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Vivaldi chiaroscuro PROGRAMME

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Academic year: 2022

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Vivaldi chiaroscuro PROGRAMME

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Concerto pour cordes et basse continue en ré mineur, RV 129, « Madrigalesco » Adagio – Allegro – Adagio – Allegro

Concerto pour flûte à bec alto en fa majeur, RV 442 soliste : Vincent Lauzer

1. Allegro ma non tanto 2. Largo cantabile 3. Allegro

Concerto pour hautbois en la mineur, RV 463 soliste : Matthew Jennejohn

1. Allegro 2. Largo 3. Allegro

Concerto pour flûte à bec soprano en fa majeur, RV 312R

(arr. par Jean Cassignol du Concerto pour violon en sol majeur, RV 312) soliste : Vincent Lauzer

1. Allegro molto 2. Larghetto 3. Allegro

Sinfonia pour cordes en si mineur, RV 169, « Al Santo Sepolcro » Adagio molto – Allegro ma poco

Concerto pour flûte à bec, hautbois, violon, basson et basse continue en sol mineur, RV 107 solistes : Vincent Lauzer, Matthew Jennejohn, Noémy Gagnon-Lafrenais, François Viault

1. Allegro 2. Largo 3. Allegro

La Folia, op.1, no 12, RV 63 (arr. par Mathieu Lussier pour flûte à bec, hautbois, basson, cordes et continuo)

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NOTES DE CONCERT

L’aîné de six enfants nés de l’union de Giovanni Battista Vivaldi et de Camilia Calicchio, Antonio (1678-1741) aura hérité de plusieurs traits et talents de son père. Celui-ci, engagé comme violoniste à la basilique Saint-Marc de Venise sous le surnom de Rossi (le Roux), vu la couleur de sa chevelure, enseignera le violon au futur virtuose, qui une fois entré dans les ordres, sera connu comme il prete rosso (le Prêtre roux). Giovanni Battista aurait également de temps à autre trempé dans le monde de l’opéra en tant qu’impresario, cette veine entrepreneuriale ne manquant pas, semble-t-il, de se transmettre par le sang.

Peu après son ordination en 1703, Antonio se fait dispenser de dire la messe en raison de son asthme (ou angine de poitrine), mais il est probable que la vraie raison en soit son désir de mener une vie en musique — si l’on doit prêter foi à l’histoire selon laquelle il se réfugia dans la sacristie en pleine messe pour écrire une fugue. Quoi qu’il en soit, il obtient cette même année le poste de maître de violon à l’Ospedale della Pietà de Venise, où la musique avait atteint un niveau de perfection qui faisait envie partout en Europe et où il peut

compter sur un bassin de jeunes femmes pour beaucoup des virtuoses sur toutes sortes d’instruments.

À partir de 1718, Vivaldi est appelé à voyager beaucoup afin de soutenir ses nombreuses productions d’opéra, mais il doit continuer à fournir des concertos pour les talentueuses filles de la Pietà. Il mourra à l’étranger, en juillet 1741, lors d’un séjour à Vienne, dans l’indigence et une quasi-indifférence.

C’est principalement pour la Pietà et ses pensionnaires que Vivaldi composera tout au long de sa carrière ses quelque 500 concertos, surtout pour le violon, mais également pour vents, incluant plusieurs pour flûte à bec et autour de 20 pour le hautbois. Dans ses concertos, on trouve les traits distinctifs — la structure à ritournelles des mouvements vifs, les rythmes lombards et les syncopes, les marches d’harmonie, son traitement original du mode mineur

— qui feront dire au spécialiste de Vivaldi Michael Talbot qu’il est rare de rencontrer un créateur si individuel qui ait tant fait école, en jetant les bases du concerto tel qu’il se développera. Terrain de jeu par excellence de la virtuosité dès son élaboration à l’époque baroque, le concerto oppose, conjugue, entrelace un ou plusieurs solistes qui joutent, conversent, s’enlacent entre eux ou avec l’orchestre accompagnateur.

À l’époque où la flûte émerge en Italie, le terme flauto, bien que parfois générique, désigne plus souvent la flûte à bec, qui plus est, la flûte à bec « ordinaire », c’est-à-dire alto. On spécifie généralement avec des variantes de « traversière » l’instrument que l’on joue à l’horizontale. Le plus ancien des deux concertos pour flûte à bec alto de Vivaldi est le Concerto en fa majeur, RV 442. Celui-ci, où tout au long les cordes sont en sourdine, se distingue par la douceur de ses thèmes et une partie soliste exempte de virtuosité

ostentatoire, même dans les mouvements extrêmes.

Chez Vivaldi du moins, la désignation flautino signifie simplement « petite flûte à bec », ce qui peut indiquer soit le soprano, soit le sopranino. Il y aurait peut-être eu un quatrième

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véritable concerto pour flautino de Vivaldi si celui-ci avait poursuivi pour cet instrument l’œuvre qui devint le Concerto pour violon en sol majeur, RV 312. Il s’agissait

probablement de son premier essai d’un concerto pour flautino, mais il l’abandonna au profit du violon, son inspiration semblant avoir dépassé les possibilités qu’il voyait alors à ce petit instrument. Ce concerto, plein de prouesses désormais assez violonistiques, est arrangé et transposé ici pour convenir à nouveau à une petite flûte à bec, le soprano.

Le Concerto pour hautbois en la mineur, RV 463, provenant d’un manuscrit de Turin, a été arrangé par Vivaldi à partir d’un original pour basson, le RV 500, mais en adaptant les de manière importante les lignes du soliste au nouvel instrument, tout en laissant intacts les accompagnements et les ritournelles de l’orchestre. Dans cette tessiture plus aiguë, l’œuvre ne perd rien de sa vivacité première. On remarquera, outre le cantabile assumé du

mouvement lent, la velléité fuguée du dernier mouvement — une réminiscence d’une inspiration de sacristie ?...

Quant aux œuvres pour cordes ou per molti strumenti au programme — telles les

flamboyantes variations sur le fameux thème La Folia dans un arrangement de son opus 1 no 12, la sinfonia « Al Santo Sepolcro » (Au Saint-Sépulcre) et le concerto

« Madrigalesco » qui rappellent le stile antico, ou le concerto de chambre RV 107 dans lequel flûte, hautbois, violon et basson concertent et se distinguent —, elles témoignent du génie de coloriste et de dramaturge du célèbre Vénitien. Ici comme dans les concertos solistes transparaissent toutes les zones lumineuses et d’ombre de l’Italie, là foisonnent invention rythmique et virtuosité, éléments irrésistibles encore pour nous aujourd’hui.

© Jacques-André Houle

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Vivaldi Chiaroscuro PROGRAM

Antonio Vivaldi (1678-1741)

Concerto for Strings and Continuo in D Minor, RV 129, “Madrigalesco”

Adagio – Allegro – Adagio – Allegro

Concerto for Alto Recorder in F Major, RV 442 soloist: Vincent Lauzer

1. Allegro ma non tanto 2. Largo cantabile 3. Allegro

Concerto for Oboe in A Minor, RV 463 soloist: Matthew Jennejohn

1. Allegro 2. Largo 3. Allegro

Concerto for Soprano Recorder in F Major, RV 312R

(arr. by Jean Cassignol of the Concerto for Violin in G Major, RV 312) soloist: Vincent Lauzer

1. Allegro molto 2. Larghetto 3. Allegro

Sinfonia for Strings in B Minor, RV 169, “Al Santo Sepolcro”

Adagio molto – Allegro ma poco

Concerto for Recorder, Oboe, Violin, Bassoon, and Continuo in G Minor, RV 107

soloists: Vincent Lauzer, Matthew Jennejohn, Noémy Gagnon-Lafrenais, François Viault 1. Allegro

2. Largo 3. Allegro

La Folia, Op.1, No. 12, RV 63 (arr. by Mathieu Lussier for recorder, oboe, bassoon, strings, and continuo)

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PROGRAM NOTES

The eldest of six children born to Giovanni Battista Vivaldi and Camilia Calicchio, Antonio (1678-1741) inherited more than a few traits from his father. The latter, hired as a violinist at St. Mark’s Basilica in Venice under the surname Rossi (The Redhead), taught the violin to the future virtuoso, who once ordained became known as il prete rosso (The Red Priest).

Giovanni Battista also dabbled in the world of opera as an impresario (theater manager), an entrepreneurial vein that seems to have been passed on to his immediate bloodline.

Soon after his ordination in 1703, Antonio was dispensed from saying Mass on account of his asthma (or angina pectoris), but the probable reason was his desire to lead a life of music (even if we discount the tale of his taking refuge in the sacristy during Mass to jot down a fugue). Whatever the case, he was granted that same year the position of maestro di violino at the Ospedale della Pietà in Venice, where music had attained an enviable state of perfection and where he could count on a fine pool of young female virtuosi.

From 1718, he traveled much, overseeing the production of his many operas, but he still needed to provide a steady flow of concertos for the talented girls of the Pietà. He died abroad, in July 1741 during a sojourn in Vienna, apparently near destitute and almost forgotten by his compatriots.

It is mainly for the Pietà and its boarders that Vivaldi throughout his career composed roughly 500 concertos, mostly for the violin, but also for wind instruments, including a number for the flute and for recorder and some 20 for the oboe. His concertos display Vivaldi’s distinctive traits—the ritornello structure of his fast movements, the syncopated rhythms, the harmonic sequences, and the creative treatment of the minor mode—that led musicologist Michael Talbot to remark how rare it was that such an individualist could attract so many followers, by laying the foundations of the concerto as it was to develop.

As early as its elaboration in the Baroque era, the concerto was the playground of choice for virtuosity, seeking to oppose or commingle one or several soloists contending or conversing among themselves or with the orchestra.

At the time the flute emerged in Italy, the term flauto, although sometimes used generically, more often than not designated a recorder, and more specifically the “ordinary” type, that is, the alto. The horizontally held species of flute was usually identified with variants of the qualifier “traversier.” The Concerto in F major, RV 442 is the earlier of the two concertos for alto recorder Vivaldi composed. With its muted strings throughout, it stands out for the gentleness of its themes and a solo part exempt of showy virtuosity, even in the outer movements.

For Vivaldi at least, the designation flautino simply means a “small recorder,” denoting either a soprano or a sopranino recorder. There would perhaps have existed a fourth

authentic concerto for flautino had Vivaldi continued with this instrument when composing what became the Violin Concerto in G major, RV 312. This would undoubtedly have been his first attempt at a flautino concerto, but he had a change of mind along the way, opting

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instead for the violin perhaps because his inspiration had exceeded what he then saw as the potential of this tiny instrument. Arranged and transposed here to suit once again a small recorder, the soprano, this concerto abounds in somewhat more violinistic musical feats.

The Oboe Concerto in A Minor, RV 463, from a manuscript housed in Turin, is one of Vivaldi’s own arrangements of his bassoon concerto RV 500. While the ritornellos and orchestral accompaniment remain unchanged from the original, the oboe solos underwent significant changes in the process. In this higher register, the concerto loses nothing of its buoyant energy, and retain the flowing cantabile of the slow movement as it does the fugal velleities of the last (a reminiscence perhaps of an inspiration in a sacristy?)

As for the program’s works for strings or per molti strumenti—such as the flamboyant variations on the famous La Folia theme arranged from his Opus 1, No. 12, the sinfonia

“Al Santo Sepolcro” (for the Holy Sepulcher) and the “Madrigalesco” concerto in the ancient style, or the chamber concerto RV 107, where flute, oboe, violin, and bassoon offer rich interplay—they wonderfully demonstrate the coloristic and dramatic genius of the famous Venetian. As in the solo concertos, they reveal all the light and shade of Italy, the rhythmic invention and virtuosity that so entrance us still today.

© Jacques-André Houle

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