HAL Id: jpa-00238377
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Submitted on 1 Jan 1885
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Du régime de détonation des mélanges tonnants
A. Witz
To cite this version:
A. Witz. Du régime de détonation des mélanges tonnants. J. Phys. Theor. Appl., 1885, 4 (1),
pp.311-314. �10.1051/jphystap:018850040031101�. �jpa-00238377�
311
Les
phénomènes
dedimorphisme
suiventdonc,
d’unefaçon complète,
la loigénérale
deséquilibres,
formulée par l’un denous.
Quelques
cas dedimorphisme
semblent àpremière
vue s’écarterdes lois
précédentes,
ne pas êtrerigoureusement réversibles,
ne pasprésenter
despoints
de transformation biendéfinies,
lesoufre,
l’iodure de mercure, le
phosphore, l’oxyde
defer,
etc. Lesexpé-
riences de M. Gernez et celles de à. Reicher ont montré que pour le soufre il
n’y
a aucuneexception.
Sous lapression atmosphé- rique
latempérature
de transformation du soufre estparfaitement
définie et
égale
àg5",6.
La seule différence queprésente
ce corps,et
probablement
les autresqui
viennent d’êtreénumérés,
est que leurs transformationsréciproques
ne sont pasinstantanées, qu’ils peuvent
subsisterlongtemps, parfois
mêmeindéfiniment,
dans unétat
d’équilibre instable,
faitqui
seprésente
continuellement dans leséquilibres chimiques,
leschangements d’état,
etétablit,
parconséquent,
uneanalogie
deplus
entre ces trois ordres dephé-
mènes.
DU RÉGIME DE DÉTONATION DES
MÉLANGES
TONNANTS ;PAR M. A WITZ.
On
peut reproduire artificiellement,
pour ainsidire,
lesphéno-
mènes
d’explosion
et de détentequi
se succèdent derrière lepis-
ton des moteurs à gaz, en
opérant
dans uncylindre,
muni d’unpiston
à vitesse variable et entouré d’uneenveloppe
à circulation d’eau ou de vapeur : les recherches quej’ai poursuivies
par cette méthode ont étépubliées
dans les Annales de Chinlie et dePh)/- sique (1)
etquelques-uns
des résultatsauxquels j’ai
été conduitont été résumés dans ce Journal
(2).
Mon dessein ne saurait être de les exposer de nouveau, mais de nouvelles
expériences
mepermettent
de lesconlpléter,
enprofitant
(1) Annales de Clzimie et de Physique, 5e série, t. XXX; 1883.
(1) Journal de Physique, 28 série, t. fIl, p. 515.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018850040031101
des
remarquables
découvertes de MM. Berthelot etVieille,
Mal-lard et Le Chàtelier.
L’onde
explosive, produite
par ladéflagration
desmélanges riches,
nepouvait
être observée par leprocédé adopté; je
me suisborné à étudier la détonation relativement lente des
mélanges
tonnants de gaz
d’éclairage.
Lepouvoir calorifique
moyen de ce gaz est de 5250C’l1 à volume constant :j’ai
établi ce chiffre par de nombreusesexpériences calorimétriques.
Latempérature explo-
sive
théorique
d’unmélange
de 1 vol de gaz avec 6vol d’air atteint2064° C. ;
1 vol de gaz mêlé de 10 vol d’air donne1514°.
La combustion de ces
mélanges
n’est pas instantanée. J’ai dé- montré que letemps
nécessaire pour que lapression explosive
at-teigne
son maximum nedépend
pas seulement de lacomposition
du
mélange;
mais il varie encore avec l’étendue de la surface deparoi
etconséquemment
avec larapidité
de ladétente, qui
a pour effet de découvrir une même surfacependant
untemps plus
oumoins
long;
le Tableausuivant,
résumé dequelques expériences,
met ce fait hors de doute.
Ces faits
peuvent
êtreexpliqués..
Deux conditions sont nécessaires en
effet,
pour que la combus- tion se propage dans unmélange
gazeux. Ilfaut,
enpremier lieu,
que le gaz soit
inflammable,
c’est-à-dire que sa combustionpuisse
être
provoquée
en unpoint
par une élévation detempérature;
ensecond
lieu,
il estindispensable
que laquantité
de chaleur renduedisponible
soit assez considérable pour que la fraction transmiseaux
parties
voisines les amène à leurtempérature
d’inflammation.La vitesse de
propagation dépendra
donc non seulement de la na-ture du
mélange;
mais toute cause dedéperdition
extérieure decalorique
interviendra dans lephénomène
et retardera la combus-tion
complète. L’agitation plus
ou moinsgrande
descouches,
don t.les effets ont été
signalés
par MM. Mallard et LeChâlelier, ajou-
313
tera son influence aux
précédentes.
Les effets d’une détenterapide s’expliquent
donc sans difficulté. La variation de l’utilisation quej’ai
calculée confirme d u reste ces vues.Les limites de combustibilité de ces
mélanges
tonnants sont im-portantes.
Unmélange
dans lerapport
de ià 4
est difficilement inflammable par l’étincelled’induction ;
il ne l’estplus
par l’étin- cellequand
lerapport
atteint i à13,
mais il l’est encore par un dard de flamme. Ces données sont relatives à unmélange pris
sous la
pression atmosphérique.
D’après
MM. Mallard et LeCâhâtelier,
la vitesse maximum depropagation
de la flammecorrespond
à unmélange
de 1 vol de gazet de
5 vol,
85 d’air et elle estégale
à1m, a5 ;
avec desmélanges plus
pauvres, elle
peut
descendre àom,
30. Mes chifl’res concordent bienavec ceux de ces habiles
observateurs,
mais ils varient avec la vi-tesse de détente. Voici de
quelle façon
la vitesse pleut t être observée dans uncylindre. Supposons
que la vitesse deprogression
dupiston
soit
égale
à la vitesse depropagation
de laconlbustion ;
cette com-bustion se
complétera
suivant la mème loi que la détente et il enrésultera une variation à
pression* constante :
une semblable va-riation
permet
donc de conclure àl’égalité
des vitesses de propa-gation
de la flamme et deprogression
dupiston. Or,
pour un mêmemélange,
onpeut
obtenir undiagramme
dont la courbe de détentereste
parallèle
à l’axe des volumes avec des vitesses depiston
assezdifférentes. En voici un
exemple :
314
Les vitesses de
propagation
de la combustionpourraient
doncvarier de
o-, 64
ào m,
20.L’action de
paroi
est dominante dans cesphénomènes : j’ai
es-sayé
d’en déduire la vitesse de refroidissement du gaz pour des excès considérables. La loi des variations esttrop complexe
pourqu’on puisse appliquer l’analyse
aux résultats del’observation;
j’ai
échouéaprès
delongues
recherches : mais onpeut employer
uneméthode de
tâtonnement,
et elle m’a conduit à retrouver le ré-sultat que
j’avais déjà signalé.
Lepouvoir
refroidissant varie pro-portionnellement
aurapport V de la surface de l’enceinte à son
volume et avec la
puissance 1,3o3 + o,ooo5 s
de l’excès e. L’ex-posant
deviendrait doncégal
à 2 vers i 600°. MM. Mallard et LeChâtelier avaient admis cette valeur entre 600° et
2700° :
la moyenne de ces nombres est 1650°. Lapression
des gaz brûlés restant à peuprès
constante dans cesexpériences
et nedépassant
pas1 k, 5 dans
les cas
particuliers qui
ont servi aucalcul,
l’influence si considé- rable des variations depression
se trouve éliminéepresqu’entière-
ment, et le résultat
échappe
à1’,objection qu’on
aurait pu formulerd’après
nosprécédentes
recherches sur les lois du refroidissement.DE L’OBTENTION PAR LA PHOTOGRAPHIE DES
ÉPREUVES STÉRÉOSCOPIQUES
A PERSPECTIVE EXACTE;
PAR M. L. CAZES.
Le
problème
quej’ai essayé
de résoudre a étéproposé
récem-ment par M.
Marey
à la Sociétéfrançaise
dePhysique:
onpeut
1"énoncer ainsi :Quelles
sont les conditions ilremplir
pour que deuxépreuves photographiques
d’unobjet
Adonnent,
pcztn letcr vision simul- tanée austéréoscope,
la même sensation que celleque produirait
un
objet
réel A’ semblable aupremier,
mais de dimensionsdifférentes
etplacé à
la distance de la vision distincte?Considérons d’abord
l’objet
A’placé
devant les yeux à la dis-tance v de la vision normale