Evolution d’une nouvelle gradation de lophyre du pin (Diprion pini L.)
dans le sud du Bassin Parisien
I. - Développement de la gradation jusqu’en 1982
et relation
avecles facteurs du milieu
C. GERI tion de Zoo
F. GOUSSARD ie et de Biocœnotiq 1.N.R
J Station de Zoologie et de Biocœnotique forestière,
Centre de Recherches forestières
d’Orléc!ns,
Ardon, F 45I60 OlivetRésumé
A la suite d’une nouvelle attaque de
diprion
dupin
dans le sud du Bassinparisien,
une étude a été entreprise pour suivre l’évolution des
populations
de l’insecte etpréciser
les facteurs qui la conditionnent.
Les observations comportent des
enquêtes régionales
avec des notations trèssimples
de
l’infestation,
des enquêtes plus détaillées au niveau des grands massifs forestiers et des observations enparcelles
sur l’évolution de chaque cyclebiologique.
L’effort de recherchea essentiellement porté sur le parasitisme et la
diapause
dontl’importance
pour larégulation
des populations de
diprion
avaitdéjà
été mise en évidence au cours de la gradation précédente (1963-1964).L’étude confirme que ces 2 facteurs sont bien déterminants pour le devenir des popu- lations durant toutes les
phases
de lagradation.
Elle ouvre desperspectives
de luttebiologique.
L’infestation s’est
développée spatialement
suivant un axe sud-ouest -nord-estdéjà
observé au cours de la dernière
gradation,
affectant successivement la région de la Brenne,le sud de la Sologne, le nord de la Sologne, la forêt d’Orléans, les forêts de Fontainebleau et de Rambouillet. Conformément à la littérature et aux observations effectuées
après
1963,elle ne s’est pas maintenue plus de 2 ans dans un même massif forestier.
Les populations nouvellement établies sont généralement peu diapausantes et échappent
aux parasites. Ceux-ci deviennent
rapidement
efficaces et éliminent les populations actives après quelques générations.Toutefois,
une fraction importante des individus demeure endiapause assurant le maintien local de
l’espèce.
La connaissance des facteurs
qui
conditionnent ces arrêts dedéveloppement
est indis-pensable
à la mise aupoint
de techniques de prognose sans lesquelles la lutte contre cet insecte ne peut être convenablementorganisée.
Lesexpérimentations
sur ces facteurs ferontl’objet
d’un second article.On a examiné les relations entre la
composition spécifique,
la structure despeuple-
ments forestiers et l’intensité de l’infestation. Elles ne conduisent pas à proposer à l’échelle des
parcelles
une sylviculture basée sur une mixitépins-feuillus
pour lutter contre les pullu- lations dediprion.
Des solutions seraientplutôt
à rechercher dans unaménagement
d’en-semble des massifs
forestiers,
favorisant le pin noir et diversifiant les essences.1. Introduction
Une nouvelle infestation de
lophyre
oudiprion
dupin (Diprion pini
L.hymé- noptère)
a successivementravagé depuis
1980 les massifs forestiers deSologne,
del’Orléanais et du
Hurepoix (Fontainebleau
etRambouillet).
De telles
pullulations
ont été observées dans le sud du Bassinparisien
en 1917,en 1935, et en 1963-1964
(GRISON
&J ACOUIOT , 1964).
Ellesparaissent
distinctesde celles constatées en
Champagne
en 1888, 1905, 1956(CHATELAIN, 1957, 1958) qui pourraient
être liées auxdégâts
constatés dans le Massif Central(Cantal
etHaute-Loire)
notamment en 1906 (BARBEY, 1925 ;PFe!FFEa, 1964).
Au cours de la
gradation
de1963-1964,
nous avons puacquérir
un certainnombre de connaissances
biologiques
etdémographiques
sur cet insecte(D USAUSSOY
&
GFi!i, 1966, 1971 ;
GERI & DUSAUSSOY, 1966 ;G E ar,
1980). Leprésent
articlerend
compte
d’un certain nombre d’observations effectuées à l’occasion de cette nouvellegradation.
1.1.
Rappels biologiques
etcaractéristiques gétiét-tites
clu
développement
despopulcrlions
ctediprion
D.
pini
estrépandu
dans toutel’Europe.
EnEurope occidentale,
ilattaque
essentiellement lepin sylvestre (Pinus sylvestris L.),
maispréfère
lepin
noir(f / nt M l1
Îgra
Arn. sspnigricans)
dans lapéninsule balhanique
(Vnsic’ &Ztvolt!rovtc’,
1960). La femelledépose
ses ceufs enligne
dansl’épaisseur
du tissu desaiguilles
terminales des rameaux
qu’elle
incise à cet effet ; elle les recouvre d’un enduitspumcux. Les larves ou fausses chenilles vivent en colonie sur les
pins
dont elles consomment lesaiguilles.
Elles sedispersent après
ledéveloppement
larvairc(stade éonymphe)
pour tisser un cocon sur lespins,
les arbustes, lavégétation
herbacéeou à la surface du sol selon les
générations.
La durée du stadeéonymphal
dans lecocon peut être
prolongée
dequelques
mois àplusieurs
années par ladiapause.
Lapronymphe
et lanymphe (stade
dont la durée est dequelques jours)
lui succèdent.Les adultes vivent une dizaine de
jours.
On observe le
plus
souvent dans nosrégions
2générations ( !)
par an corres-pondant
à despopulations qui
évoluentrespectivement
du début mai à la finjuillet,
et de la fin
juillet
au début mai de l’année suivante. Lespossibilités d’apparition
de l’insecte sur le
terrain,
sont en faitplus nombreuses ;
elles sont conditionnées par ladiapause
dont l’intensité et la durée pour les différentespopulations
sontextrêmement variables
(D USAUSSOY
&G ERI ,
1971 Lafigure
1 montre que la des- cendance d’une seulepopulation
serépartit
sur 3 années consécutives etpeut
être àl’origine
de 6populations
différentes. Les vols d’adultes sontchaquc
année àl’origine
de 3 cohortes <&dquo;&dquo;’)distinctes ;
ils ont lieu :!
(
’
·) l.e mot « génération » signifie à la fois en français « l’ensemble des individus ayant le même degré de descendance dans une filiation et « l’ensemble des individus ayant à peu près le même âge ». Ce deuxième sens est voisin de celui du terme cohorte couramment utilisé par les démographes : ensemble des individus subissant simultanément un même événement (PRESSAT, 1961).
Afin d’éviter toute ambiguïté (EKHHORM. 1979) nous utiliserons le mot génération exclusivement dans son premier sens, et emploierons le mot cohorte pour le second.
- en
avril,
pour les individus issus de lapopulation
de l’automneprécédent, qui
évoluent auprintemps après
un court arrêt dedéveloppement
hivernal (1&dquo;géné-
ration) ;
- en
juin,
pour les individus entrés endiapause
au cours des annéesprécé- dentes ;
- en
juillet-août,
pour les individus sansdiapause
issus de lapopulation
deprintemps
(2&dquo;génération),
et pour les individusdiapausant
des annéesprécédentes ;
bien que ces derniers
émergent
un peuplus
tardivement, lespopulations
automnalessont
généralement
indistinctes et ne constituentqu’une
cohorte sur le terrain.L’insecte est caractérisé dans les
plaines
del’Europe atlantique
par despullu-
lations extrêmement
brutales, pouvant
causer la défeuillaison de forêts entières.Ces
gradations,
en l’absence d’interventionhumaine,
ne durentgénéralement
pasplus
de 2 ans ;après
unerégression rapide (période
derétrogradation)
les popu- lationspeuvent
se maintenir à un niveau extrêmement bas(période
de latence) durantplusieurs
dizaines d’années.Les observations en forêt de Fontainebleau au cours de la
gradation
de 1963-1964 avaient confirmé cette évolution et montré que leparasitisme (plus
de 120espèces entomophages
ont été notées par les différents auteurs sur D.pini)
et ladiapause jouent
un rôle extrêmementimportant
dans ces variations depopulations.
Cetteétude
entreprise trop
tardivement pourprendre
encompte
laphase
d’établissementde la
gradation
avaitcependant permis d’apprécier
les facteursqui
sont intervenusdans la
régression
despopulations
et au cours de lapériode
de latencejusqu’en
1969.La
première génération
de 1964 fut décimée par lesparasites
et la secondetotalement détruite. Le
diprion réapparut
à l’automne1965,
àpartir
d’individus restésen
diapause.
Les fluctuations de cespopulations
résiduelles observéesjusqu’en
1969furent
également
conditionnées par leparasitisme
et ladiapause :
on a constaté quechaque augmentation
d’effectif despopulations
avait pourorigine
des individus issus dediapause
et peuparasites,
dont la descendance subissait unparasitisme
croissant au cours des
générations successives, jusqu’à
ce que lespopulations
trèsparasitées
entrent à nouveau endiapause.
1.2.
Objectifs
de l’étudeContrairement à ce
qui
avait été fait dans nosprécédentes études,
nous n’avonspas tenté d’établir de tables de vie détaillées pour
apprécier
ledéveloppement
decette nouvelle
gradation
etpréciser
les facteursqui
l’ont conditionné.Compte
tenu del’expérience passée
nous avonspréféré
faireporter
notre effort surl’impact
duparasitisme
et de ladiapause
et tenter d’aborder d’autresaspects importants
de ladynamique
del’insecte,
enparticulier :
- l’évolution dans
l’espace
despopulations,
pourétudier,
non seulement les fluctuations de l’infestation dans un même massifforestier,
mais sapropagation
et sa
disparition
dans l’ensemble d’unerégion.
Ces observations ont eu lieu dansplusieurs massifs,
dès le début de lagradation ;
- la recherche de relations entre l’intensité des
dégâts
et la structure du milieuforestier ;
- des
expérimentations
en laboratoire pour tester, sur despopulations d’origine différente,
l’action de facteurs dumilieu,
enparticulier
laphotopériode
et latempé-
rature, sur la
diapause.
Cette démarche découle des
conséquences
de nos observations de 1963. L’im-portance
despopulations
endiapause,
peu accessibles auxtraitements,
celle del’entomofaune
régulatrice
trèsvulnérable,
et la faible durée despullulations (ne
mettant
généralement
pas en cause la survie desarbres)
rendentproblématique
lesuccès de l’utilisation d’insecticides. En
revanche,
la luttebiologique peut
n’être pas exclue si les mécanismes d’intervention desentomophages
sur lespopulations
sont bien
compris ;
onpeut également
penser à intervenir sur la structure et lacomposition spécifique
des boisements pour constituer des forêts moins vulnérablesaux
attaques.
Etquels
que soient les moyens de lutteenvisagés,
il estindispensable
de
prévoir l’apparition
et ledéveloppement
despopulations.
Cette prognose nécessiteune bonne connaissance du déterminisme de la
diapause
et de son incidence surla
dynamique
despopulations.
Toutefois lesexpériences
sur ladiapause
serontdétaillées dans un article ultérieur et nous ne
rapporterons
ici que les observationssur
l’évolution
despopulations
et sur les relations entre l’infestation et les caractères du milieu forestier.2.
Méthodes
Les
investigations
ont été menées à 3 niveaux :1)
Desenquêtes régionales
à la fin dechaque année,
de 1980 à1982,
surtout le territoire situé entre la Brenne au
sud-ouest,
les forêts de Fontainebleau etde Rambouillet au nord et la forêt d’Othe à
l’est ;
ce territoire parcouru par route,est délimité par des espaces
dépourvus
depins sylvestres
et par des boisements sansdégâts.
Les notations sontqualitatives (attaques nulles, présence
dedégâts, attaques fortes,
défeuillaisontotale).
Elles sontreportées
sur carte pourpréciser
l’étendue de l’infestation et suivre son évolution.2)
Desobservations plus précises
au niveau des massifsforestiers, depuis
l’au-tomne
1980,
pourchaque génération,
en despoints
déterminés dans 3 ensembles forestiers : laSologne,
les forêts d’Orléans et deFontainebleau;
230 sites sont visités à la fin dechaque génération
dans tous lestypes
depeuplements
de ces3 massifs. Le niveau de
population
de l’insecte y estapprécié
sur une surface d’un hectare environcorrespondant
àplus
d’une centaine d’arbres en fonction d’un indice d’infestation IF noté de lafaçon
suivante :0 : aucune colonie
visible ;
1,
(1
1. !
son moyenne pararbre:;?
—;1 :
présence ( 1 colonie) ;
son moyenne par arbrezt
2 :
quelques colonies ;
17 : défeuillaison moyenne = - , «
3 :
plusieurs colonies,
moins d’une2
colonie par
pin
en moyenne; 1 34 : une colonie par
pin
en moyenne ; 8 : défeuillaison moyenue -à - ,
&dquo;2 4
5 :
plus
d’une colonie parpin
en 3moyenne ; ’ 9 : défeuillaison moyenne > - , 4 6 : colonies
nombreuses;
défeuillai- 10 : défeuillaison totale.De nombreuses informations sur la structure et la
composition spécifique
dumilieu forestier sont notées simultanément en chacun des
sites,
à savoir :-
espèce
concernée par lesobservations (Pinus sylvestris L.,
P.nigra Arnold,
P.
pinaster Ait.,
P. slrobusL.) ;
- densité des boisements et densité des essences
attaquées (5
classes de densitécroissantes) ;
-
présence
etimportance
des clairières(5
classescorrespondant
à des boi-sements de
plus
enplus clairiérés) ;
- hauteur et
âge
des arbres(respectivement
6 et 8 classes de hauteurs etd’âges croissants) ;
-
exposition
des lisières etimportance
de celles-ci dans le site(5 classes) ;
- hauteur relative
(plus haute, égale
ou moinshaute)
et nature(pin sylvestre,
feuillus ou
mélange)
despeuplements environnants ;
- nombre
d’étages (ensembles
d’arbres de taillevoisine)
dans tout le peu-plement
et pour les essencesattaquées seules ;
-
présence
de feuillus et de conifères peuattaqués
enmélange
avec lespins sylvestres
etimportance
relative des différentes essences (9 classes en fonction de leur taille et de leurimportance numérique) ;
- situation des différents
étages (dominants
oudominés ;
5 classes selon leur taille et leurs effectifsrespectifs) ;
-
qualité
dufeuillage
consommé(bon,
moyen oumauvais),
en fonction deson abondance et de
l’aspect
des repoussesaprès
lesdéfeuillaisons ;
-
type
de sol(sableux, argileux, hydromorphe)
et de recouvrement(sol
nu,végétations
herbacées et arbustives diverses).3)
Des observationsbeaucoup plus
détaillées dans desplacettes
dejeunes pins
accessibles aux
opérations
de dénombrement et au suivibiologique,
maisreprésen-
tatives des
peuplements attaqués.
Uneplacette
a été choisie à cet effet pour chacun de ces 3 massifs :- au lieu-dit les Toureux,
près
de Romorantin et dans laparcelle
forestière 429en forêt d’Orléans
(massif
de Lorris) à la fin de l’automne 1980 ;- au lieu-dit la mare au Couleuvreux
près d’Achères-la-Forét,
en forêt de Fontainebleau à la fin de l’automne 1981.Dans ces
placettes,
sur des surfacespréalablement
délimitées de0,6 ha,
1 haet
1/2
harespectivement,
sont effectués surchaque génération
dediprion : 1) Après l’éclosion,
des dénombrements desjeunes colonies, respectivement
sur50
pins,
100pins
et 53pins.
Toutefois à l’automne 1982 tous lespins
furent observés(255,
1 100 et 53pins respectivement).
2)
Des observationsrégulières
sur unevingtaine
de colonies pourpréciser
leurdéveloppement
dans letemps (phénologie).
3) Des estimations de la
mortalité,
de lafécondité,
et del’impact
de différentsfacteurs de mortalité. Les pontes
correspondant
aux colonies faisantl’objet
desobservations
phénologiques
sontprélevées après
l’éclosion et les œufsdénombrés ;
les larves de ces colonies sont collectées etcomptées
à la fin de leurdéveloppement.
La différence entre le nombre d’ceufs éclos et le nombre de larves survivantes à la fin du
développement
larvaire fournit une estimation de la mortalité des fausses chenilles sur lespins.
Desprélèvements
d’échantillons de pontes, de larves et coconssont
également
réalisés auvoisinage
des surfaces réservées aux dénombrements etcomparativement
dans d’autres sites des massifs étudiés et dans d’autres forêtsattaquées.
Le nombre moyen d’œufs et leurparasitisme
sontappréciés
par dissection despontes ;
les viroses sont recherchées àpartir
de frottis sur les fausses chenilles.Le
parasitisme
des larves et des cocons,l’importance
de ladiapause
et lespériodes
de sortie d’adultes sont déterminés par
élevage
des fausses chenilles en fin d’évo- lution et des cocons, sous abri dans des conditionsproches
du terrain(D USAUSSOY
&
G ERI , 1971 ;
GERI &D USAUSSOY , 1966).
La fécondité estégalement
évaluée par dissection des femelles issues de cesélevages
dont lesémergences
coïncident pour les différentesorigines,
avec lesdépôts
deponte
despopulations
observées sur leterrain.
L’interprétation
iciprésentée
fait abstraction de touteanalyse statistique.
Beau-coup de
données,
enparticulier,
les notations dans les massifs forestiers et lesmesures sur les
populations
et les facteurs derégulation
enparcelles, pourraient
faire
l’objet
d’étudesbiométriques.
Mais pour les variablesdémographiques,
lestrès
grandes
fluctuations des niveaux depopulation,
l’extrême variabilité des taux deparasitisme
et dediapause,
l’identité desphénomènes
constatés sur desparcelles
relativement distantes et les biais introduits par les
techniques
duprélèvement
dumatériel
biologique
retirentbeaucoup
d’intérêt aux calculs d’erreursstatistiques
et aux tests de
signification (G ERI
&D U SA U SSO Y , 1966 ;
DUSAUSSOY & GERI,1971). ).
Par
ailleurs, l’opportunité
d’effectuer ultérieurement lesanalyses
multivariables surles liaisons entre l’infestation et les
caractéristiques
despeuplements
n’est pas évi-dente, compte
tenu despremiers
résultats obtenus(cf. § 4).
3. Evolution des
populations
au cours de lagradation
3.1. Situation à l’automne 1980
Suite à l’observation de
quelques foyers d’infestation,
enSologne
et en forêtd’Orléans,
unepremière enquête régionale permet
de localiser lesattaques
à l’au-tomne 1980
(fig.
2) : l’insecte estprésent
dans larégion
Centre de la Brenne à la forêt d’Orléans et à la forêt d’Othe. Troisfoyers principaux
sontdécelés,
l’unau sud en
Brenne,
le second dans lespeuplements
deSologne
au nord de Romo- rantin et le troisième en forêt d’Orléans dans le massif de Lorris. LaSologne
et la forêt
d’Orléans,
sont, dans leurensemble, déjà
notablement infestées.Des
prélèvements
de larves en fin d’évolution et de cocons à la fin de l’au- tomne 1980 et durant l’hiver 1981-1982 dans ces 2régions,
en différentssites,
laissentapparaître
des différencescorrespondant
vraisemblablement à desétapes
distinctes de l’évolution
gradologique
despopulations
en cause(M AZIH , 1981 ; G
ER[
,
1981)(fig.
4 et5) :
- pour la forêt d’Orléans
(massif
deLorris) plus
de 50 p. 100 des insectesémergent
en avril 1981 et le reste enjuin.
Le taux deparasitisme
des larves et descocons est faible :
respectivement 0,32
et 5 p. 100 ;- pour la
Sologne (près
deRomorantin),
1 p. 100 seulement des insectesémergent
en avril 1981, le resten’émerge
que trèspartiellement
en 1981,puis,
engrande majorité,
en août1982, après
unelongue diapause.
Les cocons sont para- sités à 19 p. 100 ;- les
placettes
d’observations des Tourreux et de laparcelle
429 sont alorsmises en
place.
3.2. Evolution des
populations
en 19813.21.
Printemps
1981 1Les adultes sortis en avril 1981 ont une fécondité élevée dans les 2 sites
(tabl. 1)
mais la survie de leur descendance est très différente.Dans la
placette
deRomorantin,
lapopulation,
réduite du fait de ladiapause,
subit un
parasitisme important :
41 p. 100 des individus sont détruits par les para- sites desoeufs,
20 p. 100 par ceux des larves(le parasitisme
des cocons n’a pu êtredéterminé avec
précision).
Aucontraire,
lapopulation
de laplacette
de la forêtd’Orléans
échappe
auxparasites : pratiquement
aucun oeuf et seulement1,6
p. 100 des larves et5,4
p. 100 des cocons sont détruits.Une mortalité un peu
plus
élevée des fausses chenilles non due aux entomo-phages
est notée à Romorantin(49
p. 100 àRomorantin,
30 p. 100 à Lorris). Ellepeut
être uneconséquence
de lasurpopulation
de l’automne 1980 dans le sud de laSologne.
L’évolution
despopulations,
bien que relativementsynchrone,
est un peuplus
rapide
à Romorantinqu’en
forêt d’Orléans(50
p. 100 des cocons sont formés le 8juillet
dans lepremier
cas, le 13juillet
seulement dans le second).Ces
phénomènes
se traduisent enSologne,
par une diminution de j’infestation parrapport
à1980,
tandis que lespopulations
s’accroissent en forêtd’Orléans,
enparticulier
dans le massif de Lorris(fig. 2). Simultanément,
lespopulations
delophyre disparaissent
presque totalement en Brenne, tandis que lespremiers dégâts
sont observés en forêt de Fontainebleau et de Rambouillet.
En forêt d’Orléans comme à
Romorantin,
ungrand
nombred’éonymphes
sedéveloppent
sansdiapause
(59 p. 100 et 74 p. 100respectivement).
Elles donnent naissance à une secondegénération
finjuillet - début
aoûtqui
se superpose sur le terrain à la descendance des individus de 1980. Les individus àdéveloppement
différé sortiront surtout en
juin
et en août 1982(fig.
4).3.22. Vol de
juin
1981Les recensements en
placettes (fig.
3) fontapparaître
laprésence
à Romorantin et à Orléans (2pontes
sans éclosion dans laplacette)
depopulations
issues du vol dejuin, beaucoup
moinsimportantes
que les cocons de 1980 mis en observationne le laissaient
prévoir.
Cette situation, trèsgénéralement
rencontrée dans nosrégions
pour le vol dejuin (DusAUSSOY
&G ERI ,
1966, 1971 ;G ERI ,
1980) estvraisemblablement liée aux conditions
climatiques (chaieui-
et faible humidité atmos-phérique)
et à l’état dufeuillage
à cetteépoque.
Lespontes
du vol dejuin
sontdéposées
soit sur lesaiguilles
del’année,
soit sur lesaiguilles plus
anciennes auniveau de l’articulation de la pousse de l’année. Les
aiguilles anciennes, plus
oumoins
sèches,
nepermettent
que difficilement l’incision nécessaire à la ponte, et lesplus jeunes,
non encore consommables par lesjeunes
larves(D USAUSSOY
& GER1,1966),
ne permettent que despontes
fractionnées. Le succès despontes
estfaible,
comme le confirment les
élevages. Néanmoins,
les effectifs de cespopulations
sontsuffisants pour que leur devenir
puisse
être suivi à Romorantin et dans le massif de Lorris dans un site assezproche
de laparcelle
429(carrefour
de Grandmaison).La fécondité est normale
(tabl. 1 Un
très fortparasitisme
des oeufs est notédans la
parcelle
de Romorantin(80
p.100).
Il estplus faible,
inférieur à 40 p. 100en forêt d’Orléans.
La mortalité due aux
parasites
des larves est de 25 p. 100 à Romorantin et de 2 p .100 en forêtd’Orléans ;
la rareté des cocons n’a paspermis d’apprécier
l’impact
desparasites
à ce stade. La mortalité nonparasitaire
est de 35 p. 100 des larves à Romorantin tandis que laplupart
survivent en forêt d’Orléans.Les éclosions sont observées durant les
premiers jours
dejuillet.
Les larvesterminent leur évolution un peu
plus précocement
dans le sud de lasologne qu’en
forêt d’Orléans
(dispersion
des colonies le 31juillet
et le 3août, tissage
de 50 p. 100des cocons le 14 et le 28 août
respectivement).
Un faible
pourcentage
deséonymphes
(4 p.100)
évolue sansdiapause
dansles 2 sites. Il
correspond
aux individus lesplus précoces qui émergent
en aoûtet donnent une fraction tardive de la
génération
d’automne. Les autres demeurenten arrêt de
développement jusqu’en
1982(fig.
4).3.23. Automne T981
L’incidence
importante
des facteurs limitants enSologne
se traduit à l’au-tomne 1981 par une
régression
accrue despopulations
à Romorantin tandisqu’une progression
a lieu dans le massif de Lorris comme le montrent les dénombrements dejeunes
colonies dans lesparcelles (fig. 3).
Cette évolution sepoursuit
sur lespopulations
automnalesprincipalement
issues de lagénération
deprintemps.
La fécondité est normale dans les deux
sites ;
mais lespontes, parasitées
à17 p. 100 seulement dans la
parcelle
deLorris,
subissent une mortalité de 69 p. 100 dans celle de Romorantin. De la mêmefaçon,
leparasitisme
des larves est respec- tivement de 14 et de 47 p.100 ;
en forêt d’Orléans des valeurs encoreplus
faiblessont notées dans le massif
d’lngrannes
(3,5 p.100).
Le
parasitisme
des cocons est très élevé dans le sud de laSologne.
La rareté descocons n’a pas
permis
de l’estimer à Romorantin mais seulement à la Ferté-Beauhar- nais(64
p.100)
et à Lamotte-Beuvron (52 p.100).
Il est relativementimportant
dans la
parcelle
429(52
p.100)
maisbeaucoup plus
faible dans d’autres sites de la forêt d’Orléans et du nord de laSologne (Massif d’Ingrannes,
3 p. 100,Sennely,
17 p.
100).
La mortalité non
parasitaire
des larves est estimée à 24 p. 100 pour les par- celles 429 et 68 p. 100 pour celle de Romorantin où diverssymptômes
de maladies(flacheries)
sont observés sur les fausses chenilles survivantes. Ce mauvais étatphysiologique
résultepeut-être
de lasurpopulation
de 1980 mais l’évolutionplus rapide
despopulations
de Romorantin auprintemps qui
a conduit à despontes
estivalesprécoces (10 juillet
enmoyenne)
a pu contribuer à cetterégression ;
à cetteépoque,
lesadultes,
les oeufs et lesjeunes
chenilles souffrent de la chaleur et de la dessication dufeuillage.
Cet écartphénologique
s’estamplifié
par la suite : leslarves
sont parvenues en fin d’évolution dès le débutseptembre
dans le sud de laSologne,
3 semaines avant celles de la forêt d’Orléans.Par
ailleurs,
lespremières
observations sont effectuées sur lespopulations
appa-rues à Fontainebleau. Celles-ci sont très peu
parasitées (1,6
p. 100 de mortalité par lesparasites
deslarves).
Laplacette
de la Mare des Couleuvreux est alors miseen
place.
La
figure
2 montre lesconséquences
au niveaurégional
de cette évolution despopulations
au cours de l’automne : lesattaques
cessent presque totalement danstous les
peuplements
deSologne
situés au sud de laFerté-Beauharnais,
alors que la forêt d’Orléans et lespeuplements
du nord de laSologne
subissent de très gravesdégâts
allantjusqu’à
la défeuillaison totale. L’infestation progresse en forêt deMontargis
et gagne les massifs de Rambouillet et de Fontainebleau.Les
populations
de ces diversesrégions
sont à nouveau très différemment affectées par ladiapause (fig. 4) :
- A
Romorantin,
seuls 3 p. 100 des cocons libèrent des adultes en avril1982,
le reste demeure endiapause (22
p. 100 et 28 p. 100d’émergences
enjuin
et enaoût
1982).
- Plus au nord de la
Sologne,
lespopulations
sontégalement
fortement dia-pausantes ;
7 à 8 p. 100 seulement des cocons donnent lieu à desémergences
auprintemps
à laFerté-Beauharnais,
à Lamotte-Beuvron et àSennely.
- En forêt d’Orléans les
plus
faibles taux dediapause
sont observés dans laparcelle d’observation (29
p. 100 de sorties enavril 1982,
64 p. 100 enjuin,
5 p. 100en
août).
Des tauxplus
élevés sont obtenus dans d’autres sites : 5 à 7 p. 100 seu- lementd’émergences
en avril dans deux autres boisements du massif de Lorris e,dans le massif
d’lngrannes.
- En forêt de
Fontainebleau,
on note par contre unpourcentage important
d’individus à
développement rapide ;
47 p. 100 des sorties ont lieu enavril
et lereste en
juin.
3.3. Evolution des
populations
en 19823.31.
Printemps
1982En
1982,
à la suite de la réduction depopulation
de 1981 et de l’entrée endiapause
des cocons, iln’y
a pas depopulation printanière
dans le sud de laSologne,
comme le montrent les dénombrements desjeunes
colonies enparcelles (fig. 3).
Dans lenord,
ne subsistent que de très faiblespopulations.
11 en est de mêmeen forêt
d’Orléans,
dans le massif deLorris,
alors que despopulations plus impor-
tantes se maintiennent dans le massif
d’Ingrannes.
En forêt de Fontainebleau etde
Rambouillet,
par contre, la cohorte duprintemps
1982 estimportante.
Ces
populations
ont une fécondité normale(tabl. 1).
Celles du nord de laSologne
et de la forêt d’Orléans subissent un très fortparasitisme.
Plus de 60 p. 100 des oeufs et 33 p. 100 des larves sontparasités
dans laparcelle
429 et des esti-mations voisines sont obtenues dans d’autres sites du massif de Lorris où l’on observe 94 p. 100 de
parasitisme
des cocons sur lesquelques populations
survivant à la fin ducycle ;
29 p. 100 des larves et 88 p. 100 des cocons sontparasités
dans le massifd’Ingrannes ;
26 p. 100 des larves et 63 p. 100 des cocons àSennely ;
72 p. 100 des larves à la Source. Dans laparcelle
deFontainebleau,
aucontraire, 8,5
p. 100 des ceufs et 3 p. 100 des larves seulement sontparasités. Toutefois,
les cocons subissentà leur tour un
parasitisme important (62
p.100).
A Rambouillet les larves sontégalement
peuparasitées
et leparasitisme
des cocons est un peuplus
faible(56
p.100).
Indépendamment
duparasitisme,
lesobservations parcellaires
montrent queplus
de 97 p. 100 des fausses chenilles meurent avant la
dispersion
dans le massif deLorris tandis que 52 p. 100 survivent en forêt de Fontainebleau. Cette
importante
mortalité en forêt d’Orléans est une
conséquence
duparasitisme
des œufsqui exposent
les survivants des colonies décimées à l’action desprédateurs
et duclimat ;
elle
peut également
être liée à lasurpopulation
et auxphénomènes
dejeûne
observésà l’automne 198!.
A
Fontainebleau,
ledépôt
despontes
est tardif(fin avril,
débutmai),
maisaprès
undéveloppement
larvairerapide,
ladispersion
estprécoce
comme en forêtd’Orléans
(fin juin,
débutjuillet).
La carte de la
figure
2 confirme l’évolution de l’intensité de lapullulation
dusud-ouest vers le nord-est au
printemps
1982. Ladisparition
despopulations
esttotale dans toute la
Sologne
àl’exception
dequelques foyers (Sennely)
et il nesubsiste que des
populations
résiduelles en forêt d’Orléans sauf dans le massifd’Ingrannes.
Aucontraire,
despopulations
relativementimportantes,
bienqu’encore localisées,
sontenregistrées
à Fontainebleau et à Rambouillet. Dans les différentssites,
une forteproportion
desénomynphes
évoluent sansdiapause
pour donner à la finjuillet-août,
une 2&dquo;génération
automnale :- 55 p. 100
(La Source)
à 67 p. 100(Sennely)
enSologne ;
- 32 p. 100
(parcelle 241)
à 63 p. 100(parcelle
429 en forêt d’Orléans dans le massif deLorris ;
88 p. 100 dans celuid’Ingrannes ;
- 78 p. 100 à
Fontainebleau ;
- 56 p. 100 à Rambouillet.
3.32. Vol de
juin
1982Malgré l’importance
desémergences
d’adultes de ce vol àpartir
des coconsdiapausants
de 1980 et de 1981(fig. 4), quelques
colonies seulement sont observées dans la nature à Fontainebleau(fig. 3)
etprès
d’Orléans (LaSource).
Ces dernièresproviennent uniquement
depontes déposées
tardivementaprès
le 20juin ;
para- sitées à 95 p.100,
elles n’évoluent pas au-delà du 4&dquo; stade.3.33. Automne 1982
Dans la
plupart
desmassifs, l’importance
despopulations
de l’automne 1982 est uneconséquence
directe des effectifs et duparasitisme
auprintemps.
Ainsi les recensements dejeunes
colonies(fig.
3) montrent l’extinction del’infcstation,
amorcée dès leprintemps
dans laparcelle
de Lorris et l’accroissement des popu- lations à Fontainebleau.Toutefois,
dans le sud de laSologne, malgré
l’action desprédateurs (rongeurs)
et desparasites
sur les cocons demeurés enplace,
despopulations réapparaissent
àpartir
des insectes restés endiapause depuis
l’automne1980
(fig.
4). Des colonies sont à nouveau observées dans laparcelle
des Tourreux(fig. 3).
Les
pontes correspondent
à une bonne fécondité. Celles despopulations
rési-duelles de la forêt
d’Orléans,
observées essentiellementà Ingrannes,
sont presque totalement décimées par lesparasites (80
p. 100 demortalité).
AFontainebleau,
ellessont détruites à 60 p.
100 ;
àRomorantin,
15 p. 100 des ceufs seulement sont para-sités ;
9 p. 100 n’évoluent pas(vitellus sec).
La mortalité nonparasitaire
des larvesest de 55 p. 100 dans la
parcelle
de Fontainebleau et de 50 p. 100 dans celle de Romorantin.Les
émergences
d’adultes provenant de coconsdiapausants
ont lieu à la fin aoûtaprès
les sorties normales. Il en résulte undéveloppement plus
tardif despopulations
à Romorantin(formation
des cocons ennovembre) qu’ii Fontaincbleau (formation
des cocons enoctobre).
Les
enquêtes
effectuées à la fin de l’automne(fig.
2) confirment l’achèvement de larégression
de l’infestation en forêt d’Orléans et dans le nord de laSologne.
Le massif
d’Ingrannes,
à son tour, neprésente plus
quequelques dégâts. L’attaque
connaît un nouvel essor dans le massif de Rambouillet
qui
subit desdégâts impor-
tants et, à un moindre
degré,
en forêt deFontainebleau,
où une forte augmen- tation despopulations
est notée localementprès
d’Achères-la-Forêt. Au sud de l’aired’observation,
despopulations
nonnégligeables
se reconstituent dans larégion
deRomorantin et en Brenne.
3.4.
Principales espèces parasites
Les
principales espèces entomophages
dont l’action a été observée au coursdes
générations
successives(tabl. 2)
sont :- des
Chalcidiens, parasites
des oeufs :Achrysocharella ruforum
Kanusssassure à lui seul la
quasi-totalité
duparasitisme
despontes ;
à l’automne 1982, on note une certaine activité deDi’prfoc’NWpe diprioni
FERRIERE ;- des
tachinaires, parasites
deslarves,
essentiellement Drinogilva
HART ;à
partir
de l’automne1981,
un certainparasitisme
estégalement
dît à I)riiioinconspi-
cuu MEIG. et à
Diplostieus janithrix HTG. ;
- des ichneumons
parasites
des larves : Holocremnus cothurnatus HOLM età un moindre
degré
Lamachus coalitorius THUN BERG causent àpartir
de l’été 1981une mortalité
parfois appréciable
dans les différents sites ;- des ichneumons
parasites
deséonymphes
libres : ils sont constants. Exo!erus umictorius PANZ, leplus important,
cause de très fortes mortalités àSennely,
à l’automne 1981 et à Rambouillet auprintemps
1982 ; vient ensuite Fxenterusa d spersus
HTG. Exenterus oriolus HTG. est observé à
Sennely
et àRambouillct ;
- des ichneumons
parasites
deséonymphes
dans le cocon : leprincipal /B p tesis
basiozonia GRAV. est cause, sauf dans les
foyers
récents de Fontainebleau et deRambouillet,
de mortalitésimportantes.
Il estcapable d’attaquer
desgénérations
successives sans arrêt de
développement
sur les cocons endiapause :
ce fut le casà l’automne 1980 à Romorantin.
Agrothereutcs
adusius GRAV., abondant à Fontai-nebleau en
1964,
n’est rencontréqu’au printemps
1982 enSologne.
On note aussiCe l
is sp.
également hyperparasite
et des chalcidiens.Ces
espèces,
àl’exception
de E. oriolus avaientdéjà joué
un rôleimportant
aucours de la
gradation précédente :
auprintemps 1964,
on avaitenregistré
à Fon-tainebleau une certaine mortalité des oeufs due essentiellement à A.
ruJorurr 2 puis
une mortalité des
éonymphes
dueprincipalement
aux tachinaires du genre Drino(D. gilva
et surtout D.inconspicua)
et aux Ichneumonidesparasites
deséonymphes
libres
(E. amiclorius,
E.adspersus)
ou en cocons(A. basizorzin,
A.a d ustus).
Lespontes
de la 2&dquo;génération
furent totalement détruites par A.rulortim.
Par lasuite,
D.
gilva,
L. coalitorius et H. cothurnatus contribuèrent activement à larégulation
des