AU SERVICE DES INTERNAUTES
STÉPHANIE BEAUVALET
JULIEN MUNIER
La publication croissante de documents d’archives numérisés sur le web entraîne le développement d’un nouveau type de lectorat que les services patrimoniaux doivent désormais prendre en compte. Il convient notamment de mettre à disposition des internautes les outils de médiation culturelle qui sont ordinairement proposés aux usagers traditionnels des salles de lecture. Cet article présente les étapes de constitution d’une base de données de géographie historique et d’une application cartographique destinées à faciliter l’orientation des recherches dans les fonds d’archives numérisés du département de la Moselle.
1. Introduction
En s’intéressant au passé, les généalogistes amateurs se confrontent souvent d’une part à la mobilité des hommes, et d’autre part, à l’instabilité des découpages administratifs. Compte tenu du fait migratoire, les lecteurs doivent régulièrement utiliser différents dépôts d’archives départementales et effectuer des recherches dans des territoires où ils ne vivent pas. Cette contrainte explique la demande pressante de mise à disposition des actes d’état civil numérisés sur le web. Or la publication numérique supprime les possibilités de médiation culturelle offerte par la consultation en salle de lecture. Il convient donc d’aller plus en avant dans l’accompagnement des internautes en leur proposant des outils d’appoint à l’utilisation des fonds d’archives numérisés.
Quelques services d’archives territoriaux ont pris en considération les difficultés que soulèvent les modifications des limites administratives et la toponymie. Sur le site web des archives municipales de Reims, les internautes ont accès au contenu de 7 documents d’archives faisant état des modifications des sections de la ville, des rues et de leur dénomination entre 1790 et 1914 (soit le contenu informationnel de 7 documents saisi dans des fichiers pdf)1. À Rennes, une liste de 2041 noms de lieux permet aux internautes de connaître les modifications des toponymes2. Les archives départementales du Cantal et de la Haute-Loire ont choisi de mettre en ligne les informations contenues dans le dictionnaire topographique de leur département. Le site web des archives du Cantal propose une recherche en plein texte dans les informations contenues dans le dictionnaire, saisies intégralement dans la base de données3. En revanche, les usagers du site de la Haute-Loire se contentent d’une recherche alphabétique dans les pages numérisées du dictionnaire topographique4. Il
1. Archives municipales de Reims, Noms de rues,
http://www.ville-reims.fr/fr/culture/les-archives/instruments-de-recherche-en- ligne/noms-de-rues/index.html
2. Archives municipales de Rennes, Liste des 2041 lieux,
http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichelieu.php 3. Archives départementales du Cantal, Recherche thématique,
http://archives.cantal.fr/?id=recherche_guidee_dictionnaire_topographique 4. Archives départementales de Haute-Loire, Dictionnaire topographique,
convient aussi de signaler le site web des archives de la Vendée car non seulement il propose des informations sur l’histoire des communes du département, mais aussi des représentations cartographiques des circonscriptions disparues5. L’accès aux informations est possible par la liste des communes, la recherche simple ou thématique, la carte ou le glossaire. En sélectionnant l’accès par la carte, l’internaute peut choisir de faire apparaître les limites des circonscriptions administratives qui ont disparues (figure 1).
Figure 1. Les limites cantonales de la Vendée en 1790
Le projet est de concevoir un produit applicatif du même type, combinant une base de données historiques et des représentations cartographiques. Il s’agit de proposer aux usagers du service départemental d’archives de la Moselle une interface numérique présentant un panel de
http://www.archives43.fr/article.php?laref=74&titre=dictionnaire- topographique-1907
5. Archives départementales de la Vendée, Dictionnaire historique des communes, http://communes-archives.vendee.fr/
cartes sur la situation administrative du département et des communes à certaines dates-clés de l’histoire institutionnelle. Pour chaque commune actuelle, une notice proposera des informations contextuelles sur les principales modifications administratives. Cette application informatique mise à la disposition des internautes doit servir d’outil d’aide à la recherche dans les fonds d’archives.
2. L’instabilité des circonscriptions administratives locales
L’administration contemporaine est exécutée dans le cadre de quatre circonscriptions qui existent depuis plus de deux siècles : le département, l’arrondissement, le canton et la commune. La production administrative du 19e et du 20e siècle est donc organisée systématiquement en fonction de ces cadres géographiques.
2.1. L’évolution de l’organisation municipale
Toutes les recherches supposent de prendre en considération les critères de localisation. Un classement courant des dossiers des fonds départementaux d’archives utilise l’ordre alphabétique des noms de communes. Par exemple, il est indispensable de choisir une mairie pour commencer une recherche dans les registres de l’état civil.
La compréhension des modifications des circonscriptions municipales est fondamentale car tous les autres découpages administratifs s’y réfèrent après la Révolution. C’est pourquoi l’application doit intégrer des informations relatives à l’histoire administrative de chaque commune mosellane, afin de signaler les modifications significatives intervenues dans l’organisation de l’échelon municipal.
Par exemple, le lecteur averti ne cherchera pas de dossiers ou de registres sur Amnéville avant la création de cette commune en 1908, mais consultera les archives relatives à Gandrange. Les rattachements successifs avant érection en commune sont une autre difficulté causée par l’évolution du tissu administratif. Schoeneck a d’abord été une commune de 1801 à 1811, avant de devenir une annexe de Forbach, puis de Stiring-Wendel détachée en 1857, et de retrouver son statut de commune en 1927.
Les changements de noms, combinés avec l’homonymie de certains toponymes offrent également bien des embûches aux lecteurs extérieurs à la Moselle. L’actuelle commune mosellane désignée comme étant Puttelange-aux-Lacs en 1971 est d’abord connue sous le nom de Puttelange- lès-Sarralbe puis sous celui de Puttelange-lès-Farschviller. Il ne faut pas la confondre avec Puttelange-lès-Thionville, auparavant appelée Puttelange- lès-Rodemack et située plus au nord du département, ou bien avec Nousseviller-lès-Puttelange, ancienne dénomination de l’actuelle Nousseviller-lès-Saint-Nabor.
La dénomination nouvelle des communes, dans la langue de la puissance dominante, est la conséquence administrative la plus visible dans le cas de modifications des frontières. Or les nouveaux toponymes en allemand ne sont pas les mêmes en 1871 et en 1940 car l’administration du 3e Reich ne s’est pas contentée de traduire les noms propres français, elle en a créé de nouveaux6.
2.2. Les modifications des circonscriptions départementales, d’arrondissements et cantonales
Pour accéder aux dossiers produits par les administrations locales, le lecteur doit situer la commune dans son environnement administratif. Or, les limites des cantons, des arrondissements et du département de la Moselle ont parfois été modifiées.
Ainsi, le département de la Moselle était constitué des arrondissements de Briey, Metz, Thionville et Sarreguemines jusqu’à son annexion à la Prusse en 1871. À cette date, l’arrondissement de Briey intègre le département de la Meurthe, resté français, tandis que les arrondissements de Château-Salins et Sarrebourg sont rattachés à la Moselle annexée.
L’administration allemande a changé les limites des arrondissements en les remplaçant par des circonscriptions administratives plus petites et plus nombreuses (les Kreis). Ces subdivisions sont maintenues ou bien supprimées puis rétablies par l’administration française à partir de 1918.
6. Masson Jean-Louis, Histoire administrative de la Lorraine, s.l., F. Lanore, 1982, p. 436.
Le ressort cantonal est un échelon administratif important dans lequel exercent conjointement le juge de paix, l’agent voyer, le médecin, le vétérinaire… Les circonscriptions sont assez stables, mais il s’est produit quelques modifications qu’il est utile de connaître, comme la suppression du canton d’Audun-le-Roman au profit de Fontoy ou le transfert du chef- lieu de Gorze à Ars-sur-Moselle.
Tant que les usagers utilisaient les répertoires mis à leur disposition en salle de lecture ou sur le site web, ils avaient accès à ces informations essentielles qui leur permettaient de s’orienter éventuellement. En revanche, la consultation des actes d’état civil à distance supprime à la fois la médiation de l’instrument de recherche, remplacée par les fonctionnalités du logiciel de publication, et celle du personnel. De plus, le lecteur n’a plus la commodité de disposer facilement des outils usuellement présents dans une salle de lecture (tables de concordance entre les noms allemands et français, annuaires administratifs et dictionnaire topographique du département) et des conseils des employés du service.
C’est la raison pour laquelle il convient de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour restituer aux internautes la synthèse d’une documentation administrative éparse.
3. Orientation des usagers en salle de lecture des archives de la Moselle 3.1. Les répertoires d’archives
Les outils de recherche élaborés en interne proposent parfois des annexes utiles à la compréhension des fonds d’archives (introduction, tables de concordance, cartes) et condensent opportunément les renseignements éparpillés dans les publications savantes. En Moselle, les instruments de recherche les plus courants sont le répertoire des registres d’état civil (extrait 1) et le répertoire des microfilms des registres paroissiaux et d’état civil (extrait 2).7
7. Répertoire numérique des sous-séries 7E et 8E, fonds des registres d’état civil et des tables décennales (1792-1953), Saint-Julien-lès-Metz, Service départemental d’archives de la Moselle, 2012. Catalogue des microfilms de substitution aux registres paroissiaux et d’état civil et aux tables décennales (1615-1902), Saint-Julien-lès-Metz, Service départemental d’archives de la Moselle, 2010.
Ces deux outils sont organisés dans l’ordre alphabétique des communes et donnent, pour chacune, un aperçu succinct des modifications administratives intervenues entre 1790 et les années 1970, ainsi que les rattachements judiciaires et administratifs de base sous l’Ancien Régime (baillage, province, domination allemande et date de rattachement à la France). Ces informations sont un condensé de ce que l’on trouve notamment dans le Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle (Bouteiller, 1874) et dans les annuaires administratifs du département.
« SCHWERDORFF (Schwerdorf), arrondissement de Boulay‐Moselle, canton de Bouzonville ; Neunkirchen a été réunie à Schwerdorff de 1826 à 1837 »
Extrait 1. Répertoire des registres d’état civil de la Moselle
« ABONCOURT (Endorf) ; arr. Thionville‐est., cant. Metzervisse , Altroff avant 1739 et Saint‐Hubert avant 1711.
Avant 1766, souveraineté : France, Trois‐Évêchés ; bailliage : Thionville.
De 1790 à 1870, département de la Moselle.
De 1790 à 1802, canton de Luttange, Diocèse : Metz. »
Extrait 2. Catalogue des microfilms de substitution
Pour la période de la 1re annexion, la liste des communes du département de la Lorraine entre 1871 et 1918 et la concordance des noms allemands et français est publiée dans le répertoire numérique de la série AL8. Ces tableaux sont complétés par un court exposé des modifications majeures opérées en matière de circonscriptions administratives entre 1871 et 1918.
3.2. Les ouvrages spécialisés
Le Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle établi par M. de Bouteiller est une ressource incontournable pour comprendre
8. Rigault Jean (dir.), Répertoire numérique de la série AL, fonds de la présidence de Lorraine, (1870-1918), Metz, Le Lorrain, 1954.
les modifications administratives intervenues jusqu’en 18699. Malheureusement, aucune mise à jour n’intègre les communes passées en Moselle en 1871 et toutes les créations et modifications intervenues depuis cette date. Outre les informations historiques qu’il fournit pour chaque commune, cet outil rend compte du paysage administratif de la Moselle à la fin du Second Empire. C’est donc cet outil qui a servi à l’élaboration de la 1re carte concernant la situation administrative du département de la Moselle en 1869.
L’équivalent du dictionnaire topographique de M. de Bouteiller pour la Meurthe, rédigé par Henri Lepage, est beaucoup moins riche en informations sur l’histoire administrative des communes10. C’est la raison pour laquelle il n’a pas été possible de renseigner les modifications municipales intervenues dans les arrondissements de Château-Salins et Sarrebourg entre 1800 et 1870. L’ouvrage de M. Lepage a toutefois permis de recenser les données utiles à la représentation de la situation administrative des communes et des cantons mosellans situés dans les deux arrondissements de la Meurthe avant 1871.
Parmi les outils d’histoire administrative les plus communs, il convient de signaler l’utilité des annuaires administratifs du département, notamment pour la période de 1918 à 1939 pour laquelle nous ne disposons pas d’instrument de recherche proposant une liste exhaustive des communes et des modifications intervenues. Cependant, cette source essentielle est d’utilisation incommode lorsqu’il s’agit de travailler sur une commune en particulier, car elle oblige à sonder les annuaires les uns après les autres pour y repérer les modifications éventuelles. Les modifications administratives intervenues en 1940-1941 en Moselle sont recensées par Maurice Toussaint (Toussaint, 1951).11
La période contemporaine est renseignée d’une part grâce au Dictionnaire national des communes de France (2001), d’autre part avec l’aide du site de l’Institut national de la statistique et des études
9. Bouteiller Ernest (de), Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, rédigé en 1868, Paris, Imprimerie nationale, 1874.
10. Lepage Henri, Communes de la Meurthe, Nancy, Imprimerie nationale, 1843.
11. Toussaint Maurice, Les remaniements administratifs dans la Moselle en 1940- 1941, Paris, Imprimerie nationale, 1951.
économiques (INSEE) qui propose une synthèse des modifications intervenues depuis 1943 dans l’organisation municipale12. Le Dictionnaire national des communes de France, qui propose des entrées à certains noms de villages et pas seulement à celui des municipalités actuelles, a permis, par exemple, de repérer quelques hameaux actuels de Meurthe-et-Moselle qui eurent au cours de l’histoire le statut de communes mosellanes. Le code officiel de géographie de l’INSEE permet de récupérer les identifiants numériques des circonscriptions administratives existantes ou ayant existé depuis la création de ce code. Le numéro INSEE des communes, des cantons et des arrondissements est utile pour la géolocalisation des territoires par l’intermédiaire du logiciel de cartographie.
On peut donc affirmer qu’à la complexité de l’histoire administrative s’ajoute la disparité des instruments de compréhension et d’aide à la recherche. Le lecteur non averti, et par la force des choses l’internaute lointain, n’ont aucune idée ni des subtilités de l’histoire administrative locale, ni des informations disponibles pour déjouer les pièges. Il est donc utile de concevoir un nouvel outil de géographie historique précisément à destination du lectorat privé des ouvrages de référence et des avis du personnel sur place.
Face à ces difficultés d’orientation dans les fonds d’archives territoriaux, l’internaute est pour le moins démuni car l’information utile, difficilement accessible par nature, n’est pas facile à trouver sur le web. Par ailleurs, les instruments de recherche traditionnellement utilisés par les généalogistes deviennent obsolètes du fait des capacités de recherche offertes par les logiciels de publication d’actes numérisés sur le web. En conséquence, pour adapter les services d’archives territoriaux aux nouvelles modalités de consultation qui se mettent en place sur le web, il est indispensable d’envisager aussi la mise à disposition des informations contextuelles indispensables à la compréhension des modalités de la recherche.
12. Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), Historique des communes,
http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/historique.asp
4. Utilisation de la cartographie numérique pour orienter les internautes
Le service départemental d’archives de la Moselle s’est intéressé aux possibilités offertes par les applications logicielles de cartographie fondées sur l’exploitation d’un système d’information géographique (SIG). Il a été décidé d’utiliser le logiciel MapGuide d’Autodesk. En effet, ce dernier est déjà utilisé en interne au Conseil général de la Moselle pour les applications SIG métier ainsi que pour la mise en ligne de cartes interactives sur ses sites internet. Les données alphanumériques et géographiques contenant des informations sur l’histoire administrative des communes mosellanes actuelles sont stockées dans une base Oracle Spatial.
4.1. Choix d’un système d’information géographique
L’objectif est de concevoir une base de données susceptible de contenir et de restituer clairement toutes les informations jugées utiles à la compréhension de l’organisation administrative départementale au cours des deux siècles précédents.
Il convient de commencer par mettre à disposition des internautes plusieurs vues du département de la Moselle à quatre dates-clés de l’histoire institutionnelle. Les dates choisies pour cartographier les situations administratives singulières sont 1869 avant l’annexion, de 1871 à 1918 pour voir l’ensemble des modifications apportées par l’administration allemande, 1939 pour avoir une vue finale de la situation après le rattachement à la France de 1918, et de 1940 à 1944. L’aboutissement de ce travail sera la publication de l’application sur le site internet des archives, comme une aide à la recherche dans les actes d’état civil en cours de numérisation.
Les données géoréférencées déjà disponibles au Conseil général de la Moselle (à savoir, toutes les données relatives aux communes mosellanes et meurthe-et-mosellanes actuelles et à leurs rattachements administratifs : cantons, arrondissements, département) ont servi de point de départ.
Toutes les communes sont identifiées par un code national et unique, le code INSEE. Chaque canton, chaque arrondissement et chaque département est également identifié par son code INSEE. En revanche, les
circonscriptions qui ont disparu avant la création du code INSEE en 1943 ne sont pas localisables.
Nous ne disposons aujourd’hui que des contours géographiques actuels.
Il est possible techniquement de représenter sur une carte les anciens contours des circonscriptions mais cela demanderait un énorme travail de numérisation. Par conséquent, la conception d’un système d’information géographique doit nécessairement se fonder sur la situation administrative existante.
C’est une contrainte importante que de devoir partir de l’existant pour donner des informations sur le passé. C’est pourquoi le rapport sur la génomenclature des lieux habités13 (Pélissier, Motte, 2003) recommande la création d’un code de référence étendu pour les toponymes qui ont disparus avant 1943. Cependant, pour simplifier, nous nous contentons d’utiliser le système de codification actuel fondé sur les communes existantes. Il n’est toutefois pas exclu d’étendre ce système aux communes disparues afin d’introduire davantage de souplesse dans la gestion des données et de restituer des informations plus justes. À défaut d’un système de codification étendu, il n’est pas possible de dresser la liste des communes en 1869 car le système d’exploitation géographique des données ne reconnaîtrait pas les communes qui ont disparu depuis. Dans le cas des communes érigées tardivement, comme la municipalité d’Amnéville qui n’existait pas au 19e siècle, il n’est pas possible de supprimer le référencement géographique de cette localité. La commune d’Amnéville apparaît donc sur la carte de 1869 alors qu’elle est démembrée seulement en 1908 de la commune de Gandrange. Pour pallier ce problème, ce sont les rattachements administratifs de Gandrange qui servent à renseigner la ligne relative à Amnéville. Dans ce cas de figure comme dans bien d’autres, le système d’exploitation géographique dévoile ses limites et c’est la raison pour laquelle il convient d’adjoindre à la cartographie une base de données historiques pouvant restituer l’intégralité des informations utiles. L’usager, en découvrant la circonscription d’Amnéville sur la carte de 1869 doit être informé sur l’histoire administrative de cette localité.
13. Pélissier Jean-Pierre, Motte Claude, Géonomenclature historique des lieux habités, Direction des archives de France, décembre 2003.
4.2. Constitution d’une base de données géographique
Il est important de noter que les tables détaillées ci-après, composant la base de données, sont créées pour faciliter la saisie des informations. En effet, le logiciel n’est pas capable de gérer une réelle base de données avec des tables de liaison. Une table globale, recensant toutes ces données est ensuite créée pour exploitation dans le logiciel.
Les deux tables contenant les communes de Moselle (tableau 1) et de Meurthe-et-Moselle sont composées de 8 colonnes recensant le libellé de la commune et son code INSEE, les libellés du canton, de l’arrondissement et du département de rattachement avec leur code INSEE respectif.
Ces données permettent de représenter les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle tels qu’ils existent actuellement. Pour cartographier les situations passées, trois colonnes sont ajoutées pour chacune des circonscriptions de rattachement (tableau 2). Elles permettent d’indiquer pour chaque commune, le canton, l’arrondissement et le département de rattachement avant 1870, entre 1870 et 1918, en 1939 et de 1940 à 1944. Pour permettre la manipulation future de ces données, il faut y ajouter systématiquement une colonne référençant le code INSEE de la circonscription.
Tableau 1. Extrait des données fournies par le service informatique (Moselle)
INSEE_C OM_AC TUEL
LIB_COM_ACT UEL
INSEE _CAN TON_
ACTU EL
LIB_CANTON_AC TUEL
INSEE _ARR OND_
ACTU EL
LIB_ARROND _ACTUEL
CODE_D EPARTE MENT_A
CTUEL
LIB_DEPA RTEMENT _ACTUEL
57001 ABONCOURT 5721 METZERVISSE 577 THIONVILLE
EST 57 MOSELLE 57002 ABONCOURT‐
SUR‐SEILLE 5706 CHATEAU SALINS 572 CHATEAU‐
SALINS 57 MOSELLE 57003 ABRESCH
VILLER 5716 LORQUIN 575 SARRE‐
BOURG 57 MOSELLE 57004 ACHAIN 5706 CHATEAU SALINS 572 CHATEAU‐
SALINS 57 MOSELLE 57006 ACHEN 5726 ROHRBACH‐LES‐
BITCHE 576 SARREGUE‐
MINES 57 MOSELLE
Tableau 2. Extrait des informations relatives aux contours administratifs antérieurs ajoutées à la base de données initiales
INSEE_A RROND_
AVANT_
1870
LIB_ARROND_
AVANT_1870
INSEE_A RROND_
1901_19 18
LIB_ARROND_
1901_1918 INSEE _ARR OND_
1939
LIB_ARROND _1939
INSEE_
ARRON D_1940 _1944
LIB_ARRO N_1940_1 944 X02 THIONVILLE 577 THIONVILLE‐
EST 577 THIONVILLE‐
EST XX2 THION‐
VILLE 572 CHATEAU‐
SALINS 572 CHATEAU‐
SALINS 572 CHATEAU‐
SALINS 572 CHATEAU‐
SALINS 575 SARREBOURG 575 SARREBOURG 575 SARRE‐
BOURG 575 SARRE‐
BOURG 576 SARREGUE‐
MINES 576 SARREGUE‐
MINES 576 SARREGUE‐
MINES 576 SARREGUE MINES
X01 METZ 571 BOULAY‐
MOSELLE 571 BOULAY‐
MOSELLE 574 METZ‐
CAMPA‐
GNE
Les arrondissements anciens qui ont disparu n’ont pas de codes officiels géographiques. Actuellement l’identification géographique officielle concerne les arrondissements de Metz-ville et de Metz-campagne ainsi que ceux de Thionville-est et de Thionville-ouest, finalement recréés après leur suppression pendant l’entre-deux-guerres. Or, avant 1870, il existe seulement deux arrondissements : Metz et Thionville. Par conséquent, les arrondissements de Metz et Thionville qui existent avant 1870 n’ont pas véritablement d’identifiants géographiques valables. Pour ne pas laisser la cellule vide, un numéro fictif est créé pour chaque circonscription supprimée (X01, X02, X03...).
Des champs relatifs aux dates de création de la commune ont été ajoutés à la table des communes de Moselle : il s’agit des colonnes
DATES_CREATION_1, DATES_CREATION_2 (tableau 3). Le champ
NOM_ANNEXION a également été ajouté à cette table, il contient le nom de la commune pendant l’annexion.
La valeur saisie par défaut pour le champ DATES_CREATION_1 est :
« 1790 », notamment pour les communes des anciens arrondissements de la Meurthe pour lesquelles Henri Lepage ne donne pas de précision. La date de création varie parfois en cas de modifications des frontières, de rattachements temporaires ou encore de créations tardives. Pour les communes de l’ancien département de la Moselle, le dictionnaire d’Ernest
de Bouteiller est plus détaillé. Cependant, il y a quelques imprécisions en ce qui concerne la création de certaines municipalités au « commencement du siècle ».
Tableau 3. Extrait des informations relatives aux années de création des communes et au nom de ces dernières pendant l’annexion
INSEE_COM_
ACTUEL LIB_COM_ACTUEL DATE_CREATION_1 DATE_CREATION_2 NOM_
ANNEXION
57452 MAXE (LA) 1790 1867 MASCH
57454 MECLEUVES 1790 MEKLEVEN
57455 MEGANGE 1790 1833 MENGEN
57456 MEISENTHAL 1790 MEISENTHAL
57457 MENSKIRCH 1790 1921 DALSTEIN
4.3. Élaboration de tables thématiques
En complément, trois tables ont été créées : ARCHIVE_ANCIEN_NOM,
ARCHIVE_COMPOSITION et ARCHIVE_RATTACHEMENT_ANTERIEUR. La clé qui relie les tables entre elles est le code INSEE de la commune.
La table relative aux anciens noms recense les modifications de dénominations des communes, intervenues après des fusions par exemple (tableau 4).
Tableau 4. Extrait de la table « ARCHIVE_ANCIEN_NOM »
INSEE_COM_
ACTUEL LIB_COM_ACTUEL ANCIEN NOM DATE_DEBUT DATE_FIN
57266 GUEBLANGE‐LES‐DIEUZE
57267 VAL‐DE‐GUEBLANGE (LE)
GUEBLANGE‐LES‐
SARRALBE 1811 1948
57268 GUEBLING
57270 VAL‐DE‐BRIDE GUENESTROFF 1790 1973
Dans l’exemple, on remarque que le code INSEE de Val-de-Bride est incohérent par rapport à l’ordre alphabétique car au moment de son attribution la commune s’appelait Guénestroff.
La table « ARCHIVE_COMPOSITION » réunit les informations relatives à l’absorption temporaire ou définitive des communes qui ont eu un statut municipal auparavant (tableau 5). La base de données contient pour le moment les informations relatives aux seules communes ayant existé juridiquement depuis 1790.
Tableau 5. Extrait de la table « ARCHIVE_COMPOSITION »
INSEE_COM_ACTUEL LIB_COM_ACTUEL COMPOSITION DATE_DEBUT DATE_FIN
57006 ACHEN ETTING 1811 1833
57007 ADAINCOURT
57011 ALBESTROFF TORCHEVILLE 1973 1998
57011 ALBESTROFF GIVRYCOURT 1973 1998
57011 ALBESTROFF INSMING 1973 1984
57011 ALBESTROFF MUNSTER 1973 1983
57011 ALBESTROFF RENING 1973 1998
Un nouvel enregistrement est créé pour chaque commune absorbée.
C’est pour cette raison qu’il existe plusieurs lignes pour la composition de la commune d’Albestroff. Chaque enregistrement dans cette table suppose un enregistrement réciproque dans la table des rattachements antérieurs (tableau 6). Ainsi, après avoir signalé qu’Achen a absorbé Etting entre 1811 et 1833, il faut indiquer que la commune d’Etting a été rattachée à celle d’Achen entre 1811 et 1833.
Tableau 6. Extrait de la table « ARCHIVE_RATTACHEMENT_ANTERIEUR »
INSEE_COM_
ACTUEL LIB_COM_ACTUEL RATTACHEMENT_ANTERIEUR DATE_DEBUT DATE_FIN
57200 LES ETANGS
57201 ETTING ACHEN 1811 1833
57202 ETZLING KERBACH 1812 1896
57203 EVRANGE FRISANGE (Luxembourg) 1811 1814
4.4. Elaboration des différents calques qui composent la carte
Une table globale, regroupant toutes ces données est créée. À partir de cette table sont élaborées des vues Oracle sélectionnant, pour chaque période, les communes, cantons et département concernés.
Par exemple, la vue COMMUNE_57_AVANT_1870 est une sélection de la table globale comportant toutes les communes de Moselle avant 1870. Un filtre est réalisé sur le champ CODE_DEPARTEMENT_AVANT_1870 pour ne garder que les communes qui composent le département de la Moselle avant la première annexion.
Pour la même période, les vues DPT_57_AVANT_1870 ainsi que
CANTON_57_AVANT_1870 et ARRON_57_AVANT_1870, correspondant au contour de département, aux contours de cantons et aux contours d’arrondissements, sont également créées. Ces trois types de vues (communes, cantons et département) sont élaborés pour les trois autres périodes.
Au niveau cartographique, chaque vue Oracle correspond à un calque de la carte. Voici le rendu cartographique des vues correspondant au contour du département et des cantons de Moselle avant 1870 (figure 2).14
Figure 2. Les limites cantonales et départementale de la Moselle avant 1870
14. Les couleurs des figures 2 à 6 ne sont pas visibles sur cette version imprimée.
Afin de faciliter la lecture, un code couleur est affecté à chaque période.
Dans l’exemple de la figure 2, les cantons, arrondissements et limite de département sont en mauve.
Par ailleurs, une analyse thématique est réalisée sur les calques des communes pour chaque période. Ce traitement enrichit chaque calque en situant la commune dans son environnement administratif (figure 3).
Figure 3. Les limites communales de la Moselle avant 1870
Pour représenter le regroupement cantonal, un aplat de couleur identique est affecté à toutes les communes composant un même canton.
L’appartenance à l’arrondissement se manifeste par l’emploi d’un même ton de couleur pour tous les cantons qui le constituent. Les communes du canton de Bitche sont dans un ton bleu choisi parmi la gamme des bleus affectés à l’arrondissement de Sarreguemines.
La souplesse de gestion des calques permet leur affichage simultané. Il est donc possible de superposer plusieurs calques pour repérer les modifications intervenues d’une période à l’autre. Par exemple, la figure 4 représente les cantons de 1869 en mauve et ceux de 1871-1918 en rouge.
On constate que le découpage cantonal est presque identique mais que des modifications sont intervenues à l’est du département, après le rattachement de l’arrondissement de Briey au département de la Meurthe.
Figure 4. Les limites cantonales de la Moselle en 1869 et de 1871 à 1918
Figure 5. Info-bulle sur les limites cantonales pour la période 1871-1918
4.5. Consultation et recherche de la donnée sur la carte
Des infos-bulles permettent d’apporter des informations pour chaque entité géographique pour chaque période (figure 5). Afin de faciliter la lecture, la couleur du texte dans chaque info-bulle correspond au code couleur de la période.
Une autre manière de consulter la donnée est possible à partir d’un clic sur la carte. En effet, un calque spécifique a été créé pour permettre la consultation des données via un clic sur une des communes (figure 6).
Figure 6. La consultation de la donnée à partir d’un clic sur la carte
L’utilisateur clique directement sur une commune sur la carte et la fiche d’information apparaît dans l’encart en bas à gauche de l’écran (figure 7).
L’intégration des notices directement dans l’application cartographique est commode pour l’usager. Cependant, sur le plan formel, la restitution des informations laisse à désirer. Il faudra donc prévoir des développements pour améliorer l’aspect graphique des fiches.
Figure 7. Zoom sur la fiche d’information d’une commune
Il existe une troisième possibilité pour consulter la donnée : le moteur de recherche (figure 8).
Figure 8. Le moteur de recherche
Le moteur de recherche permet de rechercher une commune dans toute la base de données.
L’internaute saisit le nom ou le début du nom d’une commune, le logiciel lui retourne alors la liste des communes dont le nom débute par les lettres saisies (figure 9).
Figure 9. Liste des communes dont le nom pendant l’annexion commence par « MAIZ »
L’utilisateur clique alors sur la commune choisie, un zoom est réalisé sur cette commune sur la carte et la fiche d’information apparaît dans l’encart en bas à gauche de l’écran.
4.6. Ergonomie de l’application
Avant de publier cette application de géographie historique, il convient de s’intéresser aux usages qu’en feront les internautes. Il est en effet important de concevoir un produit utile et facile à utiliser.
Du point de vue de l’ergonomie de surface, nous avons choisi d’alléger la présentation des fonds de carte en supprimant toutes les données contemporaines géoréférencées (route, cours d’eau, chefs-lieux…). Ainsi, les cartes s’affichent rapidement et leur lisibilité est meilleure15.
Sur le plan graphique, la même couleur est utilisée pour tous les calques relatifs à la même période historique (mauve en 1869, rouge entre 1871 et
15. Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Qu’est-ce que l’ergonomie et plus particulièrement l’ergonomie logicielle ? http://www.insee.fr/fr/methodes/
nomenclatures/cog/historique.asp
1918, vert en 1939 et jaune entre 1940 et 1944). Ceci facilite la navigation des usagers entre les différents calques proposés en identifiant les périodes à une couleur déterminée. De plus, la superposition de calques relatifs à des périodes différentes fait apparaître clairement les modifications intervenues.
Il est probable que les internautes utiliseront de préférence le moteur de recherche pour obtenir des informations sur les communes qui les intéressent. En effet, c’est un mode de recherche qui est communément utilisé sur le web tandis que la navigation par calques est sans doute moins fréquente. De plus, la consultation par sélection d’une commune sur la carte nécessite une connaissance du territoire qui limite l’usage de cette fonctionnalité.
C’est pourquoi il convient de mettre en valeur le moteur de recherche car il n’est pas assez visible à l’ouverture de l’application. Des développements seront réalisés dans un second temps afin d’améliorer cette fonctionnalité.
4.7. Développement et évaluation de l’application
La réalisation du projet aura pris environ une année, depuis le premier contact avec le service informatique jusqu’à la publication de la première version sur le site web des archives départementales de la Moselle, prévue en septembre 2012 (tableau 7).
Pour soumettre ce projet à l’évaluation d’usagers potentiels, nous avons créé une page internet qui présente l’application et y donne accès. Une grille d’évaluation a permis de recueillir l’avis de quelques collègues. Pour susciter leur intérêt, nous avons fourni une courte liste de questions auxquelles l’application doit permettre de répondre. Les résultats de ce sondage sont instructifs.
D’abord, avant d’étendre le test aux internautes, il faut simplifier la grille d’évaluation, décourageante, ce qui explique sans doute un nombre de réponses assez faible (moins d’un tiers). Les résultats de l’enquête font apparaître des dysfonctionnements de fond avec la restitution d’informations erronées. Il reste donc des vérifications importantes à faire avant de passer en production. Les défauts inhérents à Mapguide sont aussi
soulignés, comme la navigation par calques et l’austérité des notices sur les communes.
Tableau 7. Planning de développement
DEVELOPPEMENT APPLICATION ARCHIVES
2011 2012
09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 08 09 Saisie des données
Création des tables Oracle et
intégration des données
Création des calques MapGuide
Développement des
fonctionnalités
Mise en ligne sur le site internet
des Archives de Pré‐Production
Tests utilisateurs
Modification de l’application à
la suite des tests
Mise en ligne sur le site internet
des Archives de Production
En ce qui concerne la sélection des communes par l’intermédiaire de la carte, il faut tenir compte de la remarque suggérant au moins le signalement des chefs-lieux d’arrondissements comme repères géographiques. De manière générale, les évaluations démontrent l’intérêt pour l’application et ses fonctionnalités. Toutefois, de nombreuses modifications sont proposées afin d’améliorer l’ergonomie de surface du logiciel (suppression de la commande d’aide qui gêne l’affichage de la carte, manque d’unicité de la feuille de style entre côté droit et gauche, affichage trop lent du moteur de recherche…).
La piste envisagée pour améliorer l’affichage des notices consiste à rassembler les données dans des fichiers par communes accessibles via une
URL dans l’info-bulle de la commune. Outre les informations historiques sur les communes, il serait utile de proposer à l’internaute des pistes d’orientation vers les fonds d’archives, à l’image de ce qui existe sur les
sites web du Cantal et de la ville de Rennes. Par exemple, une présentation sélective des ressources disponibles sur une commune (actes d’état civil numérisés, cartes postales, bibliographie…) améliorerait l’orientation des internautes en rassemblant l’accès à des informations dispersées dans différents instruments de recherche.
5. Conclusion
La publication de documents d’archives numérisés sur les sites web des services d’archives territoriaux révèle l’existence d’un nouveau type de lectorat qui ne bénéficie pas de la médiation culturelle communément pratiquée dans les salles de lecture. Combinée avec la constitution d’une base de données, le développement d’une application de cartographie numérique interactive permet de vulgariser les connaissances de géographie historique utiles aux internautes.
Il est souhaitable que les services patrimoniaux ne se limitent pas à un rôle de fournisseur d’accès aux collections numérisées, mais qu’ils prennent conscience des spécificités du public des internautes et proposent un ensemble de services spécialisés et complémentaires des collections elles- mêmes. L’expérience acquise auprès des usagers des salles de lecture doit permettre de déterminer quels sont les outils de travail dont un internaute, privé de l’accès à la bibliothèque, peut avoir besoin. La géographie historique et l’histoire des institutions sont deux domaines de connaissances qu’il peut être intéressant de vulgariser car l’internaute est souvent un lecteur d’archives novice qui ne connaît pas les subtilités de la recherche historique.
Après la publication de la première version de l’application sur le site web16, il sera possible d’ajuster le service rendu en tenant compte des remarques et des attentes des internautes. Dès 2013, il devrait être possible de proposer une nouvelle version contenant des fonctionnalités nouvelles développées en interne par le service informatique et mieux adaptées à l’utilisateur. Les nouveaux calques renseigneront les internautes sur les rattachements administratifs antérieurs à 1789. Dans la version future, il
16. La version 1 de l’application est consultable à partir de la page web suivante : http://www.archives57.com/frontSite?controller=ViewPage&id=archives%23fai re_une_recherche%23quelques_pistes%23debuter%23publi_13419288675891_fr_1
serait souhaitable qu’une passerelle permette à l’usager d’accéder à l’application cartographique à partir du progiciel documentaire GAIA et réciproquement. Le développement de cette fonctionnalité permettrait de proposer des liens depuis une commune vers des analyses documentaires la concernant, comme c’est le cas sur les sites web du Cantal et de la ville de Rennes. À plus long terme, l’enrichissement d’une base de données commune à la Meurthe-et-Moselle et à la Moselle transformerait l’application en véritable outil d’orientation dans les fonds d’archives conservés à Metz et à Nancy.
Remerciements
Nous remercions Cécile Roger, directrice-adjointe du service départemental d’archives de la Moselle, pour sa relecture attentive et ses conseils avisés, ainsi que tous les collègues qui se sont prêtés à l’évaluation.
Bibliographie
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http://archives.cantal.fr/?id=recherche_guidee_dictionnaire_topographique Archives départementales de Haute-Loire, Dictionnaire topographique,
http://www;archives43.fr/article.php?laref=74&titre=dictionnaire- topographique-1907-
Archives municipales de Reims, Noms de rues,
http://www.ville-reims.fr/fr/culture/les-archives/instruments-recherche-en- ligne/noms-de-rues/index.html
Archives municipales de Rennes, Liste des 2041 lieux,
http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichelieu.php
Bouteiller E. (de). (1874). Dictionnaire topographique de l’ancien département de la Moselle, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, rédigé en 1868. Paris, Imprimerie nationale.
Catalogue des microfilms de substitution aux registres paroissiaux et d’état civil et aux tables décennales (1615-1902) (2010). Saint-Julien-lès-Metz, Service départemental d’archives de la Moselle.
Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Qu’est-ce que l’ergonomie et plus particulièrement l’ergonomie logicielle ?
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http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/historique.asp Lepage H. (1843). Communes de la Meurthe. Nancy, Imprimerie nationale.
Masson J.-L. (1982). Histoire administrative de la Lorraine. s.l., F. Lanore.
Pélissier J.-P., Motte C. (2003, décembre). Géonomenclature historique des lieux habités, Direction des archives de France.
Répertoire numérique des sous-séries 7e et 8e, fonds des registres d’état civil et des tables décennales (1792-1953) (2012). Saint-Julien-lès-Metz, Service départemental d’archives de la Moselle.
Rigault J. (dir.) (1954). Répertoire numérique de la série AL, fonds de la présidence de Lorraine, (1870-1918), Metz, Le Lorrain,
Toussaint M. (1951). Les remaniements administratifs dans la Moselle en 1940-1941.
Paris, Imprimerie nationale.