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Pharmactuel Vol. 34 No 5 Septembre-Octobre 2001ÉDITORIAL
La bourse Glaxo : ça change pas le monde, sauf que...
Catherine St-Pierre
Responsable du comité de sélection pour la Bourse Glaxo (1996 - ce jour)
Saviez-vous que seuls les pharmaciens d’établisse-ment de santé du Québec ont accès à une bourse de perfectionnement de cette envergure? Cette fois, on peut se « péter les bretelles » par rapport à nos collè-gues des autres provinces qui nous envient fortement pour cette alliance avec Glaxo, qui s’est perpétuée au fil des années, soit depuis 1994.
Vous pensiez être épargnés du sempiternel histori-que? Passez au paragraphe suivant! Sinon, je vous sug-gère une minute de silence consacrée à notre défunt collègue Monsieur Ronald Meagher, qui a mené ce pro-jet à terme conjointement avec Madame Danielle Du-pont au début des années 1990. À mon avis, la direction de la section du Québec de la Société canadienne des pharmaciens d’hôpitaux (SCPH) a ainsi fait preuve d’une vision avant-gardiste et a saisi l’opportunité d’élargir la perspective des pharmaciens d’établisse-ment de santé du Québec.
10 000 $, ça change pas le monde, mais ça ouvre des horizons!
Depuis ce temps, un pharmacien par année bénéficie de la possibilité d’effectuer un stage à l’étranger dans son champs d’expertise pour une durée de 4 à 6 semai-nes. En tant que récipiendaire, je peux témoigner des répercussions majeures de cette bourse.
Au niveau individuel, un stage de perfectionnement comme celui-ci est sans contredit un catalyseur, un tremplin qui nous motive à nous dépasser sur le plan professionnel; en effet, en 1995, j’ai effectué mon stage en soins pharmaceutiques à St-Paul’s, à Vancouver et j’en ressens encore fréquemment l’impact, tant en ce qui concerne mon approche au patient que dans mes priorités professionnelles.
10 000 $, ça change pas le monde, mais ça stimule!
Au niveau collectif, l’ampleur des retombées est sans limite; que ce soit via le partage d’outils, d’expériences ou d’opinions, le dynamisme découlant de ces stages est sans aucun doute très contagieux. En effet, d’excel-lentes journées de formation continue ont suivi le re-tour de plusieurs récipiendaires, des regroupements d’intérêt ont été formés à la suite de certains stages, des échanges interhospitaliers sont encore fréquemment or-ganisés, une multitude de publications proviennent de cette bourse, l’enseignement aux facultés de pharmacie bénéficie de ces expertises, et il semble que les têtes des récipiendaires bouillonnent encore d’idées.
10 000 $, ça change pas le monde, mais ça permet de s’éclater un peu!
Je ne peux qu’encourager les pharmaciens à soumet-tre leur candidature pour cette bourse, précisément en période de crise comme nous la vivons actuellement. Si on se replie sur nos chaudrons pour n’assurer que la cuisine quotidienne, on se réveillera un bon matin sans ingrédients! C’est en se dépassant collectivement par le biais de projets de perfectionnement que les pharma-ciens d’établissement de santé continueront à étendre leur rôle au sein de la structure de santé.
« Toujours plus loin », disait le bon vieux Tournesol... Peut-être qu’un jour nous aurons accès à plusieurs bourses de perfectionnement, qui sait?
10 000 $, ça change pas le monde, mais c’est bien plus que du bonbon!