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Interface SPEC : qui fait quoi ?
» INTERFACES EN LOCAUX HUMIDES EB + P SUR LES OUVRAGES EN PLAQUES DE PLÂTRE HYDROFUGE H1
Qui fait quoi ? Le Plâtrier :
En conformité avec les NF DTU 25.41 et 25.42 de décembre 2012 :
1. Tous les parements des ouvrages verticaux en plaque de plâtre en local EB + Privatifs sont en plaques de plâtre hydrofugé de type H1 et certifié «NF plaques de plâtre».
2. Pour les cloisons et contre-cloisons sur ossature métallique un joint central en bande de mousse imprégnée est incorporé entre la lisse et le sol (ou deux joints souples sur les bords du rail).
Dans le cas de pose sur le sol brut seulement, un film polyéthylène dépassant d’au moins 2 cm le sol fini après relevé, assure une protection complémentaire.
3. Pour les complexes et sandwiches, mise en place après calfeutrement d’un joint souple sur la périphérie du local concerné sur sol brut ou sur sol fini.
4. Traitement des joints et raccords : il peut être réalisé de 2 sortes :
- Soit avec un produit standard de couleur blanche choisi parmi les matériaux spécialement destinés et aptes à cet usage tel que définis dans les CGM des deux NF DTU.
- Soit avec un produit hydrofuge de couleur verte définis dans les CGM des deux NF DTU (sur prescription particulière des DPM).
Qui fait quoi ? Le Plombier :
Conformément au NF DTU 60.1 : Plomberie sanitaire pour bâtiment à usage d’habitation : Article 5.4.31 P1-1-1 du NF DTU 60.1:
« Si un percement est pratiqué pour le passage de la canalisation, il ne doit pas compromettre la stabilité du gros-oeuvre, ni l’étanchéité à l’eau ou à l’air ou la protection à l’eau le cas échéant. »
Article 5.5.1 P1-1-2 du NF DTU 60.1:
« NOTE 2 : les produits de rebouchage doivent être compatibles avec la paroi, en particulier lorsque cette dernière présente des propriétés particulières (propriété hydrofuge par exemple) et ils doivent permettre le maintien de ces propriétés. »
En locaux EB+, lorsque les Documents Particuliers du Marché prévoient l’utilisation d’un enduit hydrofugé de couleur verte pour le traitement des joints entre plaques de plâtre hydrofugées, les éventuellles saignées et traversées doivent être traitées avec un mortier de rebouchage hydrofugé.
Qui fait quoi ? Le Carreleur :
• Dans le cas de support en plaques de plâtre hydrofugé H1 de couleur verte et d’un traitement des joints avec un produit standard de couleur blanche, la mise en oeuvre d’un SPEC (Système de Protection à l’Eau sous Carrelage) sous Avis Technique est indispensable dans l’emprise du receveur de douche ou de baignoire sur une hauteur supérieure ou égale à 2 m par rapport au fond de l’appareil, conformément au NF DTU 52.2 de décembre 2009 et son amendement d’octobre 2014.
• Dans le cas de support en plaques de plâtre hydrofugé H1 de couleur verte, d’un traitement des joints avec un produit hydrofugé vert, de rebouchages de traversées et de saignées avec un produit hydrofugé et si toutes ces dispositions sont respectées, la mise en oeuvre d’un SPEC sous carrelage dans la zone d’emprise des receveurs de douche et des baignoires n’est pas nécessaire, conformément aux NF DTU 25.41 et 52.2 de décembre 2009 et son amendement d’octobre 2014.
Qui intervient ?
Le Plâtrier, le Plombier, le Carreleur.
2017
Juillet - Octobre 2017
»
Traversée de tuyau derrière un appareil sanitaire sur cloison avec plaques hydro H1 et enduit colle hydro
»
Exemple d’alimentation en eau au dessus d’un appareil sanitaire dans un complexe de doublage
»
Interfaces en locaux humides eb + p sur ouvrage en plaques de plâtre hydrofuge H1
Ouvrage
Plaques de plâtre hydro H1 (verte) NF DTU 25.41
NF DTU 25.42
Pose collée de revêtement mural NF DTU 52.2
PL Â TRIER PLOMBIER CARRELAGE
Traitement par joint hydro (vert)
Calfeutrement en raccord hydro (vert)
Traitement par joint standard (blanc)
Calfeutrement en raccord standard (blanc)
Mise en oeuvre d’un SPEC*
NF DTU 52.2
*Le Système de Protection à l’Eau sous Carrelage (SPEC) s’applique dans la zone d’emprise du bac à douche ou de la baignoire, à hauteur minimale de 2 mètres.
Notre Conseil : Toutes ces dispositions sont à vérifier dans les Documents Particuliers du Marché.
Une bonne connaissance des qualifications respectives et des limites d’intervention de chacun permettent un travail de qualité et de bonnes relations sur le chantier.
01 - Plaque de plâtre Hydro H1 BA13 - BA15 - BA18
02 - Montant métallique
03 - Calfeutrement à l’enduit colle hydro (réalisé par le plombier) 04 - Mortier colle C2 ou adhésif D2 05 - Carrelage mural
06 - Joint mastic 1ère catégorie (réalisé par le plombier) 07 - Joint mastic 1ère catégorie
(réalisé par le carreleur) 08 - Rail métallique - Les ailes sont
coupées et rabattues au droit du passage de la tuyauterie 09 - Fourreau (mis en place
par le plombier) 10 - Joint souple d’étanchéité
01 - Plaque de plâtre Hydro H1 BA10 - BA13
02 - Isolant
03 - Mortier de colle C2 ou adhésif D2 04 - Carrelage mural
05 - Joint mastic 1ère catégorie (réalisé par le carreleur) 06 - Enduit colle hydro - blocage
(réalisé par le plombier) 07 - Mousse polyuréthanne (réalisé par le plombier) 08 - Plot de mortier colle
DIFFÉRENCE SPEC/SEL
» EN LOCAUX HUMIDES INTÉRIEURS LEURS FONCTIONS ET DOMAINES D’EMPLOI
2017
En mur
Le risque est variable selon la destination des locaux et s’exprime selon une échelle fixée par les textes de la façon suivante :
Un local humide est par définition un local dans lequel, en considération de son usage habituel ou du risque lié à son utilisation, les murs et/ou les sols sont exposés
usuellement ou accidentellement à des déversements d’eau.
APPELLATION DESCRIPTIF EXEMPLES
EA Locaux secs ou faiblement humides • Chambres
• Couloirs de circulation
EB Locaux moyennement humides Local avec un point d’eau :
• Cuisines privatives
EB + privatifs Locaux humides à usage privatif • Salles d’eau privatives intégrant un receveur de douche et/ou une baignoire
• Cabines de douches ou salle de bain à caractère privatif dans certains locaux recevant du public (hôtels, résidences de personnes âgées hôpitaux) EB + collectifs Locaux humides à usage collectif • Douches individuelles à usage
collectif (usine, internat…)
• Sanitaires collectifs et cuisine collectives, sauf si nettoyage au jet d’eau sous haute pression (> 60 bars)
EC Locaux très humides • Douches collectives (plusieurs
personnes à la fois dans le même local, exemple en stades,
gymnases…)
• Sanitaires collectifs et cuisine collectives si nettoyage au jet d’eau sous haute pression (> 60 bars)
• Piscines
(hormis les parois de bassin)
• Centres aquatiques (hormis les parois de bassin)
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Juillet - Octobre 2017
En sol
Le risque est variable et peut s’apprécier selon les critères suivants :
• la fréquence et l’importance des déversements d’eau prévisibles sont élevées et amènent à prévoir des dispositifs d’évacuation (siphons, caniveaux),
• l’intensité de la présence d’eau est faible et il n’est pas prévu de dispositifs d’évacuation.
»
En fonction de l’intensité de présence d’eau et de la nature des supports, deux solutions sont proposées pour répondre à ces sollicitations
d’exposition à l’eau :
Les Systèmes de Protection à l’Eau sous Carrelage (SPEC) constitués par l’application de produits liquides formant une membrane par séchage, ou encore de nattes ou de films.
Les Systèmes d’Étanchéité Liquide (SEL), connus et expérimentés depuis de longues années, constitués par l’application de produits liquides ou pâteux formant par séchage ou polymérisation un revêtement d’étanchéité.
Ces systèmes se distinguent par :
• les domaines d’emploi et les fonctions qu’ils remplissent
• l’activité des entreprises applicatrices et leurs qualifications Qualibat
• les Règles de l’Art qui en fixent l’environnement réglementaire • les procédures d’homologation auxquelles ils sont soumis • les garanties.
Le plus souvent, les SPEC sont utilisés en protection de supports verticaux et les SEL en étanchéité de sols.
»
Domaine d’emploi et fonction
Les SPEC n’ont pas vocation à assurer l’étanchéité d’un ouvrage.
En locaux intérieurs, en mur et sol, les SPEC sont destinés à protéger des supports sensibles à l’eau dans certains locaux humides et de rendre ces supports admissibles alors qu’ils y seraient normalement exclus (exemples : supports à base de plâtre ou de bois).
La pose au sol est limitée aux locaux :
P3 au plus au sens du classement UPEC des locaux en vigueur
sans dispositifs d’évacuation (siphons, caniveaux).
Du fait de la fonction remplie, ces systèmes sont exclusivement utilisés sous les revêtements céramiques ou analogues fixés par collage.
»
Règles de l’Art
NF DTU 52.2 P1-1-1 et Amendement A1 « Pose collée de revêtements céramiques en mur intérieur ».
Ce document indique d’une façon générale et suivant les degrés d’exposition à l’eau des locaux, les supports admis en pose collée directe et les supports admissibles sous réserve de l’application préalable d’un SPEC.
» DESCRIPTION DES DEUX SYSTÈMES
PRÉAMBULE : les SEL peuvent couvrir les mêmes domaines d’emploi que les SPEC, l’inverse n’étant pas vrai dans tous les cas.
1 LES SYSTÈMES DE PROTECTION À L’EAU SOUS CARRELAGE (SPEC)
»
Homologation des systèmes
Depuis septembre 2017, la certification QB 11-5 a été créée Les Avis Techniques sont amenés à disparaître progressivement pour être remplacés par des certificats disponibles sur http://evaluation.cstb.fr/fr/
certifications-produits-services/produit/systemes-de-protection-a-l-eau-sous-carrelage/
A ces certificats sont associés les CPT 3756_V2 “SPEC Résine” d’août 2017 et 3788 « SPEC Natte » d’août 2017.
Ces CPT Listent les supports admis en sol et mur en considération du degré d’humidité des locaux, l’étendue des surfaces à revêtir (surfaces, hauteurs…). Ils précisent les produits et les colles à utiliser et décrivent le traitement des points singuliers.
Il est indispensable de se procurer l’Avis Technique du produit et de suivre ses prescriptions spécifiques.
»
Entreprises intervenantes
Entreprises de carrelage-revêtement-mosaïque - La nomenclature Qualibat branche 63 décrit ce domaine d’intervention sous les numéros de qualification 6312 et 6313.
»
Garantie
Elle peut être décennale, le décollement du revêtement carrelé pouvant entraîner l’impropriété à l’usage de l’ouvrage.
»
Domaine d’emploi et fonction
Les SEL ont pour fonction d’assurer l’étanchéité des planchers intermédiaires intérieurs dans les locaux humides, mais également des murs et cloisons sur lesquels ils se relèvent.
On distingue deux classes :
• SP2 utilisable en revêtement directement accessible.
• SP3 utilisable sous protection dure rapportée, en particulier carrelage scellé ou collé
(support de penteminimale 1 %). Dans le cas de la pose collée, elle est limitée aux locaux P3 au plus au sens du classement UPEC des locaux en vigueur.
»
Règles de l’Art
« Règles Professionnelles concernant les travaux d’étanchéité à l’eau réalisés par application de Systèmes d’Étanchéité Liquide sur planchers intermédiaires intérieurs » Édition d’octobre 2002
»
Homologation des systèmes
Attestation de conformité (cahier des charges) - Dossier Technique qui caractérise et spécifie le procédé.
Il est obligatoirement accompagné d’une attestation de conformité aux spécifications de performances de ces Règles visée par un organisme tiers agréé, Contrôleur Technique, par exemple. Il peut également faire l’objet d’un Avis Technique attestant son aptitude à l’emploi.
»
Entreprises intervenantes
Entreprises d’étanchéité - La nomenclature Qualibat branche 32 décrit ce domaine d’intervention sous les numéros de qualification 3242 et 3243.
»
Garantie
La garantie est décennale et couvre :
• l’étanchéité de l’ouvrage
• la pérennité de la fixation du carrelage en cas d’utilisation sous carrelage collé, dans toute la mesure où le décollement du carrelage entraînerait l’impropriété à l’usage de l’ouvrage.
2 LES SYSTÈMES D’ETANCHÉITÉ LIQUIDE (SEL)
UNION NATIONALE DES ENTREPRENEURS DE CARRELAGE DU BÂTIMENT 3
9, rue La Pérouse - 75784 PARIS Cedex 16 - Tél.: 01 40 69 58 20 - Fax : 01 40 69 58 23 E-mail : unecb@unecb.ffbatiment.fr - http://www.unecb.ffbatiment.fr
