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A P P R O F O N D I R LES M A R C H É S F I N A N C I E R S

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Academic year: 2022

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C EL L U L E D’I NT EL LI GEN C E EC ON OMI QU E

Afin d’accroitre les ressources internes de financement et d’ap- porter l’appui nécessaire au déve- loppement des petites et moyennes entreprises, le Sénégal a mis en place des structures dédiées dont les objectifs tournent autour de la création de richesse (FONSIS), l’amélioration des conditions de financement dans les secteurs prioritaires (FONGIP) et la recherche des solutions adé- quates au problème de finance- ment de la petite et moyenne entreprise (BNDE). Ce dispositif a positivement impacté l’économie sur la période récente, notamment en termes d’inclusion financière et de soutien au secteur privé. Il convient, toutefois, de l’accompa- gner d’un approfondissement des marchés financiers pour lui per- mettre de pleinement soutenir la croissance économique.

La profondeur d’un système fi- nancier est perceptible à travers, notamment, le volume des opéra- tions, l’efficacité dans l’intermé- diation du crédit, la diversité des marchés et instruments ainsi que leur accessibilité. Un système financier approfondi est favorable à la croissance durable et à la stabilité macro financière. Il offre une plus grande résilience aux chocs exogènes, notamment rela- tifs aux amples fluctuations des termes de l’échange et à la volati- lité des financements extérieurs.

Il peut, néanmoins, être source de vulnérabilité, en rapport avec une

forte connexion au secteur financier international; la crise financière de 2008 a plus impacté les économies très liées au système financier inter- national que la plupart des pays en développement.

L’objectif est, dès lors, de promou- voir l’approfondissement des sys- tèmes financiers tout en minimisant les risques inhérents. Il s’agit de soutenir efficacement la croissance et d’être résilient aux chocs. Dans ce sens, l’action publique est résumée en trois axes par plusieurs études dans les pays en développement: la promotion de la stabilité macroéco- nomique, les réformes institution- nelles et infrastructurelles (qui sont aptes à développer le marché et l’initiative privée) et l’amélioration des politiques de régulation et de supervision.

A l’entame, un processus d’appro- fondissement des marchés financiers requiert une stabilité macroécono- mique. Celle-ci se manifeste à travers, particulièrement, une infla- tion contenue, un fort taux de crois- sance réelle, une maitrise des défi- cits budgétaire et extérieur ainsi que par une réduction de la dépendance au financement de la banque cen- trale pour développer le marché des titres d’endettement.

S’agissant des infrastructures, leurs existence et modernité favorisent la participation aux marchés financiers en même temps qu’elles dévelop- pent la coopération entre établisse- ments de crédit, particulièrement en matière de système de paiement et

compensation. Dans ce cadre, l’innovation technologique consti- tue un puissant instrument. L’utili- sation du téléphone portable a, par exemple, largement faciliter l’ac- cès aux services financiers et réduit les coûts de transactions dans plu- sieurs pays en développement comme le Kenya avec M-Pesa (2007) et les Phillipines avec Smart Money (2000). Plus récemment, l’introduction des paiements via le téléphone portable au Sénégal ainsi que le fulgurant développement des systèmes de transferts d’argent ont largement contribué à la coopé- ration entre banques et opérateurs de télécommunication et à l’élar- gissement de l’accès des popula- tions aux services financiers.

Au plan réglementaire, l’absence de contraintes discriminatoires entre institutions bancaires et non ban- caires et l’implantation de filiales de grands groupes renforcent la concurrence. Par ailleurs, une légi- slation favorable à la micr o fi- nance facilite l’accès des petites et moyennes entreprises aux services financiers alors que le recours aux places boursières internationales constitue un palliatif aux obstacles d’échelle des marchés locaux. Il développe, par ricochet, les mar- chés de capitaux. Concernant les marchés monétaire et interbancaire, l’utilisation d’instruments adaptés et l’instauration d’un mécanisme robuste de prises/mises en pension favorisent leur développement.

A P P R O F O N D I R L E S M A R C H É S F I N A N C I E R S P O U R S O U T E N I R L A C R O I S S A N C E E C O N O M I Q U E

Publication mens uelle

D A N S C E N U M É R O :

Le Fonsis investit 200 mil- lions de FCFA dans une PME agricole

2

Financement des PME au

Sénégal: Arrivée d’un fonds d’investissement dans l’écosys-

tème local

3

Le Sénégal en passe d’adhérer à l’Agence pour l’assurance du

commerce en Afrique (ACA)

3

La BID annonce mettre en

œuvre 80 projets au Sénégal

4

Le Sénégal reçoit 310 millions de DTS du FMI

5

Le vice—ministre coréen des affaires étrangères en visite au Sénégal

6

Digitalisation des procédures:

la DGID lance une plateforme de timbre fiscal

7

L’économie numérique au cœur de l’Afrique de demain

8

Cent milliards de $ pour réduire la fracture numérique

en Afrique, d’ici 2030

8

Cinquième rapport de

l’ITFC : « exploiter les pertur-

bations pour mieux recons- truire »

9

Perspectives économiques mon- diales: le FMI table sur une croissance de 6% en 2021

10

B ULLETIN DE VEILLE ET D ’ INTELLIGENCE

ÉCONOMIQUE

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A ce titre, l’exemple népalais, enseigne que l’adoption de règles organisationnelles rigoureuses de gestion de la dette et des adjudica- tions de titres publics peut con- duire à un meilleur management de la liquidité. Le développement des marchés monétaire et interban- caire qui s’en suit, combiné à l’amélioration des infrastructures sous – jacentes, contribuent à l’approfondissement du marché des titres d’endettement.

Au niveau informationnel, la cor- rection des asymétries soutient l’approfondissement des marchés financiers. Deux types de disposi- tifs permettent, en général, d’assu- rer la gestion de l’information financière: les registres publics qui sont souvent gérés par une struc- ture supra bancaire comme la banque centrale et les bureaux privés de crédit qui matérialisent une entente entre différentes struc- tures de crédit qui décident de partager mutuellement l’informa- tion sur le crédit. De tels disposi-

tifs permettent de limiter la segmen- tation du marché du crédit entre institutions bancaires et non ban- caires en minimisant le manque d’information sur les antécédents de crédit. En Tanzanie, la création de centrales de crédits chargées de recueillir et de diffuser l’informa- tion sur les emprunteurs a permis de freiner le surendettement et de favoriser la concurrence.

Enfin, le règlement des difficultés de financement des petites et moyennes entreprises passe par une facilitation des systèmes de garan- tie. Une gestion appropriée de ces derniers approfondit le système financier par un plus large accès.

Elle devrait, néanmoins, s’accom- pagner de facilitations sur les droits de propriété (foncière) pour déve- lopper les régimes de caution des prêts. La restitution des terres aux amérindiens par le gouvernement américain, suivant une législation appropriée, a, par exemple, permis d’accroitre de manière considérable les possibilités de nantissement.

L E F O N S I S I N V E S T I T 2 0 0 M I L L I O N S D E F C FA D A N S U N E P M E A G R I C O L E

. . . A P P R O F O N D I R L E S M A R C H É S F I N A N C I E R S P O U R S O U T E N I R L A C R O I S S A N C E E C O N O M I Q U E

( S U I T E E T F I N )

amont et aval de la production. Il s’agit avec Rassoulna, de contri- buer à renforcer l’écosystème agricole et la synergie entre les acteurs de la chaîne du riz, mais aussi de favoriser la création de nouveaux emplois. La PME agri- cole qui couvre l’ensemble de la chaîne de valeur agricole depuis les services d’aménagement du sol, de labour et de récolte méca- nisée, jusqu’aux activités de pro- duction et de transformation, pourra, grâce à cet investissement,

renforcer son niveau de produc- tion, diversifier ses services et renforcer la qualité de ses presta- tions. Cela passera par un renfor- cement de son parc de machines agricoles et par l’élargissement de son offre de services aux entre- prises agricoles de la vallée.

CIE En août 2021, le Fonds Souve-

rain d’Investissements Straté- giques du Sénégal (FONSIS), a signé, à travers son véhicule dédié aux PME agricoles, le Fonds PME Agri, un accord d’investissement de 200 mil- lions de FCFA dans Rassoulna, une société de prestation de services agricoles.

L’objectif du Fond PME Agri du FONSIS est de contribuer au développement de la chaîne de valeur riz en intervenant en

« Contribuer à renforcer l’écosystème agricole et la synergie entre les acteurs de la chaîne de valeur du

riz—Favoriser la création de nouveaux

emplois»

Par ailleurs, l’action publique d’approfondissement des marchés financiers doit être sous- tendue par un cadre de supervision et de réglementation appropr ié. Dans cette veine, le récent développe- ment de l’intermédiation financière non bancaire et sa forte connexion avec le système bancaire classique appellent à la prudence quant à la préservation de la stabilité finan- cière. Après la crise argentine, l’exemple uruguayen a rappelé au monde les risques systémiques liés à une libéralisation poussée, en absence de réglementation et de supervision appropriées. En outre, la règlementation devrait protéger les ménages contre les augmenta- tions plus que raisonnées des cré- dits de consommation.

CIE

(3)

L’Etat du Sénégal s’attèle à mettre en place un Fonds d’investisse- ment dédié aux Petites et moyennes entreprises (PME).

Dénommé Oyass Capital, ce Fonds entend apporter de l’assistance technique à l’écosystème sénéga- lais des Petites et moyennes entre- prises (PME), à travers des finan- cements propres et à risque. Il sera mis en place, en partenariat avec la KFW, Banque Allemande de déve-

loppement et devra bénéficier d’un capital de départ de 19,7 milliards de FCFA, soit 30 millions d’euros, avec un apport de la Banque mon- diale.

Oyass Capital investirait entre 49 milliards et 65,5 milliards (75 à 100 millions d’euros) dans l’éco- système local, à travers des finan- cements mezzanines de démarrage (la dette risquée) en fonds propres et une assistance technique.

Dans le cadre de sa mise en place, le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) et KFW ont lancé un appel d’offres afin de sélectionner un gestionnaire, notam- ment capable de finaliser la col- lecte de fonds, selon l’ « African Private Equity and Venture Capital Association » (Avca), une société de développement de capital-risque investissant dans des start-ups en Afrique subsaharienne.

CIE

F I N A N C E M E N T D E S P M E A U S É N É G A L : A R R I V É E I M M I N E N T E D ’ U N F O N D S D ’ I N V E S T I S S E M E N T D A N S L ’ É C O S Y S T È M E L O C A L

«L’ACA fournit principalement de l’assurance relative

aux risques politiques, de l’assurance-crédit et

des cautions»

L E S É N É G A L E N P A S S E D ’ A D H É R E R À L ’ A G E N C E P O U R L ’ A S S U R A N C E D U C O M M E R C E E N A F R I Q U E

Afin de trouver des financements à long terme et à taux concurrentiels, le Sénégal a signé un accord de partici- pation (dernière condition préalable à l’adhésion) avec l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), un fournisseur répu- té de garanties d’assurance, créé en 2001 par des États africains pour couvrir les risques commerciaux et d’investissement des entreprises qui font des affaires sur le continent.

L’ACA fournit principalement de l’assurance relative aux risques poli- tiques, de l’assurance-crédit ainsi que des cautions et est de plus en plus considérée comme un partenaire de développement stratégique pour les gouvernements africains qui assure entre 1 et 2% du PIB annuel de ses États membres. Elle participe à de grands projets stratégiques de déve- loppement du continent en vue de stimuler l’investissement et le com- merce intra-africain, en phase avec la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

La signature de l’accord de participa- tion permet au Sénégal de donner aux investisseurs et financiers inter- nationaux l’assurance que les tran- sactions souveraines et autres inves- tissements bénéficient d’un soutien

l’agence un statut de créancier privi- légié au Sénégal. Son rôle d’«assureur de dernier recours» est reconnu par l’Etat du Sénégal qui, par conséquent, s’est engagé à lui rem- bourser toutes les réclamations et recouvrements effectués dans le cadre des obligations ou défauts souverains.

L’exposition de l’ACA au Sénégal s’élève, désormais, à 21 millions de dollars américains, grâce à son man- dat panafricain qui lui permet de soutenir des transactions stratégiques dans des pays non-membres. «Cette exposition brute est prévue d’aug- menter au cours des prochaines an- nées, vu que les requêtes commer- ciales provenant du Sénégal s’élèvent à plus de 4 milliards de dollars améri- cains, couvrant principalement les secteurs de la finance, de l’énergie et des infrastructures ».

Selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, avec l’orientation du Sénégal de faire de l’investissement privé et des Partena- riats Public-Privé (PPP) un des leviers du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A), l’ACA pourra servir d’interface fiable entre le sec- teur public et le secteur privé pour des partenariats solides et gagnants- gagnants.

CIE de l’ACA. En effet, la notation de

catégorie investissement de l’agence permet d’atténuer les risques d’investissement et d’obte- nir une capacité d’assurance- investissement pouvant couvrir d’importants emprunts.

Le Sénégal pourra ainsi satisfaire les conditions des prêteurs et inves- tisseurs internationaux, dans le cadre de son plan (2019-2023) de réalisation de sa stratégie nationale de développement socio- économique.

L’Accord de participation sera suivi du versement d’une contribution de 15 millions d’euros à l’ACA par la Banque Européenne d’Investisse- ment (BEI), au nom du gouverne- ment sénégalais, conformément à l’accord de financement paraphé, en octobre 2020, à cet effet.

Au final, les secteurs privé et public locaux bénéficieront de la disponi- bilité de solutions d’assurance innovantes afin, notamment, de soutenir le commerce et les inves- tissements mais aussi de renforcer l’accès du Sénégal aux Investisse- ments Directs Étrangers (IDE).

La ratification du traité de l’ACA, signé par le président de la répu- blique en mars 2020, confère à

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Le groupe de la Banque isla- mique de développement (BID) a annoncé qu’il met en œuvre, au Sénégal, 80 projets de développement d’une valeur de 2,6 milliards US. Il sou- ligne, par ailleurs, avoir achevé la réalisation de 143 opérations d’une valeur d’un milliard de dollars, portant ainsi le mon- tant total de ses projets au Sé- négal à 3,6 milliards, dont 2,4 milliards financés par la banque.

Selon la BID, des membres affiliés au groupe ont, égale- ment, apporté au Sénégal des contributions conséquentes, notamment la Société interna-

tionale islamique de finance- ment du commerce (740 mil- lions) et la Société islamique pour le développement du sec- teur privé (147 millions). Les contributions d’autres sources sont évaluées à 311 millions de dollars US.

Les secteurs ayant reçu le plus de financements de la banque sont l’énergie, les transports, l’agriculture, l’eau et l’assainis- sement, la finance, l’industrie et les mines, la santé, l’éducation et l’administration publique.

En outre, l’institution accom- pagne le Sénégal dans le cadre de ses efforts pour faire face aux conséquences de la pandé-

mie de Covid-19. Le président de la BID et le ministre sénéga- lais de l’économie, du plan et de la coopération ont tenu une réu- nion à cet effet. L’enveloppe approuvée, dans ce cadre, s’élève à 133 millions US dont 5,52 millions en appui à l’Insti- tut Pasteur de Dakar, 43,34 mil- lions pour le projet de renforce- ment des capacités du secteur de la santé, et 84 millions pour la distribution de paniers alimen- taires à environ un million de familles.

CIE

L A B A N Q U E I S L A M I Q U E D E D É V E L O P P E M E N T O R G A N I S E U N F O R U M D U S E C T E U R P R I V É

L A B A N Q U E I S L A M I Q U E D E D É V E L O P P E M E N T A N N O N C E M E T T R E E N Œ U V R E 8 0 P R O J E T S D ’ U N E VA L E U R D E 2 , 6 M I L L I A R D S U S A U S É N É G A L

offerts, d’initiatives menées et de solutions apportées aussi bien dans l’investissement que dans les secteurs du commerce et de l’assurance. Par ailleurs, le forum a permis de partager les expériences, les réussites ainsi que les meilleures pratiques et d’explorer les opportunités d’investissement et de com- merce offertes par les pays de la Communauté des Etats indépen- dants. Il s’agit d’un moyen de connexion de la communauté des affaires des pays membres, à travers l’organisation de réu- nions parallèles entre entre- prises, d’une part, et entre entre- prises et gouvernements, d’autre part.

Par ailleurs, le Forum permet de mettre en évidence le Pro-

gramme stratégique de prépara- tion et de riposte du Groupe de la BID, son enveloppe financière (2,3 milliards de dollars) et son

approche dite des

« 3R » (Riposte Rétablissement et Relance).

La rencontre a réuni plus de mille participants venant du monde entier, notamment, des responsables de gouvernements, des entreprises locales et interna- tionales, des institutions multila- térales et financières, des chambres de commerce et d’industrie, des associations pro- fessionnelles et agences de pro- motion des investissements, des investisseurs, ainsi que des gou- verneurs de la BID.

CIE Les institutions du Groupe de la

Banque islamique de dévelop- pement (Bid) spécialisées dans le développement du secteur privé ont organisé un Forum du Secteur Privé, en début sep- tembre 2021, à Tachkent (Ouzbékistan). La rencontre entre dans le cadre des réunions annuelles des Conseils des Gou- verneurs et des assemblées générales des membres affiliés au Groupe de la Bid qui se tien- nent sous le thème de «Riposte, rétablissement et relance : pour un après-Covid-19 de résilience et de prospérité pour tous».

L’objectif principal du forum était de mettre en évidence les activités du Groupe de la BID dans les pays membres, notam- ment en termes de services

« Mettre en évidence les activités du Groupe de la BID

dans les pays

membres»

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Le ministre sénégalais de l'Économie, du Plan et de la Coopération et le vice- président de la Banque d'investissement et de déve- loppement de la CEDEAO (BIDC) ont signé un accord de prêt pour financer trois projets d’infrastructures de transport. A l’issue de cette

signature, le Sénégal devrait bénéficier d’un financement de 119 millions de dollars, soit près de 67 milliards de FCFA, de la BIDC.

Les projets cibles concernent des infrastructures de transport routier et ferroviaire, notam- ment la mise à niveau du corri- dor entre le Mali et le Sénégal

ainsi que la construction d'un pont au terminus ferroviaire de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Il s’agit, également, de financer le programme routier annuel réalisé par le Fonds d'entretien autonome des routes (FERA).

CIE

L E S É N É G A L R E Ç O I T 3 1 0 M I L L I O N S D E D T S D U F M I

A C C O R D S E N T R E L E S É N É G A L E T L A B I D C

P O U R F I N A N C E R D E S P R O J E T S D E D É V E L O P P E M E N T

quences de la pandémie de covid-19. En effet, les pays peuvent utiliser les espaces budgétaires ainsi créés pour soutenir leurs économies res- pectives et intensifier leurs luttes contre la crise.

Les DTS sont distribués aux pays au prorata de leurs quotes- parts au Fmi. Environ 275 milliards de dollars sont desti- nés aux pays émergents et en développement, dont 21 mil- liards pour les pays à faibles revenus, soit jusqu’à 6% du PIB de certains d’entre eux.

Dans la zone UEMOA, la Côte d’Ivoire recevra la plus impor- tante part, à hauteur de 623,4 millions de DTS, équivalent à

884,3 millions de dollars (près de 496 milliards FCFA). Pour sa part, le Sénégal renforcera ses réserves de change à hauteur de 310 millions de DTS, correspon- dant à 440 millions de dollars (près de 246,7 milliards FCFA).

Le Fmi étudie, également, avec ses pays membres la possibilité de créer un nouveau fonds fidu- ciaire pour la résilience et la viabilité, par l’intermédiaire duquel les DTS réaffectés per- mettraient d’aider les pays les plus vulnérables à se transfor- mer sur le plan structurel, no- tamment face aux enjeux clima- tiques.

CIE Le Fonds monétaire interna-

tional (Fmi) a annoncé, en août 2021, que l’allocation de Droits de tirage spéciaux (DTS) aux pays membres, d’un montant de 650 milliards de dollars, a pris effet.

Cette décision fournit des liquidités supplémentaires au système économique mondial, en complétant les réserves de change des pays et en rédui- sant leur dépendance à l’égard d’une dette intérieure ou exté-

rieure plus coû-

teuse. L’utilisation à bon escient des montants alloués est, ainsi, une bonne occasion de surmonter la crise sans précédent, née des consé-

« Utiliser les espaces budgétaires créés

pour soutenir l’économie et intensifier la lutte

contre la crise»

E L E C T R I C I T É : V E R S U N E F I L I A L I S A T I O N D E L A S E N E L E C

Dans le cadre du programme Power Compact, intégré dans le Millenium Challenge Account (MCA) – SE- NEGAL, la société nationale d'élec- tricité du Sénégal (SENELEC) s’achemine vers une filialisation de ses services, dans les cinq (5) pro- chaines années.

Selon le directeur général du MCA- Sénégal, la société nationale d'élec- tricité sera un holding, composé de trois (3) filiales (production, trans- port et distribution - vente). Le programme, financé à hauteur de 320 milliards FCFA, se déroulera d’ici 2026 et inclura l'ensemble des

acteurs, notamment le secteur privé qui a été associé dans le processus de formulation.

Par ailleurs, quatre à cinq entre- prises sénégalaises sont attributaires de marchés touchant essentiellement au volet stratégie de communication du projet.

CIE

(6)

La production totale de riz de la zone CEDEAO est passée de 8,63 millions de tonnes en 2010 à 13,72 millions de tonnes (équivalent usi- né) en 2019, soit une progression moyenne annuelle de 6,5%. La demande de riz de la sous – région a, quant à elle, augmenté plus rapi- dement que prévu. Elle est estimée à 15,83 millions de tonnes en 2017, satisfaite à hauteur de 60% par la production locale. En effet, le taux de croissance du rendement de cette dernière, évalué à 1,03% par an, est bien en-deçà du rythme moyen de progression démographique de

2,73%. En consé-

quence, d’importantes quantités de riz sont importées dans la zone pour combler les déficits. Toutefois, ces achats accentuent continuellement les difficultés budgétaires, en même temps qu’ils contraignent les équi- libres extérieurs.

Dans ce contexte, par ailleurs mar- qué par une urbanisation rapide et un renchérissement du riz sur les marchés internationaux, la CE- DEAO a conceptualisé un pro- gramme, dénommé «Offensive riz», pour relancer de manière durable et soutenue l'économie de la riziculture en Afrique de l’Ouest. L’institution sous – régionale a, à cet effet, pré-

senté, en août 2021, aux acteurs clés et aux parties prenantes, le plan d’action régional et les acti- vités mises en œuvre sur les diffé- rentes initiatives pour atteindre l’autosuffisance en riz de la ré- gion, à l’horizon 2025.

Les actions à mener pour atteindre l’objectif final concernent notam- ment la production, le marché, l’industrialisation, la recherche, l’investissement et le renforce- ment de capacité. Elles découlent d’une évaluation à mi-parcours des politiques, en février 2020, et complètent la politique agricole des quinze (15) Etats membres.

CIE

A U T O S U F F I S A N C E E N R I Z À L ’ H O R I Z O N

2 0 2 5 : L A C E D E AO A C T I V E U N N O U V E A U P L A N D ’ A C T I O N S

de l’Agriculture, l’Education et l’Hy- draulique rurale, avec des financements par projet ne dépassant pas générale- ment 5 à 10 millions de dollars Us. A cela s’ajoute le programme de volon- taires qui a permis le séjour, au Sénégal, de plusieurs experts sud-coréens.

En termes de prêts concessionnels, réalisés à travers le Fonds sud-coréen de coopération pour le développement économique (EDCF), les principales opérations clôturées avec la Corée du Sud concernent le projet d’infrastruc- tures TIC, mis en œuvre au Sénégal à travers l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE). Ce projet a bénéficié d’un financement de 25 millions de dollars Us de la Corée et a notamment

permis de mettre en place un réseau d’accès internet pour intégrer plusieurs services de l’Etat. D’autres projets comme celui relatif aux infrastructures et équipements maritimes sont, également, répertoriés.

Pour sa part, le ministre sénégalais de l’économie du plan et de la coopération a magnifié la coopération bilatérale entre la Corée et le Sénégal qui devrait être renforcée, notamment en ce qui concerne la promotion du secteur privé. Il a, égale- ment, souligné l’intérêt de s’inspirer de la Corée dans la manière de conduire les affaires, au fur et à mesure que la coopé- ration bilatérale se poursuivra.

CIE Dans la cadre de coopération bilaté-

rale et du renforcement des relations diplomatiques et économiques, le vice-ministre des affaires étrangères de la République de Corée a séjour- né au Sénégal, en août 2021, avec une forte délégation d’officiels.

Au cours d’une séance de travail avec le ministre sénégalais de l’éco- nomie, du plan et de la coopération, la délégation coréenne a indiquée qu’elle considère le Sénégal comme une destination très attractive et s’est félicitée des réalisations soutenues par une bonne collaboration diplo- matique et économique.

Les domaines d’intervention des coréens au Sénégal tournent autour

« Développer une coopération Sud-Sud,

dans le secteur des technologies digitales

pour l’agriculture »

C O O P É R A T I O N : L E V I C E - M I N I S T R E C O R É E N D E S A F F A I R E S É T R A N G È R E S E N V I S I T E A U S É N É G A L

L A T U N I S I E D É P L O I E S E S S O L U T I O N S A G R I - T E C H A U S É N É G A L

Afin de rendre l’agriculture plus performante et productive, la socié- té tunisienne STECIA International, géant des technologies numériques agricoles, a initié un projet dénom- mé “Agri-tech Tunisia”, au Sénégal.

Officiellement lancé à Dakar, en août 2021, le projet a pour ambition

de développer une coopération Sud- Sud, entre la Tunisie et les pays d’Afrique de l’Ouest, dans le sec- teur des technologies digitales pour l’agriculture. Le Sénégal est la première étape.

Selon la société STECIA Interna- tional, si l’Afrique n’utilise pas les

technologies modernes, sa produc- tion agricole restera faible et sa dépendance de l’extérieur va s’ac- centuer. Il s'agit, à travers le projet, de faire en sorte que les pays afri- cains puissent se nourrir de leurs propres productions.

CIE

(7)

En août 2021, l’Agence de l’infor- matique de l’Etat (ADIE) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont conjointement organisé, au béné- fice du personnel des Espaces Séné- gal Services (ESS), un atelier de sensibilisation sur le Label Ma- rianne, un outil de management pour la collectivité, axé sur la quali- té du service public et l’accompa- gnement des populations dans leurs démarches administratives.

L’activité entre dans le cadre de la collaboration entre le PNUD et le Ministère de l’Economie numérique

et des Télécommunications pour la mise en œuvre du projet d’appui à la gouvernance numérique (PAGNUM), notamment dans son volet «opérationnalisation des ESS».

Elle a concerné le personnel de six (06) sites pilotes (Dakar, Fatick, Kaolack, Louga, Saint-Louis et Thiès) qui bénéficieront d’une for- mation plus approfondie sur l’outil, en septembre 2021. L’atelier de sensibilisation est, en effet, une première étape d’une série d’activi- tés visant à assurer et maintenir un niveau élevé de qualité dans les Espaces Sénégal Services, pour la

satisfaction des usagers.

Selon l’ADIE, la mise en service des Espaces Sénégal Services se poursuivra pour couvrir l’ensemble des quarante – six (46) capitales départementales du pays et pren- dre en charge les préoccupations quotidiennes des populations, grâce au déploiement de services numé- riques innovants. Pour sa part, le PNUD s’intéresse à la gouvernance des ESS en promouvant un modèle de gestion pérenne qui permettra d’assurer leur durabilité.

CIE

D I G I T A L I S A T I O N D E S P R O C É D U R E S : L A D G I D

L A N C E U N E P L A T E F O R M E D E T I M B R E F I S C A L

L ’ A D I E E T L E P N U D F O R M E N T L E P E R S O N N E L D E S « E S P A C E S S É N É G A L S E R V I C E S » A U L A B E L M A R I A N N E

de timbres. D’autre part, une amélioration de la qualité des services est visée, à travers la décentralisation des points de vente, un service de proximité et une rapidité des transactions.

Le timbre fiscal dématérialisé se singularise par une série de carac- tères cryptés sous forme de code QR qui garantit la qualité du service rendu au consommateur. Il est utilisé pour la visite technique des automobiles, la création de registre de commerce, la création d’entreprise et les formalités

d’enregistrement. Relativement à la disponibilité, les Tfe sont acces- sibles à la police des étrangers et des titres de voyage, au Centre de contrôle technique des véhicules automobiles (Cctva), au Tribunal du commerce, à l’Apix et aux sites de la Dgid à Dakar (hormis Rufisque).

A terme, une application web permettra aux usagers de disposer de timbres en ligne sans coût majo- ré.

CIE La DGID a lancé, en août 2021, une

plateforme de Timbre fiscal électro- nique (Tfe) consacrant la digitalisa- tion du timbre mobile et de la quit- tance passeport. Ce dispositif entre dans le cadre du processus de dématérialisation des procédures du programme YAATAL. Son impact est, d’une part, attendu au niveau budgétaire, sur la réduction des coûts d’acquisition et d’administra- tion (notamment en termes d’im- pression et de logistique) ainsi que sur l’éradication des réseaux frau- duleux et des ventes clandestines

« Un outil de management pour la collectivité, axé sur la

qualité du service public de qualité et l’accompagnement des

populations »

L A B A N Q U E M O N D I A L E P R O M E U T D E S S Y S T È M E S D ’ I D E N T I T É N U M É R I Q U E E N A F R I Q U E D E L ’ O U E S T E T D U C E N T R E

Le continent africain a un fort potentiel de croissance numérique, selon le vice- président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Toute- fois, des efforts constants doivent être déployés pour accélérer les progrès et développer des systèmes d’identité numé- rique, particulièrement en Afrique de l’Ouest et du Centre, deux sous-régions encore à la traîne en la matière.

Le continent a besoin d’une infrastructure

numérique robuste et ses habitants d’un meilleur accès à l’identité numé- rique. Pour y arriver, les gouverne- ments doivent s’activer à réduire la fracture numérique, construire des «piles numériques», et réaliser un marché numérique unique.

A cet effet, «un plus grand leadership et une plus grande collaboration des gouvernements, du secteur privé et de la société civile » sont nécessaire, à

travers le continent. La réalisation de ces conditions stimulerait la croissance numérique, contribue- rait à inverser certaines inégalités socio-économiques et attirerait les investissements nécessaires à une croissance économique forte, résiliente et verte.

CIE

(8)

L’amorce de la quatrième révolution industrielle ouvre à l’Afrique plu- sieurs nouvelles possibilités, grâce au numérique. L’explosion de ce secteur permet, en effet, d’amoindrir le retard accumulé relativement aux régions plus développées, avec, notamment, le mobile money, l’intelligence artifi- cielle, le cloud computing, la robo- tique, l’internet des objets et le haut débit qui contribuent de manière, jusque-là inégalée, au renforcement des économies locales, dans le cadre d’un processus de digitalisation dyna- mique.

Selon le rapport GSMA (Global Sys- tem for Mobile Communications) de 2019, les technologies et services mobiles ont généré 1,7 million d’em- plois directs (formels et informels), contribué à une valeur économique de 144 milliards de dollars (8,5 % du PIB de l’Afrique subsaharienne), et appor- té 15,6 milliards de dollars au secteur public par le biais de la fiscalité. Le secteur numérique africain, en crois- sance exponentielle, renforce, ainsi, les économies et catalyse le dévelop- pement. En termes d’inclusion finan- cière, 144 opérateurs spécialisés du mobile money sont implantés sur le continent pour plus de 500 millions d’utilisateurs et un volume de 456

milliards de dollars de transactions en 2020.

Toutefois, pour saisir pleinement et durablement la transformation digitale en cours, le rôle des acteurs clés du numérique, comme les industriels et les opérateurs, est primordial, relativement aux propo- sitions de solutions innovantes de réseaux sécurisés et fiables pouvant catalyser le développement de l’économie numérique africaine.

L’investissement dans l’éducation numérique des jeunes devraient, également, être priorisé afin de profiter des opportunités qu’offre le digital dans leur processus d’éman- cipation. La forte jeunesse de la population africaine doit être un atout important pour le développe- ment du continent, à travers l’aug- mentation des chances d’aller au bout de la révolution digitale.

A cet effet, les états africains doi- vent s’investir à stimuler et soutenir l’innovation afin de créer un envi- ronnement permettant de capter le dividende démographique. Il s’agit de pleinement profiter d’une masse critique de ressources humaines, capable de favoriser la création de richesse. La pyramide des âges, marquée par un grand nombre de

jeunes adultes et très peu de per- sonnes âgées est, en effet, particu- lièrement favorable au développe- ment économique. Elle serait le ressort d’une économie fortement productive, avec une production abondante et peu de transferts de richesses vers les enfants et les personnes âgées, donc plus d’épargne pour supporter la crois- sance économique.

La formation de la jeunesse afri- caine aux métiers du numérique est, en somme, un enjeu de taille, en parallèle au développement des écosystèmes digitaux, pour créer le maximum d’emplois pouvant sous –tendre le développement écono- mique de l’Afrique. Dans ce cadre, le soutien des géants du numérique aux états et institutions africains est crucial. Ces derniers ont, néan- moins, la responsabilité de mener l’ensemble des réformes législa- tives, réglementaires et financières nécessaires à exploiter le potentiel de l’Afrique pour un nouveau pacte de croissance et de stabilité.

CIE

L ’ É C O N O M I E N U M É R I Q U E A U C Œ U R D E L ’ A F R I Q U E D E D E M A I N

« Réduction significative de la disparité dans l’usage et

l’accès aux technologies de l’information et de

la communication»

l’information et de la communica- tion». Le coût d’une telle démarche est évaluée à 100 milliards de dollars US d'ici 2030.

A cet égard, les investissements privés dans les infrastructures numé- riques qui génèrent «des avantages sociaux et économiques importants et accélèrent la transition vers les économies, les sociétés et les gouver- nements numériques» doivent être encouragés en Afrique, dans un contexte où la crise née de la pandé- mie de covid-19 a fini de révéler la

nécessité d’accélérer la transforma- tion digitale. D’après la Banque mondiale, un marché numérique plus intégré et compétitif dans six (6) pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est (Burundi, le Kenya, l’Ougadan, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie) générerait, à titre illustratif, jus- qu’à 2,6 milliards de dollars de revenus supplémentaires et la création de 4,5 millions d’emplois.

CIE Selon une étude réalisée conjoin-

tement par la Banque mondiale et la Commission du haut débit des Nations-Unies, l’Afrique pourrait rater la révolution technologique du fait de la grande fracture nu- mérique qui le sépare des autres continents.

Pour résoudre les problèmes dont il souffre, le continent devrait s’atteler à la réduction significa- tive de ce phénomène, défini

«comme la disparité dans l’usage et l’accès aux technologies de

C E N T ( 1 0 0 ) M I L L I A R D S D E D O L L A R S P O U R

R É D U I R E L A F R A C T U R E N U M É R I Q U E E N A F R I Q U E

D ’ I C I 2 0 3 0

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Selon une étude du centre de re- cherche britannique « The Econo- mist Intelligence Unit » (EIU – Unité d’intelligence économique) « les pays qui auront vacciné moins de 60 % de leur population à l’horizon mi-2022 enregistreront au total des pertes de PIB de 2 300 milliards de dollars (2 000 milliards d’euros), sur la période 2022-2025 ».

Les experts britanniques entrevoient, ainsi, une augmentation de la pau- vreté dans les pays émergents. En particulier, l’Asie-Pacifique serait la partie la plus pénalisée du globe, suivie de l’Afrique sub-saharienne.

En outre, l’inégalité dans l’accès aux vaccins va retarder la reprise écono- mique des pays pauvres, qui met- tront bien plus de temps à retrouver

leur niveau d’avant crise que les pays riches.

A fin août 2021, environ 60 % de la population des pays les plus riches avaient reçu au moins une dose de vaccin anti-covid, contre seulement 1% à 3% des habitants des pays pauvres.

CIE

C I N Q U I È M E R A P P O R T D E L ’ I T F C : « E X P L O I T E R L E S P E R T U R B A T I O N S P O U R M I E U X R E C O N S T R U I R E »

L A L E N T E U R D E L A VA C C I N A T I O N C O N T R E L A C O V I D - 1 9 A P P A U V R I T L E S P A Y S É M E R G E N T S

commerce.

En 2020, l’ITFC a fait preuve de résilience organisationnelle pour faire face aux défis et a approuvé 4,7 milliards de dollars de finance- ment du commerce, dont 2,4 mil- liards de dollars mobilisés auprès d’investisseurs extérieurs, au profit de 21 pays membres de l’Organisa- tion de la coopération islamique (OCI). En outre, pour atténuer l’impact économique causé par la pandémie et soutenir les chaînes commerciales d’approvisionne- ment , l’ITFC a répondu favorable- ment aux besoins de ses pays membres, à travers un plan d’inter-

vention ambitieux de 850 millions de dollars US. En 2021, les efforts de la Société sont concentrés sur la provision de moyens de subsis- tance, le renforcement de la rési- lience et la relance de la croissance économique des pays membres.

Le rapport affirme qu’un avenir plus inclusif, durable et résilient pour les pays membres de l'OCI est possible si on se concentre davan- tage sur le dialogue des politiques, les ODD, la régionalisation et en adoptant la technologie.

CIE Au mois d’août 2021, la Société

internationale islamique de finance- ment du commerce (ITFC), membre du groupe de la Banque islamique de développement (BID), a lancé la 5ème édition de son rapport annuel sur l’efficacité du développement. Intitulé «Exploiter les perturbations pour mieux re- construire», le rapport analyse l'impact considérable de la pandé- mie de covid-19 dans le monde, révèle des opportunités qui permet- traient de surmonter les défis et explique les solutions et pro- grammes mis en place par l'ITFC en matière de développement du

« Les pays qui auront vacciné moins de 60 %

de leur population à l’horizon mi-2022 enregistreront des pertes

de PIB de 2300 milliards de dollars, sur

la période 2022- 2025 »

L E P A C T E D U G 2 0 R É A F F I R M E S O N S O U T I E N À L A R E L A N C E P O S T – C O V I D P A R L E D É V E L O P P E M E N T D U S E C T E U R P R I V É E T L A F A B R I C A T I O N D E V A C C I N S

Les participants à une réunion du Pacte du G20 avec l’Afrique ont examiné les progrès réalisés par le continent dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 et réaffirmé leur engagement à soutenir le relèvement du continent par le développement du secteur privé et la production de vaccins. La confé- rence a réuni des chefs d’Etat, les douze membres du Pacte et des partenaires institutionnels, dont la Banque africaine de développe- ment et le Fonds monétaire interna-

tional.

Initiative du G20, le Pacte avec l’Afrique a pour but de promouvoir des réformes macroéconomiques, commerciales et celles liées au finan- cement, afin d’attirer davantage d’investissements privés en Afrique, y compris dans les infrastructures. Il s’agit notamment d’assurer, à court terme, le relèvement du continent après les impacts du Covid-19.

La stratégie pour attirer davantage d’investissements directs étrangers en Afrique a été discutée lors de la

réunion ainsi que l’urgente nécessité de développer les capacités de produc- tion de vaccins sur le continent.

Par ailleurs, les chefs d’Etat ont abordé les réformes entreprises dans le cadre de l’initiative et recommandé une coopération internationale plus étroite pour faire face au changement clima- tique, au niveau élevé de la dette et à la rareté des investissements étrangers.

CIE

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Adresse: 64 rue Carnot x Saint—

Michel, Dakar

énergie, l’inflation dans la zone euro a, par contre, baissé de 0,2 point de pourcentage en variation mensuelle, à 0,7%.

Dans l’ensemble du G20, l’inflation annuelle est ressortie à 4,6% en juillet 2021, après 4,3% en juin.

Concernant les économies du G20 non membres de l'OCDE, la hausse des prix s’est confortée en Argen- tine (51,8%, après 50,2%), au Brésil (9,0%, après 8,3%) et en Indonésie (à 1,5%, après 1,3%). Elle est restée stable à 6,5% dans la Fédération de Russie, a fortement baissé en Arabie Saoudite (0,4%, après 6,2%) et s’est modérément repliée en Inde (5,3%, après 5,6%), en Afrique du Sud (4,7%, après 5,1%) et en Chine En juillet 2021, l'inflation an-

nuelle dans la zone OCDE a aug- menté à 4,2%, après à 4,0% en juin. Les prix de l'énergie ont, en particulier, augmenté plus rapi- dement (+17,4%) qu’un mois plus tôt (+16,9%). L'inflation des pro- duits alimentaires a, également, augmenté sur la période, à 3,1%

après 1,9%. Hors alimentation et énergie, l’inflation annuelle de l'OCDE est, toutefois, stable à 3,1% au mois de juillet 2021.

Dans la zone euro, l’inflation annuelle, mesurée par l’Indice des Prix à la Consommation Harmoni- sé (IPCH) s’est accrue à 2,2% en juillet 2021, après 1,9% le mois précédent. Hors alimentation et

(1,0%, après 1,1%).

Au niveau de la zone UEMOA, en juillet 2021, le niveau général des prix à la consommation a progressé de 3,5%, en rythme annuel, après une hausse de 3,6% le mois précédent.

Cette orientation des prix est obser- vée dans l’ensemble des huit (8) pays de l’Union mais est, toutefois, plus marquée au Togo (+6,8%), en Guinée Bissau (+5%), en Côte d’Ivoire (+3,9%), au Niger (+3,7%) et au Burkina Faso (+3,5%). Ailleurs, l’inflation s’est établie sur la période à, respectivement, 2,7%, 1,9% et 2,9% au Bénin, au Mali et au Séné- gal.

CIE

R E N C H É R I S S E M E N T D U P É T R O L E B R E N T A U

D E U X I È M E T R I M E S T R E 2 0 2 1

E-mail : contact@economie.gouv.sn Cellule d’Intelligence

Economique

xième trimestre 2021, le cours du baril de Brent s’est établi à 68,6 dollars en moyenne, pro- gressant de 13,3% par rapport au trimestre précédent. Sur le La hausse de la consommation,

consécutive à la reprise de l’activité mondiale, a principa- lement soutenu les prix inter- nationaux du pétrole. Au deu-

premier semestre 2021, le cours du Brent a augmenté de 57,6%, comparativement à la même période un an auparavant.

CIE

A U G M E N T A T I O N G É N É R A L I S É E D E L ’ I N F L A T I O N D A N S L E M O N D E

pour sa part, plus modeste, du fait de la recrudescence de l'épidémie de covid-19, avec une croissance de 2,8% pour 2021, après la contraction de 4,7% de 2020. Pour ce qui est du Royaume-Uni, l’économie est crédi- tée d’un fort rebond de 7% en 2021, grâce au déploiement rapide des vaccins et aux mesures prises en matière de dépenses publiques pour soutenir l’activité économique. Au deuxième trimestre 2021, le PIB britannique s’est renforcé de 4,8%, en variation trimestrielle, principale- ment porté par les dépenses des mé- nages (+7,3%).

Concernant les pays émergents et en développement, l’activité enregistre- rait une croissance de 6,3% cette année, en deçà des précédentes prévi- Dans ses dernières perspectives

économiques, le Fonds monétaire international (Fmi) table sur une croissance mondiale de 6% en 2021. Les Etats-Unis porteraient principalement la reprise avec une croissance de 7%, après la con- traction de 3,5% de l’année der- nière. Au deuxième trimestre 2021, le département du Commerce a, d’ailleurs, révélé une consolidation de 6,5% du PIB américain, soute- nue par la consommation des mé- nages, l'investissement fixe non résidentiel, les exportations et les dépenses publiques locales.

Dans la zone euro, la croissance réelle est attendue à 4,6%, après un repli de 6,5% en 2020. La reprise de l’économie nipponne serait,

sions. En particulier, l’économie chinoise devrait vigoureusement reprendre en 2021, avec une crois- sance de 8%. Toutefois, elle a ra- lenti, entre les deux premiers tri- mestres, en rapport avec la consom- mation, la hausse des prix interna- tionaux des matières premières ainsi que le durcissement des condi- tions de crédit, particulièrement dans l’immobilier.

En Afrique subsaharienne, les projections économiques maintien- nent une croissance de 3,4% en 2021, après une contraction de 1,8% en 2020. Néanmoins, l’accès limité aux vaccins et le risque d’une prolongation de la crise sanitaire pourraient compromettre la reprise économique.

CIE

P E R S P E C T I V E S É C O N O M I Q U E S M O N D I A L E S : L E F M I

T A B L E S U R U N E C R O I S S A N C E D E 6 % E N 2 0 2 1

« Hausse mondiale de

l’inflation »

Références

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