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Longtemps considéré comme un art mineur elle devient un art reconnu et un support de communication universel.

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Academic year: 2022

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Un projet pour

l'École nationale supérieure de la photographie d’Arles

Un centre d’enseignement supérieur, de recherche et de conservation de la photographie

Un nouveau type d'école

Le projet pour l'école nationale supérieure de la photographie d'Arles s'inscrit dans une double nécessité et répond à une double ambition, dont l'urgence est aujourd'hui manifeste :

donner à cet établissement qui forme depuis bientôt trente ans des photographes internationalement reconnus, des locaux enfin adaptés à l'évolution de ses missions au moment de sa pleine inscription dans l’espace européen de l’enseignement supérieur ; répondre aux défis de l’évolution des techniques de production des images ainsi qu'à la diversification des besoins de formation des professionnels ;

offrir un lieu approprié et des outils adaptés pour la conservation et la valorisation de fonds photographiques d'intérêt national au moment où les inquiétudes des photographes et de leurs ayants droit grandissent.

De cette nécessité est né un projet nouveau, unique en Europe, véritable centre d'enseignement supérieur, de recherche et de conservation de la photographie ouvert à tous les publics à travers des missions et des espaces partagés permettant la visite d’expositions, la participation à des conférences, la consultation de livres et de documents et la fréquentation d'un lieu convivial.

Pens er la singularité de la photographie, de l’argentique au numérique

Porté par l'exigence de prendre en compte la singularité de la photographie, des bouleversements techniques qui, de ses origines à l'ère numérique ont marqué son histoire, le futur établissement, berceau et écrin de ce médium, lui donnera pleinement sa place dans le champ de la création en France.

Il contribuera aussi à la réflexion autour des questions fondamentales que posent la révolution numérique.

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Cette mutation technologique sans précédent, que connaissent aussi la musique, le livre ou le cinéma, en termes de production, de diffusion et de conservation, nous conduit à redéfinir les notions d’œuvre et d’original, et plus largement bouleverse les conditions d'accès aux « images ».

Ces notions, l’invention de la photographie les avait déjà révolutionnées, il y a plus de cent soixante-dix ans.

La révolution numérique impacte tout le processus de prise de vue, de développement, de tirage, de diffusion : plus de négatif, traitements de l'image bouleversés et amplifiés, essor des pratiques en amateur, fragilisation artistique et économique des auteurs dont les photo-journalistes, bouleversement des modes de conservation sont quelques unes des questions qu'une école se doit de traiter et pas seulement dans le strict cadre de son enseignement : professionnels, amateurs, élèves du secondaires sont aussi concernés.

La photographie n’a jamais été aussi vivante, aussi présente. Elle écrit notre histoire, elle est le médium le plus largement pratiqué et diffusé dans le monde.

Jamais autant d’images n’ont été produites et partagées.

Longtemps considéré comme un art mineur elle devient un art reconnu et un support de communication universel.

Enfin, par sa nature même, fragilité des supports, constitution de corpus structurés, valorisation des éléments de mémoire dont elle témoigne, la photographie doit pouvoir bénéficier de lieux de conservation adaptés et donc spécifiques, à la disposition de collections publiques mais aussi répondre aux préoccupations d'auteurs ou de détenteurs de fonds importants, qui risquent aujourd'hui purement et simplement la dispersion, voire la disparition totale.

Ces questions et en particulier celle, cruciale, de l’œuvre en photographie, doivent s'inscrire dans tout projet d’établissement éducatif consacré à l'image.

Il doit s’inscrire dans la continuité d'une histoire mais aussi avec l'ambition de participer à l'avenir de l'image en rejetant tout enfermement mono disciplinaire.

Cette ambition nécessite un autre établissement, d'autres locaux, une extension des

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surfaces, de son image y compris de sa situation au cœur de la ville d'Arles : aller là où l'avenir culturel se construit.

Participer au projet culturel arlésien

Quelle meilleure opportunité pour une nouvelle implantation de cet établissement que le site des anciens ateliers SNCF d’Arles ?

Cette ville est devenue, grâce aux « Rencontres » et à son école, un lieu emblématique de valorisation de la photographie et, grâce au projet de la fondation LUMA, elle devrait être transfigurée par l’architecte Frank Gehry dans le cadre de la réhabilitation d'un site largement dédié à la création.

L'impulsion donnée par la perspective du déménagement sur ce nouveau site permet d'envisager un changement d'échelle pour l'école, prenant acte de l’évolution et de la diversité des pratiques photographiques, favorisant sa contribution à un groupement d'institutions privées et publiques qui, ensemble, concourent à faire d' Arles un espace de référence dans le champ de l'art et de la photographie à l'échelle internationale.

Il est fondamental que l'école, qui incarne la présence de l'État et du ministère de la Culture et de la Communication dans le projet des Ateliers soit, avec la fondation Luma et les « Rencontres de la photographie » , le troisième pilier de ce projet.

La cohérence et la synergie entre ces institutions reposent sur une coordination d'objectifs partagés désormais par ces trois entités : éduquer à l'image, présenter des œuvres mais aussi en démocratiser l'accès, accompagner les professionnels de la création contemporaine.

Une école inscrite dans la dynamique de la recherche

Le renouvellement du projet de l'ENSP renforce sa participation à une économie de la connaissance, par une politique de recherche axée sur les notions de création et de conservation et avec la mise en place de 3e cycles.

Il permet aussi de conforter la reconnaissance académique de son diplôme qui confèrera le grade de master dès 2012. Il prévoit aussi le renforcement de sa capacité à répondre aux besoins de formation professionnelle qui caractérisent aujourd'hui les métiers de la photographie.

Reconnue par les milieux de l’art et de l’enseignement supérieur, L’ENSP sera membre

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fondateur du Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur Provence Méditerranée.

Malgré leur charme et leur caractère historique, l'exiguïté des locaux actuels pèse de manière irrémédiable sur la poursuite de telles ambitions : absence de réelles salles de cours, confusion des divers laboratoires, absence de lieux de rencontres et de travail collectif …

Pour répondre aux exigences du 3e cycle, l'ENSP de demain devra augmenter significativement ses surfaces utiles.

Des archives vivantes

Le pôle conservation annoncé par le ministre de la Culture et de la Communication en 2009 réunira des fonds d’auteurs pour lesquels la distinction entre archives et collections est assumée.

Il constituera également une collection d’études réunissant les différents procédés qui ont jalonné l’histoire de la photographie.

Il offrira à la communauté artistique et scientifique, française et internationale, des fonds rappelant l'ensemble du processus de création.

Enfin, il proposera une diffusion, une valorisation et une conservation adaptées à l’ère du numérique.

Le numérique est un outil extraordinaire pour diffuser les œuvres. La constitution de bases de données autorise un dialogue fructueux entre les archives et les tirages. Elle stimule la recherche en offrant un accès privilégié au processus de création

Mais cette diffusion doit se faire dans le respect de l’auteur, de son œuvre et de ses choix.

L’établissement sera garant d’une diffusion respectant les principes des droits des photographes. Quant à la conservation des données numériques, elle pose aujourd’hui un problème de pérennité que l’on ne peut évacuer.

L’établissement aura également vocation à travailler avec des ingénieurs pour proposer à tous des solutions de stockage pérennes.

Le pôle conservation contribuera ainsi à faire de l’ENSP une institution unique en Europe, conjuguant les missions d'enseignement supérieur/ recherche et de conservation/

valorisation de la photographie.

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Une fabrique d’auteurs

Conçue comme une institution pilote dans le domaine de l’enseignement, de la conservation et de la recherche, l’établissement se veut élitaire dans ses choix et démocratique dans son rayonnement. Il n’a pas vocation à rassembler tous les fonds photographiques mais à choisir des fonds d’auteurs. De la même façon, les étudiants admis dans l’école sont sélectionnés à l’issue d’un concours. Son projet n’est donc pas de former d’un côté et de conserver de l’autre mais bien de proposer un dialogue entre création d’hier, création d’aujourd’hui et de demain.

Un lieu démocratique tourné vers tous les publics

En s’appuyant sur des ressources de premier plan : une bibliothèque spécialisée des plus importantes en France et des fonds d’auteurs, qui témoignent des diversités des pratiques et d’autant de points de vue sur l’histoire de la photographie, le nouveau projet d’établissement s’offre à tous comme un outil de production de connaissances et de savoirs.

Il s’adresse aux étudiants de l’école en formation initiale, aux chercheurs de 3e cycle (artistes et conservateurs/restaurateurs), aux historiens, aux commissaires d’expositions....

L’établissement portera également une attention renforcée à la jeunesse, aux objectifs de démocratisation culturelle, à l’insertion professionnelle des jeunes adultes et à la formation tout au long de la vie selon les dispositifs de formation continue.

Le programme d’expositions, de conférences et de publications permettra de poursuivre ce partage avec tous et en particulier avec les Arlésiens.

Un lien entre la forme architecturale et les fonctions

Le programme architectural de cet établissement affirmera la singularité de la photographie.

Il se construit sur le complexe ombre/lumière, qui caractérise la pratique photographie des origines, celle de l’argentique. Cette technique continue à être enseignée à l’école et le pôle conservation en préservera aussi la mémoire.

L’établissement offrira toutes les gradations lumineuses, de l’obscurité au plein soleil : du noir des laboratoires où l’image latente est révélée, aux murs éclairés où sont observés les premiers essais ; de la pénombre des espaces de stockage où sont conservés les objets précieux, à la lumière contrôlée des cimaises où sont exposées les photographies ;

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jusqu’au patio, espace intérieur et extérieur, signifiant que ce lieu de travail est aussi un espace vivant et accueillant, la maison de tous et de chacun.

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