Renc. Rech. Ruminants 1997, 4, 142
Utilisation de la luzerne dGshydrat6e dans des rations pour vaches laitieres a base d'ensilage de mais et de bl6
Use of dried lucerne in maize silage and wheat based dairy cows diets
G. CABON, J. SOULARD
ITCF, Station Expe'rimentale de la Jaillitre, La Chapelle-Saint-Sauveur, 44370 VARADES
L'ITCF a conduit deux essais de production laiti2re permet- tant de tester l'intkrzt de la luzerne dbshydrat6e dans le cas de rations B base d'ensilage de mdis fortement compl6mentks en blC, susceptibles de provoquer l'acidose.
1 - OBJECTIFS DES ESSAIS : V ~ ~ I F I E R L'EFFET SECURISANT D'UN APPORT DE LUZERNE ET ETU- DIER LA SUBSTITUTION ENTRE LA LUZERNE ET LE MAIS.
Le premier essai comporte deux tkmoins sans luzerne. Le rbgime not6 B-- apporte 1.9 kg de ble par jour et ne prksente pas de risque acidogtne. Le t6moin B+ apporte 5,5 kg de blC.
Le risque acidogtne est aggravk par la presentation des concentres (broyCs et agglomir6s) et par la rapidit6 des tran- sitions (9 jours). Les deux traitements exp6rimentaux appor-
I tent 5,2 kg de blb et 3 kg de luzerne B 20 % de MAT. 11s se distinguent par la presentation de la luzerne : la luzerne
1 fine >, (LF) est broyee et granulk (8 mm), la (( luzerne moyenne >> (LM) est agglomtrk sans broyage (16 rnm).
Le deuxitme essai 6tudie la substitution entre une luzerne riche en protbines (23 % de MAT) et l'ensilage de mdis ; les 4 traitements apportent de 1,l B 6,2 kg de luzerne.
Chacun des essais est conduit selon un dispositif en cmC latin 4 x 4. La dur6e de chaque p6riode est de 28 jours, dont 9 de transitions alimentaires et 14 pris en compte pour la comparaison des r6gimes. Les vaches (24 pour le premier essai et 16 pour le second) sont alimentkes individuellement.
L'ensilage est distribuC B volontC tandis que la quantitk de concentris, y compris la luzerne, est prkditerminte. L'ana- lyse statistique des donnCes est rkaliste selon la procedure du Modtle Linkaire GCntral du logiciel S.A.S.
3 - R~SULTATS DE L'ESSAI 1 (EFFET SECURISANT)
Le tableau 1 prksente les resultats de l'essai. L'ingestion totale est identique pour les 4 regimes.
La comparaison des t h o i n s montre l'effet du r6gime (B+) riche en amidon et pauvre en fibres (12 %) : maintien de la production laititre, ltgtre hausse du taux protkique et baisse du taux butyreux. Cette baisse s'est accentuie de semaine en semaine (373, 37 et 33 g k g respectivement pour les semaines 2 , 3 et 4 des p6riodes exp6rimentales).
Les regimes B base de luzerne ont une position intermediaire en ce qui concerne le taux butyreux : celui-ci baisse par rap- port au tkmoin B-- (moins 2 B 3 glkg, ce qui peut &tre sou-
hait6 par le march6) sans chuter bmtalement, c'est B dire en maitrisant le risque d'acidose. La production laititre est plus faible que celle des tkmoins. Les rdsultats sont plutbt favo- rable~ B la luzerne broy6e finement (TP sup6rieur). Certaines vaches ont laiss6 plus de refus de luzerne en gros bouchons (LM).
3 - R~SULTATS DE L'ESSAI 2 (SUBSTITUTION LUZERNE - MAIS)
T a b h I - b a i r d u ~ w ~ ~ U ~ o n d u L i t
Le tableau 2 prksente les rksultats de cet essai oa la teneur en MAT de la ration est identique pour tous les regimes. La pro- duction de lait brut est la m&me pour les 4 doses de luzerne.
La leghe baisse du TB avec l'apport croissant de luzerne n'est pas significative. Le taux proteique est plus faible pour la dose sup6rieure de luzerne.
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Cet essai suggtre que l'on peut introduire des quantites crois- santes de luzerne riche en MAT et en Cnergie en remplace- ment de l'ensilage de mars et du tourteau de soja. Si l'on se fixe de maintenir une teneur constante en MAT dans la ration, la concentration tnergktique dirninue 16gtrement (elle est pasde de 0,96 UFUkg de MS 2 0.92 ), le bilan CnergG tique devient moins largement positif et la production de matitres protkiques est 1imitCe.
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