HAL Id: tel-00004081
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00004081
Submitted on 5 Jan 2004
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Etude et optimisation des techniques MC-CDMA pour
les futures générations de systèmes de communications
hertziennes
Stéphane Nobilet
To cite this version:
Stéphane Nobilet. Etude et optimisation des techniques MC-CDMA pour les futures générations de
systèmes de communications hertziennes. Autre. INSA de Rennes, 2003. Français. �tel-00004081�
N d'ordre:D0310
Thèse
présentéedevant
l'Institut National des Sciences Appliquées de Rennes
pourobtenir letitrede
Docteur
spécialité:Électronique
Étude et optimisation des techniques
MC-CDMA pour les futures générations de
systèmes de communications hertziennes
par
Stéphane NOBILET
Soutenue le03 octobre2003 devantlacommissiond'examen:
Rapporteurs M.GillesBUREL Professeuràl'Université deBretagne Occidentale
M.Jean-Pierre CANCES Maîtrede conférences-HDR àl'ENSILde Limoges
Examinateurs M.Jean-François DIOURIS Professeuràl'EcolePolytechnique de Nantes
Mme MartineLIENARD Maîtrede conférences-HDR àl'Universitéde LilleI
M.JacquesCITERNE Professeuràl'INSA de Rennes
M.Jean-François HELARD Maîtrede conférences-HDR àl'INSAde Rennes
Membresinvités M.Rodolphe LEGOUABLE Docteur-ingénieur àFranceTélécomR&D
M.David MOTTIER Docteur-ingénieur àMitsubishi ElectricITE
Institut NationaldesSciences Appliquées, Rennes
Institutd'Électronique et de Télécommunicationsde Rennes
Entoutpremierlieu,jetiensàadressermaprofondereconnaissanceàJacquesCiternepour
m'avoiraccueilli ausein desonlaboratoire.Je leremercie pourla conancequ'ilm'a accordée.
J'exprimeégalementmaprofondereconnaissanceàJean-FrançoisHélardquim'aencadrédurant
cesannéesdethèse.Audelàdesescompétencesscientiquesethumaines,j'aipuapprécieràson
contact l'importance de laméthode, de larigueur et durecul dans la conduite d'un travail de
recherche.
Naturellement,mestravauxderecherchen'auraientpudonnélieu àcette thèse sansla
par-ticipation del'ensemble desmembresdujury.Pourcela, je remerciesincèrementGilles Burel,
Professeuràl'UniversitédeBretagneOccidentale,etJean-PierreCancès,MaîtredeConférences
àl'Ensil deLimoges, pour l'attention qu'ilsont accordée àlalecture de ce mémoire ainsi que
pour leur participation au jury en tant que rapporteurs. Je remercie également Jean-François
Diouris, Professeurà l'Ecole PolytechniquedeNantes, et MartineLiénard, Maîtrede
Confé-rences à l'Université de Lilles 1, pour leur participation en tant qu'examinateurs. J'associe à
cesremerciementsRodolphe LeGouable,Docteur-ingénieuràFranceTélécomR&D,et David
Mottier,Docteur-ingénieuràMitsubishi ElectricIte, pouravoiracceptéde participeràmon
jurydethèse.
C'est avec sincéritéque je remercieRaphaël Gillard, Professeuràl'Insade Rennes,pour
avoiraccepté d'encadrerlapartie dustage deNicolasJolivetportantsur l'étudedudispositif
Radiofréquence.JeremercieégalementNicolasdontlestagedend'étuded'ingénieuretdeDea
faitpartieintégrante decettethèse.
Un grandmerciàtous lesthésards que j'ai cotoyésdurantces années,commepar exemple
Arnaud Massiani, Matthieu Crussière et Fabrice Portier pour leur bonne humeur et leur
sympathie.
Lesderniershabitantsdelagrotteverteontaussigrandementparticipéaubondéroulement
decestravauxderecherches.Parmiceuxquiontcontribuéàmesréexions,jeremercie
particu-lièrement Sébastien Le Nours, PhilippeGuguen, Stéphane Bougeard,Jean-Yves Baudais,
Jean-MichelAuffray,RonanCosquer,JulienGuilletetSébastienMallier.
En outre, j'adresse ma sympathie à tous les permanents, doctorants et stagiaires qui ont
partagé leur quotidien avec moi au sein du laboratoire. J'aurai aussi une pensée amicale pour
PhilippeGuguenet AlexandreLaisné quim'ontinitiésaubadminton.
Je voudraiségalement remercier mes parents qui m'ont toujours soutenu et assisté durant
toutesmesétudes.
Finalement,ilseraitimpossiblequelesnomsdeFonzy,Jean-ClaudeDusse,HooveretFrançois
Pignonnegurentpasdans cettepage, euxquiontpermisd'entretenirl'ambiancechaleureuse
Introduction 1
1 L'étalement de spectre et les modulationsà porteuses multiples 5
1.1 Lachaîne detransmissionnumérique . . . 6
1.1.1 Le codage de source . . . 6 1.1.2 Le codage de canal . . . 6 1.1.3 Le codage binaire-à-symbole . . . 8 1.1.4 Le codage symbole-à-signal . . . 8 1.1.5 Le ltraged'émission . . . 9 1.1.6 Le canalde transmission . . . 9 1.1.6.1 Le canal depropagation . . . 9
1.1.6.2 La chaînede transmissionetses distorsions . . . 9
1.2 L'étalement de spectre . . . 11
1.2.1 Principe del'étalement de spectrepar séquence directe . . . 12
1.2.2 L'accèsmultiple. . . 14
1.2.3 Lescodesd'étalement etd'accèsmultiple . . . 16
1.2.3.1 Les fonctionsde corrélations . . . 17
1.2.3.2 Quelques famillesde codes . . . 20
1.3 Lesmodulations àporteusesmultiples . . . 30
1.3.1 Historique . . . 30
1.3.2 Principe del'Ofdm . . . 31
1.3.2.1 La notion d'orthogonalité . . . 32
1.3.2.2 Le signalOfdm . . . 35
1.4 Conclusion. . . 38
2 Caractéristiques des canaux de propagation 41 2.1 Lapropagation desondes . . . 42
2.1.1 La propagationenespace libre . . . 42
2.1.2 La propagationhorsespace libre . . . 43
2.1.2.1 Les phénomènesde baseen propagation . . . 43
2.1.2.2 La propagationpar trajetsmultiples . . . 44
2.1.2.3 Les pertes moyennes horsespace libre . . . 44
2.2 Modélisationdu canalde propagation . . . 45
2.3 Classicationstatistique descanaux . . . 48
2.3.2 L'hypothèse de stationnarité ausens large ou Wide Sense
Station-nary(Wss) . . . 49
2.3.3 L'hypothèse de diuseursdécorrélés ouUncorrelated Scattering (Us) 50 2.3.4 L'hypothèseWssus:WideSenseStationnaryUncorrelatedScattering 50 2.4 Lesparamètres du canalWssus. . . 51
2.4.1 Lesdispersionstemporelles . . . 51
2.4.2 Lesdispersionsfréquentielles . . . 53
2.5 Inuenceducanal surles communications numériques . . . 54
2.5.1 La notionde sélectivité . . . 54
2.5.2 La notionde diversité . . . 55
2.6 Prisesen compte descanaux depropagation danslessimulations . . . 55
2.6.1 Lesmodèles de canauxétudiés . . . 55
2.6.2 Lesconditions de simulations . . . 57
2.7 Conclusion. . . 60
3 Lestechniquescombinantlesmodulationsàporteusesmultipleset l'éta-lement de spectre 61 3.1 Lessystèmes Mc-ds-cdma . . . 62
3.1.1 L'émetteur . . . 62
3.1.2 Le récepteur. . . 65
3.2 Lessystèmes Mt-cdma . . . 65
3.2.1 L'émetteur . . . 66
3.2.2 Le récepteur. . . 68
3.3 Lessystèmes Mc-cdma . . . 69
3.3.1 L'émetteur . . . 70
3.3.2 Le récepteur. . . 72
3.3.3 Choixdes paramètres N p etL c . . . 72
3.4 Une autrevariante:lessystèmes Ss-mc-ma . . . 74
3.5 Comparaison des techniques combinant les modulations à porteuses mul-tiplesetl'étalement de spectre . . . 77
3.6 Lestechniquesde détectionutiliséesdanslesrécepteurs dessystèmes Mc-cdma . . . 80
3.6.1 Lestechniques dedétection mono-utilisateurs . . . 82
3.6.1.1 Lacombinaisonàgainmaximal(Cgm)ouMaximumratio combining (Mrc) . . . 83
3.6.1.2 La combinaison à gain égal (Cge) ou Equal gain combi-ning(Egc) . . . 84
3.6.1.3 La combinaison à restauration d'orthogonalité (Cro) ou Zeroforcing(Zf) . . . 84
3.6.1.4 La combinaison à erreur quadratique moyenne minimale (Ceqmm)ouMinimum meansquareerror (Mmse). . . . 85
3.6.2 Lestechniques dedétection multi-utilisateurs . . . 87
3.6.2.1 La technique Mlse: Maximum likelihood sequence esti-mation . . . 87
3.6.2.2 Les techniques à annulation d'interférences (Ic: Interfe-rencecancellation) . . . 87
3.7 Evaluation desperformances des systèmesMc-cdma en voiedescendante 91
3.7.1 Performances destechniquesde détectionmono-utilisateurs . . . . 92
3.7.2 Performances destechniquesde détectionmulti-utilisateurs . . . . 95
3.8 Conclusion. . . 100
4 Choix des codes d'étalement pourles systèmes Mc-cdma 103 4.1 Lesignal Ofdmetl'amplication non-linéaire . . . 104
4.1.1 La notionde facteurde crête . . . 104
4.1.2 Analysedu facteurde crête d'unsignalOfdm . . . 105
4.1.3 L'amplication non-linéaire . . . 109
4.1.3.1 Description de modèles mathématiques d'amplicateurs non-linéaires . . . 109
4.1.3.2 Les eetsde lanon-linéaritédes amplicateurs . . . 112
4.1.4 Réduction dufacteur de crêted'unsignal Ofdm: étatde l'art. . . 113
4.1.4.1 Méthode du ltrage ou dufenêtrage . . . 114
4.1.4.2 Méthode du Selecting Mapping . . . 116
4.1.4.3 Méthode des Partial Transmit Sequences . . . 116
4.1.4.4 Autres méthodes de réduction du facteur de crête d'un signal Ofdm . . . 119
4.2 Lesignal Mc-cdma etl'amplicationnon-linéaire . . . 119
4.2.1 La notionde facteurde crête global . . . 119
4.2.2 Analysedu facteurde crête d'unsignalMc-cdma en voiemontante120 4.2.3 Analyse du facteur de crête global d'un signal Mc-cdma en voie descendante . . . 122
4.2.4 La solutionproposée:méthode de sélection descodes. . . 124
4.2.4.1 Transmission envoiemontante . . . 125
4.2.4.2 Transmission envoiedescendante . . . 129
4.2.5 Lesrésultatsde simulation. . . 131
4.2.5.1 Transmission envoiemontante . . . 131
4.2.5.2 Transmission envoiedescendante . . . 131
4.3 Lesignal Mc-cdma etl'interférence d'accès multiple . . . 135
4.3.1 Transmission surun canalà trajets multiples . . . 136
4.3.2 Procédure d'allocation descodes d'étalement dansle but de mini-miserl'interférence d'accèsmultiple. . . 139
4.4 Minimisation séquentielle de l'interférence d'accès multiple et du facteur decrête d'unsignalMc-cdma . . . 144
4.5 Lefacteur de crête dansuncontextemulti-cellulaire . . . 145
4.5.1 Rôleetprincipe desfonctionsde scrambling . . . 146
4.5.2 Miseen÷uvredesfonctionsdescramblingauseind'unsystème Mc-cdma . . . 147
4.6 Conclusion. . . 149
5 Application de la technique Mc-cdma à la liaison montante 151 5.1 Lessystèmes Mc-cdma etl'estimation de canal. . . 152
5.1.1 Application àdes liaisonsbidirectionnelles . . . 152
5.1.2.2 Ladémodulationcohérente . . . 155
5.1.3 Conclusion . . . 157
5.2 Latechnique deprédistorsion proposéeavec unmultiplexageen tempsdes voies montante etdescendante. . . 158
5.2.1 Le mode Tdd:TimeDivision Duplex . . . 158
5.2.2 La réciprocité ducanal . . . 160
5.2.3 Le principe delatechniqueproposée . . . 161
5.2.4 Lescritères de prédistorsion . . . 166
5.2.4.1 Lecritère de laMai . . . 166
5.2.4.2 Lecritère de ladistorsionde phase . . . 167
5.2.4.3 Lecritère du rapport signalà interférences plusbruit . . 168
5.2.5 Evaluationdesperformances delatechniqueproposée en mode Tdd168 5.2.5.1 Conditionsde simulationset hypothèses . . . 168
5.2.5.2 Présentation de quelquesrésultats . . . 171
5.3 La technique de prédistorsion proposéeavec un multiplexageen fréquence desvoies montante etdescendante . . . 178
5.3.1 Le mode Fdd:FrequencyDivision Duplex. . . 178
5.3.2 Le principe delatechniqueproposée . . . 179
5.3.3 Modèlesde propagation . . . 184
5.3.3.1 Modèle depropagation enenvironnement indoor . . . 184
5.3.3.2 Modèle depropagation enenvironnement urbain . . . 185
5.3.3.3 Modèledepropagationenenvironnementurbain,sub-urbain et rural . . . 188
5.3.4 Le dispositif Rf . . . 189
5.3.4.1 Conguration àune antenned'émission/réception . . . . 190
5.3.4.2 Conguration àdeux antennes d'émission/réception . . . 191
5.3.5 Evaluationdesperformances delatechniqueproposée en mode Fdd195 5.4 Conclusion. . . 200
Conclusion générale et perspectives 203 A Relation entre puissance instantanée d'un signal à porteuses multiples et fonction de corrélation apériodique 207 B Calcul du nombre de fois où le Papr d'un signal Ofdm est égal à son maximum 211 C Calcul des produits éléments par éléments entre les codes de Walsh-Hadamard et de Golay 215 D Relations entrée-sortie d'un circulateur et d'uncoupleur hybride à 90 o 219 D.1 Le circulateur . . . 219 D.2 Le coupleur hybrideà 90 o . . . 220 Notations 223
Liste des gures 233
Bibliographie 239
A son début, le réseau téléphonique public était destinéà fournir un seul service: la
communication vocale point à point. De même, l'internet est apparu avec un ensemble
limitédeservicesdontlecourrierélectroniqueetletransfertdechiers.Lesdeuxréseaux
ont évolué etconvergent actuellement de manièreà fournir de nouveaux servicesà
com-posantes mobile et multimédia. Cette convergence associée à l'accessibilité permanente
à toutmoment, entoutlieu ,caractéristiquedesfuturs systèmesmobiles,se
concréti-sera sous laforme de terminaux multimédias appelés à devenir des outilsindispensables
à notre vie quotidienne. Ainsi, pour orir un éventail toujours plus large de services et
répondre à la demande d'accès à haut débit, les normes de téléphonie mobile évoluent.
Cette évolution est censée proter à l'usager mais elle risque d'aboutir à des systèmes
très complexes et onéreux. Les besoins des opérateurs de réseaux sont donc de baisser
lescoûtsd'exploitationdesréseauxsanspourautant restreindreladiversitéoulaqualité
de leurs services,qui sont pour eux desfacteurs de diérenciation essentiels. Il est alors
nécessairedetrouverunevoied'évolution quipermetteauxopérateurs etauxusagersde
bénécierdelarichessedesservicestoutenmaintenant,voireenabaissant,lecoûtglobal
d'exploitationdessystèmes de télécommunication.
En réponseà cebesoin,letravail présentédansce document et eectuéau seinde la
composanteInsadel'Institutd'ElectroniqueetdeTélécommunicationsdeRennes(Ietr)
apourobjectif d'étudierdenouvellestechniquesdetransmissions hertziennespermettant
de satisfaire toujours mieux aux contraintes d'ecacité spectrale liées à la pénurie du
spectre etau nombre croissant d'utilisateurs.L'approche consiste à rechercher une
com-binaisonoptimaledestechniquesdemodulationsàporteusesmultiplesàgrandeecacité
spectraleetdestechniquesd'accèsmultiples parrépartitiondecodes.Ces nouvelles
tech-niques pourront s'appliquer aussi bien aux systèmes de communications mobiles qu'aux
systèmes de communications à l'intérieur des bâtiments. Dans un premier temps, cette
étude s'est inscrite dans le cadre du projet Smarc (Systèmes à porteuses multiples et à
accès multiples par répartition de codes) en collaboration avec lelaboratoire diusion et
distributionhertziennedeladirectiondesservicesmobilesetsystèmesradio(Dmr/Ddh)
de France Télécom R&D deRennes etlelaboratoirede recherche de MitsubishiElectric
Ite de Rennes. Dans un second temps, ces travaux ont également permis de contribuer
au projet européen Ist Matrice 1
(Multicarrier CDMA TRansmission Techniques for
Integrated Broadband CEllular Systems), projet développé à la suite du projet Smarc
multiplesetd'accèsmultiples parrépartitiondecodespourla4 ième
générationderéseaux
cellulaires.Parailleurs, cetteétudefaitsuiteauseindu laboratoireIetr/Insa àlathèse
de Jean-Yves Baudais déjà eectuée dans le cadre du projet Smarc et qui a porté sur
l'optimisation de lavoiedescendante de cesfuturs réseaux.
Leprésentmanuscriteststructuréautourdecinqchapitres.Lepremierdeceschapitres
introduitdefaçongénéralelesdiérentesfonctionsconstituantunsystèmede
communica-tionsnumériques. Ensuite,puisquel'approchescientiqueicidéveloppéeestderechercher
une combinaison optimale des techniques de modulations à porteuses multiples de type
Ofdm et des techniques d'accès multiples par répartition de codes, nous rappelons les
principesdebasede l'étalementde spectreetdesmodulationsàporteusesmultiples.Une
description des familles de codes d'étalement généralement utilisés au sein dessystèmes
de communications numériques est eectuée et les propriétés de ces diérentes familles
sont présentées. Ceci servira par la suite à la compréhension de l'étude menée au cours
du chapitre 4.
Lesecondchapitredétaillelescaractéristiquesducanaldepropagation.Toutd'abord,
unmodèlemathématique ducanal àtrajets multiples variantdansletemps estprésenté.
Ce modèle, qui inclut des notions statistiques indispensables pour notre étude, permet
de fairelelien entre unbesoinpratique deconnaissances etune représentation théorique
desphénomènesmis enjeux. Ensuite,àpartir desdénitionsdesparamètres statistiques
d'uncanal depropagation, les notions desélectivité etde diversité sont présentées. Pour
nir, lesmodèles decanaux utilisésaucoursde cetteétude, àsavoirlecanal deRayleigh
et les canauxBran, sont détaillés.
Letroisièmechapitresedécoupeentroispartiesdistinctes.Danslapremièrepartie,un
étatdel'artdesprincipalestechniquescombinantlesmodulationsàporteusesmultipleset
l'accèsmultiple parrépartitiondecodesesteectué.Cesdernières,aunombredequatre,
combinent diéremment lesmodulationsà porteuses multiples et l'étalement de spectre.
Ainsi, le Mc-ds-cdma (Multi-Carrier Direct Sequence Cdma) et le Mt-cdma
(Multi-Tone Cdma) réalisent un étalement des données dans le domaine temporel alors que le
Mc-cdma (Multi-Carrier Cdma) et leSs-mc-ma (Spread Spectrum Multi-Carrier
Mul-tipleAcces)réalisent,quantàelles,unétalementdesdonnéesdansledomaine fréquentiel.
La seconde partie est consacréeà la présentation età ladescriptiondes diérentes
tech-niquesd'égalisationmisesen÷uvreauseindessystèmesutilisantlatechniqueMc-cdma,
technique à laquelle nous nous sommmes plus particulièrement intéressés pour son bon
rapportperformance/complexité.Dansladernièrepartiede cechapitre, lesperformances
delatechnique Mc-cdma mettant en÷uvrecesdiérentes techniquesd'égalisation sont
évaluées surles canauxde Rayleigh, Bran A etBran E.
Le quatrièmechapitreconcernel'optimisation dessystèmesmettanten÷uvrela
tech-niqueMc-cdmaencomparantl'inuencedescodesd'étalementutiliséssur,d'unepartla
variationdeladynamiquedel'enveloppedusignalémis,etd'autrepart,l'interférence
pro-duite par lacohabitation de plusieurs utilisateurssurles mêmes ressourcesfréquentielles
ettemporelles.Aprèsavoirexposéleproblèmedel'amplicationnon-linéairedepuissance
d'un signal à porteuses multiple présentant par nature une grande dynamique
eectué.Apartirdeladénitiondufacteurdecrêted'unsignalàporteusesmultiples,les
notions defacteur decrête etdefacteur decrête global d'unsignalà porteuses multiples
detypeMc-cdmasontintroduites etuneméthodedesélectiondescodesd'étalement est
proposée.Dans unsecondtemps,une méthode minimisant l'interférenced'accèsmultiple
estdécriteettroiscritèrescomplémentairesàceluimisen÷uvreauseindecetteméthode
sont proposés. Ensuite, an d'améliorer les performances d'un système Mc-cdma, une
minimisation séquentielle de ladynamique dusignal etde l'interférence d'accèsmultiple
est proposée. En n de ce chapitre, l'étude d'unsystème Mc-cdma dansun
environne-ment multi-cellulaire intégrant uneopération d'embrouillage pourdiérencierles signaux
descellulesdistinctes estabordée.
Le cinquième chapitre traite de l'optimisation globale de l'ecacité spectrale et de
l'ecacité en puissance des systèmes bidirectionnels utilisant des signaux à porteuses
multiples de type Mc-cdma dans les deux sens de transmission (voie montante et voie
descendante). Ce chapitre est structuré autour de 3 parties. Dans lapremière partie, les
principales techniques d'estimation de canal d'un système Mc-cdma sont succintement
explicitées et le problème de mise en ÷uvre de ces techniques dans le cas d'une
trans-missionen voie montante, conduisant à réduire signicativement l'ecacité spectraledu
système, est posé. Dans la seconde partie, une solution utilisant la réciprocité du canal
depropagationetbaséesurunmultiplexage temporeldesvoiesmontanteet descendante
est proposée. Cette solution de prédistorsion consiste à compenser par anticipation
lesdistorsions d'amplitudeetde phaseintroduites parlecanal de propagationdelavoie
montante. Après avoir présenté les diérents critères de prédistorsion mis en ÷uvre au
seinde cettesolution, lesperformances decettedernièresontévaluées surlecanalBran
A.Dans ladernièrepartie, une seconde solutionutilisant làaussila réciprocité ducanal
etbaséesurun multiplexage fréquentiel desvoiesmontante etdescendante estproposée.
Cependant, laréalisation de cette secondesolution est conditionnée par ladiérence des
puissancesdessignauxémisetreçusaumême instant.Ainsi,aprèsavoirévaluécette
dif-férence,un dispositif radiofréquence constituéde circulateurs etde coupleurs àbranches
etpermettantd'isolerlesignalreçudusignalémisestétudiéetréalisé.Tenantcomptede
cette isolation, les performances de cette solution basée sur un multiplexage fréquentiel
desvoies montante etdescendantesont ensuiteévaluées.
Enn, une conclusion généralerésume les principales contributions de ce travail
por-tant essentiellement sur la minimisation du facteur de crête d'un signal Mc-cdma et
l'optimisationdelavoiemontante.Quelquesperspectivesàcetravailsontensuite
L'étalement de spectre et les
modulations à porteuses multiples
Sommaire
1.1 Lachaîne de transmissionnumérique . . . 6
1.1.1 Lecodagedesource . . . 6 1.1.2 Lecodagedecanal . . . 6 1.1.3 Lecodagebinaire-à-symbole. . . 8 1.1.4 Lecodagesymbole-à-signal . . . 8 1.1.5 Leltraged'émission. . . 9 1.1.6 Lecanaldetransmission. . . 9 1.2 L'étalementde spectre . . . 11
1.2.1 Principedel'étalementdespectreparséquencedirecte. . . 12
1.2.2 L'accèsmultiple . . . 14
1.2.3 Lescodesd'étalementet d'accèsmultiple . . . 16
1.3 Les modulationsà porteusesmultiples . . . 30
1.3.1 Historique . . . 30
1.3.2 Principedel'Ofdm . . . 31
1.4 Conclusion . . . 38
Ce premier chapitre a pour but de présenter les premiers éléments nécessaires à la
compréhension de l'étude menée dans le cadre de cette thèse. Après avoir rappelé les
fonctions de base composant une chaîne de transmission numérique, nous décrivons les
principes de deux techniques bien connues et largement répandues dans les systèmes
de communications numériques, à savoir, l'étalement de spectre et les modulations à
porteuses multiples.Lespropriétés decertains codesd'étalement, enparticulier lescodes
1.1 La chaîne de transmission numérique
Les systèmesde transmissionnumérique véhiculent de l'information entreune source
et un destinataire en utilisant un support physique tel que le câble, la bre optique ou
encore,lapropagationsuruncanalradioélectrique.Lessignauxtransportéspeuvent être
soit directement d'origine numérique, commedansles réseaux de données, soit d'origine
analogique (parole, image, etc.)mais convertis sous une forme numérique. Le proposde
notreétuden'étant paslanumérisationdelasource,lemessagedélivrépar cettedernière
seraconsidéré d'originenumérique.La tâchedu systèmede transmissionestd'acheminer
l'information de lasource versledestinataire avec laplusgrande abilitépossible.
Le schéma de principe d'une chaîne de transmission numérique est représenté sur la
gure1.1. Elle peutsedécomposer entroisblocs:
l'émetteur,
lemilieu de transmission,
lerécepteur.
Le message numérique, appelé aussi information numérique, en tant que suite
d'élé-ments binaires, est une grandeur abstraite. Pour transmettre cette dernière, l'émetteur
a pour fonction d'associer au message numérique une grandeur physique en veillant à
adapter celle-ci au milieu de transmission. Le récepteur réalise l'opération inverse en
re-constituantlemessageémisparlasourceàpartirdusignalreçu.Lemilieudetransmission
représentele lienphysique entre l'émetteur etlerécepteur.
La plupart des systèmes de transmission numérique possèdent cinq fonctionnalités
communesque sont le codage de source,le codage de canal, lecodage binaire-à-symbole
(Cbs),lecodage symbole-à-signal (Css) etleltrage d'émissionainsiqueleurs fonctions
duales associéesau niveau durécepteur.
1.1.1 Le codage de source
Le codage desource viseàreprésenter lemessagedelafaçon laplusconcisepossible.
Cetteopérationréversible apourobjectif delimiter lenombred'éléments binaires
néces-saires à la représentation de l'information contenue dans le message émis par la source.
Les limites théoriques du codage de source sont xées par la théorie mathématique des
communications deC. E. Shannon [1].
1.1.2 Le codage de canal
Le codage decanal, appelé aussicodage détecteur et/oucorrecteur d'erreurs,estune
fonctionspéciquedestransmissionsnumériques.L'opération decodagedecanalconsiste
Récepteur Émetteur ConversionN/A Conv.Numérique/Analogique Signalanalogique ConversionA/N Conv.Analogique/Numérique Signalnumérique ConversionRf Conv.Radiofréquence Cbs CodageBinaire-à-Symbole ConversionBb
Conv.BandedeBase Css CodageSymbole-à-Signal
Canal deTransmission
CanalDiscretÉquivalent
ConversionRf Filtraged'émission ConversionN/A Css Cbs Codagedecanal Codagedesource numérique Information Milieudetransmission restituée numérique Information Décodagedesource Décodagedecanal Cbs 1 Css 1 Filtragederéception ConversionBb ConversionA/N
d'introduire de la redondance permet de corréler les éléments binaires du message codé
et ainsilerendre plusrobuste vis-à-vis deserreursde transmission.
Lescodesutiliséspoureectuerl'opérationdecodagedecanalseclassentgénéralement
en deuxfamilles:
les codes en blocs pour lesquels à chaque bloc de K 1
bits d'information le codeur
associeN 1
bitscodés,lecodaged'unblocsefaisantindépendammentdesprécédents.
les codes convolutifs pour lesquels à K 1
bits d'information le codeur associe N 1
bits codés, maisoù contrairement aucasprécédent,le codaged'unblocde K 1
bits
dépendnon seulement dubloc présentmais aussidetousles blocsprécédents.
Le rendement ducode est dénipar lerapportR =K 1
=N 1
<1.Le codeurintroduit
doncuneredondancesetraduisantparuneaugmentationdudébitd'unfacteur1=Rentre
l'entréeetla sortieducodeur.
L'étude ne prenant pas en compte les fonctions de codage de source et de codage de
canal,laséquenceissueducodeurdecanalseraconsidéréecommeunesourcedemessage
à élémentsbinaires indépendantsetidentiquements distribués(sourcei.i.d.).
1.1.3 Le codage binaire-à-symbole
Lecodagebinaire-à-symbole(Cbs)consisteàassocieràchaqueensembledenéléments
binaires (n-uplet) issu du message l'un des M = 2 n
éléments, encore appelé symboles.
L'ensemble desM symboles générés dénit l'alphabet de la modulation, dite M-aireou
à M états. Le choix d'unalphabetdépend des caractéristiquesde latransmission
(résis-tancesauxdistorsionsetperturbations,occupationspectrale,...)[2].Larègled'aectation
des n-uplets d'éléments binaires aux diérents symboles est souvent décrite par une
re-présentation graphique appelée mapping ou constellation. Cette aectation, selon par
exemple uncodage deGray,permetdeminimiser laprobabilité d'erreursurles éléments
binaires.
Dans cette étude, parmi les diérents types de Cbs existants, nous nous sommes
limitésàl'utilisationd'uneModulationde Phase(MdpouPskpourPhaseShiftKeying)
à 4états (Mdp4ou Qpskpour QuadraturePhase ShiftKeying).
1.1.4 Le codage symbole-à-signal
Le principeducodagesymbole-à-signal (Css),appeléaussimodulation,estd'associer
à chaque symbole numérique unsignalmodulantporteur del'information à transmettre.
Selonlecontextedetransmission, etplusprécisémentlorsque labande allouéeàla
trans-missionestcentréesurunefréquenceélevée,lemodulateurélaboregénéralementunsignal
dontlespectreestcentrésurunefréquenceplusbasseditefréquenceintermédiaire.Ainsi
Suivant la congurationde la transmission, desétapes supplémentaires peuvent
s'in-tercaler entre le Cbs et le Css. En eet, dans un système reposant sur la combinaison
de l'étalement de spectre etdestechniques de modulation àporteuses multiples, comme
dansunsystèmeMc-cdma (Multi-Carrier CodeDivision MultipleAccess), les symboles
en sortie du Cbs sont préalablement multipliés par une séquence d'étalement et ensuite
transmispar unmultiplex deporteuses orthogonales.
1.1.5 Le ltrage d'émission
Leltrage d'émissionconsisteàassurerlamiseenformedusignalmoduléenlimitant
son occupation spectrale. An d'annuler l'Interférence Entre Symboles (Ies ou Isi pour
Inter Symbol Interference), la réponse globale desltres d'émission et de réception doit
vérier lecritère de Nyquist. Une solution généralement retenue est lafonction réelle et
positive appeléeltre en cosinus surélevécaractérisée par sonfacteur deretombée [2,3].
1.1.6 Le canal de transmission
La terminologie canal de transmission n'a pas toujours la même signication et
variesuivant quel'onseplace dupointde vuede lapropagation, de lathéoriede
l'infor-mationoudelathéoriedescommunications.Pourcequinousconcerne,lanotiondecanal
detransmissionestassociéeàtoutes lessourcesdeperturbationsaectant lesignalémis,
àsavoir, lemilieu physique utilisé pour latransmissionainsiqueleséquipements
d'émis-sion etde réception, tels queles fonctions d'amplication, de transposition en fréquence
ou encoreles antennes d'émission etde réception.
1.1.6.1 Le canal de propagation
Lecanaldepropagationdécritlesupportphysiquedelatransmissionreliantl'émetteur
au récepteur. Il estle principal élément de la chaîne de communication introduisant des
perturbationsaectantlesignalémis.Denaturesdiérentes,lesupportpeutêtreuncâble
(bilaire,coaxial, ...), unebre optique, l'espace libre,etc.
La modélisation du canal de propagation est une étape complexe et essentielle dans
lacompréhensionetlaréalisation d'unechaîne decommunication numérique. Pour cette
raison, au cours du chapitre 2, nous caractériserons le canal de propagation an d'en
obtenir une modélisationgénérale.
1.1.6.2 La chaîne de transmission et ses distorsions
La qualité d'une transmission, évaluée par le Taux d'Erreurs Binaires (Teb ou Ber
aussidesimperfectionsdelachaînede transmission,tellesquelebruitadditifthermique,
lesnon-linéaritésdesamplicateursdepuissanceouencorelesinstabilitésdesoscillateurs
locauxutilisés lors destranspositions defréquences.
A - Le bruit blanc additif gaussien
Le Bruit Blanc Additif Gaussien (Bbag ou Awgn pour Additive White Gaussian
Noise) est un bruit thermique provenant principalement de l'agitation des électrons au
sein des équipements électroniques de réception. Il est dit blanc car l'ensemble de ses
composantes fréquentiellessont d'égalesamplitudesdansune bandedefréquences
s'éten-dantjusqu'à10 13
Hz .Ilestgénéralementcaractériséparsadensitéspectraledepuissance
(Dsp)bilatérale etuniforme B (f): B (f)= N 0 2 8f 10 13 Hz (1.1) oùN 0
estlaDspmonolatérale.D'aprèslethéorèmedelalimitecentrale[4]etcomptetenu
dufaitqu'ilexisteungrandnombred'électronsdanslamatièreévoluantindépendamment
les unsdes autresetsuivantune même loi,leBbagpeutêtremodélisé par unprocessus
gaussien.
Le Bbag est donc un modèle de bruit possédant deuxcaractéristiques intéressantes,
de pouvoirêtremodélisépar unprocessus gaussienetd'avoir uneDsp constante.
Lors de l'étude des systèmes de communications numériques, la valeur de la Dsp du
Bbagseramesurée par lerapportsignalà bruitE b
=N 0
,dénicomme l'énergiemoyenne
par bit d'information transmis surla densité spectralede puissance monolatérale N 0
du
bruit.
B - Les non-linéarités des amplicateurs
Lesamplicateurs généralement utilisésdanslesémetteurs de puissancedessystèmes
decommunicationssont desamplicateurs sans-mémoire,pour lesquelslesignaldesortie
à un instant donné dépend uniquement du signal appliqué à l'entrée de l'amplicateur
aumême instant.Ces derniersprésentent l'inconvénient d'avoirunefonction de transfert
non-linéaire comportant un point de compressionséparant:
la zone linéaire, où les variations du signal de sortie sont proportionnelles à celles
dusignal d'entrée,
delazonenon-linéaire, oùlesignaldesortieestsujetàdesdistorsionsenamplitude
eten phase.
Danslechapitre4,nousreviendronssurleproblèmedel'amplicationnon-linéairedu
signalgénéré,quiseposedefaçon encorepluscritiquedanslecasd'unsignalàporteuses
P Entrée P Sortie Zonelinéaire Zonenon-linéaire P Sortie 6=P Entrée P Sortie =P Entrée Niveaudubruit
Fig. 1.2Caractéristique typique d'un amplicateur depuissance
1.2 L'étalement de spectre
Apparues dansles années 40 grâce à lathéorie de l'information développée
successi-vement par N. Wiener et C. E. Shannon, les techniques d'étalement de spectre étaient
toutd'abord destinées auxcommunications numériquessécurisées telles queles
télécom-municationsmilitaires.Avecl'essordessystèmesderadiocommunicationsmobiles,etplus
particulièrement des systèmes de radio-positionnement tels que Gps et Navstar, les
techniquesd'étalement despectresont devenuesd'ungrandintérêt pour desapplications
grand public. Aujourd'hui, l'étalement de spectre est retenu dans diérents standards:
Is-95,Umts, Ieee802.11,...
Le principe de l'étalement de spectre peut être expliqué etjustié par la relation de
C.E.ShannonquiexprimelacapacitémaximaleCducanalperturbéeparunbruitadditif
gaussien: C=B:log 1+ P S P B (1.2)
où: C estlacapacitémaximale du canalen bit/s
B labande occupéepar lesignal émisen Hertz(Hz)
P S
lapuissance dusignal émisenWatt(W)
P B
lapuissance dubruit en W
Cetterelation nousmontre quepour transmettre sanserreur une quantité d'information
Cdonnée,ilestpossibled'utilisersoitunebandeBétroiteetunfortrapportP S
=P B
,soit
une large bande B etun faible rapportP S
=P B
.L'idée de l'étalement de spectre consiste
Pour réaliser l'opération d'étalement de spectre, plusieurs techniques sont à notre
disposition[5,6]:
la séquence directe, appelée aussi codage direct et bien connue dans la littérature
sous lesigle Ds-ss(Direct Sequence SpreadSpectrum), estréalisée enutilisant un
signal ou une séquence pseudo-aléatoire, dont le débit numérique est supérieur à
celui du signal contenant l'information. Cette technique, utilisée dansles systèmes
combinant lesmodulationsàporteusesmultiples etl'étalement despectre,seraplus
amplement détailléepar lasuite.
le saut de fréquence qui, comme son nom l'indique, consiste en une variation de
la fréquence de transmission par sauts discrets pseudo-aléatoires. Elle est encore
connuedanslalittératuresousl'abbréviationFh-sspourFrequencyHoppingSpread
Spectrum.
le saut dans le temps est une modulation d'impulsions par tout ou rien où le
si-gnal est transmis dans des fentes temporelles choisies conformément à un mot de
codepseudo-aléatoire.Elleestencoreappeléedanslalittératuresousl'abbréviation
Th-sspour TimeHopping SpreadSpectrum.
le balayage en fréquence est une technique qui ne nécessite pas de codage
pseudo-aléatoire.Lesignalémisestformépardesimpulsionsdelaporteusedontlafréquence
variesuivantle messagebinaireà transmettre.
1.2.1 Principe de l'étalement de spectre par séquence directe
Parmi les diérentes techniques d'étalement de spectre, nous nous intéressons ici à
celle qui est la plus couramment utilisée, à savoir, l'étalement de spectre par séquence
directe. Elle consiste à additionner modulo-2 le message d'information numérique à un
code pseudo-aléatoire, aussi appelé signature, dont le débit numérique est supérieur à
celui dumessage.Ainsi, lalargeurdebande occupéepar lesignalémisestbeaucoupplus
importanteque celleoccupée par lemessage àtransmettre (cf.gure 1.3). En notant T d
la durée d'un symbole après le Cbs et T c
celle d'un chip du code d'étalement tel que
T d
=T c
(2N),le signalémisa une largeur de bande B =1=T c supérieure àcelle du message àtransmettre B 0 =1=T d
.Le rapport entrecesdeux largeursde bande dénit le
gaind'étalement G e : G e =B=B 0 =T d =T c (1.3)
En réception, une opération de corrélation entre le signal reçu et une réplique
syn-chronedu code d'étalementutilisé enémission,permetderestituerlemessage
d'informa-tion.
L'étalement despectreestunetechniquepossédantdenombreuxavantages[7].Parmi
ceux-ci,on peutnotamment citer:
unefaibleDsp dusignalémisvis-à-visdecelledubruitpermettant ainsiàd'autres
T c T c Code d'étalement Code d'étalement t +1 -1 -1 t t -1 t -1 t -1 +1 +1 +1 +1 dt tx rx dr Étalement Désétalement
Domainetemporel Domainefréquentiel C t C t d t C t t x r x d r synchronisation f T c 1=T c 1=T c f T c 1=Tc 1=Tc f T c 1=T c 1=T c f f Dsp Dsp Dsp Dsp Dsp Td T d 1=T d 1=T d T d 1=Td 1=Td
bruit est d'autant plusblancquelaséquencepseudo-aléatoire aundébit élevé.
C'est pour cette raison quel'on parlede code d'étalement Pseudo-Noise(Pn).
unefaibleprobabilité d'interception.Parcequ'ilestnoyédanslebruit,seulsles
uti-lisateurspossédantuneréplique synchroneducoded'étalement,utiliséenémission,
peuvent intercepter lacommunication.Eneet,lacorrélationentrelesignalémiset
uncode diérent ne permet pasderamener lapuissancedu messaged'information
danslabanded'origineB 0
.Par conséquent,lesignalétaléprésenteuncertaindegré
de protection sécurisant la communication. C'est cette propriété qui a conduit les
militaires àutiliserdessystèmes de communications àétalement despectre durant
lande laseconde guerre mondiale.
unerobustessevis-à-visdebrouilleurs àbande étroite.L'opération dedésétalement
étantidentiqueàcelledel'étalement,toutsignalinterférant àfaiblebandeestétalé
au niveau du récepteurcommelemontre lagure 1.4.
lapossiblitéde mettre en÷uvre destechniques d'accèsmultiple par répartitionde
codes permettant à plusieurs utilisateurs, disposant chacun d'un code spécique,
d'émettre simultanément danslesmêmes bandesde fréquences.
f Dsp f Dsp f Dsp f Dsp
Ajoutdebrouilleurs Eetdel'opération
dedésétalement Eetdel'opération d'étalementdespectre brouilleur étalé brouilleur
Fig. 1.4 Eetde l'opération d'étalement sur les brouilleurs
Malgré ces nombreux avantages, l'étalement de spectre présente aussideux
inconvé-nientsmajeurs.Dufaitdel'étalement,labandepassanteutiliséeàl'émissionestlargement
supérieureàcelledumessageàtransmettre. Deplus,poureectuerlesopérations
d'étale-mentetdedésétalement,unaccroissementdelacomplexitédel'émetteuretdurécepteur,
dû entre autres à l'ajout de générateurs de séquences pseudo-aléatoires et à la mise en
÷uvrede techniques spéciquesde synchronisation,est inévitable.
1.2.2 L'accès multiple
An d'obtenir une utilisation ecace des ressources disponibles, les utilisateurs des
systèmes de communications, de plus en plus nombreux, sont amenés à cohabiter. Le
problème posé par cette cohabitation, encore appelée accès multiple , consiste alors
commune. Pour cela, il existe principalement trois techniques d'accès multiple (cf.
-gure1.5):
Accès Multiple par Répartition en Fréquence (Amrf ou Fdma pour Frequency
DivisionMultiple Access),
Accès Multiple par Répartition en Temps (Amrt ou Tdma pour Time Division
MultipleAccess),
Accès Multiple par Répartition de Codes (Amrc ou Cdma pour Code Division
MultipleAccess). Temps Code Fréquence utilisateur1 Fdma Temps Code Fréquence utilisateur2 Tdma Temps Code Fréquence utilisateur3 Cdma
Fig. 1.5 Les trois principales techniques d'accès multiple
En Fdma, larépartition est faite en découpant le spectre en canaux de largeur
suf-sante et en attribuant l'un de ces canaux à chaque utilisateur qui désire établir une
communication. Cette technique d'accèsmultiple présentel'avantage de pouvoir être
fa-cilement implémentée puisqu'en réception, ladissociation desutilisateurs se faitpar des
opérations de ltrage. En revanche, un inconvénient majeur de cette technique est le
nombre maximal d'usagers devant partager la bande totale B. En eet, la largeur de la
bande allouée à chaque utilisateur, diminuant avec l'accroissement du nombre
d'utilisa-teurs,nedoitpasêtretropfaibleand'éviterqu'àuninstantdonnétouteslescomposantes
spectrales d'unsignalne soient fortement atténuées.
En Tdma,on attribueauxutilisateursde courts intervalles detemps, encoreappelés
fenêtres temporelles, pendant lesquels ils peuvent communiquer sur le canal. Un usager
sevoitaecter une ouplusieurs fenêtres temporelles pour laduréede lacommunication.
Généralement plus dicile à implémenter que le Fdma, cette technique nécessite une
synchronisation parfaite entre tous les émetteurs et les récepteurs. A titre d'exemple,
pour lesvoiesmontantes(du mobileverslastationdebase)dansunsystèmecellulaire,il
Alors qu'en Fdma, unusager émet en permanence surune petitepartie de labande
B, qu'en Tdma, il émet pendant une petite partie du temps en utilisant toute labande
B, en Cdma, il émet en permanence dans toute la bande en utilisant une technique
d'étalement de spectre. Pour que cela soit possible, il faut que les signaux émis par les
diversusagerspossèdentcertainespropriétéspermettantdelesdissocier.Chaqueusagerse
voitdonc aecter,pourladuréedelacommunication, uncodespécique. Contrairement
aux Fdma et Tdma où la capacité en nombre d'utilisateurs est limitée respectivement
parlesressourcesfréquentiellesettemporelles,enCdma,lenombred'utilisateursestxé
parlespropriétés descodesd'étalement utilisés.LeCdmaconstituedonc unealternative
auxFdma etTdmapermettant d'augmenterla capacitédessystèmes [8].
Cestechniquespeuventêtrecombinéesentreellespourformerdestechniqueshybrides,
comme c'est le cas pour le concept Utra (Umts Terrestrial Radio Access) développé
par l'Etsicombinant d'unepart,leW-Cdma (WidebandCdma)en FrequencyDivision
Duplex(Fdd)pourlesbandesUmtsappairées,etd'autrepart,lemodeTd/Cdma(Time
Division/Cdma) enTime DivisionDuplex (Tdd)pourles bandesUmts nonappairées.
1.2.3 Les codes d'étalement et d'accès multiple
Dans les systèmes Cdma, an de restituercorrectement les informations numériques
relativesàchaqueutilisateur,ilestimportantquelessignauxdesdiérentsusagerssoient
leplusdécorréléspossiblelesuns desautres.Pourcela,undegrédelibertéà notre
dispo-sition est de choisir judicieusement les codes d'étalement qui seront attribués aux
dié-rentsutilisateursenfonctiondescaractéristiquesdelacommunication. Ainsi,enprésence
d'une communication synchrone sur un canal Bbag non sélectif, les performances
opti-malespeuventêtreobtenuesparl'utilisation decodesorthogonaux 1
,tels quelescodesde
Walsh-Hadamard ouencore lescodesde type Ovsf pourOrthogonal VariableSpreading
Factor.Enrevanche,enprésenced'uncanalsélectifenfréquenceouentemps,l'utilisation
d'autresfamillesdecodespermetdeserapprocherdesperformancesoptimales.Parmi ces
familles de codes, on peut notamment citer les codes de Gold, les codes de Kasami, les
codesde Zado-Chu,etc.
De par son inuence directe sur les performances, le choix des codes d'étalement est
une étape très importante durant l'élaboration d'une chaîne de transmission Cdma et
dépend principalement des propriétés de corrélation des codes utilisés. A ces propriétés
de corrélations peuvent s'ajouter, par exemple pour les systèmes Mc-cdma, d'autres
critères tels que le facteur de crête ou encore l'interférence d'accès multiple (Mai pour
Multiple AccessInterference).Ces derniers seront plus amplement explicitésau cours du
quatrièmechapitre.
1.Letermed'orthogonalité, lorsqu'ilestappliqué auxcodes, dénitunedécorrélationparfaite entre
1.2.3.1 Les fonctions de corrélations
Une transmission est dite à émission continue lorsque le signal se présente sous la
forme d'un ot continu. En revanche, elle est dite non continue lorsque les diérents
élémentsd'unmessagesont séparéspar dessilencesdeduréealéatoire.Selonlanaturede
latransmission(émissioncontinueounon),ondistingueplusieursfonctionsdecorrélations
(périodiquesouapériodiques).Lessystèmesdecommunications quinousintéressent dans
cetteétude sontsupposés êtreen régimepermanent oucontinu. Nousneconsidérons pas
lesrégimestransitoiresdedébutetdendecommunications.Lescorrélationsapériodiques
s'appliquent principalement aux communications non continues et ne nous concernent
donc pas. Cependant, nous introduisons leurs dénitions nous servant, par la suite, à
dénirles fonctionsde corrélations périodiques.
A - Corrélations apériodiques Soit N seq séquences SC i de longueurL c telle que: SC i =[c i;0 c i;1 ::: c i;k ::: c i;Lc 1 ] (1.4)
L'expression discrète de la fonction d'intercorrélation apériodique de deux codes SC i
et
SC j
quelconques(cf.gure1.6) estdonnéepar larelation suivante [9,10]:
SC i ;SC j (k)= 8 > > > > > > > > > > < > > > > > > > > > > : L c 1 k X m=0 c i;m c j;m+k 0k L c 1 L c 1+k X m=0 c i;m k c j;m 1 L c k <0 0 jkjL c (1.5) où c i;m et c j;m
représentent respectivement les m ième
chips des codesSC i
et SC j
, et
estlecomplexe conjugé.
c j;Lc 1 c i;Lc 1 c i;2 c i;1 c i;0 c j;2 c j;1 c j;0
Fig. 1.6 Principe du calcul des fonctions de corrélations apériodiques
Lorsque les deux séquences SC i
et SC j
sont identiques, cette fonction notée SC
i
l'intermédiaire de séquences de préambule. En eet,lorsque les séquences de préambule
sont synchronisées, la fonction d'autocorrélation correspondante atteint la valeur
maxi-male deL c
,commelemontre lagure1.7.
Décalage
temporelk fonctiond'autocorrélation
Amplitudedela
facilequecettediérenceseragrande Lasynchronisationserad'autantplus
servantàlasynchronisation picdecorrélation
L c
k=0
Fig. 1.7Caractéristique de la fonctiond'autocorrélation apériodique
B - Corrélations périodiques
Lorsquelessignauxsontémisencontinu,lespropriétésdescodesd'étalementsont
dé-niesparlesfonctionsdecorrélationspériodiques.Deuxtypesdefonctionsdecorrélations
périodiquessont distingués:
lacorrélationpériodiquepaireestobtenuelorsquelecodeestrépétépériodiquement
sanschangement de signe(cf.gure 1.8). Elle estdéniepar:
SC i ;SC j (k)= SC i ;SC j (k)+ SC i ;SC j (k L c ) (1.6) où, SC i ;SC j (k)= Lc 1 X m=0 c i;m c i;m+k (1.7) c i;0 c i;1 c i;2 c i;Lc 1 c i;0 c i;1 c i;2 c i;Lc 1 c i;0 c i;1 c i;2 c i;Lc 1 c j;0 c j;1 c j;2 c j;Lc 1
Fig. 1.8 Principe du calcul des fonctions de corrélations périodiques paires
périodi-(cf. gure 1.9). Ces fonctions ont été dénies pour la première fois en 1975 par
J.L.MasseyetJ.J.Uhran.[11].Leurapprocheconsistait, dansunpremiertemps,
à sélectionner une famille de codes dont les fonctions de corrélations périodiques
pairesétaient minimales,puis à minimiser lesfonctions de corrélations périodiques
impaires. Cesdernières sont dénies par:
^ SC i ;SC j (k)= SC i ;SC j (k) SC i ;SC j (k L c ) (1.8)
ci;0 ci;1 ci;2 ci;Lc 1
cj;0 cj;1 cj;2 cj;Lc 1 ci;0 ci;1 ci;2 ci;Lc
1 ci;Lc 1 ci;2 ci;1 ci;0
Fig.1.9 Principe du calculdes fonctions de corrélations périodiques impaires
Lesnomsdonnésàcesfonctionssontrelatifs auxéquations(1.6)et(1.8),quileslient
aux corrélations apériodiques. Comme pour les fonctions de corrélations apériodiques,
lorsqueles deuxséquences SC i
etSC j
sont identiques, cesfonctionssont respectivement
appeléesfonctiond'autocorrélationpériodiquepairenotée SC
i
etfonction
d'autocorréla-tionpériodique impaire notée ^ SC i . En remarquant que SC i ;SC j (k) = SC i ;SC j
( k), on en déduit les deux propriétés
suivantes: SC i ;SC j (k)= SC i ;SC j (L c k) (1.9) ^ SC i ;SC j (k)= ^ SC i ;SC j (L c k) (1.10)
Selon le contexte de la communication, les propriétés idéales des fonctions de
corré-lations sont diérentes. Par exemple, pour un systèmeDs-cdma (Direct Sequence Code
DivisionMultiple Access),les caractéristiquesidéales danslecasd'uneliaison synchrone
sont beaucoup moins contraignantes que pour une communication asynchrone. Le
ta-bleau 1.1 résume les propriétés idéales que doivent vérier les fonctions
d'autocorréla-tionpériodique paire SC i ,impaire ^ SC i
,les fonctionsd'intercorrélation périodique paire
SC i ;SC j etimpaire ^ SC i ;SC j .
Finalement, pour une communication Ds-cdma synchrone, on se soucie seulement
des valeurs des fonctions de corrélations périodiques pour k = 0. Les propriétés idéales
impliquent donc queles codesutiliséssoient orthogonaux:
SC i (0)=L c ^ SCi (0)=L c 8i2[1;N seq ] (1.11)
Contexte Ds-cdma synchrone Ds-cdma asynchrone SCi (k) =L c pour k=0 =L c pour k =0
quelconque pour k6=0 =0 pour k 6=0
^ SCi (k) =L c pour k=0 =L c pour k =0
quelconque pour k6=0 =0 pour k 6=0
SC i ;SC j (k) =0 pour k =0 =0 8 k quelconque pour k6=0 ^ SC i ;SC j (k) =0 pour k =0 =0 8 k quelconque pour k6=0
Tab.1.1 Propriétés optimalesdes fonctions decorrélations pour unsystème Ds-cdma
enfonction dela nature dela communication
et SC i ;SC j (0)=0 ^ SC i ;SC j (0)=0 8ietj2[1;N seq ] et i6=j (1.12)
1.2.3.2 Quelques familles de codes
Lechoixdescodesd'étalementpourlessystèmesMc-cdmaétantl'objetduchapitre4,
nousallonsdanscettepartieprésenterlesdiérentesfamillesdecodesétudiéesparlasuite
etanalyserleursfonctionsdecorrélationspériodiques.Certainsdecescodestelsqueles
sé-quencesàlongueurmaximale,lescodesdeGoldouencorelescodesde Walsh-Hadamard,
sont couramment utilisés dans les systèmes de communications. D'autres,moins connus
commeles codescomplexes de Zado-Chu ont été choisis pour leurs propriétés de
corré-lations quis'avèrent être particulièrement bonnes.
A - Les codes à longueur maximale
Comme lemontre lagure 1.10, les codes à longueur maximale sont générés à l'aide
de registresà décalage en réaction linéaire comportant n étages [12]. Le polynôme h(x)
de longueur ncaractérisant laséquence àlongueur maximale estdonné par:
h(x)= n X i=0 h i x i (1.13) avec h 0 =h n
=1.Une conditionnécessairepour qu'une séquencesoit delongueur
maxi-male est que son polynôme caractéristique soit irréductible sur Gf(2) où Gf(2) est le
corps de Galois à deux éléments. Une condition susanteest que celui-ci soit primitif 2
.
Laséquenceàlongueurmaximaleainsiobtenue estdelongueurL c
=2 n
1.Elleest
com-poséede (L c
1)=2bits à -1 et(L c
+1)=2bits à 1 . Ainsi,si nest susamment
grand, lessymboles deviennent pratiquement équiprobables.
2.Unpolynômeestditprimitiflorsquecelui-ciestirréductible,divise x (2
n 1)
+1maisnedivise pas
1 2 n 1 n h n 1 h 2 h 1 h n h 0 Horloge
Fig. 1.10 Registre à décalages permettantde générer des codes à longueur maximale
Lesséquencesàlongueurmaximalepossèdentunepropriétédecorrélationintéressante.
Eneet,leurfonctiond'autocorrélationpériodiquepaireneprendque2valeursL c et 1: LM i (k)= 8 < : L c pour k=0 1 8k 6=0 (1.14)
En revanche,L. R.Welsch adémontré quele maximum de lafonction d'intercorrélation
périodique paire de 2 séquences binaires de longueur L c
choisies parmi lesous-ensemble
de N seq
séquences possédait une borneinférieure donnéepar [13,14]:
LM i ;LM j L c s N seq 1 N seq L c 1 = p L c (1.15) LenombretotalN seq
deséquencesàlongueurmaximaleobtenuesàpartird'unregistre
àn étages estdonné par:
N seq = (L c ) n (1.16) où (L c
) estle nombre d'entiers inférieursàL c
etpremiers avec L c
,ou plusexactement
lafonction indicatriced'Euler encore appeléeen anglais Euler totient function.
Par ailleurs, S. W. Golomb [15] a montré que pour n 6= 0 (mod 4), il existe parmi
toutes les séquences à longueur maximale des séquences dites préférées. Les fonctions
d'intercorrélation périodiquespairesde cesséquencespréférées neprennent que3valeurs
f 1, t(n),t(n) 2g où[16]: t(n)= 8 > < > : 1+2 n+2 2 pour npair 1+2 n+1 2 pour nimpair (1.17)
B - Les codes de Gold
Cettefamille decodesG(:)estconstruiteàpartir dedeuxséquencesàlongueur
maxi-male préféréesLM 0 i etLM 0 j de longueur L c =2 n
1 avec n6=0(mod4) et additionnées
modulo2(cf.gure1.11).Laséquencerésultante n'estpasàlongueurmaximalemaisest
toujours de longueurL c [17]: G(LM 0 i ;LM 0 j )= LM 0 i ;LM 0 j ;SC 0 0 ;SC 0 1 ; :::;SC 0 Lc 1 (1.18) avec SC 0 k =(LM 0 i T k LM 0 j ) où LM 0 i etLM 0 j
sont deuxséquences à longueur maximale préféréesde longueur L c , T k LM 0 j
correspondàunepermutationcirculairede kélémentsdelaséquenceLM 0
j ,
estl'opérateur d'addition modulo2.
Une familledecodesdeGold comprenddonclesdeuxséquencesàlongueurmaximale
préféréesainsiquelesL c
séquencesSC 0
k
généréesàpartirdesL c
permutationscirculaires.
Par conséquent,on dispose deN seq
=L c
+2 codesde Goldde longueur L c
.
Comme les codes de Gold sont générés à partir de deux séquences à longueur
maximale préférées, leurs fonctions d'intercorrélations paires ne prennent que 3 valeurs
f 1, t(n),t(n) 2g [17].Onobtient ainsi: G i ;G j (k)2 8 > > < > > : n 1, h 2 n+2 2 +1 i ,2 n+2 2 1 o pour npair n 1, h 2 n+1 2 +1 i ,2 n+1 2 1 o pour nimpair (1.19)
C - Les codes de Gold orthogonaux
Les codes de Gold orthogonaux [18,19] sont réalisés à partir des codes de Gold
pré-cédemment présentés. Ilssont obtenus en ajoutant un 1 aprèsl'opérationd'addition
modulo 2 des deux séquences à longueur maximale préférées LM 0 i et LM 0 j de longueur L c 1=2 n 1 oùn mod4 6=0: OG(LM 0 i ;LM 0 j )= SC 00 i ;SC 0 0 ;SC 0 1 ; :::;SC 0 L c 2 (1.20) avec SC 00 i =(LM 0 i ;1) SC 0 k =(LM 0 i T k LM 0 j ;1) où LM 0 i et LM 0 j
sont deux séquences àlongueur maximale préféréesde longueur L c
1.
Ainsil'ensembleobtenu OG(:) estcomposéde N seq =L c séquences de longueur L c .
c i;0 c i;1 c i;2 c i;Lc 3 c i;Lc 2 c i;Lc 1 SC 1 c j;0 c j;1 c j;2 c j;Lc 3 c j;Lc 2 c j;Lc 1 SC 2
ci;1 ci;2 ci;L c 3 ci;L c 2 ci;L c 1 c j;1 c j;2 c j;Lc 3 c j;Lc 2 c j;Lc 1 ci;0 c j;0 SC 3 c i;1 c i;2 c i;Lc 3 c i;Lc 2 c i;Lc 1 c i;0 c j;2 c j;3 c j;4 c j;Lc 1 c j;0 c j;1 SC L c +1 c i;1 c i;2 c i;Lc 3 c i;Lc 2 c i;Lc 1 c i;0 c j;1 c j;2 c j;3 c j;L c 2 c j;L c 1 c j;0 SC Lc+2
Fig.1.11 Génération des codes de Gold de longueur L c
Ces codes, initialement proposés dans les systèmesCdma synchrones, ont l'avantage
d'êtreorthogonaux. Ainsileursfonctionsde corrélations périodiquessont optimalespour
k égal à 0etsont donnéespar:
SC i (0)=L c ^ SC i (0)=L c 8i2[1;N seq ] (1.21) et SC i ;SC j (0)=0 ^ SCi;SCj (0)=0 8ietj2[1;N seq ] et i6=j (1.22)
D - Les codes de Kasami
Les codes de Kasami sont principalement générés à partir d'une séquence LM i
à
longueur maximaletelleque L c
=2 n
1où nestunnombrepair. Deux classes decodes
de Kasami [12,20] sont distinguées: le small-set etle large-set .Leurs diérences
résident d'unepart dansla façon de les générer,et d'autre part dansle nombre N seq
de
séquences obtenues.
D-1 Lesséquencesditesdusmall-set: SoitSC j
uneséquencedelongueur
2 n=2
1 formée par unedécimation depériode2 n=2
+1de laséquenceLM i
.Le
small-set desséquencesde Kasami K S
(:)estalors obtenu en additionnant modulo2les deux
séquences LM i etSC j : K S (LM i )= n LM i ;SC 0 0 ;SC 0 1 ; :::;SC 0 2 n=2 2 o (1.23) avec SC 0 k =LM i T k SC j LafamilleK S
(:)desséquencesdusmall-setdeKasamicomprend donclaséquence
LM i
ainsiqueles2 n=2
1séquences SC 0
k
.Parconséquent,cettefamilledecodescontient
au total 2 n=2
séquences.
Tout comme les codes de Gold, les fonctions de corrélations périodiques paires
des codes du small-set de Kasami ne peuvent prendre que trois valeurs
f 1, s(n),s(n) 2g avec:
s(n)=2 n=2
D - 2 Les séquences dites du large-set : Suivant la valeur de n, il existe
deuxmanières pourdénir les séquences ditesdu large-set deKasami notéeK L (:): Sinmod4 =2,ona: K L (LM 0 i )= G(LM 0 i ;LM 0 j );SC l G(LM 0 i ;LM 0 j ); :::; TSC l G(LM 0 i ;LM 0 j ); :::;T 2 n=2 2 SC l G(LM 0 i ;LM 0 j ) o (1.25) où LM 0 j
estune séquenceà longueur maximalepréférée avec LM 0
i ,
SC l
estuneséquencedelongueur2 n=2
1forméeparunedécimationdepériode
2 n=2 +1 delaséquence LM 0 i , T k SC l
correspond à une permutation circulaire de k éléments de laséquence
SC l . Sinmod4 =0,ona: K L (LM i )= R(LM i ;SC 00 );SC l R(LM i ;SC 00 ); :::; TSC l R(LM i ;SC 00 ); :::;T 2 n=2 2 SC l R(LM i ;SC 00 ) o (1.26) avec R(LM i ;SC 00 )= n LM i ; LM i SC 00(0) ;LM i TSC 00(0) ;LM i T 2 SC 00(0) ;:::; :::;LM i T (Lc=3) 1 SC 00(0) LM i SC 00(1) ;LM i TSC 00(1) ;LM i T 2 SC 00(1) ;:::; :::;LM i T (L c =3) 1 SC 00(1) LM i SC 00(2) ;LM i TSC 00(2) ;LM i T 2 SC 00(2) ;:::; :::;LM i T (L c =3) 1 SC 00(2) o oùSC 00(m)
est constituée desbits deLM i
suite àune décimation à l'ordrem.
Danslecasoùnmod4=2,lafamilledesséquencesdularge-setdeKasamiK L (:) contient2 n=2 (2 n
+1)séquences,alorsque,pournmod4=0,K L (:)contient2 n=2 (2 n +1) 1 séquences.
En raison du nombre élevé de séquences, ces derniers ont été retenus comme codes
de scrambling courts pour laliaisonmontante dessystèmes deradiocommunications
mobiles detroisième génération dénommésUmts[21].
Lesfonctionsde corrélations périodiquespairesdescodesdu large-setde Kasami
ont l'avantage dene prendre que5 valeursf 1, t(n), t(n) 2, s(n), s(n) 2g.
E - Les codes de Walsh-Hadamard
Les codesde Walsh-Hadamard sont générés à partir de lamatrice de transformation
orthogonalesdecettematricecomposéede1.Lamatricedetransformationde
Sylvester-Hadamard de taille2 n
2 n
satisfaitlacondition suivante[22,23]:
H m H T m =mI m (1.27) oùH T m
estlamatrice transposée delamatricede Sylvester-Hadamard detaillemmet
I m
estlamatrice identité detaillemm.Ainsi,d'aprèscettedénition, leslignesou les
colonnessontmutuellement orthogonales.Lefaitd'interchanger leslignesoulescolonnes
n'aecte donc enrien lespropriétés d'une tellematrice.
La matrice de transformation de Sylvester-Hadamard de taille L c
L c
peut-être
construite récursivement delamanière suivante:
8 > > < > > : H 1 =+1 H L c = H Lc=2 H Lc=2 H L c =2 H L c =2 (1.28)
Ces codes sont généralement proposés pour les applications synchrones de systèmes
Mc-cdmaenraison delafacilité àlesgénérer.Deplus, lacombinaisondelatransformée
rapided'Hadamardassurantl'opérationd'étalementetdelatransforméerapidedeFourier
assurant l'opérationdemodulationsmultiporteuses dansles systèmes Mc-cdmapermet
deséconomies en terme denombre d'opérationslors de laprocédured'implantation [24].
F - Les codes de Golay
Tout commeles codesde Walsh-Hadamard, lescodesde Golay sont obtenus à partir
d'une matrice construite récursivement. En eet, les codes de Golay correspondent aux
lignesde lamatrice CG Lc detaille L c L c (avec L c =2 n etn6=0) dénie par [25]: 8 > > < > > : CG 2 = 1 1 1 1 = A 2 B 2 CG L c = A L c B L c (1.29) avec 8 > > > > < > > > > : A L c = A Lc=2 B Lc=2 A L c =2 B L c =2 B Lc = A L c =2 B L c =2 A Lc=2 B Lc=2 (1.30)
où lesmatrices A Lc etB Lc sont de taillesL c L c
=2. Par exemple, en posant L c =4,on obtient: CG 4 = 2 6 6 4 +1 +1 +1 1 +1 1 +1 +1 +1 +1 1 +1 +1 1 1 1 3 7 7 5 (1.31)
Lescodesde Golayétant orthogonauxcomme les codesde Walsh-Hadamard, ils sont
bienadaptés auxsystèmes de transmissionsynchrones.Ils ont également laparticularité
d'êtrecomplémentaires deux à deux. Deux codesSC i
et SC j
sont dits complémentaires
sietseulement si[26]: SCi (k)+ SCj (k)=2L c Æ(k) (1.32)
En plus d'être complémentaires deux à deux, les N seq = L c codesSC i composant la famille deGolay CG L c
sont complémentaires. Ainsi, on obtient:
Nseq X i=1 CG SC i =N 2 Æ(k) (1.33)
G - Les codes de Zado-Chu
CesontR.L.Franck,S.A.Zado[27]etR.C.Heimiller [28]quiontdécritenpremier
descodescomplexesdelaformee i
k
(avec k
2R)ayantpourfonctiond'autocorrélation
périodique paire: (k)= 8 < : L c pour k =0 0 8k 6=0 (1.34)
La longueur de ces codespolyphasesétait limitéeà un carré parfait , c'est-à-dire
que L c
=p 2
. Suite aux travaux de M. R. Schroeder [29],les restrictions surla longueur
descodes ont été supprimées. Ainsi, les codes de Zado-Chu [30,31], casparticulier des
séquences de Chirp-Like ,sont descodesdetype polyphasedénis par:
ZC r (u)= 8 > > < > > : e i 2r L c u 2 2 +qu siL c estpair e i 2r Lc h u(u+1) 2 +qu i siL c estimpair (1.35) oùu=0;1;2; :::;L c
1,q estunentierquelconqueetr estl'indicedelar ième
séquence,
premier avec la longueur L c
.Dans le cas où L c
est un nombre premier, le set ZC(:) des
codesde Zado-Chuest composéde L c
1séquences.
En plusd'avoir une fonction d'autocorrélationpériodique paireidéale, cescodes
pos-sèdent une fonction d'intercorrélation périodique paireconstanteet égale à p
L c
.
H - Comparaison des diérentscodes étudiés
D'autrestypesdeséquencesd'étalementquecellesprésentéesdanscetteétudeexistent.
Parmi celles-ci,onpeutnotamment citerles codesde Barker[32],lescodesde Goutelard
[33,34], les séquences de Human [35], les séquences de No [19] ou encore les séquences
Le tableau 1.2 résume les diérentes propriétés de chacun de ces codes qui seront
considérés danscette étude. Les valeurs des fonctions de corrélations périodiques paires
données sontles valeursabsoluesmaximalesque peuvent prendre cesdernières.En eet,
pourlessystèmesdetypeDs-cdma ouMc-cdma,l'interférenced'accèsmultiple dépend
aussi bien desvaleurs négatives des fonctions de corrélations périodiques paires que des
valeurspositives.
An de faciliter la comparaison de ces diérentes familles de codes, le tableau 1.3
résumeles propriétés descodesétudiéspour unelongueur de codeL c
égale à:
63 pour les codesà longueur maximale,les codesde Goldetles codesdeKasami.
64 pour les codes de Golay, les codes de Walsh-Hadamard et les codes de Gold
orthogonaux.
67 pour les codesde Zado-Chu.
Dansuncontextesynchrone, ilestintéressant de noterquelespropriétés d'orthogonalité
descodesdeGoldorthogonaux,deWalsh-HadamardetdeGolayconstituentunavantage
indéniable pour la conception des systèmes de communications numériques tels que les
systèmes Ds-cdma ou Mc-cdma. Les séquences à longueur maximale ont de bonnes
propriétés de corrélationsmaisleur nombreestlimité comparé auxcodesdeZado-Chu.
Eneet,pour despropriétésde corrélations quasiment similaires,on disposede 66codes
deZado-Chu contre6séquencesàlongueur maximale.Quantàelle,lafamilledescodes
du large-set de Kasami ore un nombre de séquences beaucoup plus important que
L'étalement de sp e ctr e 29 Famille decodes périodiquepaire SCi (k) périodiquepaire SCi;SCj (k) Longueurdes séquencesL c Nombre de séquencesN seq k=0 k6=0 k=0 k6=0
Séquence àlongueurmaximale L c 1 L c q Nseq 1 NseqLc 1 2 n 1 (Lc) n Codes deGold L c t(n) t(n) 2 n 1 L c +2
CodesdeGoldorthogonaux L
c
✗
0✗
L c L c Small-setdeKasami L c t(n) t(n) 2 n 1 2 n=2 Large-setde Kasami L c t(n) t(n) 2 n 1 2 n=2 ( 2 n +1)pournmod4= 2 2 n=2 (2 n +1) 1pournmod4=0 Codes deWalsh-Hadamard L c✗
0✗
L c L c CodesdeGolay L c✗
0✗
L c L c CodesdeZado-Chu L c 0 p L c L c L c 1 siL cestunnombre premier
Tab. 1.2 Propriétés des codes d'étalement étudiés
Familledecodes Autocorrélation périodiquepaire SC i (k) Intercorrélation périodiquepaire SC i ;SC j (k) Longueurdes séquencesL c Nombrede séquencesN seq k=0 k6=0 k=0 k6=0
Séquenceà longueurmaximale 63 1 7:25 63 6
CodesdeGold 63 17 17 63 65
CodesdeGoldorthogonaux 64
✗
0✗
64 64Small-setdeKasami 63 17 17 63 8
Large-setdeKasami 63 17 17 63 520
CodesdeWalsh-Hadamard 64
✗
0✗
64 64CodesdeGolay 64
✗
0✗
64 641.3 Les modulations à porteuses multiples
1.3.1 Historique
L'idée d'une transmission reposant sur l'utilisation de porteuses multiples a été
pro-posée pour la première fois à la n des années 1950 aux Etats-Unis. En eet, en 1957,
M. L.Doel, E. T. HealdetD. L.Martin présentèrent un modemHf quiémettait
simul-tanémentsurdiérentesfréquencesporteusesmoduléesàbasdébit[36].Chaqueporteuse
était donc peu sensible aux eetsdu canal tandis que l'émission simultanée de plusieurs
porteuses permettait de transmettre un débit binaire plus important. Ainsi est né le
multiplexagefréquentiel,nommé enanglaisFdmpour FrequencyDivisionMultiplex.
Ce-pendant, undesinconvénients majeursétait lacomplexitédeséquipements d'émissionet
de réception. Une série d'égaliseurs, de lignes à retards et de ltres adaptés étaient
né-cessaires an de séparerettraiter les diérents signauxreçus. Le deuxième inconvénient
majeurétait que lesspectres desporteusesétaient nécessairement disjoints, ce qui
dimi-nuait fortement l'ecacitéspectrale. Pour compensercette perte,lesingénieurs ont alors
cherché à optimiserlabande occupée par unrecouvrement partieldes spectresdes
dié-rentessous-porteuses.Maiscerecouvrementspectralétaitempiriqueetaucunethéoriene
permettaitdelerationnaliseretdel'optimiser.C'esten1966 queR.W.Chang, ingénieur
auBellLaboratories,caractérisacesmodulationsàporteusesmultiplesetmitenévidence
desconditionsd'orthogonalitéentrelessous-porteusesconduisant àunpossible
recouvre-ment de leurs spectresrespectifs. Dèslors, leterme d'OfdmpourOrthogonal Frequency
Division Multiplex fut employé et prit tout son sens comme étant l'idée maitresse des
systèmes à porteuses multiples. L'idée s'est ensuite concrétisée en 1970 aux Etats-Unis
par ledépôt dupremier brevetdemodemOfdm[37].
Malgré ces conditions d'orthogonalité, la complexité des modulateurs et
démodula-teursOfdmrestaittoujoursimportante,cequilimitaitleursutilisationsauxapplications
militaires.Ilfaudraattendre,1971,pourquelestravauxdeS.B.WeinstenetP.M.Ebert
donnentun nouveau soueauxmodulationsmultiporteuses.En eet,ils montrèrent que
l'on peut avantageusement remplacer la batterie de ltres à l'émission et à la réception
par des processeurs de signaux générant en bande de base par transformée de Fourier
rapide (Fft pour Fast Fourier Transform) autant de signaux orthogonaux qu'il y a de
sous-porteuses.Celaréduisitconsidérablement lacomplexitédessystèmes.Danslemême
temps, les recherches sur lessystèmes à porteuseunique se sont poursuivies et ont vu le
développement de lathéorie de l'égalisation. Ainsi, à la n de l'année 1987, alors que le
projetEurêkaderadiodiusionsonorenumériqueDab(DigitalAudioBroadcasting)était
lancé[38],lessystèmesOfdmn'étaientplusd'actualité.Leproblèmeposéétaitdetrouver
unemodulationrésistantbienauxtrajetsmultiples,orant unebonneecacité spectrale
et garantissant un faible Teb. Du fait de l'évolution temporelle très rapide du canal et
delaprésenced'échosd'unniveautrèsélevé,lessolutionsmonoporteusesavecégalisation
ne permettaient pas d'atteindre les performances souhaitées. D. Pommier, M. Alard et
R.Lassale, ingénieurs auCcett (CentreCommun d'Etudes de Télédiusionet de
Télé-communications)àRennes,reprirentàpartirde1985lesétudessurlesmodulationsOfdm