R EVUE DE STATISTIQUE APPLIQUÉE
S ERGEANT
Deux opinions
Revue de statistique appliquée, tome 1, n
o1 (1953), p. 25-26
<
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DEUX OPINIONS...
Sollicité de
présenter
auxpetits
et moyens industrielsfrançais l’opinion
d’un des leurs
ayant l’expérience
du contrôlestatistique,
Monsieur ..’; E R(; E AN l’industriel ardennais,
nous a adressé le texte que nousreproduisons
ici.CHEFS D’ENTREPRISES...
Lorsque
vousfabriquez
unobjet
à de nombreuxexemplaires,
soit en sérieindustrielle,
il ya
répétition d’opérations, qu’elles
soientd’approvisionnement,
de manutention,d’usinage
ou d’assem-blage ;
or,qui
ditrépétition d’épreuves
dit nécessairementprobabilité
deprévision
etstatistique
derésultats.
Ce sont là deux termes
qui
ne sont pas inertes maisqui
manifestent unephilosophie agissante.
Deux personnes sont les anges
gardiens
de la série industrielle : teprobabiliste
et le statis-ticien.
Le
probabiliste
doit faire preuved’imagination,
il est unpilote hardi,
maisréfléchi,
pour vousqui
êtes enperpétuel
étatd’alerte,
soit pour vous défendre contre la concurrence, soit pouramplifier
le marché du mieux être par le
lancement,
au moindreprix,
de nouveaux biens de consommationou
d’équipement.
Le
probabiliste
doctement enthousiastedissèque
lesproblèmes
d’événementscomposés
comme il en est
d’élégants
oud’épuisants
dans lesusinages
et lesassemblages
depièces
et conseillel’industriel dans son choix des solutions les meilleures.
Le statisticien est sans
passion,
il a,lui,
les deuxpieds
fortement ancrés au sol ; il est le recti-fieur
d’action,
le réflecteur de l’ambiance d’activité. Il dit si la machine que l’onemploie
est conve-nable,
si ellepeut
ou nepeut
pas faire cequ’on
attend d’elle enprécision.
Il dit si les résultats de la fabrication sont bien dans la norme desprévisions,
car cesprévisions
sont établies defaçon
que l’articlefabriqué
arrive correct aumagasin d’expédition,
c’est-à-dire admis dans les tolérancesqu’une
bonnequalité capable
du succèsexige
ouqu’un
client réclame pour obtenir lui-même un meilleurprix
de revient.Probabiliste et statisticien sont
inséparables,
leprobabiliste prévoit
et le statisticien sanctionne,ou
impose
le redressement.Davantage,
cedernier,
en incitantparfois
à remonter la chaîne des événe- ments, est très souvent àl’origine
d’unereprise
duproblème qui
conduit à de meilleursconcepts
de mise en oeuvre par le
probabiliste.
La meilleure preuve de leur
puissance
est que, par leur connaissance de la combinaison desévénements,
ils tendenttoujours
vers un minimum dans lachronique
d’unefabrication,
par consé-quent,
conduisent à un minimum dereprises
et fatalement à l’abaissement duprix
de revient.Les moyens
d’acquérir
cettepuissance,
le Centre vous lesapporte.
Il anime d’un flux nouveauvotre affaire sans
appel
decapitaux.
Il vouspermet
de tirer le meilleurparti
de votreinstallation,
de vousplacer avantageusement
sur un marché.Il ne faudrait pas vous étonner que cette méthode de travail
provint
d’un pays neufqui
dut seconstruire
rapidement
avec une main-d’0153uvreéparse.
La série industrielle moderne sape, eneffet,
l’habiletémanuelle, éloigne
legoût
traditionnel du fini à la mainqui
donne unje
ne saisquoi
d’artis-tique
autravail,
apanage des vieuxpeuples.
Que
faire contre lacompétition agressive, étendue,
sinon sebattre,
et se battre c’esttoujours
sacrifier. Le
goût,
l’art seréfugieront
ailleurs.Votre industrie doit
profiter
de cette faveurqui
lui est faite : mettre en oeuvre, unedespremières,
cette méthode.
L’esprit français
est àl’origine
desprobabilités
et de lastatistique.
Ilpeut
et doit les utilisertelles
qu’elles
ont évolué.Elles sont d’action
puissante,
emparez-vous en.Il ne vous est demandé que la foi : le catéchisme n’est pas à votre
charge.
Des
règles d’emploi
trèssimples
et des méthodesqui
ont fait leurs preuves vous seront données.26
Gratifiez le pays d’un
pouvoir
d’achatsupérieur
et, pourcela,
faites non seulement bien etjuste,
mais faites aussi bon marchégrâce
à la série industriellemoderne, laquelle,
bien conduite etscientifiquement contrôlée,
ne manque pas d’un certain cachet d’exécution.A titre
d’exemple,
lestechniques
que le Centre met à votredisposition
nous ontpermis :
- de
déterminer,
pour unefabrication,
les tolérances réellementpossibles ;
- de les admettre ou les faire admettre en fructueuse entente ;
- de découvrir dans bien des cas«
l’opération
libératrice »qui
paye et amélioregrandement
le
prix
de revient ;- de convier le