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Epidémiologie des fractures de hanche entre 2006-2009 dans la région de Rabat

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Academic year: 2022

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Disponible en ligne sur www.smr.ma

A R T I C L E O R I G I N A L

Epidémiologie des fractures de hanche entre 2006-2009 dans la région de Rabat

Epidemiology of hip fractures between 2006-2009 in the region of Rabat

Asmaa Rezqi

1

, Aimé Rodrigue Ngbanda

1

, Nada Bensaoud

1

, Manal Bensaoud

1

, Mohamed Adnane Tazi

2

, Abdellah El Maghraoui

1

.

1 Service de Rhumatologie, Hôpital Militaire Mohammed V, Rabat - Maroc 2 Service d’Epidémiologie, Ministère de la Santé Publique, Rabat - Maroc

Rev Mar Rhum 2012; 21:44-51

Résumé

La fracture de la hanche est la complication la plus grave des fractures ostéoporotiques. Il n’existe pas de données concernant ses tendances temporelles en Afrique. L’objectif de l’étude était de déterminer les tendances temporelles des taux de fractures de la hanche pour la province de Rabat et de prévoir le nombre de fractures de la hanche attendus au Maroc au cours des années à venir jusqu’en 2050.

Méthodes : tous les cas de fracture de hanche enregistrés au cours des années 2006-2009 ont été recueillis à partir de tous les hôpitaux et les cliniques de la province.

Résultats : au cours de la période de 4 ans, 520 (51,8%) fractures de la hanche ont été enregistrés chez les femmes et 484 (48,2%) chez les hommes.

L’incidence de fracture de la hanche spécifique à L’âge et le sexe a augmenté fortement avec l’âge. Les fractures de la hanche chez les femmes sont de survenue plus tardive, 75,0 ans (10,7) que chez les hommes 73,3 ans (11,0) (p = 0,014) et leur incidence, standardisé à la population en 2004 à Rabat, était plus élevé chez les femmes que chez les hommes (60,6 [IC à 95%: 55,1 -65,6] pour 100.000 personnes-années vs 56,6 [IC 95%: de 51,5 à 61,7]). L’incidence est restée globalement stable au cours de la période d’étude et l’analyse de régression linéaire n’a montré aucune différence statistiquement significative. Pour l’année 2010, il y avait 4327 fractures de la hanche au Maroc (53,3% chez les femmes). En supposant qu’aucun changement dans l’incidence par âge et par sexe de la fracture de la hanche de 2010 à 2050, le nombre de fractures de la hanche devrait augmenter progressivement de 2019 à 5923 chez les hommes et de 2308 à 6519 chez les femmes.

Conclusion : l’incidence spécifique à l’âge de la fracture de la hanche entre les années 2006 et 2009 est restée stable au Maroc. Il a été estimé que le nombre de fractures de la hanche attendus triplera, entre 2010 et 2050.

Mots clés :

Fracture de hanche;Maroc;

Incidence;Ostéoporose.

Abstract

Introduction : No data on hip fracture incidence trends exists from Africa. The aim of the study was to determine time trends in hip fracture rates for the province of Rabat and to forecast the number of hip fractures expected in Morocco up to 2050.

Methods : All hip fracture cases registered during the years 2006–2009 were collected at all the public hospitals and private clinics with a trauma unit and/or a permanent orthopedic surgeon across the province.

Results : Over the 4-year period, 723 (54.3%) hip fractures were recorded in women and 607 (45.6%) in men. The age- and gender-specific incidence of hip fracture rose steeply with advancing age. Hip fractures occurred later in women 75.0 (10.7) years than in men 73.3 (11.0) years (p=0.014) and its incidence was higher in women than in men (85.9 [95% CI: 79.7-92.2]

per 100,000 person-years vs. 72.7 [95% CI: 66.9- 78.5]). The incidence remained globally stable over the period study and the linear regression analysis showed no significant statistical difference. For the year 2010, there were 4327 hip fractures estimated in Morocco (53.3% in women).

Assuming no change in the age- and sex-specific incidence of hip fracture from 2010 to 2050, the number of hip fractures in men is expected to increase progressively from 2019 to 5923 and from 2308 to 6519 in women.

Conclusion : The age-specific incidence of hip fracture between the years 2006 and 2009 remained stable in Morocco and the number of expected hip fractures would triple between 2010 and 2050.

Key words :

Hip fracture;Morocco;Hip fracture incidence;Osteoporosis.

Correspondance à adresser à : Pr. A. El Maghraoui

(2)

L’ostéoporose constitue un problème majeur de santé publique d’autant plus que le nombre de personnes âgées ne cesse d’augmenter [1]. Les fractures de hanche sont à l’origine d’une morbi-mortalité importante. Cependant, leur incidence est très variable à travers le monde [2, 3];

ainsi, l’incidence ajustée à l’âge semble être plus élevée en Scandinavie et dans les populations nord-américaines, avec des taux presque sept fois inférieurs dans les pays d’Europe du Sud [4]. Les taux de fractures sont élevés chez les caucasiens, intermédiaires dans les populations asiatiques et les populations d’Amérique latine et plus faibles chez les Noirs. Ces taux semblent être plus faibles en milieu rural qu’en milieu urbain [5]. Il existe également un gradient nord-sud, particulièrement en Europe, avec plus de fractures en Europe du Nord par rapport au sud [6].

L’incidence des fractures de la hanche augmente de façon exponentielle avec l’âge, de ce fait, le nombre total de fractures devrait croitre en raison du vieillissement de la population [7]. En Europe, la population totale ne devrait pas connaitre une importante croissance au cours des 25 prochaines années, néanmoins, la proportion représentée par les personnes âgées augmenterait de 33%. Dans les pays en développement, la population totale ainsi que l’espérance de vie des personnes âgées doubleraient au cours des 25 prochaines années. Au Maroc, la proportion de personnes de plus de 65 ans va doubler en moins de 15 ans [8] et l’espérance de vie ne cesse de s’améliorer de façon spectaculaire (42 ans dans les années 1950, 59 ans en 1980, 65 ans en 1987 et 74,8 ans en 2010) [9].

Peu d’études ont analysé les tendances réelles de l’incidence des fractures de la hanche. Des études récentes ont montré qu’au-delà de l’augmentation de la population à risque, il y a eu une augmentation de l’incidence des fractures spécifique à l’âge et le sexe dans de nombreuses communautés. Cependant, la majorité des analyses ont révélé une stabilisation, voire une diminution de l’incidence de la fracture de la hanche ajustée à l’âge [3, 7, 10].

Les données sur les fractures de la hanche en Afrique sont rares. Seules deux publications ont rapporté l’épidémiologie de ces fractures: l’une Marocaine [11] et l’autre Camerounaise [12]. Ces deux études ont signalé une incidence des fractures de hanche parmi les plus faibles dans le monde.

L’objectif de notre étude était d’évaluer le taux d’incidence de fracture de la hanche de 2005 à 2009 dans la population de la province de Rabat-Salé-Zemmour-Zair, une vaste zone de plus de 2 millions de personnes dans le Nord-Est du Maroc. Le but était également d’apprécier les

différences selon le sexe et les groupes d’âge et d’estimer les projections de fractures au Maroc au cours des années à venir jusqu’en 2050.

MATéRIEL ET MéThODEs

Le Maroc est un pays situé dans le Nord-Ouest de l’Afrique avec une population estimée à 32 millions. La province de Rabat (appelée Rabat-Salé-Zemmour-Zair), est située à une latitude de 34° N-6° W et une altitude de 75 mètres.

La superficie de la région de Rabat est d’environ 9 580 kilomètres carrés (1,4% de la superficie du Maroc). En 2006, la population totale de la région était estimée à 2453000 dont 389300 sont âgés ≥ 50 ans, 125900 ≥ 65 ans [8].

Il y a un total de 5 hôpitaux publics (deux centres universitaires et trois hôpitaux régionaux) avec un service d’orthopédie, situés dans la province de Rabat qui reçoivent la plupart des patients avec fracture de la hanche (80% dans notre étude). Il s’agit des plus grandes structures hospitalières dans leur régions respectives, situé au centre ville, drainant la totalité de la population quelque soit le statut social ou l’âge. Les patients qui se présentent à un autre établissement sont automatiquement transférés à l’un de ces 5 hôpitaux. Dans chaque hôpital, il y a un registre contenant les données des patients (date, nom, âge et sexe, le diagnostic de la fracture, et l’adresse du patient). Le médecin traitant est responsable du diagnostic basé sur un examen clinique et radiologique, avant l’insertion du patient dans le registre. Par ailleurs, chaque structure dispose d’un bureau des dossiers médicaux, où les dossiers originaux des patients sont archivés.

Dans cette étude rétrospective, les registres de fractures des cinq hôpitaux publics de la région de Rabat ont été étudiés et confirmés ensuite par l’examen des dossiers médicaux pour retenir ceux qui répondaient à nos critères d’inclusion et d’exclusion.

Il existe 37 cliniques privées dans la région, dont huit disposent d’au moins un chirurgien orthopédiste. Parmi ces huit cliniques, nous avons pu avoir accès aux registres des cinq cliniques les plus importantes, dotées d’un service de traumatologie avec des registres fiables. Les trois cliniques restantes, sont de petites structures, qui n’avaient pas de chirurgien à temps plein pendant la durée de l’étude.

En se basant sur les données collectées du recrutement des cliniques privées, et sur le contact direct avec les orthopédistes concernés, on estime que plus de 95% des fractures de hanche traitées dans le secteur privé ont été colligées. De ce fait, les données concernant, presque tout les patients habitants la province de Rabat et ayant

(3)

présenté une fracture de hanche entre 1 Janvier 2006 et le 31 Décembre 2009 ont été obtenues entre octobre 2010 et Avril 2012.

Les critères d’exclusion étaient : patients non-résidents qui reçoivent un traitement à Rabat, les fractures dues à un traumatisme majeur (accident de la voie publique par exemple), et les fractures pathologiques. Dans le cas où un patient est admis à plusieurs hôpitaux pour la même fracture, ce patient n’est inclus que dans l’hôpital où la chirurgie est réalisée. Les fractures ont été classées en fracture cervicale ou trochantérienne selon la description dans le dossier médical.

Les taux d’incidence annuels spécifiques par tranche d’âge et par sexe (nombre de fracture pour 100 000 habitants par an) ont été calculés par tranches d’âge de cinq ans (50-54, 55-59, 60-64, 65-69, 70-74, 75+), en utilisant la population marocaine issue du recensement de 2004 et ses projections pour 2006-2050 réalisées et fournies gracieusement par le centre de recherche et d’étude démographique de Rabat. En se basant sur ces taux ajustés à l’âge, nous avons calculé les ratios femmes/

hommes. La méthode directe a été utilisée pour calculer les taux d’incidence standardisés pour la population blanche américaine afin de comparer nos résultats avec ceux des autres pays.

Le test T de Student et le chi-square test ont été utilisés pour l’analyse statistique. Les p values inférieures à 0,05 ont été considérées comme significatives. Tous les calculs ont été effectués par les logiciels Microsoft Excel 2007 pour Windows et SPSS.17.0. (Gary, NC).

RésuLTATs

Au cours de la période de 4 ans (2006-2009), 723 (54,3%) fractures de la hanche ont été enregistrées chez les femmes et 607 (45,6%) chez les hommes. Les taux d’incidence spécifiques selon l’âge et le sexe augmentent fortement avec l’âge (fig.1). L’âge de survenue des fractures de la hanche était plus avancé chez les femmes (75,0 ans (10,7) contre 73,3 (11,0) ans chez les hommes (p = 0,014)). Le taux d’incidence standardisé à la population de Rabat, était plus élevé chez les femmes que chez les hommes (85,9 [IC à 95%: 79,7 -92,2] pour 100.000 personnes-années vs 72,2% [IC à 95: 66, 9 à 78,5], tableau 1).

Les taux de fractures de la hanche chez les hommes et les femmes, a augmenté de façon exponentielle passant de 10,9 et 12,5/100 000 habitants, respectivement, à l’âge de 50-54 ans à 373,6/100000 et 350,6/100000 chez

les hommes et les femmes, respectivement, à la tranche d’âge de plus de 75 ans. Le ratio homme-femme variait de 1,14 et 1,31 entre les âges de 50-69; il a diminué à 0,78 dans les 70-74 ans et a augmenté à 0,93 à l’âge de 75 ans et plus. L’incidence ajustée à l’âge, standardisée selon la population américaine de 2000 était de 135,6 [IC à 95% : 96,0-113,0] chez les hommes.

La variation annuelle de l’incidence des fractures de hanche a augmenté au cours de la période d’étude de 3,1% chez les hommes, et a diminué de 0,4% chez les femmes. L’analyse par régression log-linéaire n’a montré aucune différence statistiquement significative entre ces variations.

Il n’y avait pas de différence entre les sexes dans le type de fracture de la hanche. Dans l’ensemble, tant chez les hommes que chez les femmes, le nombre de fractures trochantériennes était plus élevé que les fractures cervicales (60,2% vs 39,4% chez les hommes et 61,3% vs 37,7% chez les femmes ; p > 0,05). Les femmes avaient un ratio fracture trochantérienne/

fracture col fémoral de 1,47 par rapport aux hommes, à 1,43. Selon les mois, le nombre total de patients fracturés était le plus élevé en Janvier (9,3%) plus faible en Mars (5,2%), et ne présentant pas de tendances saisonnières. La distribution des fractures de hanche selon le secteur d’activité médicale, montre que 1006 (79,6%) des fractures de hanche ont été enregistrées dans le secteur publique (51,8% chez les femmes), et 257 (20,4%) dans le secteur privé (52,0% chez les femmes).

Pour l’année 2010, il a été estimé que 4327 fractures de la hanche sont survenues au Maroc dont 53,3 % étaient des femmes. En supposant qu’aucun changement

A. El Maghraoui et al.

A R T I C L E O R I G I N A L

Figure1: Incidence des fractures de hanche (taux/100,000) chez les hommes et les femmes au Maroc par âge et sexe entre 2006 et 2009.

350,0 400,0

300,0 250,0 200,0 150,0 100,0 50,0 0,0

50-54 55-59 60-64 65-69 70-75 75+

(4)

dans l’incidence des fractures de hanche spécifique à l’âge et au sexe, le nombre de fractures de la hanche augmenterait nettement chaque année. En supposant qu’aucun changement dans l’incidence par âge et par sexe de la fracture de la hanche de 2010 à 2050, le nombre de fractures de la hanche devrait augmenter progressivement de 2019 à 5923 chez les hommes et de 2308 à 6519 chez les femmes, une augmentation de quasiment le triple (Fig.2).

En utilisant l’incidence standardisée à la population blanche américaine de 2000, la comparaison de nos résultats avec ceux calculés de manière similaire dans d’autres pays sur les cinq continents (Fig.3), montre que le Maroc fait partie des régions du monde où le taux d’incidence des fractures de hanche est le plus bas.

DIsCussION

Notre étude a évalué les risques de fracture de la hanche au

Maroc et confirme les résultats d’une étude antérieure [11]

qui a montré que ce risque est faible dans une perspective mondiale. Elle a aussi estimé les taux standardisés à l’âge et à la population blanche américaine de 2000, et les a comparé aux résultats similaires obtenus dans d’autres pays des cinq continents. Les taux d’incidence ajustés à

2006 2007 2008 2009 2006-2009

Maroc

2004 USA

2000 Maroc

2004 USA

2000 Maroc

2004 USA

2000 Maroc

2004 USA

2000 Maroc

2004 USA 2000 Femmes

50-54 15,6 17,8 13,3 21,7 7,9 13,0 7,5 12,3 10,9 17,8

55-59 10,2 26,8 25,1 38,6 10,4 15,9 22,9 35,4 17,4 26,8

60-64 28,9 73,8 39,3 62,8 75,7 120,8 41,3 65,9 46,2 73,8

65-69 104,6 97,1 57,7 90,2 57,8 90,3 34,8 54,5 62,1 97,1

70-74 164,0 253,5 200,0 257,6 193,5 249,3 229,2 295,2 196,8 253,5

75+ 353,7 887,4 374,5 889,5 390,3 927,1 374,1 888,6 373,6 887,4

84,4 135,6 79,2 136,0 76,3 141,6 71,3 135,1 72,7 135,6

Hommes

50-54 9,6 24,6 13,9 27,3 8,9 17,6 17,2 33,9 12,5 24,6

55-59 16,3 31,4 18,4 33,0 14,7 26,3 20,2 36,2 17,5 31,4

60-64 55,4 93,5 72,7 128,6 30,3 53,6 53,5 94,6 52,8 93,5

65-69 96,8 131,1 96,1 155,0 50,0 80,7 85,0 137,2 81,5 131,5

70-74 131,4 189,1 161,8 196,9 180,2 219,3 148,6 180,8 155,4 189,1

75+ 251,3 575,5 351,2 576,5 459,7 754,6 334,9 549,7 350,6 575,5

63,5 104,5 87,8 111,7 88,4 115,2 83,1 103,2 85,9 104,5

Total

50-54 12,5 20,8 13,6 24,2 8,5 15,1 12,5 22,2 11,7 20,8

55-59 13,3 28,7 21,6 35,6 12,6 20,9 21,5 35,5 17,4 28,7

60-64 41,7 82,6 55,6 92,9 53,2 89,1 47,3 79,2 49,4 82,6

65-69 100,7 112,7 75,7 119,9 54,2 85,8 57,9 91,8 71,1 112,7

70-74 148,4 222,3 181,6 228,2 187,2 235,2 190,7 239,7 176,9 222,3

75+ 307,9 745,8 364,2 747,5 420,8 863,7 357,0 732,7 363,4 745,8

74,0 121,3 83,5 124,8 82,4 130,9 77,2 120,1 79,3 121,3

Tableau 1 : Incidence des fractures de hanches (taux/100,000) chez les femmes et les homes marocains selon le sexe et l’âge entre 2006 et 2009, ajustée au rescenssement de 2004 de la population marocaine et du 2000 US population blanche.

Figure1: Incidence des fractures de hanche (taux/100,000) chez les hommes et les femmes au Maroc par âge et sexe entre 2006 et 2009.

10 000 12 000 14 000

6000 4000 2000

0

2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050

Femmes Hommes

(5)

l’âge et au sexe dans cette étude, sont comparables à ceux rapportés au Brésil[13], supérieurs à ceux rapportés en Chine[14], en Corée[15], et en Equateur[16], et plus faibles que les taux rapportés au Liban[17], au Kuwait [18], en Iran [19], en Australie [20], et dans la plupart des pays européens [21-23], et américains[24-26], À ce jour, il n’y a pas eu d’informations disponibles sur les tendances dans le temps des fractures de hanche ni au Maroc ni dans toute l’Afrique. La présente étude conclut que l’incidence spécifique à l’âge des fractures de la hanche entre les années 2006 et 2009 est stable.

Cependant, l’estimation de projection entre 2010 et 2030 a montré que le nombre de fractures de la hanche augmenterait de plus du double. Cette augmentation est en grande partie la conséquence du vieillissement de la population dans son ensemble. Nous devons préciser que nous ne considérions pas une tendance temporelle des taux de l’incidence de fracture de la hanche, et de ce fait, les projections des chiffres de fracture de la hanche à l’avenir étaient entièrement basées sur les données démographiques, en supposant un taux stable d’incidence selon l’âge. Ainsi, des études longitudinales sont nécessaires pour établir les tendances temporelles des taux de l’incidence des fractures de la hanche selon l’âge au Maroc afin de faire de telles projections de façon plus précise.

L’incidence des fractures de hanche a augmenté de façon exponentielle, dans notre étude, comme ce qui est décrit dans la plupart des études publiées. Cependant, il a été montré dans une seule étude [27], que l’incidence des fractures de hanche augmentent exponentiellement avec l’âge chez les femmes entre 60 et 84 ans et qu’elle continue à augmenter entre 85 et 95 ans, mais pas de

manière exponentielle. Par conséquent, la considération d’une augmentation exponentielle de l’incidence après l’âge de 85 ans pourrait induire une surestimation d’approximativement 70% du nombre de cas. Dans notre étude, les données étaient compilées pour les patients de plus de 75 ans à cause de leur faible effectif dans la population étudiée, ce qui ne nous a pas permis de vérifier cette hypothèse.

Le risque de fracture de la hanche varie remarquablement dans le monde entier [28]. Des diminutions des taux spécifiques à l’âge, sont survenus dans les pays avec les risques les plus élevés de fracture de hanche, alors que des augmentations de ces taux avec le temps sont rapportés dans les pays avec un risque plus faible [29], Une revue récente de la littérature [30] révèle qu’il ya eu d’importantes variations des tendances temporelles dans les taux des fractures de la hanche selon l’âge au cours des dernières décennies. Bien qu’il existe quelques exceptions près, les taux d’incidence selon l’âge ont augmenté dans les populations occidentales jusqu’aux alentours de 1980 et ont par la suite atteint un plateau ou ont diminué [31]. Des études récentes montrent que l’incidence des fractures de la hanche semblent avoir diminué ou s’est stabilisée au Canada [32], et en Australie [33] et a diminué dans les états unis [7], la suisse [34], les Pays-Bas [35], la France [36], la Finlande [37], et la Norvège [38] alors qu’une légère augmentation a été observée dans d’autres pays [39].

De nombreuses hypothèses ont été proposées pour expliquer la variation des taux d’incidence des fractures de la hanche et les tendances séculaires entre les différents pays. Les hypothèses relatives à la variation du risque entre les pays pour la fracture de la hanche comprennent l’exposition aux facteurs de risque tels que l’exposition solaire (latitude géographique), la carence en vitamine D, la durée de l’activité génitale, le risque de chute et la nutrition prénatale. L’activité physique, le régime alimentaire, et le tabagisme pourraient également contribuer à ces différences. Les études écologiques ne suggèrent pas un rôle important de ces facteurs de risque, à l’exception possible de l’indice de masse corporelle et l’activité physique [40]. Une autre explication inclut un meilleur état de santé des sujets âgés, un indice de masse corporelle plus important en moyenne, un apport alimentaire amélioré dans les générations suivantes, et une meilleure compréhension du diagnostic et du traitement de l’ostéoporose parmi les personnes âgées [41].

Tous ces mécanismes hypothétiques sont plausibles.

Toutefois, il sera important de déterminer les facteurs qui A. El Maghraoui et al.

A R T I C L E O R I G I N A L

Figure 3 : Taux d’incidence des fractures de hanche standardisé et ajusté à l’âge ches les hommes et les femmes par 100000 dans la population marocaine comparés aux autres pays du monde.

Maroc, 2006,2009 (notre étude) Equateur, 2005 Chine, Pékin , 1990-1992 Corée, Honam1991

Norvège Sud-ESt, 1998-2003 Taiwan, 1996-2000 Australie, 1989-1990 Portugal, 2000-2002 Kuwait,Kuwaitis 1992-1995

Argentine, ville de Rosario, 2001-2002 Finlande, 2002-2003 Etats Unis, 1988-1989 Espagne, 2002 Liban, 2008 Iran, Zanjan 2006-2007 Mexique, Mexico City, 2000 Brézil, Sobral, 1996-2000

0 200 400 600 800 1000 1200

Femmes Hommes

(6)

sont vraiment responsables de l’hétérogénéité du risque de fracture et les changements de tendance séculaire.

Beaucoup de ces facteurs sont réversibles et la prévention de la fracture de la hanche dans les communautés où les taux sont actuellement bas pourrait être possible. La présente étude relève un avertissement pour la population en général, les établissements de santé, et les décideurs politiques afin de planifier et de mettre en œuvre des stratégies pour la détection de la population à risque et l’élaboration des programmes de prévention primaire et secondaire au Maroc.

L’incidence des fractures de la hanche dans notre étude était légèrement plus faible chez les hommes que chez les femmes. Il est classiquement rapporté, partout dans le monde, que l’incidence de fractures de hanche chez les femmes est deux fois plus importante que chez les hommes. Cependant, une récente revue systématique a trouvé que la probabilité de survenue de fracture de hanche n’est que faiblement basse chez les hommes par rapport aux femmes (inférieure de seulement 23%) [42].

Ces valeurs proches de la probabilité de survenue de fractures de la hanche sont dues au fait que le risque de fractures de hanche et autres fractures ostéoporotiques sont quasiment identiques chez les hommes et chez les femmes de même densité minérale osseuse au niveau du col fémoral. La légère supériorité de cette probabilité chez les femmes reflète principalement le risque de décès inférieur chez les femmes par rapport aux hommes.

Une des limites de cette étude est qu’elle est rétrospective et donc source d’erreurs dans la collecte des données.

Des études de bases de données nationales, en particulier pour les données sur les fractures de la hanche, ont été critiquées pour leur tendance à l’erreur. L’incidence des fractures sur les registres hospitaliers serait sous-estimée du fait que de nombreuses fractures de la hanche n’auraient pas été diagnostiquées ou traitées dans ces hôpitaux..

Cependant, Rabat, qui est la capitale du Maroc, est une ville bien développée et possède les principaux hôpitaux publics dans le pays qui accueillent les patients de Rabat mais aussi de toutes les autres régions du pays. Il est très rare que les habitants de Rabat se déplacent pour se faire soigner ailleurs. Il est donc peu probable, par conséquent, que la sous-déclaration des fractures de la hanche due à un traitement hors de la ville aient été à l’origine d’une grosse erreur dans l’étude. En fait, l’hôpital Ibn Sina est le plus grand hôpital au Maroc où tous les cas les plus graves sont référés (plus de 42% de nos cas), et comme la population marocaine est pauvre et qu’il n’ya pas de programme de santé généralisé d’assurance, la

plupart des patients s’orientent vers les hôpitaux publics où les soins de santé sont gratuits (80% de nos patients) malgré l’existence de nombreuses cliniques privées dans la région. Nous avons pu obtenir les données des principales cliniques privées de Rabat, seules trois petites cliniques sans unité de traumatologie et sans chirurgien orthopédiste à temps plein, ne disposaient pas d’un registre correcte et de données exploitables, et ont donc été exclues de l’étude. En se basant sur un suivi de courte durée, d’un échantillon de chirurgiens orthopédistes de la région (données non publiées) et des données collecté, nous avons estimés que plus de 95% des fractures de hanche traitées en secteur privée ont été collectées dans notre étude.

Une autre source potentielle d’inexactitude est la possibilité de dupliquer le nombre de patients en raison des admissions récurrentes ou des transferts entre les hôpitaux pour un épisode unique de fracture de la hanche. Nous avons pris ces considérations en compte lors de l’élaboration de notre protocole d’étude, et de ce fait une recherche manuelle extensive a été faite dans les registres.

En résumé, notre étude a montré que l’incidence spécifique à l’âge de la fracture de la hanche entre les années 2006 et 2009 est restée stable au Maroc et qu’elle est faible d’un point de vue mondial. Cependant, l’estimation de projection entre 2010 et 2030 a montré que le nombre absolu de fractures de la hanche attendues augmenterait du double. Des stratégies de santé publique telles que le traitement pharmacologique de l’ostéoporose et les stratégies de prévention des chutes doivent être entreprises pour réduire l’incidence des fractures de la hanche dans l’avenir.

CONfLITs D’INTéRêT

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt.

REMERCIEMENTs

Les auteurs remercient les services d’orthopédie des cinq hôpitaux publics de la province de Rabat: Hôpital Ibn Sina (Pr. Moradh El Yaacoubi), l’Hôpital Militaire Mohammed V (Pr. Jaafar Abdeloihab et le Pr. Kacem Chagar), Hôpital Moulay Abdellah de Salé, Hôpital Sidi Lahcen de Temara, l’Hôpital Provincial de Khemisset et le Pr.Nabil Bousselmame, le Pr.Farid Ismail, le Dr. Rachid Nazih, le Dr. Mohamed Missoum, le Dr. Mounir Sbiti, le Dr. Samir El Blidi, et le Dr. Mohamed Zidouh de l’aide et de l’assistance au cours la collecte de données.

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Les résultats publiés dans cet article ont déjà été publiés sous forme préliminaire sur : Osteoporosis International 2012;jun 27 (DOI: 10.1007/s00198-012-2061-3).

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