Gomment s'établissent les « chiffres index » ?

Trente-neuvième Année. — N« 92. Samedi 22 Novembre 1924 Bureaux: rue de la Serre, 9B.

ORQHNE DE LR CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAU* DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERGRED1 ET LE SAMEDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal fUINOIICES: PU BLICITA5, S. R. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chauy-dè-Fonds. — Succursales «t agences en 5"'"e et à l'étranger.

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Le numéro de oe j o u r paraît en 12 pages.

Gomment s'établissent les « chiffres index » ?

Depuis dix ans bientôt que le prix de la vie subit les fluctuations connues, tantôt vers la hausse, tan- tôt vers une baisse temporaire et, en fin de compte, vers une hausse nouvelle qui semble avoir atteint maintenant son terme, puisqu'elle est due essentielle- ment aux mauvaises récoltes de l'année, il n'est ques- tion que de « chiffres index ». Les statisticiens les établissent selon certains priniepes que nous indique- rons sommairement, puis les économistes les com- mentent et les politiciens les exploitent. Tels qu'ils sont contestables souvent, approximatifs toujours, ils demeurent indispensable à qui entend mesurer le prix de la vie, la courbe d'une fluctuation dans les prix, les variations successives du pouvoir d'achat de l'argent. A l'aide de quelques considérations générales de M . H . Müller, dans la «Schweiz- erische Zeitschrift fût Volkswirtschaft und Sozial- politik » de Berne, tentons - d'exposer leur méca- nisme, leur valeur relative et leur variété, qu'on ne soupçonne guère dans le monde des industriels et des commerçants.

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Avant tout, les chiffres-index les mieux établis, ceux qui tiennent compte des facteurs les plus nom- breux possibles du prix de la vie, ceux aussi qui ne reflètent aucune tendance politique quelconque ne doivent être pris que comme des indications et non point comme des données mathématiquement certai- nes. Aucun des chiffres-index en usage dans les pays civilisés n'a de valeur absolue. A aucun moment de l'histoire, ils ne sauront vous donner le prix exact et complet de la vie matérielle, ou le chif- fre absolument précis du minimum de salaire, in- dispensable à l'existence. Sans doute, par l'emploi de méthodes où l'on aura tenu compte avec soin des diverses denrées nécessaires à l'existence, et de leur quantité relative, on obtiendra des totaux qui donne- ront une image assez fidèle du prix, de la vie dans un temps déterminé. O n peut citer sur ce point les index de 1 « Union des Sociétés de Con- sommation », les. index allemands et la méthode de Calw. E t pourtant, ces chiffres, tout absolus qu'ils puissent paraître, ne laissent pas d'être fictifs, arti- ficiellement construits et abstraits. Les statisticiens s'en consoleront en répondant qu'il n'existe aucune méthode absolument sûre.pour le calcul des prix de revient, ce qui est parfaitement vrai.

Cela dit, les chiffres-index en usage dans les di- vers pays civilisés se divisent en index simples et en index combinés. P a r la méthode simple, on addi- tionne tout uniment les prix d'un certain nombre de denrées indispensables à l'existence. L e total, à la date de départ est représenté par le nombre 100 et, sur ce chiffre de base, on établit la courbe des variations dans le prix de la vie. C'est ainsi que sont établis les chiffres-index des prix de gros, dans

^Economist et dans la Gazette de Francfort. Il va bien de soi que, dans cette méthode simple, l'importance relative des diverses denrées de con- sommation échappe entièrement. Lorsque le statis-

ticien commence à en tenir compte, il arrive à des index combinés qui, on le voit d'emblée, ne sont comparables entre eux que s'ils sont établis sur des quantités égales. Mais, observent les statisticiens, si les index combinés prêtent à des conclusions plus détaillées et plus précises, il ne faut pas oublier que le mode de leur établissement n'échappe pas à certaines critiques. A côté des prix, éléments ex- acts et contrôlables, il entre dans leur composition bien des éléments sur lesquels les avis peuvent va- rier .11 serait bien impossible d'y faire entrer tous les éléments, denrées alimentaires ou autres den- rées de consommation, qui composent l'ordinaire d'un ménage: force est de choisir et de n'inclure dans le calcul qu'un certain nombre de ces élé- ments, ceux qui, à tort ou à raison, passeront pour tout à fait indispensables. O r , dans ce choix, il se glissera fatalement un peu d'arbitraire. Un certain arbitraire aussi dans le choix du temps de départ, ce qui dominera à la courbe des prix et aux conclusion qu'on en tirera une allure toute diffé- rente. Si le départ se prend dans une période de vie chère, la courbe de hausse sera moins pro- noncée ; le contraire, si le départ se donne à une époque de bas prix. Il n'est donc pas indifférent que la date de départ soit, par exemple, 1900, ou 1910, ou 1914. Toutes les fois que, dans une dis- cussion de salaires, une des parties voudra faire état d'un index et d'un coefficient de hausse, il conviendra donc de se reporter à la date de départ.

Si l'on veut concevoir la variété des chiffres index, il suffit de se rappeler que ceux de Bâle- Ville sont composés par le prix de douze denrées indispensables, pour une famille de cinq personnes et de la consommation totale de cette même fa- mille en pain, en lait et en viande. En outre, depuis le début de l'année dernière, le Service de Statis- tique de Bâle-Ville établit une comparaison des dépenses mensuelles de la même famille pour les denrées alimentaires essentielles. Les trois résul- tats partiels composent, par leur combinaison, le chiffre index général. E n revanche, l'Office muni- cipal de Statistique, à Berne, établit son chiffre- index par la méthode simple, par la comparaison mensuelle des prix de 79 articles. Est-il indispen- sable d'en dire davantage pour exprimer cette va- riété des modes de calcul, où le profane se perd?

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Pour conclure, il ne sera pas inutile d'ajouter que les nombres index sont légion. Pour la Suisse seule, on en compterait une bonne dizaine. Pour l'Allema- gne et l'Angleterre, en ne citant que les plus impor- tants, on arriverait aisément aux deux douzaines.

L e s énumérer tout dans un journal industriel serait superflu: il nous aura suffi de faire sentir, dans ce simple article, leur multiplicité et les méthodes très variables, et toujours incertaines sur quelque point, qui président à leur établissement. P . Ds

La bonne sauvegarde du crédit

La P. S. M. écrit:

Ceux qui ont pénétré d'assez près l'industrie hor- logère, ses conditions d'existence et le lent dévelop-

pement de sa prospérité au cours des deux derniers siècles oht été frappés de l'abondance des crédits et, par ' suite, des pertes excessives sur ces crédits.

Si l'on entreprenait l'histoire de nos maisons d'horlo- gerie, grosses, moyennes ou petites, on serait stu- péfait des pertes subies, au cours des années, sur les crédits aux clients. Pour telle de nos maisons, si nous remontions à trente ou cinquante ans, ces pertes, accumulées le long des années, se chiffre- raient par des centaines de mille' francs sinon par un ou deux millions, lorsqu'il s'agit de maisons importantes et anciennes.

Certes, les pertes sur les crédits sont universelles.

Toute industrie, tout genre de commerce les con- naît. Dès.que vous livrez une marchandise sans ga- ranties préalables, sans paiement comptant — et si l'on veut faire des affaires, il faut bien consentir des avantages à l'acheteur — vous vous exposez à perdre en tout ou partie le prix de votre marchan- dise. Et pourtant, à quoi attribuer la fréquence des pertes de crédit, chez nos fabricants d'horlogerie?

Faites la part de l'emballage et de la confiance brusque, traits frappants du caractère montagnard.

Pensez encore à l'éloignement des marchés et à la difficulté du contrôle financier qu'il faudrait, dis- crètement, exercer sur les clients. Faites aussi la part de la concurrence excessive, qui porte les fabricants à donner leur confiance à un client de troisième or- dre, là où la meilleure maison de gros s'est déjà mise au service d'un concurrent plus heureux. Enfin, considérez l'absence, jusqu'à ces dernières années, de tout organisme de surveillance et de contentieux:

là encore, l'individualisme des fabricants a retardé les concentrations indispensables de notre «fabrique».

C'est pourquoi les pertes de crédit se trouvèrent si fréquentes et si lourdes.

Or, depuis une dizaine d'années, un changement est intervenu dans le système des crédits, dans leur surveillance, dans le contentieux commun des expor- tateurs de montres suisses. Tout d'abord, le sys- tème bancaire, amélioré et ramifié abondamment sur les marchés nouveaux, a permis une surveillance plus exacte des clients. En outre un organisme très utile s'est créé, soutenu et développé : 1'« Infor- mation Horlogère », office de renseignements et de contentieux pour l'horlogerie, la bijouterie et les branches annexes, à La Chaux-de-Fonds. Après dix ans d'activité féconde, 1'« Information », comme l'ap- pellent ses amis et ses obligés, mérite que l'on s'ar- rête un instant à son activité et aux services qu'elle a rendus.

Fondée sous les auspices du « Syndicat des fabri- cants suisses de Montres o r » , qui vient d e;s e dissou- dre pour entrer dans la vaste « Fédération des Associa- tions de Fabricants d'horlogerie», .1'« Information » put se rendre très rapidement indépendante: du

« Creditoren Verein » de Pforzheim et, sous la. di- rection avisée de M. P. C. Jeanneret, elle .devint bientôt un des rouages indispensables de l'industrie horlogère suisse. Créée en 1913, elle compte aujour- d'hui 430 membres, et leur nombre s'accroît encore chaque mois. Chaque mois aussi, elle fournit de quatre à cinq cents renseignements sur des clients établis dans les cinq parties du monde. Survient-jl une difficulté, ou une faillite, la direction s'entre- met pour représenter la masse des créanciers. Là où un créancier isolé demeurerait impuissant, son service . de contentieux intervient, très souvent avec l'appui des représentants diplomatiques et consulaires de la Suisse. Toutes les. fois qu'un, arrangement avantageux demeure praticable, 1'« Information horlo- gère » le conclut. Sinon, elle sauvegarde dans toute la mesure du possible les droits et les intérêts des créan- ciers qui, grâce à «lie, ont touché, dans! plus d'Un cas, des dividendes qu'ils n'osaient plus attendre.

Si l'on se représente qu'elle possède des dossiers de renseignements sur 9000 maisons, on conçoit tous les services qu'elle peut rendre à notre exportation, et l'on s'étonne que certains commerçants, qui se

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croient très habiles, persistent encore à traiter avec des aigrefins sur lesquels 1'« Information » est de- puis longtemps renseignée. Il semblerait pourtant, que le malheur des uns dût instruire les a u t r e s -

Création corporative de l'horlogerie suisse, sans intervention officielle, 1'« Information horlogère », ve- ritable sauvegarde du crédit commercial, mérite que ses membres fassent encore davantage appel à ses services, où l'expérience s'accroît toutes les années.

Surtout l'exportateur d'horlogerie aura toujours in- térêt à s'adresser à elle au début de toute difficulté sans attendre la bonne volonté toujours hypothétique du client étranger. Au bout d'un an ou deux, tel client s'étonne que sa dette lui soit rappelée. Aussi, messieurs les horlogers prenez soin de la lui réclamer avant qu'il s'étonne!

de l'établisement de communications postales plus rapides entre l'Europe et l'Afrique du Sud; actuel- lement elles nécessitent une durée de trois semaines.

On prévoit l'organisation d'une ligne aérienne de Lis- bonne à Dakar par le Maroc. De Dakar à Pernam- bouc on utiliserait la voie maritime et de cette ville à Rio de Janeiro-Montevideo-Buenos-Aires, c'est un aéroplane qui assumerait la jonction.

On estime que la réduction de la durée serait de 6 à 7 jours, ce qui permettrait de recevoir une réponse à une lettre dans l'espace de trois semaines.

Chronique des Associations patronales

Salaires et renchérissement

La Fédération des ouvriers métallurgistes et de l'horlogerie siégeait dernièrement à Berne. Dans son rapport, le président, M. Ilg, secrétaire géné- ral, parla également du renchérissement. Il constata qu'une nouvelle vague de hausse se manifestait ac- tuellement et il soumit à l'auditoire une résolution rendant, sans plus, les autorités responsables de la montée des prix. « La responsabilité des conséquen- ces' fâcheuses qui ne manqueront pas de se faire sentir dans l'industrie et le commerce grâce à cette politique, sans conscience, des prix, retombe sur l'Etat et sur la bourgeoisie ». Quant à ces conséi quences, elles se manifestent dans le fait que le prolétariat se verra formellement contraint de re- vendiquer de nouvelles augmentations de salaires.

Il est douloureux de constater que les chefs de syndicats simplifient leur tâche à plaisir et persistent à faire preuve d'une indéfectible ignorance à l'endroit des lois économiques. Personne n'a jamais vu qu'une augmentation des salaires fût précisément mi moyen d'amener la baisse du coût de la vie. Ces revendi- cations « forcées » n'ont d'autre effet que d'amener un renchérissement dans d'autres domaines de la de la vie économique. Mais indépendamment des affirmations au rabais qu'affectionnent les chefs syn- dicalistes, il serait intéressant de voir si nos salaires sont véritablement en désaccord avec l'index du prix de la vie, si, en d'autres termes, nous avons un régime de salaires dépréciés. Consultons à cet égard une statistique des gains publiée dans le

« Bund » et portant sur diverses industries et sur les conditions du bâtiment à Zurich. On voit par ces chiffres que par rapport à 1914, les salaires sont montés notablement plus haut que le chiffre-index du coût de la vie ne l'eût impliqué. Posons le gain réel d'avant-guerre, soit la relation normale entre le salaire nominal et le chiffre index de la vie, égal à 100: les gains de Zurich étaient de 58 »/o au-dessus du chiffre index en 1923. Il s'ensuit que si nous voulons réduire le coût de la produc-;

tion et revenir à un régime de travail permettant à toutes les entreprises d'obtenir du travail, il est indispensable de ramener le rapport du salaire avec le prix de la vie, à son niveau normal, soit à 100.

Joignons à ces conclusions le fait que nous travail- lons à raison de 48 heures à la semaine, tandis que l'étranger fait preuve d'une adaptation infiniment plus souple et large de la loi sur le travail.

D'ailleurs, le rapporteur a dû avouer que les ou- vriers suisses de la métallurgie et de l'horlogerie étaient de toute l'Internationale, les mieux partagés sous le rapport des salaires et de la lutte en faveur des gains. La plus forte résistance opposée â la réduction du coût de la production et, par suite, à l'augmentation de la puissance d'achat, est pro- prement issue des syndicats eux-mêmes... Et c'est pourquoi, sans doute, les chefs syndicalistes mettent tant de ferveur à rejeter toute la responsabilité de la crise et des prix sur l'Etat et sur la bourgeoisie!

P. S. M.

Syndicat patronal des Producteurs de la montre, La Chaux de-Fonds.

L'assemblée générale extraordinaire du Syndicat patronal des producteurs de la montre aura lieu le lundi 24 novembre 1924, à 20 i/i heures, au Cercle de l'Union Chorale, Stand des Armes-Réunies, salle du rez-de-chaussée, avec l'ordre du jour sui- vant: 1. Appel nominal; 2. Procès-verbal de l'assem- blée générale du 26 mars 1924; 3. Salaires-flypes ; 4. Divers.

Chronique du travail

Informations

Avis.

Ayant une communication à faire aux créanciers de Selim Stein, anciennement à Podgorze, actuelle- ment à Vienne, nous les invitons à s'annoncer sans retard, en adressant le relevé de leur compte, en double exemplaire à l'Information horlogère suisse.

Postes

Communications postales avec l'étranger.

Des pourparlers se sont engagés, sous la prési- dence de M. le Conseiller fédéral Haab, au sujet

Suisse. — Situation du marché'du t r a v a i l .

L'Office du travail publie actuellement des rap- ports plus étendus sur l'activité de l'industrie. Les données y relatives émanent d'un grand nombre d'établissements appartenant aux principales bran- ches de production. Ces données sont relevées au- près des entreprises, les unes directement par l'Of- fice, les autres par l'entremise des associations pa- tronales.

Les données recueillies par les associations, pour le 3e trimestre émanent de 878 entreprises, occupant ensemble 131.348 ouvriers, celles recueillies directe- ment par l'Office du travail, proviennent de 447 entreprises avec un personnel de 54.662 ouvriers, soit au total 1325 entreprises et 186.010 ouvriers et pour l'industrie horlogère 106 occupant 15.422 ouvriers.

En ce qui concerne le marché du travail, la légère dépression qui s'était produite d'août à septembre s'est encore accentuée de septembre à octobre; l'Of- fice fédéral du travail, dans son Bulletin du 15 no- vembre, fait ressortir qu'au 31 octobre, il y avait un plus grand nombre de demandes d'emploi qu'au 30 septembre, soit 9451 au lieu de 8718 et un moins grand nombre d'offres d'emploi (2409 au lieu de 3262).

Cependant, la situation peut être encore considérée comme satisfaisante et dans certaines branches on demande toujours de la main-d'œuvre qualifiée.

Dans l'industrie horlogère, la situation a très peu changé. Demandes et offres marquent un léger recul du 30 septembre au 31 octobre. Le nombre des de- mandes est de 292 et celui des offres de 49, se répar- tissant par régions horlogères comme suit: Bienne, 28 et 2, reste du Canton de Berne 2 et 5, Cantopn de Soleure 3 et 14, La Chaux-de-Fonds, 130 et 0, Le Locle, 55 et 6, reste du Canton 21 et 16, Canton de Genève, 37 et 3, autres régions, 16 et 3.

Quant à l'activité industrielle dans le cours du trimestre, elle a été qualifiée de satisfaisante par le 82,15 "/o des entreprises consultées, le 17,5 <V0 ont annoncé une activité insuffisante. L'industrie horlo- gère rentre dans celle dont l'activité peut être con- sidérée comme satisfaisante. 28 entreprises avec 5244 ouvriers ont eu une bonne activité, 70 avec 9999 ou- vriers satisfaisante et 8 avec 179 ouvriers mauvaise.

La semaine de travail a été, au cours du tri- mestre, de 48 heures, dans une forte moitié des en- treprises consultées; elle a dépassé les 48 heures dans un peu plus de 2/5. Les entreprises où l'on a travaillé moins que 48 heures, ne donnent qu'une proportion de 5 o/„ environ.

Dans l'industrie horlogère, 69 entreprises avec 7388 ouvriers ont travaillé 18 heures; 2 avec 22 ouvriers moins de 48 heures et 35 avec 7812 ou- vriers plus de 48 heures. Le nombre moyen des heures de travail fournies pendant le 3e trimestre pour 20 entreprises occupant 8986 ouvriers est de 8,4 par jour.

La main-d'œuvre qualifiée a fait défaut au cours du trimestre, notamment dans la métallurgie, la cons- truction de machines et l'industrie horlogère; dans cette dernière, on constate que 59 entreprises ont souffert de cette pénurie.

Des hausses orit été apportées au taux des salaires par 35 entreprises, soit 7,8 "/» de celles consultées ou le 9,6 o/o des ouvriers entrant en ligne de compte. Le salaire moyen par tête calculé d'après

les chiffres fournis par 366 entreprises de toutes les branches était au dernier jour de paie du 3e trimestre de 1,8 o/0 plus élevé qu'à la date correspon- dante du précédent trimestre. ,'••

Un : nombre relativement élevé d'entreprises de l'industrie horlogère ont annoncé des hausses de salaires.

Sur 38 entreprises consultées, occupant 7990 ou- vriers, 11 occupant 1609 ouvriers ont procédé à une hausse de salaires pour 525 ouvriers, représentant une augmentation moyenne de 11,46 o/o.

Les perspectives d'activité ont été envisagées com- me satisfaisantes et même bonnes par un peu moins de la moitié des entreprises consultées, le 23 % an- noncent une situation défavorable et les 2/5 consi-i -<?

dèrent l'avenir comme incertain. Pour l'industrie horlogère, 14 maisons avec 1694 ouvriers se rangent dans la I r e catégorie, 49 maisons avec 9018 ouvriers dans la seconde, 3 avec 137 ouvriers dans la 3c et 40 avec 5573 ouvriers dans la 4e.

Expositions, Foires et Congrès

Exposition internationale des Arts déooratifs et industriels à Paris, en 1925.

Le dernier rapport de 1'« Oeuvre » fait voir toute l'activité dépensée par cette association en colla- boration avec le Werkbund suisse pour les pré- paratifs en vue de la participation de la Suisse à l'Exposition internationale des arts décoratifs de Paris en 1925. Les tâches sont réparties et le travail d'organisation a déjà commencé dans ces divers co- mités. Le jury a désigné une délégation permanente chargée d'examiner la liste des inscriptions et de faire des propositions pour la liste des exposants;

c'est le jury qui décidera des envois à faire. Des entrevues ont déjà eu lieu avec les représentants des industries textiles et avec les fabricants d'horlogerie et de bijouterie.

La délégation permanente comprend MM. A. La- verrière, architecte à Lausanne, Altherr, directeur de l'Ecole des arts et métiers à Zurich, O. Ingold, architecte à Berne et Kienzle, directeur de l'Ecole des arts et métiers, à Zurich.

Les délégations spéciales comprennent des repré- •Q sentants des industries textiles, du meuble, de l'hor- logerie et bijouterie et des arts graphiques.

Quant à la construction du pavillon suisse prévu, son coût est estimé à fr. 40.000. Pour parfaire cette somme, le comité compte sur l'appui de l'Of- fice du tourisme, de la Confédération et des So- ciétés de développement.- La ville de Lausanne s'est inscrite pour fr. 2 000 ainsi que celle de Genève.

De plus, il a été décidé que l'on fera appel aux diverses industries pour la décoration intérieure des locaux (rideaux, linoléums, papiers peints, soieries, candélabres, vitraux, etc.). Un pavillon spécial destiné à la propagande en faveur du tourisme complétera la participation suisse.

Ajoutons qu'en ce qui concerne l'horlogerie et la bijouterie, une séance des intéressés aura lieu mardi prochain 25 novembre dans les bureaux de la Cham- bre suisse de l'horlogerie.

MM. D. Baud-Bovy, président du Jury suisse d'ad- mission, Laverrière, membre de ce jury, F. Gil- liard, secrétaire général de l'Oeuvre, ainsi que MM.

Cacheux, Angst et P. E. Ingold, membres de la délé- gation spéciale du jury pour l'horlogerie et la bijou- terie assisteront à cette séance. Cette prise de contact entre industriels et membres du jury s'imposait, et il y a tout lieu d'espérer qu'elle aura de bons résultats.

Chambres de commerce

Chambre de Commerce internationale.

Le Conseil de la Chambre de commerce interna- tionale a tenu sa seizième session à Paris, le 7 novembre 1924. En l'absence du président, M. Wilhs H. Booth, retenu en Amérique, M. Marco Cassin, pré- sident du Comité national italien et vice-président le plus ancien, a confié la présidence à M. K. A.

Wallenberg, président de la Fédération des Chambres de commerce Scandinaves et ancien ministre des Af- faires étrangères de Suède.

Sur la proposition de M. Alberto Pirelli, le Con- seil a donné son approbation la .plus chaleureuse à une résolution adoptée par la dernière assem- blée de la Société des Nations, qui condamne les prohibitions et restrictions à l'importation et à l'ex- portation, sous réserve de dispositions visant la pro- tection des intérêts vitaux des Etats. Le Conseil a invité les Comités nationaux de la Chambre à donner tout leur appui à cette résolution qui est conforme à la politique exprimée par la Chambre dès son origine.

L A F É D É R A T I O N H O R L O G Ê B E S U I S S E 807

Le Conseil a invité le secrétaire à continuer ses démarchées pour obtenir des divers pays des exemp- lions réciproques d'impôts, analogues à celles qu'ac- corde la loi de finances américaine aux compagnies

de navigation étrangères. | Le Conseil a tenu à déclarer à nouveau que les

restrictions dans les différents pays aux droits des étrangers qui y résident ne peuvent manquer de nuire au développement des relations commerciales internationales et à la prospérité même des pays en cause. La question du traitement des étrangers fera d'ailleurs l'objet d'études approfondies en vue de sa présentation à un Congrès ultérieur.

Le Conseil a décidé de presser les Comités natio-

•i naux d'obtenir des gouvernements intéressés la rati- fication d e . protocole de la Société des Nations re- latif aux clauses d'arbitrage, de la Convention inter- nationale pour la simplification des formalités doua- nières et des conventions sur le régime international des chemins de fer et des ports maritimes.

Légations et Consulats

Les frais de représentation de la Suisse à l'étranger sont inscrits comme suit au budget de 1925: pour les légations, 2,83 millions contre 2,69 millions en 1924 et pour les consulats 1,77 million (1,48 en 1924). L'augmentation des dépenses est due à l'adap- tation des traitements à la cherté de la vie ainsi qu'à des mutations opérées. On ne prévoit pas de changements pour l'année prochaine dans le per- sonnel de nos Légations.

La Suisse compte actuellement 16 légations; un seul des postes est vacant. L'effectif de leur per- sonnel se monte à; 163 unités. Quant au service consulaire, il comprend 4 consuls généraux de car- rière (Athènes, Cologne, Montréal et Shanghaï), 3 consuls de carrière (Barcelone, Marseille et Batavia) et 7 autres titulaires de postes consulaires.

Suisse.

Allemagne. M. le Conseiller de légation Dr. Prüfer est reconnu par le Conseil fédéral en qualité de gérant du Consulat allemand à Davos.

, Argentine. Suivant communication de la Légation de y, la République argentine à Berne, le Consulat de la République à Zurich a été transformé en vice- consulat.

Chili. L'exequatur est accordé à M. Santiago Vicuna- Subercaseaux, nommé consul de carrière du Chili à Zurich, en remplacement de M. C. Errazuriz Ovalle, rappelé au Chili.

Çosta-Rica. Le Conseil fédéral a accordé l'exequatur à M. Edouard-Henri Denzler, nommé consul hono- raire de Costa-Rica à Bâle.

Colombie. M. Rinaldo Frigorio est reconnu en qualité de consul honoraire de Colombie à Lugano.

Etats-Unis. Le Conseil fédéral a reconnu M. Robert Frazer en qualité de consul général de carrière des Etats-Unis d'Amérique, à Zurich, en remplacement de M. Murphy, décédé et M. Pinkney Tuck, consul de carrière des Etats-Unis à Genève, en lieu et place de M. Haskell, transféré à Alger.

France. L'exequatur a été accordé à M. Marie-Rehé- Nicolas Poriquet, nommé consul de carrière de

France à Lausanne.

lapon. La Légation du Japon communique que son gouvernement a accepté la démission de M. Ed- mond Imer-Schneider, consul général honoraire du Japon à Genève.

Etranger.

Allemagne. M. Gustave Hegi ayant donné sa démis- sion de consul général honoraire de Suisse à Mu- nich, le Conseil fédéral a confié la gérance de ce consulat au vice-consul actuel, M. Arnold Haefeli, de Mümliswil.

de tous les abonnés téléphoniques de Suisse, rangés par ordre alphabétique de localités, vous facilitera énormément les recherches. Un nouveau perfection- nement consiste en la mise à part des villes les plus importantes, de même que l'institution d'onglets laté- raux. Tout bureau sera heureux de posséder un riche- matériel d'adresse (plus de 150.000 adresses revi- sées d'après les renseignements postaux), tant aux fins de propagande qu'aux fins de recherches, et il y aura une foule d'occasions, à côté du téléphone, de consulter cet ouvrage si maniable.

Registre du commerce

Radiations:

No. 30785. 22 août 1919, — 1 modèle. — Pendant de montre avec anneau.

C O T E S

Métaux précieux (21 novembre 1924) : Argent fin en grenailles fr. 135.— le kilo Or fin, pour monteurs de boîtes • 3525.— »

» laminé pour doreurs » 3575 — Boîtes or et bijouterie, Cote N° 4 en vigueur dès le

14 octobre 1924.

1

— M. Christophe de Tschudi, de Glaris, est nommé gérant à titre provisoire du Consulat général de Suisse à Cologne.

Le nouveau ministre de Suisse, pour Varsovie, M. de Segesser, quittera son poste de consul général à Cologne, au milieu de ce mois et se ren- dra probablement à Vrasovie au début de décembre.

Bibliographie

Annuaire téléphonique suisse.

Editeur: Berne, 97 Breitenrainstrasse. Prix 15 francs.

Cet auxiliaire de Bureau moderne en est à sa treizième édition, laquelle contient, outre les muta- tions annuelles, la nouvelle numérotation intervenue à Bâle et à Berne. Chaque fois que vous aurez à vous servir de l'interurbain, notre annuaire, avec sa liste

Raisons sociales.

Enregistrements:

12/XI/24. — Henri Christin, (Henri-Auguste Ch., de Genève), usine de nickelage, dorure et argenture, 30, Rue de Coutance, Genève.

14/XI/24. — Hans Fischer (de Meisterschwanden), horloger et commerce d'horlogerie, Oberdorf N.

753, Reinach (Argovie).

Modifications:

10/XI/24. — La maison « Léon Becker père », horlo- gerie, La Chaux-de-Fonds, est radiée. Actif et passif sont repris par G. Becker et Cie, succes- seurs de Léon Becker père/ soc. n. coll. (Géi rard B., de Fontainemelon, Madeleine Koenig, de Rapperswil), fabr., achat et vente d'horlogerie.

Serre 28, La Chaux-de-Fonds.

11/XI/24. — La Compagnie d'horlogerie St-Qeorges S. A. (St-Qeorges Watch Company Ltd), à Lancy

(Genève), a modifié sa raison soc. en celle de Compagnie des Montres Novalis (Novalis Watch Company Ltd), a transféré son siège à Genève, 9 Place de la Fusterie, porté son cap. soc. à frs 150.000 nom., commerce et fabr. de montres, etc.

Cons. Adm.: Louis Favre et Aimé Martinet (déjà inscrits), Alfred de Bac, de nationalité hongroise, Jean Schwarz, de Biglen. Directeur: Fritz Schwarz, de Konolfingen.

12/XI/24. — La soc. act. Aktiengesellschaft B. Strahm Perpetua (Société anonyme B. Strahm Perpetua), horloges électriques, etc., Herbetswil, a réduit son cap. soc. de fr. 200.000 à fr. 44.000, modi- fié sa raison soc. en celle de Perpetua A. G. (S. j A.), composé son Cons, d'adm. comme suit: Dr. | jur. Paul Portmann, avocat, d'Aéschi, Rudolf Hoch- uli, de Cerlier, Hans Brügger, de Bienne, Gustave Meyer-Bobst, Hermann Meister-Meyer, tous deux ! de Herbetswil, Bernhard Rütti, de' Baisthal, Otto t

Walter, de Mümliswil, Armin Wirz, de Menziken, ; Emil Obrecht-Portmann, de Granges; en date du 6 septembre 1924, la société a décidé sa dissolu- tion ; actif et passif sont repris par la maison « G.

Meyer-Bobst », fabr. à Herbetswil.

13/XI/24. — La raison Paul Meyer, horlogerie, mon- tres, orfèvrerie, et argenterie, Amriswil, est ra- diée. La suite est reprise par Otto Meyer (d'Am- riswil), horloger, montres, orfèvrerie, argenterie, optique, Amriswil (Thurgovie).

Radiation:

10/XI/24. — Syndicat des fabricants suisses de Mon- tres or, société coopérative, La Chaux-de-Fonds.

Faillites.

Ouverture de faillite.

8/XI/24. — Jules Tschantz, fabrique d'ébauches, d'é- tampes et minuteries diverses. St-Blaise.

Assemblée des créanciers: 24 novembre 1924.

Délai pour production: 15 décembre 1924.

Etat de collocation:

Succession Emil Leicht-Mayer, bijouterie, Davos-Platz.

Délai pour action en opposition: 25 novembre 1924.

Concordats.

Prolongation du sursis concordataire:

13/XI/24. — Cliarles-Edouard Jacot, horlogerie, Rue de la Côte 10, Le Locle.

Sursis prolonge jusqu'au 7 janvier 1925. L'assem- blée des créanciers reportée au 23 décembre 1924.

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No. 30937. 16 octobre 1919, 19 h. — (Ile période 1924-1929). — 1 modèle. — Calibre de montre. — No. 31041. 25 novembre 1919, 18 h. — (Ile période 1924-1929). — 2 modèles. — Calibres de montres.

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La Manufacture Genevoise de Boîtes de montres S. A., à Genève,

La Maison Louis Lang S. A., à Porrentruy, La Maison Charles Reinbold, à Chaux-

de-Fonds,

tous fabricants de boîtes de montres en Plaqué or,

rappellent :

que depuis un certain temps, j | s e p r o d u i t d a n s le commerce d e s

m»

boîtes de montres

un abus manifeste

consistant dans le fait que des boîtes en m é t a l d o r é sont insculpées de la marque p l a q u é O r " d o u b l é O r ' S ^{o u} leur traduction dans d'autres langues, dans le but évident de tromper l'acheteur sur la qualité de la marchandise.

Cet abus constitue un acte de concurrence déloyale et cause un tort considé- rable aux Maisons qui fabriquent leurs boîtes avec du p l a q u é Of; ^{e n} même temps qu'à l'industrie horlogère suisse d'une façon générale, en la discréditant à l'étranger.

i .

Les Fabricants sus-nommés somment les Fabricants de boîtes en métal d o r é faisant usage des dites dénominations de cesser d'insculper dans leurs produits les mots .»plaqué o r " o u „ d o u b l é o r " ou leur traduction dans d'autres langues» et, de retirer du marché les produits dorés portant les dénominations précitées.

Les Fabricants de boîtes en métal doré sont prévenus que faute par eux de se conformer à la présente sommation, ils s'exposent à des poursuites tant civiles que pénales que les Maisons, fabriquant le plaqué or, se réservent d'exercer contre eux.

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