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COMPORTEMENT DES VACHES LAITIÈRES. de l'université Lavai. Département des sciences animales UNIVERSITÉ LAVAL

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Texte intégral

(1)

FERNANDO BORDERAS

EFFET

DE

DZFFÉREXTES FR&QLXSCES

D'ALIMENTATION EN

LrTILS4NT UN DISTRXBUTEUR AUTOMATIQUE

DE

FOURRAGES (DAF),

SUR LE

COMPORTEMENT DES VACHES LAITIÈRES

Mémoire présenté

a la Faculté des études supérieures de l'université Lavai

pour l'obtention

du grade de maitre ès sciences (M. Sc.)

Département des sciences animales

F A CDES SCIENCES ~

DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION

UNIVERSITÉ LAVAL

O Fanando Borderas, 2000

(2)

National Library

I*I

of Canada Bibliothèque nationale du Canada

Acquisitions and Acquisitions et

Bibliographie Services senices bibliographiques

395 Wellington Street 395, nie Wellington OttawaON K1AON4 OttawaON K f A O N 4

Canada Canada

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sans

son

permission. autorisation.

(3)

Cette expérience avait pour but de mesurer l'effet de I'augmentation de la fréquence de distribution de fourrages. réalisée par un distributeur automatique (DAF). sur Ir comportement de vaches laitières et leur réactivité dans un test open-field. Un groupe de vingt-huit vaches de race Holstein a été divisé en deux groupes homogènes. Chaque groupe a été soumis à quatre traitements. selon un dispositif de type " switchback " comprenant des périodes de 15 jours.

Dans le premier traitement. considéré comme le témoin. le distributeur automatique fonctionnait 8 heures pendant la journée (8h-Oh). Le deuxiéme traitement consistait en 16 heures de distribution pendant la joumée (1 6h-Oh).

Dans

le troisième traitement. le distributeur fonctionnait 8 heures pendant la journée et 4 heures durant la nuit (8h4h). Le demier traitement consistait en un fonctionnement continu du distributeur (16h-8h). sauf durant les périodes de distribution du concentré.

A

la fin de chaque période. les vaches étaient filmées pendant 24h. La posture des animaux ainsi que le temps qu'ils ont consacré a chaque activité ont ensuite été enregistres durant 30 minutes. à toutes les 2 heures. Le demier jour de chaque période. les vaches ont été soumises B un resr oprn-field. La mesure du comportement alimentaire des vaches sur des périodes de 24 heures n'a pas révélé de différences significatives entre les traitements. Cependant. lorsque la joumée a ité divisée en périodes de 2 heures. on a trouvé des différences significatives (P<O.Oj) entre les traitements dans le comportement alimentaire des vaches selon les différentes périodes. Ces résuitats montrent que les vaches ont modifié leur patron de consommation selon la disponibilité des fourrages.

mais qu'elles n'ont pas changé le temps total destine a manger. Lorsque les vaches ont été soumises au passage continu du distributeur (1 6h-8h). elles se sont montrées significativement (P<0.05) plus actives. (moins de temps couchées ou immobiles) que Iorsqu'rlles ont été soumises au traitement témoin sur une période de 14h. Les résultats contradictoires du test open-field ne nous ont cependant pas permis de conclure que I'utilisation du DAF en continu (16h-8h) a diminué le bien-être des vaches. Néanmoins. le fait qu'une distribution continue diminue le temps de repos sans augmenter la consommation de fourrages nous porte a ne pas recommander cette pratique d'ici à ce qu'une étude plus détaillée soit réalisée. -

*

(4)

AVANT-PROPOS

Ce projet de maîtrise a été réalisé grâce à une bourse que j7ai reçue dans le cadre d'une entente entre le Ministère de l'Éducation du Québec et le Consejo Nacional de Ciencia y Tecnologia du Mexique. Je remercie spécialement M. Robert Rousseau et Mme Ginette Angers du MEQ pour leur compréhension, leur disponibilité, et leur support inconditionnel.

Je remercie aussi le Dr. Renée Bergeron, directrice de ce mémoire, le Dr. Dons Pellerin et le Dr.

Guy

Ailard, codirecteurs de ce mémoire, pour leur patience, leur aide, leur support, et les conseils qu'ils m'ont apportés tout au long de ce travail.

Ma reco~aissance va également au personnel du Centre Agronomique de Sainte-Croix de Lotbinière pour leur suppon technique lors de la phase expérimentale.

Un merci spécial au Dr. Héctor Castillo qui m'a toujours appuyé et encouragé à poursuivre mon travail sur le chemin de la science. Également, je remercie le Dr. Samuel Coronel pour son aide précieuse.

le remercie ma famille, qui malgré la distance, a toujours été présente pour me supporter, et de façon particulière Magdalena, Julian et Joaquin, qui orit été à mes côtés tout au long de ce projet.

Le temps passé au Québec fut pour moi une expérience inoubliable. Je remercie donc tous les québécois et québécoises avec qui j'ai partagé les années de mon séjour. Je me souviens.

Je dédie ce mémoire à mon père qui, ou qu'il soit, doit être fier de moi.

(5)

Page

. .

. *

RESUME

... il

. . *

AVANT-PROPOS ... 111

TABLE

DES MATIERES ... iv

LISTE

DES TABLEAUX ... vii

LISTE

DES

FIGURES

... viii

...

LISTE DES

ANNEXES

... ix

INTRODUCTION

... 1

CHAPITRE

I .

REVUE DES

TRAVAUX

ANTERIEURS

1 . 1 Mécanisation de l'alimentation ...

1 . 2 Comportement alimentaire des vaches laitières ...

...

1 2 . 1 Facteurs influençant le comportement alimentaire

1.2.1.1 Vitesse d'ingestion ... .. ...

1.2.1.2 Temps consacré à manger ...

...

1.2.1.3 Fréquence des repas

...

1.2.1.4 Horaire d'ingestion

1 .2.1 -5 Infiuence de la photopériode ...

1.3 Autres comportements ...

1 . 3.1 Repos et sommeil ...

...

1 -3.1 -1 Temps consacré au repos et au sommeil

1.3.1.1.1 Repos ...

1.3.1.1.2 Sommeil ...

1 .3.1.2 Latéralité ...

1 .3.2 Toilettage ...

. .

...

1 -3 -3 Consommation d'eau ...

1 .3.4 Comportement exploratoire ...

(6)

Page

...

1 . 4 Test OpemfieId

(OFT)

...

1 -4.1 Définition et fondements

...

1 -4.2

OFT

chez les animaux de ferme

1.4.3 TaiIIe de l'arène ...

1 .4.4 Durée du test ... .....

...

1.4.5 Variables mesurées dans le

OFT

...

1.4.5.1 Elimination

1.4.5.2 Motilité ...

1.4.5.3 Vocalisations ...

1.4.5.4 Exploration ...

...

1.5 Liste des ouvrages cités

CHAPITRE 2 . EETECT

OF THE

FREQUENCY

OF

FORAGE DISTRIBUTION ON BEHAVIOUR

OF

LACTATING COWS

...

2.1 Abstract

...

2.2 Lntroduction

...

2.3 Materials and methods

2.3.1 Animals and housing ... .. ... ...

2.3.2 Treatments ...

2.3.3 Behavioural observations ...

2.3.4 Open-field test ...

. . . . .

...

2.3.5 Statistical analysis ...

...

2.4 Results

2.4.1 Postures and behaviours over a 24 h period ...

...

2.4.2 Postures and behaviours by observation period

2.4.2.1 Phase 1 . Frequent feeding during day ...

...

2.4.2.1.1 Time spent immobile

Page 28 39 30 30 30

32 33 33 35

35 3 5 35 35

(7)

...

2.4.2.1.2 Tirne spent eating 2.4.2.1.3 Time spent mminating

...

2.4.2.2 Phase 2 . Feeding during day and night

...

2.4.2.2.1 Time spent lying down

2.4.2.2.2 Time spent immobile ... .....

...

2.4.2.2.3 Time spent eating

...

2.4.2.2.4 Time spent ruminating

...

2.4.2.3 Phase 3 . Frequent feeding during day and night

...

2.4.2.3.1 Time spent standing

...

2.4.2.3 -2 Time spent lying down

...

2.4.2.3.3 Time spent immobile

...

2.4.2.3.4 Time spent eating

...

2.4.2.3 5 Tirne spent . ruminating

...

2.4.3 Open-field test

2.5 Discussion ...

...

2.6 Conclusion

...

2.7 References

Page 37 37

38 35 38 39

39 39 39

40 40 41 31 41 43 46 47

(8)

vii

LISTE DES TABLEAUX

Page

...

Table 2.1 Treatment assignrnent 3 1

Table 2.2 Percentage of observation time spent eating and ruminating (mean

*

s e . )

...

by cow on a 24-h basis 3 5

Table 2.3 Frequency and time spent by cows in different postures and behaviours ...

during open-field test 42

(9)

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 2.1 Differences between cows under experirnental (exp) and control (con)

conditions in tirne spent immobile for each of three phases ... 36

Figure 2.2 Differences between cows under experimental (exp) and control (con)

conditions in tirne spent eating for each of three phases ... 36

Figure 2.3 Differences between cows under experimental (exp) and control (con)

conditions in time spent ruminating for each of three phases ... 37

Figure 2.4 Differences between cows under experimental (exp) and control (con)

conditions in time spent lying down for each of three phases ... 3 8

Figure 2.5 Differences between cows under experimental (exp) and control (con)

conditions in time spent standing for each of three phases ... 39

(10)

LISTE DES ANNEXES

Page

Annexe A. Tableau de résultats généraux. Pourcentage de temps destiné à chaque

posture et activité (Moyenne

*

Erreur type) .. ... .... .. ... 49 Annexe B. Graphiques des résultats généraux par phase ... ... 5 5

(11)

INTRODUCTION

L'utilisation de machines pour offrir des aliments concentrés aux animaux est une pratique d'élevage de plus en plus répandue chez les producteurs de lait (Broadbent, 1980). Au Québec, les fermes laitières utilisent pour la plupart des machines qui distribuent du concentré aux animaux; il s'agit de distributeurs automatiques de concentrés @AC). Sous le même principe, des distributeurs automatiques de fourrage P A F ) ont fait leur apparition récemment.

En 1994 et 1995, environ 5% des 12 000 étables laitières du Québec étaient équipées d'un

DAF

@amhine et Genève, 1996).

Les avantages de ces machines pourraient être l'augmentation de la production de lait fourrager, ainsi que la diminution de la main-d'œuvre et du gaspillage des aliments fait par les animaux (Lévesque, 1995). II semblerait que l'utilisation d'un DAF produit une augmentation de la consommation, et ceci grâce à un accroissement de la fréquence d'alimentation.

Certaines études ont été menées pour vérifier les avantages du DAF (Lévesque. 1995;

Dambrine et Genève, 1996). Cependant, on a très peu étudié l'impact de ces nouvelles technologies sur les animaux dans une perspective comportementale. Une étude antérieure a laissé entrevoir la possibilité d'une amélioration de l'ambiance de l'étable (les vaches semblaient être plus calmes) grâce à l'utilisation d'un

DAF

(Dambrine et Genève, 1996). Le présent travail s'inscrit dans un projet de recherche intitulé (<Étude des moyens d'ougmen~er la production du lait fourrager: I 'automatisation de la distribution des f t a g e s . », qui a pour but de déterminer si une augmentation de la fiéquence d'alimentation par le DAF a des répercussions sur la prise alimentaire, la production de lait fourrager, ainsi que sur le comportement et le bien-être des vaches laitières.

Les objectifs du présent travail sont les suivants: 1) caractériser le comportement alimentaire des animaux soumis à différentes fréquences d'alimentation; 2) vérifier s'il existe des différences comportementales générales dues à ces changements dans la fréquence d'alimentation et; 3 ) vérifier si l'augmentation de la fréquence d'alimentation,

(12)

particulièrement durant la nuit, entraine une augmentation du stress des vaches à cause d'un manque de repos et, par conséquent, une modification de leurs comportements lorsqu'elles sont soumises à un test open-jield.

Ce travail vise à appuyer les recherches réalisées dans le domaine de la production par la mesure de variables de type comportemental et à évaluer, jusqu'à un certain point, la capacité des animaux a s'adapter aux changements environnementaux amenés par des variations dans la fréquence de distribution des fourrages par un DAF.

(13)

CHAPITRE 1. REWE DES TRAVAUX ANTÉRIEURS

1.1 Mécanisation de l'alimentation

Historiquement, dans la plupart des systèmes d'alimentation des vaches laitières, les fourrages étaient récoltés directement par les animaux. À l'origine, le développement des nouveaux équipements d'alimentation mécanisés visait à faciliter la tâche des éleveurs quand les animaux étaient incapables de récolter eux-mêmes leur noumture, en raison par exemple de l'hiver et du type de système d'alimentation. Grâce aux progrès réalisés en matière de conservation des fourrages et de nutrition, la mécanisation de l'alimentation a révélé ses nombreux avantages par rapport aux autres systèmes (Broadbent, 1980).

Un troupeau laitier est composé de vaches présentant, entre autres, des différences de poids, d'âge et de stade de lactation, ce qui implique que les animaux ont des besoins nutritionnels différents. A l'heure actuelle, les systèmes mécaniques informatisés aident le producteur à o f i r une ration répondant de façon plus adéquate aux besoins individuels de chaque animal, ce qui se traduit par une plus grande efficacité dans la production de lait (Broaer et al.. 1982).

Une alimentation plus fréquente améliore les conditions niminales (pH et production d'acides gras volatils) et optimise la dégradation des aliments, ce qui peut augmenter la prise alimentaire (Baile, 198 1). Les exploitations laitières qui distribuent d'importantes quantités de concentrés une ou deux fois par jour aux animaux, font face à un problème récurrent, à savoir l'inévitable réduction de la teneur en gras du lait. Sutton et al. (1985) ont observé une augmentation significative de la production de lait et de sa concentration en gras lorsqu'ils ont augmenté la fréquence des repas contenant une proportion élevée de concentrés. Ils ont attribué cette augmentation a une meilleure efficacité de la conversion de l'énergie digestible

(DE)

en énergie nette (NE). Contrairement à des vaches alimentées six fois par jour, les vaches qui reçoivent leur ration journalière de concentrés en deux repas ont une montée prononcée d'AGV (spécialement d'acide propionique) dans le sang après l'ingestion. Ceci provoque une augmentation de la production d'insuline et une diminution du taux de l'hormone de croissance (GH). La conséquence de ces changements hormonaux est que

(14)

4

l'organisme favorise une lipogénèse au niveau du tissu adipeux, au détriment d'une lipolyse au niveau de la glande mammaire. Par contre, pour les vaches nourries en six repas, l'absorption des AGV se trouve distribuée sur toute la journée, ce qui empêche des changements brusques dans les concentrations d'insuline et de GH.

Dans

ce cas-ci, la glande mammaire peut effectuer la lipolyse nécessaire au maintien d'une production plus homogène de gras du lait (Sutton et al., 1988).

Les avantages d'un système mécanique de distribution des aliments doivent être substantiels pour financer son introduction la où des systèmes moins chers pourraient être utilisés (Broadbent, 1980). Prenons l'exemple que nous donne Lévesque (1995) qui affirme que l'on peut rentabiliser l'investissement d'un système coûtant 32 000 $, si on économise 15s de main-d'œuvre par jour ou si ce dernier permet d'augmenter la consommation de matière sèche de 9%. Ces deux conditions sont difficiles a satisfaire entièrement, mais la combinaison d'une réduction d'une heure de main-d'œuvre par jour et d'une augmentation de la consommation de 5% peut rendre le système rentable.

1.2 Comportement alimentaire des vaches laitières

L'exemple précédent présente la prise alimentaire comme l'un des facteurs les plus importants pour augmenter la productivité chez les vaches laitières. Cela suggère que l'étude du comportement alimentaire axée sur le contrôle de la prise alimentaire et sur les moyens de la favoriser, peut augmenter la productivité.

1.2.1 Facteurs influençant le comportement alimentaire

Le comportement alimentaire des vaches laitières est influencé par plusieurs facteurs internes et externes. Les facteurs internes comprennent le poids, l'âge, la production laitière, le stade de lactation, la race, etc. Les facteurs externes concernent surtout le climat, la disponibiiité des aliments ainsi que tous les facteurs qui affectent leur digestibilité comme la valeur énergétique, la teneur en protéines, la teneur en fibres, la teneur en lignine, etc. (Minson et Wilsoq 1994).

(15)

1.2.1.1 Vitesse d'ingestion

Deswysen et al. (1987) soutiennent qu'il existe des différences entre les individus pour la vitesse d'ingestion des aliments et pour l'efficacité de la nimination. Ils proposent des mesures comme le temps de mastication, la durée des repas, le nombre de contractions ruminales et le temps de rumination journalière. entre autres, pour réaliser une classification des animaux selon leur vitesse d'ingestion et l'efficacité de leur rumination. Ces variables peuvent expliquer en bonne partie les différences individuelles liées à la prise alimentaire lorsque la ration demeure la même.

1.2.1.2 Temps consacré à manger

Vasilatos et Wangsness (1980) ont observé que les vaches mangent en moyenne pendant 4,2 heures par jour, et que 68% de l'activité alimentaire se situe entre 0600h et 1800h. Selon Fraser (1980) le temps moyen consacré à l'ingestion alimentaire fluctue entre 4 et 9 heures par jour, alors que Dürst et al. (1993) affirment que les vaches consacrent, en moyenne. 6 a 7 heures par jour à manger. Si l'on tient compte du fait que la rumination demande, à elle seule, autant ou un peu plus de temps que l'ingestion, on en conclut que les activités reliées a l'alimentation peuvent occuper plus de la moitié d'une journée chez un ruminant.

1.2.1.3 Fréquence des repas

La fréquence des repas a été étudiée par Dürst et al. (1993). En permettant le libre accès aux aliments a des vaches de trois races différentes (Holstein, Jersey et Simmental), ces chercheurs ont établi que les vaches prenaient entre 9 et 15 repas de 5 à 9 kg de matière verte par jour.

chaque repas ayant une durée d'environ 30 minutes. Les vaches de race Jersey ont mangé avec une fréquence plus élevée que les vaches des deux autres races, ceci afin de compenser l'ingestion de repas moins copieux en raison de leur petite taille. Senn et al. (1995) ont étudié le comportement alimentaire des mêmes trois races et ils ont trouvé que le nombre de repas a été différent pour chaque race. Les vaches de race Holstein et Simmental ont mangé I l repas

(16)

par jour, tandis que les vaches de race Jersey ont mangé plus de 13 repas. Cette différence peut être expliquée par la raison énoncée par Dürst et al. (1993) mentionnée antérieurement.

Wierenga and Hopster (1 99 1 b) ont étudié la régularité avec laquelle les vaches visitaient une mangeoire automatisée. Les chercheurs ont observé que les vaches suivaient des horaires différents pour visiter la mangeoire. Cependant, ils ont noté un nombre équivalent de visites aux mangeoires par 24 heures. Wierenga et Hopster (199lb) ont donc conclu que les vaches ne semblent pas obéir à une routine spécifique, mais qu'elles font plutôt leurs visites a la mangeoire de façon aléatoire. Pour expliquer leurs résultats, ces auteurs ont énoncé comme hypothèse que la récompense (le concentré) était suffisamment intéressante pour justifier une visite à la mangeoire hors des horaires établis par les systèmes d'alimentation. Par contre Livshin et al. (1995) ont démontré que les vaches sont capables de comprendre et de s'adapter à une routine d'alimentation. Ces chercheurs attribuent l'échec de W ierenga et Hopster (1 99 1 a) à l'utilisation d'une routine trop compliquée.

1.2.1.4 Horaire d'ingestion

La plupart des études ont identifié l'aube et le crépuscule comme étant les moments du jour où les sommets de consommation se manifestent le plus souvent (Ray et Roubicek, 1971 ; Ruckebusch et Bueno, 1978 ; Wilson et Flynn, 1979 ; Vasilatos et Wangsness, 1980 ; Gonyou et Stncklin, 198 1)

Fraser (1980), pour sa part, affirme qu'il existe quatre périodes d'ingestion maximale des aliments chez les vaches au pâturage: la première période se présente immédiatement avant l'aube, la deuxième au milieu de la matinée, la troisième durant les premières heures de l'après-midi et la dernière au crépuscule. Les périodes de l'aube et du crépuscule semblent être celles qui durent le plus longtemps et présentent une certaine continuité en ce qui concerne l'ingestion des aliments. Par ailleurs, la vache est plus sélective envers les aliments durant ces périodes d'ingestion maximale.

(17)

Enfin, Tanida et al. (1984) ont désigné, dans leur étude, trois sommets de consommation alimentaire chez les vaches: le premier de 1400h à 1600h le deuxième aux alentours de la traite du soir, et le troisième après la distribution d'aliments fiais le matin.

1.2.1.5 Influence de la photopériode

Selon Dürst et al. (1993), environ 94 % des consommations fourragères et 72 % des consommations de concentrés sont effectuées pendant la phase lumineuse de la journée. Ces chercheurs ont observé des sommets de consommation à chaque fois que les mangeoires étaient remplies. Ces sommets étaient caractérisés par une plus longue durée des repas.

Senn et al. (1995), pour leur part, ont étudié le comportement alimentaire de trois races de vaches nourries avec une ration composée entièrement de fourrages. Us ont trouvé que 85,8 % des repas étaient consommés durant la phase lumineuse de la journée (0430h-2200h). Ils ont mesuré le type de fourrage consommé à chaque repas et ils ont remarqué que dans 57 % des repas, les vaches avaient consommé un seul type de fourrage, selon la répmition suivante : 43

% de foin, 9 % d'ensilage de maïs et 5 % d'ensilage d'herbe. Pendant la phase obscure de la journée, 23 % des repas étaient composés uniquement de foin, 16 % d'ensilage de maïs et 21

% d'ensilage d'herbe. Cette distribution circadienne de la composition des repas a été constante pour les trois races de bovins sous étude (Holstein-Friesian, Simmental et Jersey).

Peters et al. (198 1) ont noté une augmentation de la prise alimentaire et de la production de lait chez les vaches laitières lorsque le nombre d'heures de lumière augmentait de 9Wjour à l6hljour. Cependant Tanida et al. (1984) n'ont pas trouvé de différences significatives dans la prise alimentaire ou dans la production laitière lorsqu'ils ont comparé deux photopériodes (18h de lumière

-

6h d'obscurité contre 24h de lumière- Oh d'obscurité).

Dans une autre étude, Wilson et Flynn (1979) ont mesuré le temps que les vaches ont passé à manger un ensilage, au cours de journées de 9 h de lumière d'une part et au cours de journées de 16 h de lumière d'autre part (hiver et été). Ils en ont déduit que la durée du jour n'avait aucun effet sur le temps total que les vaches consacrent à manger, à ruminer ou à être

(18)

couchées. Pendant les deux saisons, les vaches ont commencé à manger à l'aube et elles ont arrêté peu après le crépuscule. Durant l'hiver cependant, les vaches ont compensé pour la réduction des heures de clarté en mangeant un repas supplémentaire aux alentours de minuit.

1.3 Autres comportements

1.3.1 Repos et sommeil

Selon Fraser (1980)' le temps que les vaches passent à se reposer ou à dormir leur permet la récupération métabolique et la conservation d'énergie. Ces comportements passifs sont contrôlés par un mécanisme endogène qui correspond aux rythmes intra et intercellulaires. Ces rythmes sont probablement déclenchés par la combinaison des indices externes, comme la photopériode perçue par la voie hypothalamique, grâce à l'hormone mélatonine et à son précurseur, la sérotonine. Certains indices internes, comme l'accumulation des substances produites durant la phase active de l'organisme, peuvent aussi avoir une influence sur la régulation de ces comportements. Selon Arave et Albright (198 1). le sommeil possède deux fonctions théoriques : la récupération en vue de la restauration physiologique et l'augmentation des seuils d'alarme qui évite que le repos soit dérangé par des stimulations sans importance pour l'animal. Pour sa part, Meddis (1975) suggère que le sommeil possède la fonction de conserver l'animal immobile lorsque l'immobilité est une stratégie comportementale qui accroît les probabilités de survie.

1.3.1.1 Temps consacré au repos et au sommeil

1.3.1.1.1 Repos

A

ce jour, on ne connaît pas encore le minimum de temps qu'une vache doit passer couchée, mais la plupart des études montrent que les vaches laitières y consacrent entre 9 et 12 heures par jour (Fraser, 1980). D'après Wierenga et Hopster (1990), cette variation est due à plusieurs facteurs comme l'âge, le stade de lactation, la présence d'oestrus, les interactions sociales, les caractéristiques du logement et la synchronisation des comportements entre les individus

(19)

appartenant à un même troupeau. De plus, dans le cas de vaches logées en stabulation libre. le fait qu'elles soient couchées dans des stalles leur permet d'éviter des contacts avec des vaches plus dominantes. Un autre facteur important est que, durant la rumination, la vache se couche normalement sur le sternum; cette posture de repos facilite la rumination car la pression abdominale augmente (Fraser, 1980).

Wierenga et Hopster (1990) ont mesuré le temps que les vaches ont passé en position debout et couchée; sur une période de 24 h, les valeurs obtenues ont été de 13 h en position debout.

2,5 h couchées dans les stalles, et 8.5 h couchées hors des stalles. Ils ont aussi trouvé que si les vaches passent moins de temps en position couchée pendant une nuit, elles compensent en se couchant plus longtemps le lendemain soir. Cela peut indiquer que chaque individu possède un patron comportemental plus ou moins constant et éprouve le besoin de passer une quantité de temps fixe dans certains niveaux spécifiques de sommeil. comme par exemple la phase de sommeil paradoxal.

Metz (1985) suggère que les vaches ont tendance à rester en position couchée pendant une période de temps fixe, et que leur bien-être peut être compromis si une restriction quelconque les en empêche. Cet auteur a empêché des vaches de se coucher pendant trois heures et il a observé qu'elles se sont couchées immédiatement après pour compenser cette période de privation. Quand il a empêché les vaches de manger, elles ont sacrifié une portion du temps destiné à se coucher pour se noumr. Mais quand la privation a été combinée, c'est-à-dire lorsque les vaches n'ont pu ni manger ni se coucher, elles ont préféré se coucher plutôt que manger, et cela pendant la même durée que si elles avaient été nourries ad libitum. Dans d'autres études réalisées par les mêmes auteurs, les vaches ont passé entre 10 et 1 I h par 24h en position couchée (Wierenga et Hopster, 1991b). La plupart du temps, cette posture était adoptée entre OOOOh et 0600h (Wierenga et Hopster, 199 la).

Andersson et Gustafion (1988) n'ont pas relevé de différences notables entre des vaches attachées d e façon permanente et des vaches qui peuvent se promener entre 1 et 3 h chaque jour quant au temps qu'elles passent couchées. Le temps total que les vaches ont passé en position couchée a été de 12h par jour. Ces chercheurs ont aussi étudié l'influence de la

(20)

présence d'une voisine sur les différentes mesures de comportement. Par exemple, ils ont observé un synchronisme important entre les postures et les comportements de deux vaches voisines.

l.3.l.l.2 Sommeil

Meddis (1975) a fait une importante revue bibliographique sur le sommeil chez les animaux de ferme. Il donne une moyenne du temps total de sommeil de 7 h chez les vaches laitières.

Ruckebusch (1972), pour sa part, a découvert qu'un tiers du temps que les vaches passent couchées est destiné au sommeil. Selon cet auteur, les vaches restent debout pendant 41% du jour et 13% de la nuit. Les vaches sont dans un état d'alerte pendant 52% du jour, dans un état de somnolence pendant 3 1% du jour, dans un sommeil lent pendant 9% du jour et dans un sommeil paradoxal (REM) pendant 3% du jour. La somnolence est étroitement fiée à la mmination. Cette relation a été démontrée par la réduction de la longueur des fibres dans la ration, laquelle a engendré une diminution du temps destiné à la mmination, qui est passé de 30% à 5%, une baisse de la somnolence, qui est passée de 42% à 9%, ainsi qu'une augmentation des proportions des états d'alerte et de sommeil lent. Le sommeil paradoxal reste quant à lui toujours fixe et il se présente en périodes de 2 à 8 minutes (Ruckebusch et al.,

1974).

1.3.1.2 Latéralité

II semble aussi exister une préférence quant au côté sur lequel les vaches se couchent (latéralité). Arave et Walters (1980) ont décrit plusieurs travaux dont le but était d'évaluer la latéralité des vaches lorsqu' elles se couchent. La première référence que ces deux chercheurs mentionnent est une étude de Jackson réalisée en 1905, où il a été observé que 60% de 833 vaches restaient en position couchée sur le coté gauche, lorsque leur position était enregistrée une seule fois. En résumé, les travaux revus par Arave et Walters (1980) ainsi que leur propre étude, ont démontré que les vaches présentent une tendance à la latéralité gauche après les repas et deux mois avant la mise bas. Si les stalles présentent une pente, les vaches ont tendance à se coucher avec le dos contre la partie la plus élevée de la stalle. Dans le cas où

(21)

l'une des stalles adjacentes est occupée, les vaches se couchent avec le dernière- Si les deux stalles adjacentes sont occupées, la latéralité gauche auteurs de cette étude ont aussi noté une augmentation significative de la mesure que les vaches avancent en âge.

1.3.2 Toilettage

À ce jour, on ne connaît pas la fonction spécifique de l'auto-toilettage, mis à

dos contre cette est préférée. Les latéralité droite à

part I'entretien de la peau. Il semble que le léchage et les fronements soient utilisés par l'animal comme un moyen de se débarrasser de la boue, des f'êces, de l'urine, et des ectoparasites. Grâce au toilettage, les vaches réduisent probablement leur risque d'attraper des maladies (Fraser,

1980). Plusieurs études ont montré que les vaches adoptent régulièrement ces comportements sur des périodes de quelques minutes. Selon Fraser (1980) les veaux peuvent se toiletter a raison de 52 min par jour. Les adultes peuvent, quant a eux, se toiletter environ 150 fois par jour et se frotter contre des objets jusqu'à 30 fois par jour.

Le toilettage social, c'est-à-dire celui fait envers d'autres vaches, a comme fonction d'établir et de conserver la structure sociale du groupe. Le toilettage est relié a I'âge, au poids, à la production de lait et a l'ordre de traite. Si une vache qui est une bonne N toiletteuse * e n envoyée a l'abattoir, la production de lait du troupeau diminue, et la mortalité peut augmenter (Arave et Albright, 198 1).

1.3.3 Consommation d'eau

L'eau est un nutriment essentiel pour les vaches laitières. Elle est nécessaire à l'entretien des fluides corporels et à l'équilibre ionique, à la digestion, à l'absorption et au métabolisme des nutriments, à l'élimination des déchets et des excès de chaleur corporelle, ainsi qu'au transport des nutriments dans les tissus corporels (NRC, 1988).

La consommation d'eau peut varier en fonction de plusieurs facteurs externes comme l'humidité des aliments et leur contenu en azote, la température et l'humidité relative du

(22)

milieu ambiant. Dans les conditions de stabulation, la consommation de concentrés et l'ingestion de grandes quantités de fourrage augmentent les besoins en eau (Fraser, 1980). Le stade physiologique de l'animal est l'un des facteurs les plus importants faisant varier la consommation d'eau. Pendant le dernier tiers de la gestation et durant la lactation par exemple, les besoins en eau augmentent. Lorsque les vaches sont traites, la consommation d'eau augmente après chaque traite, surtout après celle du soir. Une vache a besoin d'au moins 900 ml d'eau pour produire 1000 ml de lait (Rouda et al., 1994). Les vaches peuvent boire entre 1 et 4 fois par jour. Une vache en fin de gestation peut consommer entre 28 et 33 L d'eau par jour, tandis qu'un bovin adulte qui n'est pas gravide et qui ne produit pas de lait, en

consomme environ 14 L par jour.

1.3.4 Comportement exploratoire

La performance d'un Comportement exploratoire chez les vaches laitières dépend de la nouveauté et de la qualité du stimulus. La curiosité s'éveille lorsque l'animal localise un nouvel objet dans un environnement déjà connu ou vice-versa. Certains facteurs peuvent déclencher la curiosité chez un animal. et en laisser d'autres indifférents (Fraser, 1980).

L'exposition continuelle a un stimulus réduit la fréquence des comportements exploratoires.

mais une fois que la vache s'approche à une distance critique de l'objet a explorer (< 0,3 m), ni la familiarité ni les caractéristiques sensorielles de ce dernier n'empêchent l'animai de le toucher (Nielsen et Luescher, 1988). Le comportement exploratoire est inversement relié à l'âge des animaux. Les jeunes animaux sont plus curieux que les animaux âgés, qui sont, de leur côté, plus habitués aux objets et aux sons de leur environnement (Murphy et al., 198 1). Il faut souligner que, selon Fraser (1980), pour explorer, la curiosité et la peur sont des motivations antagonistes. Donc pour explorer, l'animal doit avoir une motivation exploratoire plus forte que sa motivation de fuite.

(23)

1.4 Test Open-field (OFT)

1.4.1 Définition et fondements

Le test open-field a été développé par des psychologues durant les années 30. Ce test vise à évaluer certaines caractéristiques difficiles à mesurer comme la peur ou l'émotivité (de Passillé, 1995).

Le test consiste à placer un seul animal dans une aire grande et nouvelle qui possède un quadrillage la divisant en carrés de grandeur égale. L'observateur mesure principalement la motilité de l'animal (temps en mouvement et carres traversés) et le nombre de ses défécations.

Ces deux variables sont interprétées comme des réponses à la nouveauté (Archer, 1973).

Souvent, d'autres comportements sont enregistrés comme la latence pour entrer ou sortir de l'aire expérimentale, les vocalisations, les comportements exploratoires comme sentir ou lécher les murs ou le sol. Parfois, d'autres stimuli sont ajoutés, comme des bruits forts, des lumières, des personnes, bref, tout ce qui peut constituer un stimulus effrayant ou nouveau. II semble donc que ce test soit une façon de mesurer la capacité d'adaptation des animaux aux exigences de leur environnement (Le Neindre, 1989).

Selon Boissy et Bouissou (1995)' la crainte (fiearJi2nes.s) se définit comme « une caractéristique psychologique de base chez les individus, laquelle prédispose les animaux a percevoir et à réagir d'une certaine manière devant une large gamme d'événements potentiellement effrayants ». Ces mêmes auteurs affirment que cette caractéristique se présente généralement comme une variable qui module hypothétiquement plusieurs comportements sociaux, reproducteurs, alimentaires ou adaptatifs.

L'OFT

a aussi été utilisé pour quantifier les différences individuelles de comportement entre les animaux, ce qui, jadis, était appelé le « tempérament » ou la « personnalité » de l'animal.

Suivant le raisonnement de Boissy et Bouissou (1995) mentionné antérieurement, la variabilité individuelle dans les comportements fondamentaux est forcément liée, du moins partiellement, à la variabilité dans l'expression de la crainte chez les animaux.

(24)

Malheureusement, il semble que les réactions des animaux dans le OFT ne soient pas si simples à interpréter que cela. 11 n'est pas facile d'identifier exactement la motivation des animaux à réagir d'une façon donnée. Plusieurs auteurs ont souligné que la présence d'un seul facteur, comme par exemple la peur, n'est pas suffisante pour expliquer les différences trouvées entre les individus soumis à un OFT (Meijsser et al., 1989 ; de Passillé et al.. 1995).

Selon une revue de Archer (1973), plusieurs systèmes motivationnels jouent un rde dans les comportements observés pendant le

OFT.

Les réponses au

OFT

seront une combinaison de motivations pour fuir, pour explorer, et pour la recherche de relations sociales. Même si les comportements sont apparemment antagonistes, comme par exemple explorer et fuir, les motivations sont présentes de façon simultanée. L'observateur doit être capable de comprendre la complexité des motivations chez l'animal pour faire une meilleure interprétation des données (Archer, 1973). C'est pour cette raison que Le Neindre (1989) affirme que les résultats d'un

OFT

sont très dificiles à comprendre et que plusieurs facteurs peuvent conduire à la même activité.

Munksgaard et Jensen (1996) proposent que les comportements observés dans le

OFT

peuvent être expliqués par ce qu'on connaît sous le nom de contrôle muitifatooriel du comportement animal, où un comportement donné est affecté par la combinaison de plusieurs facteurs rnotivationnels. C'est pour cela que plusieurs chercheurs se sont penchés sur l'utilisation d'une

« analyse de facteurs » (factor analysis) pour examiner la coexistence de plusieurs facteurs.

Avec cette analyse, on peut identifier quel comportement est lié plus étroitement à un facteur donné et on peut faire varier expérimentalement les facteurs pour déterminer leurs effets sur le comportement des animaux durant le

OFT

(de Passillé et al., 1995).

Un autre problème qui se présente lors des

OFT

est l'apprentissage des individus dans le cas où l'animal est soumis au même test plusieurs fois. Les différences trouvées entre les tests appliqués au même animal sont-elles dues à un manque de répétabilité ou à la capacité d'apprentissage des individus ? Les intervalles d'application des tests aux mêmes animaux sont très variables entre les études. Kilgour (1975) a réalisé trois

OFT

durant trois jours consécutifs, Kovalcikova et Kovalcik (1982) ont appliqué deux tests par jour durant trois jours

(25)

15 consécutifs, alors que Dellmeier et al. (1990) ont utilisé un intervalle d'une semaine entre chacun des huit tests appliqués.

1.4.2 Le OFT chez les animaux de ferme

Ce test a été utilisé pour la première fois chez les animaux de ferme par Beilharz et Cox (1967) qui ont travaillé sur des porcs et par Kilgour (1975) qui a appliqué le test aux vaches laitières.

Contrairement aux résultats obtenus avec des animaux de laboratoire, où I'OFT est un outil pris comme critère de référence depuis au moins 1969 (Broadhurst, 1969, cité par Kilgour, 1975), l'utilisation de I'OFT chez les animaux de ferme est encore très controversée à cause des divers facteurs qui peuvent être sources de variation sur le comportement observé. Par exemple, la quantité d'exercice que I'animal réalise avant le test, la manipulation des animaux par une personne inconnue, la présence des autres animaux et le degré de nouveauté de l'arène ont été signalés comme des facteurs qui pourraient affecter la réponse des animaux et donner des résultats biaisés (de Passillé et al., 1995).

Jensen et al. (1995), ont étudié les variations individuelles chez des porcelets. Ils ont, sans succès, essayé de classifier les individus en deux groupes selon leur façon de faire face à I'environnement : des individus actifs et des individus passifs, comme c'est le cas chez les animaux de laboratoire. Ces auteurs attribuent leur échec aux différences écologiques entre ces deux espèces. Ils affirment que les rongeurs ont une dynamique de population très différente de celle des suidés. Les rongeurs se distinguent par de fortes chutes dans la population et des migrations, tandis que les suidés possèdent une structure matriarcale avec la migration des jeunes mâles. Ils suggèrent aussi que les changements comportementaux peuvent ètre dus au

processus de domestication chez les suidés.

Le

OFT

a montré son utilité chez les animaux de ferme dans l'étude du comportement matemel des brebis. Malgré qu'il n'existe pas une relation directe entre la crainte et le comportement maternel, Putu (1988), cité par Kilgour et Szantar-Coddington (1995), a

(26)

observé que le comportement des brebis dans un nouvel environnement, comme celui de

I'OFT,

est lié à la probabilité d'abandonner leur agneau après la mise bas.

À part la complexité de la réponse des animaux au

OFT,

un des principaux problèmes semble être un manque d'homogénéité lorsque le test est appliqué chez les vaches laitières. 11 n'existe pas de façon standard d'effectuer

I'OFT

chez les vaches, car la communauté scientifique est encore en train d'identifier toutes les variables qui pourraient influencer les résultats du test. Il semble aussi que les différences entre les espèces ne soient pas négligeables, c'est pourquoi il est souhaitable de développer un test propre à chaque espèce.

1.4.3 Taille de l'arène

Prenons l'exemple de la taille de l'arène où le test est effectué, comme preuve du manque de critères homogènes utilisés par les chercheurs. Kilgour (1975) a mentionné la dificulté évidente que représente la construction d'une arène pour les vaches à l'échelle de celle utilisée pour les souris. II a décidé de leur octroyer une aire de 22 rn2 en invoquant des raisons de confort, tant pour les vaches que pour les chercheurs. Mais Kovalcikovi et Kovalcik (1982).

en étudiant eux aussi des vaches laitières, ont utilisé une arène de 100 m2. Le Neindre (1989) a utilisé une arène de 64 m2 pour des vaches adultes et un an plus tard (Boissy et Le Neindre.

1 WO), une de 32 m2. Boissy et Bouissou (1988) ont utilisé quant à eux une arène de 10 m' pour une étude avec des génisses et une arène de 100 mZ dans une autre étude (Boissy et Bouissou, 1995). Pour leur part, Dellmeier et al. (1990) ont utilisé une arène de 36 mZ pour des veaux âgés de seulement 24h. Boivin et al. (1992) en ont utilisé une de 24 m2. Hormis Kilgour (1975). aucun des auteurs n'a fait de commentaires sur les raisons qui les ont amené à choisir une taille d'arène spécifique. L'influence de ces différences n'a pas été étudiée.

Il

est probable que des changements dans le comportement des animaux soumis à

I'OFT,

soient reliés à la taille de l'arène, surtout en ce qui concerne la motilité et la latence pour sortir de l'arène.

Les différences dans la taille des arènes amène une variation au niveau de la taille des carrés du quadrillage utilisé pour mesurer la motilité des animaux. Par exemple, Kilgour (1975) a utilisé 36 carrés pour une surtace de 22 m2, Kovalcikova et Kovalcik (1 982) ont travaillé avec

(27)

neuf carrés sur une surface de 100 m2, Le Neindre (1989) a divisé une surface de 64 m2 en neuf carrés, et Boivin et al. (1992) ont utilisé six carrés pour une surface de 24 m2. Bien qu'il n'existe pas de problème quand tous les animaux sont mesurés dans la même arène, l'intérêt étant seulement de savoir quel animal possède le plus de motilité, les comparaisons entre les différentes études sont difficiles. Un problème de confusion peut aussi être présent si les auteurs ne font pas le calcul des distances et qu'ils donnent seulement le nombre de carrés parcoums, comme ce fut le cas dans plusieurs études. L'homogénéité des unités de mesure doit être un des principes fondamentaux de la recherche scientifique.

1.4.4 Durée du test

Kilgour (1975) a réalisé des tests préliminaires d'une durée de 15 minutes chacun, et ce, pendant 6 jours. Il a conclu que des

OFT

d'une durée de 5 minutes pendant 3 jours consécutifs étaient représentatifs du Comportement de la vache ; c'est donc cette dernière durée qu'il a utilisée pour le reste de ses

OFT.

La même durée (5 min) a été utilisée par Boissy et Bouissou (1 988), Le Neindre (1 989), Dellmeier et al. (1990) et Boivin et al. (1992). Veissier et Le Neindre (1992) ont soumis les animaux à des tests d'une durée de 15 minutes lorsqu'un sceau contenant de la nourriture était placé dans l'arène, et de 5 minutes lorsqu'il n'y avait pas de noumture. Kovalcikova et Kovalcik (1 982) ont soumis les animaux a un test d'une durée de 30 minutes pendant 3 jours consécutifs, une fois le matin et une fois l'après-midi pour totaliser six tests par vache.

On peut donc conclure que la plupart des chercheurs ont choisi une durée de 5 minutes comme temps approptié pour la réalisation du test, mais comme nous l'avons vu auparavant, seulement Kilgour (1 975) a utilisé un test préalable pour choisir la durée du test expérimental.

(28)

1.4.5 Variables mesurées dans le OFT

1.4.5.1 Élimination

Les principales variables mesurées par les chercheurs ont toujours été la fréquence d'élimination et la mobilité des sujets expérimentaux. L'élimination comprend la miction et la défécation. Plus l'animal a peur de la nouveauté, plus il élimine (Fraser, 1980). Le réflexe d'élimination est inné et il est contrôlé par les noyaux de la moelle épinière, mais il peut ètre aussi contrôlé par des centres supérieurs, dans la substance blanche, et même au niveau cortical, comme cela semble ètre le cas chez les porcs et les chevaux (Fraser, 1980).

Kiigour (1975) considère que la défécation peut être une conséquence de la peur, de l'établissement de droits temtoriaux, ou simplement destinée à donner une odeur familière à un environnement étranger. Il a observé que la seule séparation d'une vache de ses compagnes de troupeau était sufisante pour déclencher la défécation, puisque plusieurs vaches ont déféqué avant même d'arriver à l'arène pour être soumises a un OFT. Fraser (1980) affirme que lorsque l'espace personnel des bovins et des ovins est envahi, il y a activation d'un réflexe d'évacuation. Dans le cas des rats, la manipulation des animaux par une personne étrangère peut augmenter leur fréquence de défécation (Holson et al., 1991). Ces derniers arguments peuvent expliquer les observations de Kilgour (1975) a ce sujet. Le Neindre (1989) a affirmé que l'établissement de droits territoriaux par marquage avec les excréments est négligeable chez les bovins.

Kilgour (1975) a soumis cinquante vaches à un

OFT

durant trois jours, une fois par jour. II a trouvé que 10 vaches (20 %) n'ont pas déféqué ou uriné durant le premier jour, 18 vaches (36

%) ont évacué durant les trois jours, et deux vaches (4 %) n'ont jamais déféqué ou uriné.

Aucune vache n'a déféqué ou uriné plus de trois fois au cours d'un test (5 min).

(29)

1.4.5.2 Motilité

La motilité est mesurée en fonction du temps consacré à se déplacer et de la distance parcourue pendant la durée du test. Dans son expérience, Kilgour (1975) a observe que la vache la moins active s'est déplacée de six carrés (grille de 36 carrés sur une surface de 22 m2), tandis que la vache la plus active a parcouru 97 carrés. Cet auteur a soumis des vaches à un

OFT

pendant 3 jours, et la plupart des animaux ont diminué la distance parcounie entre le jour 1 et le jour 3. Les auteurs expliquent cette diminution en affirmant que les animaux deviennent, avec le temps, plus familiers avec l'arène. Dans une autre étude, Le Neindre (1989) a observé que 36% des vaches ont traversé tous les carrés de l'arène ou I'OFT a été réalise (grille de neuf carrés sur une surface de 64 m2), et que 13% des vaches ont traversé seulement deux carrés. Ces données peuvent nous donner une idée de la variation que présente la motilité, lorsque des animaux sont soumis à un

OFT.

La motilité des animaux peut être liée à la peur, car la fuite et l'immobilité sont considérées comme ses conséquences les plus visibles. Pour la plupart des animaux de laboratoire comme par exemple les rongeurs, 1 'immobilité est justifiée car lorsqu' ils demeurent immobiles, ils sont moins attirants pour les prédateurs (Denenberg, 1969, cité par Kilgour, 1975).

Pourtant, chez les animaux de ferme, la réaction peut être opposée, car ils ont naturellement tendance à fbir ou se battre pour assurer leur survie. De plus, la majorité des ruminants sont des animaux grégaires. Chez eux, la motilité peut donc être aussi liée à la quête de compagnons sociaux. Par exemple, Veissier et Le Neindre (1992) ont soumis au test des génisses Aubrac seules ou accompagnées par trois autres génisses. Les génisses testées en groupe ont été moins actives que les génisses testées seules.

La motilité peut être aussi liée à la motivation de l'animal à effectuer des comportements qu'il se trouve souvent empêché de réaliser à cause du système de logement. Le terne éthosrasis a été proposé par Fraser (1974) pour désigner l'empêchement de réalisation des activités qui sont effectuées par les animaux de façon naturelle ou normale. Par exemple, Bowers et al.

(1993) ont étudié le comportement à 1'OFT des moutons avant et après avoir été confinés

(30)

pendant 9 jours dans des cages métaboliques. Ces moutons ont montré un plus grand degré de motilité (trotte, marche, et petit galop) après avoir été confinés.

Dellmeier et al. (1990) ont réalisé une expérience ou ils ont testé l'influence sur la motivation locomotrice des veaux Holstein, de quatre systèmes de logement qui différaient dans le degré de restriction qu'ils imposaient aux animaux. Selon ces auteurs, la motilité des animaux durant I'OFT serait directement liée à deux facteurs, à savoir le degré et la durée de la restriction à laquelle les veaux sont soumis. Un OFT a été appliqué aux animaux pendant 8 semaines, à raison d'une fois par semaine. Les animaux plus restreints ont eu une motivation plus grande pour marcher, trotter, et aller au petit galop. Ces comportements ont été de plus en plus fréquents chaque fois que le test était répété ; la nouveauté n'aurait donc pas été leur motivation. De plus, la fréquence de ces comportements a diminue après le sevrage (sixième semaine).

Dellmeier et al. (1990) affirment donc que l'exercice occasionnel peut réduire la motivation de motilité des veaux. De plus, ils soutiennent que leurs résultats appuient la théorie de l'existence d'une source endogène de motivation pour la motilité. Cette motivation serait régulée, au moins jusqu'à un certain degré, par un mécanisme de rétroaction négative déclenché par la motilité elle-même, en accord avec les observations de Lorenz (1950).

Une

activité ludique, selon ces auteurs, peut avoir une fonction biologique de régulateur de la motivation pour des componements qui ont une origine endogène, comme c'est le cas de la motiiité.

De Passillé et al. (1995) ont fait une expérience dans laquelle ils ont testé trois facteurs pouvant affecter les résultats de

I'OFT

chez les veaux ; l'un d'entre eux était l'incidence d'une période d'exercice antérieure au test. Ils n'ont pas trouvé d'effet spécifique d'une session d'exercice avant

I'OFT,

sur les comportements observés ou sur la fréquence cardiaque des animaux.

Dans

leur article, ces auteurs signalent que les conclusions auxquelles Dellmeier et al. (1990) sont arrivés sont douteuses. Premièrement, l'explication de Dellmeier et al. (1990) est appuyée sur le modèle psycho-hydraulique de la motivation de Lorenz (1 9 50). lequel a été sérieusement questionné par les éthologues. Deuxièmement, d'autres travaux ont démontré

(31)

que la motivation pour la motilité pouvait être plutôt liée à la crainte, en partie à cause de la nouveauté. Dellmeier et al. (1990) ont négligé le facteur de nouveauté car l'activité avait augmenté lorsque les animaux avaient été soumis à des répétitions de I'OFT. mais de Passillé et ai. (1995) affirment qu'il existe un effet de nouveauté, masqué par le facteur âge. En ce sens, ces derniers auteurs font appel au travail de Boivin et al. (1992) qui ont montré que les animaux de 23 mois d'âge font preuve de plus de motilité que les animaux âgés de 10 mois.

Ce dernier argument sur l'existence d'un facteur de nouveauté masqué par le facteur âge, est également très peu convaincant car les différences d'âge entre les répétitions des

OFT

faites par Dellmeier et al. (1990) étaient à peine d'une à cinq semaines et non de 13 mois. De plus, les animaux utilisés par Dellmeier et al. (1990) étaient bloqués par jour de naissance pour chaque traitement, ce qui montre que l'influence de l'âge était contrdée.

1.4.5.3 Vocalisations

Selon Fraser (1980), les vocalisations chez les animaux sont l'un des moyens de communication les plus utilises dans les cas de réactivité par rapport à l'environnement social.

Les animaux émettent des sons spécifiques selon leur sexe, leur âge et des circonstances particulières. Par exemple, la faim, l'alarme et la menace provoquent des vocalisations chez presque tous les animaux, de n'impone quel âge, mais sunout chez les jeunes. Durant la saison reproductive. il existe des changements dans les vocalisations chez les animaux sexuellement actifs.

Lorsque la réactivité augmente, par exemple lorsque l'animal est très motivé, le volume, la quantité, et la complexité des vocalisations ont tendance a être accrus. C'est le cas des animaux soumis à I'OFT car l'isolement et la nouveauté augmentent alors leur réactivité (Munksgaard et Jensen, 1996).

Kilgour (1975) a trouvé que le nombre de vocalisations a diminué presque de moitié à la troisième joumée de test (47%) par rapport à la première joumée. Les vocalisations ont été significativement corrélees aux déplacements des vaches (mesurés par le nombre de carrés

(32)

traversés) durant les 3 jours du test

(?

= 0,35, = 0,42 et

?

= 0,37 pour les jours 1, 2, et 3, respectivement). Par contre, Kovalcikova et Kovalcik ( 1982) n'ont pas trouvé de relation entre le nombre de vocalisations et l'activité motrice des vaches soumises au

OFT.

Boivin et al. (1992) ont étudié la réactivité des animaux selon le degré de manipulation auquel ils ont été soumis. Un groupe était constitué de bovins élevés en pâturage, l'autre de bovins élevés en stabulation et noums à la main pendant la lactation. Ils ont mesuré la facilité de manipulation ( h d i n g ) durant des tests de restriction par un travailleur, et leur comportements dans un

OFT.

Les animaux ont vocalisé plus durant I'OFT lorsqu'ils avaient été davantage habitués à la manipulation par l'homme.

Dellmeier et al. (1990) ont comparé les réactions des veaux aux différents systèmes de logement, ces derniers étant classifiés selon le degré de restriction auquel ils soumettaient les animaux. Ils ont classé les vocalisations émises par les veaux en deux catégories : les vocalisations normales (rnws), et les vocalisations ludiques (baaocks). Les auteurs affirment que les veaux logés dans les systèmes de logement plus restrictifs ont fait plus de vocalisations ludiques. montrant une motivation plus forte pour le jeu à cause du phénomène d'éthostasis.

Les veaux ont fait plus de vocalisations normales lorsqu'ils ont été logés sous le système le moins restrictif. Les auteurs ont supposé que ces veaux ont vocalisé pour appeler leurs compagnons de troupeau.

Ce dernier exemple, montre l'importance de faire la distinction entre les différents types de vocalisations. Les vocalisations n'ont été que très peu étudiées chez les animaux de ferme.

1.4.5.4 Exploration

On a mentionné que Fraser (1980) considère la curiosité et la peur comme des motivations antagonistes. Pourtant, Kilgour (1975) affirme que l'animal peut présenter deux réponses à I'OFT qui peuvent être associées à la peur et à la motivation à explorer : 1) l'animal peut être très actif et explorer jusqu'à ce que sa peur diminue ; ou 2) l'animal peureux peut explorer très peu et rester figé jusqu'à ce que sa peur diminue.

(33)

Ces deux réponses sont illustrées dans le travail effectué par Boissy et Le Neindre (1990). Ils ont utilisé une arène où l'on pouvait placer deux animaux comme des spectateurs dans une structure adjointe. La présence de compagnons est un facteur très important pour la réduction de la réactivité émotionnelle chez les animaux grégaires, comme c'est le cas des bovins. Dans cette arène, ces auteurs ont placé un dispositif qui comprenait un sceau posé sur un support pneumatique. Ce dispositif faisait monter le sceau pour que les animaux puissent accéder a son contenu (nourriture). Le placement d'un objet nouveau dans l'arène est l'une des pratiques les plus fréquentes lors d'un

OFT

pour exacerber la nouveauté de l'environnement. Les vaches qui ont été soumises aux tests sans spectateur ont montré une plus grande motilité. ont senti d'avantage leurs alentours. et ont passé moins de temps immobiles que les animaux testés devant des spectateurs. Ces mêmes vaches ont passé moins de temps près du dispositif et elles ont montré des latences plus longues à sentir le dispositif ainsi qu'a manger lorsque le dispositif était activé. Les animaux peuvent donc présenter les deux stratégies énoncées par Kilgour (1975). L'animal peureux est très actif et montre une grande activité exploratoire, mais en présence du dispositif il est plus méfiant pour s'y approcher et pour y toucher.

Néanmoins, l'affirmation de Fraser (1980) a pu aussi être confirmée lorsque Boissy et Le Neindre (1990) ont manipulé le dispositif En entendant le bruit du support pneumatique, les animaux ont perdu toute intention exploratoire et ont fui. Autrement dit, l'animal, malgré son sentiment de peur, peut montrer des comportements exploratoires si cette motivation est plus forte que son envie de fuir. Lorsque le stimulus effrayant est très fort, la motivation exploratoire est substituée par celle de fuite.

(34)

1.5 Liste des ouvrages cités

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Appl. Anim. Behav. Sci., 21 : 369 (abstract).

Arave, C.W. et Albright, J.L. 1981. Cattle behavior. J. Dairy. Sci., 64 : 13 18-1329.

Arave,

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