CFC (N°200 - Juin 2009) 59
ENSEIGNEMENT EN CARTOGRAPHIE
par Annabelle Mas
Articles reproduits :
« La formation des cartographes en France », par Bernard Rouleau (Bulletin du CFC, n° 29, sept.
1966).
« L’enseignement de la cartographie en milieu universitaire », par Simone Donnefort et Jean Steinberg (Bulletin du CFC, n° 87, mars 1981).
« Géographie et sémiologie graphique : deux regards différents sur l’espace », par Jean-Paul Bord (Bulletin du CFC, n° 156, juin 1998).
Trois articles sur l’enseignement en cartographie sont parus dans des bulletins de 1966, 1981 et 1998, révélant trois approches différentes de leurs auteurs.
« La formation des cartographes en France » par Bernard Rouleau recense les écoles ou organismes de formation des cartographes de l’époque en distinguant la cartographie topographique et la cartographie thé- matique. Huit structures sont détaillées avec une grande neutralité, précisant le niveau de maîtrise et les dif- férents cycles possibles : (1) l’École nationale des sciences géographiques, (2) l’École d’application du Service central hydrographique de la Marine, (3) la Manufacture française des pneumatiques Michelin, (4) l’École nationale du Cadastre, (5) le Lycée municipal Estienne, (6) les universités françaises et laboratoires de cartographie, et enfin, à Paris, (7) l’École supérieure de cartographie géographique et (8) le laboratoire de cartographie de l’École pratique des hautes études.
Dans « L’enseignement de la cartographie en milieu universitaire », après avoir dénoncé la qualité de l’enseignement en cartographie « assuré par nécessité », « qui a du mal à trouver sa légitimité », les auteurs présentent les résultats d’une enquête menée en 1980 sur l’enseignement de la cartographie en milieu universitaire. Le but étant « de tendre à une connaissance et une homogénéisation de la formation cartogra- phique dans l’enseignement supérieur ». L’enquête repose sur le niveau et le contenu de l’enseignement, le nombre d’heures affecté, les étudiants concernés et la finalité de la formation. Malgré les difficultés liées à l’interprétation des 33 réponses sur 65 questionnaires envoyés, une classification est proposée, distinguant quatre systèmes : (1) « classique court », accompagnement « nécessaire » des études de géographie ; (2)
« classique long » pour géographes et historiens ; (3) « de haut niveau », de troisième cycle à vocation pro- fessionnelle ; (4) « ponctuel » : adapté à des besoins particuliers.
Dans « Géographie et sémiologie graphique : deux regards différents sur l’espace », Jean-Paul Bord mène une réflexion très engagée sur le poids de la cartographie en tant que discipline. L’auteur interpelle les cartographes, géographes, géographes-cartographes, cartographes-géographes ! S’agit-il de sémiologie graphique ou de sémiologie géographique ? Il constate que la réflexion théorique initiée par la sémiologie graphique a été « écrasée » par la technique et d’autres techniques (méthodes quantitatives). Il écrit :
« Il existe peu d’hommes et de structures pour aider et promouvoir la réflexion en cartographie. Peu d’articles et d’ouvrages sur la théorie en cartographie ». J.-P. Bord incite à la formation théorique sous la forme de DEA, et milite pour le divorce entre les deux disciplines.
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