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13 étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild = Treize étoiles : reflets du Valais = Wallis im Bild

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R e fle ts d u Valais année N o 11 N o v e m b re 1975 Le n u m é ro 3 fr. 50

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Le pays des b e lle s vaca nce s

O m ission

D ans le n u m é r o d ’o c to b re , nous avons omis de signaler que l’ouv rag e « Mémoires d u L ém an », d ’A n d ré G uex, que présen­ t a i t M aurice C h a p p az , av ait été publié par les E d itions P a y o t à Lausanne. Les trois p h o to s re p ro d u ite s é ta ien t également ex­ traites de ce livre.

Sion au trefo is

P a rle r d ’une ville aussi riche dans ses diffé­ rentes facettes n ’est pas une sinécure. E riger u n m o n u m e n t en tém oignage d ’un passé r e la tiv e m e n t p ro ch e, sans to m b e r dans une q u e lc o n q u e nostalgie, constitue une entreprise délicate, tellem en t nous sommes habitués, par le c o u d o ie m e n t de ce que nous appelons — ô ironie ! — la « civilisation industrielle », à être propulsés dans l’avenir sans aucune référence aux tem ps de naguère, lesquels, p o u r t a n t , ont é p ro u v é et enrichi n o tr e expérience... et n o t r e p a tr im o in e !

Ce livre v ien t à p o in t : il invite à la m éd itatio n , à ce repos des c arre fo u rs où il fa u t bien se r e to u r n e r p o u r évaluer le ch em in p a r c o u r u si nous vo u lo n s susciter en nous su ffisam m en t de courage pour poursuivre, dans l’espoir, la ra n d o n n ée du fu tu r.

Ce rappel à la constance du passé ne p e u t être dissocié d ’une ville q ui se c o m ­ plaît à d é p lo y e r les racines sous l’ombre jumelle et médiévale de Valére et T o u r ­ billon.

C ep en d a n t, Jacques C alpini n ’a pas v o u lu descendre si loin et t ir e r les images de la poussière des siècles. Il parle de Sion c o m m e d ’une vie d ’h o m m e : il g ro u p e son flo t d ’observations et sa moisson d ’images dans une case cen ten aire : l’âge de nos grands vieillards, celui de la p lu p a r t de nos vieilles maisons, de nos arbres v é n éra ­ bles, etc.

Beaucoup d ’e n tre nous d é c o u v r ir o n t des illustrations qui o n t été des réalités de leur vie, des scènes auxquelles ils o n t participé. Dans l’é m erveillem ent de l’évocation, ha­ bile et précise, o n se d ir a : « Tiens, je me souviens... » E t soudain c’est l’éblouisse- m e n t d ’une évidence qui, à la fois, ra v it et inquiète : nous avons changé, co m m e Sion, presque e n tiè rem en t, en m oins d ’u n siècle. E t p o u r t a n t les racines d e m e u ren t, v iv an ­ tes et régénératrices, aussi bien en notre c œ u r q u ’en l’âme de n o t r e ville.

Il y a aura to u jo u rs dans le rêve d ’un Sédunois ces foires d ’a n ta n su r la Planta où, chaque samedi, o n ressuscitait la cam ­ pagne. Il y aura to u jo u rs des rues qui ap­ p a r tie n n e n t aux T onneliers, aux C h a r p e n ­ tiers, p o u r com penser les ro u tes de l’In d u s­ trie.

D e rrière Sion souffle u n v e n t puissant et chaleureux, u n v e n t qui r é c o n fo rte quand bien m êm e, parfois, o rientés c o m m e nous sommes, nous ne savons plus très bien où nous allons...

Jacques C alpini s’est aussi appliqué à nous r a c o n te r sa ville, la banlieue où, hier encore, paissaient les t r o u p e a u x de nos espérances. Puis, p ersév éran t dans sa quête

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Fr.

25.-Lettres, textes inédits, témoignages

Fr. 30.—

Le Valais en 1813-1814

et sa politique d’indépendance

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Le demi-siècle de Maurice Troillet

Fr. 88.—

La Révolution bas-valaisanne de 1790

Fr.

35.-Souvenirs et propos sur Bagnes

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de Maurice Troillet

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rendez-vous.

B onn, le 15 o c to b re 1975. M o nsieur le rédacteur,

J ’ai v o u lu vous dire m erci p o u r le n u ­ m é ro de septem bre de « T reize Etoiles », q u 'o n m ’a envoyé g r a tu ite m e n t la semaine passée. C ’est avec plaisir que je vais a tt e n ­ d re l’arrivée des n u m éro s suivants av an t q u e l’a b o n n e m e n t ne co m m en ce en 1976.

Je lis c h aq u e m o t et t r o u v e beau co u p de sujets qui m ’intéressent. C ’est juste et bien dans l’esprit d u Valais, q u i éta it si aim able et q ui m ’a accom pagnée p e n d an t mes longues vacances !

E n lisant les vers de M. M a th ie r (« R o s ­ signol dans le buisson a r d e n t » du n u m é ro de mai), j’ai dû penser au p e tit ch em in qui c o n d u it p a r m i les vignobles de Saint-G er- m ain jusqu’à Sion !

Voilà, je ne puis plus a tte n d r e le m o ­ m e n t de me r e tr o u v e r en Valais !

Mes co m p lim en ts et meilleurs v œ u x p o u r la c o n tin u a tio n de « T reize Etoiles ».

Angela Ender. S o l u t i o n d u N ° 69 ( o c to b re ) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 1

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A N T S

passionnée, il d é co rtiq u e la vie des Sédu- nois c o m m e l’oii d é co rtiq u a it jadis, à la lu eu r d ’u n e chandelle ou d ’u n e lam pe à huile, les h a ric o ts ou les fèves, c’est-à-dire avec l’enthousiasm e des gens qui a im e n t ce q u ’ils font.

H e u r e u x pays ! Sion a d é co u v e rt, à la fois, u n archiviste adm irable et u n c o n te u r histo rien a tta c h a n t. D ’où ce m iracle : on e n te n d u n e ville, on la voit, o n la sent et o n la respire. A la lum ière de n o tr e sou­ venir... et des tém oins vigilants qui jalo n ­

n e n t la cité ! Pl. C o l l e c t i o n « C a p s u r l ’h i s t o i r e ». U n v o l u m e r e l i é p l e i n e t o i l e s o u s j a q u e t t e t r i c h r o m i e l a m i n é e a u f o r m a t 2 0 X 2 0 c m . E d i t i o n s d e l a M a t z e , S i o n .

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15

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vV

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Une intéressante collection d’ouvrages

consacrés au Valais

Etudes, témoignages et documents

pour servir à l’histoire du canton

En v e n te d a n s les lib ra irie s

e t à B ib lio th e c a V a llesiana, av. d e la G are 19, M a rtig n y

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Reflets

P a r a ît à M a r tig n y c haque mois E d iteu r responsable : Georges Pillée F o n d a teu r et président de la commission de rédaction :

M e E d m o n d G a y R éd acteu r : A m a n d B ochatay P hotographes : O s w ald R uppen, René R i d e r A dm inistration, impression, expédition : Im prim erie P illet S. A., avenue de la G are 19 C H 1920 M a rtig n y 1 Abonnements : Suisse Fr. 38.— ; étranger Fr. 42.—

Le n u m é r o Fr. 3.50 Chèques p ostaux 19 - 4320, Sion Service des annonces : Publicitas S. A., 1951 Sion, téléphone 027 / 21 21 11

La rep ro d u ctio n de textes ou d ’illustrations, même partielle, ne p eu t être faite sans une autorisation de la rédaction

2 5 e année, N ° 11 N o v e m b r e 1975

Sommaire

Le livre d u mois Sons de cloches T e m p é r e r la fièvre A p p r o c h e des cham ois en h iv e r D ie ausgestellte W elt des H a n s - R u d o l f Walliser Le m o n d e de l’em pailleur H a n s - R u d o l f Walliser

P o tin s valaisans M o ts croisés F o o d specialities of t h e Valais Les m o u lin s de Saint-Luc V in g t aphorism es de B rillat-Savarin C a r n o tz e t Genèse des tro is étoiles G u id e des re stau ra n ts d u Valais Ü b e r die G a s tro n o m ie o d e r v o n Essen u n d T rin k e n E n fin u n liv re sur la f o r ê t de Finges C h r o n i q u e alpine : Il fa u t le dire — L ’e n fan t des hom m es

L e ttr e du Lém an Bridge « T reize Etoiles »-Schnuppen Le « Voyage à l’E tr a n g e r » : u n e année de R e n a u d o t P o u r q u o i ils a im e n t le Valais : Le Libanais E rn es t T o h m é T ourism e, p e tite rev u e mensuelle U n s ere K u r o r t e m elden U n mois en Valais Toast

N o tr e couverture : A tm o s p h èr e d ’arrière-autom ne à Saint-Pierre-de-C lages P h otos Favre, L a u re n t, M étrailler-B orlat, P ilet, Polenghi, Publicitas, R itle r, R u p p e n , S ch m id , Seigne, Thurre, Vaipresse

Ne les oublions pas !

La F on d a tio n suisse en fa v e ur de l’e n fa n t in firm e m o te u r c é ré b ra l s ’est fix é e c o m m e d e v o ir de v e n ir en a id e à ces d é sh érité s. La c o lle c te a n n u e lle lui d o n n e la p o s s ib ilité de p o u rs u iv re ses m u ltip le s tâ c h e s : c o n s tru c tio n d 'é c o ­ les sp é cia lis é e s , homes, a te lie rs p ro té g é s et p re s ta tio n s d ’a id e p e rs o n n e lle s e t in d iv id u e lle s . T ou s c e u x q u i se d é v o u e n t à la ca u se des in firm e s m o te u rs c é ré b ra u x s o llic ite n t v o tre c o m p ré h e n s io n e t v o tre aide. C o m pte de c h è q u e s p o stau x 8 0 - 4 8 .

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de la technique

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Tempérer la fièvre

O n s’achemine vers une fin d ’année p lu tô t grise.

Les perspectives d ’une relance im m édiate des

affaires sont minces, et m ince l’espoir d ’em bau­

che sur le marché du travail. L ’in flation nous

guette.

D oit-on pour cela em boîter le pas des augures

pessimistes, nous laisser em porter par la vague

du défaitism e, pleurer les belles années ?

Allons, pas de panique ! Tâchons, par tous les

m oyens, de franchir ce cap difficile. Il n ’est de

crise économique qui ne se dénoue un beau jour.

Tenez, en atten d a n t des m atins plus radieux,

« Treize Etoiles », bien m odestem ent, essaie de

tempérer la poussée de fièvre inflationniste.

Malgré les hausses sensibles intervenues durant

l’année 1975, et qui se sont reportées sur le coût

de fabrication, malgré les nouveaux tarifs pos­

taux qui seront appliqués prochainem ent, la revue

ne m odifiera pas le p rix de l’abonnem ent ni celui

de la publicité en 1976.

Sans contrepartie. Seulem ent avec l’espoir que

ses abonnés seront sensibles à l’e ffo rt consenti par

l’éditeur et dem eureront fidèles à « leur » revue.

Grâce à eux

avec eux

« Treize Etoiles »

pourra poursuivre la mission d ’ambassadrice du

Valais qu’elle rem plit depuis un quart de siècle.

Les encouragements et les éloges qui lui p arvien­

nent du m onde entier ne lui m anquent pas. Elle

s’appliquera à toujours m ieux les mériter.

(11)

*

-Approche

des chamois

en hiver

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(12)

Ah cours d e l ’été 1 9 75, le p h o t o ­ g r a p h e a n im a lie r G eo rges L a u r e n t a e x p o sé q u a tr e - v in g ts p h o to g r a ­ p h ie s n o ir - b la n c et couleurs au P arc n a tio n a l des E crin s, d a n s la région d e G re n o b le . Beau succès p o u r le M a r tig n e r a in , p u is q u ’on v i n t m ê m e d u M i d i e t d e p lu sieu rs contrées de France p o u r a d m ir e r la « F a u n e de c h e z n o u s ». C ’est d ire que le souci d e c o n n a îtr e et d e p r é s e r v e r la fa u n e , des m o n ta g n e s en p a r tic u lie r , n ’a p a s d e fr o n tiè r e s . ( R é d .)

Approche des chamois en hiver

T e x te et p h o t o s G e orge s L aurent

(13)

U n jour, bru talem en t, l’auto m n e est

chassé de la m ontagne. Sans pitié,

la prem ière neige couvre de son voile

uni la merveilleuse fresque que fo r­

m aie n t les rouges des myrtilliers,

l ’or: en franges des mélèzes et les tons

fauves des pentes piquées d ’airelles.

Seules ém ergent de cette blancheur

des arêtes balayées p a r le v en t et les

têtes de quelques grosses pierres.

Solidem ent cam pé sur un sur­

p lom b de rocher, to u t là-haut, le

chamois reste impassible au retour

de l ’hiver. Il l ’atte n d a it. Depuis

quelques jours déjà, il a v a it revêtu

son chaud m a n te a u à longs poils,

d o n t la teinte foncée, presque noire,

fait ressortir les bandes blanches de

son museau. C ette prem ière neige ne

l ’ém eut pas. Il fa u d ra les grosses

chutes qui su rv ie n d ro n t quelques

semaines plus ta rd p o u r inciter ce

seigneur de la m ontagne, m aître des

rocs, des moraines et des couloirs

vertigineux, à q u itte r ces lieux dé­

sormais tro p exposés et descendre

vers la lim ite supérieure des forêts.

Dès lors, au gré d ’un interm inable

h iv er au g m e n ta n t chaque jour sa

cruauté, le chamois n ’a u ra q u ’un

seul b u t : survivre. En g r a tta n t la

neige glacée, il p a rv ie n t à découvrir

des brins de genièvre, une branche

de rhododendrons, des lichens ou

quelques touffes d ’herbe flétrie.

Le froid, la faim, l ’épuisement :

enchaînem ent im placable de la vie

quotidienne du chamois en hiver.

L ’av alan ch e aussi, qui entraîne

p arfois une h ard e entière dans son

sinistre grondem ent. Des squelettes

brisés, un amas d ’os blanchis tém oi­

gneront, au printem ps, de ces t r a ­

gédies hivernales. La m o rt descend

aussi du ciel, p o u r le chamois blessé

ou égaré en terrain découvert : p la ­

n a n t au-dessus de lui d ’un vol p a ­

tient, l ’aigle saura a tte n d re le m o­

m e n t propice p o u r fondre sur cette

proie sans défense, en difficulté

dans la grosse neige.

Face à tous ces dangers du désert

blanc, seule l ’incroyable résistance

du chamois lui p erm et de survivre là

où toute vie semble impossible.

E xposé aux constantes menaces

d ’une n a tu re particulièrem ent cruel­

le, affaibli p a r le froid, la faim et

ses efforts p o u r s’arra c h e r de la nei­

ge p ro fo n d e où enfoncent ses pattes

tro p fines de v a ra p p e u r, le chamois

ne perd pas p o u r a u ta n t ni son flair,

ni sa méfiance envers l’homme. P our

s’ap p ro c h e r à distance utile d ’un

téléobjectif, le chasseur d ’images ne

dispose guère d ’un a u tre moyen que

ses skis, dans la h aute neige vierge,

au p rix d ’une épuisante grimpée

dans le froid sibérien d ’une aube de

janvier.

Ce n ’est q u ’après un e ffo rt sou­

tenu de plusieurs heures de m arche à

peaux de phoque q u ’il p o u rra espé­

rer ten ir dans le viseur de sa caméra

la silhouette noire, trapue, d ’un cha­

mois en tenue d ’hiver. Espérer seu­

(14)

lement, car la direction du vent

p e u t changer, et c’est alors un gran d

d é to u r q u ’il d ev ra effectuer p o u r ne

pas être flairé. La configuration du

terrain

l’oblige souvent aussi à

r e p a rtir bredouille, à moins de p re n ­

dre des risques insensés.

Au cours de mes nombreuses r a n ­

données hivernales en m ontagne,

dans le silence h allucinant d ’un petit

m atin glacé, j ’ai eu to u t loisir de

réfléchir à l’extrêm e fragilité de

l’hom m e seul livré au désert, que

celui-ci soit de sable ou de neige.

Le m oindre incident, la m oindre

erreur peu v en t e n tra în e r de graves

conséquences. A mes débuts, lorsque

je ne découvrais que vide et silence

là où j ’espérais tro u v e r une harde,

l’échec m ’apparaissait comme une

noire injustice. Je sais m a in te n a n t

que le prix d ’une ph o to se calcule

en fatigues, en déceptions et que le

seul secret de la réussite est une iné­

b ran lab le ténacité. A l’image exacte

de celle d o n t fait preuve le chamois

p o u r surv iv re en hiver... Q u ’elle

aboutisse ou q u ’elle échoue, to u te ex­

pédition hivernale m ’a p p o rte a u ­

jo u r d ’hui un nouvel enrichissement.

Le cri g u ttu ra l du lagopède gîté

dans la pente, la trace du discret liè­

vre des neiges, ourlée de m erveilleux

cristaux, les sculptures féériques du

gel, le jeu d ’un rayon de soleil à

travers la brum e, le craquem ent d ’un

bloc de glace, le nuage p o u d re u x

levé p a r un coup de vent, to u t geste,

to u t b ru it dans le désert blanc p re n d

un sens démesuré, rassurant ou in ­

quiétant.

Seul avec lui-même, dans une soli­

tude peuplée de beautés et de d a n ­

gers, le chasseur d ’images a p p re n d

vite à apprécier sa chance de p o u ­

v o ir cueillir à la source des joies

nouvelles derrière chaque difficulté

surm ontée. C ’est là peut-être, à notre

époque de facilité, que réside l ’a t ­

tr a it irrésistible de la m o n tag n e en

hiver.

F aro u ch em en t libre, le chamois

ne se sent v ra im e n t à l ’aise que sur

les sommets. Ainsi, lorsque le vent

souffle en rafales et dégage les crê­

tes, laissant a p p a r a îtr e de maigres

touffes d ’herbes sèches, il rem onte

vers elles.

En av ril déjà, et en mai, les femel­

les fécondées lors du r u t de n o v em ­

bre m e ttr o n t bas. La vie re p re n d ra

alors son cycle éternel p o u r le tr o u ­

p eau au sein duquel, parfois, les

naissances ne su ffiro n t pas à com ­

penser les m orts tragiques de l ’hi­

ver. L a n atu re ne laissant rien au h a ­

sard, c’est une constante régénéra­

tion de la race des seigneurs de la

m o n tag n e q u ’a p p o rte cette im p i­

toyable sélection entre les bêtes a r ­

mées p o u r v iv re et celles incapables

(15)

Welt

des Hans-Rudolf

Walliser

(16)

Die aufgestellte Welt

des Hans-Rudolf Walliser

T e x t Pierre Im h asly

F ran zösisch e A n p a ssu n g : C h . G a y -D esla r ze s F o to s R e n é R itler

D e r da W alliser heisst, k o m m t aus dem S c h w a rz b u b e n ­

land, genauer : von D ö rn ach . Eine einigermassen in ta k te

F a u n a plus der tro p h ä e n trä c h tig e E ifer unserer N i m ­

rods mögen ihn nach Brig geb rach t haben, denn H a n s -

R u d o lf W alliser ist T ierausstopfer, schon falsch : A u f ­

steller heisst das, oder, zu deutsch, zoologischer P r ä p a ­

rator.

Ich h a tte sie m ir sehr skurril vorgestellt, die W elt des

Aufstellers, von gestern u n d verschroben, ihn selbst

sa ich im Geiste als m ittleren S chlächter a u f Spitzwegsch,

als kleineren häuslichen F rankenstein, d er nie aus dem

S tau b u n d v o n Glasaugen w egkom m t, als m a k a b re n

D o m p te u r einer G arten zw erg -M en ag erie u n te r to ten

E ulen u n d w elk em H irschgew eih.

Es w a r dem ganz anders. W ir begegneten einem

höchst fessenden musischen M enschen (seine zweite

Passion ist in d er T a t die M usik) m it einer n ich t n u r

re p rä sen tativ en Bibliothek ü b er K u n st u n d alte K u ltu ­

ren, die a u f dem P la tz Brig u n d d a rü b e r hinaus ihres­

gleichen suchen d ü rfte. Ü b e r meine Vorstellungen ins Bild

gesetzt, h a t er n u r ein wissendes Lächeln, n im m t, m ir

zu G efallen, einen (ausgestopften) W o llaffen vom

S ch ra n k u n d geht gleich zum Technischen über.

D rei grosse Meister, ergo drei Schulen d er T ierp lastik

gibts. Akeley, den A m erik an er, den D eutschen Schröder,

der die D e rm o p la stik f a n d : hier w ir d d er K ö r p e r genau

v o rg efo rm t, Knochen, Schädel usw., das S kelett a u f ein

Gestell m o n tiert, u n d den H o llä n d e r T e r Meer, der

kein Skelett brauchte, sondern plastisch frei, aber nach

den Massen der N a t u r schuf (w a r ja auch ein grosser

T ierbildhauer, siehe seinen berü h m ten O r a n g U t a n in

A m sterd am ). Zwischen letzteren beiden eine Synthese

v ersucht m it kleinen T ieren H a n s - R u d o lf W alliser.

Bis u n d m it M ardergrösse, wie auch bei Vögeln,

w ird n ach der konventionellen M ethode gearbeitet ;

H o lz w o lle ü b er den K nochen ersetzt die herausge­

schlachteten M uskeln. F inheiten der P la stik zu m odel­

lieren, w erd en gewisse Teile m it Lehm überzogen, eine

Präzisionsarbeit, die G efü h l u n d geschickte H ä n d e er­

fo rd e rt, m a n muss aufpassen wie ein U h rm a c h e r, die

(17)

delikaten Felle leiden schnell, P ressto rf k o m m t n u r in

Vögel hinein und ersetzt bei ganz kleinen Tieren den

Schädel.

Sollten Sie je Lust verspüren, Ih r erwildertes E ich­

hörnchen selbst zu konservieren, m öchten Sie gar, Ihre

T rä u m e zu aktivieren, einen flügelschlagenden U h u

do-it-yourself über dem Bett, so w irds gem acht :

— H a u t abbalgen, A b h äu ten und P u tz e n der H a u t,

— G erben m it C h ro m u n d A launsalzen,

— A u fb e w a h re n in v e rd ü n n te r Gerbflüssigkeit,

— Im p räg n ieren m it M ottenschutzm ittel,

— D urchspülen,

— T rocknen, das muss langsam geschehen,

— M odellieren u n d M ontieren,

— Bearbeiten v o n K rallen u n d Aehnlichem, A nm alen ;

Ersetzen der A ugen durch G lasperlen (das Auge

b rich t ! d a f ü r gibt es Konvexes u n d K onkaves, G e­

b ranntes und Bemaltes in tausend V ariatio n en und

Farben, das meiste k o m m t aus der D D R ) ,

— Erstellen eines Postamentes.

Im Zw eifelsfall gehen Sie doch lieber zu Walliser.

D e r bed au ert wohl, dass die D inosaurier auch nicht m ehr

sind, was sie m al w a re n — fü r einen P r ä p a r a t o r so

etwas wie W eihnachten — im m erhin : bis und mit

H irschfrösse m ach t er alles, fü r Sie zuhause ist das d an n

v o r allem eine P latzfrag e. S ta tt D inosaurier sam m elt

W alliser Versteinerungen, unser L and ist d a f ü r karger

Boden, weiss er zu berichten.

Le monde de rempailleur Hans-fludoll Walliser

W a l l i s e r e st s o n n o m , m a i s il v i e n t d e D o r n a c h , p e u t - ê t r e a t t i r é à B r i g u e p a r n o t r e f a u n e q u a s i i n t a c t e e t l ’e n v ie d ’ê t r e u n N e m r o d c h a r g é d e t r o p h é e s . L e d i r e e m p a i l l e u r e s t d é jà f a u x : il e st a r t i s t e - m o n t e u r o u p l u s e x a c t e m e n t p r é p a r a t e u r z o o l o g i q u e . S o n m o n d e , je m e le r e p r é s e n t a i s a n a c h r o n i q u e e t b o u f ­ f o n . L u i, e n b o u c h e r d e S p i t z w e g s c h , e n p e t i t F r a n k e n s t e i n d ’a p p a r t e m e n t n ’é m e r g e a n t p a s d es p o u s s iè r e s e t d es y e u x d e v e r r e , o u e n c o r e e n d o m p t e u r m a c a b r e d ’u n e m é n a g e r i e n a i n e , p a r m i c h o u e t t e s e t r a m u r e s c ir o n é e s . E r r e u r ! J e r e n c o n t r e u n ê t r e a v e r t i d e m u s i q u e , p o s s e s s e u r d ’u n e b i b l i o t h è q u e d ’a r t e t d e c u l t u r e s a n c i e n n e s q u i n ’a p as sa p a r e i l l e à B r i g u e o u a l e n t o u r . M a l ic i e u x , il s o u r i t d e m e s é l u c u b r a t i o n s , e x h i b e u n s in g e d e l a i n e e m p a i ll é , e n v i e n t i m m é d i a t e m e n t à la t e c h n i q u e . T r o i s m a î t r e s , t r o i s é co le s : A k e l e y , S c h r ö d e r , T e r M e e r . W a l l is e r r e p r é s e n t e la s y n t h è s e des d e u x d e r n i e r s . . . C ’e s t u n t r a v a i l d e p r é c i s i o n ; il e x ig e des m a i n s au ssi e x p e r t e s e t s e n sib les q u e celles d e l ’h o r l o g e r .

V o u l e z - v o u s c o n s e r v e r v o t r e é c u r e u i l , e x e r c e r p l u s v i t e v o t r e t a l e n t s u r l’aile d ’u n g r a n d - d u c d o - i t - y o u r s e l f c lo u é a u - d e s s u s d e v o t r e l it ? P r o c é d e z a in s i : f e n d r e , d é p o u i l l e r e t n e t t o y e r la p e a u ; la t a n n e r a v e c d u c h r o m e e t d es sels d ’a l u n ; la c o n s e r v e r d a n s d u l i q u i d e à t a n n e r ; l ’i m p r é g n e r d ’u n p r o d u i t a n t i m i t e s ; la r i n c e r ; la s é c h e r ( o p é r a t i o n l e n t e !) ; la m o d e l e r e t la m o n t e r . F a ç o n n e r les g r if f e s , t r a ­ v a i l l e r les d é ta ils , l’e x p r e s s i o n ; p o s e r d es y e u x d e v e r r e ( c o n v e x e s , c o n c a v e s , f u m é s , p e in t s . .. e n p r o v e n a n c e d e la R D A ) ; i n s t a l l e r le s u p p o r t .

E n cas d e p r o b l è m e , a lle z c h e z W a l l is e r . Il d é p l o r e q u e les d y n o s a u r e s n ’e x i s t e n t p l u s , m a i s j u s q u ’à la ta ille d u c e r f ( q u e s t i o n d e p l a c e !) v o u s f a i t n ’i m p o r t e q u o i e t a u lie u d e d y n o s a u r e s c o l l e c t i o n n e des fossiles. S o n a r t e x ig e : a m o u r d es a n i m a u x , p a t i e n c e i l l i m it é e , i n t u i t i o n , t a l e n t . Suite p. 18.

(18)

Das M etier des A ufstellers v e rlan g t neben Tierliebe

(die brauchts, wie w o llten Sie sonst T a g fiir T a g über

K a d a v e rn sitzen), neben viel G ed u ld bei langwierigem

A rbeiten einigen Sinn, ja T a le n t fürs plastische G estal­

ten. A m N atu rh isto risc h e n M useum Bern z. B. w ird

fü r den A n t r i t t einer P rä p a ra to re n le h re die absolviere

K unstgew erbeschule verlangt. D ie Lehre d a u e rt vier

J a h re ; sie um fasst vom T ier- u n d M asskonstruktions-

zeichnen bis zu Schm iedearbeiten eine ganze wissen­

schaftliche Alchimie.

Die W eltschau des Aufstellers ist w ieder In. Im

G ru n d e k am sie ja — von den alten A e g y p tern und

ih rer M u m ien-T hanatologie über M a d a m e T u ssau t’s

W achs fig u ren k ab in ett zu Popstilisierungen der sechzi­

ger J a h re g a r nie aus dem Schwang. D as heisst : zeitweise

h a t m an sie w ohl v e rd rä n g t, u n te r g ründig aber w a r sie

da. Die rasante P opularisierung einer allem v o ra n em pi­

risch arbeitenden N atu rw isse n sc h a ft brachte ih r v o r

etw a h u n d e rt Ja h re n goldene Z eitalter, unsere Gross­

eltern noch lebten d a rin in genau abgestecktem R ahm en,

u n d d e r w a r dem Lebenden offener, als gemeinhin ange­

nom m en, nicht umsonst konservierte er das Gestorbene.

N u r gerade eine G eneration scherte aus in die P la stik ­

in die futuristische A rte fa k te w e lt, in M üll- u n d A b ­

grundtiefen. Schon deren heimatlose K inder, v erschupft,

a u f sich allein u n d in eine an w id e rn d e Substanzlosigkeit

gestellt, finden w ieder zu rü c k (wie m an so schön sag t :

z u r N a t u r , als ob es die noch gäbe), w erd en innig. So

es n ich t schon zu sp ät ist, gehört dem A ufsteller ein

(19)

. -ANS

ImiAISIXNS

L e tt r e à m o n a m i F a b i e n , V a la isa n ém ig r é M o n c h e r , L a p r e s s e n o u s r a p p e l l e ces j o u r s q u e l ’o n v a p o u v o i r c o m m é m o r e r le c i n q u i è m e c e n t e n a i r e d e la b a ta i ll e d e la P l a n t a . C ’e s t à c e t t e o c c a s i o n q u e les « p a y s e n d e s s o u s d e la M o r g e » d e v i n r e n t d es s u j e ts d es d i z a i n s d u H a u t - V a l a i s , e t c ela p o u r t r o i s siècles e t d e m i e n v i r o n . N o u s o n v e u t b i e n se p l a c e r d a n s le c o n t e x t e h i s t o r i q u e d e l ’é p o q u e e t c o m m é m o r e r . P e r s o n n e n e n o u s o b l i g e r a c e p e n d a n t à f ê t e r l ’é v é n e m e n t q u i n o u s v a l u t , d i t l ’h i s t o r i e n , la d e s t r u c t i o n d e d i x - s e p t f o r t e r e s s e s s a v o y a r d e s d a n s le B as- V a la is p a r les t r o u p e s d u p r i n c e - é v ê q u e d e S io n . A u j o u r d ’h u i , a u n o m d e la p r o t e c t i o n d u p a t r i m o i n e c u l t u r e l , o n r e s t a u r e les r u i n e s r e s t a n t e s a f in q u ’elles n e t o m b e n t p a s e n r u i n e à l e u r t o u r e t q u ’elles r e s t e n t le t é m o i g n a g é m o r t d e l ’a g r e s s i v it é d e ce p r é l a t d o n t le s o u c i des â m e s p a s s a i t p a r l ’a l l u m e - f e u .

L es t e m p s o n t c h a n g é , p u i s q u e les é v ê q u e s n e c o n d u i s e n t p l u s les g u e r r e s c h e z n o u s e t q u e les V a l a i s a n s s’e s s a i e n t à d ’a u t r e s p a s s e - t e m p s q u e le f o u r - b i s s e m e n t d es a r m e s .

M a i s a u f a i t à q u o i u t i l i s e n t - i l s l e u r t e m p s ? A t r a v a i l l e r e t à g a g n e r de q u o i v i v r e e t m ê m e s ’o f f r i r u n p e u d e s u p e r f l u .

D a n s n o s v illa g es , c o m m e je le c o n s t a t a i s r é c e m m e n t d a n s u n c afé , ça c o m m e n c e , p o u r les je u n e s , p a r le c h e w i n g - g u m , le j e u à s o u s e t la c i g a r e t t e . P u is v i e n t s’a j o u t e r , s u p r ê m e p r o g r è s , le v é l o m o t e u r q u i p e r m e t à l ’a d o l e s c e n t d e s’a f f i r m e r e n f a i s a n t d u b r u i t . A u f u r e t à m e s u r e q u e v i e n n e n t l’â g e e t la r a i s o n , o n p a s s e r a à l ’a u t o m o ­ b ile q u i d o n n e à s o n p o s s e s s e u r le s e n t i m e n t d ’a v o i r la f o r c e d e s o n m o t e u r . P u is , b i e n s û r , à d o m i c i l e , v o u s p a r v i e n n e n t les s o n s e t les im a g e s d u m o n d e e n t i e r q u i p r o c u r e n t à l’i n t e l l e c t u n e d i m e n s i o n i n c o n n u e d e n o s a n c ê t r e s d o n t les c o n v e r s a t i o n s n e d é p a s s a i e n t g u è r e les é v é n e m e n t s c o n j u g a u x e t f a m i l i a u x d u v illa g e o u c e u x des é ta b l e s d o n t c ’é t a i t les c e n t r e s é c o n o m i q u e s .

P a s d if f ic i le à c o m p r e n d r e q u e l ’e s p r i t g u e r r i e r s’e s t o m p e a v e c t o u t cela, m ê m e a u x é l e c t i o n s o ù les b a ta i ll e s se f o n t a v e c d es m o t s e t a v e c q u e l q u e s c o u p s t o r d u s d o n t s o n t seuls a c t e u r s les c a n d i d a t s a u x p o s t e s à r e p o u r v o i r .

A u f o n d , o n r e v i e n t à l ’h i s t o i r e des H o r a c e s e t d es C u r i a c e s , l ’é p é e e n m o i n s . O u m ê m e o n f a i t se b a t t r e les v a c h e s , à t i t r e d e l u t t e u s e s i n t e r p o s é e s , d i s p e n s a n t l e u r s p r o p r i é t a i r e s d e se f a ir e d u m a l.

M ê m e ces l u t t e s p o l i t i q u e s s o n t b r è v e s . N ’y p a r t i c i p e n t q u ’u n e p a r t i e des c i t o y e n s d ’a il l e u r s q u i s ’i n v e c t i v e n t j u s t e le t e m p s q u ’il f a u t p o u r a n i m e r le d é b a t . L e l e n d e m a i n , ils s’e m p r e s s e n t s o u v e n t d e t o u t o u b l i e r p o u r se r e t r o u v e r e n t r e g e n s d ’a f f a i r e s o u e n c o m m e n s a u x d e c lu b s e t d e s o c ié té s e t l a i s s e r o n t à q u e l q u e s c o m i t a r d s le s o i n d ’e n t r e t e n i r la f l a m m e j u s q u ’à u n e p r o c h a i n e o c c a ­ sio n . T o u r n o n s la p a g e d i r a le j o u r n a l i s t e q u i s’e st m is e n t r a n s e p e n d a n t d e u x m o i s p o u r e s s a y e r d ’a n i m e r la l u t t e e n o u v r a n t d es p r o c è s d ’i n t e n t i o n e t d ’a c t i o n e t e n t e n t a n t d e f a i r e b a t t r e les m o n t a g n e s . I l a b i e n taillé , a u x a u t r e s d e r e c o u d r e .

A ce p r o p o s , f o r c e m ’e s t d e t e s i g n a le r q u e le V a la is a p e r m i s , q u e l q u e p a r t à I c o g n e , à u n e n o u v e l l e J e a n n e d ’A r c d e s’a f f i r m e r . S o n s u c c ès a é t é à la m e s u r e d es c o u p s r e ç u s , m a i s c o n t r a i r e m e n t à J e a n n e d ’A r c , ses a s s a illa n ts n ’o n t p a s ré u s s i à la b r û l e r v iv e . D a n s q u a r a n t e an s, o n d i r a d ’elle a u f é m i n i n ce q u ’o n d i t a u j o u r d ’h u i d u « v i e u x l i o n » D e l l b e r g .

C ’é ta i t, il f a u t le r é p é t e r , l ’a n n é e d e la f e m m e d o n t je t ’ai d é jà p a r lé . Q u ’il m e s o i t p e r m i s , p o u r t e r m i n e r , d e t e s i g n a le r q u ’u n e lo i fiscale, t r o i ­ s iè m e m o u t u r e , e st e n d is c u s s io n . O n r e p r o c h e a u p r o j e t d ’e n v o u l o i r t r o p a u x c a c h o t t i e r s .

L es V a l a i s a n s c r a i g n e n t q u e la f r a u d e fiscale, d e s p o r t p a is ib le q u ’elle é ta i t, d e v i e n n e u n e x e r c ic e d a n g e r e u x . E n c o r e u n e p r e u v e q u ’ils o n t p e r d u d e l e u r c o m b a t i v i t é .

Q u a n t a u c ô t é m o r a l d e l ’a f f a ir e , t u d o is s a v o i r q u e les p é c h é s c o n t r e le fisc n e s ’a v o u e n t p a s d a n s les c o n f e s s i o n n a u x , le c h r i s t i a n i s m e n ’a y a n t ja m a is réu ssi à s’i n t r o d u i r e d a n s c e t t e p a r t i e c a c h é e d e l ’ic e b e r g d e n o s v e r t u s . B i e n à t o i. par R a p h y R a p p a z 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 70 H o r iz o n t a l e m e n t

1. S tatio n récente du Valais central. 2. Localité valaisanne qui p o rte le n o m de son vidom ne. 3. L ’assainissement de la plaine du R h ô n e les a presque tous s u p p ri­ més (singulier), - Préfixe. 4. D essinateur et caricaturiste anglais (1846-1886). 5. C o n s­ puai. - C o n jo n ctio n . - Q u a n d la viande a disparu. 6. Fin d ’infinitif. - D égourdit.

7. P re m ie r p résident de la rép u b liq u e de W eim ar. - Particule augm entative. 8. Sur u ne ro ue. - C a rd in a l de Paris d u siècle présent. 9. L o rs q u ’on v e u t que q u e lq u ’un se dépêche. - Beaucoup de Valaisans en so n t m éco n ten ts. 10. C h a n so n épique du M oyen Age de B e rtra n d de Bar-sur-A ube. 11. C o n jo n ctio n . - N o te . - Ravis. 12. H a ­ m eau d ’une c o m m u n e d u d istrict de Saint- Maurice.

V e rtic a le m e n t

1. C ité valaisanne qui re ç u t l’épithète de « fo rte ». - H a m ea u du d istrict de Saint- M aurice qui d isp a ru t à la suite de la c o r ­ re ctio n d u R h ô n e . 2. Le n o m b re de vaches va'.aisannes à son service a b eaucoup d im i­ nué. - P r o n o m . 3. Celle d ’A b d el-K ad er fut conquise p ar le duc d ’A um ale (ancienne o rth o g rap h e ). - Souffla. 4. F u t m artyrisé à Agaune. - Lâche. 5. Céréale qui a donné son n o m à un m o n t n o n loin de Sion. - Espèce de lentille. - La Suisse n ’en a pas. 6. Dans u n lit. - Beaucoup de valaisannes y tie n n e n t encore. 7. P o u r la m êm e raison que celle du 2. vertical, on en utilise de m oins en m oins en Valais. - Lui aussi a disparu d u Valais. 8. A ncienne colonie française d ’A frique qui re m o n te . - P h o s­ p hate de chaux. 9. C o n so n n e doublée. - A d m et. - C o n tra c té . 10. Sans blague. - C é ­ lèbre pièce du trés o r de Saint-M aurice.

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Food specialities o f the Valais

I n cities a n d in th e co u n try sid e as w e ll as in tourist resorts, travellers c o m p la in a b o u t the m o n o to n y o f the m e n u in restaurants a n d hotels. T h e y are tired o f the so-called « in ter­ n a tio n a l » fo o d , usually ste a k w i t h F re n c h -frie d p o ta to es a n d a salad, or p o r k chops w i t h spaghetti. S u re ly , th e na tives d o n ’t eat such f o o d all the tim e. M u c h c o m p la in in g has re­ su lte d in a m o v e m e n t in m a n y Sw iss cantons to m a k e a v a il­ able to visitors the regional specialities, usu a lly p rep a red o n ly in p r iv a te homes. In the Valais, a f e w restaurant ow ners are begin n in g to include som e o f these specialities in their menus. I f the custom ers resp o n d fa v o u r a b ly , th e y w i l l gra­ d u a lly be able to taste th e tr a d itio n a l sa v o u r y soups, meats, vegetables a n d deserts served o n ly in Valais fam ilies.

Before th e 2 0 th cen tu ry , th e m a jo r ity o f Valaisans ha d to co n te n t the m selves w i t h th e f e w vegetables w h ic h w o u l d g r o w in their m o u n ta in scabbage a n d k i d n e y beans w h ic h

g r o w in v e r y co ld w ea th e r , potatoes, turnips, rutabaga a n d leeks. A t th a t tim e, o n ly a f e w rich city p eo p le w h o h a d tra ­ v e lle d , used the c o m m o n n a tiv e vegetables f o r m o re refin ed dishes. T h e fr e q u e n tl y fl o o d in g R h o n e R i v e r a n d its ensuing sw a m p s p r e v e n t e d v eg eta b le c u ltiv a tio n d o w n in th e va lley. B u t lo o k at w h a t the Valaisans a c h ie v e d there since the river w as d a m m e d a r o u n d 1860 ! O n th e reclaim ed la n d , th e y h a ve p la n te d rich orchards a n d v egetable gardens, in tr o d u c e d car­ rots, then to m a to e s a n d even the exo tic corn a n d asparagus, n o t to speak o f th e fr a g r a n t apricots a n d straw berries as w ell as fi n e pears a n d apples.

The inhabitants of two villages in the valley Bagnes are

nicknamed

<

pecafâva » and « pecaporê ». The dialect word

• peca » means

»

eater »,

«

fâva » from

»

fève » means kidney

bean and

«

porê » from

«

poireau » means leeks ; these were

the only vegetables growing in the two respective villages.

K i d n e y beans, g enerally c o o k e d in course soups, w ere also g r o u n d in the fl o u r mills a n d a ty p ic a l use w a s f o r fr itters m a d e w i t h this fl o u r m i x e d w i t h eggs a n d m ilk .

P ro b a b ly before the 2 0 th ce n tu ry , a c o m m o n dish w as « c r e v a - fo u », so -n a m e d because it is so g o o d th a t fo o ls w ere said to gorge the m selves w i t h it u n ti l th e y died. A s i t ist still p rep a r e d in the Valais, here is the recipe :

Peel a n d dice equal a m o u n ts o f tu rn ip s a n d pota to es. C o o k the tu rn ip s f i v e m in u te s in s lig h tly salted boilin g w a te r before a d d in g th e potatoes. W h e n b o th are tender, strain, then p u t a lay er in to a deep b a k in g dish, spread g rated cheese o ver it a n d a d d the second la y e r o f th e vegetables. T h e n sp rin kle the to p w i t h bread crum bs a n d gra ted cheese a n d p o u r m e lte d b u tte r o v e r all. B a k e in the o ven u n ti l g olde n b ro w n .

Other staple foods were air-dried beef, salt pork, smoked

ham and saussages, the meat of goats and sheep, milk, cream,

butter, cheese and

«-

sérac ». Sérac is obtained after the

chesemaker has scooped the casein out of the big cauldron

and pressed it into cheese moulds. He then reheats the liquid

and gathers the remaining particles of casein into a cloth

C e m o n d e e s t à n o u v e a u à la m o d e . D e s m o m i f i c a t i o n s d e l ’a n c i e n n e E g y p t e , il s u r v i t d e m a n i è r e s o u s - j a c e n t e à t r a v e r s les f i g u r e s d e c ir e d e M me T u s s a u t e t les s t y l i s a t i o n s p o p d es a n n é e s 6 0. P o p u l a r i s é g r â c e à l ’e m p i r i s m e a p p l i q u é a u x s c ien c es n a t u r e l l e s , il s ’o f f r e u n siècle d ’âg e d ’o r : n o s g r a n d s - p a r e n t s y v é c u r e n t e n p l e i n , si o u v e r t s à la v ie q u ’ils e s s a ie n t d e c o n s e r v e r m ê m e « le m o r t e l » ! ! L a d e r n i è r e g é n é ­ r a t i o n r o m p t a v e c la t r a d i t i o n p o u r u n e p l a s t i q u e f u t u r i s t e n é e d e d é c h e t s , v o i r e d ’o r d u r e s . M a is d é jà u n e j e u n e s s e a p a ­ t r i d e , t r a u m a t i s é e p a r u n m o n d e r é p u g n a n t d ’i n c o h é r e n c e , r e t o u r n e c o m m e o n d i t si j o l i m e n t « à la n a t u r e » — s’il en e st e n c o r e u n e ! — e t e n d e v i e n t f a n a t i q u e . E s t - il d é jà t r o p t a r d p o u r q u e le f u t u r c o m p t e e n c o r e s u r l’a r t d e l ’e m p a i l ­ l e u r ? P i e r r e I m h a s l y .

w hich he hangs up to drain all the liquid before pressing the casein into big loaves. This unsalted fresh cheese is eaten w ith potatoes boiled in their jackets.

W hen the herdsmen to o k the cattle up to the high pastures, they piled provisions of dried meat, potatoes, corn meal and rye bread on their mules. But these provisions were n ot fre­ quently replenished ,so that the m en lived on m ilk, cheese, butter, potatoes and corn mush. W hen the rye bread was too hard, they chopped it w ith an axe and soaked it in m ilk w hich became slightly acid fro m the rye. N o w , jeeps or cable lifts carry fresh supplies up to pastures.

One lady remembers that when, in 1927, she spent her school vacation on the fa m ily ’s pastures, fo r breakfast the herdsmen prepared corn mush left over fro m the previous supper, fry in g it in butter and pouring ho t cocoa over it. This was eaten w ith a spoon like soup and the young city guest delighted in it.

M eanwhile, ever more vegetables and fruits are grow n in the Valais or imported, so that in the high villages also, meals become more varied. Asparagus has been k n o w n since before the turn of the century and prepared according to interna­ tional recipes, except that the Valaisans generally sprinkle the cooked asparagus w ith grated cheese w hich they let m elt in the oven.

One curious thing happened w hen ever more y o u n g people deserted their m ountain villages to live and w o r k in the tow ns of the plains. T hey disdained their parents’ simple food, probably because it had appeared on the table in a too monotonous succession or because they d id no t w a n t to adm it their form er p o ve rty . B ut their children n o w remember w ith pleasure the fo o d prepared by grandmothers in the high villages.

A friend reports that she still makes a corn meal cake w ith a recipe inherited fro m her mother. W hen she serves it to guests, some fin d it delicious, others refuse to eat it ! I t is made w ith :

one cup y e llo w corn meal, one cup w heat flour, one cup sugar, tw o w hole eggs, one liquor glass full of <r kirsch » (spirits of distilled cherries) or grated lemon rind, one good portion of m elted butter, baking po w d e r dissolved in a little milk.

Bake this batter in a buttered tin m ould fo r 20-25 minutes in a pre-heated oven at 400° F or 200° C. I f a kn ife or fo r k stuck into the cake comes out dry, the cake is done.

Before the excellent fruits were grow n in the Rhone Valley, there existed a ve ry hard, small round pear. Simered in its skin w ith country bacon, the pulp becomes p in k and tender. This delicious dish was served w ith corn mush, but n o w this pear has almost disappeared. Curiously, the pear

was called in dialect « poire-bacon ». Possibly, mountain

farmers introduced this English w o r d into their dialect after the first English travellers and alpinists dem anded eggs and bacon fo r breakfast at the beginning 19th century. Or, per­ haps, some Valaisans w h o had served w ith the Swiss regi­ ments in foreign countries adopted the word.

For feasts of Patron Saints, Christmas and Easter, as in all S w i t z e r l a n d t h e Valaisans m ake several kinds o f cookies served only on these occasions. B ut one of their delicacies is

the « brisolée »edible chestnuts roasted in the vineyards

during the grape harvest over a fragrant fire of dry grape vines and served w ith a fa t cheese and freshly pressed, unfer­ m ented grape juice.

G od and the redactor of « Treize Etoiles » willing, I shall

give y o u in the Christmas issue of this magazine some modern fa m ily recipes w hich are handy fo r cooking in vacation flats and chalets.

(21)
(22)

Les moulins de Saint-Luc

D a n s l ' a b r i d u m e u n i e r , u n e i n s c r i p t i o n a u p l a f o n d G o r g e ( G e o r g e s ) S a l a m i e n 1 79 3 T e x te Pascal T h u r re P h o t o s Vaipresse

1

»

(23)

P a r l e r d e s a u v e r le p a t r i m o i n e e n l a m ­ b e a u e n p l e i n e p é r i o d e d e c r is e c ’est m a l v u ! E t p o u r t a n t n ’e s t - c e p a s à l ’h e u r e o ù c h a n c e l l e n t le s v a l e u r s f u g i t i v e s q u ’il f a u t s’a c c r o c h e r à celles q u i d u r e n t ? L e V a la is d e la r é c e s s i o n a b e s o i n p lu s q u e j a m a i s d e m é d i t e r s u r les t r é ­ so rs q u ’il a p e u t - ê t r e o u b l ié s v o i r e s a c ­ cagés d a n s sa c o u r s e a u p r o f i t . T r o p de p r o m o t e u r s t o u r i s t i q u e s n ’o n t v u d a n s les v a llé e s a l p e s t r e s q u e d es p i e d - à - t e r r e à le u r s i m m e u b l e s d e b é t o n e t o n t o u b l ié d e c o m m e n c e r p a r s a u v e r ce q u i d e v a i t les r a t t a c h e r a u v r a i v is a g e d u V i e u x - P a y s ! Il e n e s t d es m o u l i n s d e S a i n t - L u c c o m m e d e b i e n d ’a u t r e s t é m o i n s d u V alais s é c u la ir e , u n V a la is q u e r e c h e r ­ c h e n t p a r - d e s s u s t o u t les m il l i e r s d ’h ô ­ tes d u c a n t o n . J ’ai v u d a n s l ’é té d é c l i n a n t u n A n n i - v i a r d e n c o lè r e , M . G e o r g e s S a l a m i n , d i r e c t e u r d e l ’O f f i c e d u t o u r i s m e d e S a i n t- L u c . J e l ’ai v u f r a p p e r d e s o n p o i n g u n e m e u l e d e g r a n i t l o u r d e d e p l u s i e u r s t o n n e s e n i n j u r i a n t les v a n ­ dales e t le t e m p s q u i n ’é p a r g n e n t p e r ­ s o n n e . Ils s o n t c i n q les m o u l i n s à e a u de S a i n t- L u c . C e s o n t p a r m i les p l u s b e a u x d u c a n t o n . Ils s ’é c h e l o n n e n t , e n c o n t r e ­ bas d e la s t a t i o n , le l o n g d ’u n c o u r s d ’e a u q u i d e t o u t t e m p s p o r t e le n o m de « t o r r e n t d es m o u l i n s ». L a d e r n i è r e h e u r e v a s o n n e r p o u r e u x si r i e n n ’e s t e n t r e p r i s . L es m u r s se l é z a r d e n t . L es p o u t r e s s o n t a t t a q u é e s p a r la v e r m i n e . D u r a n t d es d é c e n n i e s les m a l a n d r i n s o n t e m p o r t é t o u t ce q u i p o u v a i t l ’ê t r e . L es c i n q b â t i m e n t s c e p e n d a n t s o n t e n c o r e là f l a n q u é s de ro u e s à a u b e s e t d e m e u l e s sé c u la ire s . L es r e s p o n s a b l e s v a l a i s a n s des t é ­ m o i n s d u p a s s é s o n t v e n u s s u r p l a c e à m a i n t e s r e p r is e s d é jà , les D u b u i s , D u ­ p o n t , E g g s o u S c h u l é e t les p o u r p a r ­ lers se p o u r s u i v e n t e n v u e d e c la s s e r à l’é c h e l o n c a n t o n a l e t f é d é r a l ces t r é s o r s . O n s’e st d e m a n d é s’il n e f a l l a i t p as e n v is a g e r le d é p l a c e m e n t p a r h é l i c o p ­ tère s d es c i n q m o u l i n s p o u r les r e c o n s ­ t r u i r e a u c œ u r d e la s t a t i o n n o u v e l l e . Il s e m b le q u e c e t t e h y p o t h è s e s o i t a b a n d o n n é e e t c ’e s t t a n t m i e u x . « Il f a u t p r é f é r e r l ’a u t h e n t i q u e à l ’a u t h e n - t o q u e », d i r a i t J e a n D æ t w y l e r . O n v o u l a i t les d é p l a c e r d a n s l ’i n t e n ­ t i o n d ’e n f a ir e d es m u s é e s m a i s il s e m ­ ble q u e le t e m p s d o n n e r a r a i s o n à c e u x q u i o n t su c o n s e r v e r a u x m o u l i n s e t a u x c h o s e s l e u r p l a c e o r i g i n e l l e e t n a t u ­ relle. T a n t il e s t v r a i q u ’il e st r é v o l u , m ê ­ m e e n V a lais , le t e m p s o ù l’o n t r a n s ­ f o r m a i t les b a r a t t e s à b e u r r e en p o r t e - p a r a p l u i e s , les t o n n e a u x d e c h ê n e en vases à f l e u r s e t les r o u e s d e c h a r en a b a t - j o u r ! P a s c a l T h u r r e .

(24)

Vingt aphorismes

de Brillat-Savarin

ur servir de prolégomènes à son ouvrage et de base éternelle à la science

L ’univers n’est rien que par la vie, et tout ce qui v it se nourrit.

Les anim aux se repaissent ; l’hom m e mange ; l’hom m e d’esprit seul sait

manger.

La destinée des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent.

Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es.

Le Créateur, en obligeant l’hom m e à manger pour vivre, l’y invite par

l’appétit et l’en récompense par le plaisir.

La gourmandise est un acte de notre jugement par lequel nous accordons

la préférence aux choses qui sont agréables au goût sur celles qui n’ont

pas cette qualité.

Le plaisir de la table est de tous les âges, de toutes les conditions, de tous

les pays et de tous les jours ; il peut s’associer à tous les autres plaisirs et

reste le dernier pour nous consoler de leur perte.

La table est le seul endroit où l’on ne s’ennuie jamais pendant la première

heure.

La découverte d ’un mets nouveau fa it plus pour le bonheur du genre humain

que la découverte d’une étoile.

C eux qui s’indigèrent ou qui s’enivrent ne savent ni boire ni manger.

L ’ordre des comestibles est des plus substantiels aux plus légers.

L ’ordre des boissons est des plus tempérées aux plus fumeuses et aux plus

parfumées.

Prétendre qu’il ne fa u t pas changer de vins est une hérésie ; la langue se

sature ; et, après le troisième verre, le meilleur vin n ’éveille plus qu’une

sensation obtuse.

Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un œil.

On devient cuisinier, mais on naît rôtisseur.

La qualité la plus indispensable du cuisinier est l’exactitude : elle doit être

aussi celle du convié.

A ttendre trop longtemps un convive retardataire est un manque d ’égards

pour tous ceux qui sont présents.

Celui qui reçoit ses amis et ne donne aucun soin personnel au repas qui leur

est préparé n ’est pas digne d ’avoir des amis.

La maîtresse de maison doit toujours s’assurer que le café est excellent ;

et le maître que les liqueurs sont de premier choix.

C onvier quelqu’un, c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps

qu’il est sous notre toit.

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Q u i p ourrait nous dire l'origine de ce m o t , son é t y m o lo g ie ? Il ne figure pas dans les rangs serrés des m o ts des d iction n aires Larousse ou R o ­ bert. L ’A c a d é m ie française ne l’a pas en co r e agréé et nos in stitu teu rs et professeurs de français ne p o u r ro n t se p erm e ttre de l’a d opter, de l’e n ­ seigner. Ils s o u lig n e r o n t ce m o t en rou ge et en m arge ils a n n o te r o n t : « C e n ’est pas français » et ça vaudra à l’é lè v e u n e faute de plus. A lors dans n o tr e français sans faute, m e t ­ t e z - l e en tre gu illem ets, c ’est permis.

Carnotzet

T e x te A lb e r t M ath ier P h o t o s O sw a ld R u p p e n

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