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16PFU1692959_REGION_145_24_20512452 — PAGE 1

RECOMMANDÉ / AANGETEKEND

Bruxelles Environnement Avenue du Port 86C

1000 BRUXELLES

Notre réf. / Onze ref Votre réf. / Uw ref.

16/PFU/1692959

Annexes / Bijlagen 1 exemplaire du dossier et des plans cachetés

Contact

Contact Patrimoine/Erfgoed

Martial Resibois, Attaché - tél. : 02 432 84 63 mail : mresibois@urban.brussels

Bruno Campanella, Attaché, bcampanella@urban.brussels, 02 432 83 45

PERMIS D'URBANISME

LE FONCTIONNAIRE DELEGUE, vu la demande de permis d’urbanisme :

• Commune : Uccle

• Demandeur : Bruxelles Environnement

• Situation de la demande : Chaussée de La Hulpe 51 - 53 et 61 – site de l’Hippodrome de Boitsfort

• Objet de la demande : Aménager une aire de jeux d'ampleur régionale de 9428 m²

attendu que l'accusé de réception de cette demande porte la date du 26/07/2019 ; Vu le Code bruxellois de l’Aménagement du Territoire (CoBAT) ;

Vu l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale désignant les fonctionnaires délégués, pris en exécution de l’article 5 du Code bruxellois de l’Aménagement du Territoire ;

1Vu l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 24 juin 1993 déterminant les personnes de droit public pour lesquelles les permis d'urbanisme, permis de lotir et certificats d'urbanisme sont délivrés par le fonctionnaire délégué ;

Vu l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 12 décembre 2002 déterminant la liste des actes et travaux d'utilité publique pour lesquels les certificats d'urbanisme et les permis d'urbanisme sont délivrés par le fonctionnaire délégué ;

Vu l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 12 décembre 2002 relatif aux changements d'utilisation soumis à permis d'urbanisme ;

Vu l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 13 novembre 2008 déterminant les actes et travaux dispensés de permis d'urbanisme, de l'avis du fonctionnaire délégué, de la commune, de la commission royale des monuments et des sites, de la commission de concertation ainsi que des mesures particulières de publicité ou de l'intervention d'un architecte ;

Vu l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 18 octobre 2018 déterminant les actes et travaux soumis à permis d'urbanisme dispensés de l'avis préalable, de la visite de contrôle et de l'attestation de conformité du Service incendie et d'aide médicale urgente ;

(2)

Vu l'arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 23 novembre 1993 relatif aux enquêtes publiques et aux mesures particulières de publicité en matière d'urbanisme et d'environnement ;

Vu l'arrêté de l'Exécutif de la Région de Bruxelles-Capitale du 29 juin 1992 relatif aux commissions de concertation ;

Vu l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 26 septembre 2013 relatif aux charges d'urbanisme imposées à l'occasion de la délivrance des permis d'urbanisme ;

Vu l’arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 29 janvier 2004 relatif aux permis d'urbanisme à durée limitée ;

Vu le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) ;

(1) vu l'avis du 14/10/2019 du Collège des Bourgmestre et Echevins de Uccle ;

(1) vu l'avis du 16/10/2019 du Collège des Bourgmestre et Echevins de Watermael-Boitsfort ;

(1) attendu que le Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville de Bruxelles n'a pas émis son avis dans les trente jours de la date de la fin d’enquête publique (17/09/2019), que cet avis est donc réputé favorable ;

(1) attendu que le Collège des Bourgmestre et Echevins de n'a pas émis son avis dans les trente jours de la date de la demande qui lui en a été faite par la Direction de l’Urbanisme (lettre du ) ; que cet avis est donc réputé favorable ;

attendu qu'il existe, pour le territoire où se situe le bien :

(1) un plan particulier d'affectation du sol approuvé le et dénommé

(1) dont la modification a été décidée par arrêté du

(1) un permis de lotir n° du

(1) dont la modification - l'annulation (1) a été décidée par arrêté du

(1) attendu que la demande déroge au susdit plan particulier - permis de lotir (1) ; que par sa délibération du , le Collège a émis son avis sur la demande de dérogation(1) ;

(1) attendu que la demande a été soumise aux mesures particulières de publicité du 03/09/2019 au

17/09/2019 sur les territoires de la Ville de Bruxelles, et des communes de Watermael-Boitsfort et Uccle, et que respectivement 32, 31 et 40 réclamations ont été introduites ;

(1) vu l'avis de la commission de concertation du 02/10/2019 reporté au 16/10/2019 ;

(1) vu les règlements régionaux d'urbanisme ;

(1) vu les règlements communaux d'urbanisme, ARRETE :

Article 1er Le permis est délivré à Bruxelles Environnement pour les motifs suivants (2) :

Contexte réglementaire

Vu que la demande se situe en zone de sport et de loisirs en plein air, en zone d’intérêt culturel, historique, esthétique ou d’embellissement, en zone de servitudes au pourtour des bois et forêts du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) approuvé par arrêté du 03/05/2001 du Gouvernement de la Région de Bruxelles- Capitale;

Vu l’Ordonnance de la Région de Bruxelles-Capitale du 01/03/2012 relative à la conservation de la Nature;

Vu l’Arrêté Royal du 02.12.1959 qui classe comme site la Forêt de Soignes et le Bois des Capucins, dans le périmètre desquels se situe l’Hippodrome de Boitsfort, faisant partie du site de la Forêt de Soignes,.

Vu que la demande se situe dans la zone Natura 2000 « La Forêt de Soignes avec Lisière et domaines boisés avoisinants et la vallée de la Woluwe »;

(3)

Considérant le permis d’urbanisme « Droh!me Melting Park » (réf. 16/PFU/584128) notifié par le fonctionnaire délégué le 18/10/2019 ;

Objet

Considérant que la demande concerne l’aménagement d’une plaine de jeux d’ampleur régionale (9 428 m²), en complément de l’aménagement du parc de loisirs Drohme sur le site de l’ancien Hippodrome de Boitsfort ; que cette demande, introduite par BE (maillage jeux) est une des poches laissées en blanc dans le grand permis (16/PFU/584128). Celle-ci se situe dans la zone du golf, à l’intérieur de l’anneau principal ;

Considérant qu’elle comprend :

- Une tour de la forêt (environ 11 m de haut) en relation avec la tour des départs;

- Une hutte d'information et une cabane de la forêt. Une tribune en bois;

- Un bac à sable;

- Des jeux pour enfants de 0 à 12 ans;

- Du mobilier de type bancs et tables de pique-nique;

- Une butte de 2,5 m de hauteur à aménager à la place de deux hêtres à abattre;

- Un cheminement en caillebotis pour l'accès PMR;

- Deux pièces d'eau artificielles avec l'infrastructure enterrée qui permettra l'alimentation en eau;

- 42 nouveaux arbres indigènes à haute tige plantés sur l'ensemble de la plaine de jeux;

Instruction de la demande : Procédure

Considérant que la demande a été soumise à Rapport d’Incidences en vertu de l’annexe B du CoBAT et de son point 20) aménagement d'une propriété plantée de plus de 5000m2;

Considérant que le rapport d’incidences a été déclaré conforme et complet par l’Administration en date du 26/07/2019;

Considérant que la demande est soumise à évaluation appropriée des incidences en vertu de l’ordonnance du 1er mars 2012 relative à la protection de la nature;

Considérant que la demande a été soumise aux mesures particulières de publicité pour les motifs suivants : - En application de la prescription 0.3 du P.R.A.S : actes et travaux dans les zones d’espaces verts;

- En application du Code Bruxellois de l’Aménagement du Territoire (CoBAT), Titre IV, art. 149 al. 2 : Évaluation appropriée des incidences;

Considérant que la demande a été soumise à l'avis de la commission de concertation en application de l’article 235 du CoBAT, étant donné que la demande concerne un bien relevant du patrimoine immobilier classé;

Considérant l’avis conforme émis par la Commission Royale des Monuments et des Sites (CRMS) en sa séance du 21.08.2019 et formulé comme suit :

La Commission rend un avis conforme défavorable après vote à l’unanimité.

ÉTENDUE DE LA PROTECTION

L’Hippodrome de Boitsfort fait partie du site de la Forêt de Soignes, classé par l’arrêté royal du 02/12/1959 en raison de sa valeur historique, esthétique et scientifique. Il se situe également en ZICHEE, en retrait de l’axe structurant de la chaussée de la Hulpe. Toujours selon la carte d’affectation du sol du PRAS, l’espace visé par la demande est repris en zone de sports ou de loisirs en plein air. Par ailleurs, il est compris en site Natura 2000 et en bordure de la Zone Spéciale de Conservation I « La forêt de Soignes avec lisières et domaines boisés avoisinants et la vallée de la Woluwe ».

HISTORIQUE ET DESCRIPTION DU BIEN

Les origines de l’hippodrome remontent à 1875 lorsqu’une partie de la forêt de Soignes située en lisière de la chaussée de la Hulpe est loué par l’État à la Ville de Bruxelles. Son aménagement est dû aux plans d’Edouard Keilig (1827-1895), architecte paysagiste d’origine allemande ayant notamment déjà travaillé sur le bois de la Cambre (1862), le parc de Laeken

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(1867) et les berges des étangs d’Ixelles (1873). L’architecte des premiers bâtiments (grande et petite tribune ainsi qu’un troisième édifice situé dans la zone du futur bâtiment de pesage) construits en 1878 est, lui, inconnu. L’inauguration du champ de courses a lieu en 1880.

Une série de constructions sont, quant à elles, élevées au tournant du XXe siècle, dont le bâtiment de pesage par l’architecte F. Kips. Au fil des années, des modifications sont apportées tant aux différents édifices qu’à l’aménagement paysager dans lequel ils s’insèrent. Notons en particulier la transformation de la grande tribune dans les années 1920.

Par la suite, une phase de construction/modernisation prend place entre 1941 et 1951. Elle est menée sous la conduite de l’architecte Paul Breydel (1908-1981) qui est notamment à l’origine des extensions du bâtiment de pesage et de la petite tribune mais aussi de l’édification de la tour de départ, des halls des parieurs, d’une nouvelle entrée pour le site, etc.

Dans les années qui suivent, le site connaît encore de légères transformations. Il voit l’installation d’un parcours de golf à l’intérieur de la piste en 1987. Les autres activités cessent au début des années 1990 menant à un abandon progressif des différents bâtiments du complexe.

En 2006, la Région, alors propriétaire des lieux, lance un appel à projet pour réaffecter le site.

Plusieurs projets sont présentés mais laissés sans suite. Quelques années plus tard, la RBC concède à la Société d’Aménagement Urbain (SAU) un droit d’emphytéose de 99 ans avec comme mission d’assurer la restauration patrimoniale des principaux bâtiments du site et d’organiser le développement et l’exploitation du site. Entre 2014 et 2016, les trois principaux bâtiments du site (tribunes et pesage) sont restaurés. Parallèlement, la SAU désigne la société Droh!me, concessionnaire privé, pour assurer le développement d’un espace vert récréatif pendant une période de 15 ans.

HISTORIQUE DE LA DEMANDE

Le projet d’aménagement d’un parc de loisirs sur le site de l’ancien Hippodrome de Boitsfort a donné lieu à plusieurs avis préalables de la CRMS jusqu’à l’avis conforme favorable sous d’importantes conditions émis lors de la séance du 04/10/2017 (Réf. : AA /UCL-3.26/s.610) portant sur la demande de permis unique (16/PFU/5841128). Toutefois, certaines zones ou bâtiments n’étaient pas repris dans cette demande et devaient faire l’objet de demandes de permis ultérieures. C’était notamment le cas pour la restauration du gros-œuvre fermé de

13 bâtiments, examinée par la Commission le 15/05/2019

(Réf. : AA/EB/UCL30026_638_Drohme_restauration), ou de l’aménagement d’une plaine de jeux régionale, objet du présent avis.

Ce projet a été présenté le 22/03/2017 devant des représentants de la CRMS, de Bruxelles- Environnement (alors IBGE), de Droh!me et du bureau de paysagistes. Une réunion, en présence de représentants de la DU et de la DPC, a ensuite eu lieu le 18/04/2017, sans participation de la CRMS.

ANALYSE DE LA DEMANDE

La présente demande consiste en l'aménagement d'une plaine de jeux d'ampleur régionale (9.428 m²), en complément de l'aménagement du parc de loisirs Droh!me sur le site de l'ancien Hippodrome de Boitsfort. Cette demande, introduite par Bruxelles Environnement, est une des poches non couvertes par le permis global (16/PFU/584128). L’emplacement visé se situe à l’intérieur de l’anneau principal, au nord-est de la zone de golf. La maison de la forêt se trouverait en face, de l’autre côté de l’anneau, tandis qu’au-dessus de la plaine est prévue une zone sportive et ludique.

Les éléments projetés de la plaine de jeux sont :

- Une tour de la forêt (environ 11 m de haut) en relation avec la tour des départs.

- Une hutte d'information et une cabane de la forêt.

- Une tribune en bois.

- Un bac à sable.

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- Des jeux pour enfants de 0 à 12 ans.

- Du mobilier de type bancs et tables de pique-nique.

- Une butte de 2,5 m de hauteur à aménager à la place de deux hêtres à abattre.

- Un cheminement en caillebotis pour l'accès PMR.

- Deux pièces d'eau artificielles avec l'infrastructure enterrée qui permettra l'alimentation en eau.

- 42 nouveaux arbres indigènes à haute tige plantés sur l'ensemble de la plaine de jeux.

- Une haie en bordure de l'aire de jeux d'une hauteur de 1,20 à 1,50 m.

Ces éléments sont disposés et traités de manière à faire apparaître la thématique des sports hippiques dans la partie nord de la plaine et celle de la forêt dans la partie sud. Ils se répartissent en trois zones dédiées à des tranches d’âges différentes :

Au nord : zone 0-6 ans : jets d’eaux, balançoires

Au centre : zone 0-12 ans : rivière sèche, trampolines

Au sud : zone 6-12 ans : tyrolienne, balançoires, rivière, tour d’observation, parcours en bois Avis

En préambule, la Commission rappelle son regret que certaines parties du site aient été extraites du permis global, ce qui nuit à une gestion cohérente, globale et de qualité.

Concernant la présente demande, le projet est resté inchangé malgré les remarques émises par la CRMS lors de la réunion du 22/03/17 et dans le cadre de l’avis du 04/10/2017 (Réf. : AA /UCL-3.26/s.610) portant sur la demande de permis unique (16/PFU/5841128). De manière générale, l’espace choisi pour implanter la plaine de jeux d’ampleur régionale est surexploité. La proposition est trop dense et manque de cohérence. Les dispositifs projetés ne s’intègrent pas au remarquable environnement naturel (revêtements synthétiques, matériaux et tonalités artificiels, modification du relief existant).

En effet, les aménagements ne respectent pas l’époque de référence choisie pour le reste du projet, à savoir la période d’activité de l’hippodrome. Ainsi, la plantation de 42 arbres, la création de buttes et de rochers d’escalade entraîneraient une fermeture visuelle du site, ce qui est en contradiction avec l’espace ouvert d’un champ de course. La clôture projetée contreviendrait également aux souhaits initiaux de non-fragmentation du site, de transparence et de conservation de vues longues. En outre, elle est contraire aux normes valables en sites Natura 2000 dans lesquels la libre circulation des animaux doit être assurée. Si clôture il y a, sa hauteur doit rester nettement sous le niveau de la lisse (1,20 m) qui ne devra pas être éclairée, comme demandé par la CRMS dans son avis conforme (Réf. : AA /UCL-3.26/s.610).

Toujours dans l’idée de respecter le site Natura 2000, il n’est pas envisageable d’artificialiser le sol sur une si grande superficie (82,65% du site). D’importants travaux de déblaiement/remblaiement sont notamment nécessités par l’installation d’un système hydraulique destiné à alimenter la micro-vallée. Or, la présence d’eau n’a aucun sens dans ce contexte patrimonial paysager et ne favorisera pas la biodiversité. En effet, la fréquentation d’une pièce d’eau artificielle par les enfants rend l’installation d’espèces animales impossible. La filtration des eaux recirculées et leur traitement par UV lutte même contre l’installation d’algues microscopiques qui auraient été à la base de la chaine trophique. De plus, les techniques projetées sont beaucoup trop invasives, particulièrement dans un site Natura 2000 (dépenses énergétiques non négligeables, filtration UV conséquente, aménagement de conduites, citernes et locaux techniques enterrés, remaniements importants de niveaux de sol, etc.). Pour rester cohérent avec des objectifs de protection de la nature, cette partie du projet (rivière et mare artificielles) doit être abandonnée. Seuls des pataugeoires et jeux d’eau (fontaines sèches) pour les plus petits seraient acceptables.

Concernant les arbres existants, sur base de l’analyse sanitaire fournie, la CRMS ne s’oppose pas à l’abattage des deux hêtres. Par contre, elle demande que toutes les précautions soient prises pour conserver les deux chênes. Aucun terrassement ou installation des structures ne doit être effectué dans la zone vitale des arbres (projection de la couronne + 2 m). Les tailles doivent être raisonnées et effectuées par un élagueur certifié ETW. Elles ne concerneront que l’élimination du bois mort pour des raisons de sécurité.

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En ce qui concerne le mobilier, la proposition n’est pas acceptable ; le mobilier devrait suivre les consignes du CSC appliqué en forêt de Soignes puisque l’hippodrome en constitue l’une des portes d’entrée. Ses dimensions et ses teintes devraient donc être conçues pour avoir le moins d’impact possible sur le paysage.

En conclusion, la plaine de jeux proposée, d’un concept traditionnel, est contraire à l’esprit : - de Zone Natura 2000 par l’artificialisation à 82,65% du site

- de ZICHEE puisqu’, en raison de dispositifs peu intégrés au cadre naturel du site, elle ne répond pas aux conditions particulières de telles zones qui imposent la nécessité de sauvegarder ou de valoriser les qualités culturelles, historiques ou esthétiques de celles-ci ou de promouvoir leur embellissement ;

- au classement du site en raison de son artificialisation

La Commission émet donc un avis conforme défavorable sur le projet soumis. Elle ne s’oppose toutefois pas au principe d’installer une plaine de jeux à cet emplacement. C’est pourquoi, elle liste ses recommandations pour le développement d’un éventuel futur projet :

respect absolu du relief actuel : aucun terrassement ne peut être envisagé : abandon de la vallée artificielle (mares, rivières, jeux d’eau) ;

mise en défens des arbres existants et respect de leur houppier ;

réduction de l’encombrement de l’anneau principal et maintien de l’ouverture du site : les vues principales vers la grande tribune et l’anneau principal doivent être impérativement conservées et améliorées (et inversément, de la grande tribune vers l’ensemble de la piste) afin de conserver la lisibilité du site ;

les constructions de structures fixes (citernes, abris en sous-sol, etc.) ne sont pas acceptables ;

maintien de la porosité du site ;

agrès et construction en bois de hauteur réduite ;

usage du CSC « Forêt de Soignes » pour les bancs, les tables de pique-nique, la signalisation, etc. ;

utilisation stricte des couleurs du milieu forestier environnant, sans contraste avec le remarquable environnement naturel ;

réduction drastique du nombre de plantations haute-tige. Les nouvelles plantations seront émondées de manière à leur donner l’aspect de haute futaie ;

limitation en hauteur des buissons qui, de manière permanente, devront se situer sous la lisse (1,20 m). La lisse dans son ensemble devra rester visible en permanence, tout au long de l’année ;

conception d’une plaine de jeux naturelle axée strictement sur la forêt et le cheval qui se distingue clairement d’autres sites ;

revoir à la baisse la densité des espaces ludiques et récréatifs sans lien avec la nature et l’environnement ;

conception d’actions en vue d’un accroissement de la biodiversité naturelle (flore et faune) à faire découvrir par les enfants (proximité immédiate de la Maison de la Forêt) ;

implémentation de la fonction d’éducation « découvertes Nature » - flore et faune (Porte de la Forêt de Soignes) ;

absence totale d’éclairage ; la lisse ne peut pas être éclairée (comme déjà demandé par la CRMS) ;

réhabilitation des zones naturelles endommagées durant 25 ans par le golf (tontes, engrais et pesticides notamment) et contrôle strict des plantes invasives ;

intégration parfaite au site et à son passé historique ;

respect des sols par l’utilisation d’un charroi léger sur le site ;

éviter le synthétique et opter pour de matériaux et tonalités naturels ;

le chemin de périmètre en dolomie doit être supprimé.

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Enquête publique

Considérant que durant l’enquête publique qui s’est déroulée du 03/09/2019 au 17/09/2019, simultanément sur les communes d’Uccle, de Watermael-Boitsfort et de Bruxelles, un total de 42 réclamations ont été introduites (14 lettres et une lettre-type envoyée par 28 personnes) dont 32 personnes ont demandé à être entendues, à savoir :

- la Commune d’Uccle a reçu 40 lettres de réclamations dont 31 lettres identiques à celles reçues par la Commune de Watermael-Boitsfort et/ou la Ville de Bruxelles;

- la Commune de Watermael-Boitsfort a reçu 31 lettres de réclamations dont 30 lettres identiques à celles reçues par la Commune d’Uccle ainsi qu’une lettre-type;

- la Ville de Bruxelles a reçu 32 lettres de réclamations dont 31 lettres identiques à celles reçues par la Commune d’Uccle ainsi qu’une lettre-type;

Considérant que les réactions formulées lors de l’enquête publique relatives à l’objet de cette demande portent majoritairement sur les aspects suivants :

Environnement :

- gestion des eaux polluées du parking en zone de captage d’eau; (hors périmètre) - impact du projet sur la zone Natura 2000;

- choix des essences pour les haies;

- perturbations sonores impossibles à limiter et potentiellement trop importantes pour ce type de zone (compatibilité avec le terrain de Golf);

- impact de la pollution lumineuse sur la faune (notamment les chauve-souris);

- protection des massifs forestiers avoisinants nécessaire;

- nécessité de laisser les espaces au pied des arbres vierges et inoccupés;

- le nombre d’abattages d’arbres trop important; la non nécessité d’abattre d’arbres; la nécessité de protéger les arbres durant le chantier et l’exploitation de la plaine de jeux;

- remise en question des calculs de la gestion des eaux de pluie;

- pourquoi abattre une cinquantaine de beaux arbres pour implanter un espace public déjà existants à quelques centaines de m ?

- atteinte à la protection de la faune - tour de 10m de haut, nécessaire ?

- pas besoin d’articifices dans la nature - la forêt de Soignes est la plus belle plaine de jeux qui soit ! - site déjà surexploité - créant nuisances - évènements non respectueux du poumon de Bruxelles et

du voisinage;

- aménagements proposés incompatibles avec le statut Natura 2000 et la préservation des qualités naturelles du site : 82.65% du sol du périmètre de l’aire de jeux sera artificialisé (effets négatifs que cela entrainent) + éclairage doit être proscrit + nuisances sonores pouvant s’élever jusqu’à 75dB auxquelles modification du relief et de la structure du sol + s’additionneront celles des autres aménagements du site + libre circulation de la faune compromise + choix des matériaux et teintes naturelles;

- des alternatives à ce projet auraient d’être envisagées telles que l’implantation de l’aire de jeux à la place du golf où le terrain a déjà été longuement altéré;

- le projet risque de polluer la nappe phréatique;

Urbanisme :

- implanter la plaine de jeux à côté d’une voirie;

- l’enfermement d’enfants dans une plaine de jeux plutôt que de les laisser se défouler/s’épanouir en forêt;

- assurer la gratuité de la plaine de jeux;

- aménagement d’une grande plaine de jeux plutôt que plusieurs petites à l’échelle des quartiers;

- modification du relief, artificialisation et imperméabilisation massive du sol; le projet doit préserver la lisière forestière plutôt que la supprimer;

- aménagements déforçant les perspectives paysagères vers l’hippodrome;

- la complexité de la plaine de jeux au dépit d’espaces plus ouverts;

- hauteur de la Tour d’observation et impact de celle-ci sur les différentes espèces présentes dans la zone;

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- entretien des jeux d’eau et son impact sur la santé des enfants;

- entretien de la plaine de jeux et de la gestion des déchets (rapidement dispersés par la faune);

- programme contesté : où est la possibilité pour l’enfant d’explorer par lui-même et de rêver dans ce programme hyper sophistiqué ?

- rapports GIEC ou IPBES concernant la baisse vertigineuse de la biodiversité, il semble primordial de mettre tout en œuvre pour respecter chaque hectare de la Forêt de Soignes;

- les plans disponibles révèlent un taux d’artificialisation du sol très élevé et des aménagements modifiant la structure des sols et les perspectives paysagères remarquables du site classé; Trop d’imperméabilisation;

- placer des filets de protection intégré au paysage afin de protéger les enfants des balles de golf;

Mobilité :

- impact de l’augmentation du nombre de voitures due à la fréquentation de la plaine sur le site;

- problèmes de stationnement à prévoir lié à la fréquentation du site;

- va et vient de voitures inévitables;

Procédures :

- remise en question de la division de l’aménagement de l’hippodrome en différents projets;

- remise en question de certaines données (obsolètes ou inexactes);

- aucune autre alternative analysée par le dossier;

- dérogations pour travaux en intérieur d’îlot omise / demande d’avis Elia/Sibelga omise;

- analyse des incidences incomplètes;

- pas d’alternatives à la plaine de jeux étudiées.

- ne pas oublier que le permis d’urbanisme est actuellement suspendu par le conseil d’état;

- difficile de prendre en compte le cumul des impacts de cette aire de jeu avec ceux du reste de la zone de par le « saucissonnage » des projets successifs;

- il n’est pas demandé d’avis pour travaux en intérieur d’ilôt;

- un avis d’Elia et/ou Sibelga aurait dû figurer dans le dossier;

- le PRDD préconise de multiplier les plaines de jeux dans les quartiers – pourquoi une plaine de jeux de cette ampleur ?

- demande de classer le projet en classe 1A et donc de réaliser une Etude d’incidences;

- remise en question des missions de Bruxelles Environnement en ce qu’elle n’est pas censée gérer des plaines de jeux;

- le fait de ne pas avoir instruit le dossier également en néerlandais;

Situation existante

Considérant qu’actuellement, le périmètre du projet est principalement constitué d’une plaine engazonnée comportant de faibles reliefs; que dans cette plaine engazonnée, on retrouve quelques petites zones de sable et de gravillons;

Considérant la présence de quatre arbres à haute-tige dans le périmètre du projet : - 2 quercus robur (chêne pédonculé);

- 2 fagus sylvatica (hêtre forestier);

Situation du projet tel qu’introduit initialement

Considérant que la topographie du site est modifiée et le projet développe une série de buttes de 2,50m de haut dans une continuité du paysage de la forêt de Soignes;

Considérant que le projet prévoit deux zones d’eau afin de créer un micro paysage tel une mare; qu’en hiver, la pièce d’eau et la mare seront des espaces secs de déambulation autour de rochers, à l’image des rivières en période froide;

Considérant que la plaine de jeux est divisée en trois espaces ouverts : - Au nord : la zone des plus petits (0-8 ans);

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- Au centre : la zone de tous (0-12ans);

- Au sud : la zone des plus grands (8-12ans);

Considérant que le projet contient plusieurs structures ludiques de différentes dimensions;

Considérant que la « Tour de la forêt » est située au sud de la plaine de jeux; qu’elle mesure 10,70m de haut sur 5m de large; qu’elle apparait comme un clin d’œil à la tour des paris présente sur le site; que le parti pris de cette structure est de marquer l’une des entrées de la plaine de jeux, ainsi que de créer un point haut et d’offrir de nouvelles perspectives sur le site;

Considérant que la « Hutte d’information » est située à l’ouest du site et se présente comme un grand toit qui offre un abri temporaire, un point de ralliement à l’entrée du site, un espace d’information sur la plaine de jeux et les activités développées par la maison de la forêt;

Considérant que la « cabane des petits » est située à l’est du site et marque l’entrée sur l’anneau; qu’elle abrite un espace de jeu plus formel qui emprunte et joue avec les éléments se rapportant au monde de la forêt et au monde équestre;

Considérant que le caillebotis s’intègre au paysage et crée un cheminement ludique serpentant dans l’aire de jeux; qu’il est utilisé pour rendre accessible l’aire de jeux à tous (P.M.R.);

Considérant que l’ensemble des matériaux des différentes structures sont constitués de divers bois, afin d’assurer l’intégration de ces structures au cadre environnant;

Considérant que la plaine de jeux intègre également un bac à sable géant situé au nord contenant trois buttes en EPDM, ainsi qu’une aire de « labyrinthe des trampolines » bordée par des rochers d’escalade au nord-ouest;

Considérant que les revêtements de sols sont constitués de sable, de sable de piste, de copeaux de bois, de gazon; que certains chemins sont constitués d’EPDM et de gravillons;

Considérant que le projet prévoit l’abattage des deux Fagus sylvatica (hêtre forestier); que les deux Quercus robur (chêne pédonculé) sont maintenus dans la plaine de jeux ; qu’en outre, l’étude phytosanitaire réalisée par Aliwen en janvier 2017 préconise pour ces deux arbres une taille douce en vue d’éliminer le bois mort et de favoriser les tire-sève tout en respectant l’harmonie des deux couronnes;

Considérant qu’une série de compléments de plantation jouant sur la complémentarité des strates et des dispositifs limitant l’accès des zones de sous-bois;

Considérant que cette gestion différenciée des espaces paysagers a pour vocation de développer et décliner les valeurs environnementales de la lisière et confirme son ancrage en frange du massif forestier;

Considérant que la gestion des espaces paysagers en différentes entités (arbres isolés ou groupés, taillis sous futaie, ourlet herbacé) a pour vocation de développer et décliner les valeurs environnementales de la lisière et confirme son ancrage en frange du massif forestier ;

Considérant que la plaine de jeux est accessible via 7 entrées principales ; qu’afin d’éviter le passage des animaux (renards, chiens) ainsi que le passage des enfants, la haie sera structurée en son centre par une clôture en bois de châtaigner de 1m de hauteur sur tout son linéaire;

Conclusion de la commission de concertation :

Considérant que les conditions de l’avis de la commission de concertation du 2/10/2019 reporté au16/10/2019 sont les suivantes :

- De manière générale :

o Réduire l’intensité de l’exploitation de l’espace et l’artificialisation du site ; o Maintenir les vues ouvertes depuis la lisse vers le centre de l’anneau ; o Renforcer le lien entre l’espace ludique et l’éducation à la nature ; - De manière précise :

o Ne pas perturber la lecture paysagère du site par des mouvements importants du relief ;

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o Déplacer le jeu d’eau en dehors de la couronne des deux chênes majeurs et proposer d’une part une zone ludique dans laquelle se retrouve l’eau et d’autre part une mare d’observation ;

o Prévoir autour des arbres à maintenir (deux chênes) une mise en défens dès le début des travaux dans la zone vitale des arbres (minimum l’aplomb des couronnes plus deux mètres) et laisser cette zone naturelle (mulch avec limite physique) en limitant le piétinement (pas de table, de jeux,…) ;

o Limiter le recours à des matériaux synthétiques pour les chemins (étudier le principe du gazon renforcé) ;

o Privilégier les tonalités proches de la nature pour les butes en EPDM ; o Supprimer l’élément eau prévu à proximité des deux chênes ;

o Revoir le plan de plantation pour reformer à terme une futaie sans taillis qui laisse une vue traversante vers et depuis le centre de l’anneau ;

o Adapter la densité d’agrès et leur hauteur ou les déplacer de manière à atteindre cet objectif de transparence ;

o Réduire l’impact visuel des toboggans (couleur, filet de camouflage) ;

o Utiliser le mobilier autorisé dans le CSC « Forêt de Soignes » pour les bancs, tables et signalisations ;

o Préciser dans la note explicative la gestion des déchets sur le site et prévoir des sanitaires de type « toilettes sèches en rapport avec la fréquentation de la plaine de jeux ;

Application de l’article 191 du CoBAT :

Considérant que le demandeur a introduit des plans modifiés, conformément aux conditions formulées par le fonctionnaire délégué en application de l'article 191 du Code bruxellois de l’aménagement du territoire (courrier du 03/02/2020), comme suit :

- De manière générale :

o Réduire l’intensité de l’exploitation de l’espace et l’artificialisation du site ; o Maintenir les vues ouvertes depuis la lisse vers le centre de l’anneau ; o Renforcer le lien entre l’espace ludique et l’éducation à la nature ; - Ces objectifs généraux se traduisent par les adaptations suivantes :

o Ne pas perturber la lecture paysagère du site par des mouvements importants du relief ;

o Déplacer le jeu d’eau en dehors de la couronne des deux chênes majeurs et proposer d’une part une zone ludique dans laquelle se retrouve l’eau et d’autre part une mare d’observation qui ne serait pas accessible au public et qui serait alimentée par les eaux de toiture de la maison de la forêt ;

o Prévoir autour des arbres à maintenir (deux chênes) une mise en défens dès le début des travaux dans la zone vitale des arbres (minimum l’aplomb des couronnes plus deux mètres) et laisser cette zone naturelle (ex. : mulch ou zone de fauche avec limite physique) en limitant le piétinement (pas de table, de jeux,…) ;

o Limiter le recours à des matériaux synthétiques pour les chemins (étudier le principe du gazon renforcé ou de gravier en porphyre) ;

o Privilégier les tonalités proches de la nature pour les butes en EPDM ;

o Ne pas mettre en œuvre la circulation forcée de l’eau et supprimer l’élément eau prévu à proximité des deux chênes ;

o Revoir le plan de plantation pour reformer à terme une futaie sans taillis qui laisse une vue traversante vers et depuis le centre de l’anneau ;

o Adapter la densité d’agrès et leur hauteur ou les déplacer de manière à atteindre cet objectif de transparence ;

Considérant que les plans modifiés et les documents complémentaires introduits par Bruxelles Environnement en date du 23/07/2020 répondent aux conditions formulées par le fonctionnaire délégué ;

Projet modifié suite au conditions de l’art. 191 du CoBAT

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Considérant que les plans modifiés introduits le 23/07/2020 à la demande du Fonctionnaire délégué en application de l’art 191 du CoBAT en date du 03/02/2020 modifient le projet sur les points suivants :

- la construction d’une tour de la forêt en relation avec la tour historique des paris a été remplacée par la construction de 3 cabanes connectées

- les plantations sont passées de 42 arbres à 24 pour restaurer à terme une futaie

- les éléments suivants ont été supprimés : la butte de 2.5m de hauteur, la hutte d’information et la cabane de la forêt, le revêtement EPDM, la tribune ludique, les caillebotis en bois, la pièce d’eau artificielle « la rivière »

- les éléments suivants ont été ajoutés pour renforcer l’aspect éducation à la nature : les matériaux utilisés pour les jeux évoquent clairement la forêt, un parcours sensoriel et atelier est aménagé en lien avec la maison de la forêt

- les mouvements de sols sont abandonnés et les aménagements respectent les vues traversantes vers le reste du site

Considérant que les modifications apportées au projet se sont dirigées vers une diminution drastique de l’artificialisation du site ;

Considérant que les thématiques de la forêt et de la nature se retrouvent partout, particulièrement dans la zone de jeux pour les plus grands : les jeux en bois de préférence indigènes ont été choisis (chêne ou robinier), les cabanes de jeux ont été travaillées comme des « chandelles » (tronc sur pied), les grandes balançoires ont conservé leur aspect de grand arbre couché ;

Considérant que le projet a évolué de manière à limiter au maximum l’utilisation de matériaux synthétiques : les revêtements de sols amortissants restent le sable et les copeaux, et l’accessibilité du site aux P.M.R. qui justifiait le recours à l’EPDM a été travaillée à travers l’installation de jeux adaptés posé dans le sable à proximité des cheminements ou posés sur des zones en pierre naturelles ; qu’il n’y a donc plus de revêtement en EPDM dans le projet modifié ;

Considérant que les couleurs trop criardes ont été supprimées au profit de tonalités naturelles (bois majoritairement laissé naturel ou peint en vert ou rouge, de manière ponctuelle, chanvre pour les jeux en, cordages, filets en inox pour privilégier la transparence) ;

Considérant que les niveaux existants sont conservés au maximum afin d’offrir une vue ouverte vers l’ensemble du site ; que la butte de 2m a été supprimée et la vue vers les tribunes et le centre de l’anneau s’ouvre à nouveau ; qu’à proximité du bac à sable et de la marre, un relief existant est légèrement accentué jusqu’à une hauteur maximale de 80cm ce qui permet d’installer des jeux d’eau (grandes rigoles) et d’enterrer la machinerie nécessaire au traitement de l’eau ; que des déblais sont également à prévoir au niveau des sols amortissants, réduits à leur minimum pour leur caractéristique ludique ou de sécurité, afin de retrouver le niveau existant une fois ceux-ci mis en place ;

Considérant que le site est organisé selon deux cheminements principaux, articulés autour d’une place, zone de regroupement et d’accueil ; qu’ils permettent une circulation aisée sur le site pour tous, y compris pour les P.M.R. ; que ces chemins et cette placette sont travaillés en « opus incertum » de pierre naturelle de minimum 50x50m à 1x1m de diamètre ;

Considérant que ces chemins sont de deux types : les chemins piétons sont perméables, l’interstice est composé d’un mélange terre-gravier de lave qui s’engazonne avec le temps, et le chemin d’accès à la marre dans la plaine de jeux est imperméable pour permettre l’accès à un petit véhicule pour la gestion de cette zone, les joints sont cimentés ;

Considérant que la placette est travaillée de la même manière que les cheminements perméables ;

Considérant qu’au nord du site, le chemin en stabilisé existant est conservé, permettant d’assurer un accès carrossable pour l’entretien de la plaine de jeux et de faire une transition avec la prairie de détente ;

Considérant qu’en dehors des chemins principaux, l’entièreté du site peut être parcouru par les usagers à l’exception de la zone mise en défens sous les grands chênes, et quelques zones de massifs arbustifs, notamment le long du golf ; que la zone de mise en défens des chênes est laissé naturelle, et son emprise correspond au relevé de leur couronne + 2m ; que cette zone est fermée par des clôtures en châtaignier de 1,2m de haut ;

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Considérant qu’au vu du statut de la plaine de jeux à rayonnement régional, le nombre d’agrès ne peut pas être plus réduit ; que le site doit en effet répondre aux attentes et besoins les plus larges possibles, ce qui implique de diversifier au maximum l’offre ;

Considérant que les espaces de jeux ont été travaillés en gradation d’intensité ludique, les espaces les plus intenses et les plus équipés sont regroupés et s’éloignent de l’anneau de manière à dégager le plus possible les vues sur et depuis le site et à proposer de larges espaces plus calmes ;

Considérant que l’aménagement du projet s’ouvre sur la piste (anneau) et la transition est faite avec une grande plaine de détente engazonnée destinée aux jeux libres, au pique-nique et à la rencontre ; que c’est une respiration entre l’anneau et les parties les plus intenses de jeu ; qu’on y trouve quelques éléments ludiques tels que des hamacs, trampolines et balancelles ;

Considérant qu’afin d’ouvrir plus largement les vues depuis et vers le centre de l’anneau, les agrès ont été déplacés ; que les structures hautes ont été regroupées de manière à être moins visibles ; que les agrès sont légers et transparents : des jeux de mâts en bois ou d’arbres couchés ;

Considérant que les jeux les plus hauts sont maintenus dans l’espace des plus grands, mais qu’ils sont travaillés de manière plus naturelle (structure bois) et transparente (filets) ;

Considérant qu’au niveau paysager, le plan a été retravaillé afin qu’à terme, une futaie en bouquets sans taillis qui laisse une vue traversante vers et depuis le centre de l’anneau se forme ;

Considérant que la zone la plus intensive en terme de jeux est située sur la partie sud de la plaine de jeux, entre le golf et les grands chênes ; que cet espace accueille un parcours en bois et en filets ; que ce parcours permet d’accéder aux cabanes de grimpe qui représentent 3 « chandelles » (tronc sur pieds) devenus l’habitat d’animaux typiques de la forêt de Soignes (renard, oiseau, écureuils) ; que la plus haute culmine à 9m plancher ;

Considérant que ces cabanes ont toutes la même expression architecturale : la structure est assurée par de grands troncs en bois type robinier et les « façades » sont largement ouvertes pour privilégier la transparence à travers l’usage de filets fin en inox (maille 5x5cm) ; que les toboggans sont en inox, matériau plus durable et moins « artificiel » que le plastique ;

Considérant qu’un grand arbre couché au nord de ces cabanes sert de structure à différents types de balançoires ;

Considérant qu’en lien avec les activités de la maison de la Forêt, un parcours se développe au sein de la plaine de jeux ; que cette zone se décline en deux points : le parcours sensoriel évolutif et l’espace d’accueil/atelier ; que cet espace se trouve tout autour des deux chênes mis en défens ;

Considérant qu’un grand bac à sable destiné aux enfants de 0 à 6 ans est créé au nord du périmètre du projet ; que le sable, revêtement amortissant, est complété par divers équipements tels que des petites tables, des parcours de sable avec tamis et sceaux, des balançoires, des tourniquets, des hamacs et une structure en bois avec cordages et toboggans ; que le bois et les teintes naturelles sont privilégiés ;

Considérant que la marre a été déplacée loin du système racinaire des deux chênes conservés ; qu’elle se situe au centre du projet, en lien avec la placette ; qu’elle est équipée de jeux d’eau, de transferts, de parcours en bois et de rochers ;

Considérant que le revêtement prévu sur les chemins et la placette est le même au niveau de cette marre : opus incertum de pierres naturelles ; que dans la marre, ce revêtement est rendu imperméable à travers le cimentage des joints ; que le niveau de l’eau peut varier de 15 à 30cm de profondeur ; qu’en hiver, la marre est vidée et la placette s’en voit agrandit ;

Considérant que pour des raisons de santé et de normes, la marre est alimentée en eau de ville ; que celle-ci est traitée à travers la mise en place d’un circuit forcé, qui a pour but de limiter la consommation d’eau ; qu’une citerne souterraine (bac tampon) permet d’emmagasiner l’eau pour son traitement et son renouvellement ; que toutes les eaux tombant dans le bassin seront traitées par le système (eau issu des fontaines et eau de pluie) ; Considérant que le bac tampon est filtré par une machinerie se trouvant dans un local technique enterré d’environ 12m² ; que ces installations techniques sont accessibles via des taques au niveau du sol ;

Considérant que la plaine de jeux régionale est destinée à tous les publics ; que le site garanti l’accessibilité aux P.M.R. et prête une attention particulière aux enfants porteurs d’un handicap ;

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Considérant que certains éléments de jeux sont accessibles directement aux P.M.R., ou se situent à proximité directe des cheminements ;

Considérant qu’au vu du nombre important d’assises nécessaires et par souci de transparence et d’intégration paysagère, le mobilier retenu dans le projet n’est pas celui de la forêt de Soignes ; qu’il offre différents modules d’assise et la possibilité d’importantes longueurs ; que le modèle décliné est en bois massif avec des pieds métalliques ; qu’on le retrouve tout autour des zones de jeux principales ; que quelques zones de pique-nique plus au calme ont également été prévues ;

Considérant également que les arbres abattus sur site sont conservés sur place ; que les grumes sont dispersées et peuvent être utilisées comme assises, ou jeux, jusqu’à leur retour petit à petit à la terre ; que dans ce sens, il peut être vu comme du mobilier éphémère ;

Considérant que la signalétique utilisée au sein de la plaine de jeux est similaire à la signalétique utilisée dans la forêt de Soignes ; que les poubelles sont de type « forestières » ;

Considérant qu’afin d’apporter de l’ombre aux plus jeunes, en plus des arbres, des toiles tendues sont installées pendant l’été au niveau du nord du bac à sable ; que celles-ci sont légères et démontables, et qu’elles ne coupent pas les vues ;

Considérant que le projet prévoit de conserver en partie le taillis existant (54%, soit plus de 1000m²) ; qu’il prévoit également la plantation de massifs arbustifs en plus de la plantation de 24 arbres à haute-tige ; que les massifs plantés représentes une superficie de 1000m², soit plus important que la part du taillis débroussaillé ; qu’il est composé d’essences indigènes ayant pour but d’apporter une plus-value à la valeur biologique du site (Acer campestre, Carpinus betelux, Salix caprea, Ligustrum vulgare, Cornus mas, Coryllus avellana, Rosa canina, Fagus sylvativa, Sambucus nigra) ;

Considérant que les arbres sont plantés en bouquets de 3 à 4 sujets ou en solitaire, permettant le dégagement des vues tout en offrant un séquençage de la plaine et des zones d’ombre ; qu’afin de permettre la transparence, une sélection ainsi qu’une remontée des couronnes seront faites au fur et à mesure du développement des sujets ; que les essences choisies sont :

- 4 Acer campestre ; - 4 Quercus robur ; - 2 Castanea sativa ; - 2 Alnus glutinosa ; - 4 Prunus avium ; - 4 Tilia cordata ; - 4 Carpinus betulus ;

Considérant qu’en dehors des massifs arbustifs, zones de jeux et cheminements, le site est engazonné ; que la partie nord faisant la jonction avec la prairie de détente conserve son chemin existant ; qu’une pelouse assure la continuité paysagère avec la « prairie de détente » ;

Objectifs

Considérant que les objectifs du projet sont de :

- Créer une plaine de jeux à rayonnement régionale;

- Renforcer la diversité floristique et faunistique de la lisière de ce site classé Natura 2000;

Considérant que la demande tend à s’inscrire dans le "Plan de gestion de la Forêt de Soignes bruxelloise";

Motivations

Considérant que, concernant l’aménagement en plusieurs projets de l’hippodrome, le permis d’urbanisme

« Droh!me Melting Park » (réf. 16/PFU/584128) a fait dans un premier temps l’objet d’une étude d’incidence prenant en compte l’aménagement des différentes poches d’activités de ce dernier à leur niveau de définition connu à l’époque ; que de plus, ces projets sont exécutables indépendamment les uns des autres ;

Considérant que cette demande de permis d’urbanisme contient une évaluation appropriée ainsi qu’un rapport d’incidence qui, s’ilsprennent en compte et actualisent l’étude d’incidence réalisée dans le cadre du permis d’urbanisme « Droh!me Melting Park , analysent les incidences dans l’ensemble des domaines

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environnementaux et contiennent l’ensemble des informations nécessaire à la compréhension des incidences du projet à l’étude,

Considérant qu’un intérieur d’îlot se définit comme tel dans le glossaire du P.R.A.S. : « Espace au-delà de la profondeur de construction définie par plan particulier d'affectation du sol ou, à défaut, par règlement régional ou communal d'urbanisme » ; qu’un îlot se définit comme tel dans le même glossaire : « Ensemble des terrains, bâtis ou non, délimités par des voies de communication à l'air libre ou par des limites naturelles ou régionales » ; qu’en ce sens, le site de l’Hippodrome de Boitsfort ne comprenant pas de profondeur de construction définie et n’étant pas un îlot en ce qu’il n’est pas clairement délimité par des voies de communication ou par des limites naturelles ou régionales, il n’y a pas lieu de considérer le site dans lequel s’implante le projet comme un intérieur d’îlot ;

Considérant que les différents concessionnaires seront consultés lors de la mise en œuvre du permis d’urbanisme, notamment lors de la coordination des chantiers ;

Considérant que les recours sur le permis d’urbanisme « Droh!me Melting Park » (réf. 16/PFU/584128) notifié le 18/10/2019 par le fonctionnaire délégué ne sont pas suspensif ; que dès lors, le permis d’urbanisme « Droh!me Melting Park » n’est pas suspendu malgré les recours ;

Considérant que les actes et travaux prévus par cette demande ne font pas partie des listes reprenant les installations de classe 1A et 1B fixées respectivement par l’Ordonnance du 22 avril 1999 et par l’Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 4 mars 1999 ;

Considérant que l’emploi des langues applicable aux demandes de permis est régi par les lois coordonnées du 18 juillet 1966 sur l’emploi des langues en matière administrative ; qu’au regard de la législation, un particulier peut choisir la langue dans laquelle il introduit une demande de permis, cette législation ne lui imposant pas d’obligation spécifique ;

Considérant que Bruxelles Environnement a pour mission l’application du plan Nature, qui a notamment pour objectif la consolidation du maillage vert et du maillage jeux ;

Considérant qu’il tient donc pour l’une de ses missions le développement et la création de l’offre en plaine de jeux pour les enfants et les adolescents en Région bruxelloise ; qu’à cet effet, elle a réalisé « un Plan maillage jeux » répartissant ces aires récréatives sur le territoire en fonction de la demande, du type d’offre, de l’âge des utilisateurs et du rayonnement recherché (local, quartier, communal ou régional) ; que ce plan s’inscrit dans une stratégie visant à offrir à tous les Bruxellois des espaces ludiques en quantité suffisante, répartis sur l’ensemble du territoire et de qualité élevée ;

Considérant que cette stratégie se décline en quelques grands principes qui sous-tendent toute création ou rénovation d’aires de jeux :

- Les quartiers pauvres en infrastructure ludiques sont privilégiés ;

- Il faut diversifier les types de plaines de jeux, augmenter leur potentiel inventif et leur originalité, répondre aux besoins des catégories d’usagers pour lesquelles l’offre est faible ;

- Ouvrir l’espace, ne pas clôturer l’aire de jeux pour augmenter son rayonnement, son intégration dans un environnement plus grand ;

- Intégrer dans le paysage des éléments informels qui stimulent le jeu ; à l’inverse, intégrer des caractéristiques du paysage (arbre, pente, relief, …) dans les zones de jeux formelles ;

Considérant que cette stratégie a pour but la mise en place d’un maillage jeux, un vaste réseau d’espaces ludiques et sportifs, voulus comme tels ou spontanés et qui, connectés entre eux, pourraient garantir une couverture suffisante du territoire et amplifier la qualité ludique de l’offre existante, d’un réseau qui, à l’échelle de la rue, du quartier, de la commune et de la région, accorderait aux enfants une place privilégiée ;

Considérant que le projet vise à constituer une maille manquante du « plan maillage jeux » de Bruxelles- Environnement ; qu’elle destine l’aire de jeu projetée à un rayonnement d’ampleur régionale ;

Considérant que la carte 3 du P.R.D.D. intitulée « Maillage vert et bleu » prévoit un pôle récréatif régional à cette localisation ; que la réaffectation de l’Hippodrome de Boitsfort bénéficiera favorablement d’une plaine de jeux ; Considérant au vu de ce qui précède qu’il n’y a pas lieu de considérer d’autres localisations pour cette plaine de jeu ;

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Considérant par ailleurs en ce qui concerne la demande d’étudier une relocalisation de la plaine de jeu sur le terrain du golf, s’agissant d’une utilisation encore en activité et ne dépendant pas du même exploitant, cela ne saurait constituer une solution de substitution raisonnable ;

Considérant que l’aire de jeux aura une palette de matériaux riches, de sons et de jeux tactiles permettant aux personnes présentant des handicaps comme la malvoyance, l’autisme, la surdité de développer leur sens ; Considérant que l’évaluation appropriée sur les incidences indique les incidences potentielles du projet concerneront principalement les perturbations par la lumière et par le bruit, une augmentation de la présence humaine, ainsi que des nuisances temporaires à la phase de chantier ; qu’elle conclut que le projet soumis n’aura pas d’impact significatif sur la conservation des habitats et des espèces protégées par l’Ordonnance du 1er mars 2012 relative à la Conservation de la Nature ;

Considérant qu’elle émet cependant, des recommandations concernant la lutte contre les perturbations chimiques, la lutte contre les espèces invasives, les choix des espèces végétales plantées et les aménagements d’accueil de la faune afin de diminuer les incidences potentielles du projet ainsi que des mesures qu’il y aura lieu de respecter, notamment en terme de mise en œuvre (phase chantier) ;

Considérant qu’une étude phytosanitaire a été réalisée par la société Aliwen sur les 4 grands arbres encore présents sur le site projeté ; que cette étude recommande l’abattage à court terme des deux hêtres (Fagus sylvatica) imposé par leur déperissement irréversible ;

Considérant que les espèces plantées dans le cadre de la végétalisation de la plaine de jeux doivent répondre aux recommandations de l’évaluation appropriée des incidences qui indique que « le choix des plantations se porte exclusivement sur des espèces indigènes adaptées aux conditions locales » ; que le projet prévoit des sujets en accord avec ces dernières recommandations ;

Considérant que le projet ne prévoit pas d’éclairage étant donné qu’elle n’est pas dans l’obligation de recevoir du public la nuit ; que le projet n’induit donc pas de nuisances dues à l’éclairage sur la faune et la flore nocturne ; Considérant que, sur base des recommandations de l’étude d’incidence réalisée dans le cadre du permis d’urbanisme « Droh!me Melting Park » (réf. 16/PFU/584128), les matériaux choisis dans le cadre du projet sont composés majoritairement de bois, de cordes ou de copeaux, afin de ne pas engendrer des nuisances sonores gênantes ; qu’un « ourlet végétal » permet de créer une barrière vis-à-vis du reste du site ; que le rapport d’incidences permet de confirmer l’adéquation des aménagements proposés, que, dès lors, les nuisances sonores générées par le projet sont minimes ;

Considérant que le Rapport d’Incidence de la présente demande de permis d’urbanisme conclut que les aménagements projetés ne sont pas de nature à polluer le sol, le sous-sol et/ou les eaux souterraines ; qu’en effet, il n’y a pas d’activités à risque dans le cadre de ce projet (pas de citernes de carburant, de stockages de produits, etc.) ; que de plus, aucun pompage d’eau souterraine ou dispositif de réinjection de l’eau dans le sol n’est prévu par le projet ;

Considérant en ce qui concerne la gestion des eaux de pluie, que le projet prévoit de limiter un maximum l’imperméabilisation ; qu’en plus de cette approche préventive, la gestion de l’eau est assurée en prévoyant une réutilisation de l’eau ruisselant sur les zones imperméables au sein des zones d’eau du projet ; que néanmoins ce système est contraint par la nécessité de prévoir un système d’épuration permettant d’assurer la qualité des eaux de surface au sein du projetau vu de son usage ; que l’ensemble du système de gestion des eaux est présenté et détaillé dans une note hydraulique complète ;

Considérant qu’afin de ne pas impacter la forêt de Soignes par la dispersion de déchets, notamment par la faune, le projet prévoit des poubelles de tri sélectif en bois aux abords de chaque entrée ainsi qu’à proximité des tables de pique-nique ; que les déchets issus de l’entretien de la végétation du site (tontes de pelouses, etc.) seront évacués du site ;

Considérant qu’il y a lieu de respecter les recommandations de l’évaluation appropriée des incidences durant la phase de chantier ; qu’elle se déclinent en une série de mesures ayant pour but d’atténuer les nuisances du chantier, en visant notamment la réduction des nuisances sonores, la réduction d’émissions de poussières, la protection des arbres et des habitats Natura 2000 et la réduction des nuisances liées à l’éclairage de chantier ; que ces travaux doivent se faire en parallèle des autres chantiers de Droh!me ;

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Considérant que, en ce qui concerne la sécurité du public de la plaine de jeux par rapport au golf voisin, le parcours de golf doit être modifié en conséquence et devra tenir compte de la présence d’enfants afin d’éviter tout accident/incident ; qu’il incombe au golf d’assurer la sécurité des autres usagers de l’hippodrome de Boitsfort en ce qui concerne les balles de golf ; qu’en ce sens, un projet de réaménagement est en cours d’élaboration par ce dernier ;

Considérant que le permis d’urbanisme « Droh!me Melting Park » (réf. 16/PFU/584128) notifié le 18/10/2019 par le Fonctionnaire délégué a pour objectif de renforcer l’accessibilité du site de l’hippodrome pour les piétons, les cyclistes, les P.M.R. et les voitures, notamment en augmentant la capacité des parkings ; que le public de la plaine de jeux qui viendrait en voiture pourra se stationner dans les parkings du site de l’hippodrome, essentiellement au niveau du parking principal ; que la capacité de ce parking a été réduite par rapport à la capacité recommandée dans l’étude d’incidences citée ci-avant ;

Considérant que l’impact du projet sur la circulation et le stationnement est toutefois limité car il s’agit d’un public familial, se déplaçant principalement à pied, en vélo, ou à plusieurs personnes par voiture, et que les déplacements se font essentiellement en dehors des heures de pointes ; que dès lors les besoins en stationnement, en particulier en heure de pointe, seront limités ;

Considérant que, concernant l’impact du projet sur la mobilité, le Rapport d’Incidence conclut que l’impact du projet de plaine de jeux d’ampleur régionale sur le site de l’hippodrome de Boitsfort est évalué à 40 places en période de haute fréquentation ; que l’Etude d’Incidence réalisée dans le cadre du permis d’urbanisme « Droh!me Melting Park » (réf. 16/PFU/584128) conclut que « l’offre en stationnement prévue sur le site parvient à satisfaire la demande en stationnement automobile escomptée sur le site, même en période de haute fréquentation (report modal en voirie de max. 10 à 20 véhicules) » ; que, même si la capacité du parking a été limitée à 372 emplacements, des conditions de gestion plus stricte ont été prévues afin de rester dans le cadre analyse par l’étude d’incidences vu ce qui précède et vu que la plaine de jeux régionale n’a pas vocation à organiser d’événement, l’impact du projet en terme de parking à l’échelle du site est moindre ;

Considérant qu’il convient de respecter les réserves émises par la CRMS ;

Considérant qu’afin de garantir une qualité sanitaire de l’eau utilisée pour les jeux destinés aux enfants, il convient de prévoir un système d’épuration satisfaisant et que la proposition de Bruxelles Environnement (BE) est à ce titre acceptable ;

Considérant dès lors que la demande de la CRMS de ne pas prévoir d’épuration est donc incompatible avec cette légitime exigence et qu’il y a donc lieu de valider la proposition de BE ;

Considérant que la construction en sous-sol de cette installation d’épuration n’a aucun impact sur l’aspect du site classé et que la modification proposée n’a donc aucune incidence sur les différents avis rendus durant la procédure ;

Considérant que ces travaux contribuent à améliorer l’offre ludique dans le site classé de la Forêt de Soignes ; Considérant que l’hippodrome de Uccle-Boitsfort se caractérise par sa localisation en bordure de la Forêt de Soignes, que la piste de course et l’espace central sont occupés aujourd’hui par un parcours de golf formant un vaste espace ouvert à la lisière du massif boisé ;

Considérant que le projet soumis s'inscrit dans un site artificiel en ce que l'hippodrome et le golf sont des réalisations humaines ; que le projet modifié privilégie les matériaux perméables, limite le recours à des matériaux synthétique et privilégie également les tonalités proches de la nature ; qu’il réduit significativement la densité des agrès et activités ;

Considérant que l’aménagement du projet tel que modifié, la suppression des modifications du relief ainsi que la plantation des 24 nouveaux sujets selon leurs nouvelles implantations et leurs coupes permettent de maintenir des vues ouvertes depuis la lisse vers le centre de l’anneau ; que, de ce fait, les perspectives paysagères vers et depuis l’Hippodrome sont préservées par le projet modifié ;

Considérant qu’afin de maintenir les deux chênes forestiers existants en bon état, il y a lieu de prendre toutes les précautions pour les conserver; qu’aucun terrassement ou installation de structure ne doit être effectué dans la zone vitale des arbres ; que les tailles doivent être raisonnées;Considérant que le concept du projet est directement inspiré des « Speelbos » situés en Forêt de Soignes et en Flandre ; que ce concept départ de la nature et de ses composantes comme terrain est propice à l’imagination et aux jeux à connotation ludique auprès

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de l’enfant ; dès lors, c’est dans cet esprit que le projet propose l’aménagement de diverses zones ouvertes et végétales, point d’eau,… imitant le plus possible la nature ;

Considérant que, pour tout ce qui précède, et moyennant le respect des conditions mentionnées, le projet répond aux objectifs fixés par la Région et qu’il est conforme au bon aménagement des lieux ;

Article 2 Le titulaire du permis devra : 1° respecter les conditions suivantes :

• se conformer au dossier et aux plans « n°01 : Situation Existante », « n°07 : Coupes », « n°03 : Plan de la situation existante de la zone Plaine de jeux », « n°04 : Plan d’abattage et débroussaillage », « n°06 : Plan d’aménagement (situation projetée) », « n°07 : Plan de plantations », « n°08 : Jeu des 3 cabanes connectées », à condition de :

- prendre toutes les précautions pour conserver les deux chênes :

• aucun terrassement ou installation des structures permanentes ne doit être effectué dans la zone vitale des arbres (projection de la couronne + 2 m), cette zone vitale doit être fermée par des barrières de chantier durant toute la durée des travaux,

• les tailles doivent être raisonnées et effectuées par un élagueur certifié ETW. Elles ne concerneront que l’élimination du bois mort pour des raisons de sécurité.

- Associer la DPC à la réalisation du chantier dès la désignation de l’entrepreneur pour lui permettre de participer à la délimitation des zones à protéger et à aménager.

• se conformer à l’avis du Service de l’Incendie et de l’Aide Médicale Urgente de la Région de Bruxelles- Capitale du , ses références :

• se conformer aux exigences des services techniques communaux en matière de travaux de voirie et de raccordements divers (eau, gaz, électricité, téléphone, etc. ...).

• Clause archéologique :

(3).

3° respecter les indications particulières reprises dans l’annexe 1 du présent arrêté.

Article 3 (A n'utiliser que dans les cas définis à l'article 88 l’ordonnance du 29 août 1991 organique de la planification et de l’urbanisme modifiée).

Les travaux ou actes permis ne peuvent être maintenus au-delà du .

Article 4 Notification du présent arrêté est faite le même jour au demandeur et au Collège des Bourgmestre et Echevins.

(18)

Article 5 Le titulaire du permis avertit, par lettre recommandée, le Collège des Bourgmestre et Echevins et le fonctionnaire délégué du commencement des travaux ou des actes permis, au moins huit jours avant d'entamer ces travaux ou actes.

Article 6 Le présent permis ne dispense pas de l'obligation de solliciter les autorisations ou permis imposés par d'autres dispositions légales ou réglementaires.

Le fonctionnaire délégué,

Thierry WAUTERS Directeur

Notification du présent permis est faite simultanément au Collège des Bourgmestre et Echevins de et à la Ville de Bruxelles,

ses références : H812/2019

Notification du présent permis est faite simultanément au Collège des Bourgmestre et Echevins de et à Uccle,

ses références : 16-44818-2019

Notification du présent permis est faite simultanément au Collège des Bourgmestre et Echevins de et à Watermael-Boitsfort,

ses références : URB/AATL/3250

Fait à Bruxelles, le Le fonctionnaire délégué,

Bety WAKNINE, Directrice générale

(1) Copie pour information à : la CRMS et (2) l’architecte.

(1) Copie par mail pour information aux membres de la CC : DPC

En vue d’assurer l’information du public, il vous appartient de compléter et d’afficher l’avis annexé au présent courrier. Les instructions liées à l’affichage se trouvent à la première page de l’annexe.

Lorsqu’un avis ne vous a pas été envoyé, vous devez le télécharger sur le site urban.brussels.

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