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Rations et notion de capacité standard dans la céramique du Proche-Orient

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(1)

D

eux type s de sources font apparaî tre un sys tème cohé rent de mesures de capacité et de vol ume, indispensable pour l’ activi té économique et commerciale, comme pour la rémunération du trava il : les tex tes et différentes sortes d’ artefacts parmi lesque ls la céramique . À trave rs elles on peut se faire une idée du lien qui exi stait entre ce sys tème et certains contenants, mentionnés dans les écrits ou retrouvé s en fouille.

L ’ obj ectif est de montrer comment certains type s de va ses arché ologi qu es, sur des critères formels, distributionnels ou context uels ont pu ê tre associés à un sys tème de capacité standard et, à trave rs le mécanisme de que lque s hy pothè ses, de s’ interroge r s’ il est fondé de les relier à une hypot hè se maj eure : celle des rations alimentaires.

1. SOURCES

1.1. T

EXTES

L es text es (à trave rs les documents administratifs, économiqu es, commerciaux, mathé matique s) nous renseigne nt sur les va leurs relative s de dive rses unités de mesures de capacité au sein d’ un mê me sys tème. A insi découvr e-t-on, premier lien, que les plus anciennes d’ entre elles, liées à la taille moye nne ou ha bituelle de récipients

de formes et de tailles spéciales et de matériaux particuliers (va nnerie, bois, peau, mais aussi de notamment pour différentes denrées (fruits, céréales, eau, lait, ou produits laitiers, gr aisse, hui le). Ces formes et tailles ont va rié selon q ue les denrées étaient recueillies, transportées, préparées, stocké es, etc.

L es noms de que lque s-uns de ces récipients ont subsisté dans la pratique courante comme mesures

sont connus par les text es du I I I e millénaire1.

M ê me si subsiste longt emps l’ usag e de marcha ndise, ces mesures « primitive s » se sont 1 - Powell 1990 : 505-508.

Rations et notion de capacité standard

dans la céramique du Proche-Orient

Xavier FAIVRE

(ArScAn-HAROC)

(xavier.faivre@mae.u-paris10.fr)

sì la / q û V ase m esureur, M esure 1 litre

b á n / sû t u V ase en bois 6 et 10 litres

dug / k ar p at u P ot, j arre d e terre 10, 20, 30 litres

ul / d iq â r u P ot, m arm ite d e terre 36 litres

b a riga / p ar sik t u V ase m esureur, m esure 60 litres (U r I I I )

P I / p â n u m I d em (ré gion d e M ari)

F ig. 1a - V ases à m esur er appar tenant à des sy stè m es de capac ité standard. D ’ apr è s P ow ell 1990.

Cahi er des thè mes transve rsaux A rS cA n (V ol I X )

T hè m e I X - R at i on s e t n ot i on de c apac i t é s t an dar d dan s l a c é ram i qu e du P roc he - O ri e n t

(2)

standardisées, notamment ave c l’ empire akka dien

à une période précise) ; mais elles peuve nt avoi r va rié considérablement selon les régi ons ou les époque s, différents sys tèmes ne leur donnant pas la mê me v aleur2

l’ enregi strement de biens gé rés par l’ institution centrale, des listes de titres ou de métiers pratiqué s dans les temples ou palais, de produits artisanaux, mais aussi de distributions alimentaires, en particulier des céréales, comme rations pour des trava illeurs dépendants en gui se de paiement (parmi lesque ls les potiers). O n a ainsi pu déterminer des va leurs absolues de mesures par rapport à notre sys tème actuel.

1.2. A

RTEFACTS

L es artefacts sont notamment des va ses de céramique dont certains portent la mention des mesures auxque ls ils correspondent. O n a déj à souligné que la céramique était le plus fréque mment utilisée comme outil chr onologi que ou comme marque ur culturel mais rarement abordée d’ un point de vue fonctionnel3. P aradoxa lement,

seuls q uelque s type s de va ses particuliers ont retenu l’ attention exc lusive des arch éologue s, 2 - Powell 1990, tableau p. 494.

3 - Faivre dans ce volume.

par un mode de fabrication, une apparente standardisation de la forme ou de la capacité, une large distribution ou parce que le context e de leur découve rte laissait discerner les indices d’ un sys tème centralisé, souleva nt ainsi des hypot hè ses multiples, dont certaines se fondent sur les liens ave c les text es du I I I e millénaire. Ce sont, par

exe mple, plusieurs type s d’ écuelles tronconique s confectionnées en série mises en relation ave c les rations d’ ouvr iers : les écuelles gr ossières, les pots

k uli R écipient standard pour la bière ± 0,5-1,2 litres

k ur ( k ú r ou g ú r ) R écipient de taille standard utilisé à G irsu présarg oniq ue pour denrée liq uide

ou sèch e ± 2 litres

ninda- b anda P etite mesure (? ) utilisée à G irsu présarg oniq ue pour le lait et l’ h uile ?

dug - tur « P etite j arre » 5 litres

h ab - h ab ( haphappu) g ur g ur ( g ur4- g ur4)

( kurkurru)

P robablement des récipients standard pour v in, bière, h uile

P ériodes présarg oniq ue et d’ A k k ad) 9-10 litres

sá - dug 4 M esure pour denrées liq uides ou sèch es

mud ( hubûru) P ot à bière = 50 k uli 30-60 litres

F ig . 1b - V ases f onc tionnant co m m e de quas i- m esur es ( I I Ie m illé naire av . J .- C .) . D ’ apr è s P ow ell 1990 e t O ren 2006.

F ig . 2 - E cue lles gr os siè res de Sus e ( M us é e du L ouv re) . P hot o M . E lsine.

(3)

2. ÉCUELLES GROSSIÈRES

2.1. C

ARACTÉRISTIQUES

L a seconde moitié du I V e millénaire est

marqué e, en M ésopotamie comme en S usiane, par la présence d’ un bol en forme tronconique à bord biseauté connu sous plusieurs noms : « écuelle gr ossière », « bol à bord biseauté », « be v elled rim

bow ls », « gl oc kentöpf e », « gl oc kennapf

2).

I ls sont très nombreux sur des sites de la période d’ U ruk. S ur le site éponym e, c’ est une innova tion d’ U ruk I V . De nombreuses hypot hè ses sur la fonction de ces va ses ont été formées4 qui n’ ont

pas trouvé d’ accord.

P armi les principales caractéristiqu es, ce sont M ais les écha ntillons étudiés révè lent une assez gr ande va riabilité, notamment dans le matériau utilisé. E lles se distingue nt notamment par un mode de fabrication rapide (que certaines études éva luent à une minute) : elles sont faç onnées à la main, une boule d’ argi le, étalée en ga lette, est appliqué e dans un moule et enfoncée au poing (des empreintes de pha lange s sont vi sibles)5. L e

moule (qui peut ê tre une simple écuelle) est placé dans un trou pratiqué dans le sol et utilisé pour la mise en forme, l’ exc ès de pâ te enlevé e au doigt , ce qui donne au bord la forme d’ un biseau6.

B ref, ce mode de fabrication est destiné à permettre une production de masse, faç on économique , rapide, simple de produire d’ énormes 4 - A . L e B r un a f a i t une pr e m i è r e s ynt h è s e da ns l e s a c t e s d’ un Colloque international publié sous le titre « L’archéologie de l’Iraq » (1980), réinterprété plus tard, notamment par Forest 1987, 2004, Nicholas 1987, Millard 1988, Chazan et Lehner 1990, Buccellati 1990.

5 - Nissen 1970, Johnson 1973 : 130ss., Balfet 1980 : 78-80. 6 - Kalsbeek 1980, d’après le matériel de Djebel Aruda, estime que l’aide d’un moule n’est pas indispensable.

qua ntités d’ écuelles. M ais cette innov ation techni que est sans lendemain, car limitée : elle ne produit qu’ une seule forme.

R elative ment standardisée, « la forme et les dimensions moye nnes renvoi ent à un type de récipient communément utilisé pour la

consommation indivi duelle d’ aliments plus ou moins liqui des » 7. L es dimensions moye nnes sont

va riables en fonction des assemblage s étudiés : par exe mple, le sondage stratigr aphi que de l’ A cropole de S use ou à G odin T epe V . L eur ha uteur est d’ envi ron 10 cm, le diamètre d’ ouve rture, d’ envi ron 18 cm, celui du fond d’ envi ron 9 cm

Ce « tour de main » immuable est assez frappant car elles ont été trouvé es en très gr and nombre, souve nt complètes, sur une aire gé ogr aphi que très va ste : M ésopotamie, S yr ie, A natolie, I ran, d’ E ridu, dans le sud mésopotamien, à T epecik, au nord ; de H ama, à l’ ouest, à T epe Y ahya , à l’ est.

M algr é des qua ntités souve nt énormes, la répartition n’ est pas uniforme. L e phé nomène le plus intense est en M ésopotamie (U ruk) et en S usiane (Choga M ish ou S use) où elles se comptent par centaines ou par milliers8. M ais sur des sites

périphé rique s, les qua ntités sont moindres9.

7 - Balfet 1980.

8 - À Choga M ish, ils représentent 250 000 tessons pour la seule troisième mission : M illard 1988 : 52.

9 - À T epe Y ahya I V C (14 va ses complets en 6 campagne s), Ç atal H üyük ou J udeideh ( pas plus de 2 exe mplaires).

D im ensions m in. D im ensions m a x . H a uteur m oyenne

5 à 9 c m

(3,2 à 10 c m , selon H. Balf et)

H a uteur m oyenne

14 à 16 c m

D ia m ètre d’ ouv erture

14 à 19 c m

(8,7 à 20 c m , selon H. Balf et)

D ia m ètre d’ ouv erture

17 à 20 c m

D ia m ètre du fond

7 à 9 c m D ia m ètre du fond ± 9 c m

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L e context e est va rié : bâ timent religi eux (T ell U qa ir ou T ell B rak) , espace domestique (G odin T epe, T epe Y ahy a, S use), sépulture (S use où elles ont été trouvé es empilées ou en couronne, T ello, E ridu), remplissage de fosses (Choga M ish, S use), installation pour le feu (Q raya , B rak, S he ikh H assan).

Ces particularités, prises isolément ou combinées, ont amené plusieurs che rche urs à s’ interroge r sur la fonction que pouva it remplir ce type de bol, sur sa distribution gé ogr aphi que , donc les modalités de transmission d’ une activi té techni que . L e fait que les écuelles aient été commercialisées et transportées à partir de centres de production bien gr oupés est contredite par la gr ossièreté de la forme et de la matière, ce qui exc lut qu ’ elles aient pu avoi r une va leur marcha nde ou esthé tique , ou qu’ elles aient servi à contenir un contenu précieux ou fragi le. Q u’ elles soient dues à des ateliers locaux est plus processus de diffusion du modèle dans des régi ons que lles raisons ce « tour de main » aux ava ntage s certains a-t-il été totalement abandonné ? S ans doute ave c l’ apparition du tour.

2.2. I

NTERPRÉTATIONS

P lusieurs interprétations en ont été données - religi euse : ce sont des va ses vot ifs dédicatoires, d’ après les fouilles de N inive où ils furent trouvé s en gr and nombre10 ; ils sont associés

aux t ombes, à S use et à T ello11.

- utilitaire : ils appartiennent à la « V aisselle de cuisine » 12 ou sont affectés à la préparation de

nourriture, pour séparer le petit lait du caillé13.

S elon E llison14, les écuelles g rossières, mais aussi

(O pe n m out h bow ls), ont pu avoi r plusieurs usage s,

notamment les plus petits : contenants d’ épices, de pois chi che s, de lentilles ou bien destinés à râ per ou à mélange r d’ eau des fromage s pour la cuisine.

- socio-économique : elles sont associées aux rations alimentaires. N issen15 donne une nouve lle

direction de reche rche qui vi se à replacer les écuelles dans le cadre social et économique . L e premier, il formule la possibilité d’ un emploi en relation ave c la distribution de rations alimentaires, 10 - Campbell T hom pson et H utchi nson 1931.

11 - S use : M ecque nem 1943, et T ello : B ucha nan 1967. 12 - I nghol t 1940.

13 - À cause de son ext rê me porosité (Delouga z 1952 : 128). 14 - E llison 1984 : 64.

15 - N issen 1970.

R eligieuse • V a ses v otifs dédica toires ( N iniv e) C am pbell T hom pson & Hutc hinson 1931

C am pbell T hom pson & Ham ilton 1932 C am pbell T hom pson & M allow an 1933 M allow an 1967

• A ssociés à des tom b es ( Suse, Tello) M ec q uenem 1943, 13

Buc hanan 1967, 539

U tilita ire • V a isselle de cuisine

• P our la prépa ra tion de nourriture ( produit la itier) • M oules à pa in

I ngholt 1940 D elougaz 1952 E llison 1984 M illard 1988

Socio-politico-religieuse • P our présenter des offra ndes a lim enta ires Beale 1978

Socia le • P our des b a nq uets com m una uta ires Forest 1987

Socio-économ iq ue • P our contenir le pa iem ent d’ un im pô t N ic holas 1987

(5)

ce qui est accueilli ave c intérê t par plusieurs che rche urs (J ohns on, B eale) ava nt que ne soient formulées de nouve lles hypot hè ses.

- socio-politico-religi euse : elles serve nt pour présenter des offrandes alimentaires16.

- sociale : elles sont utilisées lors de banque ts communautaires17.

M ais le problème des rations est touj ours resté sous-j acent, repris notamment par M . F rangi pane18

à A rslantepe-M alatya , sur le ha ut E uphr ate turc.

2.3. L

EPROBLÈMESPÉCIFIQUE DESRATIONS

C’ est d’ abord l’ uniformité des récipients qui suggè re à N issen qu’ ils serva ient de mesures : notamment pour les rations alimentaires rétribuant les trava ux manuels sur de gr andes expl oitations, peut-ê tre des corvé es19. M ais la notion de ration

n’ a pas été suggé rée par les récipients

eux-16 - B eale 1978. 17 - F orest 1987. 18 - F rangi pane 1989.

19 - N issen 1970 : 137-338, J ohns on 1973.

mê mes : elle découle de l’ utilisation des trava ux de G elb20, portant sur les listes de rations du I I I e

millénaire, qui démontrent un sys tème de rations standardisées. I l associe l’ usage des écuelles ave c deux pictogr ammes : celui du « pain » (S umérien ninda) pour sa ressemblance formelle (g u7)

ces trava ux sont nés une image de l’ orga nisation administrative centralisée sous la direction d’ un temple ou d’ un autre pouvoi r.

J ohns on21 envi sage l’ interprétation de N issen

dans la perspective de l’ apparition d’ orga nismes complexe s centralisés, en particulier d’ un É tat dans l’ I ran du sud-ouest ; et ceci au moye n d’ un assemblage de documents arché ologi que s dont les écuelles ne sont qu’ un élément. T rois conditions remplies par les écuelles gr ossières : mauva ise qua lité de la pâ te, rapidité de la fabrication et localisation des points de production (centres)

capacité des écuelles du K huz istan, ce qui a fait apparaî tre trois type s de vol umes : 0,9 litre / 0,65

20 - G elb 1965. 21 - J ohns on 1973, 1975. F ig. 5 - P ictogr am m es aux que ls N issen assoc ie

l’ us age des é cue lles gr os siè res : ( a) « pai n » ( ninda) , ( b) « m ange r » ( gu7) , « f our » ( tinu r) .

D’après Millard 1988, fig. 2.

• V olume standar d R ations ? A dams 1970

• Différences morph olog iq ues d’ un site à l’ autre Centralisation ? B alfet 1989

• Capacité E x istence de 3 v olumes A lden 1973, S h imabak u 1976 • T rop g randes v ariétés des v olumes pour des mesures standard B eal 1978

• Q uantité de ration B eal 1978

Q uantité mensuelle des rations (G elb 1965) L a ration q uotidienne (B eale 1978) 60 sì la => 30 sì la => 20-30 sì la => 20 sì la => 10 sì la => h ommes femmes fils enfants et filles bébés 1,68 litre 0,84 litre 0,56-0,84 litre 0,56 litre 0,28 litre

(6)

litre / 0,45 litre.

2.4. O

BJECTIONSETNOUVELLESINTERPRÉTATIONS

L es principales obj ections hypot hè se reposent sur :

- la réalité du lien qui unit des bols d’ un v olume standard et l’ exi stence d’ un sys tème de rations22.

- les différences morphol og ique s observé es d’ un site à l’ autre qui remet en cause l’ idée de la centralisation de la production23.

- l’ exi stence des trois type s de vol umes, distingué s par J ohns on, mise en doute par plusieurs 22 - Adams 1975 : 459.

23 - Balfet 1980, Johnson 1976a : 208-209.

auteurs à partir du matériel de plusieurs sites24.

B eale ne croit pas que les écuelles serva ient à mesurer des rations et défend trois argum ents :

- L a capacité (taille et vol ume) : les écuelles

sont maj oritairement trop petites pour contenir des rations. S i l’ on confronte l’ ordre de gr andeur des rations indiqué par G elb25, elles sont

quot idiens d’ un hom me à moins d’ ê tre remplies : à la capacité de cha cune des 289 écuelles de la gr andes pour contenir la ration d’ un hom me ; 215 (75%) sont trop petites pour contenir mê me la

I l ne paraî t, en effet, pas possible d’ imagi ner une ration quot idienne de moins 3000 calories (mê me ave c des ressources alimentaires d’ appoint) : la ration contenue dans les écuelles serait trop basse26

24 - Sürenhagen 1974-75, Shimabuku 1976, 1978 ; Beale 1978. 25 - G elb 1965.

26 - Apparemment il ne tient pas compte d’autres données, sur d’autres sites, qui mentionnent des rations plus élevées. En fait les quantités standard sont difficiles à établir malgré la masse d’ i nf or m a t i ons c hi f f r é e s . M a i s i l f a ut s oul i gne r qu’ on r e nc ont r e de nombreux problèmes pour interpréter les listes de rations, notamment d’un point de vue nutritif. Par exemple, il est certain qu’une quantité était allouée aux travaillleurs de force. Les femmes ont en moyenne les 2/3 de la ration masculine. Les petits enfants ont entre 1/3 et 1/4 de la ration masculine. On ne peut être certain, de plus, que ces rations étaient la seule source de nourriture pour les employés, qu’elles

P É R I O D E E arly D y nastic AKKAD AKKAD Hom m es (guruš) 72 sì la 90 sì la 60 sì la Fem m es (gé m e) 48 sì la 60 sì la 30 sì la Fils (d um u-nita) 36 sì la 40 sì la 20-30 sì la

enf ants et f illes

(d um u-sal) 24 sì la 30 sì la 20 sì la

Bé bé s

(d um u-ga) 20 sì la 10 sì la

T E X T E S LAG AŠ LAG AŠ G ASU R , SU SE

R É FÉ R E N C E E llison 1984, 64 E llison 1984, 64 G elb 1965, 232

F ig. 7 - Q uant ité m ensue lle des rations .

F ig. 8 - F or m ul es pour calcul er les v ol um es des écuelles grossières. D’après Beale 1978 : 291, fig. 1.

(7)

- L ’ aspect matériel : B eale souligne d’ abord le caractère inadapté de porter à distance du gr ain – farine ou autre – ave c un tel va se ; le caractère illogi que de paye r un salaire bas tout en faisant cadeau d’ un récipient de forme inappropriée. L a solution la plus économique aurait été que cha que ouvr ier fournisse le récipient dans leque l sa ration aurait été ve rsée à l’ aide d’ une mesure étalonnée27.

données aux ouvr iers ave c leur ration, on devr ait les retrouv er dans des context es très précis comme les z ones ha bitées par les ouvr iers. O r les context es sont très v ariés.

T .W . B eale28 reprend donc l’ idée d’ une

fonction idéologi que ou vot ive propre aux toutes premières interprétations. I l propose d’ y voi r des bols de présentation qui auraient servi à porter des offrandes alimentaires (du gr ain pour remplacer des offrandes de poissons), aux temples en certaines circonstances, ou bien rituellement dans étaient allouées pour un jour et pour une personne seulement, que toute la ration était mangée, qu’une part était utilisée pour l’achat d’autres nécessités… Dans tous les cas, il ne faut pas exclure la possibilité d’allocations complémentaires qui ne figurent pas dans les relevés administratifs.

27 - D’ accord sur l’ inadéqua tion de ce récipient pour le transport n’ importe que l sac ou sacoche est plus adaptée, à moins que la ration ne soit consommée sur place.

28 - B eale 1978.

un context e purement domestique . Cela rendrait compte de l’ uniformité, du gr and nombre (elles sont utilisées une seule fois), de la concentration (dans ou près des temples ou des bâ timents administratifs), de la fréque nce des exe mplaires entiers, gr oupés sur le sol ou dans des fosses (les offrandes sont conservé es ; les récipients, faits pour l’ occasion, sont j etés). L ’ auteur s’ appuie sur de petites écuelles contenant des offrandes :

- Dans les text es d’ époque d’ U r I I I : un text e de temple mentionne la réception de « 319 écuelles de 1 sila de pain », « 315 écuelles d’ offrande 1-sila ».

- Dans l’ iconog raphi e : B eale signa le l’ idée de P . A miet29 selon laque lle le premier personnage

représenté au regi stre supérieur du va se d’ U ruk Cette hypot hè se est à replacer dans le context e de la naissance d’ une bureaucratie administrative d’ un E tat où le temple aurait j oué rôl e important, obliga toire.

I l semblerait que que lque s indivi dus, à titre privé aient été amenés à distribuer de la nourriture à des ge ns assemblés en des lieux privi lég iés et en certaines occasions (cérémonies ou fê tes), 29 - A miet 1953.

F ig. 9 - R egi stre supé rieur du v ase d’ U ruk . D ’ apr è s P . A m iet 195 3, un or ant appor te une pi le d’ é cue lles co -nique s. I dé e soul igné e par B eale 1978, p. 307, n. 64.

(8)

dans des va ses commandés expr ès30. L es écuelles

auraient été fabriqué es initialement pour servi r lors de repas communautaires, banque ts orga nisés par l’ élite uruki enne, réunissant de très nombreux convi ve s, pour cimenter la cohé sion sociale. Cela suppose que de h auts personnage s possédaient les moye ns d’ orga niser de telles cérémonies. Cela implique éga lement des récipients gr ossiers, sans va leur, préparés pour la circonstance, utilisés en très gr andes qua ntités et ne serva nt qu’ une seule fois, ava nt d’ ê tre j etés. Deva nt une large demande, les producteurs créent une tech nique rapide (décrite plus ha ut) qui ne permet de fabrique r qu’ une seule forme. S a disparition s’ expl ique rait par le perfectionnement d’ une autre techni que , l’ outil rotatif aboutissant au « tour rapide » : serva nt à faç onnage ), il aurait entraî né la disparition rapide des écuelles gr ossières et leur remplacement par des formes équi va lentes passées sur le tour.

U n nouve l exa men d’ I lene N ichol as31 essaie

d’ éclaircir la fonction de ces écuelles. E lle s’ appuie sur une étude spatiale de la distribution des écuelles dans un secteur (T U V ) du site de M alya n (I ran) occupé dans la deuxi ème moitié du I V e millénaire

et conclut que les hypot hè ses précédentes ne peuve nt ê tre retenues. L a plus proche de la sienne lui semble ê tre le modèle du « bol à offrandes » mais dans une ve rsion désacralisée. L es écuelles auraient servi dans le cadre d’ une institution essentiellement administrative (siège ant à l’ ext rémité sud du tell) qui ne releva it pas d’ un temple. Ces écuelles ne correspondaient donc pas à des rations alimentaires, mais plutôt à des mesures utilisées pour le paiement d’ impôt s, le déplacement des bols s’ effectuant alors ve rs le centre administratif.

30 - Forest 1987. 31 - N ichol as 1987.

P our plusieurs auteurs32

gr ossières sont comparables à d’ autres va ses, caractérisés par les fouilleurs comme gr ossiers, faits en terre à la main ou simplement mal cuits et trouvé s, comme les écuelles, dans dive rs context es (cimetières, ha bitations, enclos de temples) : ce sont des pots trouvé s en É gypt e33

comme des moules à pains par les égypt ologue s, les moules be dj a. Ces derniers sont illustrés sur les reliefs des tombes de l’ A ncien E mpire et par S ’ appuya nt sur le context e34 et sur un parallèle

ces auteurs en concluent donc que ce sont des moules à pain, ce qui n’ exc lut pas des usage s secondaires : rations j ournalières, bols à offrandes, pour des pains à bière.

P lus récemment, B uccellati35 associe les

écuelles gr ossières à la production de sel.

la période d’ U ruk I V , peut-ê tre ave c l’ apparition 32 - Schmidt 1982, Millard 1988, Chazan et Lehner 1990.

33 - Grosso modo de la période Proto-dynastique jusqu’à la Première Période Intermédiaire, 3000-2100 av. J.-C. Pendant cette période, le pa i n c ui t da ns c e s m oul e s f or m a i t l a nour r i t ur e quot i di e nne e t é t a i t considéré, en même temps, comme une offrande aux dieux et au mort, tout en faisant partie des ustensiles ménagers mis dans la tombe pour un usage post-mortem.

34 - Elles sont associées à des fours (Uruk) ou dépôts cendreux (Djebel Aruda) ou des zones de cuisine (Samsat, Turquie du sud ; Godin Tepe (Iran).

35 - B uccellati 1990.

F ig. 10 - D eux hi é rogl y phe s é gy pt iens du pai n : ga -lette et pain levé. D’après Millard 1988 : 54, fig. 3.

(9)

du tour. O nt-elles été remplacées et, dans ce cas, par quo i ? O n ne peut qu’ observe r que des écuelles conique s, de différents type s et styl es, ont perduré

e millénaire et ont eu peut-ê tre

la mê me fonction.

3. « POTS DE FLEUR »

Che va ucha nt légè rement dans le temps les écuelles g rossières, apparaî t un autre type d’ écuelles tronconique s éga lement produites massive ment et de forme proche , appelées : « pots

B lum entöpf e », « flower pot

11).

É tudiées sur plusieurs sites, ces écuelles tournées représentent une évol ution ve rs une plus gr ande spécialisation des formes, mise en évi dence par l’ usage du tour36. Cette production n’ est pas

attestée ava nt l’ U ruk récent en M ésopotamie et continue j usqu’ à l’ époque akka dienne37.

M . F rangi pane38 s’ est éga lement intéressés

à la relation entre les écuelles (gr ossières et tournées) et le sys tème de rations documenté par 36 - Djebel Aruda, Kalsbeek 1980 ; Arslantepe, Frangipane 1989. Les fonds (Arslantepe-Malatya) montrent des signes de détachement du t our a u m o ye n d’ une c or de l e t t e .

37 - Martin 1982. 38 - F rangi pane 1989.

les text es cunéiformes des I I I e et I I e millénaires.

E lle ne prend pas position dans la polémique , mais apporte des éléments favor isant l’ une des interprétations : elle observe ainsi des rapports identique s entre différents gr oupes de vol umes d’ écuelles (A rslantepe-M alatya , ha ut E uphr ate turc) et différents gr oupes de rations (text es de J emdet N asr).

À H abuba K abira, qui révè le des données plus nombreuses concernant les mesures de capacité, trois gr oupes de vol umes préva lent39 :

A : 0,75-0,80 litre B : 0,85-0,90 litre C : 1,00-1,10 litre

M ais M . F rangi pane a mesuré, à A rslantepe, les vol umes de 463 écuelles tournées trouvé es

40. Deux

gr oupes de vo lumes font apparaî tre des va leurs plus basses :

A : entre 0,20 et 0,40 litre (le plus important)

B : entre 0,50-0,60 et 0,65-0,80 litre (27% des écuelles) 1.

Comme dans le cas des écuelles gr ossières, on peut distingue r des vol umes distincts q ui – s’ ils ne peuve nt ê tre considérés comme des mesures de capacité – dénotent une intention de produire des récipients de tailles dive rses. L es dimensions ne seraient pas donc exa ctement proportionnelles à la qua ntité d’ aliments auxque ls ils étaient destinés, étalonnée à l’ aide d’ une mesure standard.

S i l’ on retient l’ hypot hè se d’ écuelles à rations, il faut exa miner la possibilité d’ une distribution j ournalière de produits alimentaires. O r les informations issues des text es mésopotamiens et syr iens du I I I e millénaire, comme celles des text es

distribution mensuelle des rations de céréales, de 39 - Sürenhagen 1974-75 : 74, fig. 21.

40 - Frangipane 1989 : 53. Fig. 11 - « Pot de fleur ». D’après Kalsbeek 1980.

(10)

pain et de bière. P ourtant dans les text es d’ E bla, les qua ntités j ournalières sont notées précisément alors que les qu antités mensuelles sont calculées approxi mative ment, ce qui pourrait suggé rer l’ exi stence (dans que lque s cas) de distributions j ournalières ou de distributions mensuelles calculées sur la base j ournalière.

4. ÉCUELLES CONIQUES ET SÌLA BOWLS

Ce sont les va ses les plus communs de tous les sites mésopotamiens proto-dyna stique s, appelés aussi coni cal cup s, coni cal bow ls, qui selon certains

auteurs, auraient remplacé les écuelles gr ossières41.

Ce sont d’ abord de g randes écuelles à bords droits (époque s de J emdet N asr et P rotodyna stique I ) qui devi ennent progr essive ment plus petites et moins I I I (W oolley à U r et O beid). À F ara, la taille la plus répandue est de 7-8 cm de ha ut pendant toute la période protodyna tique . À O beid, W oolley distingue six ty pes différents selon la ha uteur 41 - Martin 1982 ; Nissen, dans Barrelet (éd.) 1980 : 95-98 ; Ellison 1984 : 64.

du bord. Des écuelles conique s, de taille plus ou moins standard, exi stent à A bu S alabikh pendant les périodes proto-dyna stique s I I et I I I42.

À T ell L eilan, en S yr ie du nord-est, H . W eiss analys e un type d’ écuelles conique s qu’ il nomme

sì la bow ls en fonction de leur contenance. L e

sì la est en effet une unité de base, pour les petites

e

millénaire43.

O n trouve ces écuelles standardisées en très I I B (pha ses 4 et 5), sous la forme, de « ratés de cuisson » complets empilés les uns dans les autres deux gr oupes de céramique s qui ont servi de base

44.

L es ratés de cuisson sont ouve rts, éve rsés, à bord simple et droit, empilés les uns dans les autres pour la cuisson. L a pâ te est de couleur ve rte (ve rt foncé, occasionnellement beige -ve rdâ tre), sans dégr aissant vi sible. L e fond est plat, coupé tournage vi sibles. L eur capacité répond à trois modules :

42 - Postgate 1983 : 46.

43 - 1 sìla = volume d’un cube dont le côté mesure 6 doigts = 6 doigts x 6 doigts x 6 doigts = 216 doigts cubes (1 doigt = 1/6 de coudée) = ± 1 litre. Le signe cunéiforme sìla est issu du pictogramme qui représente le profil d’une coupe.

44 - Senior & Weiss 1992. F ig. 12 - « Si la bow ls » e m pi lé s de T ell L eilan.

D ’ apr è s Senior et Weiss 1992.

• Ratés de cuisson empilés : 338

(SKW : Stacked Kiln Wasters) Capacité: - 1. - 0,80 litre => 56,8% - 2. 0,80-1,20 litre => 37,6% - 3. > 1,20 litre => 5,6% Diamètres de bord : 16,34 cm Diamètres de fonds : 7,7 cm

• Tessons : 557 - 407 tessons de bord

- 150 tessons de base

- 19 tessons de profils reconstitués Diamètres de bord : 16 cm Diamètres de fonds : 8 cm

F ig. 13 - « Si la B ow ls » de T ell L eilan ( Sy rie du nor d-est) .

(11)

moins de 800 cc 56,8%

entre 800 et 1200 cc 37,6%

au-dessus de 1200 cc 5,6%

L ’ analy se des tessons montre que la mesure des fonds et des bords correspond à la capacité des gr ands ratés de cuisson (1,5 litre). E lle indique éga lement que la capacité des va ses est directement liée au diamètre du bord, va riable la plus importante qui permet de mesurer la capacité des sì la bow ls dans un assemblage très

fragm entaire, alors q ue le diamètre du fond est un indicateur moins sensible.

Diamètre de bord : 16,34 cm

diamètre de base 7,7 cm

capacité approximative 1 l i t r e

variantes/incertitude d’1cm 0,80 à 1,20 litre L ’ expl ication est qu ’ à T ell L eilan, la période I I B (2460-2280), correspond à une période d’ hé gé monie akka dienne vi sible sur plusieurs autres sites du H aut K ha bur (B rak, M oz an). H . W eiss, après F inke l45, v oit dans les sì la bow ls,

dont la fabrication aurait été destinée à mesurer les rations de trava il pour le paiement de trava ux (agr icoles ou pour la construction des canaux ou du mur de la vi lle), l’ un des indices de la réorga nisation de la production agr aire. I l

45 - F inke l 1985.

s’ appuie sur les text es du I I I e millénaire (M ari,

U mma, L aga sh) qui mentionnent la production ou le transport de gr andes qua ntités de va ses d’ une capacité de 1 sì la.

*

À trave rs l’ exa men de différentes hypot hè ses, on observe un va -et-vi ent constant entre différentes notions, utilitaire, religi euse, socio-économique . M ais selon l’ hypot hè se la plus récurrente, plusieurs type s d’ écuelles sont conç us comme des mesures de rations alimentaires d’ une E lle se fonde sur une supposée capacité standard et le lien ave c les text es des I I I e et I Ie millénaires

qui évoque nt un sys tème de paiement par le biais lexi cales (ur5-ra = hubul lu ) et les text es du I I I e

millénaire, plusieurs type s de va ses sont aussi associés à la mesure de capacité d’ 1 silà .

P lusieurs remarque s permettent de remettre en cause cette hypot hè se :

- S tandardisation : toute production céramique est standardisée j usqu’ à un certain point – c’ est ce qui permet d’ établir des typol ogi es. M ais la dive rsité des capacités mesurées ne permet pas

Types Sites - 0,20-0,50

litre + 0,50 litre ± 1,00 litre et + 1,50 litre Ecuelles grossières Khuzistan

(Johnson 1973) 0,45 litre 0,65 litre 0,90 litre Habuba Kabira

(Sürenhagen 1974/75) 0,75-0,80 litre 0,85-0,90 litre 1 litre - 1,10 litre Suse

(Beale 1978) 0,55 à 0,95 litre 1,05 à 1,3 litre 1,7 à 1,9 litre

Ecuelles tournées

« pots de fleurs » Arslantepe (Frangipane 1989) 0,20-0,40 litre 0,50-0,60 litre 0,65-0,80 litre

Sila bowls Leilan

Senior & Weiss 1992 0,80 litre 0,80-1,20 litre > 1,20 litre

(12)

d’ établir de modèle strictement standard.

- P récision : pour la fabrication de récipients de capacité standard, il faut prendre en compte les limites de la précision dues à différents facteurs notamment technol ogi que s : les potiers éva luaient la contenance d’ un va se d’ après la qua ntité d’ argi le utilisée, la ha uteur du récipient et son diamètre maxi mal. M ais les irrégul arités et les dévi ations allant j usqu’ à 20% ne sont pas anormales. N ous ne savons donc ni que l degr é de précision les récipients étaient censés fournir, ni d’ ailleurs j usqu’ à que lle ha uteur les récipients étaient remplis.

- F onction : les interprétations n’ envi sage nt qu’ une fonction déterminée et une seule, ce qui est sans doute réducteur. E lles peuve nt avoi r eu différentes fonctions, dans différentes z ones, à différentes époque s.

- Context e et utilisation : la va riété des context es de découve rte, durant un cha mp chr onologi que et gé ogr aphi que large , semble au contraire montrer la

multiplicité des utilisations46. Che rche r pour que l

usage a pu ê tre lancée la production d’ écuelles ne une seule fonction : un cas ext rê me montre l’ usage d’ une écuelle g rossière comme récipient à bitume

taille des va ses arché ologi que s ave c les mentions text uelles. L ’ enregi strement épigr aphi que et iconogr aphi que de production de va ses standardisés est faussé, d’ une part, par une incertitude sur les va leurs réelles de capacité. D’ autre part, celles-ci va rient d’ une régi on et d’ une époque à l’ autre : les nomenclatures suméro-akka diennes (G irsu) ne sont peut-ê tre pas adéqua tes pour les régi ons du nord (G asur, E bla, L eilan).

E n reva nche , faute d’ ê tre des mesures, ces écuelles sont produites en série ave c la technol ogi e du moment, destinées à un usage indivi duel plus ou moins long et leur contenu peut ê tre mesuré d’ une autre faç on, par une mesure étalonnée, ce qui expl ique rait la dive rsité des vol umes. Dans les assemblage s plus récents, M allow an a formé une autre hypot hè se à partir d’ un autre va se qu’ il a appelé « mesure a gr ain » dont la capacité est comprise entre 1,4 et 1,2 litre. M ais c’ est là un autre suj et…

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Figure

Fig. 11 - « Pot de fleur ». D’après Kalsbeek 1980.

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