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Les raisons d une crise

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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sfqsf

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 2 février 2021

N°9245 - Trentième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €.

USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

nouveaux cas

guérisons décès

186 239 3

MANQUE DE LIQUIDITÉS DANS LES BANQUES

Les raisons d’une crise

«Augmenter la rémunération

des dépôts bancaires pour capter l’argent de l’informel»

KAMEL BENKHABECHECHE. Economiste, conseiller en investissements sur les marchés financiers

CULTURE

DOTÉE D’UN FINANCEMENT ALGÉRO-AMÉRICAIN

La réhabilitation du

Medghacen reprend en 2021

LIRE L’ARTICLE DE NOURI NESROUCHE EN PAGE 17

PHOTO : D. R. PHOTO : D. R.

DES SUPPORTERS DU MCA CÈDENT À LA VIOLENCE

LE HALL DU SIÈGE DE LA DG DE SONATRACH SACCAGÉ HIER À HYDRA

LIRE L’ARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 3

LIRE L’ARTICLE DE ZINE CHERFAOUI EN PAGE 11

Les syndicats

contre l’abandon de la retraite anticipée

Aung San Suu Kyi victime d’un putsch

SOCIAL

BIRMANIE

n Des dizaines de

supporters mécontents de la gestion interne du MC Alger s’en sont pris hier au siège de la DG de Sonatrach à Hydra (Alger), actionnaire majoritaire du club. Ils ont saccagé la devanture du hall

d’entrée. Aucun blessé n’a été déploré.

LIRE L’ARTICLE DE T. A. S ET ÉGALEMENT LE COMMENTAIRE DE YAZID OUAHIB EN PAGE 23 LIRE L’ARTICLE DE KHELIFA LITAMINE EN PAGE 2

LIRE LES PROPOS RECUEILLIS PAR KH. LITAMINE EN PAGE 2

n Le recul de la liquidité bancaire en Algérie est un sérieux problème qui aggrave encore plus la situation

financière du pays, lequel fait face à une crise économique et sanitaire

n La Banque d’Algérie, qui a jusque-là utilisé plusieurs

instruments techniques afin de stabiliser la situation, semble au bord de l’asphyxie face à un système bancaire qui peine à atteindre un niveau important d’inclusion financière.

ENTRETIEN

n Les syndicats autonomes de la Fonction publique sont vent debout contre la décision d’exclure le retour à la retraite

proportionnelle et sans condition d’âge.

PHOTO : D. R.

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A

fin de comprendre l’origine de cette crise qui touche les banques, il est impératif de revenir à son origine et de comprendre comment le système bancaire algérien qui était, il y a de cela dix ans, en situation de surliquidité, est passé à une situa- tion de pénurie du cash et risque de d’ébranler toute la stabilité financière de l’économie.

La liquidité bancaire, qui permet aux banques de faire face à leurs engagements à court terme et qui met en danger leur solvabilité, devient une sorte d’entrave pour le système bancaire algérien où la liquidité bancaire n’était que de 612 milliards de dinars en novembre 2020, selon le dernier bilan de la Banque d’Algérie.

Selon le docteur en économie et ancien ensei- gnant à l’université de Constantine, Farouk Nemouchi, «la liquidité bancaire avait été soutenue par les dépôts d’hydrocarbures liés à la rente». Mais en «raison de l’épuisement de cette rente, les dépôts bancaires issus des hydrocarbures ont chuté de 10% en 2017»

pour reprendre l’année suivante, en raison non pas de la hausse des revenus de Sonatrach, mais du remboursement par le Trésor d’une partie de ses dettes envers l’entreprise natio- nale des hydrocarbures.

Or, cela n’a pas été suffisant pour faire face à la demande, et le gouvernement a opté d’ailleurs, dès la fin de l’année 2017, pour le financement non conventionnel renflouant

les avoirs bancaires avec un montant qui dépasse les 6000 milliards de dinars. A la même période, la Banque d’Algérie a sou- tenu la liquidité bancaire en optant pour le refinancement des banques de la place. Par conséquent, en 2018, «la masse monétaire a augmenté de 12,2% et devant ce danger, la BA a mis en place une politique monétaire restric- tive, baissant cette masse de 8% en 2019», a encore expliqué M. Nemouchi. Cependant, les billets en circulation ont augmenté de 12% entre janvier et décembre 2020, ce qui constitue «un échec total de capter l’argent de l’informel», a-t-il ajouté.

Poursuivant ses explications sur les raisons qui ont aggravé la situation de la liquidité, le Dr Nemouchi a évoqué la crise sanitaire, qui a induit une hausse du taux de chômage ainsi que la perte du pouvoir d’achat, suite à la hausse de l’inflation. De ce fait, «les ménages se sont retrouvés dans une situation de crise en consommant leurs épargnes suite à la baisse de leurs revenus et la hausse des prix des produits», d’où s’explique la forte pression sur les guichets des banques et de la poste. Selon le même interlocuteur, cette crise financière n’est que le résultat d’une crise économique qui guette le pays depuis plusieurs années. Ainsi, avec «la politique monétaire restrictive de la BA, les accès aux crédits deviennent une problématique impac- tant directement la croissance». Faisant face

à une crise de récession économique, le Dr Nemouchi a averti contre «toute nouvelle injection de monnaie dans l’économie qui sera une grave dérive».

A partir de là, on se demande si les dernières émissions de nouveaux billets de 2000 DA ne visent pas une sorte de soutien pour la liquidité bancaire. Selon lui, il est urgent pour que «la Banque centrale trace des solutions structurelles qui peuvent mobiliser les 5000 mds de dinars de l’informel pour le secteur bancaire».

LES SCANDALES FINANCIERS ONT AGGRAVÉ LA SITUATION DE LIQUIDITÉ Autre facteur qui a aussi impacté la liquidité bancaire, ce sont les restrictions faites sur le commerce extérieur, a estimé le consultant en management, Mohamed Saïd Kahoul, qui explique que «souvent pour honorer les paiements des lettres de crédits, les privés viennent déposer en monnaie fiduciaire la contrepartie». En outre, il a considéré que

«le problème est conjoncturel, parce que la monnaie fiduciaire domine les transactions et même quand l’Etat honore les prestataires privés en monnaie scripturale, ces derniers retirent souvent de grosses sommes de leur compte pour payer les salaires et acheter leurs intrants». M. Kahoul a estimé aussi que

«les scandales financiers et les procès ont aggravé la situation de liquidité». Il explique

que «beaucoup de personnes se font discrètes sur les capitaux détenus en monnaie fidu- ciaire et préfèrent l’ombre, en attendant des jours cléments». «En un mot, c’est le poids pris par l’informel dans sa large dimension qui fixe le tempo», a soutenu encore le même consultant. M. Kahoul a, par contre, conseillé de bancariser les ressources du secteur agri- cole qui, selon les chiffres officiels, tournent autour de 25 milliards de dollars. Ce qui constitue une ressource non négligeable pour le secteur bancaire.

Toutefois, d’autres financiers ont évoqué la problématique de la perte de valeur du dinar qui amène les gens à épargner en devise.

Depuis l’annonce de la baisse programmée de la valeur du dinar, «certains petits et grands épargnants ont pris la décision de convertir leur argent en monnaie de refuge plus sûre, à savoir en devise ou bien en or», a expliqué le financier Souhil Meddah, pour ne pas subir les pertes liées au recul de la valeur de la mon- naie nationale, ce qui a impacté directement l’épargne bancaire en dinars.

Avec autant d’agrégats, certains économistes expriment leur souhait d’aller vers des solu- tions plus strictes afin de bancariser l’argent de l’informel. Autrement dit, aller carrément vers un changement des billets de banque, une solution qui ne sera pas une tâche facile pour les autorités financières du pays.

Khelifa Litamine

L ’ A C T U A L I T É

MANQUE DE LIQUIDITÉS DANS LES BANQUES

Les raisons d’une crise

l Le recul de la liquidité bancaire en Algérie est un sérieux problème, aggravant encore plus la situation financière du pays qui fait face à une crise économique et sanitaire l La Banque d’Algérie (BA), qui a jusque-là utilisé plusieurs instruments techniques afin de stabiliser la situation, semble au bord de l’asphyxie face

à un système bancaire qui peine à atteindre un niveau important d’inclusion financière.

La liquidité bancaire re- cule de plus en plus en Algé- rie. Quelles sont, selon vous, les raisons de cette situation ?

Selon les derniers chiffres disponibles (situation men- suelle de la Banque d’Algé- rie (BA), novembre 2020), la liquidité bancaire était de 612 milliards de dinars, compara- tivement à 1108 milliards de dinars au mois de décembre 2019, soit une baisse de 500 milliards de dinars. Mais si on tient compte des prises en pen- sion, la baisse est plus impor- tante, environ 700 milliards de dinars. En parallèle, sur la même période (décembre 2019 - novembre 2020), la BA nous indique que le montant des «billets et pièces en cir- culation» est passé de 5508 milliards de dinars à 6180 mil- liards de dinars, une hausse de 672 milliards de dinars. Nous avons donc, sur la période, une baisse de la liquidité bancaire quasi équivalente à la hausse de la quantité de monnaie hors circuit bancaire (circulation

fiduciaire). La hausse de cette dernière s’inscrit dans une dynamique défavorable. En effet, sur un peu plus de dix ans (2008 - 2019), le taux de circulation fiduciaire est passé de 22% à 33%. En d’autres termes, sur 100 DA de masse monétaire, il y avait, hors cir- cuit bancaire, 33 DA en 2019 comparativement à 22 DA en 2008. Depuis septembre 2019 (derniers chiffres disponibles), il est très probable que ce taux (circulation fiduciaire) ait encore augmenté. Il suffit de se fier à la hausse de 672 mil- liards DA des «billets et pièces en circulation» (situation men- suelle de la BA, novembre 2020). Un retour à la normale (un taux autour des 22%) entraînerait le retour d’environ 2000 milliards DA vers le cir- cuit bancaire et augmenterait de facto la liquidité bancaire.

Quel sera l’impact de cette baisse sur l’économie natio- nale ?

Les banques financent l’économie, c’est encore plus

vrai dans un système où la désintermédiation financière (la Bourse) est quasi inexis- tante. La baisse de la liquidité bancaire entraîne mécanique- ment une baisse de l’offre de crédits aux entreprises, aux ménages et même à l’Etat. Ce qui aura forcément un impact sur l’emploi, la croissance économique, les recettes fis- cales, etc. Autre conséquence : la planche à billets. L’éco- nomie algérienne traverse des temps très difficiles (baisse du prix du pétrole et donc des recettes en devises, baisse des ressources budgétaires de l’Etat et baisse de la liqui- dité bancaire). Ces trois para- mètres sont malheureusement étroitement liés et ont pour point commun la dépendance de l’économie nationale à une seule variable, de plus externe : le prix du baril. Comme

on l’a vu précédemment, la hausse de la circulation fidu- ciaire (facteur interne) vient, malheureusement, accentuer les choses.

Comment la Banque d’Al- gérie peut-elle remédier à la situation ?

La Banque d’Algérie, comme toute Banque centrale, dispose d’instruments pour agir sur la quantité de mon- naie disponible. Elle a déjà abaissé, à plusieurs reprises, le taux des réserves obligatoires (TRO). Elle intervient aussi en refinançant les banques commerciales (Open Mar- ket). Mais ces mesures ont eu peu d’effet et ont pour conséquences une augmenta- tion de la masse monétaire et donc des pressions inflation- nistes. L’idéal serait d’agir, sans augmenter la quantité de

monnaie en circulation (masse monétaire), voire, idéalement, l’abaisser.

Pour y arriver, il n’y a qu’une seule option : agir sur la circulation fiduciaire, c’est- à-dire faire revenir l’argent vers le circuit bancaire. Si on se concentre uniquement sur l’aspect technique BA, il faut probablement penser à augmenter le taux de rému- nération des dépôts, surtout dans le contexte inflationniste actuel. Que ce soit via le canal traditionnel ou de la banque islamique, il faut inci- ter l’épargnant, qui thésaurise, à arbitrer en faveur du circuit bancaire, nettement plus ré- munérateur/intéressant que le

«bas de laine». Pour se donner une chance d’inverser cette mauvaise dynamique (hausse de la circulation fiduciaire), il faudrait que le taux de rému- nération des dépôts soit vrai- ment incitatif (à la hauteur de l’enjeu).

Pensez-vous que le gou- vernement finira par opter encore pour la planche à billets ?

Lors des discussions autour du Projet de loi de finances 2021 (PLF-2021), les autorités avaient annoncé que le déficit budgétaire 2021 allait être financé via «les instruments de la politique monétaire».

Parmi les mesures : «un rachat d’importants crédits bancaires

communs, et le refinancement des bons du Trésor émis en contrepartie du rachat de ces crédits bancaires communs».

En d’autres termes, la Banque d’Algérie va créer de la mon- naie et au lieu de souscrire di- rectement aux titres du Trésor public, elle va transférer cet argent aux banques commer- ciales (via le rachat de crédits bancaires), avec obligation à ces dernières d’utiliser ces fonds pour l’achat de titres du Trésor public. In fine, qui aura financé le déficit budgétaire ? La Banque d’Algérie, comme c’est le cas depuis 2017 (planche à billets, 1er round).

Il s’agit bel et bien de finance- ment du déficit budgétaire par création monétaire : planche à billets, 2e round ! A titre d’exemple, la Banque centrale européenne (BCE), suite à la pandémie Covid-19, achète beaucoup d’obligations des Etats de la zone Euro (Quan- titative Easing). Comme ses statuts ne lui permettent pas de financer directement les Etats, elle intervient via le marché secondaire et non pas directement à l’émission de ces titres (marché primaire).

Comme il s’agit bien d’une création de monnaie centrale (augmentation de la taille du bilan de la BCE) qui a pour objectif final l’achat de titres des Etats de la zone Euro, tout le monde, y compris la BCE, parle de «planche à billets».

K. L.

KAMEL BENKHABECHECHE. Economiste, conseiller en investissements sur les marchés financiers

«Augmenter la rémunération des dépôts bancaires pour capter l’argent de l’informel»

Face à la chute continue de la liquidité bancaire en Algérie, la Banque d’Algérie tente, à travers plusieurs instruments monétaires, de répondre aux besoins des banques de la place, mais sans atteindre les ob- jectifs escomptés. Selon Kamel Benkhabecheche, il devient impératif que les banques haussent le taux de rémunération des dépôts afin de séduire les capi- taux hors circuit bancaire.

Propos recueillis par Khelifa Litamine

Kamel Benkhabecheche PHO

TO : DR

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L ’ A C T U A L I T É

ILS EXIGENT PLUS DE «TRANSPARENCE» DANS LA GESTION DE LA CNR

Les syndicats autonomes contre l’abandon de la retraite anticipée

L

es syndicats autonomes de la Fonction publique sont vent de- bout contre la décision d’exclure le retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge. Dans un communiqué virulent, publié à l’issue d’une réunion organisée le 28 janvier dernier au siège de l’Unpef, une quinzaine d’organisations affiliées à la Confédération des syndicats autonomes (CSA) considèrent que la retraite anticipée est un «droit acquis»

des travailleurs. Les syndicats affir- ment avoir organisé leur réunion dans un contexte marqué par une «situation sociale dangereuse» due à la chute du pouvoir d’achat, mais aussi par les déclarations du directeur général de la Caisse nationale de retraite (CNR) qui écarte de revenir sur sa décision d’annuler l’acquis de la retraite pro- portionnelle et sans condition d’âge.

Dans une déclaration à la Chaîne 1, le DG de la CNR, Slimane Melouka, a en effet écarté toute possibilité d’un retour à l’ancien système des retraites.

Il estime que «la priorité actuelle est de retrouver la stabilité financière de la Caisse après le déficit enregistré depuis 2012, qui a atteint 700 mil- liards de dinars».

Le ministre du Travail, Hachemi Djaaboub, a exclu, de son côté, le retour à l’ancienne procédure compte tenu du déficit de la CNR. Le ministre a rappelé que «la procédure de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge est intervenue dans une conjoncture exceptionnelle, en 1997, en raison de la situation écono- mique qu’avait connue le pays suite à

l’application du programme du FMI, qui a entraîné la fermeture de nom- breuses entreprises et le licenciement d’un grand nombre de travailleurs».

APPEL À LA MOBILISATION A ce jour, la procédure a profité à

«plus d’un million de personnes, ce qui a mis à mal l’équilibre financier de la CNR et créé, dès 2013, un déficit structurel».

Les syndicats autonomes, visiblement guère convaincus par les déclarations des responsables du secteur, exigent

une gestion «plus transparente» de la CNR par la publication de son bilan financier annuel. Dans la foulée, ils réclament la «révision» de tout le sys- tème des Caisses de sécurité sociale en «limitant» le remboursement et les services financiers aux seuls assurés.

Les syndicats de la CSA s’étonnent de la «volte-face» de certains syn- dicalistes, «soutiens» acharnés des politiques gouvernementales, qui pré- tendent défendre l’option de la retraite anticipée alors qu’ils avaient plaidé auparavant pour son annulation. Les

syndicalistes mettent en garde contre ces agissements et appellent les syndi- cats à s’organiser dans des coordina- tions de wilaya en vue d’arracher les droits légitimes.

Ils appellent aussi les autres syndicats autonomes à «renforcer et unifier leurs rangs» dans la perspective d’une mobilisation future. La CSA impute au gouvernement la responsabilité des conséquences de la colère des travailleurs et appelle ce dernier à

«engager rapidement un dialogue social sérieux» devant permettre de

trouver des solutions aux dossiers en suspens. Par ailleurs, les syndicats, affiliés à la Confédération créée en 2018, réclament l’octroi du récépissé d’enregistrement de leur confédéra- tion et considèrent le retard du minis- tère du Travail comme une «restric- tion claire» des libertés syndicales.

Les membres de la CSA exigent le respect des libertés syndicales et des droits des travailleurs consacrés par la Constitution algérienne et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Nadir Iddir

l La Confédération des syndicats autonomes (CSA) dénonce la décision des autorités d’exclure le retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge l Elle impute au gouvernement la responsabilité des conséquences de la colère des travailleurs et appelle ce dernier à «engager

rapidement» un dialogue «sérieux» avec les partenaires sociaux.

Propos recueillis pas  Asma Bersali Avant Salim Ouelha, vous avez été le coordinateur de la CSA. Y a-t-il du nouveau concernant son agrément ?

Nous demandons cette reconnaissance depuis la fin 2018, date de la création de notre confédération. Nous avons déposé notre demande d’agrément par voie ordinaire et par huissier de justice. Après un silence de plusieurs mois, on nous a répondu que l’actuel code du travail ne permet pas la création d’une nouvelle centrale syndicale. Il y a, certes, le nouveau code du travail mais qui s’éternise à se concrétiser.

On nous a également enjoint que notre confédération ne pouvait pas contenir des syndicats du secteur économique. En d’autres termes, ils nous imposent de confédérer les syndicats du secteur public seulement.

Ce qui est une totale aberration et une grosse atteinte aux libertés syndicales. Dans une Algérie nouvelle, les ouvriers doivent avoir le droit de choisir à quelle centrale

syndicale ils veulent adhérer. Les obliger à rester avec une seule centrale, longtemps politisée et bureaucratisée, et prôner un syndicalisme d’Etat est aussi une injustice.

Lors de la dernière réunion des membres de la CSA, vous avez insisté sur votre de- mande de réintroduire la retraite sans condi-

tion d’âge. Pourquoi ?

La raison est toute simple : nous refusons l’injustice sociale. Il est inconcevable pour nous d’accepter que les travailleurs soient obligés de travailler 40 années et percevoir une retraite basée sur 80% de leurs cotisa- tions, soit une retraite qui ne prend en considé- ration que 32 ans de service, sans plus.

C’est une injustice de travailler et cotiser 8 années de plus sans empocher cet argent.

L’UGTA prend aujourd’hui la classe ouvrière pour des dupes en faisant du retour à la retraite sans condition d’âge leur cause, alors qu’elle a applaudi le projet de sa suppression. Autre injustice : comment accepter qu’un travailleur cotise tant d’années pour 80% de ses cotisa- tions, alors que les hauts fonctionnaires de l’Etat touchent 100% de leurs salaires sans comptabiliser leurs années de cotisation.

Nous refusons totalement ce deux poids deux mesures.

Parmi les dossiers pour lesquels vous mili- tez, il y a le pouvoir d’achat...

Il ne s’agit pas seulement de pouvoir

d’achat ou de salaires, mais de justice sociale.

Le travailleur n’a pas à payer les conséquences de la mauvaise gestion économique du pays.

Le régime salarial n’a pas été revu depuis 2012. Les quelques augmentations qu’il y a eu dans les salaires sont vite devenues insignifiantes à cause de l’inflation. Nous nous sommes retrouvés à la case départ. Les 30 000 DA que touchent certains travailleurs devraient être le SMIG.

Soutenir et préserver le pouvoir d’achat est possible en optant pour plusieurs solu- tions, telles que la suppression de l’IRG. Cet impôt est plus important chez les ouvriers que chez les commerçants ou les détenteurs de richesses dans le pays. L’employé la paye directement à la source, alors que les autres bénéficient d’un tarif forfaitaire. C’est aussi une aberration.

Le moment est venu pour remédier à cette injustice. L’Etat doit trouver des sources de financement, comme imposer une taxe sur la fortune et aux grandes entreprises, au lieu de venir prendre l’argent des poches des pauvres pour renflouer les caisses de l’Etat. A. B.

MEZIANE MERIANE . Président du Snapest et ex-coordinateur de la Confédération des syndicats autonomes (CSA)

«Le citoyen n’a pas à payer les conséquences de la mauvaise gestion économique du pays»

PHOTO : D. R. PHOTO : D. R.

Meziane Meriane La mobilisation des syndicats ne faiblit pas

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L ’ A C T U A L I T É RÉVISION DE LA LOI ÉLECTORALE

Laggoune promet des élections

«transparentes et régulières»

L

a loi électorale, actuel- lement en cours de révi- sion, prévoit une série de mécanismes à même d’assurer le déroulement des prochaines élections législatives et locales, dans un «esprit de régularité et de transparence», a affirmé, hier à Alger, Walid Laggoune, membre de la Commission nationale chargée de la révision de la loi électorale. «La loi organique relative aux élec- tions est une loi fondamentale qui va avoir des effets directs sur l’ensemble du paysage politique. Et il fallait la revoir dans ses principes de base et ses règles, notamment celles qui consistent à assurer une meilleure gestion et un meil- leur contrôle des opérations électorales, sur le financement des campagnes électorales, l’encouragement des jeunes à participer à la vie politique, et sur l’ensemble des mécanismes qui permettent que les élec- tions se fassent dans un esprit de régularité et de transpa- rence», a souligné Walid Lag- goune, également professeur de droit public, lors de son pas- sage sur les ondes de la Radio nationale. Les modifications apportées s’ordonnent autour du «nouveau mode de scrutin établi alors que l’ancien est un scrutin de liste fermé et hiérar-

chisé, dans lequel l’électeur ne pouvait avoir de choix que de voter pour une liste de parti ou une liste d’indépendants, ce qui a donné lieu à des effets négatifs, dont l’achat de voix et l’intervention de l’argent sale dans les campagnes électo- rales», a-t-il ajouté. Selon lui, le nouveau mode est un scrutin à la représentation à la propor- tionnelle, avec un vote préfé- rentiel sur une liste ouverte.

«Il n’y a pas de hiérarchisation et de tête de liste. L’électeur est libre de choisir le candidat qu’il préfère. A partir de là, tous les effets négatifs de l’an- cienne loi s’estompent. On ne peut plus acheter ni des voix ni des places», a expliqué l’invité de la radio. Au sujet du finan- cement des campagnes élec-

torales, il a fait savoir que les dons provenant des personnes morales ou de l’étranger sont strictement interdits, précisant qu’un seuil des dépenses est fixé, à la fois pour les candidats et pour les partis. Le nouveau texte a prévu aussi des règles de contrôle du financement : tout candidat est tenu d’ouvrir un compte de campagne et de désigner un trésorier, qui est l’ordonnateur des dépenses de la campagne, selon Walid Lag- goune. Il a ainsi cité la création d’une commission de contrôle des finances auprès de l’ANIE, dont la composition est fixée par la loi.

A propos de la participation des jeunes dans la vie politique, il a relevé que la nouvelle loi stipule que l’ensemble des

listes électorales doivent conte- nir obligatoirement un tiers de jeunes de moins de 35 ans.

«La loi prévoit que les dé- penses de campagne des listes de jeunes indépendants sont prises en charge par l’Etat. Il y a aussi un tiers pour les uni- versitaires», a-t-il précisé. En outre, le nouveau texte a prévu d’assurer «une parité dans les candidatures hommes-femmes, exceptionnellement faites des communes de moins de 20 000 habitants».

Le projet de révision de la loi électoral aspire aussi à renforcer «l’indépendance»

de l’ANIE. Parmi ces mé- canismes, M. Laggoune a cité la réduction du nombre des membres du conseil de l’ANIE, passant de 50 à 20. «Il n’y pas d’interférences de l‘ad- ministration dans la gestion et le contrôle des opérations électorales», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, Walid Laggoune a assuré que la Commission nationale chargée de la révi- sion de la loi électorale a reçu des propositions émanant de 35 formations politiques. «La commission est en train d’exa- miner attentivement toutes ces propositions pour pouvoir les porter, ensuite, au président Tebboune», a-t-il conclu.

H. L.

l Les modifications apportées s’ordonnent autour du «nouveau mode de scrutin établi, alors que l’ancien est un scrutin de liste fermé et hiérarchisé».

Paris / De notre bureau

L

e documentaire sur Khaled Drareni, incarcéré à la prison de Koléa, dans la banlieue Ouest d’Alger, depuis plus de 310 jours sera diffusé les 6 et 7 février sur TV5 Monde.

Le film retrace le combat de ce journaliste, devenu le symbole de la défense de la liberté de la presse et du droit d’informer.

Khaled Drareni a couvert les marches du hirak algérien devenant, au fil du temps, l’une des principales sources d’information pour les médias internationaux. Il a été condamné par la justice algérienne le 15 septembre 2020 à deux ans de prison ferme pour

«atteinte à l’unité nationale» et «incitation à attroupement non armé», en plus du paiement d’une amende. En première instance, le journaliste avait été condamné à trois ans de prison ferme. La détention du journaliste a fait l’objet de plusieurs condamnations par un collège d’experts indépendants de l’ONU, qui a tout de suite réclamé sa libération. Plusieurs marches de soutien à Drareni ont été organisées dans de nombreux pays, notamment en France.

Le portrait de TV5 sur Khaled Drareni a été réalisé par Guillaume Villadier et Séverine André. Les deux journalistes reviennent sur son parcours professionnel, le rôle qu’il a joué pendant le hirak algérien, s’attirant ainsi les foudres du pouvoir qui l’a arrêté à maintes reprises.Pour comprendre qui est Drareni, TV5 est partie sur ses traces à Alger, aux Etats-Unis et au Canada. Elle a égale- ment interrogé ses confrères qui, tous, décrivent un homme pas- sionné par son métier de journaliste et par son pays.

L’histoire de Khaled Drareni se confond également avec celle de la presse algérienne qui a été confrontée à beaucoup de diffi- cultés politiques et économiques depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir en 1999. Sa situation a continué à se dégrader sous la présidence Tebboune. Qui est vraiment Khaled Drareni ? Sur quelles bases juridiques a-t-il été condamné ? Que valent vraiment les accusations portées contre lui ? Quel est l’état de la presse algérienne aujourd’hui ? C’est à toutes ces interrogations, et à bien d’autres, que le documentaire de TV5 se propose de répondre.

Yacine Farah

P

révu hier devant la chambre pénale près la cour d’Alger, le procès en appel du journaliste et PDG du premier groupe Ennahar, Mohamed Mokkadem, connu sous le pseudonyme de Anis Rah- mani, qui l’oppose à l’ancien chef de la Sécurité intérieure pour Alger, le colonel Smail, n’a pas eu lieu. Dès l’ouverture de l’audience vers 9h30, le président (qui assure l’intérim de sa collègue, en congé de maladie) se rend compte que le prévenu en détention à la prison de Koléa n’a pas été ramené. Il décide d’examiner les nom- breux dossiers empilés devant lui en atten- dant son arrivée. Vers 13h30, il revient et appelle encore une fois le prévenu, mais aussi un témoin, le journaliste Smail Djer- bal, du site électronique Alg24. Les deux sont absents.

Ils décident alors du renvoi de l’examen de l’affaire au 15 février, prétextant «la né- cessité» de la présence du témoin. Poursui- vi pour cinq griefs : «atteinte à l’honneur et outrage dans l’exercice de sa fonction à un commandant et fonctionnaire de l’armée»,

«outrage et injure envers l’Armée natio- nale populaire», «atteinte à l’honneur des personnes en enregistrant et en diffusant des communications sans accord», «por- ter ou laisser porter à la connaissance du public tout enregistrement» et «atteinte à l’intégrité du territoire national», Anis Rahmani, déjà en détention depuis le 12

février 2020, a été condamné au mois de novembre 2020, par le tribunal de Bir Mourad Raïs, à 5 ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 DA.

Les faits, faut-il le rappeler, remontent au 9 octobre 2018, lorsque le prévenu a diffusé, sur la chaîne Ennahar, l’enregistrement d’un entretien téléphonique qu’il a eu avec le colonel Smail, alors chef de l’antenne de la Sécurité intérieure à Alger, autour du journaliste Smail Djerbal, que les services de renseignement voulaient interpeller à la suite d’un article paru sur le site Alg24, qui appartenait au groupe Ennahar.

Lors de son procès en première instance, Anis Rahmani avait déclaré connaître le colonel depuis 1997. «Il m’a contacté le 8 octobre 2018 pour me demander de retirer un article du site Alg24 sans aucun argument.

J’ai refusé, étant convaincu qu’il ne com- portait rien qui pouvait porter atteinte aux institutions de l’Etat. L’officier m’a de- mandé alors de lui envoyer le journaliste auteur de l’article, j’ai exigé une convo- cation. L’enregistrement et la diffusion de l’entretien téléphonique avec le colonel Smail étaient une sorte d’alerte en direc- tion de l’opinion publique et des autorités.

Mon but était d’arrêter ce genre de vio- lation de la loi (…). Le colonel menaçait d’arrêter le journaliste. Un quart d’heure après la diffusion de la vidéo montrant son

interpellation, il a été libéré. J’ai déposé plainte auprès du procureur.»

La défense du colonel a précisé que c’est le journaliste Smail Djerbal qui a déposé plainte contre le général Bachir Tartag et le colonel Smail. Le procureur, quant à lui, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère et a rendu Anis Rahmani coupable de plusieurs griefs, avant de demander une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 DA, alors que le tribunal l’a condamné à 5 ans de prison ferme en maintenant la même sanction pécuniaire.

La défense du journaliste a fait appel, et le procès est revenu devant la cour d’Alger, il a déjà connu trois renvois.

Entre-temps, le plaignant, en l’occurrence le colonel Smail, que les avocats du pré- venu ont de tout temps réclamé (mais en vain) à l’audience, a été placé, la semaine écoulée, en détention par le tribunal mili- taire de Blida, dans le cadre de l’affaire de son ancien patron, le général Bachir Tartag, incarcération liée à deux dossiers : celui de Mme Maya, de son vrai nom Zou- likha Nachinèche, prétendue fille cachée du Président déchu, et celui des deux enfants de Djamel Ould Abbès, ex-secré- taire général du FLN, impliqués dans les opérations de vente de places sur les listes électorales du FLN, lors des législatives de

2017. Salima Tlemçani

AFFAIRE ANIS RAHMANI - COLONEL SMAÏL

LE PROCÈS RENVOYÉ AU 15 FÉVRIER

«KHALED DRARENI, JOURNALISTE, NUMÉRO D’ÉCROU 22.244»

UN REPORTAGE SUR TV5 MONDE

Walid Laggoune, membre de la Commission nationale chargée de la révision de la loi électorale

PHOTO : D. R.

HIRAK

LE PROCUREUR REQUIERT LA PERPÉTUITÉ CONTRE WALID NEKICHE

C

onsternation, hier, au tribunal de Dar El Beïda, à l’est d’Al- ger ! Les avocats et les présents venus plaider ou assister au procès du jeune étudiant Walid Nekiche n’en revenaient pas en écoutant le réquisitoire, que d’aucuns qualifient de surréaliste, du procureur de la République près la chambre criminelle de la cour d’Alger qui a siégé, exceptionnellement, dans ce tribunal : perpétuité à l’encontre de l’accusé. La demande du représentant du parquet a provoqué une onde de choc. Sur les réseaux sociaux, l’indignation est générale. Des militants des droits de l’homme et des citoyens de divers horizons se montrent stupéfaits. Ils n’arrivent pas à croire qu’un tel réquisitoire soit fait dans un tribunal algérien, à la veille du deuxième anniversaire du hirak qui réclamait la mise en place d’un Etat de droit et d’une justice indépendante. Et contre un militant pacifique, arrêté un certain 26 novembre 2019, alors qu’il participait à une marche des étudiants engagés dans le mouvement populaire. Un autre jeune, originaire du même village que Walid Nekiche, en l’occurrence Kamel Bensaad, qui a comparu libre, encourt aussi la même peine. Ils sont accusés de «complot contre l’Etat», «organisation de corres- pondances secrètes pouvant porter atteinte à la défense nationale»,

«détention de tracts portant atteinte à l’intérêt national» et «inci- tation des citoyens à porter les armes contre l’autorité de l’Etat».

Ces accusations, estiment les avocats, sont infondées. Ils étaient 25 avocats qui se sont constitués et mobilisés pour défendre le jeune étudiant et son ami. Dans leurs plaidoiries, ces derniers ont d’abord reproché au procureur la sévérité de son réquisitoire. Mais il se défend en affirmant avoir «réclamé la peine maximale». Le collectif de la défense s’est employé, durant toute l’après-midi d’hier, à démonter, une à une, ses accusations. Ils affirment que le jeune étudiant «a été contraint par la force de faire les aveux conti- nus dans son PV d’audition». Selon eux, il n’y a aucune preuve matérielle confirmant la véracité des chefs d’accusation retenus contre les deux jeunes. Pour rappel, Walid Nekiche a été arrêté le 26 novembre 2019, à la place des Martyrs, à Alger. Il a été main- tenu en garde à vue pendant une semaine, à la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), à Ben Aknoun, sur les hauteurs Alger. Durant ce procès, il a déclaré devant le juge qu’il a été

«menacé» et «torturé» par des agents du même service pendant sa garde à vue. L’arrestation de Walid Nekiche, faut-il le rappeler, a été largement médiatisée par certains médias proches du pouvoir, qui ont évoqué, à l’époque, «l’arrestation d’un militant du MAK qui préparait des attentats à Alger». Le jeune étudiant est depuis plus de 14 mois en détention provisoire. Madjid Makedhi

(5)

L ’ A C T U A L I T É

IMPOSANTE MARCHE NOCTURNE CONTRE LA PROLONGATION DU CONFINEMENT À JIJEL

La population exprime sa désapprobation

P

our la deuxième nuit consé- cutive, la ville de Jijel a vibré, hier, au son des chants et autres slogans entonnés dans une imposante marche, qui a vu la participation de jeunes et moins jeunes qui voulaient montrer leur désapprobation de la me- sure de prolongement du couvre-feu.

Outre les manifestants, la marche a rassemblé une escouade de mo- tocycles la devançant, alors qu’à l’arrière, véhicules légers et autres fourgons terminaient la procession bruyante et pacifique.

Par moments, une grosse cylindrée déchirait la nuit avec ses assourdis- sants vrombissements, suscitant par- fois des olas enthousiastes des jeunes, mais aussi de l’agacement chez beau- coup de manifestants. D’aucuns esti- ment cette mesure de prolongement du couvre-feu injuste et inéquitable, vu les chiffres officiels diffusés à propos des cas de contamination par le coronavirus. Certains dans la foule parleront même d’une mise à l’index de la région. Et c’est surtout la situa- tion socioéconomique qui semble peser dans ce cri à l’unisson de la population d’une wilaya qui accusait déjà des retards bien avant la survenue de la pandémie de Covid-19. Peu avant l’entrée en vigueur de la mesure de confinement à partir de 20h, rien n’indiquait que la population allait sortir une deuxième fois crier son

désarroi après la manifestation de samedi soir. Mais à 20h sonnantes, les premiers slogans commençaient à fuser ici et là dans la ville, sonnant le clairon pour les rassemblements

«d’échauffement».

Les premiers sont signalés dans au moins trois points : Ouled Aïssa et Ayouf dans la haute ville, et la cité Hellala Hocine, dans la basse ville.

Ainsi, après la première manifestation spontanée de la nuit de samedi, la deuxième marche d’hier a réuni beau- coup plus de monde.

Le premier groupe, qui s’est ébran- lé d’Ouled Aïssa, rejoindra un deuxième qui manifestait bruyam- ment sa désapprobation à Ayouf, près de la trémie, avant de descendre par le centre-ville, en longeant le siège de

la wilaya, grossir à Village Moussa puis au centre-ville, notamment à l’avenue Abdelhamid Benbadis et celle de l’Emir Abdelkader, pour se terminer à la place faisant face au siège de l’APC. Une grande ban- derole, sur laquelle on pouvait lire :

«Les politiques ayant échoué sont plus dangereuses que le corona», a été accrochée à un mur, sur l’avenue Ben-

badis, avant d’être reprise pour ouvrir la marche au centre-ville, alors que les manifestants n’ont cessé de scander

«Makanch el hadjr !» (Il n’y aura pas de confinement) et de reprendre de vieux slogans du hirak comme

«Lebled bladna wen dirou raïna !»

(Ce pays est le nôtre et nous ferons ce qui nous plaît).

Les chants chers aux arènes footbal- listiques accompagnés d’une der- bouka étaient aussi de mise tout le long du parcours. «Tout ce qu’on demande, c’est qu’ils suppriment ce confinement», lançaient de temps à autre des jeunes.

Mohamed, un sexagénaire interrogé sur ces sorties nocturnes, nous dira :

«Notre wilaya est déjà en retard par rapport à beaucoup d’autres, et si on lui ajoute un confinement serré, c’est carrément une double sanc- tion.» Avant d’ajouter : «En tout cas, je trouve cette sortie justifiée, bien que certains essaient de lui prêter de mauvaises intentions.» Il conti- nuera en expliquant que «la situation sociale est critique dans la wilaya et ils peuvent dire ce qu’ils veulent, car pour nous l’intérêt de la nation prime toujours».

Il y a lieu de mentionner que les deux marches pacifiques se sont déroulées sans le moindre accroc. De leur côté, les services de sécurité se sont fait très

discrets. Fodil S.

l C’est surtout la situation socioéconomique qui semble peser dans ce cri à l’unisson de la population d’une wilaya qui accusait déjà des retards bien avant la survenue de la pandémie de Covid-19.

S

atisfaits à moitié. Les licenciés en droit ont organisé, hier, un rassemblement devant la Cour suprême (Alger) pour exiger un «accès direct» à la formation pour l’obtention du Certi- ficat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

La décision du ministère de la Justice d’ouvrir le concours l’année prochaine n’agrée pas les diplômés en sciences juridiques. «Le CAPA est un droit. Il n’est pas question d’accepter qu’il soit sur concours, comme le veulent le ministère et les bâtonniers. Et qu’on ne nous dise pas qu’il y a saturation de la profession», tranche l’un des protestataires. La crainte d’un «trafic» lors des concours est l’un des arguments défendus lors du sit-in. «Si le concours est instauré, il n’est pas exclu qu’il y ait trituration des résultats, comme pour les différents concours, ceux de notariat et autres», soulignent les anciens licenciés.

Le rassemblement d’hier est intervenu après la décision prise par le département de Belkacem Zeghmati et l’Union nationale des Ordres des avocats (UNOA) d’ouvrir le concours d’accès à la formation pour obtenir le CAPA, au titre de la prochaine année universitaire (2021-2022).

Les participants s’étaient entendu pour réviser l’arrêté ministériel du 12 mars 2015, définis- sant les modalités d’ouverture du concours, son organisation et son fonctionnement, ainsi que le nombre d’examens, leur nature, leur durée, leur coefficient et leur programme, la composante de la commission du concours et la moyenne d’admission, précise le communiqué. La déci- sion d’ouvrir le concours, gelé depuis 2015, est prise après un long bras de fer entre les licenciés en droit et le département de la Justice et l’Union

des Ordres des avocats, très hostiles à la relance de la formation. En février 2020, Zeghmati a considéré que l’ouverture des concours relevait exclusivement des prérogatives des représentants des avocats (UNOA).

A cet argument, les licenciés ont répondu que cette ouverture relève des prérogatives du ministre, conformément à l’article 02 du décret exécutif 15-18 fixant les modalités d’accès à la formation pour l’obtention du CAPA. Les défen-

seurs d’une reprise du concours estiment que l’autre argument lié au retard dans l’installation de nouvelles écoles, prévues dans la loi, n’est pas non plus «valable» puisque l’article 5 du décret exécutif 15-18 dispose qu’en attendant la mise en place de ces écoles, la formation pour l’obten- tion du CAPA s’effectue au niveau des facultés de droit, conformément à la réglementation en vigueur, dont le décret exécutif n°91-222 du 14

juillet 1991 et ses textes d’application. Il serait actuellement plus de 27 000 avocats inscrits dans la dizaine de barreaux du pays.

La prestation de serment des titulaires du CAPA, gelée depuis 5 ans. C’est à la mi-janvier que les cérémonies de prestation s’étaient tenues dans les différentes juridictions territorialement com- pétentes du pays.

Nadir Iddir

LES LICENCIÉS EXIGENT «UN ACCÈS DIRECT» À LA FORMATION

Ouverture du concours au CAPA l’année prochaine

Remerciements

La famille Saïfi d’Hussein Dey (cité Maya) tient à remercier tous ceux qui ont compati à sa douleur suite au décès, à l’âge

de 68 ans, de son cher et regretté frère Saïfi Abdelmoumen Mohamed

Puissent-ils trouver ici l’expression de sa gratitude.

Condoléances

La directeur et l’ensemble du personnel d’El Watan, très peinés par le décès de Saïfi Abdelmoumen Mohamed, frère de leur ami Saïfi Abdelmalek, présentent à ce dernier leurs condoléances les plus attristées et l’assurent de leur soutien.

Puisse Dieu accueillir le défunt en Son Vaste Paradis.

Condoléances

La directeur et l’ensemble du personnel d’El Watan, très peinés par le décès de

la belle-mère de leur collègue et amie Djamila Kourta lui présentent ainsi qu’à toute sa famille leurs sincères condoléances et les assurent de leur profonde sympathie.

Puisse Dieu accueillir la défunte en Son Vaste Paradis.

PHOTO : EL WATAN

Une imposante marche a été initiée à Jijel pour protester contre le couvre-feu

l Le ministre de la Justice, après une réunion avec l’Union des barreaux, a décidé d’ouvrir le concours au CAPA l A cet effet, il sera question de

réviser l’arrêt ministériel du 12 mars 2015 définissant les modalités d’ouverture du concours.

(6)

A

près l’annulation de la décision de leur mise en chômage technique par le conseil d’administration qui s’est réuni hier, les travailleurs de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem), implantée à Oued Aïssi à 7 kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, ont décidé de reprendre le travail. Ils ont ainsi rejoint les ateliers pour reprendre la production après deux mois d’arrêt de travail qui ne sont pas sans conséquences sur le rendement de l’usine qui fait face à un déficit sans précédent. La situation que traverse l’Eniem nécessite la mobilisation des responsables et des travailleurs pour essayer de remettre les choses sur orbite, comme l’a d’ailleurs souligné le nouveau PDG,

Mustapha Chaoui, qui a exhor- té les employé de ce complexe industriel à «retrousser les manches» pour rattraper le re- tard et permettre à l’entreprise de fonctionner de manière à

«relever le défi».

ASSURANCES DU NOUVEAU PDG

Lors de l’assemblée générale des employés, tenue dimanche, le nouveau PDG de l’entre- prise a rassuré les travailleurs en les informant que les res- ponsables de la banque ont promis d’octroyer à l’entre- prise les crédits nécessaires pour l’approvisionnement en matière première. «Nous avons entrepris des démarches pour le rééchelonnement de la dette de l’entreprise auprès de la Banque extérieure d’Algérie

(BEA)», a-t-il fait savoir tout en soulignant que «l’objectif premier est la reprise de l’acti- vité de l’entreprise avec le peu de matière première dont elle dispose».

De leur côté, les travailleurs, via leurs représentants syn- dicaux, se sont engagés à tra- vailler même le week-end pour doubler la cadence du fonction- nement de l’usine, qui a été pa- ralysée depuis le 1er décembre dernier après la décision de mise en chômage technique des employés. L’ancien PDG avait motivé le recours à l’arrêt de production par la rupture des stocks de la matière première et la persistance du blocage de la banque pour l’octroi des crédits nécessaires pour le finance- ment des approvisionnements.

Il avait aussi évoqué le lot

de marchandises importé par l’entreprise qui se trouve blo- qué au niveau des Douanes en raison de l’absence d’autorisa- tion d’importation et d’exploi- tation de la matière première en CKD/SKD. Notons, par ailleurs, que les employés de l’Eniem n’ont pas été payés depuis le mois d’octobre 2020.

Mouloud Ould Oulhadj, repré- sentant de la section locale de l’UGTA, nous a précisé que les salariés de l’usine ont rejoint leurs postes pour reprendre le travail. «Maintenant, il y a de la matière première de quoi à assurer environ un mois de tra- vail. Le nouveau PDG a promis d’entreprendre des démarches pour récupérer les kits CKD/

SKD bloqués au niveau des services des Douanes», nous a-t-il affirmé. Hafid Azzouzi

L

’Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP) revient, encore une fois, sur l’étude portant sur le marché pharmaceutique algérien réalisée par le Conseil national de la concurrence avec l’assistance des experts de l’Union euro- péenne, en affirmant que cette étude a été déviée de ses objectifs, en s’intéressant à un secteur où le champ de la concurrence est très réduit.

Dans une conférence de presse orga- nisée dimanche par vidéoconférence, le président de l’UNOP, Abdelouahed Kerrar, ainsi que l’économiste Mouloud Hedir ont apporté plusieurs précisions sur le sujet. Ce dernier n’a pas caché son étonnement dès le début sur le fait de demander des critères de concurrence à un secteur qui est déjà très réglementé dans tous ses volets.

«Le secteur fait partie des régimes contrôlés, comme celui des céréales, les marges des prix de vente sont fixées d’avance par le ministère de la Santé», donc «le système ne permet pas un exer- cice réel de la concurrence», a-t-il expli- qué. De ce fait, il s’est dit «stupéfié que

l’étude de l’Union européenne suggère des solutions qui visent une libération du marché, car cela fait partie des préroga- tives des autorités et non aux compagnies pharmaceutiques».

S’agissant des cas de monopole qui est signalé dans l’étude, M. Hedir a souligné que depuis les dix dernières années, «le nombre des opérateurs dans le secteur a augmenté fortement», estimant que la situation du monopole, qui reste quand même néfaste à la concurrence, «est pratiquée dans plusieurs pays». Le même intervenant s’est demandé aussi comment

«dans un marché où il n’y a pas de chiffe sur les parts du marché, on peut évoquer des cas de monopole ?»

M. Hedir a critiqué aussi le volet com- paratif qui est signalé dans l’étude, en parallèle du marché national au marché européen, notamment sur le plan juri- dique. Selon lui, «l’étude s’est référée à la jurisprudence dans des pays très déve- loppés et qui ont des entreprises géantes dans le secteur pharmaceutique, ce qui n’est pas le cas chez nous».

L’économiste s’est demandé aussi quels

sont les objectifs fixés par cette étude, qui s’est focalisée sur la gestion des importions des médicaments en Algérie.

M. Hedir a rappelé à ce propos que ce domaine est géré par les pouvoirs publics et qu’il n’est pas de l’ordre de cette étude de s’y impliquer.

Le président de l’UNOP, M. Kerrar, a lui aussi exprimé son étonnement sur le contenu de «cette étude qui est endossée par le Conseil de la concurrence» et cela sans prendre en considération l’avis de l’UNOP avant de procéder à son élabora- tion. Par ailleurs, il a souligné que son or- ganisation a pris du temps pour répondre à cette étude de l’Union européenne, qui a été établie en 2019, car cette «année a été caractérisée par des événements poli- tique et économique et nous avons voulu prendre notre temps pour l’étudier et bien répondre à cette étude volumineuse».

M. Kerrar a fait savoir que la réponse et les commentaires de l’UNOP sont publiés sur le site de l’organisation et des copies ont été envoyées à plusieurs secteurs, à sa- voir, la Santé et le Commerce, ainsi qu’au Conseil de la concurrence. K. Litamine

É C O N O M I E

PHOTO : DR

APRÈS LA REPRISE DE LA PRODUCTION À L’ENIEM

Des démarches pour récupérer les kits CKD/SKD bloqués

MARCHÉ PHARMACEUTIQUE ALGÉRIEN

«L’étude de l’UE est déviée de son objectif», selon l’UNOP

Une lueur d’espoir pour les travailleurs de l’Eniem

PRIX DU PÉTROLE

Le Brent se stabilise au-dessus

de 55 dollars

Les prix du pétrole ont augmenté hier, soutenus par la baisse des stocks et les espoirs d’une reprise économique mondiale plus rapide, bien que la faiblesse des déploiements de vaccins et le renouvellement des restrictions de voyage aient plafonné les gains, selon une analyse de Reuters.

Le Brent s’échangeait largement au-dessus des à 55 dollars le baril en milieu de matinée. Le brut américain a progressé également à 52,81 dollars. Les deux indices de référence ont gagné près de 8% en janvier.

«Un sentiment de risque positif est l’un des facteurs qui contribuent aux prix du pétrole. Les perspectives d’une diminution continue des stocks de pétrole au cours des prochaines semaines, en raison de la baisse de la production en Arabie Saoudite, aident également le pétrole brut», a déclaré Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, cité par Reuters. L’analyste a dit s’attendre à ce que le Brent atteigne 60 dollars le baril d’ici le milieu de l’année.

Pour sa part, Goldman Sachs a déclaré que les prix pourraient atteindre 65 dollars le baril d’ici juillet, prévoyant un déficit du marché pétrolier de 900 000 barils par jour (b/j) au premier semestre 2021, un niveau plus élevé que sa prévision précédente de 500 000 b/j.

Il est à savoir, par ailleurs, que la production de pétrole de l’OPEP a augmenté pour un septième mois en janvier, selon une enquête de Reuters, suite à la décision de l’alliance OPEP+. «L’OPEP continue de mettre en œuvre les réductions de production convenues de manière disciplinée... ce qui est l’une des principales raisons pour lesquelles les prix du pétrole sont si stables», a déclaré l’analyste de la Commerzbank Carsten Fritsch.

Le pétrole a également été soutenu par la faiblesse du dollar. Les prix du brut ont tendance à évoluer à l’inverse de

la devise américaine. Z. H.

CRÉATION

D’ENTREPRISES EN 2019

Les chiffres de l’ONS

L’Office national des statistiques (ONS) vient de publier des statistiques sur le recensement des entreprises qui caractérisent l’activité économique pour l’année 2019.

Bien que cela soit totalement en décalage par rapport à la conjoncture actuelle, qui, elle, est complètement influencée par la crise sanitaire de la Covid-19, il n’en demeure pas moins que les données sont susceptibles de constituer une espèce de référence pour l’activité en 2020 et les désastres qu’elle risque de voir apparaître en termes de fermeture d’entreprises. L’ONS gagnerait donc à conduire ses travaux avec d’autant plus de célérité que les transformations sont, dans ce cas précis, beaucoup plus rapides qu’elles n’y paraissent. En tout cas, cette publication se veut comme le répertoire qui présente les résultats concernant l’ensemble du système productif des entités économiques. «Le nombre d’entreprises inscrites au répertoire national des entreprises et des établissements a connu une augmentation de plus de 10 000 entreprises par rapport à l’année précédente, soit 5,61%», note l’ONS. Il a ainsi été recensé une légère hausse des créations d’entreprises en ce semestre au niveau du répertoire, 263 créations par rapport au même semestre 2018, soit 6,55%. L’évolution des créations d’entreprises par secteur d’activité au cours du premier et deuxième semestres de l’année fait ressortir une hausse dans le secteur de la construction et une baisse dans ceux du commerce et de l’industrie manufacturière. La publication de l’ONS signale les entrées dans le répertoire en 2019 qui sont au nombre de 4278 entreprises ayant fait l’objet d’une première identification par l’ONS au deuxième semestre 2019. «Ceci représente une régression de 15,39%

par rapport au premier semestre 2019. Au cours de l’année 2019, 9334 entreprises ont été créées, soit une baisse de 0,45% par rapport à l’année précédente», constate l’ONS. Ces nouvelles entités sont essentiellement des entreprises privées, qui sont caractérisées par des formes juridiques diverses : SARL, EURL, etc. Les SARL et les EURL sont prédominantes. Pour l’année 2019, la création d’entreprises, selon les principales formes juridiques, se décline comme suit : SARL 53,25%, EURL 43,28% et SNC 2,09%. Les sorties du répertoire sont au nombre de 2776 entités au cours du deuxième semestre 2019. Elles concernent principalement les secteurs d’activité suivant : commerce, réparation auto et articles domestiques, industrie manufacturière , construction, transport et entreposage. En effet, le nombre d’entreprises radiées du registre du commerce a été de 4506 en 2019, une hausse de 471 entreprises radiées par rapport à 2018, soit 11,67%. Les entreprises du bâtiment sont les plus touchées. A. B.

l Les employés ont repris le travail avec le peu de matière première qui existe au sein de l’usine.

(7)

U

n rassemblement de contestation a été organisé par des souscripteurs au projet de réalisation de 563 loge- ments LSP «Souidania», devant le siège du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. A l’origine de cette énième démonstration de rue, le retard qu’accuse le projet lancé pourtant en 2010. Cette situation a fortement pénalisé les bénéficiaires qui sont entrés dans une longue et interminable expectative. Après des tracta- tions préalables, une délégation de représentants a été reçue par le directeur général de l’habi- tat du ministère. «Nous avons organisé ce rassemblement pour faire entendre notre voix, car le projet a cumulé beaucoup de retard et les répercussions sur les souscripteurs sont lourdes de conséquences, étant donné que la plupart d’entre nous sont obligés de louer à prix fort, en attendant la réception de nos propres logements», confie Mo- hamed Kouribèche, président de l’Association des bénéficiaires du projet. Et d’ajouter : «La délégation que nous avons for- mée sur place a été reçue par le directeur général de l’habitat au ministère. Nous avons soulevé le problème en toute objectivité.

Notre interlocuteur s’est engagé à nous organiser ultérieurement une rencontre avec le secrétaire général du ministère, le directeur du logement et de l’urbanisme de la wilaya et le promoteur immo- bilier (SPIM). Cette rencontre

devra se solder par une solution à notre problème.» Selon ces citoyens frondeurs, les travaux ont été arrêtés suite à l’émission d’un certains nombre de réserves d’ordre technique par la direction du logement et de l’urbanisme de la wilaya d’Alger.

«La correspondance portant le numéro 2211/SUAU/DUAC/

WA/2020 du 22 décembre 2020 envoyée par la direction de l’urbanisme compte nombre de réserves objectives. Cette situa- tion a engendré un retard qui s’est au fil du temps accumulé pour cause également du non- octroi au promoteur (SPIM) d’un nouveau permis de construire rectifié demandé auprès de la

même instance.» Selon les pro- testataires, un nouveau délai a été arrêté une première fois au 31 décembre 2018.

Ce délai n’a pas suffi pour para- chever les travaux, il a fallu ra- jouter une rallonge de 6 mois au 30 juin 2019, mais la relance du chantier n’a pas eu lieu. «Cette prorogation de délai n’a pas per- mis de relancer le chantier qui se trouve toujours en souffrance, car le promoteur immobilier n’a pas régularisé sa situation vis-à- vis de l’administration», soutient Mohamed Kouribèche. «10 ans d’attente est un intervalle déme- suré. Entre-temps, les enfants de la plupart des bénéficiaires ont grandi et leurs parents perdu

l’espoir de leur garantir un loge- ment décent. Nous nous posons d’ailleurs la question de savoir à qui incombe toutes les charges locatives engendrées par cette situation qui, en vérité, nous échappe», estime-t-il. Signalons que dans la capitale, plusieurs projets de ce genre connaissent les mêmes problèmes de lenteur et de retard.

L’ancienne administration de la wilaya avait mis en place une commission pour le suivi des projets LSP à travers la wilaya d’Alger, mais visiblement cette démarche se heurte à des en- traves bureaucratiques et d’autres objectifs qui restreignent la réus- site de son travail. K. Saci

Rassemblement des souscripteurs devant le ministère de l’Habitat

ALGER INFO

S U R L E V I F

La voltige n’est pas seulement l’apanage des acrobates de cirque. Mais également de certains motards imprudents.

Rassemblement des souscripteurs devant le minitère de l’Habitat

PROJET 563 LSP À SOUIDANIA

PHOTO :DR PHOTO :DR

l

A l’origine de cette énième démonstration de rue, le retard qu’accuse le projet lancé pourtant en 2010.

ACROBATIE DÉCONGESTION DU TRAFIC ROUTIER DANS LA CAPITALE

LE CAHIER DES CHARGES EN COURS DE FINALISATION

L

e cahier des charges devant régir les projets de décongestion du trafic routier au niveau de la wilaya d’Alger «est en cours de finalisation», a indiqué un bilan de l’exercice 2020 établi par le ministère des Travaux publics. Rappelant qu’un appel d’offres restreint national et international a été lancé en mars 2020 en la matière, le document a précisé que «trois groupements d’entreprises ont été présélectionnés, à savoir deux groupements sino-algériens et un groupement sino-malaisien».

Il a également souligné que «des entreprises chinoises se sont proposées pour mobiliser le financement nécessaire auprès de leurs banques».

A rappeler qu’en décembre dernier, le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, avait affirmé que le problème de la congestion du trafic routier dans la wilaya d’Alger sera «bientôt» résolu grâce à la réalisation de plusieurs grands projets devant faciliter la circulation.

A. I.

U

ne opération de nettoyage a été effectuée, dans la matinée d’hier, le long de la rue Larbi Ben M’hidi (ex-rue d’Isly), dans la commune d’Alger-Centre. Plu- sieurs agents et engins ont été mobilisés pour mener à bien cette tâche. Cette opération, tant attendue, a été réclamée par de nombreux riverains en raison des puanteurs et émanations pestilen-

tielles qui se dégageaient de cer- tains coins, dues à la stagnation des eaux évacuées notamment par les commerces. Aux abords de certains trottoirs, les piétons devaient carrément presser le pas pour ne pas avoir à subir les odeurs infectes qui polluaient l’atmosphère environnante. Les agents de nettoyage ont dû utiliser de l’eau à forte pression et autres

outils pour désinfecter les lieux.

Cette opération de nettoyage a touché également certaines ruelles transformées en dépotoirs et urinoirs par certains individus.

Il est à préciser, par ailleurs, que la place de l’Emir Abdelkader, elle, bénéficie régulièrement de nettoyage à grande eau, opérée à l’aide d’un camion-citerne.

D. G.

ALGER-CENTRE

LA RUE LARBI BEN M’HIDI FAIT SA TOILETTE

LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ

Arrestation d’un trafiquant de psychotropes  

L

es éléments de sûreté de la wilaya d’Alger, re- présentés par la brigade de la police judiciaire relevant de la circonscription administrative de Chéraga, ont arrêté un trafiquant de psycho- tropes, a indiqué dimanche un communiqué des mêmes services. Agissant sur la base d’informa- tions selon lesquelles un repris de justice s’adon- nerait au trafic de comprimés psychotropes au niveau de la ville de Aïn Benian, «les éléments de la brigade de la police judiciaire de la sûreté de la circonscription administrative de Chéraga se sont déplacés sur les lieux et ont arrêté le suspect en possession de 51 comprimés psychotropes et 6000 DA. Suite à la perquisition de son domicile, 196 comprimés psychotropes ont également été saisis, outre 9 seringues neuves et 10 000 DA», précise la même source. Par ailleurs, et dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, notamment celles liées aux atteintes aux personnes et aux biens, les services de sûreté d’Alger ont pu démanteler «une bande criminelle constituée de 3 individus, âgés de 18 à 20 ans, impliquée dans une affaire de vol dans un établissement public».

L’affaire a été traitée par la brigade de la police judiciaire relevant de la sûreté de la circonscription administrative de Bab El Oued, suite à une plainte déposée par le directeur d’une entreprise publique faisant état d’un vol, dont l’entreprise a fait l’objet.

Deux ordinateurs, trois ordinateurs portables et un disque dur ont été volés. Après investigation, les suspects ont été arrêtés et tous les objets volés récupérés. Ces mêmes services ont arrêté deux individus pour délit de vol en réunion. L’opération fait suite à la déposition d’une plainte par la vic- time, selon laquelle deux inconnus auraient brisé le pare-brise arrière de son véhicule stationné devant le bureau de poste et pris un sac à dos qui contenait 110 millions de centimes, a indiqué le communi- qué. «La brigade de la police judiciaire a entamé les investigations pour identifier et arrêter ces repris de justice. La perquisition du domicile des deux suspects a permis la récupération de certains objets volés», ajoute-t-on de même source. Après parachèvement de la procédure, les suspects ont été présentés devant le procureur de la République territorialement compétent.

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