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HYDROLOGIE : Sur l'étude des relations entre le régime des pluies et le boisement des surfaces.

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Academic year: 2022

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L A H O U I L L E B L A N C »

H Y D R O L O G I E

Sur l'étude des relations entre le régime des pluies et le boisement des surfaces.

Par Laurent R I G O T A R D , Ingénieur agronome.

Il existe entre le régime des pluies et le baissement des terrains des relations certaines, d'après fc mesures déjà effectuées. Ces relations sont encore bien mal connues et beaucoup d'entre elles sont seukmti soupçonnées d'exister. Il faudrait pour leur donner la valeur de lois physiques, pouvant Être traduites par fa équations, un nombre élevé d'observations rigoureuses. Jusqu'à présent les traités de météorologie, se %.

nent sur ce sujet à des formules, des phrases vagues, faisant appel soit au bon sens, soit à une obsenalk déterminée souvent sommaire, ce qui est loin par conséquent de satisfaire l'esprit.

Il est donc de toute évidence nécessaire de poursuivre et de multiplier les observations Ma faites, avant de se prononcer sur ces relations, en particulier sur les condensations qui portent — un ^ malheureusement pour elles, il est vrai — le titre d'« occultes » pour nous rappeler sans cesse la profonde®

de notre ignorance en ce qui les concerne. C'est une raison de plus d'attirer l'attention sur elles.

L'étude d e M . P a u l D e s c o m b e s p a r u e d a n s la Houille Blanche d e n o v e m b r e - d é c e m b r e 1 9 2 1 , s e m b l e solliciter d e la part des chercheurs privés, c o m m e des g r o u p e m e n t s intéressés, u n e coordination d'efforts p o u r rechercher des lois qui régissent les condensations dites occultes, et spé- cialement le rôle des forêts d a n s la fixation d u régime pluviométrique.

T o u t d'abord, il est intéressant d e constater qu'un pre- m i e r essai d e détermination d'un e x c é d e n t pluvial par m è - tre d'altitude est présenté par l'auteur. M a i s les calculs exposés n o u s paraissent devoir appeler certaine discus- sion critique. E n premier lieu, n o u s p e n s o n s qu'il serait b o n d a n s le calcul d e ces excédents pluviaux par m è t r e d'altitude d e n e pas utiliser de stations d o n t les situations géographiques et météorologiques sont aussi dissemblables q u e celles d e Nice, Valence. D'autre part, il s e m b l e difficile d e fixer l'influence des forêts d a n s les discordances très grandes observées : il n'y a pas, a c c o m p a g n a n t les tableaux d e coefficients calculés, u n e discussion des n o m b r e s obtenus d a n s le b u t d e chercher et d e classer les n o m b r e u s e s causes des différences qui p e u v e n t être i n d é p e n d a n t e s d u facteur forêt.

Il est dit n o t a m m e n t q u e les stations à l'est d u R h ô n e o ù la m o y e n n e d'excédent pluvial p a r m è t r e d'altitude atteint lm/m, 07 a u lieu d e 0m/m, 8 3 à l'ouest reçoivent b e a u - c o u p plus d e pluie q u e le plateau d e l'Ardèche brûlé p a r le soleil, faute d e bois.

Il m e s e m b l e difficile de discerner le rôle d e la forêt d a n s l'état d e choses constaté. Peut-être serait-il possible d e déterminer u n rôle certain des forêts sur d e grandes plaines d'abrasion o ù u n e richesse plus g r a n d e d u sol en certaines places aurait favorisé rétablissement d e forêts, lesquelles alors p r o v o q u a n t u n e plus a b o n d a n t e chute d e pluie — ce qui est incontestable — auraient e u u n rôle p r é p o n d é - rant d a n s la formation d u m o d e l é . L a forêt aurait d o n c p u et pourrait fixer la position d e certaines vallées. D'ailleurs il arrive encore actuellement q u e la végétation forestière fixe la position d e très petits cours d'eau sous nos y e u x , d e là n o u s n'hésitons pas à reconnaître son influence d a n s des vallées plus importantes. M a i s ce paraît être surtouL le rôle d e fixation d u sol qui est e n jeu et ceci ne peut être q u ' u n e parenthèse ; le rôle d e la forêt qui est le plus difficile

à s o u m e t t r e a u calcul, et semble-se dérober davantage àaos observations, reste ce rôle d'ordre p h y s i q u e , d e facteur favo risant la condensation des m é t é o r e s a q u e u x . B i e n que l'idée d'une influence des forêts puisse paraître hasardée, si Foi cherche à expliquer les g r a n d e s lignes d u relief q u e la tecto- n i q u e r e v e n d i q u e é n e r g i q u e m e n t c o m m e l'œuvre de forces m é c a n i q u e s , cette influence p e u t exister d a n s des régions g é o l o g i q u e m e n t calmes, m o i n s bouleversées. Il est dont regrettable q u e les études c o m p a r é e s déjà publiées, des excédents p l u v i a u x p a r m è t r e d'altitude se rapportent ai bassin d u R h ô n e , c'est-à-dire à u n bassin o ù le relief est d û à d e s m o u v e m e n t s i m p o r t a n t s d e l'écorce terrestre, D e plus, la position d e la vallée d u R h ô n e étant normales la circulation générale d e l'atmosphère (mouvements d'ouest e n est des perturbations — voir carte des trajec- toires des dépressions, cartes des vents d e F r a n c e et d'Eu- rope, carte des pluies d e F r a n c e et d ' E u r o p e ) , il serai!

utile d e faire les déterminations d e ces excédents pluviaux p a r m è t r e d a n s d'autres régions exposées de façon aussi comparables que possible au point de vue de la circulatm atmosphérique, p a r e x e m p l e d'axe est-ouest c o m m e cer- taines parties des vallées d e la G a r o n n e , d e la Loire. De plus, il faudrait dans ces situations météorologiquemenl com- parables d'un même bassin choisir des sur/aces dont les aë- dents du relief comme aussi la composition des sols (perméa- bilité, richesse c h i m i q u e , etc.) soient comparables. Il serait alors possible d e considérer les variations d u facteur forêt c o m m e p r é p o n d é r a n t e p o u r expliquer les variations delà h a u t e u r d e pluie recueillie et d e sa répartition dans l'an- née.

L a nécessité d u b o i s e m e n t et d u reboisement n'a ja™a E fait ~de d o u t e p o u r personne. E n c h e r c h a n t sans cesse des raisons nouvelles d'étendre les surfaces boisées, il importe!

p o u r n e p a s jeter u n trouble d a n s certains esprits au sujet d e la g r a n d e u r c o m p a r é e des facteurs e n jeu dans la phy- sique d u globe, d e n e p a s expliquer certains phénomènes p a r la forêt seule, ni m ê m e p a r la forêt simplement n * e n premières lignes, a v a n t q u e son rôle ait été bien reconn»

et p r o u v é . L a science pourrait y perdre, puis par u n retour fréquent, des choses, lorsque la lumière serait plus intensf, c'est peut-être la forêt e l l e - m ê m e qui aurait à acquitter'8 r a n ç o n des erreurs possibles.

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1922002

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