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Pour préparer les débats du Congrès

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Academic year: 2022

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Pour préparer

les débats du Congrès

1. -

A la recherche· d'une orientation pédagogique süre

Une entreprise comme la nôtre qui, par le trnvail permanent de ses milliers de collaborateurn et de ses trente commissions, vise à rien moins qu'à reconsi- dérer et notre technique scolaire et le comportement des éducateurs, ne saurait aller sans une orientation sûre, que nous devons nous appliquer sans cesse à préciser et à sauvegarder. Un congrès comme celui qui va s'ouvrir, où fonction- neront simultanément une quarantaine d'équipes, ne serait qu'une vaste foire s'il n'était animé par un esprit qui en coordonne sans cesse tous les ensei- gnements.

C'est cet esprit et cette orientation, que nous tâchons de dégager dans les pages qui suivent.

Il. -

A provos des B.T. -

Ne

nous lai$sons pas égarer

A tout seigneur, tout honneur. Au cours de ces derniers mois, on a fort peu parlé de notre technique de travail, sinon pour porter certaines accusations incon- sidérées qu'il n'est même pas nécess•aire de dénoncer ici, tel ce prétendu « culte de la spontanéité " que démentent tous nos soucis inclus dans cette formule suffisamment éloquente d'Elise Freinet : La part du maître, la part de l'enfant.

Mais, sans considérer l'usage auquel nous le destinions, on a pris un de nos outils, notre belle collection Bibliothèque de Travail, dont on s'est complu à montrer les faiblesses, ou même les erreurs, sans considérer si cette entre- prise constitue un progrès considérable ~ur tout ce qui existe à ce jour dans ce domaine, et si cette œuvre, essentiellement collective, a besoin moins· de criti-

·qùes gratuites que de collaborateurs avisés, susceptibles de. faire sans cesse

pro!fresser une formule qui a désormais fait ses preuves.

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330

L'EDUCATEUR

Car enfin, comme nous l'avons écrit déjà dans notre article du 1•r juin 1950, nous n'ignorons pas les faiblesses de brochures limitatives qui ne sont éloquentes que dans le vaste ensemble d'une sorte d'encyclopédie du Travail, mise au niveau de l'enfant et qui exige la culture des Maitres et la multitude des connaissances.

Nous ne sommes qu'au début d'un _immense ti~vail de recherches et c'est parce que nous risquons d'être indigents que nous avons, dès le début de notre expérience, doublé nos B. T. du Fichier scolaire, plus souple, plus facilement enrichi et qui, toujours, doit compléter, amplifier nos B.T. Ignorer cet esprit de recherche probe, c'est ignorrr tout nofre effort et il est regrettable que des cama- r_ades ne fassent pas le redressement indispensable tant de fois signalé dans

« Naissance d'une Pédagogie Populaire "·

C'est parce que nous connaissons les faiblesses de nos B. T. que nous nous employons à les corriger peu à peu. Il n'y a qu'à comparer les opuscules récem- ment parus aux premiers numéros de la collection pour apprécier nos progrès, gaB"es de notre souci de continuer ce chemin vers la documentation exacte et obJ ective -dont nous avons besoin.

Oes critiques d'une collection prise en soi, en dehors de sa fonction d'outil, , risquent de nous égare - etles nous ont déjà quelque peu égaré - en nous détournant de nos préoccupations essentielles qui sont non pas l'amélioration tôujours souhaitable d'une collection de brochures, mais le perfectionnement et l'adaptation de nos techniques de travail.

Nous nous égarons. _.. ·

Nous étions en train de nous égarer avant même ces critiques, et, pour si paradoxal que cela paraisse, c'est peut-être la tendance ÜGNI qui est à l'origine d_e la déviation. ÜGNI, en effet, cesse d'être un docurnentataire pour devenir une sorte de petit livre de lectm•e qu,i se suffit - et c'est peut-être là une des raisons de sop. succès dans certaines crasses - parce qu'il se rapproche davantage de la formule traditionnelle que notre conception originale de brochures de documen- tation et de travail. Si nous continuons sur cette voie - et nous sommes sur la pente - on nous demandera de bonnes petites brochures digests, qui seront comme des leçons en raccourci dont l'enfant marquera le titre sur son plan de traV>ail, et il n'aura nul désir de rien ajouter - et l'instituteur pas davantage.

Je sai! bien que la formule ÜGNI partait d'un souci pédagogiquement excellent, et que nous ne devons absolument pas perdre de vue : faire le plus possible vivant et adapté aux enfants. Mais cette précieuse conquête ne saurait se f.aire aux dépens des exigences de notre technique de travail. ·

Et c'est cette même déviation qui, aujourd'hui, au nom d'un contenu mal défini, nous pousse veTS là réalisation de brochures B.T. d'histoire, qui seraient comme des morceaux de manuels - des morce_aux d'excellents manuels, pensons- nous ~ qui se suffiraient parce que l'instituteur, autant que l'enfant, y trouverait non seulement l'exposé des ·événements correspondant à une période donnée, mais aussi l'explication de ces événements, l'énoncé des rapports qui constituent la philosophie de l 'hist0ire.

Le travail serait alors simplifié dans les classes. Au lieu de prendre le manuel d'histoire, on aurait l'enseignement historique débité en "une série de brochures séparées : une brochure sur le colonialisme, par exemple - pour prendre le sujet

l~ plus b1ïllant - apporterait l'état définitif de la question. Il n'y aurait plus qu'à ltre ... et à comprendre.

Que des groupes de camarades, que des maisons d'éditions s'essayent à réaliser de semblables brochures digest, nous n'y voyons aucun inconvénient. Leur introduction dans les classes traditionnelles serait peut-être un progrès techniqu,e - si on l'autorise. Je dis peut-être, parce que tout dépend de ce que vous aurez mis dans c'es brochures, de la façon dont vous l'aurez présentée, et du profit que pourra en faire l'enfant. Nous .avons dépassé ce stade. Pour tâcher de retrouver une ligne pédagogique pour nos B.T., la ligne qui, à l'origine, a suscité la naissance des B.T., il nous faut, encore une fois, préciser et nos besoins et la façon dont rnrns pensens emplo;yer ces outils de travail selon les exigences de l'école du peuple.

Nous sommes ccmtre un enseignement dogmatique, c'est-à-dire que nous vo'lùons éviter de pTésenter à l'enfant des solutions ét des idées toutes faites qui n,e sont, en définitive, que nos solutions et nos idées, toujours sujettes à oaution et

chan~ee.ntes ave_c les données histori\Iues, le milieu. et les événem~ts. CM solut.rnm1 et ces id~es ne seront formatives, elles ne s'mcorp0reront vra1me1ü et

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utilement à la personnalité que si elles sont le résultat de la propre expene:n..ce enfantine, des recherches motivées, des comparaisons et des synthèses que suscite la nouv.elle vie scolaire.

Toute notre technique de travail est fondée sur cette conception constructive de la connaissance et de la science, fruit de l'expérience sous toutes ses formes, mais essentiellement fruit de l'expériertce, en ce sens que nous ne partons jamais de la définition et de l'explication adultes, si lumineuse et si simple semble-t-elle, parce qu'elle est synthèse, mais de la soif de l'enfant, de son désir d'expérimtJA- tation et de recherche, de 1a confrontation des hypothèses et des solutions, du choix qui se fera, oui restera pendant, mais .en connaissance de cause. Cette faoçn de procéder - la preuve est aujourd'hui évidente - prépare dans tous les domaines des hommes curieux, qui restent curieux, qui ne se satisfont pas de solutions qu'on leur pi·ésente toutes faites, qui savent réfléchir, parce que réfléchir c'est se documenter, expérimenter, comparer, opter et décider ; des hommes qui savent s'adapter aussi aux nécessités de l'heure, qui sauront construire et monter.

Vous voudriez, qu'à l'occasion d'une brochure B.T., nous présentions aux enfants un cc contenu » nourri d'une belle leçon sur le colonialisme. Si vops tirez vous-même les conclusions, l'enfant ne les tirera pas. Vous croyez qu'il a compris vos explications : il n'en a pas vécu les éléments et vous risquez de 'ne lui enseigner que des mots. Vous trouvez que certaines de nos brochures sont incomplètes, que la brochure tunisienne ne présente que des maisons bourgeoi~

et oublie les bidonvilles. Mais d'un mot, vous montrerez vous-mêmes- à vos enfants les insuffisances de la brochure. Avec votre aide, ils chercheront alors dans le fichier les divers aspects de la vie péjorative des travailleurs dans l'ès co'lonies : cagnas primitives, spectacles de détresse et de misère, scènes d'enfants mendiants. Et, parce qu'ils auront contribué à chercher eux-mêmes les éléments de la connaissance, parce qu'ils auront contrôlé et complété le livre ou la brochure, ils se seront vraiment imprégnés des éléments de cette synthèse, dolil.t ils sont les acteurn. Ils auront dépassé l'acquisition verbale et formelle d'un contenu qu'ils n'auraient pas créé ; ils se seront incorporés l'idée du colonialisme.

Nous reviendrons, s'il le faut, sur cette discussion qui aura, sans doute, ·se' échos au Congrès. J'ai tenu à rappeler la fonction essentielle d'outils de nos B. T. La couverture porte : " Pour le travail libTe des enfants. » Nous apporto1;1s

<les matériaux pour construire et non des habitations toutes faites qu'il suffirait de passivement occuper. Nous deyrions peut-être· ajouter en sous-titre à nos B. T. (la proposition est très sérieuse) : cc Attention ! Ces prochures sont loin d'être complètes ; elles apportent des documents réunis avec soin par les insti- tuteurs et leurs élèves ; tu ne dois. pas t'en contenter. Enquête, expériment.e, fouille ton fichier, lis tel et tel livre afin de pouvoir ensuite juger le plus saine- ment et le plus justement possible. Ton instituteur t'aidera. » '

Peut-être ai.Ir01;1s-nous avantage à rechercher en commun le meilleur moyen d'utiliser ces documents, d'e leur faire dépasser le stade de documents pour les hausser à l'indispensable notion de synthèse et de science. Ce contenu qu'on nous demande, et avec raison, c'est à nous à le préparer et à le définir-comme abou- tissement du travail de nos élèves. Cette philosophie de !'Histoire, cette notion cle son utilité dont parle avec raison Fontanier, c'est à nous d'en discuter pour en définir les modalités d'intégration active dans la vie de l'enfant; à nous de voir comment nous devons réaliser à cet e~fot. telles broqlrnres, compléter o:U corriger tels documents, ouvrir les yeux, ;.; ider à la compréhension vivante.

Ce seriaient là sujets utiles et, sans doute, indispensables de B.E.N.P. et non.

de B.T.

Avec une telle conception de l'usage actif de nos B.T., nous ne voyons pas tellement d'inconvénients à introduire dans notre Bibliothèque de Travail des

<locuments qui nous paraissent incomplets, à conùition que nous ayons donné à l 'enfa.nt l'esprit cri tique, que l'instituteur ait lui-même retrouvé cet esprit cri- tique, que nous lui a_v:rns indiqué au besoin quelle' pourrait être la part du maître pour l'utilisation aux fins de synthèse des documents que nous avons recueilli6l ou réali:;iés et qui font de notre fichier clocun1entaire le complément nécessaire de nos brochm·es.

Cela ne' signifie certes pas que nous devions sous-estimer le souci <le vél'ité des documents que nous présentons. Nous continuerons, com_i;ne nous l'avons toujours fait, à rechercher collectivement le maximum de vérité dans cette docu- mentation, sans jamais oubliel' cependant que toute docum~nta.tion incomplète - et olle ne peut jamais être complète en 24 pages - est toujours. fausse.

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332

L'EDUCATEUR

Mais le rappel de cette fonction des B. T. dans notre technique de 1.ravail va nous permettre de mieux tracer la ligne générale de cetfe collection.

Nous revenons d'abord à notre conception première : nos B. T. sont docu- mentaires ; elles présentent, comme qui dirait, le squelette d'un sujet, en laissant a.ux éducateurs et aux élèves le soin de compléter ce squelette (nous donnerons, si nécessaire, explications et références), le soin aussi de l'armer de muscleg et d'organes divers susceptibles de l'activer et de lui donner vie et efficience.

La B. T. doit amorcer et faciliter l'indispensable travail de recherche et dè' synthèse. Loin de présenter une brochhure corne un tout vivant, donc appa- remment complet, nous devrions en signaler nous-mêmes les trous et les insuf-·

fisances : « Cherche dans ton fichier ; demande à tes parents ; écris à tes cor- respondants, enquête, compte, mesure, complète telle donnée, vérifie si ces chiffres ou ces documents recueillis à tel endroit dé France sont valables pour·

ta région. »

O'est de ce travail personnel et vivant sur la base de nos B. T.,, avec la pa.rt du maître, que nous attendons les vertus les plus sûres d'une éducation construc- tive et libératrice.

Je sais qu'en disant cela, je vais satisfaire certains éducateurs de nos grandes- classes. Je satisferai mQins nos camarades des C. E. qui étaient fiers, et à juste titre, des brochures simples qui honorent leurs efforts.

Il nous faudra justement trouver le joint entre le documntaire sec et mort qui n'a jamais _été notre souhait, et le récit vivant qui tend à n'être que récit apparemment complet, et qui, de ce fait, n'engage pas à la recherche person- nelle et à la critique. De ce point de vue, reconnaissons que nos B. T. genre ÜGNf. -

ferment trop radicalement le cercle des recherches et des curiosités et qu'il serait utile d'ouvrir, par delà les 24 pages de la brochure, des portes nouvelles vers l'enquête et la connaissance, avec des questionnaires et des travaux à entre- .Prendre ou à compléter, de façon à faire de ces brochures non une forme nou- velle de manuels mais des outils de travail rationnels et efficaces.

Il nous appartiendra de poursuivre, sur ces bases, la mise au point de ces:

outils.

Nous ne faisons pas cette mise au point pour excuser les faiblesses évidentes.

de nos travaux ni pour esquiver nos responsabilités. Nos camarades savent, au contraire, avec quel souci de l'expérimentation collective permanente nous ver- eons sans cesse tous nos projets de brochures dans le creuset actif où s'élabore, par une discussion constructive, à même nos classes, le progrès évident de nos outils de travail. Nous savons gré aux personnes qui, de l'extérieur, s'intéressent à nos réalisations, des critiques et suggestions qu'ils veulent bien nous apporter.

Mais nous n'oublierons pas que c'est nous, en définitive, et nous seuls, qui, à même notre travail scolaire, sommes en mesure d'opérer les mises au point indispensables.

Notre but est bien, en l'occurence, d'éviter farouchement l'asservissement de notre pédagogie à des outils de travail qui, si perfectionnés soient-ils, n'ont.

valeur de progrès que dans la mesure où ils sont mis patiemment, rationnelle- ment et humainement au service d'une technique de travail qui vise la forma- tion en l'enfant de l'homme de demain, dans une société qui sam'a dominer le machinisme pour accéder à un véritable humanisme prolétarien.

* -

• *

III. - Comment nous comprenons le

«

contenu

»

de l'enseignement

Après ce que nous venons de dire· de nos B. T. outils de travail et 11011

Digests ou ersatz de manuels, il semble inutile d'insister sur cette notion de

« contenu», dont on aurait tendance à faire le b a. ba de l'éducation progressiste.

Je suppose que les promoteurs de la formule ont voulu marquer, avec raison, que ce n'est pas dans sa valeur intrinsèque et statique que se mesure la portée d'une éducation, mais dans son souci primordial de chercher la vérité - et pas seulement la vérité en soi, mais aussi la mouvante vérité sociale qui, dans le processus de développement surgit des antagonismes entre l'ancien et. le nouveau et qui permet de combattre l'erreur, où qu'elle se. trouve, par un dépassement permanent de ces contradictions.

S'il en est ainsi, nous sommes à 100 % pour la recherche permanente de ce contenu que nous· préférons appeler esprit et but de notre enseignement. Si nous n'étions pas en permanence à, la reche'rche de cet esprit et de ces buts - de .ce contenu - , notre travail n'aurait aucune raison d'être, parce qu'il nou.

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-confinerait dans un empirisme scolaire crue nous devons sans cesse dépasser ; -et ce sont ces dépassements qui nous valent les enthousiasmes et les dévoue"

ments dont nous nous enorgueillissons.

Malheureusement pour bien des camarades, parler de contenu c'est sous- -entendre la matière accumulée dans les livres et les manuels et qui est destinée

à être ingurgitée par un contenant plus ou moins mûr pour le recevoir. Et ie'est pourquoi nous regrettons l'introduction dans la discussion d'une formule qui fait illusion, qui est peut-être valable pour le second degré, - elle a, sans .doute, d'ailleurs été lancée par des secondaires - mais qui ne saurait apporter .chez nous, sous cette forme, que regrettables malentendus. C'est toujours à même la vie, dans la pratique, que le contenu s'affirme· comme élément actif

<les luttes à mener, des problèn:ies à résoudre et des obstacles à surmonter .

. .

• •

Peut-on, en effet, parler de contenu dans notre enseignement <le la moral•

puisque, récusant toute instruction dogmatique, nous nous appliquons d'abord, par nos techniques de création et de coopération, à vivre cette morale qu'on a.

trop longtemps enseignée sans la pratiquer ? ·

Mettrons-nous un contenu d·ans les livres d'instruction civique, alors que nous vivons l'instruction civique par l'o~·ganisation même de nos communautés

<le travail ?

Un contenu dans nos livres de lecture ? Nous n'éditons aucun livre de lecture, ou plutôt, nous en éditons un, au jour le jour : c'est le grand livre de la Vie.

Et celui-là, on n'a qu'à l'ouvrir; il est, de nos jours, suffisamment éloquent.

()n nous dira peut-être qu'encore faudrait-il l'interpréter. Cette interprétation, que nous ne négligeons pas, n'est jamais à faire doctoralement, mais à même la vie, par les enfants et le maître eux-mêmes, qui s'évertuent à retrouver, à travers le bourrage de crânes dont ils sont victimes, les lois mêmes de la vérité, de la justice sociale et de l'humanité. Il appartient aux Instituteurs, et à notre Groupe, de rechercher, de produire s'il le faut, pour les mettre à la disposition des enfants, par le Fichier, les documents littéraires qui aideront à mieux comprendre le monde pour mieux le dominer. -

Parlera-t-on du contenu en calcul ? Mais qui, mieux que nous, avec notre -exploitation des complexes d'intérêts, peut aborder l'étude des vrais problèmes qu{l pose la vie ? Et la vie pose aux travailleurs et aux fils de travailleurs des problèmes qui se jouent de la scolastique et auxquels nous devons essayer de

Tépondre. .

Le contenu de nos réalisations géographiques? Peut~on vraiment, à l'heure actuelle, faire mieux pour enseigner une géographie vivante et humaine, que de s'engager dans la voie que nous avons tracée et qui, par l'étude du milieu, par la correspondance interscolaire, par le Fichier documentaire, par les échan-

ges d'élèves, permet à nos enfants non seulement de se familiariser avec les :aspects géographiques des divers pays, mais de l'initier, par la vie, aux grande.s 1ois profondes de la science géographique ?

Un contenu dans les manuels de sciences? Nous n'avons plus de manuels

.de sciences. Nous avons renoncé à enseigner des mots et des définitions. Noilll

visons moins à inculquer des notions qu'à former le sens scientifique par l'observation et l'expérimentation, qui restent les seules voies naturelles de la

·science. Mais cette observation st cette expérimentàtion nous ramè:r;ient sans

·.cesse dans notre milieu de lutte et de travail, en donnant à notre enseignement -son vrai sens de culture au 8ervice du Peuple.

Resterait l'enseignement de l'histoire. Mais là, notre expérience nous a fait toucher, mieux encore que pour les autres disciplines, le néant et l'erreur de toute méthode qui prétend inculquer, par la leçon ou par le livre, des notions .et des synthèses, seraient-elles progressistes, que l'enfant ne peut ni comprendre

·ni assimiler, parce qu'elles supposent une ·expérience préalable que l'enfant n'a pas encore, qu'il peut partiellement ou totalement. acquérir, mais qu'il ne peut acqué1·i r que par la vie active et la recherche dans son milieu. ·

Nous récusons donc, pour notre degré primaire, toute méthode qui nous obligerait à inculquer aux enfants un contenu qu'ils ne sont pas susceptibles d'accepter. Ce contenu, encore une fois, nous le réalisons par la base, par lees -enquêtes dans le milieu, par la compréhension juste des relations entre les

événements que nous avons sous les yeux, et entre ceux du passé proche ou 1ointain. Il est exact que, dans ce domaine, pour cette réalisation d'wrn histoire :à contenu vrai ét humain, nous n'en sommes encore qu'au tâtonnement.

Nous n'avons pas encore réuni toute la documentation nécessaire, et nous

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334 L'EE>UCATEUR

n'avons pas encore, non plus, la méthode sQre pour l'utilisation et l'exploitafüm àe ces documents. ;Mais nous sommes à pied d'œuvre et nous aboutirons, car, toujours, c'est de la pratique lo)nale que nait la connaissance.

En attenJant, la question s'est posée, et elle se posera sans doute au Cong1·ès

d~ savoir si nous ne devrions pas contrebattre les affirmations historiques erronées des manuels en usage, par des démonsti,a.tions et des explications que nous jugerons plus conformes à la vérité historique.

Que les instituteurs entreprennent. pour eux-mêmes, pour leur propre éducation et leur culture, une semblable mise au point, nous ne pourrions qué nous e•

réjouir. Pour le sujet qui nous préoccupe, et qui est plus directement l'amélio.

ration de iws techniques de travail, la chose se présente sous deux aspects : - L'aspect pédagogique, et nous y avons répondu ;

- Un aspect laïque, et cela pose à notre organisation une grave questio.,

lilUl' laquelle. nous devons apporter notre point de vue.

• * *

IV. - Les limitations que nous im110se la laicité

Elle nous impose des limitations. Nous n'en rougirons que le jour où elles ne Bous permettront plus de travailler au progrès de notre école laïque. Alors, comme au temps de Vichy, nous saurons ce· que nous aurons à faire.

Pour l'instant, notre but, le but de notre mouvement n'est point de brandir un drapeau mais d'œuvrer pour la modernisation de notre école laïque. Et noll8 œuvrons non pas théoriquement, dans des conférences, dans des livres 0u des revues mais pratiquement, dans nos classes telles qu'elles sont, avec les enfants tels qu'ils sont, avec l'administration, les règlements, les exameilll, et sans oublier la surveillance indirecte, Ip.ais parfois sévère et dangereuse, dès parents eux-mêmes.

Nous faisoruJ comme l'ouvrier dans son usine, qui est bel et bien contraint de respecter les règlements, qu'il s'efforce cependant, par son action syndicale et politique, de rendre plus humains et plus acceptiables. Quand les conditions imposées lui paraissent trop dures ou trop injustes, il ne craint pas, s'il le faut, d'affronter la lutte pour obtenir le maximum d'avantages, même en régime capitaliste.

Nous respectons, nous aussi, les règlements de l'Ecole. Nous les respectons, il est vrai, n.oins dans la forme que dans l'esprit, parce que la forme de ce11 règlements n'est souvent qu'une caricature réactionnaire de l'esprit libéral tel que l'ont généreusement défini les grands laïques dont nous nous recomman- dons (1).

(1) Si, par ldicité de /'enseignement primaire, il fallait entendre la réduction de cet enseignement à l'étude de la lecture et de l'écriture, de l'orthographe et de l'arithmétique, à des leçons de choses et à des leçons de· mata, toute allusion aux idées morales, philoso- phicJues et religieuses étant interdite comm" une infraction à la stricte neutralité, nous n'hesitons pas à dire que c'en serait fait de noire enseignement national. Ce serait ramener l'instituteur au r8/e presque machinal de l'ancien magister pont les deux attributs distinctifs étaient la férule et la plume d'oie, l'une résumant toute sa méthode, et l'autre tout son art.

Si l'instituteur ne dait pas êtr" un éducaeur, quelques titres qu'on lui donne, quelque position qu'on lui assure, quelque savoir qu'il possède, sa mission est amoindrie et tronquée au paint de n'être plus digne du respect qui l'entoure aujourd'hui. L'enfant du peuple a besoin d'autre chose que de I' af'prentissage technique de /'alphabet et de la table de Pythagortz ; il a besoin, comme on 1 a si heureusement dit, d'une éducation libérale et c'est la dignité de l'instituteur et la noblesse de /'école de donner cette éducation sana sortir des cadres ' modestes de /'enseignement populaire. Or, qui peut prétendre qu'il y ait une éducation sans un ensemble d'influences morales, sans une certaine culture générale de /'ame; sans quelques notions sur l'homme lui-m~me, sur ses devoirs et sur sa destinée ;i Il faut donc que /'insti- tuteur puisse être un ma1tre de morale en même temps qu'un ma1tre de langue ou de oalcul, pour que son œuvre soit complète. li faut qu'il continue à avoir charge d' tlm•s, et à en être profondément pénétré. Il faut qu'il ait le droit et le devoir de parler au cœur aussi bien qu'à /'esprit, de. surveiller dans chaque enfant /'éducation et la conscience au moins à l'égal de toute autre partie de son enseignement. Et un tel r8le est incompatible avec /'affectation de la neutralité, ou de l'indifférence, ou du mutisme obligatoire sur toutes les ~uestions d'ordre moral, philosophique· et religieux. « Il y a deux espèces de neutralité de 1 école, disait très bien le ministre de /'Instruction publique au cours de lu discussion de la loi : il y a la neutralité confessionnelle el la neutralité philosophique. Et il ne s'agit, dans cette loi, que de la neutralité confessionnelle.

Dictionnaire de Pedagogie (article Laïcité).

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Nous respectons les règlements de l'Ecole tels que les ont animés les Instruc- tions ministèrielles qui en sont la charte directrice. Nous nous efforçons de faire passer dans la pratique quotidienne de nos classes les vues généreuses mais hélas! utopiques des hommes du début du siècle, pour gui l'Ecole Laïque devait devenir la grande école d'humanité. Nos vieux instituteurs laïques ont été nourris de cet esprit qui constitue encore pour :nous une plate-forme d'amé- lioration de l'Ecole publique en régime capitaliste, dont il suffit que nous mesu- rions les limites et la fragilité, à la lumière des événements contemporains.

N'empêche que, dans le cadre de cet esprit laïque, avec la collaboration consciente et généreuse des éducateurs, avec 1a compréhension et bien souvent l'appui de nombreux Inspecteurs qui ont su ne

pas

sacrifier l'esprit de notre école à la forme de ceux qui voudraient l'encharner aux destins d'une classe condamnée, nous réalisons un effort qui constitue un incontestable progrès sur les _méthodes dépassées. Les résultats obtenus jusqu'à ce jour justifient nos efforts à venir.

Certes, comme les ouvrl.ers, nous rencontron.s et nous rencontrerons df\S obstacles. Nous agirons de notre mieux, sodalement, syndicalement, politique"

ment, . pour abattre ces obstacles. Et nous passerons, nous aussi, à la lutte quand il le faudra, ca1· l'histoire ne s'écrit jamais sans "les luttes qui la condi- tionnent.

En attendant, nous réalisons des outils que sont destinés à ces écoles laïques que nous travaillons à moderniser. _Ces outils ne sont point destinés à del!!

écoles idéales, dégagées de toutes les contingences qui compliquent_ notre action.

Notre imprimerie, notre journal scolaire, nos fichiers, nos ,brochures B.T., nol'I Enfantines, ont place dans toutes les écoles laïques, et nous sommes tenus, en conséquence, à des limitations que nous pouvons regretter,. que nous pouvons et dévons nous efforcer d'atténuer et de faire un jour disparaître, mais que nous ne pouvons, pour l'instant, transgresser sans risquer de faillir à la raison d'être de notre mouvement qui, par la masse des éducateurs, au sein de cette masse, étudie, travaille et lutte pour que !'Ecole de demain échhappe mieux que celle. d'hier aux entreprises obscurantistes des exploiteurs du peuple ; pour qu'elle apporte sa pierre, si fragile soit-elle, à l'effort de justice sociale et d'in- tercompréheusion des hommes, à l'œuvre de pmx si dangereusement menacée.

Nous so!hmes heureux de citer, à ce sujet, l'opinion de M. Pimienta, Inspec- teur Général, qui écrit dans un récent n ° de l'Eclucation Nationale (1-3-51) :

" Pour lf, mettre à l'épreuve na morale laïque], nous allons voir ce qu'elle

" peut donner dans les cas les plus rebelles, en apparence du moins, dans le

" cas d'un chrétien d'Action catholique et dallil celui d'un militant marxiste.

" En effet, l'un et l'autre sont des hommes passionnés et ils ont à leur service

" une doctri11e qui possède une forte cohérence logique. Il sera donc instruGtif

" de reche1·<:her comment ils peuvent enseigner une morale laïque.

" Evidemment, un maître catholique ne peut pas parler à ses élèves de -" péché originel, ni de rédemption. Il ne peut pas leur parler de Dieu, ni de

" Providence. Il ne peut même pas leur dire que les l10mmes forment une

" grande famille q1ù doit s'unir dans l'amour d'un Père commun. :iVIais rien

" ne l'empêche de lem' montrer que les hommes éprouvent un désir très fort de

" communion spirituelle et qu'ils ont le devoir de régler leurs rapports entre

" eux à !'-aide de la formule : « Aimez-vous les uns les autres ». Et si nous avons

" affaire à un thomiste,· il parlera de la recherche de la vérité et du besoin

" de justice avec autant de force que le rationaliste le plus intrépide. Ce n'est

" pas là t01.te la morale catholique, tant s'en faut, puisque l.a vie éternelle n'y

" a aucune place. C'est la morale catholique transposée sur les valeurs corn-

" munes. M.ais les paroles du maître -auront toute la Tésonance de vérité souhai-

« table, parce que les affirmations avancées cadrent avec ses convictions intimes.

" Aucune d'elles ne, peut blesser l'incroyant le plus ombrageux.

" De mème, un maitre marxiste laissera cle côté les lois de la dialectique,

« le matérialisme historique, et même la lutte de classe comme facteur dominant

..{< de l'évolution sociale. Mais un homme pour qui la société socialiste n'est

" qu'un acheminement vers la société communiste, où tous les besoins de

" l'homme seront satisfaits et où l'homme sera enfin libre, prendra comme

" base de son enseignement le perfectionnement de l'humanité et la conquête

" de la nature par l'intelligence et le courage de l'homme. Il sera en mesure

" d'exalter la solidarité et la fraternité humaines avec une conviction corn-

" municative.

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336 L'EDUCATEUR

« Il est même permis de se demander si ce ne sont pas ces deux maîtres

« qui seront .Parfois le plus près l'un de l'autre. Ainsi, le programme de la

« classe de fm d'études comprend un chapitre sur les différentes formes du

« travail. Le catholique et le marxiste trouveront les mêmes accents pour mettre

« en relief la dignité de toutes les formes du travail, le droit du travailleur à

« une juste rémunération, le fondement moral de la propriété juste. Seulement,

« ils devront s'arrêter là, car les différentes philosophies sociales ne s'entendent

(< plus entre elles sur le régime de propriété des instruments de production qui

« est le plus favorable à l'intérêt social. n ·

üomme les ouvriers encore, nous saurons réclamer pour notre école laïque le respect des engagements solennellement pris par ses fondateurs et ses défen- seurs ; nous saurons défendre les avantages acquis, lutter pied à pied s'il le faut pour éviter que soit détournée de ses buts cette école laïque qui a été créée pour armer et servir le peuple.

Notre Congrès aura justement à intervenir, et peut-être même très vigoureu- sement, pour la défense de nos revendications qui seront exposées et discutées au Congrès :

• Modernisation des locaux scolaires et de l'ameublement.

• Limitation du nombre des élèves par classe.

• Réorganisation des écoles de villes pour qu'y soit possible la pratique des techniques modernes ;

• Santé physiologique et morale des enfants (livres, journaux, cinéma, radi'Jj.

• Réforme de l'enseignement.

• Modernisation de l'orthographe franQaise.

• Action à mener pour que la Commission Paritaire des Papiers de P1 esse rn décide enfin à autoriser la circulation comme Périodique des 4000 journaux scolaires, dont nous lui avons fourni la liste.

• Gratuité de la circulation des journaux scolaiTes et assimilation aux papiers d'affaires de tous les échanges interscolaires.

• Autorisation, aux écoles qui échangent leurs élèves, de pratiquer cet échange pendant les dernières semaines de l'année scolaire.

·• Assimilation des échanges d'élèves aux colonies de vacances pour les avan-

tages divers dont ils doivent bénéficier.

• Sauve15arde de la Paix. ·

• • •

V. - Sauvegarde de la Paix

Dans les graves contingences de l'heure, un Congrès d'instituteurs ne sau- rait se réunir sans faire entendre sa voix pour la défense des enfants que nous formons, non pour le carnage des champs de bataille, mais pour la vie et l'action.

Nous n-'entrerons )'as pour cela dans les discussions idéologiques et poli- tiques que suscite le maintien de la Paix. Le problème de la Paix n'a pas seulement un aspect politique. Il a un aspect syndical, un aspect social èt éco- nomique. Il a aussi un aspect pédagogique.

C'est cet aspect péëfagog1que de la lutte contre la guerre, pour la sauvegarde de la Paix, que nous examinerons exclusivement. Nous sentons peut-être plus que tous autres citoyens, ce besoin urgent de paix, car notre œuvre est de longue haleine qui prépare la lente formation, en l'enfant,· de l'homme qui-saura·

demain bâtir une société qui ne portera plus en elle la guerre comme la nuée porte l'orage.

Nous apporterons, à la grande lutte des peuples contre les menaces de guerre, une contribution originale que nos adhérents rendront ensuite efficace, en accord avec tous les mouvements, tous les organismes, toutes les personnalités qui œuvrent pour éviter le retour d'un cataclysme qui serait la négation même et l'anéantissement Jie nos généreux efforts.

- • * *

VI. - Au seul service de l'Ecole du Peuple

Nous continuerons notre .route, celle qui nous a valu l·a confiance de plusieurs dizaines de milliers d'éducateurs, et dont notre Congrès de Montpellier mon- trera l'efficience.

Nous n'avons d'ailleurs, les uns et les autres, aucune autre ambition que -eelle d'être de bons ouvriers du plus noble des métiers. Un bon ouvrier, surtout

(9)

lorsqu'il s'agit du métiel' d'éducateurs, sert toujours l~s bonnes causes. Nous sommes les ouvriers des bonnes causes. Comme les 01;1Vners, nous savons, hum-

blement, sans vaine publicité, sans même un espou de récom~ense, ayc.om- plir notre devoir, tout notre devoir. Et notre récompense, nous lavons dé.Jà :

ELLE EST DANS TOUT CE QUE NOS TECHNIQUES APPORTENT DE VIE ET D'ENTHOUSIASME A DES MILLIERS D'INSTITUTEURS, A DES CENTAINES DE MILLIERS D'ENFANTS.

Elle nous suffit:

C. FREJ!'iET.

DERNIERES INFORMATIONS

POUR LE CONGRÈS

Des instructions séparées sont données par

~< Coopération Pédagogique » en vue des réu-

nions préalables du C.A. et des respo~sa?.les.

Nous accordons une importance part1culiere, cette année, à cette réunion des responsable~

(délégués départementa~x et responsables de commissions) qui aura à passer en revue toutes les questions d'organisation vitale pour la C.E.L.

et que le Congrès n'aura pas le t.emps d'exa- miner en détail.

Jamais, en effet, l'activité de nos groupes départementaux n'avait été si importante et si soutenue. Sauf quelques départements encore rétifs, nos groupes ont fonctionné presque par7 tout à notre satisfaction, avec une organisationi intérieure très poussée, avec des réunions faites souvent dans des écoles et suivies par des vingt et trente camarades, avec du travail effectif.

Et ce qu'il y a de caractéristique et de nou- veau, c'est que nous n'avons en cette an.née ni à pousser ni à soutenir ces groupes, qui se sont organisés librement, ont publié des Gerbes copieuses, ont solutionné à leur convenance !es problèmes qui leur étaient posés. Avec une telle organisation des groupes, et que nous tâcherons d'améliorer encore, la C.E.L. prend vraiment ses assises sur ses ba·ses et réserve aussi à ses adhé- rents, comme nous le désirons, un maximum d'autonomie et de liberté avec un. maximum_

aussi d'organisation et de travail, en accord complet toujours, avec le Centre coopératif.

Nous ferons mieux encore au cours de l'an- née à venir, après notre importante réunion.

Nos commissions de travail ont aussi fonc- tionné à notre satisfaction.

Il en est, comme la Commission de Sciences, la Commission des C.E., l'Art à l'Ecole, qui ont donné à plein, accomplissant un travail d'une ampleur et d'une profondeur que nous n'au- rions pas osé espérer ces dernières années. La Commission d'Histoire, si délicate à conduire, est dans d'excellentes mains avec Fontanier qui e-ssaiera de dégager avec vous au Congrès les grandes lignes d'action. La Commission des Classes uniques a enfin démarré grâce au gros travail méthodique d'un groupe de camarades avec lesquels nous pourroli)s aller loin. D'im- portants rapports ont été établis. La Commis-

sion les examinera à Montpellier afin de mettre définitivement au point la matière d'une très importante brochure qui sera comme le livre de chevet des maîtres de classes uniques. Cette réalisation sera un événement. Et elle ne sera

'pas utile qu'aux seuls maîtres des C.U.

Nous ne citons que pour mémoire le gros.

travail fourni par notre ami Lallemand, dans divers domaines. Vous en avez vu le résultat.

Nous ne citons pas les autres camarades, ce qui ne veut pas-dire que nous sous-estimons leur effort. Au contraire ,ces pêriodes de dé- marrage, lorsqu'on n'a pas encore trouvé les résonances indispensables, lorsqu'on a un peu l'impression de poursuivre un monologue, de-·

mandent au contraire aux responsables beau- coup de confiance et de ténacité que nous ap- précions, croyez-le, à leur valeur.

Notre Congrès montrera encore une fois que notre organisation de travail n'existe pas seule- ment sur le papier, qu'avant même d'être ins- crite sur le PàDier, daris cet l.C.E.M. que nous allons réorganiser, nous avions les travailleurs à la besogne et c'est cela qui compte. · Nous aurions à dire quelques mots aussi de l'organisation du travail dans nos multiples commissions et équipes constituées un peu par- tout, notamment pour le Fichier et les B.T.

C'est par centaines que ·nous comptons les com- missions et équipes ainsi constituées, sans comp- ter les travailleurs plus ou moins individuels, plus ou moins intégrés dans des équipes de travail.

Nous avons fait tout notre possible, on s'en doute, pour suivre le travail de ces diverses· équipes, pour établir ainsi les liaisons indispen- sables, pour encourager les hésitants. Nous n'y sommes pas parvenus à cent pour cent, et la faute en est à l'insuffisance technique de notre organisation.

La direction et la surveillance d'un tel ate- lier de travail suppose, ou supposerait, un sys- tème complexe et perfectionné de fiches, de dossiers, de classeurs et de responsables pour la surveillance et les liaisons.

Si vous voyiez comment nous avons dû tra- vailler cette année encore, comment sont en- tassés, parfois dangereusement, vos travaux les

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