois à la maison ces enfants changent leurs comportements. Apres le décès de mon marie, je suis la seule personne qui donne à manger pour ma famille. Les différents problèmes de la communauté ne m’empêchent pas de me lever tous les matins pour aller cultiver et vendre une partie des récoltes. Cela me permet à répondre à certains problèmes de la famille comme la santé, habillement et l’école de mes enfants et mes petits fils. Je serais disponible pour rencontrer le maire et lui partager les souffrances que les familles pauvres vivent dans notre communauté. Je suis très contente par ce que votre arrivé m’a donnée un autre espoir d’être écouté un jour, et que Dieu vous garde.

SYNTHIA : Pour moi je sais que la justice équitable n’existe pas en Centrafrique car le tribunal qui devait plaider de la dignité humaine est corrompu par ce que la justice est pour les riches.

Je suis victime déjà pendant plusieurs années et je suis employé dans un endroit où mes droits sont négligés et plusieurs fois j’essaie de parler pour que le personnel du ministère de travail nous vienne en aide mais rien n’a été fait depuis. Je suis obligé d’accepter les souffrances rien que pour garder en vie mes enfants et permettre à ma famille d’avoir l’équilibre.

Avant la mort de mon père c’est lui qui s’en charger de la famille, mais depuis son décès, je suis obligé de faire l’impossible pour la survie de ma mère, mes frères et sœurs et moi.

Je suis témoin de certaines filles comme moi dans ce quartier qui se battent jour et nuit pour l’équilibre ou la survie de leur famille. D’autres sont obligées de faire des choses qui ne sont pas bien par exemple la prostitution pour la survie de leurs familles. Je sais peut être comme je ne suis pas allé loin dans les études c’est pourquoi mon employeur me domine.

4ème arrondissement BOY RAB

MALENZAPA : Pour moi qui suis chrétienne, la justice n’est pas équilibrée dans notre communauté. Les familles misérables ne sont pas respectées devant la loi, et ton procès peut être reporté juste pour te décourager et puis tu laisses l’accusation par ce que la personne que tu as emmenés devant la justice a plus des moyens qu’il utilise. Tu ne peux rien faire car j’ai été victime de l’injustice à deux fois dans une année. Ma tante avait été violé par un homme plus âgé qu’elle dont le problème reste depuis presque déjà 5ans sans suite au tribunal et aussi

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mon beau fils était venu me frapper chez moi à la maison devant mes petits fils. Donc pour moi je pratique la justice de Dieu.

Je suis une veuve, et je dois me battre tous les jours pour répondre aux besoins de ma famille depuis le décès de mon feu mari. Je cultive le champs et fait des petits commerces à la maison pour n’est pas gagné beaucoup des choses mais plutôt résister face à ma pauvreté et être parmi les vivants. Peu importe ce que nous trouvons jour et nuit pour manger mais ce qui est important est que nos enfants grandissent et trouvent le repas la nuit et dans la journée. Je n’ai pas honte de vendre n’importe quelles choses pour faire vivre ma famille. Dans notre quartier y a plusieurs choses que nous pouvons parler au Maire car le quartier est trop sale, pas de bac pour mettre les ordures afin que la population verse leurs saletés dans un endroit propice pour que la Mairie vienne le récupéré. Notre quartier est le secteur le plus sale de Bangui je peux dire, car si tu te promènes à l’intérieur du quartier tu verras les flancs d’eau qui stagnent. Et cela donne naissance à des moustiques en permanence, le taux de paludisme qui monte en puissance, les déchets son mise en paquet dans les quartiers comme chaque famille le souhaite, pas assez d’eau de qualité pouvant aider les membres de la communauté à s’en approvisionner et nous somme obliger de boire de l’eau du puits qui n’ai pas bien traitée.

Je peux témoigner des personnes notamment les mamans comme moi qui se battent jour et nuit pour résister aux problèmes liés à la pauvreté et les circonstances de la vie. Une voisine à moi qui vend juste des bois de chauffage qu’elle transporte loin d’ici pour que sa famille reste en équilibre. Une autre que je connais vend du chicou pour répondre également aux problèmes que la pauvreté leurs imposent dans la vie.

Moi je serais prête pour accompagner les autres mamans comme moi pour voir le Maire de ma commune si l’occasion me permet.

Henriette/ Adelphine : Parler de la justice dans notre communauté à l’heure actuelle est vraiment parler de quelque chose qui ne vas pas être vraiment réaliste car je suis déjà victime du terrain de mon père qui a été vendu à une personne qui assez des moyens par la complicité du chef de notre quartier. La justice est pour des personnes qui ont des moyens.

Si tu parcours le quartier tu verras plusieurs terrains remplis des saletés non évacuer, par ce que n’y a pas une politique de la municipalité pour évacuer ces ordures. Nous avons de problème d’eau de qualité pour aider la population à consommer l’eau potable, les problèmes liés à la santé. Plusieurs cas des maladies sont à la base à cause de l’environnement mal sain. Le quartier a juste 2 puits d’eau qui ne permettent pas à tous les membres de la communauté à s’approvisionner et pendant la saison de pluie y a pas de problème suffisant mais une foi saison sèche, c’est n’est pas facile pour avoir de l’eau à consommer.

Plusieurs cas de petites maladies qui attaquent les enfants et qui nous empêchent à nous battre jour et nuit pour résister à la misère. Je propose que le Maire d’étudier les possibilités de mettre des bacs à ordure dans les ruelles pour aider chaque famille à verser ses ordures et à la suite, ces déchets seront évacués au lieu indiqué par la Mairie.

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Je peux témoigner de plusieurs mamans dans ce quartier qui font des efforts pour garder l’équilibre leurs familles à travers les activités champêtres et des activités de petit commerce.

Je serais disponible d’accompagner l’équipe pour rencontrer les maires si possible comme c’est une chance de lui partager les problèmes des familles qui vivent dans la précarité.

Je suis très contente que vous arriviez dans ma famille cette après-midi par ce qu’étant une mère je souffre, je me bats pour donner à manger à ma famille à travers ce que je fais tous les jours aux champs et à travers la fabrication des boissons traditionnelles. Et je connais plusieurs mamans dans le quartier qui sont dans la même souffrance que moi. Notre quartier pendant la saison de pluie, nous n’avons pas de problème lié à l’accessibilité à l’eau potable. Mais pendant la saison sèche, c’est vraiment difficile de trouver de l’eau potable à consommer et à nous servir pour le bien-être de nos familles. A ce sujet, nous sommes obligés de recourir à l’eau des puits qui n’est pas d’une bonne qualité et n’est pas à consommer. Face à cette situation nous demandons au maire de commencer à réfléchir sur la possibilité de doter les familles d’une eau potable pendant la saison sèche. Ces sont des différents problèmes qui nous secouent la tête au sein de notre communauté. Malgré l’eau sale parfois nous sommes obligés de la consommer comme ça parce que nous n’avons pas de choix. Que le maire nous dote ou faire les plaidoyers pour que nous disposions d’autres points de distribution d’eau potable jusque dans les bas-fonds du quartier pour donner l’équilibre à la population. Je suis très contente par ce qu’avec vous, nous nous libérons des choses cachées au fond de nous-mêmes dont personne n’est pas capable de découvrir si la personne ne vit pas avec nous sur ce chemin.

2ème arrondissement

Rachel WALIKETTE : De nos jours, la justice n’est pas pour les familles qui vivent dans la misère dans notre pays et moins encore dans les communautés, à cause de leurs situations sociales car elle est déjà corrompue. Plusieurs cas de maltraitances sont constatés dans les quartiers sur les familles qui vivent dans l’extrême pauvreté entre autres(le non-respect de la dignité des personnes, les mépris, une faible participation des familles issus de la pauvreté dans les questions du pays etc.)

Moi, je suis qu’une pauvre femme, faible de force, mais je ne m’empêche pas jour et nuit pour chercher les miettes pour ma famille à travers les champs que je cultive. Je vends une partie des récoltes pour acheter les produits pharmaceutiques, les vêtements, les chaussures et payer les frais scolaires de mes petits fils.

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Je peux témoigner de ma tante qui se bat presque tous les jours grâce à ses activités champêtres afin de répondre à la survie de sa famille malgré son état de maladie. Grâce à ce qu’elle cultive, elle vend une partie pour répondre à certains besoins vitaux de la famille.

Pour moi, rencontrer le maire de ma commune va me permettre de le voir une première ou peut- être pour la dernière fois. Mais je serais disponible pour cette visite juste nous informer avant.

Kassai : Pour moi je dis toujours que nous les sans moyens comme on nous méprise les personnes qui ont un peu de sécurité, la justice appartient à ceux qui ont des possibilités. C’est pour cette raison nous disions aussi il n’y a pas de justice sur cette terre. Nous devons toujours penser sur le bon Dieu. Et comme nous n’avons pas des moyens, la justice ne nous considère pas. Au sein de mon quartier je peux témoigner de la vie de certaines personnes qui font des activités génératrices des revenus pour subvenir aux besoins nécessaires de leurs familles. Tous les matins les jeunes vends du bois au marché, d’autres dans les commerces de charbon, de café, et certaines filles sont obligées de quitter la maison le soir pour la prostitution afin de soutenir les siens. Ce que nous souhaitons que le maire nous soutienne dans le ramassage des ordures dans les quartiers. Nous avons aussi un sérieux problème d’eau dans le quartier. Je suis très content de votre visite chez nous à la maison.

Maman Cécille :

Les personnes ou familles qui vivent dans la pauvreté n’ont pas raison vis-à-vis de la justice de notre pays. Beaucoup plus encore les personnes de 3ème âge. Nous avons un sérieux problème de logement dans notre quartier. C’est n’est pas facile d’avoir des terres pour la construction et tu trouves un père de famille qui vive ensemble avec ses enfants et ses petits- fils dans une petite maison par ce que le papa n’a pas des moyens pour trouver un local pour ses enfants. Les femmes souffrent par ce que pendant la nuit ou même en pleine journée, une femme veut accoucher, c’est vraiment difficile pour elle d’être vite évacué dans les structures de santé à cause de mauvaise état des ruelles. S’il peut y avoir une stratégie d’évacuation des ordures dans le quartier ça peut vraiment diminuer le taux de paludisme. Je témoigne des plusieurs mamans qui font de leur mieux jour et nuit pour donner à manger aux enfants et à leurs petits fils. Et je suis très contente que vous pensiez aussi à nous pour nous faire écouter.

YAKPAKO Aline :

Je suis très contente de vous recevoir à la maison chez moi. Pour moi dans notre pays en ce moment, la justice n’est pas équitable. Je vous donne un exemple sur moi-même. Dans le quartier ici, les gens disent que je suis pauvre vu ma situation de vie et la manière dont je donne à manger à mes enfants et autres. Je suis qualifié directement d’une femme pauvre. Je ne suis pas loin du chef de notre quartier, il écoute de comment les gens m’injurient mais il ne réagit pas. Si c’est pour parler de notre problème dans le quartier, je me demande si un jour ça va finir, regardez vous-même comment nous avons un sérieux problème de ruelle, les femmes meurent à cause des retard dans l’évacuation sanitaire, beaucoup des saletés, qui provoquent plusieurs cas de paludisme dans le quartier. Si vraiment nous aurons cette occasion de discuter avec le Maire nous devons lui demander de mettre les bacs d’ordures pour ramasser les saletés, et même pour le moment nous parlions de la maladie de CORONA qui ravage les familles dans le monde,

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