Numérisation des signaux
Licence Pro
Leçon 1
1. Analogique - Numérique.
1.1 Définitions
a/ L’enregistrement numérique consiste à
convertir le signal électrique en une suite
de nombres dont chacun représente
l’amplitude instantanée du signal originel à
un instant significatif donné, puis à
enregistrer ces nombres après un codage
qui permet de détecter, à la lecture, un
défaut éventuel.
1. Analogique - Numérique.
1.1 Définitions
b/ Signal analogique : variation continue de tension en fonction du temps
c/ Signal numérique : variation discrète de
tension en fonction du temps
1. Analogique - Numérique.
1.1 Définitions
d/ CAN : convertisseur Analogique Numérique
1. Analogique - Numérique.
1.1 Définitions
e/ CNA : convertisseur Numérique Analogique
1. Analogique - Numérique.
1.2 Avantages du numériques
2. La chaîne de transformation.
Conversion A/N (CAN)
Codage de voie
Enregistrement ou transmission
Conversion N/A (CNA)
Sortie Décodage
Entréee
Correction
3. La modulation d’amplitude.
3.1 Problème de Fourier et de la transmission
On ne peut émettre qu’une sinusoïde
3. La modulation d’amplitude.
3.2 Modulation d’amplitude - principe.
Il s’agit d’émettre un signal sinusoïdal et d’en faire varier l’amplitude au
rythme du signal à transmettre. Toutes les émissions de télévision par voie hertzienne sont en modulation
d’amplitude et les émissions satellite le sont en modulation de fréquence.
3. La modulation d’amplitude.
3.3 Analyse mathématique.
Signal à transporter :
Addition de la tension continue ou tension de décalage U0 (Tension d’offset)
Multiplication par la tension de la porteuse :
3. La modulation d’amplitude.
3.4 Vérification pratique.
Imaginons un signal de 10V d’une fréquence de 10 kHz modulé par un signal sinusoïdal de 2 kHz.
On veut transmettre du 2kHz et il n’y a aucune raie à 2 kHz : on obtient une image de la raie du spectre de base de part et d’autre de la fréquence de
modulation
4. Conversion analogique numérique : l’échantillonnage – Codage PCM /MIC
Pulse code Modulation – Modulation d’impulsions codées
Grandeur physique caractéristique :
la fréquence d’échantillonnage, f, en
Hertz : Hz
4.1 Echantillonnage : analogie stroboscopique.
Le cinéma constitue un exemple
d’échantillonnage car il est constitué d’une
succession d’images fixes prises à une vitesse de 24 images/seconde :
Cette capture d’information retraduit-elle
fidèlement la réalité ?
4.2 Echantillonnage : critère de Nyquist – Théorème de Shannon
Modulation d’un peigne de Dirac par le signal à numériser : conséquences fréquentielles propre à la modulation d’amplitude.
Théorème de Shannon
Le théorème de Shannon indique qu’il est nécessaire de disposer d’au moins deux échantillons par période pour
échantillonner ce dernier sans perte
d’information.
Critère de Nyquist
la fréquence d’échantillonnage doit donc être au minimum égale au
double de la fréquence maximale à
traiter.
4.3 Echantillonnage : repliement du spectre - aliasing
Lorsque le signal est transmis sur un canal sans aucune opération de modulation, on dit qu’on a affaire à une transmission en bande de base.
Bande de base Exemple :
en téléphonie, la bande de base va de 300Hz à 3400Hz La fréquence
d’échantillonnage a été fixée à 8000Hz
Le phénomène de repliement correspond à la
superposition du spectre en bande de base avec la bande inférieure du premier spectre image.
4.3 Echantillonnage : repliement du spectre -
aliasing
4.3 Echantillonnage : repliement du spectre -
aliasing
4.4 Echantillonnage : filtre anti repliement : anti
aliasing.
4.5 Echantillonnage audio : choix des fréquences.
Qualité CD : 44,1 kHz
Téléphonie : 8kHz
Cartes son : 48 ou 96 kHz ...
…intérêt du 96 kHz ?
5. Conversion analogique numérique : Processus de quantification.
Grandeur physique caractéristique :
la résolution en bits
5.1 Quantification uniforme : principe.
L’échantillonnage produit un train d’impulsions d’amplitudes variables qu’il faut convertir en suite de nombres : c’est le rôle de la quantification qui fait correspondre une valeur numérique à chaque amplitude. Chaque échantillon est arrondi au niveau de quantification le plus proche.
5.2 Quantification : exemple sur 3 bits
Code « complément à 2 » : nos conventions sur le CAN
bipolaire utiliseront la formule
Q : pas de quantification ou « Quantum »
L’approximation du codage provoque l’erreur de
quantification. Plus le pas de quantification est petit plus petite est l’erreur.
Pour un son, cette erreur provoque la distorsion, distorsion de quantification ou bruit de quantification.
5.3 Quantification : les erreurs de quantification
Pas de quantification :
5.4 Quantification : la distorsion.
La dynamique de codage d’un système audionumérique est borné du côté des niveaux élevés : s’il n’y a plus d’élément binaire pour coder une tension trop élevée, le signal subira un écrêtage sévère provoquant une distorsion brutale et importante (différente d’une distorsion progressive d’un système analogique). Ce point est atteint pour un certain niveau électrique d’entrée : +24 dBu pour les systèmes professionnels.
5.5 Exemple de situation.
Une harmonique de fréquence f = 2500Hz est échantillonnée à la fréquence de 12.5 kHz avec une résolution de 4 bits.
Le CAN utilisé est bipolaire et le niveau maximal admissible est de 13,1 dBu.
1. Représenter le signal sur une période
2. Déterminer les 5 premières valeurs binaires calculées par le CAN
5.5 Exemple de situation.
1. Détermination de la tension maximale Umax 2. Détermination de la pulsation
3. Détermination de l’équation du signal
4. Détermination de la période d’échantillonnage
5.5 Exemple de situation.
t Te 2Te 3Te 4Te 5Te
u(t) en V 3.3 V 2.1 V -2.1 V -3.3 V 0 V Valeur
quantifiée Code binaire
5.5 Exemple de situation.
5.5 Exemple de situation.
Nombre de valeurs binaires : 24 = 16 valeurs
Tableau des valeurs :
Pas de quantification en utilisant :
Valeurs de référence :
0 / 0,47 / 0,93 / 1,4 / 1,87 / 2,3 / 2,8 / 3,27
-0,47 / -0,93 / -1,4 / -1,87 / -2,3 / -2,8 / -3,27 / -3,73
1 0 0 0
1 0 0 1
1 0 1 0
1 0 1 1
1 1 0 0
1 1 0 1
1 1 1 0
1 1 1 1
0 0 0 0
0 0 0 1
0 0 1 0
0 0 1 1
0 1 0 0
0 1 0 1
0 1 1 0
0 1 1 1
5.5 Exemple de situation.
6. La réalité des circuits électroniques
CNA – réseau R/2R à 2 bits
6. La réalité des circuits électroniques
CNA – réseau R/2R à 2 bits
Sur 2 bits, on peut coder 4 valeurs des tension soit 2² valeurs.
Le pas de conversion ou résolution en tension est de 1,28V soit Uref/2².
7. Améliorer la qualité – réduire le débit.
7.1 Rapport signal/bruit : RSB
Le rapport signal/bruit, souvent exprimé en dB, exprime le rapport de la puissance du signal par la puissance du bruit.
Pour une résolution N, le RSB est donné par :
Cette puissance est uniformément répartie entre –Fe/2 et Fe/2
« A chaque fois que l’on double la fréquence d’échantillonnage, on gagne un bit de résolution »
7. Améliorer la qualité – réduire le débit.
7.2 Le sur échantillonnage: réduction du bruit
Si on échantillonne à une fréquence k.Fe, la densité spectrale du bruit va s’étaller d’autant plus. Le SNR devient :
Si on augmente la résolution d’un bit, on gagne 6 dB :
Si on utilise une fréquence 2 fois plus grande, on gagne aussi 6dB : 10Log4 = 6
7. Améliorer la qualité – réduire le débit.
7.3 Le sur échantillonnage: Philips VS Sony
Philips : prévision sur 14 bits
Sony : prévision sur 16 bits afin de gagner en S/B
Philips simule du 16 en suréchantillonnant par 4 = 176.4 kHz
7. Améliorer la qualité – réduire le débit.
7.3 Le sur échantillonnage: Philips VS Sony
7. Améliorer la qualité – réduire le débit.
7.4 Le dithering
Un système permet d’atténuer ce bruit en injectant intentionnellement un bruit dit de dispersion (dither) au signal audio avant conversion. Cette technique rend les erreurs plus aléatoires et rend le bruit de quantification proche du bruit blanc.
Le noise shaping : ou mise en forme du bruit permet de réduire la distorsion et le bruit dans la bande audible à faible niveau en ajoutant un bruit aléatoire haute fréquence au message original en tenant compte des fréquences pour lesquelles le bruit est le plus audible pour l'être humain.
7. Améliorer la qualité – réduire le débit.
7.5 Quantification non uniforme.
Le rapport signal sur bruit joue en faveur des signaux forts. Pour diminuer l’impact de l’erreur de quantification sur les signaux faibles on utilise une quantification non uniforme semi logarithmique appelée loi mu ou loi A. Cette méthode utilisée en téléphonie permet d’uniformiser le RSB qque soit le niveau du signal.
8. Transmission du signal numérique.
8.1 Transmission : le format.
format parallèle
format série :
MIC pour « modulation par impulsions codées »
PCM pour « pulse code modulation »
Le niveau logique 1 correspond à une tension positive V0 durant la première demi période Tb et 0V durant la seconde. (Tb : période de Bit )
Le niveau logique 0 correspond à une tension nulle.
8. Transmission du signal numérique.
8.2 Transmission : le codage de voie.
Exemple 1 : le codage au format polaire NRZ
Le format NRZ a une forte densité spectrale dans les basses fréquences et notamment pour le continu : impossibilité de superposer un signal d’alimentation.
Aucune raie spectrale à la fréquence de bits : il est donc difficile de récupérer le signal d’horloge.
NRZ et Densité spectrale de puissance DSP.
Ce code remplace le bit 0 par le code 01 et le bit 1 par le code 10
8. Transmission du signal numérique.
8.2 Transmission : le codage de voie.
Exemple 2 : le codage au format Manchester NRZ
Pas de composante continue : tension d’alimentation possible
Composante autour de Fb non nulle : possibilité de récupérer la fréquence d’horloge
Ce format est utilisé dans la norme IEE pour le signal Ethernet
Code Biphase-mark : intelligible même s’il est présenté en opposition de phase
8. Transmission du signal numérique.
8.2 Transmission : le codage de voie.
Exemple 3 : Transmission numérique audio encodage AES/EBU ou S/PDIF
Si le signal ne change pas d’état au cours de 2 cycles d’horloge, il sera considéré comme un bit 0 binaire
C’est un signal symétrique.
Les trames AES sont de 32 bits et réservent 20 bits aux datas : on ne peut donc pas transmettre en 32 bits.
Le S/PDIF est équivalent à l’AES/EBU mais la tension est plus faible et le signal est assymétrique.