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APPAREIL POUR LA MESURE DE LA PUISSANCE DES MOTEURS À GRANDE VITESSE

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Academic year: 2022

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(1)

200 L A H O U I L L E B L A N C H E

APPAREIL POUR LA MESURE DE L A PUISSANCE DES MOTEURS A GRANDE VITESSE (*)

L'appareil employé depuis plusieurs années par M. le co- lonel Renard, p o u r la mesure de la puissance des moteurs à m o u v e m e n t s r a p i d e s ( d y h a m o s , m o t e u r s d ' a u t o m o b i l e s , etc.), est fondé sur les lois de la résistance de l'air. L'inventeur lui a donné le nom de moulinet d y n a m o m é t r i q u e .

Il consiste simplement en une barre rectangulaire en frêne (fig. i) sur laquelle on boulonne deux plans carrés d'aluminium symétriques par rapport à l'axe A A ' autour duquel doit tourner la barre et parallèles à cet axe.

Ces plans peuvent prendre différentes positions indiquées par des chiffres qu'on voit s u r la figure. L e chiffre q u i définit la position des plans est celui qui tombe en face de la ligne de foi F F ' passant par le centre du plan. L ' a p - pareil peut être calé directement s u r l'arbre du moteur ou sur un arbre auxiliaire placé s u r son prolongement et relié au m o t e u r par une bielle de C a r d a n .

L'expérience montre q u e , p o u r u n e position donnée des plans, le m o m e n t moteur est proportionnel au poids spéci- fique de l'air (que peut d o n n e r un abaque) et au carré de la vitesse angulaire.

Si a est le poids spécifique de l'air en kilogrammes p a r mètre c u b e ; M le m o m e n t m o t e u r en k i l o g r a m m è t r e s ; N le n o m b r e de tours du moulinet p a r minute et Km un coefficient appelé coefficient de m o m e n t et déterminé p a r l'expérience, on a :

M = aKm (—

\i

ooo

O n en déduit facilement, en désignant par 7 ' l a puissance en kilogrammètres et par Kt un coefficient dit coefficient de puissance,

\ I O O O /

Les coefficients Kx et Km sont d'ailleurs reliés par l'équa- tion :

„ I O O T : „ „

Kt = —y Km = 1 0 4 , 7 2 Am.

Les valeurs de Km ont été déterminées avec précision pour les diverses positions des plans, au moyen d'une ba- lance dynamométrique (**).On en déduit les valeurs de Kt .

Il suffit de compter les tours du moulinet pour avoir immédiatement la puissance motrice ou le moment moteur.

E n employant un tachymètre enregistreur à graduation spéciale, on peut enregistrer directement la puissance puisqu'elle est une fonction de la vitesse seule.

L'appareil ne s'échauffe pas parce que l'énergie du moteur est absorbée par des masses d'air sans cesse renou- velées. On p e u t donc prolonger indéfiniment les expériences et étudier avec la plus grande facilité les variations de puissance d ' u n moteur, car elles se traduisent simplement par des variations de vitesse faciles à enregistrer.

Enfin, des appareils de dimensions restreintes permettent d'essayer des moteurs de grande puissance. Un petit m o u - linet pesant moins de 2 kilogs peut servir à mesurer une puissance m a x i m u m supérieure à 20 chevaux.

P o u r rendre la méthode tout à fait pratique, l'inventeur a construit une série de moulinets géométriquement s e m - blables dont la g r a n d e u r est définie par un chiffre qu'il

{*) N o t e d e M . le colonel R e n a r d , p r é s e n t é e p a r M . M a u r i c e L é v y à l ' A c a d é m i e des S c i e n c e s , d a n s la s é a n c e d u 2 m a i 1 9 0 4 .

(**) V o i r p l u s l o i n , p a g e 2 2 9 , C o m p t e r e n d u d e l'Académie d e s S c i e n c e s .

appelle le m o d u l e . Ce module est l'écartement des trous de la barre en centimètres. La longueur de la barre est égale à vingt-quatre modules ; la position des plans est exprimée p a r leur distance à l'axe en m o d u l e s , etc.

C h a q u e module a un d i a g r a m m e d'emploi (fig. 2) sur lequel on a tracé les paraboles cubiques qui donnent la puissance en chevaux P en fonction de JV pour les diffé.

rentes positions des plans.

Ce diagramme est limité p a r un polygone ABCDE, qui indique la limite d'emploi à ne jamais dépasser dans aucun cas. S u r le diagramme de la figure 2 les n u m é r o s inscrits sur les courbes sont ceux des divisions de la barre en regard desquelles t o m b e la ligne médiane tracée sur les plans. Le côté BC correspond à la vitesse limite à l'extré- mité de la b a r r e ; cette vitesse est fixée à 1 0 0 mètres par seconde- L e côté A B est la courbe d'égale tension de la barre. Cette tension m a x i m u m est égale à 1 0 0 kilogr. par centimètre carré. A E est la parabole cubique correspondant à la position extrême des grands plans (chaque moulinet a deux séries de plans, les g r a n d s et les petits) et DC ia parabole cubique c o r r e s p o n d a n t à la barre seule.

6 0 0 8 Û 0

Tours

1 0 0 0 1 2 0 0 1*0(1 a r nninizte

F i g . 1. — M o u l i n e t d y n a m o m é t r i q u e .

F i g . 2. — Diagramme d'emploi d'un moulinet dynamométrique.

T o u t e combinaison de N et de P q u i donne un point situé à l'intérieur d u polygone d'emploi A B C D E corres- pond à u n e expérience réalisable avec le moulinet considéré.

Les courbes du d i a g r a m m e sont tracées en prenant pount la valeur moyenne j , 2 5 . U n e table d o n n e ensuite la cor- rection p o u r 1 0 0 , additive ou soustractive à faire subira la puissance en fonction de la température et de ia pression (température à 1 degré près, pression à 2 millimètres près).

La loi suivante permet de déduire tous les coefficients Affl. et Kt de leur valeur a et ¡3 p o u r le moulinet de m o d u l e / :

Pour deux moulinets semblables, les coefficients Km ei Kt sont proportionnels à la cinquième puissance du modidi-

Si [j. est le module, on a donc : K„

Cette nouvelle m é t h o d e a la sanction de plusieurs années d'expériences. Elle tend à se généraliser p o u r les moteurs d'automobiles dont les essais avec les freins ordinaires sont si difficiles. Elle a déjà pu être employée jusqu'ici pouf des puissances variant de 1 à i 5 o chevaux. U s e r a " " " *' blement facile d'aller b e a u c o u p plus loin.

Jouissance en cJneva-ux.

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1904036

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