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Application de la théorie des groupes de Lie aux configurations mélangées

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HAL Id: jpa-00206487

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Submitted on 1 Jan 1967

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Application de la théorie des groupes de Lie aux configurations mélangées

S. Feneuille

To cite this version:

S. Feneuille. Application de la théorie des groupes de Lie aux configurations mélangées. Journal de

Physique, 1967, 28 (1), pp.61-66. �10.1051/jphys:0196700280106100�. �jpa-00206487�

(2)

APPLICATION

DE LA

THÉORIE

DES

GROUPES

DE LIE

AUX

CONFIGURATIONS MÉLANGÉES

Par S.

FENEUILLE,

Laboratoire A. Cotton, C.N.R.S., Bellevue, Hauts-de-Seine.

Résumé. - Par

généralisation

des résultats

applicables

aux

configurations

d’électrons

équivalents

lN, il est montré que la théorie des groupes de Lie

permet

de classer les différents états

(S, L)

des

configurations mélangées (l

+

l’)N.

Pour l’ensemble de ces

configurations,

le

concept

de séniorité est introduit

logiquement

par l’intermédiaire de la

symétrie symplectique,

et un

opérateur quasi-spin généralisé

est défini à

partir

des

opérateurs

annihilation et création.

Le caractère tensoriel de ces

opérateurs

est

rappelé,

et leur

application

est

simplifiée

par la définition de tenseurs

triples.

Associés à leurs commutateurs, ils sont reliés aux

opérateurs

infinitésimaux du groupe des rotations en

8(l

+

l’)

+ 9 dimensions.

Abstract. 2014 The

generalisation

of the results for

configurations

of

equivalent

electrons

of the

type lN

shows that

theory

of continuous groups allows a classification of the diflerent terms

(S, L)

of mixed

configurations (l

+ l’)N. For these

configurations,

the

concept

of

seniority

is introduced

through symplectic

symmetry and

generalized quasi-spin

is defined in terms of

annihilation and creation

operators.

The tensor character of these

operators

is reviewed,

and their

application

is

simplified by using triple

tensors.

Together

with their commutators,

they

are related to the infinitesimal

operators

of the rotation group in

8 (l

+

l’)

+ 9 dimensions.

1. Introduction. -

Depuis

les

premiers

travaux de

Slater

[1]

et leur extension dans le livre c6l6bre de Condon et

Shortley [2],

la determination des 6tats et

des niveaux

d’6nergie

des atomes

complexes

dans le

couplage

Russel-Saunders est l’un des

probl6mes

fon-

damentaux de la theorie des

spectres atomiques.

La

definition des

op6rateurs

tensoriels

[3], puis

l’intro-

duction des

concepts

de

parente

fractionnelle et de seniorite

[4]

ont

permis

a Racah de

degager

le

processus

math6matique

de 1’ensemble des

r6gles

6nonc6es par Slater.

Enfin,

la theorie des groupes continus 1’a

conduit,

par une

remarquable interpr6-

tation des resultats

qu’il

avait obtenus

antérieurement,

a la classification des etats des

configurations fN

et à

la determination des

energies

coulombiennes corres-

pondantes [5] [6].

L’oeuvre de Racah sur ce

sujet,

ainsi que les

d6veloppements

ult6rieurs de

Jahn [7]

et

de Flowers

[8] portent

essentiellement sur les

configu-

rations d’61ectrons

equivalents,

IN. Il en est de meme de

1’application

de la theorie des

op6rateurs

annihilation- creation et de la seconde

quantification,

introduits

recemment par

Judd [9], qui,

par

ailleurs,

a remar-

quablement expose,

dans son livre

Operator Techniques

in Atomic

Spectroscopy [10],

1’ensemble des méthodes de Racah.

En

1958,

Elliott a montre que certains des resultats valables pour les

configurations 1-"" pouvaient

etre faci-

lement

generalises

aux

configurations melangees

(1

+

l’)N [11],

mais les

applications qu’il

en a faites a

diff6rents modeles nucleaires ne

presentaient qu’un

interet restreint pour la

spectroscopie atomique,

et

6taient

susceptibles

d’un

grand developpement.

Il

nous a donc semble int6ressant de

reprendre

le pro- bleme de

l’application

de la theorie des groupes de Lie a 1’etude des

configurations (I

+

l’)N,

et de tenter

de

g6n6raliser

a celles-ci un certain nombre de

concepts,

seniorite et

quasi-spin

en

particulier, qui

se montrent

d’un interet considerable pour les

configurations

lN.

Parmi les m6thodes et les raisonnements que nous

avons

utilises,

nombreux sont ceux

qui

sont en

complete analogie

avec ceux de Racah ou de

Judd,

et nous

n’avons pas

jug6

utile de les

reproduire

dans cet

article. Les demonstrations d’ordre

purement

math6-

matique

en ont ete

egalement 6cart6es,

mais nous

avons tenu a conserver, dans la mesure du

possible,

le maximum de

generalite,

a la fois dans les methodes

et dans les resultats. Afin de mettre en evidence l’int6r6t

qu’ils présentent,

leur

application

a un pro- bleme

physique particulier,

celui de l’interaction cou-

lombienne entre les 6tats des

configurations (d

+

s)N,

fera

1’objet

d’une

publication

ult6rieure.

2. Classification des dtats

(S, L),

des

configurations (l + l’)N.

- A. GROUPES. - Nous définissons les

tenseurs

w(xk)(la’ lb)

de rangs

respectifs

x et k relati-

vement aux espaces de

spin

et

d’orbite,

par leurs

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196700280106100

(3)

62

elements de matrice r6duits entre deux fonctions

monoelectroniques :

ou les

symboles [ ]

ont leur

signification

habituelle :

[x]

= 2x + 1. Les

composantes, wlg§> (§, lb),

de ces

tenseurs

agissent

sur une fonction mono6lectro-

nique sl" ms" mi"

> de

façon

telle que :

Il s’ensuit que les

operateurs wlg §> (l, lb)

vérifient la relation de commutation suivante :

Ces

operateurs peuvent

donc etre

regard6s

comme

les

operateurs

infinit6simaux d’un groupe, au sens de Lie. Si nous nous limitons au cas ou

1,,, lb, 1, et ld

sont

identiques

a I ou

l’,

les conditions

triangulaires

sur les

symboles

6

- j indiquent qu’il

n’est utile de considerer

que les

(4l

+

2)2 composantes W(x TC q k) (1, l) (x = 0, 1;

0 k 21),

les

(41’

+

2)2 composantes w(xk) l’) (x = 0, 1; 0 k 2l’)

et les

8(2l

+

1) (2l’

+

1) composantes W(x k) (l, l’)

et

W(x k) (l’, l) (x

=

0, 1 ;

k , /+/’).

Si nous

imposons

que les

transformations du groupe conservent l’orthonormalite des fonctions propres, le groupe considere est alors le groupe unitaire en

4(l + l’

+

1) dimensions, U4(l + I’ + 1)’

de dimension

1 fi (l

+ l’ +

1)2.

En 6cartant

l’op6rateur :

de 1’ensemble des

op6rateurs

infinitésimaux de

U4(l + l’ + 1)’

nous limitons le groupe au groupe uni- taire

special S U4(l + l’ + 1)

de dimension

(4l

+ 4l’ +

3) (4l +

41’

+ 5), qui,

au contraire du groupe

unitaire,

est un groupe

simple [12].

Le groupe unitaire

special

contient un certain nombre de sous-groupes, et en

particulier

il est ais6

de montrer,

apartirde 1’6quation (3),

que les

op6rateurs

infinitésimaux de ce groupe, pour

lesquels

x =

0,

forment un groupe

invariant;

il en est de meme pour les trois

composantes

du tenseur :

Or,

les tenseurs :

constituent les

operateurs

infinitésimaux du groupe unitaire

special SU2(l+l’ +1)

en

2(l + l’ + 1)

dimen-

sions,

et les trois

composantes

du tenseur

ceux du groupe

S U2.

Le groupe

SU4(1+1’ +1) peut

donc etre reduit au

produit

direct

S U2

X

SU2(z+z’ +

1) et cette reduction

permet l’ind6pendance

des trans-

formations relativement aux espaces de

spin

et d’orbite.

Le groupe

SU2(z+1’

+1) est lui-même

réductible;

en

effet,

les

op6rateurs W(Ok) (I, I), W(Ok) (l, I’),

correspon- dant a des valeurs

impaires de k,

et les

op6rateurs (2)-1/2{W(Ok)(l, l’)

-

(-l)kw(Ok)(l’, I)}

constituent les

operateurs

d’un groupe; ce groupe est le groupe des ro- tations

R2(1 +

1, + 1) en

2 (l

+

1’+ 1)

dimensions. Remar- quons enfin que le groupe

R2(I+Z’

+1) contient deux sous-

groupes invariants

R21+ 1

et

R2l’ + l’ d’opérateurs

infinitésimaux

respectifs

W(Ok)

(I, I) (1

k

impair 21)

et

W(Ok)(l’, 1’) (1 k impair 2/’);

il

peut

donc etre limit6 au

produit

direct

R2l+

1 X

R2l’ +

1,

qui

Iui-même

peut

etre limite au groupe

R3,

dont les

op6rateurs

infinitésimaux

peuvent

etre choisis comme compo- santes du tenseur :

L’ensemble de ces

resultats peut

etre

represente

par les

sequences :

B. REPRESENTATIONS. - Nous considerons les

ope-

rateurs

W(,, k) (1,, lb)’

sommes sur tous les electrons des

op6rateurs

a un electron

7r q" lb).

Ces

op6rateurs

(4)

satisfont a

1’6quation (3) ;

ils d6crivent une transforma- tion simultanee de toutes les fonctions d’onde mono-

6lectroniques,

et les fonctions d’onde a N electrons

I (l

+

I’) -N YSLM, M,, >

forment la base d’une

repré-

sentation de

U4(l + 1, + 1).

Ces fonctions d’onde sont

totalement

antisymétriques

relativement a

1’6change

de deux

electrons,

et l’on montre que la

representation

consideree est

irreductible;

elle

peut

etre caract6ris6e par son

poids

maximum que l’on 6crit :

Il faut noter ici que la

representation

est strictement

identique

a la

representation prece- dente,

cette identite introduit formellement

1’equiva-

lence

trou-particule,

et

permet

de reduire 1’etude des

configurations (I

+

l’)N

a celles pour

lesquelles

N est

inferieur ou

egal

a

2(l + l’ + 1).

Dans la reduction :

cette

representation

se

decompose

en un certain

nombre de

representations

de

SU2(l+l’+1);

a chacune

d’elles ’est

associ6e une valeur de

spin

S. On montre

que le

poids

maximum de ces

representations

est

necessairement de la forme :

oii b = 2S et 2a

+ b

= N. La donnee de cette r6duc- tion est donc

identique

a celles de N et de S. 11 n’en

est

plus

de meme des autres reductions obtenues dans le

paragraphe precedent,

et

chaque

6tat

(S, L)

de la

configuration (I

+

l’)R

pourra etre caractérisé par le

produit

de deux

representations respectives

1/ et Y’

des groupes

R2l + 1

et

R2l’ + l’ et

une

representation

du groupe

R2(l+ l’ + 1)’

· Nous noterons cet 6tat :

Il peut

arriver,

si I ou I’ sont

identiques a f,

que

cette classification ne soit pas

suffisante,

mais on

peut

alors lui

adjoindre

la donnee d’une

representation

du

groupe

G2,

sous-groupe de

R7.

Les reductions

prece-

dentes et les

r6gles

d’embranchement

correspondantes

peuvent

etre d6duites des

r6gles

de Littlewood

[13]

et de

Murnaghan [14], explicit6es

par

Jahn [7]

et

Judd [10].

3.

Symdtrie symplectique

et sdnioritd. - Nous avons

vu

pr6c6demment

que la reduction de

S U4(l + l’ + 1)

à

S U2

X

SU2(l+l’+1) n’apportait

aucune donnee

supple-

mentaire a N et

S et,

en

consequence, qu’elle

ne

presentait

pas d’interet dans la classification des etats

(S, L)

des

configurations (I

+

II)N.

Il existe

cependant

un autre mode de

decomposition

de

S U4(l+ l’ + 1)’

et cette r6duction

apparait

d’un intérêt

beaucoup plus grand

que la

pr6c6dente.

La relation

(3)

nous

indique

en effet que

parmi

les

op6rateurs

infinitésimaux de

SU4(l+Z’+1)’

les

(21

+

1) (4l

+

3) operateurs

w(’-’)

(i, 1)

et les

(21’

+

1) (41’

+

3) opé-

rateurs

w(",) (1’, 1’)

pour

lesquels (x

+

k)

est

impair,

ainsi que

4(2/

+

1) (2l’

+

1) operateurs

forment un sous-groupe de

SU4(l+l’+1).

Ce groupe de transformations dans un espace a

4(l

+ /’ +

1)

dimen-

sions a pour dimensions

2(l -E- l’

+

1) (41

+ 4l’ +

5);

il

s’agit

du groupe

symplectique SP4(l+ l’ + 1) [6].

Il est

clair, d’apr6s

ce

qui

a ete vu

pr6c6demment,

que le groupe

SP4(l + l’ + 1) peut

etre limit6 au

produit

direct

S U2

X

R2(Z+l’+1); la sequence

alternative de celle obtenue dans le

paragraphe precedent

est donc :

Chaque

6tat

(S, L)

des

configurations (I

+

l’)N

pourra donc etre caractérisé par une

repr6senta-

tion Y du groupe

SP4(l+l’+1) :

les

representations

Y

sont définies par

2 (l

+ I’ +

1)

nombres entiers

(’gl I ’g2l - - " (72(l + 1’+ 1))

tels que

gl >

0’2 ... >

G2(i + 1’+ 1) >- 0 -

La reduction

S U4(l + l’ + 1) ::::> SP4(l + l’ + 1)

et les

regles

d’embranchement

correspondantes peuvent

etre obte-

nues a

partir

des

r6gles generales

de Littlewood

[13].

Elles ont ete donn6es

explicitement

par Flowers

[8],

et

la

decomposition

de la

representation

est

particulièrement simple :

Le dernier terme de cette

decomposition

est, suivant

la

parite

de

N, (0

....

0)

ou

(10

....

0).

Si N est

supérieure

à

2(l

+ l’

+1),1’equivalence trou-particule

etablie dans le

paragraphe precedent

doit etre utilis6e.

Puisque

les valeurs de a sont, au

plus, 6gales

a

1,

toutes les

representations

Y

qui

interviennent dans la classification des etats

(S, L)

des

configurations (I

+

L’)N peuvent

donc etre caract6ris6es par la donnee d’un seul

nombre, v,

d6fini par la relation :

ce nombre est

F analogue

du nombre s6niorit6 d6fini par Racah pour les

configurations lN [4].

A

chaque

6tat

(S, L)

des

configurations (I

+

I’)N

pourra donc etre associee une valeur de la

seniorite, qui

caract6-

risera

compl6tement

les

propri6t6s

de transformation de cet

6tat,

dans la

sym6trie symplectique.

L’ensemble

des nombres

quantiques

introduits a l’aide de la

(5)

64

theorie des groupes continus est donc finalement le suivant :

11 faut remarquer aussi que la donnee simultanee de v et de S

peut

ne

plus

etre strictement

6quivalente

a celle de

0,

comme c’etait le cas pour les

configu-

rations 1-"’

[5];

elle contient

toujours cependant

une

grande part

de l’information sur les

propri6t6s

de

transformation de 1’6tat considere dans les

operations

du groupe

R2(l + 1’+ 1) -

A titre

d’exemple,

nous donnons dans les tableaux

I, II, III, IV,

toutes les reductions necessaires a la classification

des configurations (d

+

s)N;

les trois pre-

mières sont extraites de

l’ouvrage

de

Judd [10]

TABLEAU I

TABLEAU II

TABLEAU III

TABLEAU IV

4.

Quasi-spin.

- A. OPERATEURS ANNIHILATION ET

CRÉATION. TENSEURS TRIPLES. - Le caract6re tensoriel des

op6rateurs

annihilation et creation a 6t6 mis clai-

rement en evidence par

Judd [9].

En

particulier,

les

[s] [1] operateurs

creation d’un electron

(nl), aa, (a

= ms,

ml)

forment les

composantes

d’un tenseur

double, a+,

de rangs

respectifs

I et s relativement à l’orbite et au

spin;

il en est de meme des

[s] [1]

operateurs a6,

d6finis a

partir

des

operateurs

annihila-

tion d’un electron

(nl),

at;, par la relation :

le tenseur double

correspondant

est note a. Les pro- cedes habituels de

couplage

ont

permis

a

Judd

de

montrer

1’6quivalence

suivante :

ou W(47,) est un tenseur

double,

d6fini par ses elements de matrice reduits :

Nous avons

generalise

ce resultat

particulièrement simple,

et reli6 les

op6rateurs W(xk) (la’ lb)

definis par

1’equation (1)

aux

operateurs

annihilation-creation des

electrons la

et

lb.

Plus

precisement,

nous avons

obtenu

l’équivalence :

Par

analogie

avec les resultats

de Judd [9],

Flowers

et

Szpikowski [15],

nous avons d6fini les

operateurs suivants,

les

symboles

a et b 6tant relatifs relativement

aux electrons

(nl)

et

(n’ l’) :

Les relations d’anticommutation entre les

ope-

rateurs annihilation et creation

permettent

de d6mon-

trer les

equations

suivantes :

(6)

qui

sont formellement

identiques

aux relations de commutation entre les

composantes S+,

S_ et

Sz

du

spin

total

S; Q+, Q-

et

Q,z

forment les composantes du

quasi-spin Q [9].

L’equivalence (4)

et les relations d’anticommutation satisfaites par les

operateurs

annihilation et creation permettent de calculer sans difficultes les valeurs propres

MQ

de

Q,z.

Le resultat est le suivant :

La valeur maximum de

MQ

est trouv6e

quand

N = v,

et par

consequent, Q = 1/2{2(l

+ l’ +

1) -v}.

Il

semble donc que le

quasi-spin

n’est

qu’une

autre

façon

de

regarder

la

seniorite, puisque

la donnee de

( QMQ )

est

equivalente

a celle de

(vN ) ; cependant

ce forma-

lisme

pr6sente

un

grand avantage

du fait de son

caract6re

operationnel.

En

particulier,

si un certain

operateur

tensoriel T

possede

un rang d6termin6 K par

rapport

au

quasi-spin,

le th6or6me de

Wigner-Eckart

permet imm6diatement d’ecrire la relation suivante :

Ce resultat

peut

6tre

regarde

comme une

g6n6rali-

sation des

equations

obtenues par

Judd

dans le para-

graphe

VI-E de la reference

[9],

il

permet

de trouver la

dependance

sur N d’un

operateur

tensoriel de rang determine par

rapport

au

quasi-spin.

Il est

possible

de

pr6ciser

le caract6re tensoriel du formalisme

quasi-spin.

En

effet,

les resultats de Lawson

et Mac Farlane

[16] permettent

de montrer que les

[s] [l] composantes

de a+ et les

[s] [1] composantes

de a forment ensemble les

[q] [s] [/] composantes

d’un tenseur

triple

a(qsl)

oii q

=

1/2 [9].

Les

proc6d6s

habituels de

couplage peuvent

etre etendus sans diffi-

cult6s,

et nous d6finissons le tenseur

compose

suivant :

Le

quasi-spin,

le

spin

et le moment orbital

peuvent

etre

exprim6s

a

partir

de ces tenseurs

triples; plus precisement :

resultat

qui

établit la

correspondance

6troite entre

spin

et

quasi-spin.

B. GROUPES. - Les

8(l -E- l’ + 1) operateurs at ,

an,

b+

et

b6

ne forment pas les

operateurs

infinit6simaux d’un groupe de

Lie, cependant

il n’en est

plus

de meme

si nous leur

adjoignons

les

4(l + l’

+

1) (8l

+ 8l’ +

7)

commutateurs non nuls

qui

peuvent etre construits à

partir

de ces

operateurs.

Les resultats de Racah

[6]

permettent

de montrer que le groupe

correspondant

a ces

4(l + l’

+

1) (81

+ 81’ +

9) operateurs

est le

groupe des rotations dans un espace en

(8l

+ 8l’ +

9) dimensions, R8(l + l’)+ 9’

Les

4(l + I’ + 1) (8l

+ 8l’ +

7)

commutateurs consideres

pr6c6demment

vérifient

6ga-

lement la condition fondamentale de Lie et, en cons6- quence, constituent les

op6rateurs

infinitésimaux d’un sous-groupe de

R8(l + l’)+ 9;

ce groupe est le groupe

des rotations dans un espace en

8(/ + l’

+

1)

dimen-

sions, R8(l+Z’+l)’ II

est

clair, d’apr6s 1’equivalence (5),

que les

operateurs

de ce groupe

peuvent

etre

exprimes

comme des combinaisons lin6aires des tenseurs

triples X([{xk) (la’ lb) ou la et lb

sont

identiques

à 1 ou l’. En

fait,

seuls interviennent les tenseurs

X(Kxk) (l, l)

et

X( Kxk) (l’, l’)

pour

lesquels

K + x + k est

impair

ainsi

que

les

tenseurs

X(K,,k)(1, l’)

-

(-l)K+x+k X(Kxlc) (l’, l) ;

lin6airement

independants,

ces tenseurs

peuvent

etre

regardes

comme les

op6rateurs

infinitésimaux de

R8(l + l’ + 1)’

Nous pouvons isoler

parmi

ces

operateurs

les

16(l

+ l’ +

1)2 qui correspondent

a une

projection

nulle de

K;

le calcul montre

qu’ils

forment les

op6ra-

teurs infinitésimaux d’un groupe

qui peut

etre identifi6

a

U4(l+l’+l)’

Une autre

d6composition peut

6tre

egalement realisee;

en effet nous pouvons ne considerer que les

operateurs

et

ils constituent les

operateurs

infinitésimaux du

produit SU2

X

SP4(l+l’+1)’ et

cette

decomposition permet

d’ob- tenir 1’association entre

quasi-spin

et

sym6trie

sym-

plectique.

Bien d’autres reductions

peuvent

encore

etre

envisag6es,

mais nous ne considerons ici que les deux

pr6c6dentes qui peuvent

etre

poursuivies

a l’aide

(7)

66

des resultats obtenus dans les

paragraphes

2 et 3.

Nous les 6crivons :

Parmi les

op6rateurs

infinit6simaux du groupe

R8(Z+ [’)+ 9’

se trouvent tous les

op6rateurs

creation de la couche l +

I’;

en

conséquence,

1’ensemble des 6tats de

toutes les

configurations (I

+

11) N(0 N 4(l + l’ + 1)) peut

etre

regarde

comme la base d’une

representation

de

R8(l + 1’)+ 9;

on

peut

montrer que le

poids

maximum

de cette

representation

est

(1/2, 1/2, ..., 1/2)

et, par

consequent,

que cette derni6re est irréductible. Dans la reduction

R8(Z+

1’)+ 9 -:::)

R8(l + 1’+ 1),

cette

representation

se

decompose

en deux

representations

irreductibles

(1 /2, 1/2, ..., 1/2)

et

(1/2,1/2,...,20131/2).

La

premiere

contient tous les 6tats de toutes les

configurations

pour

lesquelles

N est

pair,

la seconde tous les etats

de toutes les

configurations

pour

lesquelles

N est

impair.

La suite des reductions ecrites

precedemment peut

etre facilement obtenue a

partir

des resultats

des

paragraphes

2 et 3.

L’ensemble des notions introduites dans ce para-

graphe

et les resultats que nous y avons 6nonc6s

n’apportent

aucun element nouveau

quant

a la clas- sification des termes des

configurations (I

+

l’)N puisque,

de ce

point

de vue,

quasi-spin

et seniorite

sont

equivalents,

mais il n’en sera

plus

de meme dans

la classification des

op6rateurs agissant

entre ces

6tats, puisque

la connaissance des

propri6t6s

de ceux-ci

relativement au

quasi-spin ,permet

de trouver la

dependance

sur N de leurs elements de matrice.

5. Conclusion. - L’ensemble des

concepts

introduits

à 1’aide de la theorie des groupes continus de

Lie,

dans 1’etude des

configurations

d’electrons

6quiva-

lents

IN,

ont ete

generalises

aux

configurations

m6lan-

g6es (l

+

L’)N.

Nous avons montre que les diff6rents etats de ces

configurations peuvent

etre

classes,

sans

ambiguite,

suivant les

representations

irr6ductibles de diff6rents groupes de

rotation,

et 1’etude de la

sym6trie symplectique

nous a conduits a introduire

logique-

ment le

concept

de seniorite pour ces

configurations.

Nous avons d6fini un

operateur quasi-spin generalise,

et nous avons pu ainsi

appliquer

une seconde

quanti-

fication dont les travaux de

Judd [9]

ont montre toute

l’importance

pour les

configurations

IV. Bien

qu’il

ne

soit pas

possible d’esp6rer

que 1’ensemble de ces

resultats trouvent un

champ d’application

aussi vaste

que pour les

configurations IN,

leur interet

theorique

est

cependant

evident et leur

application peut

appor- ter de

grandes simplifications

dans 1’etude des

configu-

rations

(I

+

/’)N.

C’est ce que nous nous proposons de d6montrer dans un certain nombre d’articles

ulterieurs, qui

seront consacr6s a des

probl6mes phy- siques particuliers.

Je

tiens a remercier ici le Professeur B. R.

Judd

pour 1’aide bienveillante

qu’il

a bien voulu

m’apporter

dans la realisation de ce travail.

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Toutes les définitions et les notations

employées

dans

cet article sont celles utilisées par B. R.

Judd.

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