HAL Id: tel-00011773
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semi-conducteurs à cavité verticale (VCSELs) et les
lasers à solide Nd:YVO4
Jean-Pierre Hermier
To cite this version:
Jean-Pierre Hermier. Etude du bruit quantique dans les microlasers semi-conducteurs à cavité verticale (VCSELs) et les lasers à solide Nd:YVO4. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 2000. Français. �tel-00011773�
Thése de doctorat de
l’Université
Paris VI
Spécialité : Physique quantique
présentée
parJean-Pierre Hermier
pour obtenir le
grade
de Docteur de l’Université Paris VISujet
de la thèse :Etude du
bruit
quantique
dans les
microlasers semi-conducteurs
à cavité verticale
(VCSELs)
et
les lasers à solide
Nd:YVO
4
Soutenue le 4 décembre 2000 devant
le jury composé
de :M. Claude Delalande Président
Mme Elisabeth Giacobino Directrice de thèse M.
Philippe Grangier
M.
Luigi
Lugiato
M. Jean-Paul Pocholle
Rapporteur
M. Maxi SanMiguel
Rapporteur
KASTLER
BROSSEL
ARIS
Thése
de doctorat
del’Université
Paris VI
Spécialité :
Physique
quantique
présentée par
Jean-Pierre Hermier
pour obtenir le
grade
de Docteur de l’Université Paris VISujet
de la thèse :Etude du
bruit
quantique
dans les microlasers semi-conducteurs
à
cavité
verticale
(VCSELs)
et
les lasers à
solide
Nd:YVO
4
Soutenue le 4 décembre 2000 devant
le jury composé
de : M. Claude Delalande PrésidentMme Elisabeth Giacobino Directrice de thèse M.
Philippe
Grangier
M.
Luigi
Lugiato
M. Jean-Paul Pocholle
Rapporteur
M. Maxi SanMiguel
Rapporteur
remercie
également
pour l’attentionqu’elle
portée
à la correction deJe remercie pour l’intérêt
qu’ils
ontporté
à ce travail en acceptant defaire
partie
dujury
Claude Delalande,Philippe Grangier,
Luigi Lugiato,
Jean-Paul Pocholle et Maxi SanMiguel.
A mon arrivée au
laboratoire, j’ai
travaillépendant
18 mois avec Alberto Bramati dontj’ai
beaucoup apprécié
lagentillesse
et lacompétence.
Il agrandement
participé
à la réussite de ce travailet m’a
permis
de travailler dans une ambiance trèsagréable.
Je le remercie pour l’aidequ’il
m’aapporté
tout aulong
de ma thèse, lors de sesséjours répétés
au laboratoire et au travers de nosfréquents échanges
par e-mail.J’ai eu
également
lagrande
chance et legrand plaisir
de travaillerpendant
9 mois avecAntonio
Zelaquett-Khoury.
J’ai énormémentprofité
de ses talents de théoricien et de sesqualités
d’expérimentateur.
Je le remercie vivement pour noslongues
discussions dephysique
et pour sagentillesse.
A
la fin
de ma thèse, Michaël Kolobov m’aapporté
une aideprécieuse
pour mener à terme lecalcul du bruit d’intensité des VCSELs. A son
contact, j’ai beaucoup appris
dans le domaine du calcul de bruitquantique.
Isabelle Maurin a débuté sa thèse sur cette
expérience.
Je l’aibeaucoup appréciée
pour sondynamisme.
Travailler avec ellefut
trèsagréable
et très stimulant. Je lui souhaite unegrande
réussitepour la suite de ses travaux.
Je voudrais aussi remercier toutes les personnes
qui
ont contribué à la réussite de ce travail :-
les membres permanents du laboratoire : Claude Fabre,
toujours disponible
pour uneexplication
sur unequestion
délicated’optique
quantique, Agnès
Maître, pour ses conseilspertinents
lors de mesprésentations
orales, Michel Pinard,Serge
Reynaud,
Astrid Lambrecht,François
Nez,François
Biraben, Jean-MichelCourty,
Catherine Schwob, Lucille Julien, NicolasBilly,
Thomas Coudreau, Benoît Grémaud,Dominique
Delande, Antoine Heidmann, Paul Indelicato, Laurent Hilico, Jean-Pierre Faroux, Saïda Guelatti, BernardCagnac
et CorinnePoisson. - les
thésitifs,
stagiaires
et visiteursqui
ont eux aussi contribué à maintenir uneambiance chaleureuse et
dynamique :
Francesco Marin(qui
m’afait profité
de ses talentsd’expérimentateur),
Francesca Grassia, Gaétan Messin, Laurent Vernac, YassineHadjar,
Jean-Philippe
Karr,Stéphane
Boucard, Pascal ElKhoury,
Thibaud Jonckerre, MatthiasVaupel,
LaurentLongchambon,
Sara Ducci, Marcello Martinelli, Vincent Josse,Augustin
Baas, GaétanHagel,
Bruno Manil,Cyriaque
Genet, Eric-Olivier LeBigot,
GustavoRodrigues,
KuanshouZhang,
Battesti Rémi et Tristan Briant.Un
grand
merci aussi à mespartenaires
« sportifs
» NicolasTreps
etPierre-François
Cohadon pour les
agréables
pauses de midi. Je remercie aussiPierre-François
pour sa relecture attentive de mon manuscrit.J’ai aussi
bénéficié
duprécieux
concours des techniciens etingénieurs
du laboratoire et jetiens à les en remercier. Les membres de l’atelier
d’électronique
m’ontbeaucoup
aidé. MohamedBoujrad,
Jean-PierreOkpisz
etPhilippe
Pace enparticulier
onttoujours
étédisponibles
pour concevoir et réaliser les montages dontj’avais
besoin. Je tiens à remercier Francis Tréhin, PascalTravers et Bernard
Rodriguez
qui
ont trouvé les solutions les mieuxadaptées
pour les montagesmécaniques
quej’ai
utilisés.Je remercie les secrétaires
Monique
Bonnamy, Karima Nouira, Karine Vasseur et Blandine Moutiers pour leurefficacité
et leurgentillesse.
Enfin je
remercie mafamille
pour son soutien au cours de cette thèse. Cette réussite est aussi la sienne.Table des
matières
Table des matières ... i
Table des
figures
... vIntroduction ... 1
1.
Éléments
de théorie sur le bruitquantique
... 51.1
Description
des faisceaux lumineux ... 51.1.1 En
optique classique
... 51.1.2 En
optique quantique
... 61.1.3
Quadratures
duchamp
... 81.1.4 Intensité du
champ électrique
... 91.2 Bruit dans les mesures
optiques
... 101.2.1 Définition des fluctuations ... 10
1.2.2 Variance de bruit ... 10
1.2.3 Définition
quantique
des fluctuations ... 111.3 Relation d’incertitude ... 11
1.3.1 Relation d’incertitude sur les
spectres
de bruit ... 111.3.2 Limite
quantique
standard ... 121.3.3 Bruit d’intensité et de
phase
... 121.3.4
Représentation
des états duchamp
... 131.4 Mesure du bruit d’intensité ... 15
1.4.1 Détection
homodyne
... 151.4.2 Effet des
pertes
... 171.5
Représentations semi-classiques
des états duchamp ...
181.5.1 Introduction ... 18
1.5.2 La
représentation
P ... 202.1.2
Spécificités
des VCSELs ... 252.2 Le modèle
semi-classique
de SanMiguel ...
262.2.1
Équations
fondamentales ... 262.2.2 Solutions stationnaires ... 29
2.3 Modèle
quantique
pour les VCSELs ... 332.3.1 Les
équations
deLangevin
quantiques microscopiques
... 342.3.2 Les
équations
deLangevin
quantiques macroscopiques
... 352.3.3
Équations
en nombrescomplexes
et éliminationadiabatique
despopulations
des niveaux inférieurs et despolarisations
... 392.3.4
Spectres
de bruit ... 422.3.5 Prévisions du modèle ... 49
3.
Étude
expérimentale
du bruit d’intensité des VCSELs ... 573.1 Introduction ... 57
3.2 Présentation des lasers à semi-conducteurs ... 57
3.2.1 Gain ... 58 3.2.2 Confinement
optique
... 61 3.3 Les VCSELs ... 62 3.3.1 Gain ... 62 3.3.2 Confinementoptique
... 62 3.3.3 Polarisation du faisceau ... 63 3.4Systèmes
de détection ... 64 3.4.1 Détectionéquilibrée ...
643.4.2 Détection avec référence ... 70
3.5 Les VCSELs en
régime
libre ... 723.5.1 Présentation des VCSELs ... 72
3.5.2
Caractéristiques
des VCSELs en continu ... 743.5.3
Caractéristiques
de bruit des VCSELs ... 763.6
Injection optique
des VCSELs ... 903.6.1 Introduction ... 90
3.6.2
Montage
àinjection
des VCSELs ... 913.6.4 Conclusion ... 97
3.7 Structure
spatiale
du bruit d’intensité des VCSELs ... 993.7.1 Introduction ... 99
3.7.2 Modèle
quantique phénoménologique
... 1003.7.3
Montage
expérimental ...
1043.7.4 Résultats
expérimentaux
... 1054.
Étude
du bruit d’intensité dans le laserNd:YVO
4
... 1094.1
Rappels
sur le modèle à deux niveaux ... 1094.1.1
Description ...
1094.1.2 Prévisions ... 112
4.1.3 Résultats
expérimentaux
... 1134.2 Ordre de
grandeur
des termes non linéaires ... 1154.3 Amélioration des
caractéristiques
du bruit à bassefréquence
du laserNd:YVO
4
... 1154.4
Injection
del’YVO
4
... 1174.4.1 Extension du modèle Kolobov et al. au cas des lasers
injectés .
117 4.4.2 Réalisationexpérimentale
del’injection
du laserNd:YVO
4
.. 1194.4.3 Résultats ... 120
4.5 Articles sur le bruit
quantique
dans le laserNd:YVO
4
... 123Conclusion ... 167
Annexe ... 171
A Introduction ... 171
B Coefficients de diffusion
microscopiques
... 172C Coefficients de diffusion
macroscopiques
... 181C.1 Calcul de
2D
... 182C.2 Calcul de
2D’’
... 184C.3 Calcul de
2D ...
186C.4 Calcul de
2D’’
... 186C.5 Calcul de
2D
~++
et de 2D
~+-
... 187D Coefficients de diffusion dans l’ordre normal ... 187
E Coefficients de diffusion
après
éliminationadiabatique
despolarisations
198Bibliographie
... 207Table des
figures
1.1
Représentation
duchamp électrique
dansl’espace
desphases...
91.2
Représentation
d’un état cohérent... 141.3
Représentation
du vide... 141.4
Représentation
d’un étatcomprimé
en intensité... 141.5
Représentation
d’un étatcomprimé
enphase...
151.6
Représentation
d’un étatcomprimé
selon unequadrature quelconque..
151.7 Schéma de la détection
homodyne...
161.8 Modélisation des
pertes
optiques
par une lameséparatrice...
171.9 Modélisation des
pertes
optiques
expérimentales...
182.1 Structure des bandes
d’énergie
dans un matériau semi-conducteur... 262.2
Système
àquatre
niveaux de notre modèle... 262.3 Solutions stationnaires du modèle SFM : la solution de la
figure
(a)
estpolarisée
linéairement selon(Ox),
la solution de lafigure
(b)
estpola-risée linéairement selon
(Oy)
et les solutions desfigures
(c)
et(d)
sontpolarisées elliptiquement...
312.4
Diagramme
de stabilité despolarisations
linéairesprévu
par le modèle SFM. On a considéré lesparamètres
suivants : 03BA = 100GHz,
03B3 a = 1GHz,
03B3
|
= 1000 GHz, 03B3
J
= 50 GHz , et 03B1 = 3...
332.5
Analogie
entre la division de la pompe entre les deux niveauxsupérieurs
et le franchissement d’une lamesemi-transparente
par un faisceau lumi-neux... 372.6 Notations... 45
2.7
Spectres
de bruit d’intensité du faisceau total. Au-dessus dechaque
spectre,
on aindiqué
la valeur du taux de pompe total203BC.
Pour les autresparamètres,
on a : 03BA = 100GHz,
03B3 a = 1GHz,
03B3 | = 1000GHz,
03B3 J = 50GHz,
03B3 p = 40GHz,
03B1 =3, 03A9
= 203C010 MHz et p = 1... 492.8
Spectre
de bruit d’intensité du faisceau total(courbe a)
et de lacom-posante
à ~ = 45°(courbe
b).
Les valeurs desparamètres
sont lessui-vantes: 03BA = 100
GHz,
03B3 a = 1GHz,
03B3 | = 1000GHz, 03B3
J
= 50GHz,
03B3
p
= 0 GHz, 03B1 = 3, r = 6 et p = 1. ...
512.9
Spectre
de bruit d’intensité du faisceau total(courbe a)
et de lacom-posante
à ~
= 45°(courbe
b).
Les valeurs desparamètres
sont lessui-vantes : 03BA = 100
GHz,
03B3 a = 1GHz, 03B3
|
= 1000GHz,
03B3 J = 50GHz,
03B3
p
= 40 GHz, 03B1 = 3, r = 6 et p = 1. ...
522.10 Bruit d’intensité du faisceau filtré par un
polariseur
en fonction del’angle
entre le
polariseur
et le mode au-dessus du seuil. La courbe(a)
représente
le bruitd’intensité,
la courbe(b)
la limitequantique
standard correspon-dant à l’intensité du faisceau et la courbe(c)
le bruit d’intensité d’un faisceauparfaitement
monomodeayant
le même bruit total et la même intensité que notre faisceau. Les valeurs desparamètres
sont les sui-vantes: 03BA = 100GHz, 03B3
a
= 1GHz,
03B3 | = 1000GHz, 03B3
J
= 50GHz,
03B3
p
= 40 GHz, 03B1 = 3, r = 1,85, 03A9 = 203C010 MHz et p=1. ...
52 2.11 Bruit d’intensité du faisceau filtré par unpolariseur
en fonction del’angle
entre le
polariseur
et le mode au-dessus du seuil. La courbe(a)
représente
le bruitd’intensité,
la courbe(b)
la limitequantique
standard correspon-dant à l’intensité du faisceau et la courbe(c)
le bruit d’intensité d’unfaisceau
parfaitement
monomodeayant
le même bruit total et la même intensité que notre faisceau. Les valeurs desparamètres
sontidentiques
à celles de la
figure
(2.10)
àl’exception
du taux de pompage rqui
vaut 6. 53 2.12 Faisceaux corrélés obtenus par traversée d’une lamesemi-transparente.
54 2.13Évolution
de la corrélation entre lescomposantes
depolarisation
~ =03C0/4
et ~ =303C0/4
en fonction de lafréquence.
Les valeurs desparamètres
sont les suivantes : 03BA = 100
GHz,
03B3 a = 1
GHz,
03B3 | = 1000GHz,
03B3 J =50 GHz,
03B3p = 40GHz, 03B1 = 3,
r = 6et p =
1... 55 2.14Évolution
de la corrélation entre les deuxcomposantes
depolarisations
~ et
~+03C0/2
en fonction del’angle
~. Les valeurs desparamètres
sont lessuivantes: 03BA = 100
GHz, 03B3
a
= 1GHz, 03B3
|
= 1000GHz,
03B3 J = 50GHz,
03B3 p = 40GHz,
03B1 =3,
r =6,
03A9 = 203C010 MHz et p = 1. ... 563.1 Niveaux
d’énergie
d’unejonction
p-n soumise à une tension V... 593.2 Schéma des niveaux
d’énergie
dans unehétérojonction...
603.6 Réseau bidimensionnel de VCSELs. ... 62
3.7 Schéma des différents
types
de confinementoptique possible
pour les VCSELs :(a)
guidage
parimplantation
deprotons
(guidage
pargain),
(b)
guidage
par l’indice de l’air(guidage
parindice)
et(c)
guidage
paroxydation
sélective(guidage
parindice)...
633.8 Détail des
amplificateurs
desphotodiodes...
663.9
Montage
sommateur des MiniCircuits. ... 673.10
Montage
soustracteur des MiniCircuits. ... 683.11
Réjection
en fonction du branchement des MiniCircuits. ... 693.12
Montage
permettant
la mesure de laréjection
desphotodiodes
et desamplificateurs. ...
693.13 Détection
équilibrée
du faisceau d’une diode pour la calibration de la limitequantique
standard... 713.14
Montage
de la détection directe... 713.15
Photographie
de nos VCSELs. Sur cettephotographie,
laplaque
contient 168 VCSELs... 723.16 Détail d’un VCSEL... 72
3.17 Schéma des contacts
électriques
d’un VCSEL... 733.18
Caractéristique
courant -puissance
d’un VCSEL de 5 03BCm de diamètre. 74 3.19 Seuil et efficacitéquantique
des VCSELs en fonction de leur diamètre. 74 3.20Montage
du monochromateur pour identifier les modes transverses(ainsi
que leurpolarisation)
émis par les VCSELs. ... 763.21 Modes transverses émis par un VCSEL de 16 03BCm de diamètre pour un courant
égal
àcinq
fois le courant de seuil. Souschaque image,
on are-porté
les deux nombres de l’indexation standard des modes deLaguerre-Gauss... 77
3.22
Montage
del’expérience
pour mesurer le bruit d’intensité dechaque
composante
depolarisation...
783.23 Bruit d’intensité mesuré sur la
photodiode
en fonction del’angle
entre lepolariseur
et lapolarisation
du modeTEM
00
.
Les résultatsexpérimentaux
sontreprésentés
par les(
).
La courbe(a)
représente
lesprévisions
théoriques,
la courbe(b)
la limitequantique
standardcorrespondant
à l’intensité du faisceau et la courbe(c)
le bruit d’intensité d’unfais-ceau
parfaitement
monomodeayant
le même bruit total que notre fais-ceau. Les valeurs desparamètres
sont les suivantes: 03BA = 100GHz,
03B3 a = 1
GHz, 03B3
|
= 1000GHz,
03B3 J = 50GHz,
03B3 p = 40GHz,
03B1 =3,
r =1,85, 03A9
= 203C010 MHz et p = 1... 793.24 Corrélation normalisée entre les deux
composantes
orthogonales
de po-larisation ~ et~+03C0/2
en fonction del’angle
~. La courbe(a)
correspond
aux
prévisions théoriques
et la courbe(b)
aux résultatsexpérimentaux.
Les valeurs des
paramètres
sontidentiques
à celles de lafigure
(3.23)..
79 3.25Montage
de notre monochromateur pour caractériser lalargeur
de raie del’émission de la
composante
depolarisation
orthogonale
à lapolarisation
du mode au-dessus du seuil... 81 3.26 Allure desspectres
des émissions suivant les deuxcomposantes
(Ox)
et(Oy)
dans le cas où lespectre
de l’émission suivant(Oy)
est étroit... 81 3.27 Lamesemi-transparente représentant
l’effet dupolariseur
sur les deuxcomposantes
depolarisation...
823.28 Variation du bruit d’intensité avec la
position
dupolariseur
dans le casoù la raie de l’émission selon
(Oy)
est étroite. Les(
)
correspondent
aux mesures ; la courbe(a)
correspond
auxprévisions théoriques,
la courbe(b)
au bruit d’intensité du faisceauglobal,
la courbe(c)
à la limitequan-tique
standard et la courbe(d)
au bruit d’intensité d’un faisceau parfai-tement monomodeayant
le même bruit total et la même intensité quenotre faisceau. ... 85
3.29 Allure des
spectres
des émissions suivant les deuxcomposantes
(Ox)
et(Oy)
dans le cas où lespectre
de l’émission suivant(Oy)
estlarge...
86 3.30 Variation du bruit d’intensité avec laposition
dupolariseur
dans le casoù la
largeur
de raie de l’émission selon(Oy)
estimportante.
Les(
)
correspondent
aux mesuresexpérimentales
et la courbe(a)
au bruitd’in-tensité du faisceau
global...
87 3.31Spectre
de bruit d’intensité normalisé d’un faisceau émis par un VCSEL.3.33
Spectres
de bruit d’intensité normalisé(dB).
La courbe(a)
correspond
au bruit d’intensité
total,
la courbe(b)
au bruit du modeTEM
00
et la courbe(c)
au bruit d’intensité du modeTEM
01
. ...
903.34
Montage expérimental
pourl’injection
des VCSELs par une diode laser. 91 3.35Montage
du réseau... 93 3.36 Photodiode internepermettant
d’optimiser
le seuil de la diode... 93 3.37 Puissance lumineuse détectée par laphotodiode
internelorsque
l’onmo-dule le courant d’alimentation de la diode
près
du seuil. Cette courbeest observée
grâce
à unoscilloscope...
943.38 Profils transverses d’intensité de la diode suivant les axes horizontal
(Ox)
et vertical
(Oy). ...
953.39
Spectres
de bruit d’intensité d’un VCSEL de 7 03BCm. Le taux de pompagevaut r = 5. La courbe
(a)
correspond
au bruit d’intensitélorsque
leVCSEL n’est pas
injecté.
La courbe(b)
correspond
au bruit d’intensitépour le même courant de pompage et une
puissance d’injection
de 2%.
On n’observe pas de
compression
du bruit d’intensité... 983.40
Spectres
de bruit d’intensité d’un VCSEL de 7 03BCm. Le taux de pompagevaut r =
3, 25.
La courbe(a)
correspond
au bruit d’intensitélorsque
leVCSEL n’est pas
injecté.
La courbe(b)
correspond
au bruit d’intensité pour le même courant de pompage et unepuissance d’injection
de 2%.
On observe une
compression
du bruit d’intensité... 983.41 Profils transverses d’intensité des modes
TEM
00
etTEM
01
. ...
100 3.42Principe
del’expérience :
pour mesurer leprofil
transverse du bruitd’in-tensité,
on coupe le faisceau dans leplan
transverse par une lame derasoir... 100 3.43 Lame
semi-transparente
utilisée pour modéliser lespertes
introduitespar la lame de rasoir sur les deux modes... 101
3.44
Spectre
théorique
du bruit d’intensité normalisé en fonction de lapo-sition de la lame normalisée au waist du faisceau. On a v0 =
480, 6,
v
1 =
28,22,
q =
0,11
et C = -1. On observepour certaines
positions
de la lame unecompression
du bruit d’intensité... 1043.45
Spectre
théorique
du bruit d’intensité normalisé en fonction de lapo-sition de la lame normalisée au waist du faisceau. On a v0 =
24,37,
v
1 =
598, 2,
q =
2, 7
et C = -1. Dans cecas, on n’obtient pas de
com-pression
du bruit d’intensité... 1053.46
Spectres
de bruit d’intensité normalisé en fonction de laposition
dela lame normalisée au waist du faisceau. La courbe
(a)
représente
lesprévisions théoriques,
la courbe(b)
les résultatsexpérimentaux
et la courbe(c)
les résultats d’unfiltrage global
du faisceau. Dans ce cas,v
0 =
25, 82,
v1 =330, 9, q
=6, 13
et C= -0, 75.
Lafréquence d’analyse
est de 15 MHz... 107 3.47
Spectres
de bruit d’intensité normalisé en fonction de laposition
dela lame normalisée au waist du faisceau. La courbe
(a)
représente
lesprévisions théoriques,
la courbe(b)
les résultatsexpérimentaux
et la courbe(c)
les résultats d’unfiltrage global
du faisceau. Dans ce cas,v
0 =
80, 2,
v1 =3648,
q =
34, 8
et C =-0, 98.
Lafréquence d’analyse
est de 15 MHz... 107
4.1 Schéma
atomique
à deux niveaux... 1104.2
Spectre
de bruit d’intensitétypique prévu
par le modèle à deux niveaux. 112 4.3Spectres
de bruit d’intensité normalisé du laserNd:YVO
4
(dB)
pourune pompe au bruit d’intensité
comprimé
(courbe
a)
et pour une pompebruyante
(courbe
b)...
1134.4
Spectres
de bruit d’intensité normalisé(dB)
entre 0 et 20 MHz. La courbe(a)
représente
lesprévisions théoriques
et la courbe(b)
les résultatsexpérimentaux...
1134.5
Spectres
de bruit d’intensité normalisé entre 0 et 300 kHz. La courbe(a)
représente
lesprévisions théoriques
et la courbe(b)
les résultatsexpérimentaux...
1144.6
Spectres
de bruit d’intensité normalisé(dB)
entre 0 et 20 MHz. La courbe(a)
(respectivement c)
représente
les résultatsexpérimentaux
(respectivement théoriques)
sans rétroaction et la courbe(b)
(respecti-vement
d)
les résultatsexpérimentaux
(respectivement
théoriques)
avec(c)
théoriques
4.8
Spectres
de bruit d’intensitéthéoriques
entre 0 et 20 MHz pour diversespuissances
d’injection
(x=0,16,
x=0,23, x=0,28,
x=0,32
etx=0,36).
121 4.9Spectres
de bruit d’intensitéthéoriques
etexpérimentaux
entre 0 et20 MHz pour diverses
puissances d’injection
(x=0,16,
x=0,23,
x=0,28,
x=0,32
etx=0,36). ...
1214.10
Spectres
de bruit d’intensitéthéorique
(courbe a)
etexpérimental
(courbe
Introduction
Au début du
20
ème
siècle,
la théorie de Planckpermettant
d’interpréter
ladistri-bution
spectrale
durayonnement
du corps noir est lapremière
indication de la naturequantique
duchamp
électromagnétique.
Einstein remarque que la démonstration de Planckprésuppose implicitement
quel’énergie
duchamp
électromagnétique
nepeut
va-rier que par
quanta
degrandeur
hv. Il démontre aussi en 1905 que l’effetphotoélectrique
peut
êtrecompris
en considérantqu’un
rayonnement
suffisamment faible secomporte
"comme un milieu
discontinu,
constitué dequanta
d’énergie
degrandeur
hv" : leconcept
dephoton
est né. Plus tard dans les années20,
la formulation parHeisenberg
desinégalités
qui
portent
son nom faitapparaître
la notion d’incertitudequantique :
le
produit
des variances de deux observablesconjuguées
nepeut
être inférieur à unecertaine valeur finie.
Ainsi,
laposition
etl’impulsion
d’uneparticule
nepeuvent
êtredéfinies simultanément avec une
précision
arbitraire.Appliquées
auchamp lumineux,
ces
inégalités imposent
parexemple
une relation entre les fluctuations d’intensité et dephase.
La mise au
point
du laser constitua à la fin des années 50 uneétape
cruciale pourse
rapprocher
de la limiteimposée
par cette relation. Encomparaison
des sourcesclassiques
utiliséesjusqu’alors,
le laser offrait desqualités exceptionnelles
en termesde
précision,
depuissance
et degéométrie.
Rapidement,
lesprogrès
dans la réalisation des laserspermirent
de s’affranchir de nombreuses sources de bruitd’origine technique
et les fluctuations d’intensité des faisceaux
produits
par ces lasers constituèrent alorsune illustration
expérimentale
des fluctuationsquantiques
décrites par lesinégalités
deHeisenberg.
La limiteatteinte,
dite limitequantique standard,
constituait une réellelimitation à la sensibilité dans les mesures de
précision
enspectroscopie
ou encore eninterférométrie.
Cependant,
dès les années70,
apparaissent
lespremières propositions
visant àdépasser
cette limite. En effetl’inégalité
deHeisenberg
n’impose
une limite que sur leproduit
des variances de deux observablesconjuguées.
Auprix
d’une incertitude accrue sur uneobservable,
il estpossible
d’améliorer laprécision
au-delà de la limitequan-technique, plusieurs
compressions
bruit sous la limite
quantique
standard d’environ 50%
[Shelby
86, Shirasaki
90].
De-puis,
le recours à des matériaux non linéaires s’estgénéralisé
aux matériauxpossédant
une non linéarité detype
~
(2)
,
encoreplus
performants
en termes de réduction du bruitd’intensité
[Polzik
92, Schneider
96].
Au laboratoire KastlerBrossel,
un oscillateurpa-ramétrique optique
apermis
d’obtenirjusqu’à
86%
de réduction du bruit sous la limitequantique
standard[Mertz 91a].
Une autre
approche s’applique
aux lasers eux-mêmes etpermet
d’obtenir des étatscomprimés
enagissant
sur le mécanisme de pompe du laser[Golubev 84].
Leprincipe
est
appelé
"principe
de la pomperégulière".
Il consiste àsupprimer
le bruit de pompe.Si le taux de conversion de la
puissance
de pompage enpuissance
lumineuse estimpor-tant,
lastatistique
du flux dephotons
émis par le laserreproduira
celle de la pompe.L’application
de ceprincipe
aux diodes lasers apermis
d’obtenir 70%
decompression
du bruit d’intensité
[Kilper 96].
Le travailprésenté
ici est consacré àl’application
duprincipe
de la pomperégulière
etplus
généralement
à l’étude du bruitquantique
dans les microlasers semi-conducteurs à cavité verticale(VCSELs,
dontl’acronyme anglais
signifie
Vertical-Cavity Surface-Emitting
Lasers)
et les lasers à solideNd:YVO
4
.
Après
une introduction sur lesprincipes
généraux
de la théoriequantique
duchamp
électromagnétique
et sesconséquences
sur le bruit d’intensité d’un faisceaulumineux,
nousprésentons
en détail le modèlethéorique qui
permet de calculer lescaractéristiques
de bruit du faisceau émis par un VCSEL
lorsqu’un
seul modelongitudinal
et transverseoscille. Pour
cela,
nousappliquons
la méthode des forces deLangevin
auxéquations
de
Heisenberg
du modèle dit de SanMiguel
[San
Miguel
95].
SanMiguel, Feng
etMoloney
ont en effetdéveloppé
un modèlesemi-classique qui
est tout à faitadapté
aux lasers semi-conducteurs à microcavité comme les VCSELs. Il tientcompte
desmoments
cinétiques
des bandes de conduction et de valence autour de la transition laser et apermis
de mieuxcomprendre
les variations de lapolarisation
du faisceauémis par les VCSELs avec le courant
électrique
d’alimentation[Regalado 97].
Notremodèle,
fondé sur leséquations
de SanMiguel,
permet
d’inclure les effetsquantiques.
Même
lorsqu’un
seul mode transverseoscille,
notre modèleprévoit
des anticorrélationsentre ce mode et les modes en dessous du seuil. Ce
phénomène
adéjà
été observé avecles diodes lasers
[Marin
95, Zhang
95].
Aussi lapolarisation
du faisceau à l’aide d’un élémentpolarisant
peut
induire uneaugmentation
du bruit d’intensité.Dans le
chapitre suivant,
nousprésentons
tout d’abord une étudeexpérimentale
détaillée des
caractéristiques
de bruit des faisceaux émis par les VCSELslorsqu’ils
oscillent librement. Nous montrons que certains de ces lasers
peuvent
produire
desétats
comprimés.
De tels faisceaux sontcomposés
deplusieurs
modes transverses po-lariséslinéairement,
les deux directions depolarisation
possibles
étantorthogonales.
Ces modes considérés individuellement sont très
bruyants
cequi
met en lumièrel’im-portance
des anticorrélations entre ces modes dans la détermination despropriétés
debruit d’intensité des VCSELs. Nous comparons aussi les résultats de nos mesures aux
prévisions théoriques
décrites dans le secondchapitre
et nous constatons un excellentaccord entre théorie et
expérience.
Nousprésentons
ensuite les résultats concernantla réduction du bruit d’intensité des faisceaux émis par les VCSELs à l’aide de
l’in-jection optique.
Grâce à cetteméthode,
nous démontrons que l’onpeut
obtenir de lacompression
de bruit àpartir
de VCSELsqui
montrenttoujours
de l’excès de bruit enrégime
libre. Cette réduction du bruits’accompagne
de la réduction de lapuissance
des modes transverses noninjectés. Enfin,
la dernièrepartie
de cechapitre
est consacrée à l’étude de la structurespatiale
du bruit d’intensité des faisceauxproduits
par lesVCSELs. En
effet,
les modes transverses fortement anticorrélésqui
peuvent
osciller simultanément n’ont pas la mêmerépartition
d’intensité dans leplan
transverse. Sion filtre
spatialement
lefaisceau,
onpeut
donc faire varier la contributionrespective
de
chaque
mode au bruit d’intensité total. On étudie en détail le cassimple
de deuxmodes transverses
polarisés
orthogonalement
au-dessus du seuil. Dans ce cas, onpeut
développer
un modèlequantique
phénoménologique
simple
sansparamètres
libres etcomparer les résultats
expérimentaux
auxprévisions
de ce modèle. L’accord obtenuentre théorie et
expérience
est excellent.Dans le dernier
chapitre,
nous étudions en détail le bruit d’intensité des faisceauxémis par les lasers à solide
Nd:YV0
4
.
Nous démontrons que le désaccord à bassefréquence
observéexpérimentalement
parrapport
auxprévisions
du modèlecouram-ment utilisé
[Kolobov
93]
pour caractériser leur bruitprovient
d’effets non linéaires dusà
l’importance
dupic
de bruit de l’oscillation de relaxation. Nous donnons enfin les résultats de deux méthodes pour réduirel’importance
de cepic.
Lapremière s’appuie
sur une rétroaction
optique,
la seconde surl’injection optique.
La réduction du bruit1.
Éléments
de
théorie
sur
le
bruit
quantique
Nous
présentons
ici unedescription quantique
durayonnement
développée
dansle cours de Claude Fabre donné en 1995 à
l’École
d’été des Houches[Fabre 95].
Sonapproche
consiste àquantifier
le faisceau émis par un laserquasi-monomode
dont lesdistributions
spatiale
transverse etspectrale
sont finies. Moins habituelle que la quan-tification duchamp
dans une boîte de dimensionfinie,
cettedescription
estplus proche
de la réalité
expérimentale
desexpériences d’optique quantique.
1.1
Description
des
faisceaux lumineux
1.1.1
En
optique classique
Considérons un
champ
électromagnétique
quasi-monomode
centré à lafréquence
03C90,dont on ne considère que les modes
compris
dans une bande defréquence
delargeur
03B403C9 03C90 autour de 03C90, de
polarisation déterminée,
de dimension transverse finie et sepropageant
suivant un axe(Oz).
Classiquement,
lechamp électrique
d’un tel faisceauest donné par :
avec:
Dans cette dernière
équation, e
-i03C9
0
(t-z c)
estappelée
porteuse
et décrit les variationsrapides
duchamp.
La fonctionu(z,
03C1)
définit la structure transverse duchamp
etl’enveloppe
duchamp
03B5(t, z)
les variations résiduelles et lentes duchamp
suivant l’axe(Oz)
non contenues dans laporteuse.
Le terme
u(z,
03C1)
peut
êtredéveloppé
sur la base des modesgaussiens
(d’Hermite
ap-proximation
de la structure transverse deschamps
émis par des lasers. On a alors :où:
03BB
0
étant lalongueur
dumode, z
R
salongueur
deRayleigh
et 03C90 le waist du faisceau.1.1.2
En
optique quantique
Dans le
point
de vue deHeisenberg, l’analogue
quantique
de la fonctionE
(+)
(r,
t)
est
l’opérateur
Ê
(+)
(r,t),
combinaison linéaired’opérateurs
d’annihilation ai, l’indice lreprésentant
une des ondesplanes
définies dans une boîtecubique
de dimension L.Plus
précisément,
on a:avec :
k
l
et03B5
l
sontrespectivement
le vecteur d’onde et lapolarisation
du mode l. Les coefficientsf
l
(r)
vérifient la relationd’orthogonalité:
Si on se restreint à
l’approximation paraxiale,
on ne retient dans la somme del’équation
(1-5)
que les vecteursk
l
de
directionproche
de(Oz),
cequi
donne:Dans cette
expression,
les fonctionsu
l
pq
(z,
03C1)
donnent lesdépendances
transversesdes modes
gaussiens
de vecteurd’onde k
l
,
etl,p,q
sont lesopérateurs
de créationquasi-monomode,
03A3
que|03C9
l
- 03C9
0
|
03C90.Enfin,
la faiblelargeur
spectrale
du faisceau nouspermet
denégliger
la variation deu
l
00
avec l.Finalement,
on obtient :(La
notation03A3
exprime
la restriction de la sommation à l’ensemble des modescontenus dans l’intervalle de
fréquence
considéré).
On définit alors
l’opérateur enveloppe
paranalogie
avecl’équation
(1-2) :
avec:
où
03A9
l
= 03C9l - 03C90.La transformée de Fourier de
l’opérateur enveloppe
est alors donnée par :avec:
Les relations de commutation de
(t, z)
se calculent aisément àpartir
de celles desopérateurs
d’annihilation. On obtient :Si l’on fait tendre L vers
l’infini,
la somme03A3
devient uneintégrale
de la formen
L 203C0
avec:
La fonction
03B4
1
peut
êtreapproximée
auxtemps
longs
(t
~203C0/03C9
0
)
par unedistri-bution de Dirac.
On démontre alors aisément :
1.1.3
Quadratures
du
champ
On définit les deux
opérateurs
dequadratures
duchamp
P
(t, z)
etQ
(t, z)
par:L’expression
deÊ(r,
t)
en fonction de ces deuxopérateurs
s’écrit alors :Les deux
composantes
dequadratures
sont alors définies par :À
partir
des relations de commutation(1-14-a)
et(1-14-b),
on obtient:P
(t, z)
etQ
(t, z)
représentent
deuxprojections
del’opérateur enveloppe
(t, z)
dans deux directionsorthogonales.
Lediagramme
de Fresnel de lafigure
(1.1)
illustre lasignification
géométrique
de ces deuxopérateurs.
Fig.
1.1 -Représentation
duchamp électrique
dansl’espace
desphases.
1.1.4
Intensité du
champ électrique
Nous avons
présenté
ci-dessus laquantification
d’un faisceau laserquasi-monomode.
Examinons maintenant les
conséquences
de cettequantification
sur les mesures dephotodétection,
essentielles enoptique,
que l’onpourrait
effectuer sur un tel faisceau.Nous définissons
l’opérateur
intensité par :l’intégrale
s’effectuant sur la surface duphotodétecteur.
Si on effectue une mesure de
photodétection
avec unappareil
de surfacesuffisam-ment étendue pour absorber
l’intégralité
dufaisceau, l’intégrale
(1-22)
sur tous les modes transverses vaut 1 et on a :Pour un
photodétecteur
d’efficacitéquantique unitaire,
chaque photon
esttrans-formé en électron. Si
N(t)
est le flux dephotons
eti(t)
le courant débité par lepho-todétecteur,
onpeut
écrire :Par
analogie,
on démontre[Gardiner 91]
que l’onpeut
alors définir desopérateurs
î(t)
et(t)
pour traiterquantiquement
laphotodétection :
1.2
Bruit
dans
les
mesuresoptiques
1.2.1
Définition
des
fluctuations
Un
photodétecteur
permet
de transformer un flux dephotons
en courantélectrique
i(t),
de valeur moyennei(t).
Le couranti(t)
est affecté d’un certain bruit. Pourca-ractériser les fluctuations de
i(t),
on définit la fonction d’autocorrélation:Pour un processus
stationnaire,
C,
nedépend
que de = t2014t’. Onpeut
alors définirla densité
spectrale
de bruit par :On démontre aisément que
S
i
(03A9)
est unequantité réelle, positive
etpaire.
Lesfluctuations d’intensité
03B4i(t)
=i(t)
-i(t)
sont reliées àS
i
(03A9)
par :avec:
1.2.2
Variance
de
bruit
La variance de bruit est donnée par :
Cette
quantité
peut
diverger
(pour
un bruit blanc parexemple),
mais enpratique,
les fluctuations sont
toujours
mesurées sur une bandepassante 03B4f
de taille finie. Soientf(03A9)
la fonction du filtre delargeur
03B4f
et2
(0394i
)
F
la variance du bruit du courant iFobtenu à
partir
dei(t)
après
filtrage.
Dans le cas d’un filtreapproximé
par un créneau1.2.3
Définition
quantique
des
fluctuations
À
partir
deséquations
(1-25)
et(1-26),
onpeut
traiterquantiquement
lesfluctua-tions du
champ :
La densité
spectrale
est définie de la mêmefaçon qu’en
(1-27).
1.3
Relation d’incertitude
1.3.1
Relation
d’incertitude
surles
spectres
de bruit
Nous avons défini
précédemment
deuxopérateurs
dequadrature
P
(t, z)
etQ
(t,
z)
du
champ électromagnétique.
Nous avons vu que ces deuxopérateurs
ne commutaient pas. Il en découle que leproduit
de leur variance nepeut
être inférieur à une certainevaleur. Si l’on définit les fonctions d’autocorrélation de ces deux
quadratures
de lafaçon
suivante :
et les densités
spectrales
de bruitcorrespondantes :
On déduit de la relation de commutation
(1-21)
la relation d’incertitude suivante :À
partir
de cetteéquation
et del’équation
(1-31),
onpeut
démontrer que:où l’on considère les variances des deux
quadratures
mesurées au centre du faisceau1.3.2
Limite
quantique
standard
Considérons le cas d’un
champ quasi
monomode cohérentqui
vérifie :|03A8
cs
>
est unegénéralisation
au cas multimode des états cohérentshabituels,
étatspropres de
l’opérateur
annihilation. Onpeut
montrer aisément que :et donc que:
Les deux densités de bruit sont
égales
et leurproduit
est minimalcompte
tenu del’inégalité
(1-35).
C
03C90
est donc une valeurparticulière appelée
limitequantique
stan-dard ou bruit
quantique
standard. Pour un étatcohérent,
le résultat sur les variancesdes deux
quadratures
est en fait valablequelles
que soient lesquadratures
duchamp
considérées.
Un état vérifiant
(1-39)
est dit minimal. Il existe aussi des états minimaux pourlesquels
la densitéspectrale
sur l’une desquadratures
est inférieure à la limitequantique
standard tandis que la densité de l’autre est évidemmentsupérieure
à cette limite pourrespecter
(1-35).
De tels états sont des états nonclassiques
dits étatscomprimés.
1.3.3
Bruit
d’intensité
et
de
phase
Lorsque
l’intensité moyenne duchamp
est trèssupérieure
à sesfluctuations,
nouspouvons linéariser les fluctuations du
champ
selonl’équation :
Pour un
champ réel,
les fluctuations d’intensité sont doncproportionnelles
auxfluctuations de la
quadrature P
.
Les fluctuations dephase
sontquant
à elles propor-tionnelles aux fluctuations de laquadrature
Q
:
Cette définition intuitive
(les
fluctuations dephase
sont calculées dans la directionorthogonale
à celles del’intensité)
reste valable pour leschamps
intenses mais nepeut
Dans le cas des
champs multimodes,
onpeut
définirl’opérateur
nombre dephotons
par =03A3a
~
l
a
l
,
la somme s’étendant sur les modes considérés. Pour un telopérateur,
on a :
Nous pouvons maintenant calculer les fluctuations en intensité d’un courant émis par un
photodétecteur
éclairé par un état cohérent.À
partir
deséquations
(1-25),
(1-16)
et(1-26),
onpeut
démontrer que la fonction d’autocorrélation de ce couranti(t)
vaut :où
I(t)
est l’intensitéélectrique
duchamp cohérent,
et :On obtient aussi pour un
champ
cohérent :et
On reconnaît dans cette formule une
caractéristique
de lastatistique
de Poisson : lebruit de
grenaille.
D’unpoint
de vuecorpusculaire,
un état cohérentcorrespond
à unflux de
photons
obéissant à unestatistique poissonienne.
1.3.4
Représentation
des états du
champ
Pour illustrer les
propriétés
quantiques
duchamp électromagnétique,
onreprésente
électrique
classique
estreprésenté
par un vecteur d’extrémité bien définie. Si l’on considère lechamp
quantifié,
toute mesure duchamp
est entachée d’un bruit. Onpeut
schématiser ces fluctuations par une surface centrée à l’extrémité du
champ
électrique
moyen. Les fluctuations dans l’axe du
champ correspondent
aux fluctuations d’intensitéalors que les fluctuations dans la direction
orthogonale correspondent
aux fluctuationsde
phase.
Fig.
1.2 -Représentation
d’un état cohérent.Fig.
1.3 -Représentation
du vide.Fig. 1.5 - Représentation
d’un étatcomprimé
enphase.
Fig.
1.6 -Représentation
d’un étatcomprimé
selon unequadrature quelconque.
L’inégalité
deHeisenberg exprime
que cette aire doit occuper une surfacemini-male. La
figure
(1.2)
représente
un état cohérent:quelle
que soit laquadrature,
lesfluctuations sont
égales
àC
03C90
.
Lafigure
(1.3)
représente
un état cohérentparticulier:
le
vide,
un cercle centré surl’origine
des axes. Les fluctuations d’un étatcomprimé
sontreprésentées
sur lafigure
(1.4)
pour un étatcomprimé
enintensité,
(1.5)
pour un étatcomprimé
enphase
et(1.6)
pour un étatcomprimé
suivant unequadrature quelconque.
1.4
Mesure
du bruit d’intensité
1.4.1
Détection
homodyne
Les mesures d’intensité du bruit de la lumière
peuvent
s’effectuer directement àl’aide d’un seul
photodétecteur.
Dans ce cas, la difficulté de ces mesures réside dans ladétermination de la limite
quantique
standard. Apriori,
onpourrait
utiliser un faisceauFig.
1.7 - Schéma de la détectionhomodyne.
telle mesure est délicate : comment être sûr que le faisceau de référence est réellement
cohérent et que les intensités des deux faisceaux sont
identiques?
On
préfère
enpratique
une mesurebeaucoup plus simple
à mettre en oeuvre: ladétection
homodyne
équilibrée qui s’appuie
sur l’effet d’une lameséparatrice.
Consi-dérons les deux faisceaux A et B
représentés
sur lafigure
(1.7)
traversant une lameséparatrice
de coefficients de coefficients de transmission t et de réflexion r tels que r = t =1/2.
Les deuxphotodétecteurs
mesurant les intensités deschamps
sortantspar les voies C et D sont
supposés parfaits
(chaque
photon
reçu par unphotodétecteur
donne naissance à un
électron).
Calculons la somme et la différence desphotocourants
i
C
eti
D
:
Si le
champ
de la voie B est dans un étatcohérent,
on a :Nous écrirons
<
B
>
=E
0
e
i~
,
ouE
0
est un réel. Alors :avec :
On
peut
alors calculer la densitéspectrale
de bruit deî
C
+ î
D
,
en utilisant le fait queS
i
B(03A9)
=C
03B5~
(t, t’)
définiqu’en
(1-33),
et où03B4
1
été défini(1-15).
En
prenant
la transformée deFourier,
on a :Si le
champ
entrant par la voie B est levide,
on obtient pour les deux densitésspectrales
de bruit:S
iC-iD
(03A9)
donne donc accès à la limitequantique
standardcorrespondant
à l’in-tensité du faisceau étudié. Lerapport
de(1-55-a)
et(1-55-b)
permet quant
à lui de connaître l’excès ou le taux decompression
de bruit d’intensité.Comparée
à la détectiondirecte,
la détectionhomodyne équilibrée présente
l’avantage
de nous donnerdirecte-ment accès à la limite
quantique
standard et nous l’utiliseronschaque
fois que cela estpossible.
1.4.2
Effet
des
pertes
Fig.
1.8 - Modélisation des pertesoptiques
par une lameséparatrice.
Le calcul
précédent
permet
aussi decomprendre
l’effet despertes
optiques
sur lebruit d’intensité d’un faisceau. En
effet,
onpeut
modéliser lespertes
optiques
linéairesqui
seproduisent
à la traversée d’un milieu matériel par une lameséparatrice
decoeffi-cient de transmission en intensité T