• Aucun résultat trouvé

XII. Les mammifères

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "XII. Les mammifères "

Copied!
43
0
0

Texte intégral

(1)

Carte 24 : localisation des observations et des biotopes d’intérêt concernant l’entomofaune protégée (partie nord)

(2)

Carte 25 : localisation des observations et des biotopes d’intérêt concernant l’entomofaune protégée (partie centrale)

(3)

Carte 26 : localisation des observations et des biotopes d’intérêt concernant l’entomofaune protégée

(4)

Bilan des enjeux entomologiques

Aucune espèce protégée d’insecte n’a été mise en évidence sur la zone d’étude. Un seul taxon protégé, à enjeu faible localement, est considéré comme attendu : le Grand capricorne. Quelques arbres favorables à sa reproduction ont en effet été mis en évidence au centre du linéaire à l’étude.

Tableau 8 : synthèse des enjeux entomologiques sur la zone d’étude

Espèce/Milieux Population sur zone

Statut de protection et de menace Enjeu local de conservation DH PN LRM LRE LRN ZNIEFF

LR

Enjeu régional*

Cortège des milieux arborés

Grand capricorne Cerambyx cerdo

Attendu en reproduction sur quelques arbres âgés

bordant la route étudiée.

II

&

IV

X VU NT - - Faible Faible

abréviations utilisées : DH : Directive « Habitats, Faune et Flore », annexes II, IV ou V

PN. : Protection Nationale, articles 2 à 5 de l’Arrêté ministériel du 23 avril 2007

LRN : Liste Rouge Nationale LRE : Liste Rouge Européenne et LRM : Liste Rouge Mondiale (VU : vulnérable, NT : quasi menacé ; LC : préoccupation mineure ; P3 : Menacée, à surveiller ; NAT : niveau national ; MED : domaine méditerranéen.)

ZNIEFF LR : Déterminante dans la constitution des nouvelles Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique en région Languedoc-Roussillon (ZNs : espèce déterminante stricte ; ZNr : espèce remarquable).

*Enjeu régional : à dire d’expert (croisement des statuts avec la rareté et vulnérabilité effective de l’espèce) ou enjeu DREAL Occitanie pour les espèces protégées en France.

(5)

X. Les amphibiens

La bibliographie issue des bases de données en ligne (Faune-LR, INPN, Observation.org, Nature du Gard) et celle de CBE, a permis de mettre en évidence 10 espèces d’amphibiens sur la commune (cf. tableau suivant).

Tableau 9 : espèces d’amphibiens mentionnées dans la bibliographie

Nom de l’espèce Localisation / Remarque Présence sur zone Alyte accoucheur Alytes obstetricans Commune de Nîmes

Non attendu (absence d'habitat de reproduction favorable à

proximité) Grenouille rieuse Pelophylax ridibundus Commune de Nîmes

Grenouille de Graf Pelophylax kl. grafi Commune de Nîmes Pélobate cultripède Pelobates cultripes Commune de Nîmes Triton palmé Lissotriton helveticus Commune de Nîmes Triton marbré Triturus marmoratus Commune de Nîmes Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus Bassin de rétention proche

impasse de la Vanesse Attendus en reproduction en bordure du Chemin du Carreau

de Lanes Crapaud calamite Epidalea calamita Commune de Nîmes

Crapaud épineux Bufo spinosus Commune de Nîmes Rainette méridionale Hyla meridionalis Bassin de rétention proche

impasse de la Vanesse Avérée Les prospections effectuées en 2018 et 2019 n’ont permis de

contacter que des individus de Rainette méridionale Hyla meridionalis aux abords du carreau de Lanes. Toutefois, des données bibliographiques provenant de suivis écologiques réalisés par CBE en périphérie du lotissement des Roches Blanche indiquent également la présence du Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus en marge de cette voirie.

Seuls trois points d’eau, représentés par des bassins de rétention liés aux lotissements, sont présents en périphérie de la portion sud du chemin du Carreau de Lanes. Celui situé à proximité de l’impasse de la Vanesse est implanté depuis plusieurs années induisant la présence de végétations hydrophytes, éléments attractifs pour la reproduction des amphibiens. En revanche, les deux bassins liés au lotissement des Roches Blanches toujours en cours de construction ont été achevés récemment. Ils constitueront donc des habitats de

reproduction potentiels pour les prochaines années (très peu d’eau et de végétation constatée lors de cette saison, ne permettant pas la reproduction d’amphibiens).

Bassin de rétention en périphérie de l’impasse de la Vanesse à gauche et bassin récemment créé aux Ponte de Pélodyte ponctué recensée en marge du projet – CBE

2019

(6)

Au vu de la faible profondeur présente dans ces bassins, le Crapaud calamite Epidalea calamita, pourrait également être attendu sur site (espèce pionnière affectionnant les pièces d’eau de faible profondeur et peu fournies en végétation). Le Crapaud épineux Bufo spinosus peut également être attendu localement, espèce fréquente en contexte urbain et périurbain.

Notons que l’ensemble des milieux naturels à semi-naturels présents à l’échelle de la zone étudiée constituent des habitats propices à la phase terrestre des amphibiens, à savoir des zones de refuges pour l’hivernage et l’estivage des individus se reproduisant au niveau de ces bassins. Ils sont représentés par des boisements, des zones rudérales ainsi que de murets ou autres zones de gîtes.

Zones de refuges pouvant être utilisées par des individus en phase terrestre – CBE, 2019

Les quatre espèces avérées ou attendues sur site sont communes à très communes localement.

Considérées qu’en préoccupation mineure aux échelles régionale et nationale, seuls des enjeux de conservation localement faibles leurs sont attribués. En revanche, au regard de l’intérêt du bassin végétalisé localisé vers l’impasse de la Vanesse pour la reproduction des amphibiens localement, nous considérons un enjeu modéré pour cet habitat de reproduction.

Les cartes suivantes présentent les données d’amphibiens recueillies localement ainsi que les habitats d’intérêt relevés pour ce groupe biologique.

(7)

Carte 27 : localisation des données d’amphibiens et habitats d’espèces – zoom 1

(8)

Carte 28 : localisation des données d’amphibiens et habitats d’espèces – zoom 2

(9)

Carte 29 : localisation des données d’amphibiens et habitats d’espèces – zoom 3

(10)

Bilan des enjeux pour les amphibiens

Des enjeux de conservation localement modérés sont mis en avant au niveau du bassin de rétention localisé autour de l’impasse de la Vanesse, habitat de reproduction pour plusieurs espèces communes d’amphibiens. Les autres points d’eau sont considérés moins attractifs et ne bénéficient que d’enjeux faibles. Enfin, l’ensemble des milieux naturels à semi-naturels relevés à l’échelle de la zone d’étude constituent des habitats terrestres pour ces espèces, biotopes à enjeux localement faibles.

Tableau 10 : synthèse des enjeux concernant les amphibiens sur la zone d’étude

Espèce Population sur zone

Statut réglementaire et de menace Enjeu local de conservation DH PN LRN LRR ZNIEFF

LR

Enjeu régional Les espèces

Crapaud calamite

Epidalea calamita Attendu An.

IV Art.

2 LC LC - Faible Faible

Crapaud épineux

Bufo spinosus Attendu - Art.

3 LC LC - Faible Faible

Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus

Avéré par bibliographie – Jugé peu abondant

- Art.

3 LC LC - Faible Faible

Rainette méridionale Hyla meridionalis

Avérée – Jugée peu abondante

An.

IV Art.

2 LC LC - Faible Faible

Les habitats Habitats de

reproduction Bassin végétalisé localisé au niveau de l’impasse de la Vanesse Modéré Habitats terrestres Ensemble des milieux naturels de type arboré ou rudéraux Faible abréviations utilisées : DH : Directive « Habitats, Faune et Flore », annexes II, IV ou V

PN : Protection Nationale, articles 2 à 5 de l’Arrêté ministériel du 18 décembre 2007 LRN : Liste Rouge Nationale (LC : préoccupation mineure).

LRR : Liste Rouge Régionale Languedoc-Roussillon

ZNIEFF LR : Déterminante dans la constitution des nouvelles Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique en région Languedoc-Roussillon

Enjeu régional : DREAL-LR, février 2019

(11)

XI. Les reptiles

La bibliographie a permis de mettre en évidence de nombreuses espèces de reptiles à l’échelle communale (cf. tableau suivant). Parmi ces espèces, six sont mentionnées au niveau du projet de lotissement des Roches Blanches.

Tableau 11 : espèces de reptiles mentionnées dans la bibliographie à proximité de la zone d’étude Nom de l’espèce Localisation / Remarque Présence sur zone Cistude d’Europe Emys orbicularis Commune de Nîmes

Non attendus en l'absence d'habitat

favorable et de l'enclavement du linéaire

(aucune zone de gîte jugée favorable au Lézard ocellé relevée

sur site) Coronelle girondine Coronella girondica Commune de Nîmes

Couleuvre helvétique Natrix helvetica Commune de Nîmes Couleuvre à échelons Zamenis scalaris Secteur des Roches Blanches Couleuvre vipérine Natrix maura Commune de Nîmes Hémidactyle vérruqueux Hemidactylus turcicus Commune de Nîmes Lézard catalan Podarcis liolepis Commune de Nîmes

Lézard ocellé Timon lepidus Commune de Nîmes

Psammodrome algire Psammodromus algirus Commune de Nîmes

Orvet fragile Anguis fragilis Commune de Nîmes

Couleuvre de Montpellier Malpolon

monspessulanus Secteur des Roches Blanches Attendus sur au moins

une portion du linéaire Lézard à deux raies Lacerta bilineata Secteur des Roches Blanches

et Petit Védelin Seps strié Chalcides striatus Secteur des Roches Blanches

Avérés Psammodrome d’Edwards Psammodromus

edwarsianus

Secteur des Roches Blanches Lézard des murailles Podarci smuralis Secteur des Roches Blanches Tarente de Maurétanie Tarentola mauritanica Commune de Nîmes

Peu d’espèces et d’individus ont été contactés aux abords du chemin du Carreau de Lanes. Il est important de rappeler que les milieux étudiés bordent une route largement fréquentée, facteur limitant l’attractivité de ceux-ci vis-à-vis des reptiles.

Ainsi, les prospections effectuées entre 2018 et 2020 ont permis de contacter quatre espèces à l’échelle du tronçon à l’étude : le Lézard des murailles Podarcis muralis, le Psammodrome d’Edwards Psammodromus edwardsianus, le Seps strié Chalcides striatus et la Tarente de Maurétanie Tarentola mauritanica. Au regard des habitats relevés localement, 2 autres espèces sont attendues sur site : la Couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus et le Lézard à deux raies Lacerta bilineata.

Les principaux habitats d’intérêt pour les reptiles résident dans les milieux ouverts à semi-ouverts essentiellement situés au nord du tracé, au niveau des garrigues entretenues. Les autres habitats naturels à semi-naturels identifiés sur site présentent un intérêt moindre en raison de leur proximité avec la route et de leur enclavement entre des zones urbanisées.

Toutes ces espèces peuvent être rattachées au cortège des milieux ouverts à semi-ouverts (cf.

détails ci-dessous).

(12)

Psammodrome d’Edwards Psammodromus edwarsianus

Un individu a été observé au nord du linéaire au niveau des zones de garrigues ouvertes et régulièrement entretenues. Il s’agit du seul secteur d’intérêt pour l’espèce. En effet, bien qu’il y ait une donnée bibliographique au sud du linéaire, il est important de rappeler que cette observation a été effectuée avant la mise en place du projet de lotissement des Roches Blanches. Aujourd’hui, avec la mise en place des aménagements sur site, les milieux ne sont plus jugés favorables au Psammodrome d’Edwards.

Ce psammodrome typiquement méditerranéen est considéré

« vulnérable » dans la liste Rouge régionale. Bien que les populations situées en garrigue soient moins impactées que celles présentes en zones côtières, les modifications des pratiques agro-pastorales en région entraînent un déclin notable des habitats favorables à l’espèce dans l’arrière-pays languedocien. Pour ces différentes raisons et au regard des

faibles superficies favorables à l’espèce localement, nous considérons un enjeu de conservation localement fort pour cette espèce.

Seps strié Chalcides striatus

Le Seps strié a été observé à deux reprises au mois d’avril 2020, lors d’une prospection complémentaire dédiée aux insectes. Les deux individus ont été observés à l’extrémité nord de la zone d’étude. A ce niveau sont en effet présentes des zones de pelouses sèches et garrigues ouvertes favorables à l’espèce. Tout comme le Psammodrome d’Edwards, cette espèce n’est pas attendue sur d’autres secteurs du linéaire étudié.

Le Seps strié reste bien représenté sur le pourtour méditerranéen.

Toutefois, la fermeture généralisée des milieux ainsi que l’accroissement de l’urbanisation constaté en région lui ont valu un statut « Vulnérable » au vu de la réduction de ses biotopes de prédilection. Pour ces raisons et au regard des faibles surfaces de pelouses sèches restantes localement, nous considérons l’enjeu de cette espèce patrimoniale comme modéré.

Couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus Aucun individu n’a été observé sur la zone d’étude. La Couleuvre

de Montpellier est tout de même connue sur les garrigues locales (notamment autour du lotissement des Roches Blanches). Nous considérons que des individus pourraient être présents au niveau de la friche localisée dans la partie centrale du linéaire ainsi que sur les secteurs occupés par de la garrigue ouverte à semi-ouverte.

Bien que les effectifs de cette espèce soient encore importants en région méditerranéenne, un déclin a toutefois été noté au cours des deux dernières décennies sur son aire de répartition. Elle est notamment menacée par la fragmentation de ces habitats, l’accroissement de l’urbanisation mais aussi par les collisions routières. Ces divers constats ont entraîné l’attribution d’un statut d’espèce « quasi-menacée » en région. Pour ces raisons, nous considérons l’enjeu de conservation de cette espèce comme étant modéré à l’échelle locale.

Psammodrome d’Edwards – CBE 2018

Seps strié – CBE 2016

Couleuvre de Montpellier – CBE, 2009

(13)

D’autres espèces plus communes peuvent également être citées à l’échelle de la zone d’étude :

- Le Lézard à deux raies : non observé, cette espèce reste tout de même attendue au niveau des lisières de matorral à Chêne vert et des milieux semi-ouverts localisés sur les cartes suivantes.

- Le Lézard des murailles et la Tarente de Maurétanie : ces deux espèces sont communes et profitent des éléments anthropiques présents localement. Elles pourront donc être observées sur la plupart des murets de pierres sèches ou des bâtis identifiés à l’échelle de la zone d’étude. Notons que le Lézard des murailles peut également se contenter de lisières bien exposées.

Ces espèces sont très communes localement ainsi qu’à plus large échelle (préoccupation mineure dans les listes rouges nationale et régionale). De ce fait, seuls de faibles enjeux de conservation leur sont attribués.

Les cartes suivantes retracent les données de reptiles obtenues à l’échelle de la zone d’étude et les principaux habitats d’intérêt pour ce groupe.

(14)

Carte 30 : localisation des données de reptiles et habitats d’espèces – zoom 1

(15)

Carte 31 : localisation des données de reptiles et habitats d’espèces – zoom 2

(16)

Carte 32 : localisation des données de reptiles et habitats d’espèces – zoom 3

(17)

Bilan des enjeux pour les reptiles

Les principaux enjeux se concentrent au niveau des garrigues situées au nord du linéaire étudié, habitats identifiés comme favorables au Psammodrome d’Edwards et au Seps strié (enjeux modérés à forts). Des enjeux modérés sont ensuite mis en avant au niveau des milieux ouverts d’intérêt pour la Couleuvre de Montpellier. Le restant du linéaire n’est utilisé que par des espèces communes à enjeux faibles.

Tableau 12 : synthèse des enjeux concernant les reptiles sur la zone d’étude

Espèce Population sur

zone

Statut réglementaire et de menace

Enjeu local de conservation DH PN LRN LRR ZNIEFF

LR

Enjeu régional Cortège des milieux ouverts à semi-ouverts

Psammodrome d’Edwards Psammodromus edwarsianus

Avéré - Jugé peu

abondant - Art.

3 NT VU ZNs Fort Fort

Seps strié Chalcides striatus

Avéré - Jugé peu

abondant - Art.

3 LC VU - Modéré Modéré

Couleuvre de Montpellier

Malpolon monspessulanus Attendue - Art.

3 LC NT - Modéré Modéré

Lézard des murailles Podarcis muralis

Avéré - Possiblement

abondant

An.

IV Art.

2 LC LC - Faible Faible

Lézard à deux raies

Lacerta bilineata Attendu An.

IV Art.

2 LC LC - Faible Faible

Tarente de Maurétanie Tarentola mauritanica

Avérée - Possiblement

abondante

- Art.

3 LC LC - Faible Faible

abréviations utilisées : DH : Directive « Habitats, Faune et Flore », annexes II, IV ou V

PN : Protection Nationale, articles 2 à 5 de l’Arrêté ministériel du 18 décembre 2007

LRN : Liste Rouge Nationale (VU : vulnérable, NT : quasi menacé ; LC : préoccupation mineure).

LRR : Liste Rouge Régionale Languedoc-Roussillon

ZNIEFF LR : Déterminante dans la constitution des nouvelles Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique en région Languedoc-Roussillon (ZNs : espèce déterminante stricte).

Enjeu régional : DREAL-LR, février 2019

(18)

XII. Les mammifères

XII.1. Les chiroptères

Les données bibliographiques sont issues des consultations auprès du Groupe Chiroptères Languedoc-Roussillon (Atlas des chauves-souris du Midi-Méditerranéen, sites à chiroptères Languedoc-Roussillon), des différents inventaires disponibles (ZNIEFF, sites Natura 2000, PNA), des sites observation.org, Nature du Gard, Faune LR, INPN, SINP et des données locales de CBE.

Elles ont permis de mettre en évidence 19 espèces de chiroptères sur la commune ou les alentours (cf. tableau suivant).

Tableau 13 : espèces de chiroptères mentionnées à proximité de la zone d’étude dans la bibliographie Nom de l’espèce Localisation /

Remarque Présence sur zone Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii

Commune de Nîmes

Avérées Molosse de Cestoni Tadarida teniotis

Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus Murin de Capaccini Myotis capaccinii Murin de Daubenton Myotis daubentonii

Noctule de Leisler Nyctalus leislerii Oreillard gris Plecotus austriacus Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii

Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus Sérotine commune Eptesicus serotinus

Vespère de Savi Hypsugo savii Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum

Attendues Noctule commune Nyctalus noctula

Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus

Non attendue car cette espèce recherche préférentiellement des milieux forestiers ou des zones humides bordées de haies Grande Noctule Nyctalus lasiopterus Non attendue car elle recherche des

zones boisées ou de vastes marais Murin à moustaches Myotis mystacinus

Non attendu car ce Murin est peu présent dans le département et il recherche des

milieux boisés ou des zones humides Murin cryptique Myotis crypticus Non attendu car il est présent plutôt dans

des milieux forestiers anciens de feuillus

(19)

Intérêt global et fonctionnel de la zone d'étude pour les chiroptères

Certains milieux aux abords de la route existante apparaissent comme intéressants pour les chiroptères. En effet des milieux ouverts tels que des garrigues et des friches sont présents et peuvent être favorables comme zones de chasse. On retrouve également des milieux semi-ouverts comme des zones de fourrés, de jardins particuliers et des zones plus arborées telles que des matorrals à Chêne vert et des chênaies vertes qui peuvent être utilisées comme zones de chasse et de transit (lisières, haies). Sur ces zones arborées, de nombreux chênes verts ont été repérés comme étant favorables aux gîtes des chiroptères arboricoles en raison de la présence de cavités.

Un bâti potentiellement intéressant comme gite a également été observé sur la zone. Ce bâti ne présente aucun indice de présence de chiroptère en gîte mais la partie arrière en pierre pourrait être favorable en tant que gîte hivernal ou estival pour des petites colonies ou des mâles d’espèces anthropophiles.

Zone de friche Zone de garrigue

Zone de friche Zone humide

(20)

Fourré formant une haie favorable pour le transit et la chasse

Bâti potentiellement favorable comme gîte pour les chauves-souris anthropophiles

Cavités potentiellement favorables comme gîtes pour les chiroptères arboricoles

Activité chiroptérologique relevée

Le tableau suivant présente les résultats des enregistrements automatiques des SMBAT durant les 3 sessions, avec les différentes espèces contactées et le nombre de contacts relevés sur chaque enregistreur. Ce nombre de contacts par nuit d'enregistrement permet de définir un niveau d'activité pour chaque espèce et pour chaque enregistreur, en référence au tableau évoqué dans la partie méthode. Pour les enregistrements qui n'ont pu être identifiés jusqu'au niveau de précision de l'espèce (lignes surlignées en gris), et par conséquent rassemblés sous forme de groupes d'espèces, nous avons fait le choix de ne pas catégoriser leur activité.

(21)

Tableau 14 : niveau d’activité avec le nombre de contacts total/SMBAT

Espèces ou groupe d'espèces

26/09/2019 02/06/2020 15/06/2020

Total général P1

Friche

P2 Garrigue

P3

Garrigue P4 Garrigue

P5 Zone arbustive/

arborée

P6 Jardin arboré proche

du bâti

Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus 24 51 23 220 68 543 929

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii 13 76 26 25 305 310 755

Pipistrelle du groupe Kuhl/Nathusius/Savi (Pipistrellus

kuhlii/nathusii + Hypsugo savii) 5 4 5 2 22 38

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri 7 6 1 1 5 20

Chiroptère indéterminé 13 13

Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus 2 1 1 5 4 13

Vespère de Savi Hypsugo Savii 2 6 4 12

Molosse de Cestoni Tadarida teniotis 1 3 4 8

Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii 1 2 2 5

Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii 1 4 5

Pipistrelle du groupe commune/pygmée (Pipistrellus

pipistrellus/pygmaeus) 2 1 1 4

Sérotine commune Eptesicus serotinus 1 2 3

Murin de Capaccini Myotis capaccinii 2 1 3

Murin de Daubenton Myotis daubentonii 2 1 3

Oreillard gris Plecotus austriacus 3 3

Sérotule (Eptesicus/Nyctalus) 2 2

Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus 1 1

Murin indéterminé Myotis sp 1 1

Oreillard indéterminé Plecotus sp 1 1

Total général 52 149 62 252 393 919 1626

: activité forte ; : activité modérée ; : activité faible

(22)

Au total, 1626 contacts ont été enregistrés et treize espèces ont été identifiées. Les espèces majoritaires sont : la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl qui ont des niveaux d’activité faibles à forts. Les autres espèces ont toutes des niveaux d’activités faibles ou modérés. Le milieu le plus fréquenté est le jardin arboré proche du bâti ainsi que la zone arbustive/arborée.

Dans la suite du document, nous avons cherché à classer nos espèces par cortèges d'habitats, d’une manière un peu différente de ce qui est fait pour les autres groupes biologiques. En effet, ce travail est particulièrement difficile pour les chiroptères qui utilisent, souvent, différents types de milieux selon leur activité. Les rattacher à un seul type de milieux s'avère, alors, compliqué. C'est pourquoi, nous avons choisi de marquer la distinction en considérant les espèces qui, sur la zone d'étude, sont susceptibles d'être présentes en gîte (gîte arboricole ou bâti) et celles qui n'utilisent la zone que pour leur activité de chasse ou transit. Pour chaque espèce, l'utilisation des différents milieux de la zone d'étude sera toujours précisée.

Espèces qui trouvent des gîtes en milieu arboricole et anthropophile

Les espèces rattachées à ce cortège sont celles qui peuvent gîter, chasser et transiter dans la zone d’étude, il s’agit ici d’espèces arboricoles et anthropophiles. En effet, de nombreux arbres potentiellement favorables sont présents sur la zone d’étude (cavités, fissures, décollements d’écorce) ainsi qu’un bâti pouvant accueillir des chiroptères au niveau des poutres en bois ou au niveau de fissures/interstices entre des pierres. Parmi les espèces de ce cortège, six ont un enjeu modéré et une espèce représente un enjeu local faible, il s’agit de la Pipistrelle de Kuhl. Son enjeu a été jugée faible en raison de son caractère assez commun et d’un enjeu régional faible.

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri La Noctule de Leisler a été contactée au niveau de cinq points d’enregistrement. Sur trois d’entre eux, les niveaux d’activité sont modérés (friche et garrigue lors de la 1ère session et au niveau du jardin arboré proche du bâti). Durant l’estivage et l’hibernation, la Noctule de Leisler utilise principalement des gîtes arboricoles, notamment des feuillus. Ainsi, les chênes verts à cavités présents le long du chemin lui seraient très propices comme gîte. Cette espèce chasse principalement dans des boisements divers et au-dessus des zones humides mais elle peut aussi chasser dans des milieux ouverts en zone rurale. Elle peut, alors, utiliser l’ensemble de la zone d’étude comme zone de chasse et de transit.

L’enjeu local de la Noctule de Leisler est jugé modéré en raison de son enjeu régional modéré et de sa possible utilisation de la zone en chasse/transit et pour des gîtes hivernaux et estivaux.

Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus La Pipistrelle pygmée a été contactée sur quasiment tous les

points d’écoute excepté au niveau de la friche lors du 1er passage. Cette Pipistrelle a des niveaux d’activité faibles sur tous les points où elle a été contactée. Les territoires de chasse de cette espèce sont presque toujours à proximité de zones humides et elle prospecte également les lisières et les haies.

L’espèce utilise la zone d’étude comme zone de chasse/transit et plus particulièrement les friches, les fourrés ainsi que les haies. En général les terrains de chasse sont assez proches de la colonie et il est donc possible que cette espèce puisse gîter

au niveau du bâti présent dans la zone d’étude ou dans des habitations à proximité en période hivernale et estivale. Elle peut également utiliser des cavités arboricoles comme gîte d’hiver et d’été elle pourrait, donc, aussi utiliser les arbres remarquables identifiés sur zone.

La Pipistrelle pygmée a un enjeu régional modéré. Même si l’activité de cette espèce est faible, elle pourrait potentiellement être présente en gîte arboricole ou anthropophile au sein de la zone d’étude. C’est pourquoi un enjeu local modéré a été attribué à cette espèce.

Pipistrelle pygmée - Internet (source : www.inpn.mnhn.fr) Noctule de Leisler - Internet (source :

chiropteres-champagne-ardenne.org)

(23)

Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii La Pipistrelle de Nathusius a été contactée au niveau de

la friche présente en partie sud de la zone à un niveau d’activité faible et au niveau du jardin arborée proche du bâti à un niveau d’activité modéré. Cette espèce utilise des gîtes arboricoles (cavités, fissures, décollements d’écorce, …), été comme hiver et elle pourrait, donc, fréquenter les arbres d’intérêt de la zone d’étude. La Pipistrelle de Nathusius exploite, pour la chasse et le transit, de préférence des milieux boisés. Les zones humides sont également des territoires de chasse très recherchés. Elle peut exploiter les lisières présentes sur

la zone d’étude créées par les fourrés ainsi que le bassin végétalisé en marge de cette dernière.

La Pipistrelle de Nathusius possède un enjeu régional modéré. Elle est présente sur zone en chasse/transit et est potentiellement en gîte dans les arbres identifiés comme favorables sur la zone d’étude. Ainsi, un enjeu local modéré lui a été attribué.

Oreillard gris Plecotus austriacus L’Oreillard gris a été contacté sur un seul point, au niveau du jardin arboré

proche du bâti avec un niveau d’activité modéré. En général il prospecte les arbres solitaires, les boqueteaux, les lisières et les pelouses. Ainsi, il pourra utiliser quasiment l’intégralité des milieux présents sur la zone tels que les lisières, les fourrés, les zones de garrigues ainsi que les jardins arborés individuels comme terrains de chasse et comme zone de transit.

L’Oreillard gris est une espèce anthropophile pour ses gîtes d’été et pourrait, alors, utiliser le bâti de la zone comme gîte estival, surtout des mâles car les femelles et, donc, les colonies, préfèreront des bâtis plus spacieux et plus chauds (combles). Ce bâti peut également servir de gîte de transit. Il est également possible que cette espèce soit uniquement présente sur des bâtis alentour.

Un enjeu local modéré a été attribué à cette espèce similairement à son enjeu régional et également de son utilisation de la zone comme terrain de chasse/ transit et comme gîte estival/transit.

Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus La Pipistrelle commune a été contactée sur tous les points d’enregistrements avec des niveaux d’activité allant de faible à fort.

Elle présente des niveaux d’activité faible au niveau de la friche et de la garrigue (session 2), des niveaux d’activités modérés au niveau des garrigues (session 1 et 3) et au niveau de la zone arbustive/arborée. Elle a été contactée avec un niveau d’activité fort au niveau du jardin arboré proche du bâti. Elle chasse préférentiellement au-dessus des zones humides, dans des jardins/espaces verts et en zones boisées et pourra donc se retrouver en alimentation et transit sur l’ensemble de la zone d’étude.

C’est une espèce très anthropophile pour ses gîtes. Lors de l’hibernation et de la reproduction, les individus recherchent des bâtiments ou des endroits confinés et frais pour s’y établir. Le bâti présent sur zone apparaît comme favorable pour les gîtes de la Pipistrelle commune.

La Pipistrelle a un enjeu régional modéré et son activité de chasse/transit modéré et ses potentialités en gîte d’hiver et d’été font qu’un enjeu modéré lui a été attribué.

Oreillard gris, CBE 2010 Pipistrelle de Nathusius - Internet (source : www.abiris.snv.jussieu.fr)

Pipistrelle commune – CBE 2008

(24)

Sérotine commune Eptesicus serotinus La Sérotine commune a été contactée lors des 2ème et 3ème sessions au niveau des garrigues présentes au nord de la zone d’étude avec des niveaux d’activité faibles. C’est une espèce anthropophile qui recherche des bâtis pour ses gîtes de

reproduction, d’hibernation et de transit. Elle s’installe presque toujours dans des bâtiments chauds au sein de combles vastes ou dans des interstices pour ses gîtes de reproduction alors qu’elle utilisera des bâtis frais pour ses gîtes d’hibernation. Elle est donc potentiellement en gîte (plutôt d’hibernation) dans le bâti présent sur la zone. Pour ses zones de chasse, elle préfère les milieux ouverts mixtes, les prairies, les zones humides, les lisières, les parcs et jardins et les éclairages urbains. Elle pourra donc utiliser la majorité de la zone d’étude (les jardins individuels, les zones de friches/garrigues et les lisières formées par les fourrés et les arbres) pour la chasse et le transit.

Un enjeu local modéré lui a été attribué en raison de son enjeu régional modéré et de ses potentialités en gîte et en chasse/transit sur la zone d’étude.

Espèces uniquement présentes en chasse / transit localement

Plusieurs des espèces inventoriées sont uniquement avérées / attendues en chasse sur les différents milieux de la zone d’étude et aucune zone de gîte n’est possible (aucune cavité, falaise ou bâtiment urbain de grande ampleur). Deux espèces ont un enjeu modéré et six ont un enjeu faible (Minioptère de de Schreibers, Molosse de Cestoni, Vespère de Savi, Murin à oreilles échancrées, Murin de Capaccini et Murin de Daubenton) pour les raisons suivantes :

- Aucun gîte propice à ces espèces n’est présent sur zone ou à proximité directe ; - Le Vespère de Savi est une espèce assez commune, y compris en contexte urbain.

- Ces espèces sont globalement peu exigeantes pour leurs territoires de chasse, pouvant chasser dans de nombreux types de milieux, y compris en contexte urbain.

- Ces espèces disposent de larges territoires de chasse (notamment le Minioptère de Schreibers et le Molosse de Cestoni) et les milieux de la zone d’étude ne revêtent pas un intérêt particulier pour leur activité de chasse, notamment par rapport aux milieux naturels périphériques.

- Pour les 3 espèces de Murins (Capaccini, Daubenton, oreilles échancrées), peu de contacts ont été enregistrés et ce sont probablement des individus en transit. En ce qui concernent les murins de Capaccini et de Daubenton, ils sont généralement présents à proximité des cours d’eau et la zone d’étude n’apparaît donc pas comme favorable pour leur activité de chasse ou de transit.

Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Le Grand Rhinolophe n’a pas été contacté sur la zone. Il reste cependant

une espèce potentielle en chasse/transit. Le Grand Rhinolophe chasse préférentiellement dans une mosaïque de milieux mixtes, dans une végétation semi-ouverte, landes, prairies ou des lisières de massifs de feuillus et il utilise des haies pour ses déplacements. Il pourra donc utiliser les haies, les lisières et les zones ouvertes de la zone d’étude pour son activité de chasse et de transit.

Il n’est pas considéré comme pouvant être présent en gîte sur la zone.

Même si cette espèce peut utiliser des bâtis pour ses gîtes d’été, les colonies s’installent préférentiellement dans des combles assez grands.

Le bâti présent sur la zone n’apparaît donc pas favorable comme gîte.

En raison de son enjeu régional modéré, et de sa potentielle présence en chasse/transit, son enjeu local est jugé modéré sur la zone d’étude.

Sérotine commune, CBE 2010

Grand Rhinolophe – Ludovic Jouve

(25)

Noctule commune Nyctalus noctula La Noctule commune n’a pas été contactée lors des inventaires mais c’est une espèce qui reste potentielle au regard des habitats favorables présents sur zone.

La Noctule commune chasse généralement entre 15 et 40 mètres d’altitude au-dessus de toute sorte de milieux (zone humide, lande, massif forestier, zone urbaine, etc.) et se montre opportuniste dans le choix de ses proies, recherchant les essaimages et les densités importantes d’insectes. Elle peut donc survoler l’ensemble de la zone pour son activité de chasse/transit. Pour ses gîtes d’hiver et d’été, c’est une espèce plutôt arboricole, elle utilise des loges de pics ou des fissures. Elle s’installe dans de larges cavités situées assez haut (entre 10 et 20 m). On considère que les arbres remarquables de la zone d’étude ne pourraient pas être utilisés comme gîte car ils ne sont pas assez haut et les cavités observées sont relativement petites.

La Noctule commune a un enjeu régional fort et sa potentielle présence sur zone chasse et/ou transit font qu’un enjeu local modéré lui a été attribuée.

Bilan des enjeux chiroptérologiques

La zone d’étude comprend des milieux attractifs pour la chasse et le transit des chiroptères comme les lisières/haies, les fourrés et espaces verts ainsi que les zones plus ouvertes. Divers éléments sont également favorables aux gîtes des chiroptères arboricoles ou anthropophiles de par la présence d’arbres remarquables et d’un bâti d’intérêt.

Au total quinze espèces sont avérées ou attendues sur la zone d’étude dont huit ayant un enjeu local modéré.

Noctule commune - Internet (source : wwww.academic.ru).

(26)

Carte 33 : utilisation de la zone d’étude par les espèces de chiroptères - zoom 1

(27)

Carte 34 : utilisation de la zone d’étude par les espèces de chiroptères - zoom 2

(28)

Carte 35 : utilisation de la zone d’étude par les espèces de chiroptères – zoom 3

(29)

Tableau 15 : synthèse des enjeux chiroptérologiques sur la zone d’étude

Espèce Statut biologique

Statut de protection et de menace Enjeu local de conservation DH LRN ZNIEFF

LR

Enjeu régional*

Espèces qui trouvent des gîtes en milieu arboricole et anthropophile Noctule de Leisler

Nyctalus leislerii

Avérée en chasse/transit et potentielle en gîte d’hibernation

et de reproduction dans les arbres d’intérêt

An. IV NT ZNc Modéré Modéré

Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus

Avérée en chasse/transit et potentielle en gîte de reproduction dans le bâti et en

gîte d’hibernation dans le bâti et les arbres d’intérêt

An. IV LC - Modéré Modéré

Pipistrelle de Nathusius Pipistrelle nathusii

Avérée en chasse/transit et potentielle en gîte d’hibernation, de transit et estival (pour les mâles) dans

les arbres d’intérêt

An. IV NT ZNr Modéré Modéré

Oreillard gris Plecotus austriacus

Avéré en chasse/transit et potentiel en gîte estival secondaire dans le bâti

An. IV LC ZNr Modéré Modéré Pipistrelle commune

Pipistrellus pipistrellus

Avérée en chasse/transit et potentielle en gîte d’hibernation

et de reproduction dans le bâti

An. IV NT - Modéré Modéré

Sérotine commune Eptesicus serotinus

Avérée en chasse/transit et potentielle en gîte d’hibernation et en gîte estival secondaire ou pour des mâles dans le bâti

An. IV NT ZNr Modéré Modéré

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii

Avérée en chasse/transit et potentielle en gîte d’hibernation

et de reproduction dans le bâti

An. IV LC ZNr Faible Faible Espèces uniquement présentes en chasse / transit localement

Noctule commune

Nyctalus noctula Attendue en chasse/transit An. IV VU ZNc Fort Modéré Grand Rhinolophe

Rhinolophus ferrumequinum Attendu en chasse/transit An. II et

IV LC ZNc Modéré Modéré

Minioptère de Schreibers

Miniopterus schreibersii Avéré en chasse/transit An. II et

IV VU ZNs Très fort Faible Molosse de Cestoni

Tadarida teniotis Avéré en chasse/transit An. IV NT ZNc Fort Faible Murin à oreilles

échancrées Myotis emarginatus

Avéré en chasse/transit An. II et

IV LC ZNc Modéré Faible

Murin de Capaccini

Myotis capaccinii Avéré en chasse/transit An. II et

IV NT ZNs Fort Faible

Murin de Daubenton

Myotis daubentonii Avéré en chasse/transit An. IV LC - Modéré Faible Vespère de Savi

Hypsugo savii Avéré en chasse/transit An. IV LC ZNr Modéré Faible NB : Toutes les chauves-souris sont protégées en France, selon l’arrêté ministériel du 23 avril 2007.

Abréviations utilisées : DH : Directive « Habitats, Faune et Flore », annexes II, IV ou V

LRN : Liste Rouge Nationale, novembre 2017 (VU : vulnérable, NT : quasi menacé ; LC : préoccupation mineure).

ZNIEFF LR : Déterminante dans la constitution des nouvelles Zones Naturelles d’Intérêt

(30)

XII.2. Les mammifères hors chiroptères

La bibliographie (Faune LR, Nature du Gard, site observation.org, INPN, SINP, sites Natura 2000) a permis d’identifier cinq espèces protégées sur la commune (cf. tableau suivant).

Tableau 16 : liste des espèces protégées connues localement Nom de l’espèce Localisation /

Remarque Présence sur zone

Ecureuil roux Sciurus vulgaris

Commune de Nîmes

Attendu

Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus Avéré

Genette commune Genetta genetta Non attendue au regard de l’urbanisation du secteur.

Castor d’Eurasie Castor fiber Non attendu car aucun cours d’eau favorable n’est présent sur la zone d’étude.

Loup gris Canis lupus Non attendu car milieux trop anthropisés et pas d’habitats favorables à sa présence.

Seul le Hérisson d’Europe a été contacté lors de la prospection nocturne effectuée en juin 2020 (espèce du cortège des milieux ouverts à semi-ouverts). Notons que des habitats sont également favorables à la reproduction de l’Ecureuil roux (cortège des milieux arborés).

Cortège des milieux ouverts à semi-ouverts

Les friches, les zones de garrigues, les jardins et les zones de fourrés sont jugés propices à une seule espèce patrimoniale de mammifère terrestre : le Hérisson d’Europe. Cette espèce a été contactée au sud de la zone d’étude, en bordure du lotissement en cours de construction. L’individu contacté était en alimentation au niveau d’un linéaire herbacé situé entre la route et le lotissement.

Cette espèce protégée pourra utiliser les milieux semi-ouverts formés de fourrés ou de zones embroussaillées pour sa reproduction. Les friches ou autres zones herbacées ainsi que les jardins peuvent servir de zone d’alimentation pour l’espèce. De par son caractère commun et son enjeu régional faible, le Hérisson d’Europe représente un enjeu local faible.

Milieux ouverts à semi-ouverts favorables au Hérisson d’Europe

(31)

Cortège des milieux arborés

La seule espèce patrimoniale à rattacher à ce cortège est l’Ecureuil roux. L’espèce n’a pas été contactée mais elle reste attendue notamment au niveau des éléments arborés (grands chênes verts en bordure de route, jardins arborés, grands arbres) qui sont composés de feuillus et de pins.

Il pourra utiliser ces éléments pour sa reproduction et pour son alimentation. L’Ecureuil roux est protégé mais uniquement en préoccupation mineure à l’échelle nationale et avec un enjeu de conservation faible en région. Un enjeu local faible lui a été attribué.

Eléments arborés favorables à l’Ecureuil roux

(32)

Carte 36 : habitats d’intérêt pour les mammifères terrestres à l’échelle de la zone d’étude – zoom 1

(33)

Carte 37 : habitats d’intérêt pour les mammifères terrestres à l’échelle de la zone d’étude – zoom 2

(34)

Carte 38 : habitats d’intérêt pour les mammifères terrestres à l’échelle de la zone d’étude – zoom 3

(35)

Bilan des enjeux pour la mammofaune, hors chiroptères

Seuls des enjeux faibles sont attendus localement, notamment au niveau des milieux ouverts à semi-ouverts utilisés par le Hérisson d’Europe et des milieux arborés jugés favorables à l’Ecureuil roux.

Tableau 17 : synthèse des enjeux concernant les mammifères (hors chiroptères) sur la zone d’étude

Espèce/Milieux

Statut biologique sur

zone

Statut de protection et de menace Enjeu local de conservation DH PN LRN ZNIEFF

LR

Enjeu régional Cortège des milieux ouverts à semi-ouverts

Hérisson d’Europe

Erinaceus europaeus Avéré - Art. 2 LC - Faible Faible

Cortège des milieux arborés Ecureuil roux

Sciurus vulgaris

Attendu en

reproduction - Art. 2 LC - Faible Faible

Abréviations utilisées : DH : Directive « Habitats, Faune et Flore », annexes II, IV ou V

PN : Protection Nationale, article 2 de l’Arrêté ministériel du 23 avril 2007 LRN : Liste Rouge Nationale, novembre 2017 (LC : préoccupation mineure).

ZNIEFF LR : Déterminante dans la constitution des nouvelles Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique en région Languedoc-Roussillon.

Enjeu régional : croisement des statuts avec la rareté et vulnérabilité effective de l’espèce ou enjeu DREAL LR

(36)

XIII. L’avifaune

La bibliographie, essentiellement issue des bases de données naturalistes en ligne (Faune-LR, INPN, Observation.org et INPN) et de celle de CBE, a permis d’identifier 12 espèces patrimoniales sur les lieux-dits concernés par le Carreau de Lanes (cf. tableau suivant).

Tableau 18 : oiseaux protégés et patrimoniaux mentionnés dans la bibliographie localement Nom de l’espèce Localisation / Remarque Présence sur zone Chardonneret élégant Carduelis carduelis Secteur des Roches Blanches et

lieu-dit Mas Cournon

Avérés Fauvette mélanocéphale Sylvia

melanocephala

Secteur des Roches Blanches, lieux- dits Mas Baron et Mas de Cournon Guêpier d'Europe Merops apiaster Secteur des Roches Blanches et

lieu-dit Mas Cournon Petit-duc scops Otus scops Secteur des Roches Blanches Fauvette passerinette Sylvia cantillans Secteur des Roches Blanches et du

Petit Védelin

Attendus Serin cini Serinus serinus Secteur des Roches Blanches et

lieu-dit Mas Cournon Verdier d'Europe Chloris chloris Secteur des Roches Blanches

Aigle de Bonelli Aquila fasciata PNA en marge

Non attendu car habitats non favorables ou trop

enclavés dans l'urbanisation Faucon hobereau Falco subbuteo Lieu-dit Mas Baron

Circaète Jean-le-blanc Circaetus gallicus Secteur des Roches Blanches Coucou geai Clamator glandarius Secteur du Petit Védelin Fauvette orphée Sylvia hortensis Secteur des Roches Blanches et du

Petit Védelin Huppe fasciée Upupa epops Lieu-dit Mas Baron Linotte mélodieuse Linaria cannabina Secteur des Roches Blanches et du

Petit Védelin

Milan noir Milvus migrans Secteur des Roches Blanches, lieu- dit Mas Baron

Pipit rousseline Athus campestris Commune de Nîmes Pie-grièche à tête rousse Lanius senator Commune de Nîmes, PNA en marge

Rollier d’Europe Coracias garrulus Commune de Nîmes

XIII.1. Avifaune nicheuse

Les prospections réalisées entre 2018 et 2020 n’ont permis de recenser que 18 espèces sur site.

Ceci peut être dû au contexte urbanisé du site avec la présence d’une route assez fréquentée pouvant limiter l’activité avifaunistique à l’échelle de la zone d’étude. Notons tout de même que les potentialités de présence pour certaines espèces ont bien été prises en compte au travers des habitats d’espèces relevés localement.

Globalement, la situation de la zone d’étude au niveau de la route et entre divers lotissements ou secteurs en travaux, limite l’attractivité des boisements et des quelques milieux ouverts identifiés localement vis-à-vis de l’avifaune. Les espèces avérées ou attendues localement sont donc essentiellement ubiquistes et peu exigeantes. Elles peuvent ainsi être rattachées à deux grands types d’habitats présentés ci-dessous.

(37)

Cortège des milieux arborés

Ce cortège d’habitats regroupe l’ensemble des boisements, des linéaires arborés ou arbres isolés identifiés à l’échelle de la zone d’étude. Nous incluons également dans ce cortège le sous-bois arbustif pouvant être utilisé par certaines espèces telles que les fauvettes méditerranéennes.

Quelques arbres remarquables ont été mis en avant le long du carreau de Lanes et peuvent présenter d’éventuelles cavités favorables à des espèces cavicoles telles que le Petit-duc scops Otus scops, contacté hors zone d’étude lors de la prospection spécifique.

Ainsi, pour les espèces patrimoniales, nous pouvons citer le Petit-duc scops et les fringilles patrimoniaux bénéficiant d’un enjeu de conservation localement modéré.

Milieux arborés favorables à l’avifaune sur la zone d’étude – CBE, 2019

Petit-duc scops Otus scops

Le Petit-duc scops a été contacté hors zone lors de la prospection spécifique, plus au nord du lotissement du Petit Védelin. Une donnée bibliographique mentionne également l’espèce aux alentours du lotissement des Roches Blanches (donnée CBE de 2010). Bien que non contacté le long de la route existante, quelques arbres remarquables sont présents localement et sont jugés favorables à ce petit rapace nocturne.

Les tendances démographiques de l'espèce sont mal connues en France en raison de fortes fluctuations interannuelles et d'une distribution difficile à déterminer (Issa & Muller 2015). Cette espèce ne possède qu’un statut en « préoccupation mineure » en France alors qu’elle est considérée comme « quasi-menacée » en région.

En effet, au cours de siècle dernier, sa répartition s’est rétrécie notamment en région méditerranéenne, élément souvent dû aux modifications des pratiques agricoles ainsi qu’à la fermeture des

mosaïques paysagères (Issa & Muller 2015). De ce fait, nous considérons l’enjeu de conservation du Petit-duc scops comme étant modéré à l’échelle locale.

Les fringilles patrimoniaux : Chardonneret élégant Carduelis carduelis, Serin cini Serinus serinus et Verdier d’Europe Chloris chloris

Des individus de Chardonneret élégant et de Serin cini ont été contactés à plusieurs reprises sur la zone d’étude, notamment à proximité des secteurs urbanisés du site. Concernant le Verdier d’Europe, cette espèce, non observée lors des prospections, est tout de même attendue au regard de ses exigences similaires à celles des deux autres citées ci-avant.

Petit-duc scops – CBE 2018

(38)

Ces trois espèces utiliseront ainsi les zones arborées pour leur reproduction tandis que les milieux ouverts à semi-ouverts constituent des zones d’alimentation d’intérêt pour ces granivores.

Ces espèces sont communes, mais aujourd’hui considérées comme en déclin à l’échelle nationale et régionale avec des baisses considérables des couples nicheurs. La récente actualisation de la liste rouge nationale a donc révisé leur statut au rang d’espèces

« vulnérables » sur le territoire national. Les résultats du programme STOC-EPS en France mettent, d'ailleurs, en avant une nette diminution des effectifs pour chaque espèce depuis 2001 : - 4 % par an pour le Chardonneret élégant, - 2 % par an pour le Serin cini et - 2,6 % par an pour le Verdier d’Europe (Issa & Muller 2015). Notons par ailleurs que les effectifs régionaux du Chardonneret élégant ont chuté de 62 % entre 2002 et 2012. Au regard de ces différents éléments, nous considérons un enjeu de conservation localement modéré pour ces trois granivores communs mais aujourd’hui menacés.

Ensuite, nous pouvons mentionner deux autres espèces patrimoniales au sein de ce cortège, bien qu’elles puissent également être contactés en milieux ouverts : la Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala, espèce la plus contactée sur site et la Fauvette passerinette Sylvia cantillans attendue localement. Ces deux fauvettes pourront utiliser les zones arbustives pour leur reproduction aussi bien en sous-bois clairs qu’en milieux semi-ouverts. Encore assez communes localement et considérées qu’en préoccupation mineure dans la liste rouge régionale, nous considérons l’enjeu de conservation de ces deux espèces comme étant faible.

Les autres espèces pouvant être rattachées à ce cortège d’habitats sont très communes localement ainsi qu’à plus large échelle. Les espèces suivantes ne bénéficient ainsi que d’enjeux de conservation localement faibles : Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla, Mésange bleue Cyanistes caeruleus, Mésange charbonnière Parus major, Pic épeiche Dendrocopos major, Pinson des arbres Fringilla coelebs, Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos, Rougegorge familier Erithacus rubeccula, Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus,

Cortège des milieux ouverts à semi-ouverts

Nous pouvons ici rattacher les parcelles en friches, les zones rudérales et garrigues entretenues au nord de la zone d’étude, habitats favorables à des espèces liées aux milieux ouverts mais aussi à l’alimentation de l’avifaune locale. Ces milieux présentent notamment un intérêt en termes de ressource trophique pour les espèces se reproduisant dans les zones urbaines environnantes.

Milieux ouverts favorables à l’alimentation de l’avifaune locale – CBE, 2019

Chardonneret élégant – CBE 2019

Fauvette passerinette – CBE 2018

Références

Documents relatifs

Le secteur d’activité de l’entreprise, sa taille mais aussi une organisation cohérente des ressources humaines avec ses objectifs stratégiques, ce sont des

Toutefois,  si  la  reproduction  domine,  des  jeunes  d’origine  sociale  modeste  vont  poursuivre  leurs  études  vers  certains  des  meilleurs  parcours 

Les enjeux prioritaires liés à la gestion des mobilités professionnelles renvoient quant à eux à l’organi- sation de passerelles entre les différents métiers ou segments de

And while the report recalls that many countries have policies aimed at fostering urban and industrial development in smaller cities, it stresses that the decentralization

Étant donné les conséquences multidimensionnelles de l’urbanisation pour l’industrialisation et la croissance économique, les interventions stratégiques hiérarchisées et

Afin de permettre aux Collectivités Territoriales (CT) de s’approprier l’Agenda et les ODD, l’ANCB avec l’appui de ses partenaires a réalisé nombre

En matière de génie écologique, la réalisation d’un aménagement ou d’une intervention en milieu humide nécessite des compé- tences diverses (connaissance du vivant, du végétal

Nicolas Hulot, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, salue la labellisation des Marais et tourbières des vallées de la Somme et de l'Avre au titre de la