L’EFFET DE QUELQUES FACTEURS
SUR LE DÉVELOPPEMENT DU NID
A COUVAIN DE L’ABEILLE (APIS MELLIFERA L.)
O. Van LAERE Station
d’Entomologie,
Section de Recherches
apicoles,
Wetteren
(Belgique)
SOMMAIRE
L’effet des facteurs suivants sur le
développement
du nid à couvain a été examinépendant
lasaison active.
i. La
température
extàieuye -Capacité
de la colonie -- Isolation de la ntche.Le
développement
du couvain ne peut êtreempêché,
en été, par l’instauration artificielle d’une basse température ambiante,qui correspond
à latempérature
automnale parlaquelle
l’activitéd’élevage
est arrêtée. Ledéveloppement
du couvain se révèle donc engrande partie indépendant
de
la température
extérieure.2
. L’humidité de l’air.
L’expérience
laisse supposer que ledéveloppement
du nid à couvain peut être influencé par l’humidité de l’air, cequi,
toutefois, devrait être soumis à un examenplus approfondi.
3
. L’activité des butineuses - Plantes
nectarifères
- Sources d’eaudisponibles.
Il
paraît
y avoir une concordancefrappante
entre le vol total des abeilles et ledéveloppement
du nid à couvain.
INTRODUCTION
Le
développement
de la colonie d’abeilles est enrapport
direct avec lasuperfi-
cie du nid à couvain ainsi
qu’avec
l’intensité de laponte
de lareine, quoiqu’un
cer-tain
pourcentage
des oeufs ne donne pas naissance à des larves ou à desnymphes.
Il en résulte
l’importance
de l’étude des facteursqui
influent surl’apparition
ducouvain dans la ruche.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Les observations ont été exécutées sur des colonies normales, installées en
plein
air, à moinsd’autres indications.
Pour les
expériences
à bassetempérature (o- 2 o o C),
deux enceintesidentiques
isolées(isolation thermique
au moyen deplaques
depolystyrène
d’uneépaisseur
de 10 cm) ont été construites enlaboratoire. Une
des
enceintes fut refroidie tandis que l’autre faisait fonction de témoin. Les ru-chettes
expérimentales
furent installéesprès
de la fenêtre de sorte que les abeillespouvaient
sortiren
plein
air par une issue couverte de toilemétallique.
La ruchette, avec 3 cadres de 43,5cm x 28 cm, est représentée sur lafigure
r.Les
expériences
concernant l’humidité de l’air furent exécutées dans un espace de vol cli- matisé de 6,10m delong,
2,20m delarge
et 2,45m de haut(fig. 2 ).
Le plafond était en verre mat, au-dessus
duquel
37lampes (PIIYTOR
I,ACI;C)
étaientpla
cées. L’intensité de lumière à i m au-dessus du sol était de 800lux.
PRINCIPAUX
RÉSULTATS
I. La
leiiipérat!ire
extérieure -Capacité
de la colonie.Isolation de la ruche
Nous
donnons,
toutd’abord,
les moyennes dessuperficies
de couvainqui
ontété mesurées sur
plusieurs
colonies durant un an afin d’en comparer l’évolution à latempérature
moyennependant
la mêmepériode (fig. 3 ).
Les abeilles de ces colonies butinaient normalement à l’extérieur.Ainsi
qu’il
a étéégalement
constaté au cours d’autresannées, l’élevage
du cou-vain est arrêté en octobre
(le
dernier couvainoperculé disparaît
ennovembre)
pourreprendre
enjanvier. I’uisqu’il n’y
avaitplus
de couvainoperculé
début novembrel’élevage proprement
dit fut parconséquent
arrêté avant le r5octobre ;
on constateégalement
que, vu laprésence
de couvainoperculé
le 2!janvier,
l’activitéd’élevage
a donc
reprise
vers le yjanvier.
Concernant la
température ambiante,
il estremarquable
que l’activité d’éle- vage de couvain est arrêtée lors d’unetempérature
dei2,S°C
et que, par contre, ellereprend
auprintemps
par unetempérature
nettementplus basse, 5 , 7 °C
pour le casprécité.
On n’a pasprocédé
à des mesures detempératures
à l’intérieur des ruches.On
peut
se poser laquestion
de savoirquel
serait lecomportement
desabeilles,
si une colonie étaitplacée
enplein été, artificiellement,
dans unetempérature
am-biante de
12 0 C,
tous les autres facteurs étant laissés invariables.A cette
fin, 4 colonies
furent transférées en laboratoirele juin
etplacées
deuxpar deux dans deux enceintes
identiques
isolées(isolation thermique
au moyen deplaques
depolystyrène
d’uneépaisseur
de 10cm).
Les deux enceintes avecles
4 ru- chettes(fig. i)
furent installées au laboratoireprès
d’une fenêtre de sorte que les abeillespouvaient
sortir enplein
air par une issue couverte de toilemétallique.
Unede ces enceintes fut refroidie selon la courbe de la
figure
4. On n’a pasprocédé
à desmesures de
température
à l’intérieur des ruches.La
quantité
de nourriture a été notée avant etaprès l’expérience
et,compte
tenudes
quantités administrées,
on a constaté les consommations suivantes de nourriture dans lapériode
du 9 au 30juin (tabl. i).
Donc, en moyenne, la consommation desucre
pendant
la durée del’expérience
estplus
de 100 p. 100plus
élevée dans les2 colonies
qui
ont subi une bassetempérature.
Le 9
juin,
avant le début del’expérience,
des clichés ont étépris
afin de mesurerla
superficie
du nid à couvain et cela dansles 4 colonies.
Un second examen a étéfait le 30
juin.
Les résultats sont donnés dans le tableau 2.Les 2 colonies
qui
avaient subi une bassetempérature
ont doncdéveloppé
enmoyenne un nid à couvain de 30,57
CM 2 @
cequi
est encoreplus
élevé que lasuperficie
du nid à couvain des colonies-témoin
( 2 8,6 1 dm 2 ).
Le
développement
du couvain nepeut
donc êtreenrayé
en été par l’instaura- tion artificielle d’une bassetempérature
automnale parlaquelle
l’activitéd’élevage
est arrêtée. Le
développement
du couvain se révèle doncindépendant
pour unegrande partie
de latempérature
extérieure.II. L’humidité de l’air
L’humidité est un des facteurs
importants qui
constituent le climat et l’onpeut
se demander dans
quelle
mesure l’humidité de l’air influe sur ledéveloppement
d’oeufset de larves et si les abeilles
règlent
l’humidité de l’air de leurnid, lorsque
la nécessités’en fait sentir.
Afin d’examiner
ceci,
une colonie d’abeilles a été tenue dans un espace de vol climatisé à unetempérature
constante de 260C et desdegrés
d’humidité relative de 60 p. 100
( ±
i p.ioo),
68 p. 100( ±
i p.100 ),
7o p. ioo( ±
i p.100 ), 85
p. ioo( ±
3 p.ioo)
et 88 p. 100( ±
3 p.100 ).
La colonie d’abeilles a été
placée
dansl’espace
de vol le 8juin.
On a donné deuxfois par semaine du
pollen
frais et 100 cm3 de solutionsucrée,
tandisqu’en
mêmetemps
on administrait de l’eau sur la ruche même.La
proportion
des différents stades du nid à couvain est donnée dans le tableau suivant(tabl. 3).
Le 6
juillet,
iln’y
avait pas decouvain,
seulement 24oeufs, plusieurs
d’entreeux fraîchement
pondus,
d’autres deplus
d’unjour.
Cette
expérience
laisse supposer que ledéveloppement
du nid à couvainpeut
être influencé par l’humidité de
l’air,
cequi
toutefois devrait être soumis à un exa- menplus approfondi.
III. L’activité des butineuses -- Plantes
nectarifères.
Sources d’eau
disponibles
La
période d’élevage
de couvain se situe dans la bonne saison et coïncideplus
ou moins avec la
période
d’activité des butineuses. Comme nous avons constatéune
frappante
coïncidence entre le moment despremiers
vols auprintemps
et lareprise
de l’activitéd’élevage
du couvain tandis que latempérature
extérieureparais-
sait de peu
d’importance,
des observationsplus approfondies
ont étéentreprises
afin de connaître le lien entre l’activité des butineuses et le
développement
du nidà couvain.
Les observations ont été faites
depuis
le mois dejanvier jusqu’à
lapériode
dedéveloppement
maximum du nid à couvain.Dans 4 colonies d’abeilles,
lasuperficie
du couvain a été mesurée tous les mois tandis
qu’en
mêmetemps
l’intensité du vol d’abeilles et de la récolte depollen
a été contrôlée.L’intensité
du vol d’abeilles a été constatée encomptant durant 5 minutes
entre m heures et
midi,
tous les 2jours,
le nombre d’abeilles rentrant dans la colonie.En même
temps,
lepourcentage
d’abeilles récoltant dupollen
a été noté.Lors du contrôle des colonies
d’abeilles,
laquantité
depollen
a été estiméeéga- lement,
tandis que la situation de laprovision
de miel et le nombre de rayonsoccupés
par les abeilles ont été notés.
Les résultats concernant l’intensité du vol d’abeilles et de la récolte de
pollen
sont donnés dans un
graphique (fig. 5 ). Chaque
colonne verticaleindique
la moyenne d’un ouplusieurs comptages
par 10jours.
Pour la récolte depollen, chaque point indique
la moyennedes 4 ruches. Lorsqu’il n’y
avait pas de vol par suite de mauvaistemps,
aucune observation n’étaitfaite,
cequi
fait que la moyenneprécitée
ne concerneque les
journées
de vol. Le nombre dejours
de vol par décade estindiqué
sur legraphique.
Le 22
mai,
la colonien° 4
étant devenueorpheline
futremplacée. Quelques jours plus tard,
la colonie n° 3reçut
une nouvelle reine parce que le nid à couvain montrait des tachesirrégulières.
Après
lespremiers
vols enjanvier,
nous constatonsqu’un petit
nid à couvainse forme dans 3
des 4 colonies,
cequi
se faitquelques jours plus
tard dans la4 e
colo- nie(présence
de couvainoperculé
le 16 février(fig. 6)).
Par la
suite,
il y eut unepériode
de mauvaistemps
cequi
fait que du début de février à fin mars iln’y
eut à vrai direqu’un
seuljour
devol,
notamment dans la 3e décade de février.
Les mensurations du nid à couvain du 21 mars nous montrent que dans 2 des 4
colonies,
le nid à couvain acomplètement disparu
tandis que dans les 2 autres il afortement diminué.
A
partir
de fin mars des volsréguliers
ont lieu et les récoltes depollen
se fontrégulièrement.
En avril etmai,
le vol total des abeilles monte constamment cequi
va de
pair
avec une forte hausse de lacapacité
du nid à couvain.Il
paraît
dès lors y avoir une concordancefrappante
entre le vol total des abeilles et ledéveloppement
du nid à couvain(fig. 5 et 6)).
Notons au passage que la force
numérique
des colonies au début de l’année(jan- vier, février, mars)
n’a pas de concordance avec lacapacité
du nid àcouvain,
cequi
est démontré dans lafigure
6 B(nombre
de rayonsoccupés).
Il y a toutefoisconcordance à
partir d’avril,
cequi
confirmel’expérience pratique
que ledéveloppe-
ment de colonies
plus
faibles est freiné àpartir
de mars-avril par une restriction de lasuperficie
du nid àcouvain,
causée parl’impossibilité
pour les abeilles de tenir le couvain à latempérature requise.
Il est évident que les butineuses ne seront actives que si elles
peuvent disposer
de suffisamment de
plantes
nectarifères pastrop éloignées
afin de leurpermettre
derécolter des
quantités
suffisantes de nectar et depollen.
I)e même que c’est un faitconnu que pour la
production
degelée
nourricière les abeilles ont ungrand
besoind’eau
qui
doit être à leurdisposition
enquantité
suffisante afin d’arriver à une acti- vité normale. Ces deux facteurs sont dès lors à considérer comme un ensemble parrapport
à l’activité des butineuses.La nourriture.
SC H AEFE
R et FARRAR
(i 9 q.6)
ont fait desexpériences
de nourrissement avec6 fois 3 colonies d’abeilles pourvues de reines soeurs. Un
premier
groupe de 3colonies fut nourri au miel. Une 2e coloniereçut
du miel et de la farine desoja,
tandis quechez d’autres groupes,
respectivement
r2,5 p. 100, 25 p. 100, 50 p. 100 et 100 p 100 de la farine desoja
futremplacée
par dupollen. Après
nourrissement de ces 6 groupes du 12 décembre au 30janvier,
l’on trouve le nombre de cellules à couvain sui- vant : 575,2 600,
4 900, g 500, 300, 86oo, respectivement.
A noterqu’à
cettepériode
de
l’année,
dans notreclimat,
une tellequantité
de couvain dans des colonies d’abeilles seraitimpossible. Ensuite, plusieurs produits pouvant remplacer
lepollen
furentexpé-
rimentés par HAYDAK
(1933,
1937, 1940, 1949,1 957 ).
Cet auteuremployait
pour sesexpériences
depetites
colonies d’abeillescomposées
artificiellement d’environ 75
00
jeunes abeilles, n’ayant jamais auparavant
consommé depollen.
Cespetites
colo-nies furent nourries au moyen de
produits pouvant remplacer
lepollen mélangé
à dumiel
jusqu’à
obtenir unepâte
consistante. Ledéveloppement
du couvain fut alorsenregistré périodiquement.
Il a constatéqu’avec
unmélange
de farine desoja
etlevure de bière
séchée,
le nid à couvain était deux fois aussigrand qu’en
cas de nour-rissement avec un
mélange
de farine desoja
et depollen
de l’annéeprécédente
pro- venant detrappes
àpollen
etmélangé
dans la mêmeproportion.
Avec un nourrissement de
pollen
fraisemmagasiné
dans les rayons, laquantité
de couvain obtenue était 9 fois
plus grande qu’avec
lepremier mélange
de farinede
soja
et de levure de bière. Ha!nak attribuait cette différence à un manque deprotéines
nécessaires à la nourriture desabeilles,
cequi
l’apoussé
àentreprendre plusieurs
essais afin d’améliorer lacomposition
de ses nourritures artificielles pour abeilles.Le meilleur résultat fut obtenu par un
mélange
de :3
parts
de farine desoja (pourcentage
degraisse :
5-7 p.roo) ;
i
part
de levure de bièreséchée ;
1
part
depoudre
de lait écrémé.Il conseille
d’ajouter
à cemélange
10 p. 100dejaune
d’oeuf séché ainsi que lop. 100 de caséine finement moulue.
Comme ces 2
produits
sont assez chers àemployer pratiquement
onpeut
lesremplacer
par 10 p. 100 depollen.
Il faut remarquer
qu’un
nourrissement aupollen
ouproduits
deremplacement
n’est nécessaire
qu’en période
où les abeilles ont un manque évident depollen (ab-
sence de
plantes
en floraison ou mauvaistemps).
S’il y a suffisamment depollen
dansles
ruches,
leproduit
donné enplus
n’est pasaccepté.
GONTARSKI( 1954 )
fit desexpé-
riences
comparatives
de nourrissement avec dupollen,
de la levure(ii’aldhof-Hë-
selhefe
( 1 ),
des extraits depollen
et delevure,
ainsiqu’un mélange
d’acides aminésprovenant
de la levure et conclut que tous cesproduits
sontbiologiquement
actifschez des abeilles
adultes ; principalement
la levure donne un résultat nettementpositif.
Dans des
expériences
faites par CHAUVIN( 195 6),
l’influence du nourrissementaux
hydrates
de carbone et auxprotéines
sur laponte
de la reine durant la bonne saison a été examinée. I,esexpériences
ont été faites avec despetites
coloniesd’abeilles
qui
se trouvaient sur un rayon, dont la moitié futremplacée
par uneplaque
en verre formant ainsi le fond des cellules. Grâce à cette
plaque
en verre le contenudes cellules est ainsi
plus
ou moins visible et parconséquent
laponte
de la reinepeut
être suivie. Dansquelques expériences
de nourrissement les résultats suivants ont été obtenus.( i
) Nom commercial de la préparation de le%-tire comme nourriture d’abciiïes.
1
.
I,orsqu’on interrompt
le nourrissement de solution de sucre durant 3jours
chez des
petites
colonies laponte
cesse totalement. Eneffet,
despetites
colonies nepeuvent
pas se suffire à elles-mêmes. Ce résultat confirme unphénomène
connu dansla
pratique apicole,
notamment que le nid à couvaindisparaît lorsqu’il
y apénurie
de nourriture.
2
.
Également
chez despetites
colonies l’on constate environ le double du nom-bre d’oeufs
après
nourrissement au mielmélangé
avec 10 p. 100depollen,
ceci con-trastant avec un nourrissement au miel sans
pollen.
L’apport
deprotéines paraît
donc êtreimportant, quoique
CHAUVIN( 195 6)
fait remarquer
qu’il
n’est pas exclu que certaines vitaminespuissent jouer
un rôleimportant.
Plusieurs auteurs sont d’ailleurs en contradiction sur cepoint.
DISCUSSION ET CONCLUSION
Concernant la
température ambiante,
il estremarquable
que l’activitéd’élevage
de couvain soit arrêtée lors d’une
température
de12 , 8 °C
et que, par contre, elle re-prend
auprintemps
par unetempérature
nettementplus basse, 5 , 7 0 C
pour le casprécité.
Nous avons constaté durant d’autres années que cephénomène
estgénéra-
lement
plus prononcé.
Ces observations laissent à supposer que le
développement
du couvain est dansune certaine mesure
indépendant
de latempérature extérieure,
cequi
se confirmedans
l’expérience
avec les ruchettesplacées
dans un espace où latempérature
étaitmaintenue artificiellement aux environs de W C.
Deux facteurs
jouent
un rôle essentiel dans larégulation thermique :
la forcenumérique
de la colonie et l’isolement de la ruche. Les trois facteursprécités (la température extérieure,
lacapacité
de la colonie et l’isolement de laruche)
formentdonc un ensemble par
rapport
à lasuperficie
du nid à couvain.En ce
qui
concerne l’activité desbutineuses,
lacomparaison
des résultats sur legraphique
de lafigure
5 et ceux de lafigure
6s’impose.
Onpeut
remarquer facilementune concordance
frappante
entre le vol total des abeilles et ledéveloppement
dunid à couvain.
Toutefois,
lepourcentage
d’abeilles récoltant dupollen
baisse àpartir
d’unmoment déterminé
(début mai),
cequi
donnel’impression qu’une
colonie d’abeillesne récolte que la
quantité
depollen
nécessaire à l’alimentation du couvain. Mais cecine
paraît
toutefois pas être le cas. Eneffet,
en avril laplupart
desplantes
en florai-son donnent du
pollen (Salix, Taraxacum,
arbresfruitiers),
cequi
faitqu’un pourcentage
assez élevé des butineusess’y
concentre. De même que lesgrandes quantités
depollen
que l’on trouve à l’arrière-saison dans des colonies normalesn’indiquent
pas nonplus
unrapport
entre le nombre d’abeilles récoltant dupollen
et le nombre de larves à nourrir.
Comme le démontre la
figure 6,
nous remarquonségalement jusque
début avrilqu’il n’y
a pas de concordance entre laprovision
depollen
et laquantité
de cou-vain. Plus
tard,
laprovision
depollen augmente,
résultatlogique
del’augmentation
du nombre des abeilles dans les colonies et, par
conséquent,
d’uneplus grande
acti-vité de vol.
Reçu pour
publication
enseptembre
i965.REMERCIEMENTS
L’auteur tient à remercier M. le PT Dr h.
c. J.
VAN DENBRANDE pourl’encouragement
donnéà ces recherches et les facilités offertes dans son laboratoire.
SUMMARY
THE INFLUENCE OF SOME FACTORS
ON THE FiROOD-NEST DEVELOPMENT (’< APIS MELLIFICA n>!
The influence of the
following
factors on the brood-nestdevelopment
has been studiedduring
the active season : I
. External temperature -
Capacity of
the colony - Isolationof
the hive.The brood
development
cannot beprevented by establishing artificially
a low environmental temperature,being
the mean temperature at whichbreeding activity
in autumn stops. Thus thedevelopment
of the brood isgreatly independant
of the environmental temperature.2
. Air
humidity.
The
experiment
is carried out in an air-conditionedflight
room. The brood-nestdevelopment
seems to be influenced
by
airhumidity, although
no definite conclusions could be drawn from the presentinvestigations.
3
.
Foraging activity of
the bees - Nectarplants
- Water sources.The
experiments
show a strikingconformity
between the totalflight
of the bees and the deve-lopment
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