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Le suivi individuel des petits ruminants au Sénégal : un mode d’étude des troupeaux en milieu villageois

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Academic year: 2021

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E. Tillard, Charles-Henri Moulin, O. Faugère, B. Faugère

To cite this version:

E. Tillard, Charles-Henri Moulin, O. Faugère, B. Faugère. Le suivi individuel des petits ruminants au

Sénégal : un mode d’étude des troupeaux en milieu villageois. Productions animales, Institut National

de la Recherche Agronomique, 1997, 10 (1), pp.67-78. �hal-02698891�

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La RŽunion

* ENSA-M place Viala 34000 Montpellier

** Mission fran•aise de coopŽration et dÕactions cultu-relles BP 12090 Niamey, Niger

des petits

ruminants au

SŽnŽgal : un mode

dÕŽtude des

troupeaux en milieu

villageois

LÕeffectif des petits ruminants au SŽnŽgal est important et sÕŽl•verait

en 1988, dÕapr•s les estimations des Services de lÕElevage, ˆ pr•s de 5

200 000 t•tes (ovins et caprins rŽunis). Pour la majoritŽ des troupeaux

sŽdentaires, qui sont de taille tr•s rŽduite, lÕŽlevage est de type

traditionnel. Pendant la journŽe, les animaux sont gŽnŽralement

regroupŽs en troupeaux villageois et exploitent essentiellement les

parcours naturels et les rŽsidus de culture. Ces modes dÕŽlevage sont

tr•s peu standardisŽs et seul un suivi individuel des animaux permet

dÕŽtudier les relations entre les performances zootechniques, les

probl•mes sanitaires et les pratiques dÕŽlevage.

Cet article prŽsente la mŽthode dÕŽtude mise en place au SŽnŽgal, ses

rŽsultats et les voies dÕamŽlioration quÕelle permet de dŽgager.

RŽsumŽ

Le suivi individuel est un syst•me particuli•rement adaptŽ ˆ des syst•mes dÕŽle-vage peu standardisŽs comme ceux que lÕon rencontre en Afrique sub-saharienne, pour lesquels on ne dispose initialement que de tr•s peu dÕinformations, et dans lesquels on cherche ˆ identifier les nombreux facteurs de variations des perfor-mances des animaux. La mŽthode dÕinvestigation con•ue et utilisŽe au SŽnŽgal par le programme Pathologie et ProductivitŽ des petits ruminants en milieu tradi-tionnel au SŽnŽgal (CIRAD-EMVT / ISRA-LNERV) pour caractŽriser les Žlevages traditionnels de petits ruminants est basŽe sur un suivi dŽmographique prŽcis, autour duquel sÕarticulent des informations complŽmentaires pluridisciplinaires (zootechniques, sanitaires, socio-Žconomiques), enregistrŽes de mani•re ponc-tuelle ou pŽriodique, ˆ lÕŽchelle individuelle ou ˆ lÕŽchelle du troupeau. DiffŽrents rŽfŽrentiels sont prŽsentŽs (structure de troupeau, reproduction, croissance, mor-talitŽ, Žvaluations Žconomiques, affections respiratoires, infestation parasitaire, pratiques dÕŽlevage) pour illustrer la capacitŽ du syst•me dÕinvestigation ˆ Žtu-dier les diffŽrents facteurs rŽgissant lÕŽlaboration des performances animales. Les possibilitŽs expŽrimentales du dispositif sont Žgalement ŽvoquŽes.

cheptels bovins ont mis en Žvidence lÕintŽr•t Žconomique de dŽvelopper lÕŽlevage des petits ruminants. MalgrŽ cet intŽr•t, les conditions de production traditionnelle et ses rŽsultats technico-Žconomiques restent mal connus, en raison dÕune quasi absence dÕorganisation de la fili•re traditionnelle, de recueil et de cen-tralisation dÕinformations.

Dans un tel contexte, la mise en place en 1983 du programme Pathologie et Producti-vitŽ des petits ruminants en milieu tradition-nel au SŽnŽgal par le CIRAD-EMVT (Centre de coopŽration International en Recherche Agronomique pour le DŽveloppement - dŽpar-tement Elevage et MŽdecine VŽtŽrinaire des pays Tropicaux) et lÕISRA-LNERV (Institut SŽnŽgalais de Recherches Agricoles - Labora-toire National dÕElevage et de Recherches VŽtŽrinaires) rŽpondait ˆ un double besoin :

- approfondir les investigations sur les sys-t•mes dÕŽlevage et les contraintes de la pro-ductivitŽ des petits ruminants en milieu tra-ditionnel (ces investigations Žtaient jusquÕalors limitŽes ˆ des enqu•tes ponc-tuelles souvent peu prŽcises et peu fiables) et La recherche zootechnique et vŽtŽrinaire en

Afrique intertropicale a longtemps concentrŽ ses efforts sur la seule esp•ce bovine. La pŽriode de sŽcheresse des annŽes 1970 et les pertes importantes enregistrŽes dans les

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en particulier Žtudier les interrelations entre les param•tres zootechniques, sanitaires et socio-Žconomiques ;

- proposer des th•mes dÕamŽlioration adap-tŽs aux stratŽgies de production et aux objec-tifs Žconomiques des Žleveurs, ainsi quÕaux conditions rŽelles dÕŽlevage.

La mŽthode dÕinvestigation con•ue ˆ cette fin et dŽnommŽe Panurge, se base sur lÕenre-gistrement en continu des performances indi-viduelles des animaux dans des milieux dÕŽle-vage contrastŽs, allant de la zone sahŽlienne ˆ la zone soudano-guinŽenne.

Les donnŽes acquises par le suivi ne sont pas assimilables ˆ celles dÕune expŽrience menŽe en station, dans laquelle on essaie de contr™ler au mieux les sources de variabilitŽ des param•tres, mais plut™t le reflet dÕun ensemble complexe de phŽnom•nes en inter-action, que lÕon cherche ˆ expliquer, mais dont le chercheur nÕa pas la ma”trise expŽrimen-tale, si lÕon excepte lÕŽchantillonnage des trou-peaux rŽalisŽ au dŽmarrage du suivi.

LÕapproche de ce milieu impose donc, du fait de sa complexitŽ, une investigation pluridisci-plinaire et une mise en commun des informa-tions, seules susceptibles dÕidentifier les diffŽ-rents facteurs qui rŽgissent lÕŽlaboration des performances. Les objectifs du syst•me dÕin-vestigation, son fonctionnement thŽorique et pratique, ainsi que ses avantages et ses contraintes ont dŽjˆ fait lÕobjet dÕune descrip-tion dŽtaillŽe par leurs auteurs (Faug•re et Faug•re 1986 et 1993, Landais et Faug•re 1990). Une synth•se des rŽfŽrences zootech-niques est Žgalement disponible (CIRAD-EMVT 1991). Cette prŽsentation vise simple-ment ˆ prŽsenter les principaux types de rŽsultats qui ont ŽtŽ obtenus au SŽnŽgal chez les petits ruminants depuis le dŽmarrage du suivi en 1984.

1 / LÕŽlevage des petits

ruminants au SŽnŽgal

LÕimportant cheptel de petits ruminants au SŽnŽgal peut sÕexpliquer ˆ la fois par des contraintes de milieu et des traditions sociales. En effet, un tiers du pays est soumis ˆ un climat de rŽgime sahŽlien. Dans ces zones touchŽes depuis plusieurs dŽcennies par des pŽriodes de sŽcheresse successives, la baisse rŽguli•re des rendements arachidiers a donnŽ ˆ lÕŽlevage une place grandissante. Dans ces conditions de pluviomŽtrie dŽfi-ciente, les petits ruminants, plus que les bovins, ont montrŽ de remarquables qualitŽs dÕadaptation par leur rusticitŽ et leur prolifi-citŽ.

Par ailleurs, les petits ruminants remplis-sent 2 fonctions socio-Žconomiques majeures dans lÕensemble du pays. Ils constituent un capital-Žpargne, que les Žleveurs mobilisent facilement pour lÕachat de cŽrŽales lors des pŽriodes de soudure alimentaire, ou pour accŽder ˆ lÕŽlevage bovin, fondement du

pou-voir social. Ils occupent eux-m•mes une place essentielle dans la matŽrialisation des rap-ports sociaux (sacrifice dÕanimaux lors des cŽrŽmonies religieuses et lors de lÕAid El KŽbir, dons, dot, confiage ...) (Faug•re et al 1990a).

Pour des raisons mŽthodologiques, les caractŽristiques des troupeaux suivis sont celles de troupeaux sŽdentaires. La majoritŽ des Žlevages est de type traditionnel (exten-sif). Leur taille est rŽduite et oscille entre 5 et 10 t•tes, exception faite des Peul en zone sahŽlienne, qui entretiennent des troupeaux de 20 ˆ 30 t•tes en moyenne, en gŽnŽral plus mobiles (transhumance), et pour lesquels le lait constitue encore une spŽculation essen-tielle (consommation, vente). Dans la majoritŽ des syst•mes dÕŽlevage (diffŽrents selon la zone gŽographique et le groupe ethnique de lÕŽleveur), les animaux sont parquŽs la nuit ˆ lÕintŽrieur des concessions. Le jour, ils sont regroupŽs soit en troupeaux villageois, soit en troupeaux familiaux, ou encore laissŽs en divagation, et exploitent essentiellement les parcours naturels et les rŽsidus de culture (Faug•re et al 1990a et 1990b).

LÕŽlevage des petits ruminants est donc un Žlevage majoritairement familial, tournŽ vers lÕautoconsommation et lÕapport de revenus complŽmentaires nŽcessaires ˆ lÕachat de pro-duits vivriers. Son r™le social est Žgalement essentiel.

2 / Organisation du suivi

LÕorganisation gŽnŽrale du syst•me dÕinves-tigation est dŽcrit dans la figure 1 (dÕapr•s Landais et Faug•re 1990). Elle a ŽtŽ fa•onnŽe par les objectifs gŽnŽraux fixŽs au dŽpart : lÕŽtude des interrelations entre la pathologie,

Suivi démographique Pratiques d'exploitation de valorisation du cheptel Propriété des animaux Production laitière Agents infectieux pneumotropes

Symptômes Infestationparasitaire

Paramètres biochimiques plasmatiques Croissance et état corporel Pratiques d'élevage Figure 1. Schéma d’organisation modulaire du système d’investigation mis en place chez les petits ruminants au Sénégal.

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la productivitŽ et les pratiques dÕŽlevage dans les syst•mes dÕŽlevage traditionnels de petits ruminants au SŽnŽgal. Elle comprend un noyau de base autour duquel sÕarticulent des modules complŽmentaires. Cette organisation dŽpasse largement le cadre de la gestion infor-matique de la base de donnŽes et concerne lÕensemble des phases de traitement de lÕinfor-mation, depuis le recueil des donnŽes sur le terrain jusquÕˆ leur exploitation informatique.

2.1

/ Architecture du suivi

a / Le module de suivi dŽmographique

La connaissance prŽcise de lÕŽtat et de lÕŽvo-lution des peuplements dÕanimaux domes-tiques est au centre des prŽoccupations des chercheurs intervenant en milieu non contr™lŽ (Faug•re et al 1991). Il semble donc logique que la gestion des informations collectŽes sÕor-ganise autour du module de suivi dŽmogra-phique. Ce module enregistre des informations essentielles sur lÕŽtat de chaque individu (esp•ce, type gŽnŽtique, sexe, ascendance ...) et ses mouvements (naissance, acquisition, mor-talitŽ, vente, Žchange, abattage...). Il permet dÕapprŽhender, ˆ lÕŽchelle de lÕanimal, les per-formances de reproduction (rythme de repro-duction, type de mise bas, prolificitŽ ...), les caractŽristiques dÕexploitation (type, circons-tance, prix ...) et de mortalitŽ (cause, ‰ge ...).

Sur le terrain, le suivi dŽmographique est rŽalisŽ ˆ lÕŽchelle du troupeau de concession, dŽfini comme lÕensemble des animaux rŽsi-dant la nuit dans la concession dÕune famille (Moulin 1993). Les animaux dÕune concession sont bouclŽs et recensŽs par les observateurs tous les 15 jours. Chaque visite fait lÕobjet dÕun recueil exhaustif des informations et dÕune mise ˆ jour des inventaires.

b / Les modules complŽmentaires Le module dŽmographique est le seul module de suivi permanent, autour duquel divers modules complŽmentaires facultatifs peuvent sÕarticuler (figure 1). Le recueil de cette information complŽmentaire peut •tre intŽgrŽ au suivi dŽmographique, cÕest-ˆ-dire rŽalisŽ ˆ lÕoccasion des recensements bi-heb-domadaires, lorsque les donnŽes concernent lÕindividu. CÕest le cas par exemple pour le module de suivi de la propriŽtŽ des animaux, le module de suivi des affections respiratoires, le module de suivi de la production laiti•re et de la croissance.

LÕinformation peut •tre Žgalement collectŽe ˆ lÕoccasion de visites spŽcialement program-mŽes, de mani•re ponctuelle ou pŽriodique, par des agents diffŽrents de ceux qui rŽalisent le suivi dŽmographique. Les donnŽes peuvent •tre collectŽes ˆ lÕŽchelle de lÕanimal - comme cÕest le cas pour le module de suivi sŽrologique des agents infectieux pneumotropes, le suivi de lÕinfestation parasitaire, le suivi des para-m•tres biochimiques et le suivi des pratiques dÕexploitation et de valorisation des

produc-tions - ou ˆ lÕŽchelle du troupeau ou du village, comme pour le module de suivi des pratiques des Žleveurs (Landais et Faug•re 1990). Ces modules sont mis en place pour rŽpondre aux objectifs dÕopŽrations prŽcises de recherche, en gŽnŽral limitŽes dans le temps.

Chaque module est reliŽ au module central de suivi dŽmographique par 2 clefs, lÕidentifi-cation et la localisation de lÕanimal, et ainsi, indirectement, ˆ tous les autres modules satellites. La mise en relation de modules mis en Ïuvre simultanŽment sur le terrain per-met dÕavoir une vision pluridisciplinaire des performances animales et des contraintes ˆ leur productivitŽ.

Les modules de suivi zootechnique : il sÕagit

des modules de suivi des param•tres de crois-sance et de la production laiti•re. Le module de suivi de la croissance enregistre les poids bruts successifs enregistrŽs sur chacun des animaux, et calcule des poids ˆ ‰ge type et des gains moyens quotidiens. Des notations de lÕŽtat corporel des femelles adultes sont Žgalement enregistrŽes. Le suivi de la produc-tion laiti•re enregistre les quantitŽs de lait prŽlevŽes par les Žleveurs.

Les modules de suivi sanitaire : il sÕagit des

modules de suivi des sympt™mes cliniques, de suivi sŽrologique des agents infectieux pneu-motropes et de suivi de lÕinfestation parasi-taire. Pour apprŽhender lÕinformation de mani•re exhaustive, les cas de pathologie sont enregistrŽs tous les 3 jours. Le suivi sŽrolo-gique (prŽl•vements de sang) et le suivi de lÕinfestation parasitaire (prŽl•vements de selles) sont rŽalisŽs sur un Žchantillon dÕani-maux, choisis sur la base des donnŽes dŽmo-graphiques dŽjˆ disponibles (‰ge, sexe, type de mise bas).

Un module de suivi des param•tres biochi-miques sanguins (urŽe, acides gras libres, glu-cose) compl•te les notations dÕŽtat corporel pour la caractŽrisation du statut nutritionnel des animaux. Pour approfondir la connaissance des syst•mes dÕŽlevage et proposer des amŽliorations, un dispositif dÕenregistrement en continu des performances de toute nature a ŽtŽ mis en place au SŽnŽgal.

Sur le terrain, le suivi démographique est réalisé à l’échelle du troupeau de concession. Les animaux sont bouclés et recensés tous les quinze jours. Chaque visite fait l’objet d’un recueil exhaustif des informations et d’une mise à jour des inventaires. Cliché O.Faugère.

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Les modules de suivi des pratiques des Žle-veurs : des enqu•tes pŽriodiques sont menŽes

par entretien aupr•s des Žleveurs sur leurs pratiques dÕŽlevage (logement des animaux, traite, conduite sur parcours, complŽmenta-tion). Le module de suivi des pratiques dÕex-ploitation et de valorisation des productions (vente de lait, choix des animaux exploitŽs, pŽriode dÕexploitation, prix ...) est couplŽ au suivi dŽmographique.

Ce syst•me dÕinvestigation a ŽtŽ mis en place dans plusieurs zones Žcologiques diffŽ-rentes du SŽnŽgal, la zone sahŽlienne (site de Ndiagne), la zone nord-soudanienne (site de Kaymor) et la zone sud-soudanienne (site de Kolda) (figure 2) (Faug•re et al 1990a et 1990b). Sur chaque site, un effectif minimum de 1 000 t•tes est suivi, pour chacune des 2 esp•ces ovine et caprine, rŽparti dans une centaine de troupeaux et dans 10 ˆ 20 villages diffŽrents. LÕinformation une fois recueillie sur le terrain est acheminŽe ˆ Dakar o• elle est saisie, validŽe et prŽ-traitŽe sur micro-ordinateur dans une base de donnŽes, dont lÕorganisation reste proche du mod•le dŽcrit prŽcŽdemment (Faug•re et Faug•re 1986).

Au total, un tel syst•me dÕinvestigation prŽ-sente de nombreux avantages :

- il permet dÕidentifier les facteurs de varia-bilitŽ de la productivitŽ aux diffŽrents niveaux dÕagrŽgation des syst•mes dÕŽlevage, en particulier lÕanimal et le troupeau. La

connaissance de ces facteurs permet en retour une meilleure caractŽrisation des populations animales ŽtudiŽes, qui constituent en retour une base dÕŽchantillonnage pour dÕautres Žtudes nŽcessitant un tirage alŽatoire ;

- il permet Žgalement dÕŽtudier avec prŽci-sion les phŽnom•nes dans leur dimenprŽci-sion lon-gitudinale.

Les exemples qui vont •tre prŽsentŽs ont ŽtŽ sŽlectionnŽs dans le but dÕillustrer la diversitŽ des disciplines mises en Ïuvre dans lÕŽtude de la complexitŽ des phŽnom•nes observŽs. Nous envisagerons successivement les rŽsultats zootechniques, sanitaires, la relation entre les performances et les pra-tiques dÕŽlevage, et enfin les tests rŽalisŽs en milieu rŽel. Nous insisterons souvent sur les aspects mŽthodologiques qui sous-tendent ces rŽsultats.

3 / Les rŽfŽrences

zootechniques

3.1

/ Structure des troupeaux

La figure 3 montre les diffŽrences entre sexes dans la composition des troupeaux dÕovins de la rŽgion de Kolda. Ceux-ci sont essentiellement constituŽs de femelles (70 %).

Ndiagne 300 400 600 DAKAR Saint Louis Kaolack Kaymor Kolda 800 1000 0 100 km Isohyète 1950-1980 Site de suivi des troupeaux Figure 2. Implantation des sites de suivi des troupeaux au Sénégal.

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Les carri•res des femelles sont longues, elles peuvent atteindre 8 ans, en particulier dans le nord. LÕaspect rŽgulier de la pyramide des ‰ges des femelles rend compte dÕune gestion ŽquilibrŽe du cheptel reproducteur par les propriŽtaires. Les m‰les, au contraire, sont exploitŽs tr•s jeunes, et seuls 15 % des bŽliers ont plus dÕun an (Faug•re et al 1990a).

Sur un plan pratique, toute comparaison entre sexes ne pourra rŽellement •tre effec-tuŽe que chez les animaux de moins dÕun an.

3.2

/ Param•tres de reproduction

Les mise bas ont lieu toute lÕannŽe. Cepen-dant, un important pic de naissance est enre-gistrŽ de dŽcembre ˆ mars dans la zone sahŽ-lienne, en relation avec un nombre plus important de fŽcondations en saison des pluies, pŽriode pendant laquelle le disponible fourrager est plus abondant (figure 4 ; Moulin 1993).

Sur un plan mŽthodologique, ce constat sou-l•ve le probl•me du choix des bornes des exer-cices annuels dÕŽtude. En effet, la date rete-nue influence naturellement les rŽsultats des comparaisons entre exercices dans la mesure

o• les phŽnom•nes biologiques liŽs ˆ lÕŽlevage ne sont pas rŽpartis de fa•on homog•ne dans le temps. Le pic annuel de mise bas est un moment privilŽgiŽ que lÕon incorporera intŽ-gralement dans lÕexercice en fixant ses bornes au 1erjuillet, moment o• les mise bas sont les

plus rares.

Une autre difficultŽ est liŽe au choix de la population de rŽfŽrence dans le calcul des taux de mise bas ou de fŽconditŽ. Il existe dif-fŽrents types dÕinterfŽrences entre les para-m•tres dŽmographiques, qui biaisent les indi-cateurs de groupe (Landais 1986). Par exemple, dans le calcul des taux de mise bas ou des taux de fŽconditŽ, toute entrŽe ou sor-tie dÕune femelle en Žtat de se reproduire pen-dant la durŽe de lÕexercice perturbe lÕestima-tion de lÕeffectif moyen des reproductrices (dŽnominateur des taux). Il faut donc, pour dŽfinir la population de rŽfŽrence, tenir compte des flux dÕentrŽe et de sortie. On cal-cule le nombre dÕannŽes-brebis reproductrices pendant un exercice donnŽ, que lÕon rapporte ˆ la durŽe de cet exercice.

Le tableau 1 donne, pour chaque zone et chaque esp•ce, les valeurs des indicateurs zootechniques les plus frŽquemment utilisŽs en reproduction (CIRAD-EMVT 1991).

Les troupeaux de petits ruminants prŽsen-tent des caractŽristiques de reproduction remarquables, notamment dans la zone Sud du pays, cela en dehors de toute gestion de la

Dans les trois zones dÕŽtude, les param•tres de reproduction sont tout ˆ fait

satisfaisants compte tenu des conditions dÕŽlevage parfois difficiles. 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20 -25 0-1 1-2 2-3 3-4 4-5 5-6 6-7 7-8 > 8 Mâles Age (ans) Femelles % du total

Figure 3. Structures des troupeaux d’ovins dans la région de Kolda (CIRAD-EMVT 1991).

0 10 20 30

Juil Août Sept Oct Nov Déc Janv FévMars Avr Mai Juin

Ovins

Caprins Figure 4. Répartition annuelle des mise bas chez les ovins et les caprins de la zone de Ndiagne (zone sahélienne) (CIRAD-EMVT 1991).

Tableau 1. Principaux paramètres de la reproduction enregistrés chez les petits ruminants élevés en milieu traditionnel au Sénégal, par zone et par espèce (CIRAD-EMVT 1991).

Ovins Caprins

Zone

Louga Kaymor Kolda Louga Kaymor Kolda Age 1remise bas (jours) 516 ± 11 473 ±13 441 ± 8 479 ± 15 369 ± 11 357 ± 7

Intervalle entre mise bas (jours) 334 ± 3 258 ± 11 251 ± 9 354 ± 5 277 ± 4 233 ± 6

Taux dÕavortement annuel (%) 1 2 4 3 2 7

Taux annuel de mise bas (%) 92 111 122 83 110 125 Taux de prolificitŽ (%) 105 115 115 124 152 145 Taux annuel de fŽconditŽ (%) 97 128 140 103 167 1 811

(7)

reproduction. Ces caractŽristiques restent encore tr•s acceptables dans la rŽgion Nord, compte tenu des conditions dÕŽlevage difficiles en particulier en saison s•che.

3.3

/ MortalitŽ

MortalitŽ et Žmigration (sortie des animaux pour une autre raison que la mort) ne sont pas des phŽnom•nes indŽpendants dans la mesure o• chacun dÕentre eux modifie la population exposŽe au risque de survenue de lÕautre. Ainsi, pour lÕestimation des quotients de mortalitŽ, rapport du nombre de morts tou-chant un effectif initial que lÕon suit pendant un exercice ˆ cet effectif initial, Landais et Sissockho (1986) proposent de corriger la population exposŽe au risque de mourir des Žmigrations ayant lieu durant lÕexercice par Pe= Pi- E/2 avec Pela population exposŽe au

risque de mourir, Pila population initiale et E

le nombre des Žmigrations sur lÕexercice suivi. On admet que les mortalitŽs et les Žmigra-tions sont rŽpartis de fa•on uniforme sur lÕexercice dÕŽtude pour chaque classe dÕ‰ge. Cette hypoth•se nÕest cependant pas accep-table dans la classe dÕ‰ge 0-1 an. On est donc conduit ˆ proposer une subdivision de la pre-mi•re classe dÕ‰ge annuelle, numŽriquement tr•s importante, en 4 sous-classes dÕ‰ge de 3

mois pour conserver lÕhypoth•se dÕŽquirŽparti-tion des mortalitŽs et des ŽmigradÕŽquirŽparti-tions par classe dÕ‰ge. Les quotients de mortalitŽ tri-mestriels permettent de calculer un quotient de mortalitŽ 0-1 an (Tillard et al 1992).

Afin de pouvoir comparer le niveau moyen (tous ‰ges confondus) de la mortalitŽ dÕune annŽe ˆ lÕautre ou dÕun lot ˆ un autre, on est amenŽ ˆ concevoir des mod•le spŽciaux, empruntŽs aux Žtudes de dŽmographie humaine (Pressat 1969), qui permettent dÕin-dividualiser les exercices annuels successifs pour analyser la variabilitŽ inter-annuelle, et surtout de tenir compte des diffŽrences de structures dÕ‰ge entre populations (Tillard et

al 1994). Plusieurs cohortes dÕanimaux nŽs

sur un m•me exercice sont suivies simultanŽ-ment. On aboutit ˆ une estimation du niveau de mortalitŽ pour chaque classe dÕ‰ge, sur un exercice ŽtudiŽ. Le quotient moyen, toutes classes dÕ‰ge confondues dŽpend ˆ la fois des quotients de mortalitŽ de chacune des classes, mais Žgalement de la proportion dÕindividus exposŽs dans chaque classe. Aussi, pour com-parer des populations ayant des structures dÕ‰ge diffŽrentes, on standardise le quotient moyen en appliquant, pour chacune des popu-lations, les quotients de mortalitŽ de chaque classe dÕ‰ge aux effectifs par classe dÕ‰ge dÕune population de rŽfŽrence (Rumeau-Rou-quette et al 1985).

Le tableau 2 donne pour chaque zone et chaque esp•ce les quotients de mortalitŽ ˆ dif-fŽrents ‰ge. Les quotients de mortalitŽ sont particuli•rement ŽlevŽs dans les zones centre et sud, et dans la premi•re classe dÕ‰ge annuelle, en relation avec une pression supŽ-rieure de la pathologie infectieuse et parasi-taire. La lutte contre la mortalitŽ des jeunes a ŽtŽ de ce fait rapidement identifiŽe par le suivi comme une source potentielle de pro-gr•s. Deux approches ont ŽtŽ dŽveloppŽes : une approche indirecte avec lÕŽvaluation en milieu rŽel de lÕimpact de plans de prophy-laxie anti-infectieux et anti-parasitaire sur la viabilitŽ des jeunes, et une approche directe avec lÕŽtude des facteurs de risque de la mor-talitŽ.

3.4

/ Evaluations Žconomiques

Les taux dÕexploitation annuels des ani-maux sur pied par vente, abattage ou troc sÕŽtablissent autour de 35 % en zone sahŽ-lienne et de 50 % en zone soudanienne, avec cependant de tr•s fortes variations inter-annuelles selon la qualitŽ des rŽcoltes, qui Tableau 2. Quotients de mortalité enregistrés chez les petits ruminants élevés en milieu traditionnel au Sénégal, par zone et par espèce (CIRAD-EMVT 1991).

Ovins Caprins

Louga Kaymor Kolda Louga Kaymor Kolda 0-3 mois (non annualisŽ) (%) 8 11 16 13 12 14

0-12 mois (%) 17 29 36 25 33 35

1-7 ans (%) 9 8 17 6 10 17

Tous ‰ges confondus (%) 13 18 27 16 23 29

1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 0 200 400 600 800 1000 1200 Prix (F CFA/kg)

Figure 5. Variations annuelles du prix moyen du kilogramme vif des béliers vendus par les éleveurs Wolof de la région de Ndiagne au cours des 2 mois précédant la fête de la Tabaski (Diaw 1995).

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conditionne lÕautonomie alimentaire de la concession.

Sur un plan mŽthodologique, lorsque lÕon veut Žtudier lÕŽvolution des prix des animaux au producteur dans le temps, et mettre en Žvi-dence, comme dans le cas prŽsent, lÕŽventuel impact de la dŽvaluation du franc CFA qui a eu lieu en janvier 1994, un autre type de stan-dardisation est rendu nŽcessaire (figure 5). Dans une m•me zone, les facteurs de varia-tion des prix des animaux sont tr•s nombreux et obligent ˆ rŽaliser les comparaisons dans chaque zone dans des groupes dÕindividus homog•nes (pŽriode de vente, sexe, ethnie du propriŽtaire). La mise en relation des donnŽes des modules de suivis dŽmographique et pon-dŽral permet Žgalement dÕestimer des poids ˆ la vente et de calculer des prix ramenŽs au kilogramme vif afin dÕŽviter les biais liŽs ˆ la variabilitŽ des formats (Diaw 1995).

3.5

/ Le suivi pondŽral

Le choix dÕŽtudier les performances dans la durŽe est motivŽ par les rŽsultats de Moulin (1993). Les troupeaux ne constituent pas des lots dÕanimaux homog•nes. En effet, les per-formances individuelles des animaux sont rŽalisŽes ˆ des dates diffŽrentes (sur une annŽe, tous les agneaux ne rŽalisent pas leur poids ˆ 5 mois ˆ la m•me date). Dans ces conditions, la validitŽ dÕune performance moyenne calculŽe ˆ lÕŽchelle du troupeau peut •tre discutŽe. Par ailleurs, les courbes de croissance individuelles sont le reflet dÕun Žtat initial (saison, mode de naissance, sexe), et des conditions dÕŽlevage que lÕanimal a connu au cours du temps (allaitement, sevrage, complŽmentation ...).

Seule une analyse longitudinale permet dans ce cas lÕŽtude de la gen•se des perfor-mances et leurs facteurs de variation. Elle

consiste ˆ construire un profil individuel de performance qui rende compte de lÕencha”ne-ment chronologique des diffŽrentes perfor-mances individuelles ŽlŽmentaires, depuis la naissance de lÕanimal jusquÕˆ sa sortie du troupeau. LÕanalyse longitudinale aboutit ˆ une typologie de courbes de croissance indivi-duelles (Moulin 1993) pour chaque esp•ce, chaque sexe et chaque groupe ethnique dÕŽle-veur. Ces types sont ensuite croisŽs avec des variables explicatives empruntŽes au suivi dŽmographique (saison de naissance, mode de naissance, type dÕŽlevage). La figure 6 en donne un exemple pour les ovins m‰les des troupeaux Wolof non sortis du troupeau ˆ lÕ‰ge de 12 mois.

La distribution des profils individuels de croissance dans chaque troupeau permet de caractŽriser des profils de performance de troupeau, qui, ultŽrieurement, seront mis en relation avec les modes dÕŽlevage.

4 / Les rŽfŽrences sanitaires

4.1

/ Le suivi des affections

respiratoires

Dans une majoritŽ de pays sahŽliens, les pneumopathies constituent une dominante pathologique majeure. Leur Žtiologie est com-plexe, de type multifactoriel et sŽquentiel. Pour prŽciser lÕŽtiologie infectieuse des affec-tions respiratoires, 2 types de suivis ont ŽtŽ mis en place en parall•le en 1988 et 1989 : un suivi bihebdomadaire des signes cliniques des affections respiratoires sur lÕensemble des animaux et un suivi sŽrologique ciblant 17 agents pneumotropes (4 virus, 8 pasteurelles et 5 mycoplasmes) sur un Žchantillon dÕani-maux prŽlevŽs tous les 45 jours. Une enqu•te longitudinale de type prospectif a ŽtŽ retenue pour pouvoir apprŽhender en milieu rŽel la sŽquence des agents pathog•nes impliquŽs dans les pneumopathies, pour travailler sur des cinŽtiques dÕanticorps, vŽritables indica-teurs de la circulation des agents infectieux chez lÕanimal, et pour dŽtecter une Žventuelle pŽriodicitŽ de passage (Desoutter 1994). La figure 7 donne ˆ titre illustratif lÕŽvolution sur

La distribution des profils de croissance de lÕensemble des animaux permet une mise en relation avec les modes et les conditions dÕŽlevage. Figure 6. Typologie des courbes de croissance

0-12 mois des béliers dans les troupeaux Wolof de la région de Ndiagne (Moulin 1993).

Age (mois) 0 5 10 15 20 25 30 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Croissance forte

Croissance avec crise

Croissance faible Poids (kg) Kolda Louga Taux d'infection (%) 100 80 60 40 20 0 Déc 1987 Juin 1988 Déc 1988 Juin 1989 Figure 7. Evolution sur 20 mois du taux

d’infection par le virus Parainfluenza 3 des ovins dans 2 zones d’étude (Desoutter 1994).

(9)

20 mois du taux dÕinfection par le virus Parainfluensa III (Pi 3) des ovins dans 2 zones dÕŽtude.

LÕanalyse des donnŽes sŽrologiques a Žtabli de mani•re gŽnŽrale la forte prŽvalence sŽro-logique au SŽnŽgal des diffŽrents agents pneumotropes, ˆ lÕexception des mycoplasmes. La confrontation avec les donnŽes cliniques et les donnŽes du suivi dŽmographique (morta-litŽ) a mis en Žvidence lÕextr•me frŽquence des sympt™mes respiratoires, le faible pouvoir lŽtal de ces infections (ˆ lÕexception du virus de la peste des petits ruminants), le r™le prŽ-pondŽrant des virus pneumotropes dans lÕin-duction des signes cliniques, ainsi que les fac-teurs de variation du pouvoir pathog•ne comme lÕ‰ge et la pŽriode de lÕannŽe (facteurs climatiques). Comme les agents explorŽs sont pour la plupart ubiquistes, il semble difficile de statuer sur leur hiŽrarchisation en fonction de leur pouvoir pathog•ne respectif (Desout-ter 1994), et par consŽquent de proposer une prŽvention mŽdicale rationnelle.

4.2

/ Le suivi de lÕinfestation

parasitaire

LÕinfestation par les parasites gastro-intes-tinaux constitue une autre contrainte majeure ˆ la productivitŽ des animaux. Leur prŽva-lence annuelle avoisine les 100 % m•me dans des milieux ˆ pluviomŽtrie faible comme le nord du SŽnŽgal (Vassiliades 1981). Leur importance Žconomique est difficile ˆ estimer. La diversitŽ des milieux tropicaux et des sys-t•mes dÕŽlevage est ˆ lÕorigine dÕune diversitŽ de la faune parasitaire et de son expression pathologique. Toutefois, de nombreux rŽsul-tats et Žtudes sugg•rent que ces maladies prŽ-sentent une place prŽpondŽrante dans le maintien et le dŽveloppement des Žlevages des petits ruminants : des taux de mortalitŽ de lÕordre de 30 ˆ 40 % peuvent •tre observŽs, et les pertes zootechniques globales engen-drŽes par ces strongyloses gastro-intestinales (mortalitŽ, croissance et reproduction) peu-vent reprŽsenter jusquÕˆ 33 % de la producti-vitŽ des troupeaux (Tillard et al 1992).

Pour lutter contre ce probl•me, les Žleveurs ont la possibilitŽ dÕutiliser des traitements anthelminthiques dont lÕintŽr•t zootechnique et Žconomique a ŽtŽ dŽmontrŽ en Žlevage extensif traditionnel au SŽnŽgal (Tillard et al 1992). Cependant, de nombreuses contraintes limitent encore lÕutilisation de ces substances

: cožts, difficultŽs dÕapprovisionnement, rŽsis-tance des parasites, etc (ClŽment 1995).

Entre 1992 et 1994, pendant 3 saisons des pluies consŽcutives, une Žtude sur la rŽsis-tance gŽnŽtique des petits ruminants aux strongles gastro-intestinaux a ŽtŽ rŽalisŽe, en collaboration avec lÕInternational Livestock Research Institute. Un suivi de lÕinfestation parasitaire a ŽtŽ effectuŽ sur un Žchantillon dÕovins et de caprins dans les zones sahŽ-lienne et sud-soudanienne, afin dÕŽtudier les caractŽristiques ŽpidŽmiologiques du parasi-tisme digestif et dÕŽvaluer les param•tres gŽnŽtiques (hŽritabilitŽ, rŽpŽtabilitŽ) des cri-t•res de sŽlection retenus (OPG et hŽmato-crite). La figure 8 donne ˆ titre illustratif lÕŽvolution de lÕOPG moyen (moyenne gŽomŽ-trique) chez les ovins et les caprins de Kolda en 1994.

Les premiers rŽsultats font appara”tre une prŽdominance dÕHaemonchus (61 %) et de

Tri-chostrongylus (35 %) dans les bilans

parasi-taires, une variabilitŽ importante des valeurs individuelles de lÕOPG et de lÕhŽmatocrite et des facteurs de variation nombreux (village, Žleveur, sexe, esp•ce). LÕestimation de lÕhŽrita-bilitŽ des caract•res dans les 2 zones, ovins et caprins confondus, figure dans le tableau 3 (ClŽment 1995).

Dans cette Žtude, la connexion entre le suivi dŽmographique et le suivi de lÕinfestation parasitaire est indispensable pour conna”tre les filiations m•re-produits. La connexion avec le suivi pondŽral a permis Žgalement dÕŽtablir les corrŽlations phŽnotypiques entre lÕOPG, lÕhŽmatocrite et le poids vif des ani-maux au prŽl•vement (ClŽment 1995). Ces rŽsultats encourageants obtenus sur le ter-rain ont suscitŽ la mise en place dÕune phase de recherche en station expŽrimentale (en cours), dans le but dÕobtenir une estimation plus prŽcise des param•tres gŽnŽtiques : connaissance de la filiation paternelle, envi-ronnement plus standardisŽ (Aumont et al 1994).

Tableau 3. Héritabilité de l’OPG (Log) et de l’hématocrite chez les petits ruminants au Sénégal, dans les zones sahélienne (Ndiagne) et sud-soudanienne (Kolda). Données 1993, ovins et caprins confondus.

Ndiagne Kolda OPG 1 (juillet 1993) (Log) 0,09 ± 0,12 0,16 ± 0,10 OPG 2 (septembre 1993) (Log) 0,28 ± 0,12 0,20 ± 0,12 OPG 3 (novembre 1993) (Log) 0,27 ± 0,14 0,29 ± 0,14 HŽmatocrite 1 (juillet 1993) (%) 0,38 ± 0,11 0,24 ± 0,10

HŽmatocrite 2 (novembre 1993) (%) 0,60 ± 0,13 0,42 ± 0,13 Juil 1994 Oct 1994 Déc 1994

Oeufs par g de fèces (OPG)

1600 0 400 800 1200 Chevreaux Agneaux Chèvres Brebis

Figure 8. Evolution de l’OPG (nombre d’œufs par gramme de fèces) moyen (moyenne géométrique) chez les ovins et les caprins de la région de Kolda au cours de la saison des pluies 1994 (Clément 1995).

(10)

5 / Les relations pratiques

-performances

5.1

/ Les relations pratiques

-performances

zootechniques

Les mod•les dÕanalyse nÕincluant que des effets individuels, saisonniers, ou Ç village È nÕexpliquent pas plus de 25 % de la variabilitŽ totale des performances animales. Une Žtude des relations entre les pratiques dÕŽlevage (conduite sur parcours, complŽmentation, logement, traite) et les performances zootech-niques des troupeaux a donc ŽtŽ rŽalisŽe en vue de modŽliser la variabilitŽ inter-trou-peaux des performances et dÕexpliquer cette variabilitŽ par la diversitŽ des pratiques.

En combinant les diffŽrentes performances individuelles (croissance, reproduction, viabi-litŽ), on construit pour chaque animal un pro-fil individuel de performance. La distribution des profils individuels rŽalisŽs par les ani-maux dÕun troupeau permet de dŽfinir le pro-fil de performances de troupeau. Pour chaque troupeau, les 2 modules de suivi des pratiques dÕŽlevage associŽs au module de suivi dŽmo-graphique permettent de dŽcrire les diffŽ-rentes modalitŽs des pratiques (pratiques dÕagrŽgation, de conduite, de renouvellement, dÕexploitation et de valorisation). Les associa-tions entre pratiques et profil de perfor-mances de troupeau dŽfinissent des types de fonctionnement de troupeau, qui sont compa-rŽs dans une derni•re Žtape ˆ la lumi•re dÕŽlŽ-ments supplŽmentaires dÕinterprŽtation comme le syst•me de production (actifs, acti-vitŽs agricoles et extra-agricoles, revenus et consommation familiale, Žmigration), la loca-lisation du troupeau et les plans de prophy-laxies mis en Ïuvre.

Les tableaux 4 et 5 prŽsentent ˆ titre illus-tratif les diffŽrents profils de performances et les diffŽrents types de fonctionnement des troupeaux Wolof. Des conseils spŽcifiques et des innovations techniques ciblŽes peuvent ensuite •tre proposŽs en tenant compte des diffŽrents types dÕŽleveurs identifiŽs (Moulin 1993).

5.2

/ Les facteurs de risque des

affections respiratoires

Les conclusions de lÕenqu•te sŽro-ŽpidŽmio-logique laissent soup•onner le r™le important jouŽ par les conditions dÕŽlevage dans lÕappa-rition des affections respiratoires. La connexion entre le module de suivi des signes cliniques et le module de suivi dŽmographique a permis de caractŽriser lÕatteinte des trou-peaux dÕovins par les pneumopathies. Celle-ci a rŽvŽlŽ lÕexistence dÕune variabilitŽ dans la prŽvalence et la gravitŽ des signes respira-toires, selon la saison et les catŽgories dÕani-maux (Tillard 1994).

Il sera nŽcessaire ultŽrieurement dÕexpli-quer cette variabilitŽ par la diversitŽ des sys-t•mes dÕŽlevage rencontrŽs, en Žtudiant

notamment, parall•llement aux pratiques dÕŽlevage, lÕinfluence dÕautres catŽgories de facteurs comme la structure des troupeaux, le statut nutritionnel des animaux, les flux et la pathologie associŽe. On a dŽjˆ pu constater que 80 % des animaux prŽsentant une forte prŽvalence des affections respiratoires ou un niveau de gravitŽ ŽlevŽ prŽsentaient Žgale-ment des performances zootechniques mŽdiocres (Moulin et Tillard 1994). LÕŽtude ultŽrieure de la relation entre la pathologie respiratoire et les performances zootech-niques contemporaines devrait permettre de hiŽrarchiser les facteurs associŽs.

6 / Les tests en milieu rŽel

Les observations de terrain montrent quÕil existe dÕimportantes contraintes parasitaires et infectieuses, contre lesquelles il appara”t intŽressant de proposer des plans de prŽven-tion. Pour pouvoir les justifier ˆ grande Žchelle aupr•s des services de lÕElevage, il est nŽcessaire dÕen dŽmontrer au prŽalable la rentabilitŽ pour lÕŽleveur. DiffŽrents plans de prophylaxie (vaccination pestique, anti-pasteurellique, dŽparasitage interne avec dif-fŽrents anthelminthiques) ont ŽtŽ testŽs en grandeur rŽelle dans les Žlevages suivis par le PPR, dans chacune des trois rŽgions. Une estimation de lÕimpact de lÕintervention sur les param•tres de production et une Žvalua-tion du rapport cožts-bŽnŽfices ont ŽtŽ effec-tuŽes. Des recommandations de vulgarisation ont ŽtŽ formulŽes pour chacune des rŽgions.

Les Žlevages suivis sont rŽpartis au hasard dans 2 lots, un lot tŽmoin et un lot traitŽ. La comparaison des performances (reproduction, croissance, mortalitŽ) permet de juger de lÕef-ficacitŽ zootechnique globale du traitement. La rentabilitŽ Žconomique est ensuite ŽvaluŽe en comparant lÕŽvolution dŽmographique simulŽe sur 5 annŽes des 2 sous-populations, et en traduisant les productions en termes monŽtaires. Des analyses de sensibilitŽ conduisent au total ˆ prŽciser, pour chaque plan de prophylaxie proposŽ, la rentabilitŽ des

Les parasites gastro-intestinaux sont un frein majeur ˆ la productivitŽ des troupeaux. Les suivis dŽmographique, pondŽraux et dÕinfestation parasitaire permettent de dŽgager des voies possibles dÕaction.

Tableau 4. Caractérisation des profils de performances des troupeaux ovins Wolof. Les indicateurs zootechniques sont calculés sur les exercices 1985 à 1990.

Profil 1 Profil 2 Profil 3 Profil 4 Nombre de troupeaux 11a 11a 11a 11a

Effectif moyen par troupeau 11a 20a 29a 22a

Nombre de portŽe par femelle, par an 1,05a 0,98a 0,90c 0,92b

Nombre de produits par portŽe 1,11a 1,05b 1,03b 1,02c

ProductivitŽ numŽrique ˆ la naissance 1,16a 1,03a 0,93a 0,93a

ViabilitŽ 0-5 mois 0,94a 0,93a 0,93a 0,86b

ProductivitŽ numŽrique ˆ 5 mois 1,09a 0,96a 0,86a 0,81a

Poids ˆ lÕ‰ge type 5 mois 20,0a 17,7b 16,7c 15,7d

ProductivitŽ pondŽrale ˆ 5 mois 21,8a 16,9a 14,4a 12,7a

ViabilitŽ 5-12 mois 0,97a 0,96a 0,91b 0,89b

Poids ˆ lÕ‰ge type 12 mois 29,4a 27,9b 27,5b 25,5c

Pour un indicateur donnŽ, les valeurs suivies de la m•me lettre ne diff•rent pas significativement ˆ 1 %.

(11)

Fonctionnement de troupeau

Wolof 1 Wolof 2 Wolof 3 Wolof 4 Wolof 5 Wolof 6 Wolof 7

Mode dÕagrŽgation

Grands troupeaux (plus de 20 t•tes) Petits troupeaux (moins de 20 t•tes)

dŽpenses pour lÕŽleveur en fonction des cožts dÕintervention (figure 9 ; Tillard et al 1992). Ainsi, le dŽparasitage rŽgulier des ovins de la zone sud-soudanienne en saison des pluies a montrŽ un taux de rŽmunŽration des dŽpenses de plus de 500 %.

Conclusion

Le suivi individuel est un syst•me particu-li•rement adaptŽ ˆ des syst•mes dÕŽlevage tr•s peu standardisŽs comme ceux que lÕon rencontre habituellement en Afrique tropi-cale, pour lesquels on ne dispose initialement que de tr•s peu dÕinformations, et dans les-quels on cherche ˆ identifier les nombreux facteurs de variations des performances des animaux. Il existe bien Žvidemment des contraintes ˆ sa mise en Ïuvre. Il est nŽces-saire de suivre un nombre important dÕani-maux par site, de mani•re ˆ pouvoir prendre

Tableau 5. Caractérisation des types de fonctionnement des troupeaux.

Le chef de famille est le principal propriŽtaire Troupeau constituŽ de quelques cheptels de 7 ˆ 10 t•tes appartenant aux Žpouses du chef de famille Troupeau constituŽ de nombreux petits cheptels appartenant surtout aux belles-filles du chef de famille

Le chef de famille est le principal propriŽtaire

OU

Les femmes poss•dent la majoritŽ des animaux Le chef de famille est le principal propriŽtaire Les femmes poss•dent la majoritŽ des animaux

Grands troupeaux pour emplois sociaux et spŽculation

Petit troupeau pour emplois sociaux, trŽsorerie et spŽculation Petit troupeau pour emplois sociaux Tous modes de valorisation des petits troupeaux Mode de valorisation

Tr•s variable en fonction des diffŽrents propriŽtaires des animaux : pendant 6 mois par an ou pendant 9 ˆ 12 mois par an

Pendant 6 mois par an Pendant 6 ˆ 9 mois par an

Mode de conduite ComplŽmentation Capitalisation ˆ partir du cro”t naturel du troupeau

Capitalisation ˆ partir dÕachat, confiage et don

OU

troupeau stable

Troupeau stable (avec exploitation et acquisition variable)

Mode dÕexploitation et acquisition

Logement ˆ lÕextŽrieur de la concession OU

logement mixte, intŽrieur et extŽrieur

Logement ˆ lÕintŽrieur de la concession

Logement Traitement : Panacur Exhelm Tissupest Taux de rémunération (%) 0 -2 2 4 6 8 0 200 600 1000 1400 1800

Coût individuel d'intervention (F CFA) Figure 9. Taux de rémunération des dépenses -Ovins de la région de Kolda (Tillard et al 1992). Un

taux de 2 signifie par exemple que le bénéfice net réalisé par l’éleveur s’élève à 2 fois le montant des dépenses. Le seuil de rentabilité de 2 est dans le cas présent la valeur au-delà de laquelle on fait l’hypothèse que le projet sera accepté par l’éleveur.

(12)

en compte, dans les analyses, un maximum de facteurs de variation, en conservant un niveau de prŽcision ŽlevŽ. LÕŽtude de la dimension longitudinale des phŽnom•nes dynamiques (Žvolution dŽmographique, crois-sance, carri•re reproductrice, infestation parasitaire, variations inter-annuelles, rŽpŽ-tabilitŽ...) exige dÕentretenir les suivis sur plu-sieurs annŽes et rend indispensable la fidŽli-sation des Žleveurs encadrŽs. Cela entra”ne une gestion lourde et relativement onŽreuse des opŽrations de terrain. Cependant, en per-mettant le suivi dÕun grand nombre dÕani-maux, un tel syst•me dÕinvestigation prŽsente un cožt dÕentretien par t•te et par an qui, ramenŽ ˆ lÕunitŽ chercheur, reste tout ˆ fait abordable du fait de lÕexploitation collective dÕun m•me matŽriel expŽrimental par plu-sieurs disciplines (Faug•re et Faug•re 1986).

Le syst•me permet dÕappliquer plusieurs protocoles sur un m•me matŽriel animal, simultanŽment ou successivement selon les objectifs fixŽs, et dÕagrŽger les donnŽes aux diffŽrents niveaux dÕobservation que chaque discipline est amenŽe ˆ adopter (observation ponctuelle, animal, Žleveur, village ...). Il constitue de ce fait un mod•le dÕinterdiscipli-naritŽ.

Le fait de travailler en vraie grandeur au sein m•me dÕexploitations paysannes tr•s

dis-parates explique la nŽcessitŽ de standardiser a posteriori les donnŽes afin dÕŽliminer dÕŽventuels phŽnom•nes perturbateurs ou interfŽrents.

Au total, les recherches menŽes par suivi en milieu traditionnel permettent ˆ terme de proposer aux organismes de dŽveloppement partenaires des amŽliorations cadrant direc-tement avec les objectifs zootechniques et Žco-nomiques des Žleveurs. Ce fut le cas par exemple avec lÕŽvaluation zone par zone et pour chaque esp•ce de la rentabilitŽ pour lÕŽleveur des plans de prophylaxie dirigŽs contre les infections respiratoires et le parasi-tisme digestif. Toutefois, dans certains domaines dÕactivitŽ, ces recherches de terrain ne sauraient sÕaffranchir de recherches menŽes en stations expŽrimentales. En effet, ces derni•res permettent dÕobtenir une meilleure ma”trise du matŽriel animal et des Žvaluations plus prŽcises, comme cela a ŽtŽ dŽcrit par exemple pour lÕŽtude des para-m•tres gŽnŽtiques de la rŽsistance des petits ruminants aux strongyloses gastro-intesti-nales.

Remerciements

Nous adressons nos sinc•res remerciements ˆ B. Faye et D. Richard pour leur aide dans la finalisation de ce texte.

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Abstract

The individual follow-up of small ruminants in

Senegal : a method for studying village herds. The individual follow-up system is an investiga-tion method that is particularly adapted to unu-sual farming conditions such as the ones that are encountered in sub-Saharan Africa. Under these conditions only a small amount of initial informa-tion is generally available but efforts are made to identify numerous factors of variation in the per-formances of these animals. The investigation method developed and used in Senegal by the P.P.R. programme (CIRAD-EMVT / ISRA-LNERV) is based on a precise demographic follow-up and includes information of a multi-discipline nature (zootechnic, medical, socio-economic) to characte-rise traditional small ruminant farms. The infor-mation can be recorded at specific times or

perio-dically and either for individual animals or for the herd.

Different possible frames of reference are presen-ted (herd structure, reproduction, growth, morta-lity, economic evaluations, respiratory problems, parasitic infections, farming practises), demons-trating the versatility of this investigation system for studying the different factors governing an animalÕs performance. The possibility of testing experimental apparatus with this method is also discussed.

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Figure

Tableau 1. Principaux paramètres de la reproduction enregistrés chez les petits ruminants élevés en milieu traditionnel au Sénégal, par zone et par espèce (CIRAD-EMVT 1991).
Figure 5. Variations annuelles du prix moyen du kilogramme vif des béliers vendus par les éleveurs Wolof de la région de Ndiagne au cours des 2 mois précédant la fête de la Tabaski (Diaw 1995).
Figure 7. Evolution sur 20 mois du taux d’infection par le virus Parainfluenza 3 des ovins dans 2 zones d’étude (Desoutter 1994).
Figure 8. Evolution de l’OPG (nombre d’œufs par gramme de fèces) moyen (moyenne géométrique) chez les ovins et les caprins de la région de Kolda au cours de la saison des pluies 1994 (Clément 1995).
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