HAL Id: jpa-00245228
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Submitted on 1 Jan 1984
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Réfrigération solaire par photothermie. Premiers résultats d’un appareil réel
J. Fléchon, F. Machizaud, K. Benhamrnou, G. Godmel
To cite this version:
J. Fléchon, F. Machizaud, K. Benhamrnou, G. Godmel. Réfrigération solaire par photothermie.
Premiers résultats d’un appareil réel. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique /
EDP, 1984, 19 (8), pp.601-608. �10.1051/rphysap:01984001908060100�. �jpa-00245228�
Réfrigération solaire par photothermie.
Premiers résultats d’un appareil réel
J. Fléchon, F. Machizaud, K. Benhamrnou et G. Godmel
Laboratoire de
Physique
desDépôts Métalliques,
Université de Nancy I,BP 239. 54506 Vand0153uvre Les Nancy Cedex, France
(Reçu le 10 novembre 1983, révisé le 26 mars et le 21 mai 1984,
accepté
le 22 mai 1984)Résumé. 2014
Après
un an d’essais systématiques au laboratoire, nous exposons les premiers résultats relatifs à lathermocinétique
d’une installationfrigorifique
solaire àabsorption
solide utilisant le couple(CaCl2-NH3)
utili-sable en zone
tropicale. L’énergie
solaire est simulée par un ensemble de spots lumineux très faiblementdivergents
et délivrant une
puissance
constante de 1 kW.m-2. Nous décrivons, durant le fonctionnement del’appareil,
l’évolution des
paramètres physiques
des trois organesprincipaux qui
le composent : absorbeur +générateur,
condenseur et
évaporateur.
Nous en déduisons que latempérature
d’ébullition de l’ammoniac dansl’évaporateur
suit une loi de la forme
03B8évap
=03B1e-t/03C4
+ b.Abstract. 2014 After one year of systematic tests in the laboratory, we present the first results relative to the thermo- kinetics of a solar
frigorific
installation with solidabsorption
using the couple(CaCl2, NH3) adapted
to a tropicalzone. The solar energy is simulated by one
light
spotsbattery
veryweakly divergent
andgiving
a constant power of 1 kW. m-2. During thefunctionning
of the apparatus, we observe the evolution of thephysical
parameters of the threeprincipal
organs which form it :generatar-absorber,
condensor and evaporator. We deduce the ammoniaboiling
temperature in the evaporator follows a law of the form03B8evap = 03B1 e-t/03C4
+ b.Classification Physics Abstracts
75.60
L’objet
duprésent
travail se situe dans un ensembled’études sur la
réfrigération
solaire parphotothermie.
En
effet, après
avoir examiné lesperformances comparées
deplusieurs couples frigorigènes adaptés
à la zone
tropicale [1] puis
lespertes thermiques
d’unsystème réfrigérant
situé en milieu torride[2],
nousavons constaté que
l’emploi
decapteurs plans
neconduisait pas à des
températures
de travail suffisam- ment élevées pour tirer de cescouples
un nombrepratiquement exploitable
dekilojoules [3].
Ces cap-teurs
présentent
d’ailleurs d’autres inconvénients liés à la tenue enpression
delarges
surfaces[4].
Pour ces deux
raisons,
nous nous sommes orientésvers
l’emploi
decapteurs cylindro-paraboliques
àsemi-concentration dont nous avons
précisé
les per-formances
[5].
Il nous est apparu que le
couple (CaCI2-NH3) [6]
- semblait le mieux
adapté
auxexigences climatiques rigoureuses
des paystropicaux.
Nous en avons tracéun réseau
[1]
à l’aide d’unappareil
de laboratoire.Le
comportement
des ammoniacates de calciumnous
engageait
alors vers la réalisation d’unappareil
de taille
réelle,
soit un caissonréfrigérant
de 250 litres relié à un capteur de 2M2 qui,
sur leterrain,
devra s’étendredavantage
soit 6m2
environ.Nous
présentons ci-après
lespremiers
résultatsobtenus
après
un an d’essaissystématiques.
Notreexposé comportera
troisparties :
a)
brèvedescription
dudispositif,
b) phase
diurne dedésorption
ou decondensation, c) phase
nocturned’absorption
oud’évaporation.
1.
Description
del’appareil
étudié.Nous
disposons
d’une installationfrigorifique
àabsorption
solide actionnée à l’aide d’une batterie delampes
délivrant unepuissance
de 1kW.m-2
mesurée au
pyranomètre.
Cette installation est consti- tuée de trois organesprincipaux :
a)
Absorbeur +générateur :
c’est un ensemble de huit tubes d’aciercommuniquant
entre eux et recou-verts d’une surface sélective :
« Maxorb » ;
ils sontplacés
sur l’axe focal de miroirscylindro-paraboliques.
A l’intérieur de ces
tubes,
nous avons introduit 12kg
de chlorure de calcium
anhydre.
L’ensemble de cestubes et du
capteur cylindro-parabolique
de 2m2
de surface est recouvert d’une vitre ordinaire de 3 mm
d’épaisseur.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:01984001908060100
602
b)
Condenseur : c’est unsystème
tubulaire de 0,016m3
de volume intérieur.c) Evaporateur :
c’est unsystème
de tubes de 0,010 m3 de volumereposant
au fond d’une enve-loppe calorifugée
de volume 0,25m3.
Toute l’installation, capteur y
compris,
se trouveà l’intérieur d’une chambre de
tropicalisation
donton peut fixer la
température qui
sera considéréecomme la
température
ambiante de 1"installation.Schéma de l’installation
La
possibilité qu’a
le chlorure de calcium de fixer de l’ammoniac pour former des ammoniacates est bien connue[7] :
une moléculeCACI, peut
s’associerpar liaison
chimique jusqu’à
huit moléculesNH3.
Certaines des liaisons
chimiques
formées peuvent être rompues par apport d’uneénergie thermique
modérée et en
particulier compatible
avec celle délivrée par le soleil moyennant une collectesoignée
desradiations
lumineuses. 1Nous
distinguerons
dans cequi
suit 4expériences
différant par les
quantités
d’ammoniac fixées par le chlorure de calcium. Si l’on tient compte de la masse de selsupposé anhydre placée
dans legénérateur,
on constate que 12
kg
deCACI,
peuvent s’unir au maximum à24,1
litres deNH3.
En
effet,
Soit
14,7 kg
deNH3
dont la densité à l’étatliquide
et à la
température
normale est de 0,61.Cette observation
appelle
deux remarques : lapremière
estqu’une simple
mesure de volume duliquide
condensé permettra une étudequantitative
descinétiques
de condensation etd’évaporation
en évitantdes mesures de masse difficilement
envisageables
encours
d’expérience,
la seconde pose leproblème
de ladessication du chlorure avant son
emploi.
Or,l’ouvrage
de Pascal
[8]
donne dusystème CaCI2’1 H2O,
letableau ci-dessous.
Ceci
signifie
que latempérature
de dessiccation du sel a une incidenceimportante
sur sondegré
dedéshydratation.
Parexemple,
unséjour prolongé
sousvide à 140 °C ne conduit pas nécessairement au-delà de
CaCI2’1 H20
cequi risque
de réduire son affinité pourNH3
dans desproportions qu’il
conviendrait de déterminer.Nous avons dû
procéder
à unedéshydratation
duchlorure durant une
quinzaine
dejours
à cette tem-pérature
en suivantquotidiennement
laquantité
d’eau exsudée
correspondante.
L’affinité extrême du sel pour l’eau est certainement unpoint
très délicat à surveiller pour lapratique
de cette méthode.Si nous supposons
parfaite
ladéshydratation,
dansune
première étape,
nous faisons absorber au chlorure de calcium 6 litres d’ammoniac cequi correspond
sensiblement à la formation du
couple (CaCl2,
2NH3).
Puis
2)
12 litres ~(CaCl2,
4NH3), 3)
18 litres -(CaCI2’1
6NH3), 4)
21 litres -(CaCI2’1
7NH3).
2. Phase de condensation.
Pour libérer l’ammoniac de l’absorbeur, on irradie le
capteur héliothermique
durant 6 heures engardant
une
puissance rayonnée
incidente constante de1
kW.m-2.
Nous devonsimpérativement
respectercette durée
qui correspond
sensiblement à une inso- lation efficace réelle.La
figure
1 montre comment varie latempérature
de l’absorbeur
(CaCl2
+NH3)
soumis à une irra-diation de
puissance
constante dans une ambianceprédéterminée
soit 20 OC ou 40 OC pour simuler les conditions réelles d’utilisation en zonetropicale.
On remarque que la courbe 1 diffère des autres en ce
qu’elle
neprésente
pas depoint singulier
tandis que les 5 autres enprésentent
un aux environs de 2 heuresaprès
le début de l’éclairement. Cepoint singulier
coïncide avec
l’apparition
duliquide
dans le conden-seur.
Fig.
1. -Températures
instantanées du mélange(CaCl2, NH3)
à différentes concentrations et différentes ambiances.[Instantaneous
temperatures for the mixture(CaCl2, NH3)
at different concentrations and different ambient tempera-
tures.]
La
figure
2représente
la vitesse deliquéfaction
del’ammoniac dans le condenseur. Cette vitesse est constante du début de la
liquéfaction
à la fin del’exposition
ducapteur
soumis aurayonnement lorsque
le sel contient
12,18
et 21 litres d’ammoniac.Si le chlorure de calcium n’a fixé que 6 litres d’ammo-
niac,
la liaisonchimique CaC’2-2 NH3
est si fortequ’aucune
variation notable depression
ne seproduit
dans le
générateur
bien que latempérature
dumélange (CaCl2,
2NH3)
soit 140 OC.Si le
mélange
renferme 12 litresd’ammoniac,
la vitesse deliquéfaction
conduit en 6 heures dans les conditionsprécédentes
à une libération d’environ 2 litres d’ammoniac cequi, compte
tenu du butpoursuivi,
n’a aucun intérêtpratique,
les fuites ther-miques
compensant les 3 000kilojoules
extraitsdurant les
18heures d’évaporation.
Il convient
donc,
pour lesquantités considérées,
d’introduire un
minimum
de 18 litres deNH3,
soità la saturation :
(CaCl2,
6NH3). Au-delà,
bien que lavitesse
deliquéfaction
continue àcroître,
lacapacité
Fig.
2. - Vitesses deliquéfaction
de l’ammoniac.[Ammonia’s
liquefaction
speeds.]calorifique
ducouple
limite le processus d’élévation detempérature, donc, finalement,
lapuissance frigo- rifique.
Sur la
figure 3,
les différentes courbes rendentcompte
de l’évdlution de latempérature
de l’ammo-niacate
calcique
en fonction du volume d’ammoniacliquéfié.
Leur ordonnée àl’origine
définit latempé-
rature de l’absorbeur pour
laquelle
commence laliquéfaction
dans le condenseur.On peut en déduire que pour 18 litres et 21 litres de
NH3
dans legénérateur, plus
latempérature
dansl’absorbeur est basse au début de
l’éclairement, plus
sa
température
est faible au début de laliquéfaction.
Pour les courbes 3 et 5
correspondant
à unetempé-
rature ambiante de l’ordre de 20
OC,
cettetempérature
est alors d’environ 100 °C. Par contre, pour des ambiances de 40 OC durant
l’éclairement,
latempé-
rature à
laquelle
commence laliquéfaction
estplus
élevée dans
l’absorbeur,
elle estcomprise
entre 110et 120 °C.
Ce résultat est
parfaitement prévisible
àpartir
de lafonction
P(1)
définissantl’équilibre liquide-vapeur :
en
effet,
si latempérature
ambiante estbasse,
lepoint
de rosée se situe à une
pression plus faible,
doncplus
facile à atteindre sous un
rayonnement
depuissance donnée,
que si l’ambiance estplus
haute.Quand
on a unmélange
de 12 litres deNH3
et12
kg
deCaCl2,
laliquéfaction
dans le condenseur604
Fig.
3. -Températures
dumélange
(CaCl2, NH3) durantla
liquéfaction.
[Temperatures
for the mixture (CaCl2,NH3) during
theliquefaction.]
commence
lorsque
latempérature
de l’ammoniacate est de 125 OC. Ces résultats étaient naturellementprévisibles puisque
lephénomène
d’ensemble estconditionné par
l’équilibre liquide-vapeur
de l’ammo-niac contenu dans le
condenseur,
c’est-à-dire lesystème
monovariant P =
J’(T). Or,
dans laréalité,
il nous estimpossible
de modifier latempérature
diurne ambiantequi
seratoujours
très élevée dans lesrégions
pourlesquelles
laréfrigération apparaît
comme un besoinvital.
Nous observons que le volume
V,
donc la masse d’ammoniac condensé sous unepuissance
incidenterayonnée fixe,
est de la forme : Ln(V
+e) = a(03B8 - b) + c
où les constantes e, a, b et c sont fonction du taux
initial d’ammoniac dans le sel et de la
température
ambiante.
- Variations de la concentration d’ammoniac dans le
mélange CaCl2, NH3.
La concentration d’ammoniac dans l’absorbeur
sera définie comme étant :
l’absorbat étant l’ammoniac et l’absorbant le chlorure de calcium.
Le
mélange CaCl2, NH3
étantréparti
uniformément etoccupant
tout le volume des tubes focaux du capteur, l’ammoniac désorbé se trouve donc confiné à tout instant dans le condenseur de volume 16 litres. Enconsidérant
NH3
comme un gazparfait,
on peut déterminer alors à tout moment(par
lecture depression
et du volume de
liquide
dans lecondenseur)
la masseexacte d’ammoniac désorbé.
Durant la 1 I*e
phase
decompression (pas
deliquide
dans le
condenseur),
la masse est donnée par :V = volume du condenseur
= 16 10-3 m3
P =
pression
absolue dans le condenseur en bar R = constante des gazparfaits
=8,3 J/mole . K
T =
température
absolue de laparoi
interne du condenseur en Kmo = masse molaire de
NH3
= 17,04 x10-3 kg.
Durant la 2e
phase
decompression (mélange liquide- vapeur),
la masse totale désorbée est donnée par lasomme des deux masses : Mvapeur + liquide, où :
avec
VI
= volume duliquide
dans le condenseur enm3.
p = masse
volumique
de l’ammoniacqui
est fonctionde la
température
enkg/m3.
Donc la masse totale désorbée pour un
mélange liquide-vapeur
est :A l’aide de
(1)
et(2),
on déduit la concentration du début de ladésorption
à la fin.Sur la
figure 4,
nous observons que la concentration décroît linéairement par rapport au volume duliquide liquéfié
dans le condenseur. Deplus,
les pentes des différentes droites croissent en valeur absolue en senscontraire du taux initial d’ammoniac dans l’absorbant.
Sur la
figure 5,
sontportées
les variations de la concentration pour différents taux deremplissage
et différentes ambiances en fonction du temps. Nous remarquons que la
désorption
s’accélère dèsl’appa-
rition du
liquide
c’est-à-dire deux heures environaprès
le début
d’ensoleillement, ensuite,
elle varie liné- airement parrapport
autemps.
A
partir
de lafigure 6,
nous pouvons, comme dansle cas de la
figure 3,
connaître latempérature
dansl’absorbeur à
laquelle
commence laliquéfaction,
c’est-à-dire la chute
rapide
de la concentration enammoniac dans l’absorbeur.
Portons sur la
figure 7,
latempérature
de l’ammoniac contenu dans le condenseur en fonction du volumeliquéfié.
Les courbes3, 4,
5 et 6 montrent que pour un volume deliquide
inférieur à1,5 litre,
latempérature
de
NH3
varie trèsrapidement
alors que pour un volumesupérieur
à1,5 litre,
latempérature
se stabilise enraison des fuites
thermiques importantes
recherchéesFig.
4. - Variation de la concentration en fonction du volume de NH3liquéfié.
[Variation of the concentration as a function of the NH3
liquefied
volume.]Fig. 5. - Variation de la concentration en fonction du temps.
[Variation of the concentration as a function of time].
par le dimensionnement du condenseur et
qui équi-
librent
l’apport
de chaleur résultant de la condensation si bien que latempérature garde
ensuite une valeursensiblement constante
jusqu’à
la fin de l’éclairement.Fig.
6. - Variation de la concentration en fonction de latempérature
dumélange
(CaCl2,NH3).
[Variation
of the concentration as a function of the tempe-rature of the mixture
(CaCl2, NH3).]
Fig.
7. -Températures
du condenseur en fonction du volume de NH3liquéfié.
[Condenser’s temperatures area function of the
NH 3 liquefied volume.]
En effet, les faibles volumes V
correspondent
àl’apparition
duliquide
dans le condenseur c’est-à-dire à lalibération Q
de la chaleur latente L de condensation de l’ammoniac :Q
=m. L, m
étant la masse d’ammo- niac condensée. Celle-ci chauffe le métal dont latempérature
s’élèverapidement.
Il est bien évident queplus
V croît,plus Q
augmente et c’est cette chaleurparasite qu’il
convient d’évacuer leplus rapidement
possible,
même dans une ambiance torride. Cette idée606
aura des incidences
pratiques
à la fois sur le calcul du condenseur et sur la nécessitéd’imaginer
un modestatique
d’évacuation de chaleur. Celles-ci en effet provoquant l’élévation detempérature
du condenseurau-dessus de l’ambiante entraîne une
augmentation
de la
pression
de travail dugénérateur qui exigera
destempératures plus élevées,
donc desénergies
rayon- nantes incidentesplus importantes
pour libérerl’ammoniac.
Or nous sommes limités par la
puissance
solaireincidente et par l’ambiante
qui
résulte du climat local.Il faut donc réaliser une élévation de
température
minimale au condenseur sinon la condensation
risque
d’être insuffisante.
3. Phase
d’évaporation.
L’appareil envisagé
fonctionnant par intermittenceavec un
rythme
de uncycle
par 24heures,
deux stadesd’inégale
durée se succèdent au cours de cettepériode :
le
premier
de 9 h à 15 hpermet
la libération d’ammoniacliquéfié
dans lecondenseur,
le second de 15 h à 9 h le lendemain matincorrespond
àl’évaporation
duliquide générateur
de froid. Celle-ci seproduit
parce que la tension de vapeur enéquilibre NH3, CaCl2
soit P =
f(T)
est très bassecomparée
à celle dusystème liquide-vapeur
d’ammoniac. C’est ce que montre clairement le réseau de courbes Ln P =/(1/T)
relatif au
couple
enquestion (1).
Ainsi la
figure
8représente
latempérature
d’ébul-lition de l’ammoniac contenu dans
l’évaporateur
enfonction du
temps
dans une ambiance nocturne donnée.La courbe 1 est relative à
l’absorption
de 6 litresd’ammoniac,
l’absorbeur étant audépart
du chlorurede calcium pur
(anhydre) : expérience
réalisée pour la mise en route duréfrigérateur.
La courbe 2 est relative à
l’absorption
de 6 litresde
NH3,
l’absorbeur étantdéjà (CaC12.2 NH3).
Onremarque que les pentes à
l’origine
destemps
sont différentes(pl = - 37,8 °C/h
et P2 = -21,7 °C/h) malgré
le faible écart detempérature
audépart.
L’absorption
se fait mieux en 1qu’en
2 et ce fait est liéà la
cinétique
de formation des ammoniacates : le selanhydre
fixantplus
facilement etplus
vite l’ammoniac que le sel au1/4
saturé.Observons que durant
l’absorption,
latempérature
du sel est maintenue relativement
haute,
les fuitesthermiques
étantmasquées
par la chaleur de formation des ammoniacates libérée au cours de la réaction.Suivant
l’ambiante,
cettetempérature
se maintiententre 50 et 70 °C. La chaleur nocturne ainsi libérée
pourrait d’ailleurs,
à l’aide d’undispositif simple,
êtrerécupérée
dans des zonesdésertiques.
Sur la
figure 9,
les trois courbes1,
2 et 3 décrivent la variation de latempérature
d’ébullition du fluide durant laphase d’évaporation :
Courbe 1 :
évaporation
de 3 litres d’ammoniac pur, legénérateur
contenant audépart
lecouple (CaCl2.3 NH3) correspondant
à 9 litres de fluide.Courbe 2 :
3,9 litres ; (CaCl2.4,7 NH3) ~ 14,1
litres.Courbe 3 :
4,5 litres ; (CaCl2 . 5,5 NH3) ~ 16,5
litres.La
température
d’ébullition de l’ammoniac diminue naturellement durantl’évaporation.
C’est lapériode énergétiquement
utilisable del’appareil.
La chaleur latente de
vaporisation
de l’am-moniac,
bien queplus
faible que celle de l’eau(L,NH, L-- 1260 kJ/kg
à 0OC)
resteimportante,
commeFig.
8. -Températures
d’ébullition de l’ammoniac durant les deuxpremiers
essais.[Ammonia’s ebullition temperatures
during
the two foremostexperiments.]
Fig.
9. -Températures
d’ébullition de l’ammoniac pour 12, 18 et 21 litres deNH3
dans CaCl2.[Ammonia’s ebullition temperatures for 12, 18 and 21 liters of NH, in
CaCl2.]
dans tout
liquide polaire présentant
desphénomènes
d’association moléculaire.
D’autre
part,
latempérature
d’ébullition normale de l’ammoniac(03B8ébul.norm.NH = -
33°C)
étantlargement
inférieure à celle de
l’eau,
le froid ainsi libéré estplus exploitable
ouplus
«noble» que celui libéré à unetempérature plus
élevée.Il est alors
possible d’espérer
obtenir par ceprocédé
les
températures
lesplus
basses. Pour uneabsorption continue,
cettetempérature
décroîtexponentiellement.
On peut
généraliser
à ces 3 courbes lapropriété
suivante :
l’équation générale
de latempérature
d’ébullition en fonction du temps
(dans
les conditionsexpérimentales retenues)
est sensiblement de la forme :où a, b et T sont constants dans le temps.
Cette fonction est solution d’une
équation
diffé-rentielle linéaire du 1 er ordre à coefficients constants avec second membre : T
de
+ 0 = b.- b est une solution
particulière qui représente
le
régime
permanent(atteint
ici en find’évaporation).
- s caractérise la
rapidité
de la décroissance de latempérature
variable. Ellecorrespond
à une constantede
temps.
- a est une constante
qui
intervient lors de l’inté-gration.
Expérimentalement
et avec une incertitude sur latempérature
inférieure à 1OC,
onobtient,
si testexprimé
en heures :Notons que les valeurs de la constante de temps suivent un ordre
logique
en ce sensqu’en 1,
iln’y
avaiten début
d’évaporation
que lecouple (CaCl2,
3NH3)
alors
qu’en
3, il était(CaCl2, 5,5 NH3).
Plus la concentration en ammoniac dans l’absorbeur est
importante, plus s
est faible :La
figure
10 estdéduite
de laprécédente
par nor- mation à unetempérature
d’ébullition dedépart identique
pour les 3expériences.
On remarque que les pentes des courbes 1 et 2 sontégales.
Fig.
10. - Variations de latempérature
d’ébullition del’ammoniac, les trois courbes étant normées à l’origine.
[Variations of the ammonia’s ebullition temperature, by
normalizing
the three curves at the origin.]Il est
significatif
d’observer que, sous rayonnement depuissance
constante latempérature
dugénérateur
est liée au
temps
et au volume defrigorigène
condensépar une fonction
exponentielle.
De même celle du608
générateur
diminue en fonction du temps suivant une loianalogue.
Dans lepremier
cas, deuxrégimes apparaissent
suivantqu’il
y a ou non condensation deliquide.
Dans le second une seulecinétique
existemais elle est
toujours
fonction de la concentrationen
frigorigène
de l’absorbant.L’aspect énergétique
deséchanges
sera examinédans une
prochaine
étude.Bibliographie [1] FLECHON, J., MACHIZAUD, F., Recherche d’un couple
frigorigène adapté
à laréfrigération
solaire en zone tropicale, RevuePhys. Appl.
14 (1979) 97-105.[2]
FLECHON, J., MACHIZAUD, F., Thermal losses in solarrefrigeration, J. Power Sources 7 (1982)
375-390.
[3]
FLECHON, J., Températured’équilibre
d’un collecteur plan dans des conditions réellesdéfinies,
RevuePhys. Appl.
11 (1976) 743-750.[4]
FLECHON, J., MACHIZAUD, F., Etude thermostatique du diagrammed’équilibre
du couple frigorigèneCaCl2, NH3,
C.R. Hebd. Séan. Acad. Sci. Série C 288(1979) 5-8.
[5] FLECHON, J., KOTOWSKI, A., MACHIZAUD, F., GODMEL, G.,
Emploi
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ques pour la réfrigération dans les zones
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Revue
Phys. Appl.
17 (1982) 577-584.[6] FLECHON, J., Limites de la réfrigération solaire dans les pays tropicaux, C.R. Hebd. Séan. Acad. Sci.
Série C 285 (1977) 413-416.
[7]
PASCAL, P., Traité de Chimie Minérale T. IV (Masson) 1956-70, p. 323.[8] PASCAL, P., Traité de Chimie Minérale T. IV (Masson) 1956-70, p. 325.