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LES JEUNES TRAVAILLEURS DE 15 A 25 ANS DANS LA FRANCE D'AUJOURD'HUI

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LES JEUNES TRAVAILLEURS DE 15 A 25 ANS

DANS LA FRANCE D'AUJOURD'HUI

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La couverture de Les Jeunes Travailleurs de 15 à 25 ans

dans la France d'aujourd'hui est de Michel CABAUD avec une photographie CHATEAU-VALENTIN

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PIERRE IDIART

LES JEUNES TRAVAILLEURS DE 15 A 25 ANS DANS LA FRANCE D'AUJOURD'HUI

Collection « Jeunesse Actualité » LES ÉDITIONS OUVRIÈRES 12, avenue Sœur-Rosalie — PARIS (13

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EN PRÉPARATION dans la même collection :

L'Orientation professionnelle et la réussite ouvrière.

Rapports et interventions du Colloque de Royau- mont des 8 et 9 juin 1963.

Tous droits réservés pour tous pays.

© 1964 by Les Editions ouvrières, Paris.

Imprimé en France Printed in France

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LES JEUNES TRAVAILLEURS

de 15 à 25 ans, dans la France de 1962, n'ont que sept chances sur cent de réussir leur vie pro-

fessionnelle,

sont anxieux devant la montée du chômage des jeunes, n'ont d'autre avenir, pour la plupart, que la promotion

collective de leur classe,

se demandent s'il est possible de devenir un homme en restant manœuvre,

ne reçoivent aucune compensation lorsqu'ils sont obliges de travailler loin de leur domicile ou de quitter leur famille,

s'inquiètent des carences de l'Orientation professionnelle, pensent qu'on pourrait mieux profiter pour le recyclage et

l'accueil des ruraux, du temps de service militaire, s'interrogent sur les choix libres qui leur sont laissés pour

leur orientation personnelle, car ils ne consentent à être ni des machines ni des esclaves.

Une enquête de la Jeunesse ouvrière chrétienne en 1962, portant sur 20.000 jeunes travailleurs de la France entière, commentée par Pierre IDIART.

Les faits cités à la fin de chaque chapitre sont publiés sans aucune altération de style, tels qu'ils ont été écrits par les jeunes travailleurs.

Ils témoignent aussi de la carence de la forma- tion reçue.

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PILE OU FACE ?

Est-ce que tu joues ton avenir à pile ou face ? Toi qui as aujourd'hui 15 ans, ou 17, ou 22, toi qui apprends un mé- tier ou qui viens d'entrer à l'usine, toi qui rêves déjà de ton foyer, ton avenir de travailleur et ton avenir d'homme, qui le fait ? Est-ce toi qui le construis ? Est-ce qu'on le bâtit à ta place ? Ou bien, est-ce toi qui le joues, à pile ou face ?

Telle est la question que la J.O.C. adressait en 1962, à plus de 80.000 jeunes travailleurs de 15 à 25 ans, manœuvres, ou- vriers qualifiés, employés de bureaux et de magasins, techni- ciens et agents du secteur public ou privé, apprentis en école et sur le tas. Par ses comités d'action, le Mouvement atteint de façon ou d'autre, à l'occasion, plus de 200.000 garçons de 15 à 25 ans. Sur ce nombre, ils sont à peu près 40.000 à suivre assez régulièrement les activités diverses proposées par le Secrétariat général. A l'occasion d'une enquête-référendum comme celle de 1962, chaque militant fait un effort spécial pour atteindre dans tous les milieux qu'il fréquente tous les camarades qu'il connaît, et les persuader de participer, per- sonnellement, à la mise au point que la J.O.C. entreprend de la condition des jeunes travailleurs.

En 1962, les tracts du Référendum Pile ou Face ont passé de main en main, à travers les secteurs, les fédéra- tions, les groupes, les sections, les équipes, les comités, pour relier au Secrétariat général qui l'a conçu et lancé, la multitude des jeunes travailleurs dispersés dans les quartiers, les usines, les écoles. Puis, expliqués patiem-

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ment au camarade « qui n'est pas dans le coup » par le camarade qui a compris leur importance, qui a payé les tracts de sa poche pour pouvoir les distribuer, les ques- tionnaires ont été remplis, consciencieusement, avec quel- ques fautes d'orthographe et beaucoup de sérieux.

Ces questionnaires remplis, on les a recueillis au comité, à la section, au groupe, à la fédération, pour les lire, en discuter, préparer les congrès locaux et les délégations au Conseil national. On a réfléchi sur les résultats en session intensive, proposé dans les meetings les actions revendi- catives qu'ils appelaient.

Puis, il a fallu battre le rappel pour que les tracts rem- plis « remontent » au Secrétariat général, afin d'y être dépouillés et interprétés scientifiquement.

Dans ce long périple, manœuvré de bout en bout par de jeunes travailleurs de 15 à 25 ans, beaucoup de tracts s'égarent, malgré tout ce qui s'attache d'efforts à chacun d'entre eux.

Plus de 80.000 au départ, ils étaient moins de 20.000 au retour.

Mais cela fait tout de même une masse énorme. Malgré les dévouements bénévoles, aussi divers que nombreux, il ne faut pas moins d'un million et demi d'anciens francs, près de trois mois de travail et plus de cinquante « ouvriers », pour classer, trier, compter, pondérer, calculer toutes ces voix de jeunes travailleurs qui répondent, de tous côtés, à l'appel de la J.O.C., chacune avec son accent propre. C'est la pondération, princi- palement, qui exige le plus de travail : dans ces 20.000 ques- tionnaires remontés au hasard des contacts pris et de la maturité des organisateurs à la base, il s'agit de déterminer les « clivages » essentiels qui permettent de calculer leur

« représentativité ». Scientifiquement, en effet, on ne peut plus se contenter de chiffres qui donnent à réfléchir ou incitent à agir. Il faut isoler les chiffres significatifs, dissocier les phéno- mènes distincts et les compter à part, attribuer à chaque groupe de l'échantillon recueilli la valeur statistique « validée » du groupe réel de population dont il émane.

La J.O.C., qui se sent responsable de plus d'un million de jeunes, pour moitié au travail et pour moitié en appren- tissage, la J.O.C. qui se doit, de ce fait, de les comprendre

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et qui leur doit de les faire entendre après les avoir appe- lés à s'exprimer, la J.O.C. met en œuvre pour le dépouille- ment scientifique de son Référendum tous les moyens dont elle dispose, quelque prix qu'ils coûtent. Elle classe, trie, compte, pondère, calcule, vérifiant chaque opération, re- cherchant chaque erreur, aussi souvent et aussi longtemps qu'il est nécessaire, pour pouvoir parler en toute assurance au nom des jeunes travailleurs, et pour pouvoir leur parler le langage qu'ils comprennent.

Ce que la J.O.C. a fait en 1962, elle le fait régulièrement, tous les deux ans, sur des thèmes différents et avec des méthodes progressivement améliorées, inlassablement, de- puis des lustres. L'enquête est au cœur de sa démarche éducative : voir, juger, agir.

De ces enquêtes, qui sont partie intégrante de sa vie, la J.O.C. tire d'abord le profit de l'animation qu'elles per- mettent dans tout le corps du Mouvement, puis les leçons utiles à la tête qui le dirige, enfin les représentations qu'elle porte, au nom des jeunes travailleurs dont elle se fait l'écho, devant les autorités responsables, religieuses, syn- dicales et civiles.

Les enquêtes de la J.O.C. demandent trop d'efforts et trop d'argent pour qu'à leur terme il reste encore au Mou- vement de quoi assurer leur publicité. Et c'est pourquoi le grand public les ignore, comme il ignore la plupart du temps l'extraordinaire vitalité du Mouvement lui-même : sans publicité, il est difficile que le grand public s'avise de l'existence de quoi que ce soit, mais tout particulière- ment de l'existence d'un mouvement authentique. Or, il est peu de mouvements qui soient aussi authentiquement mouvants que la J.O.C., existant pour autant qu'il bouge et change, à peine ancré sur un minimum de points fixes, grand corps instable d'adolescents, dont les têtes se renou- vellent ou se déplacent, intégralement, de la base au som- met, au moins tous les trois ans.

Rares sont les gens avertis qui accordent aux enquêtes de la J.O.C. l'attention qu'elles méritent. Mais c'est surtout

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parce que les gens avertis sont rares. C'est aussi parce que la J.O.C. a la modestie naturelle aux gens qui savent et qui connaissent le prix du savoir, son accès difficile, ses incertitudes et ses nuances. C'est encore parce que la J.O.C. connaît le poids de ses responsabilités, le danger d'affirmer à la légère, et quelquefois l'imprudence de dire ce que l'on sait, le plus souvent mal.

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I LA MÉTHODE

Échantillonnage et pondération Pour la J.O.C., dans la vie du Mouvement, ce n'est pas seulement la méthode de l'enquête qui importe, mais bien l'enquête qui importe comme méthode d'éducation. Ce que nous avons brièvement esquissé du déroulement d'une ac- tion de référendum a déjà permis de comprendre qu'une enquête jociste n'a rien de commun avec un sondage d'opinion publique. Ils ne font pas appel exactement aux mêmes faits ni aux mêmes opinions et surtout pas de la même façon.

Parce qu'il existe une méthode scientifique du sondage d'opinion publique et parce que la J.O.C. n'y a pas recours pour ses enquêtes, les gens peu avertis et des méthodes scientifiques et de la J.O.C. sont portés à en conclure un peu trop vite que les enquêtes jocistes n'ont rien de scien- tifique. Or, c'est précisément tout le contraire : c'est bien parce que l'enquête jociste n'a à peu près rien d'un son- dage d'opinion publique qu'elle peut prétendre à une valeur scientifique que celui-ci n'aura jamais, dans le domaine de réalité sociale où la J.O.C. fait enquête.

Mais voilà qui réclame quelques éclaircissements, avec des précisions techniques dont on voudra bien excuser l'aridité.

Le sondage d'opinion publique, scientifiquement opéré,

procède par échantillonnage de la population à laquelle il

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s'intéresse. Il interroge, dans les meilleurs cas, 1.500 ou 2.000 garçons et filles, en les choisissant par avance dans des milieux divers et des régions différentes, de telle sorte que leurs réponses puissent lui apprendre à peu près ce que pensent 5 à 6 millions de jeunes gens des mêmes mi- lieux et des mêmes régions, qui sont supposés leur res- sembler.

Appliqué à l'ensemble de la Jeunesse française, ce procédé revient pratiquement à choisir, pour les interroger, quelque 350 jeunes travailleurs, qui sont supposés en représenter quel- que 500.000. On considère généralement qu'un sondage, pour avoir une valeur représentative, au niveau des faits relative- ment constants, doit porter sur le vingtième de la population, au minimum. Pour sonder par échantillonnage une population de jeunes travailleurs de 500.000 individus, il faudrait inter- roger donc quelque 25.000 représentants de cette population, au minimum, et autant ou davantage d'apprentis en école et sur le tas.

Cette proportion normale d'un vingtième n'est pas également exigée dans tous les cas. Lorsque l'on a affaire à une popula- tion très homogène et qu'on l'interroge sur des points où elle peut avoir une opinion tranchée, il n'est pas toujours indis- pensable de recourir à un échantillon de taux élevé. Il peut suffire, sans s'inquiéter des proportions, d'interroger un grand nombre d'individus pour être assuré d'être renseigné sur l'en- semble. Mais lorsque la population interrogée n'est pas homogène, et lorsque les réponses aux questions posées sont susceptibles de varier énormément, même le pourcentage nor- mal du vingtième devient insuffisant. C'est bien le cas des jeunes travailleurs. Adolescents, ils changent de mentalité avec l'âge : avec 350 individus, on ne peut guère atteindre que 70 ou 80 représentants de chaque âge psychologique. Situés sur un territoire aussi peu homogène que celui de la France, les jeunes travailleurs à interroger doivent être cherchés dans tous les départements, et, avec un échantillon de 80 individus pour chaque tranche d'âge, on n'en a même plus assez pour en interroger un seul par département. Et il reste encore à juger, à travers leurs réponses, des différences essentielles de situa- tion que suppose leur catégorie socio-professionnelle, la taille de l'entreprise où ils travaillent, la formation qu'ils ont reçue.

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Le monde des jeunes travailleurs est beaucoup trop complexe pour être justiciable d'une enquête dont le taux de représen- tation dans l'échantillon n'est pas particulièrement élevé. En interrogeant, à travers une centaine de localités, des jeunes travailleurs de tous les âges, on peut s'imaginer rencontrer pour les connaître 300 ou 500 jeunes qui, par ailleurs, sont des jeunes travailleurs, mais on n'a pas encore commencé d'abor- der, dans sa complexité réelle et vécue, la situation particulière au jeune travailleur dans la France contemporaine.

Quand la J.O.C. fait une enquête, elle considère qu'à moins d'avoir recueilli 5.000 questionnaires pour 500.000 jeunes au travail, ou plus de 12.000 questionnaires pour l'ensemble des jeunes travailleurs comprenant les appren- tis en école et sur le tas, elle n'a le droit de rien dire de plus, parce qu'elle ne sait rien de plus. Que signifierait pour elle, de plus, en effet, 350 cartes perforées à trier mécanographiquement ? Il lui suffit de réunir autour d'une table ses trente permanents pour apprendre d'eux sur les Jeunes qu'ils ont coudoyés à l'école ou à l'atelier, et qui sont bien plus que 500, beaucoup plus de choses que n'en peut apprendre un questionnaire, si bien fait soit-il !

L'intérêt d'une enquête, pour la J.O.C., aussi bien à la base qu'au sommet, ne commence véritablement, au niveau de la connaissance des réalités ouvrières, qu'à partir du moment où le comptage et la statistique peuvent étreindre par le nombre plus de faits significatifs et plus de réalité distinctive que n'en peut atteindre la connaissance immé- diate qui surgit du dialogue, noué dans le contact quoti- dien. Avec 20.000 questionnaires en 1962, la J.O.C. s'estime encore loin, au moins pour moitié, de ce qu'elle devrait raisonnablement compter pour prétendre savoir, par les chiffres, beaucoup plus qu'elle ne peut apprendre par les contacts. Ce qu'elle attend des chiffres, dans ce cas, et ce qu'elle leur demandera seulement et aussi longtemps qu'ils ne seront pas assez sûrs pour livrer autre chose, c'est de lui permettre d'éprouver et d'évaluer ce qu'elle sait,

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par ailleurs, mais de façon vague et incertaine, d'une situa- tion qu'elle connaît, mieux que quiconque.

Mais, dira-t-on, c'est bien parce que la J.O.C. ne sait pas compter qu'elle agit de la sorte. Si elle savait compter, le chiffre des réponses ne ferait plus rien à l'affaire, car le comptage serait scientifique et, dès lors, le savoir de la J.O.C. le serait aussi, même avec peu de réponses — au lieu qu'il demeure empirique, comme ses comptages, même avec beaucoup de réponses.

Et il est vrai que la J.O.C. ne sait pas compter. Il n'est pas besoin de le lui rappeler. Elle le sait si bien qu'elle fait appel, simplement, à des gens qui savent compter, chaque fois que le besoin s'en fait sentir.

Et la J.O.C. fait compter les réponses des jeunes travailleurs, scientifiquement, de la même manière qu'on établit scientifi- quement un échantillonnage, avec les mêmes précautions et la même rigueur. C'est en cela que consiste, pour elle, la pondé- ration des réponses.

La différence entre cette pondération et un échantillonnage normal, c'est qu'on y procède après, sur les réponses fournies, au lieu de l'envisager avant, sur les individus à interroger. On évite ainsi, dans l'appréciation de la représentativité des ré- ponses, beaucoup de l'arbitraire auquel aucun échantillonnage scientifique ne peut tout à fait échapper. Aucun échantillon- nage, en effet, ne peut prétendre tenir compte, à la fois, de toutes les variables à considérer, et il ne peut être assuré, d'avance, de recevoir à toutes les questions posées des réponses également significatives. La J.O.C. fait d'abord confiance à l'implantation de son Mouvement, globalement parallèle à la répartition des masses ouvrières à travers le territoire et les familles professionnelles, pour atteindre tous les milieux où vivent des jeunes travailleurs. Elle fait confiance à ses cadres et à ses militants, patiemment formés, pour expliquer les buts et le sens de l'enquête, la nature des réponses à donner loya- lement. Recevant ensuite de la base, assortis de nombreux commentaires, les questionnaires remplis, elle les classe et les trie, d'après les milieux dont ils émanent, de façon à les répartir correctement dans les cadres généraux d'enquête où les réponses deviennent significatives : l'organisation de l'ap- prentissage dépend du cadre départemental beaucoup plus que

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le salaire; l'importance des déplacements est fonction de la densité ouvrière et urbaine; l'équilibre des activités et des qualifications varie avec l'orientation et le taux du développe- ment régional. Chaque groupe de réponses, selon la nature de ces réponses, demande à être exactement resitué, d'abord pour être interprété, ensuite pour être exactement référé au groupe dont il émane et pour lequel il témoigne. Il faut déjà très bien connaître les jeunes travailleurs et la France ouvrière, non seulement par les statistiques de l'I.N.S.E.E., mais aussi par les contacts vivants, pour savoir ce que dit un jeune travailleur quand il parle, et pour savoir au nom de qui un jeune travail- leur interrogé est susceptible de parler.

En procédant à la ventilation pondérée et à la validation significative des réponses qu'elle reçoit, la J.O.C. peut se per- mettre une rigueur scientifique qu'il est pratiquement impos- sible d'atteindre dans une enquête menée par un bureau d'étude ou un laboratoire spécialisé, simplement parce qu'elle dispose d'un échantillon globalement dix fois plus massif que n'im- porte quelle enquête réalisée à ce jour, que dans les régions ouvrières les plus denses, la région parisienne exceptée, elle approche d'un taux d'échantillon représentatif de sa « clien- tèle » qui varie entre le vingtième et le dixième, pour les principales branches d'activités où les jeunes sont le moins dispersés. A cet égard, sa supériorité scientifique est écrasante, et puisqu'on la lui conteste il faut bien qu'elle s'en targue.

Si je n'ai, à ma disposition, pour traduire la situation de 500.000 jeunes travailleurs, que 350 cartes perforées, comment pourrai-je procéder ? Ou bien je devrai m'intéresser seulement à une dizaine d'entreprises et prétendre, à travers elles, deviner la situation des jeunes dans près d'un million d'établissements, ou bien je devrai me contenter d'interroger dix garçons a Lille, cinq à Lyon et quatre à Strasbourg, pour deviner à tra- vers leurs réponses ce qui fait les jeunes travailleurs sem- blables ou différents, un peu partout. Mais quand la J.O.C.

reçoit un millier de réponses de Lille, cinq cents de Lyon et quatre cents de Strasbourg, elle peut se permettre de mesurer beaucoup plus exactement ce qui est semblable et ce qui est différent, ici et là. Ce qu'elle apprend par ces mesures, per- sonne d'autre ne peut le savoir mieux qu'elle, simplement parce que personne n'a été capable jusqu'ici d'interroger vala- blement autant de jeunes travailleurs qu'elle, partout à la fois,

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ACHEVÉ D'IMPRIMER PAR L'IMPRIMERIE G. GOUIN 37, RUE DE L'UNION A EZANVILLE (S.-et-O.) Dépôt légal : 4 trimestre 1963

N° d'éditeur : 2477 N° d'imprimeur : 749

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