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Sur la méthode des approximations successives et les équations différentielles linéaires

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Academic year: 2022

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B ULLETIN DE LA S. M. F.

E. P ICARD

Sur la méthode des approximations successives et les équations différentielles linéaires

Bulletin de la S. M. F., tome 22 (1894), p. 52-57

<http://www.numdam.org/item?id=BSMF_1894__22__52_1>

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m^lOllŒS ET œMMUMCÀTK^S.

SUR LA MÉTHODE DES APPROXIMATIONS SUCCESSIVES ET LES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES:

Pîl 1 M . E M 1 L K 1) 1 ÇA U 1 ) .

1. On c o n s i d c r c Je s\.st<'-ine (!<• // ^(|ii;itionï* d i f i c i ^ ' n l i c l l e s ////^ ./,..,.... . . . .

'î,. . A . - — - ^ - - - . f ^ r-, - , < \ - ' ' - H , l' - . . - . tl ..

\ </^-

on h'^ (oiK'lion^ / soni (J<"^ !<»»(('( ion-' ('< •iil i n n < ' ^ ( f < ' s (jiiniil itr.'

(3)

réelles .r, //, r, . . ., ir dans le voisinage de J.'o, //o, i,», .... n'«, définies quand x^ Uy * • • , «' restent respeetivemeni comprises dans les intervalles

( . ^ o - — C T , - C o - 4 - < 7 ), ( / / y — / > , / / ( > - ( - ^ ) . . . . . ( t l ' o — ^ . ( » ' , » - r - / / » ,

< / e t / > étant deux constantes positives. De plus, on suppose que Pon puisse déterminer p quantités positives A, 1^, . . . , L telles que

|//(a", U\ V1, . . . , {V') ——fi{X^ If, f. . . . , H' ) ; < A ) U—— H \

4- B ) v' — v [ - + - . . , — - lj i w' — w \,

,r, ainsi que les u^ r, . . ., (r restant dans les intervalles indiqués.

Soit enfin M la valeur absolue maxima de la fonction pour le do- inaine dans lequel elle est définie. J^ai établi autrefois (voi/' mon Traité cV Analyse, t. Il, p. 3 o i ) qu\jn pouvait, en procédant par approximations successives, obtenir sous forme de séries con- vergentes les intégrales du système (S) prenant respectivement pour x = XQ les valeurs ^o? ^o? • • • ? ^'o- Ces séries convergent certainement dans l'intervalle ( . C o — S - ^ ' o + o ) , o (''lant la plus

, . . . h \ petite des trois quantités rt, „ ? —————.•

Tout récemment, M. Lindelôf(1) vient de montrer qu on pou- vait supprimer la troisième expression en modifiant seulement très peu les raisonnements tout élémentaires dont j'avais fait usage, et M. Hendixon (2) était arrivé, de son côté, par une autre voie. au même résultat. On peut donc dire que la convergence des séries fournies par les approximations successives correspond à la plus petite des deux quantités a et ..•

L^intervention de la seconde de ces deux quantités provient de ce que les valeurs de u, . . ., (F données par les approximations successives ne doivent pas sortir du champ pour lequel les fonc- tions y sont définies. Si, notamment, les fonctions y sont définies pour toute valeur de //, (-*, ..., «', nous n'aurons pas à nous préoc- cuper du quotient , ? cela, toutefois, sous la réserve de l'exis-

( ' ) E. LINDELOF (Comptes rendus, 26 février 1 ^ 9 ^ ) .

('-) I. RENDIXON (Académie des Sriences de Slockholiii. novembre i^p)

(4)

- .')i

tence des q u a n t i t é s linics A , . . ... L qui continuent a intervenir dans les raisonnements, si elles ne figurent plus dans les conclu- sions»

Toutes ces considérations sY'tendent d'elles-mêmes an cas on les fonctions seraient définies pour des valeurs complexes des lettres dont elles dépendent. Dans ce qui va suivre, la variable x restera réelle, mais les f pourront dépendre d^éléments com- plexes, et les fonctions //, f, . . ., ir seront des fonctions com- plexes d'une variable réelle. On doit alors, dans ce qui précède, remplacer les valeurs absolues par des modules.

2. Appliquons ces généralités a u x équations dinérentielles linéaires. L équation linéaire

d'91 y . ffw-îr

^ + Al(lr);/^ +- • •-1- xlfl(^ = 0

rentre dans les conditions d'application de la méthode précé- dente. Si, dans Fintervalle (o, «), les coefficients A ^ , ..., A^

sont des fonctions continues de x^ nous pouvons bien trouver les quantités déterminées A, B, ..., L du paragraphe précédent, et les approximations successives donneront une série convergente pour foute intégrale dans Fintervalle (o, a). De plus, si nous désignons, comme nous le faisons d^habilude, cette série par

^ 7<>— (yi—.yo)— •••-+- (yn—yn-\ )•+•• ' - ,

on aura, d'après la théorie générale,

î î n 'y n

iy.~y.-i <,——7, ( H = = A - ^ B + . . . + L ) .

L^expression analytique de toute intégrale, donnée par la mé- thode des approximations successives, et valal)le pour tout in- tervalle dans lequel les coefficients A < ( ^ ) , ..., A w ( ^ ) sont continus, permet de démontrer facilement quelques théorèmes généraux et de faire diverses recherches sur les équations li- néaires.

3. Supposons que les coefficients A,(.r), ... ,A,,/(^') dépendent d'un paramètre arbitrîtire / . et qu^ils soient, pour x variant entre o et <?, des fonrtions entières de ce pni'ninètre, c'est-à-dire holo-

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morphes dans loul le p l a n de la variable complexe / . C'est u n e circonstance qui se présentera souvent, particulièrement en Phy- sique mathématique. Je me propose de montrer que toute inté- grale de Inéquation esty pour x variant entre o et <7, une fonc- tion entière de k.

Chaque terme de la série (S) est manifestement une fonction entière de Â'; il faut établir que la série sera aussi une fonction entière. Supposons q u e k reste à l'intérieur d'un cercle C de rayon d'ailleurs arbitraire ayant l'origine pour centre; dans ces conditions, la q u a n t i t é H aura u n certain m a x i m u m , que nous désignerons par la même lettre. Nous avons donc une série

MU -4- U i 4- . . . 4- Un -+-. . . ,

dont chaque terme est une fonction holomorphe de À dans C, et l'on a de plus

/ , , , , H'1 ^

(0

i^^-r^-T/r

Ceci posé, la formule f o n d a m e n t a l e de Cauehv donne U r , ( z } d^

Un (k) -i

r . i j

2 T.i J^ Z —— A

et l'on aura, par suite, puisque la série des u est d'après ( i ) uni- formément convergente,

- I F ll^(z) -T-. . .-h Un(^} -+-' • . 7 / < o ( Â - ) - 4 - . . . - l - ; ^ ( Â - ) - h . . . - = — — — : j -————————————.—————————^-,

^ T C l J ç Z — — k

ce qui montre que le premier membre est une fonction holo- morphe de À dans C, comme nous voulions l'établir.

4. Une seconde application de la méthode des approximations successives n o u s sera fournie par les équations linéaires à coeffi- cients périodiques. Bornons-nous, pour abréger, à Inéquation du second ordre

^ + A i ( ^ ) ^ + A 2 ( r r ) j r = o ,

et supposons que les fonctions Ai et Assoient conlinups pour loulc valeur réelle de .r et admettent la période (»>.

(6)

Il est bien c o n n u q u ' i l \ a, en général, un sjstème d'intégrales se reproduisant multipliées par des constantes [Jii et (JL^ q u a n d on c h a n g e x en x + co. La formation de l'équation du second degré d o n n a n t [JL( et m^ est un problème important et difficile dans la théorie des é q u a t i o n s à coefficients périodiques. On peut procéder comme il s u i t . Partons de deux solutions arbitraires f^^x\f^x\

représentées par les développements en séries, valables pour toute valeur réelle de x^ que fournissent les approximations successives. Nous pouvons considérer ces solutions comme con- nues. On cherche alors une solution

a/l(^)-+-[V2(.y)

q u i se reproduise à u n facteur constant près, par le changement de x en x + to. 11 f a u t , p o u r cela, avoir la substitution résultant du changement de x en x 4- c o d a n s V i et^, c'est-à-dire ^s coeffi- cient s </, />, c-, cl tels q u e

/i {y -h co ) -- rt/i (.r ) -}- bf.^x ), f^x 4- œ) = c/i (.r) + ^A(^).

On aura

/ i ( œ ) == ^/j ( o ) + ^fî(o), / i ( - 2 ^ ) = ^/l((o)-+-^/2(c o);

ces d e u x é q u a t i o n s d o n n e n t a et /^, et Fon aura pareillement c et d.

( h i a n t a l'équation d o n n a n t ^, et ^.2, on sait quelle se réduit à

</ — ^JL b c </ — y.

Les constantes </, /?, c, rf peuvent donc être calculées numéri- quement avec telle approximation que l'on veut. De plus, si les coefficients Ai(.r) et A^Çx) dépendent d ' u n ou plusieurs para- mètres, on pourra c o n n a î t r e la façon d o n t a, b, c, d dépendent de ce paramètre, puisque l'on a une représentation, non seulement numérique, mais aussi analytique des deux solutions f\{x) et fï(x) dont on est parti.

Un cas d'exception p e u t se rencontrer dans le calcul précédent : c'est c e l u i où l'on a u r a i t

f\ t ° ) .fî ( ° '

/i<~^~) J'^'y

(7)

-- ^7 — niais alors on a une solution

a/i(^)+?/2(^)

s ' a n n u l a n t pour x == o cl pour .r= (o, et celte solution se repro- d u i t précisément, à un facteur constant près, quand on change x en x -4- (JL).

5. Les calculs précédents peuvent être employés pour la solu- tion d'une question d'apparence différente, mais identique au fond.

Prenons, en nous bornant encore au second ordre, pour abréger récriture, l'équation

d'2 u . . . du .

~d^ 1 (^ ^ + A . 2 ( ^ ) ^ = = o ,

où nous supposons que A i ( ^ ) et A a ( s ) soient deux fonctions holomorphes de z dans la couronne comprise entre deux cir- conférences G et (7 ayant l'origine pour centre et les rajons R et R'(R^> R'). Il existe, en général, deux solutions dans cette couronne, se reproduisant, à un facteur constant près, quand z tourne dans la couronne a u t o u r du cercle G'. Les coefficients de l'équation du second degré donnant ces facteurs constants jouent un rôle important et ont un caractère invariant; on pourra con- sulter sur ce sujet un très intéressant Mémoire de M. von Roch {ActaMathematica, t. XV).

Ce que nous avons dit dans le paragraphe précédent pourra être appliqué ici. Posons, en eflel,

z= re^1, ( R > r > R').

On p e u t regarder 0 comme seule variable, et nous avons alors u n e équation où les coefficients sont des fonctions de la variable réelle 9 et ont 27: pour période. Nous sommes donc ramené à la

recherche faite plus h a u t .

Du théorème du § 3, on conclut de suite que, si les fonctions A< ( z ) , A-î(z) sont des fonctions entières d'un certain nombre de paramètres, les coefficients de l'équation en [J. seront des fonc- tions uniformes de ces paramètres.

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