Alors qu'un dossier leur est consacré dans le numéro de «Valeurs actuelles» publié cette semaine, l'émission de TF1 «Quotidien» a répliqué en permettant à ses abonnés Instagram de lire, en avant- première et gratuitement, l'enquête les concernant.
Bonjour,
Vous faites allusion à l’affrontement qui a lieu depuis hier entre l’émission Quotidien et
l’hebdomadaire d’extrême droite, Valeurs actuelles. En cause : le numéro publié cette semaine, où Yann Barthès apparaît tout sourire en couverture avec le sous-titre suivant : «La tyrannie des bien- pensants : enquête sur Quotidien, la machine infernale de Yann Barthès. Propagande, humiliations, fake news… Comment les têtes à claques du politiquement correct font la loi.»
Mercredi 20 novembre, l’animateur de Quotidien a répliqué sur son compte Instagram, en écrivant :
«Gardez vos 5,50 euros. Demain n’achetez pas le journal d’extrême droite Valeurs Actuelles et lisez GRATOS le dossier bidon qu’il nous consacre dès aujourd’hui. Et vive les bien-pensants. Bisous.»
Dans ses stories, le compte Instagram de Quotidien a, en effet, permis un temps à ses abonnés de lire la partie du magazine consacrée à l’émission de TF1, alors que celui-ci ne serait disponible que le lendemain en kiosques. De deux façons : en le téléchargeant, via un lien Wetransfer, ou en lisant directement les pages de l’enquête dans les stories du compte.
Si le lien Wetransfer est toujours actif, les stories ont rapidement été supprimées par Quotidien.
Pourquoi ? Un membre de l’équipe de Quotidien, contacté par CheckNews, assure que cette réponse
«n’avait pas vocation à rester en ligne trop longtemps». Cette même personne ajoute : «On a un dossier qui appelle de façon hypocrite, ambiguë, à cogner les gens de notre équipe. Dans sa
Voir cette publication sur Instagram
Gardez vos 5€50. Demain, n’achetez pas le journal d’extrême droite Valeurs Actuelles et lisez GRATOS le dossier bidon qu’il nous consacre dès aujourd’hui. Et vive les bien-pensants.
Bisous. Lien dans la story de @qofficiel(https://www.instagram.com/p/B5FZFRZotrp /?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading)
Une publication partagée par Yann Barthes(https://www.instagram.com/0yann0
/?utm_source=ig_embed&utm_campaign=loading) (@0yann0) le20 Nov. 2019 à 2 :41 PST
Dans sa newsletter, l’hebdomadaire proposait, de fait, à ses lecteurs de s’abonner pour «punir Yann Barthès» ou d’acheter ce numéro pour en faire la meilleure vente de l’année 2019. «A chaque fois qu’un exemplaire de Valeurs actuelles est acheté, quelque part en France un bien-pensant donneur de leçons tombe de sa trottinette électrique.»
David Perrotin
@davidperrotin
« Je rêve de punir Yann Barthès depuis des années : je m’abonne »
(newsletter de Valeurs actuelles)
6:34 PM · 20 nov. 2019
325 187 personnes tweetent à ce sujet.
La réponse de Quotidien a, en tout cas, vivement fait réagir Valeurs actuelles. Sur Twitter, son directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, a dénoncé une «immense opération de sabotage numérique de notre travail».
Valeurs actuelles ن
@Valeurs
Vexée, l'émission @Qofficiel publie illégalement un dossier de Valeurs gênant pour elle.
Or c'est un délit, une atteinte à une œuvre intellectuelle.
Tout savoir sur les méthodes de l'émission, jeudi en kiosque ou sur : bit.ly/2Xv362o
Avec @geoffroylejeune
4:02 PM · 20 nov. 2019
5,6 k 5,5 k personnes tweetent à ce sujet.
Enfin, Valeurs actuellesa annoncé une réponse judiciaire(https://twitter.com/Valeurs/status /1197444681837285378), ce 21 novembre sur Twitter : «Face à la grave atteinte aux droits d’auteur commise par les équipes de Quotidien, le groupe Valmonde décide d’engager une procédure
judiciaire pour faire condamner les auteurs de ces agissements.» Contacté par CheckNews pour avoir plus de précisions, Geoffroy Lejeune n’a, pour l’heure, pas répondu à nos sollicitations. Quotidien, de son côté, ne souhaite pas réagir à cette information.
«C’est en effet illégal», confirme toutefois l’avocat de Libération, Emmanuel Soussen, à CheckNews, à propos de l’initiative de Quotidien.
«Les droits de l’auteur correspondent à un droit de propriété sur l’œuvre. Celui qui en est titulaire est en mesure d’autoriser ou d’interdire toute reproduction ou représentation de l’œuvre. C’est ce droit qui confère la maîtrise économique de l’œuvre, qu’on appelle aussi le "droit patrimonial", explique la Scam, la Société civile des auteurs multimédia, sur son site internet.
«Dans le cas de Valeurs actuelles, ils peuvent engager une procédure et réclamer des dommages et intérêts s’ils estiment avoir été victimes d’un préjudice», complète Emmanuel Soussen.
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