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Notes sur quelques questions du programme officiel

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N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

Notes sur quelques questions du programme officiel

Nouvelles annales de mathématiques 1resérie, tome 16 (1857), p. 72-75

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1857_1_16__72_1>

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(2)

NOTES SIR QUELQUES 01 ESTIONS DU PROGRAMME OFFICIEL.

V.

Loi de l'homogénéité.

0

On a donné de cette loi'deux énoncés qui diffèrent es- sentiellement. Suivant quelques auteurs, la loi de l'ho- mogénéité consisterait en ce que :

Si des lettres a, b , c,..., qui entrent dans une équa- tion repvèsentetil des lignes et qu aucune ligne particu- liere ii ait été prise pour unité, Véquation doit être homogene ou être la somme de plusieurs équations ho- mogènes.

D'après cet énoncé, il se peut que l'équation obtenue, en ne prenant aucune ligne particulière pour unité, ne soit pas homogène. Or, c'est ce que d'autres auteurs n'ad- iiietlent pas. Dans leur énoncé, l'équation est nécessaire- ment homogène.

L'un des Traités de Géométrie analytique, où l'on trouve ce second énoncé, contient de plus les observa- tions que voici :

« . . . On fait consister maintenant le théorème de l'ho- )> mogénéité en ce que toute équation géométrique est i) nécessairement homogène, oz/, du moins, la somme de )> plusieurs équations homogènes. Avec un pareil énoncé,

» la proposition devient évidemment insignifiante\ car,

\) quelle est l'équation, écrite au hasard par un algé-

(3)

)> briste, qui ne puisse être colaçue décomposée en équa-

» tions homogènes, d'après la seule précaution d'y grou-

» per convenablement les termes? Il est certainement )> impossible que ceux qui entendent ainsi la loi de Tho-

» mogénéité fassent aucun usage des précieux moyens de

» vérification continue qu'elle est surtout destinée à four-

» nir spontanément dans toutes les applications possibles )> de l'analyse mathématique.

» Sans nous arrêter davantage à cette vicieuse doc-

» trine, procédons directement à la véritable explica-

» tion. »

Et l'auteur procède effectivement à une explication.

Mais, ceux qui ont affirmé que l'équation peut être la somme de plusieurs équations homogènes de degrés diffé- rents, ont aussi donné une explication qui, sans doute, leur a semblé être la véritable explication. C'est pourquoi il serait utile que le Programme off ciel fit savoir quelle est de ces deux lois la vraie loi de l'homogénéité, c'est-à- dire celle qu'il faut pouvoir expliquer pour être admis à l'Ecole Polytechnique.

Puisque rien d'officiel ne s'y oppose encore, jedirai qu'il est impossible d'admettre qu'une équation obtenue, en ne prenant aucune ligne particulière pour unité, ne soit pas homogène, si Ton adopte la définition suivante qui a été donnée par M. Cauehy [Leçons sur le calcul différen- tiel, page 216) :

« On dit qu une jonction de plusieurs variable est

» HOMOGÈNE , lorsqii en faisant croître ou décroître tou-

» tes les variables dans un rapport donné, on obtient

> pour résultat la valeur primitive de la fonction mul-

» tiplièe par une puissance de ce rapport. L'exposant

» de ce rapport est le degré de la fonction homogène.

» E n conséquence, j ( x , 7, £?•••) sera u n e fonction

>* homogène du degré a , si t désignant une nouvelle va-

(4)

( 7 4 )

» riable on a , quel que soit t,

f(tx, ty, tz,...)=t*f(.r,) , 2, ) » De p l u s , on dit q u ' u n e équation

f{x,j , z , . . . ) = o

est homogène lorsque son premier m e m b r e ƒ (,r, y , z...) est une fonction homogène.

Ces définitions admises, représentons pai f\a,b,c,. .)=:o

une équation algébrique dans laquelle les lettres a, h, e, etc., expriment les valeurs numériques des lignes d u n e figure , mesurées avec une unité arbitraire.

On pourra, en séparant un monôme A des autres ter- mes , écrire l'équation proposée de cette manière :

l'expression <p (a ,/>, c,...) désignant une fonction al- gébrique quelconque dont la 's aleur ne peut être nulle puisque le monôme A est différent de zéro.

Si Ton fait varier l'unité qui a donné pour mesures des lignes de la figure les nombres a , b9 c, etc., et qu'on prenne une nouvelle unité qui soit, par exemple, h fois moindre que la premièic, il est clair que les longueurs des lignes représentées d'abord par « , h, r , etc., auront pour valeurs numériques ah , bh , cl, etc. De sorte qu'en

(*) Si le premier membre de/" ( « , 6, c,.. ) = oost la somme de plusieurs radicaux de la forme y ^ -r H + L . , en élevant l'équation à une puis- sance egale à l'indice/> de l'un de ces radicaux, on trouvera, au moins, un monôme parmi les tonnes de l'équation resultante, et l'on pourra donner à celte equahon la forme

A 4 ^ v a. h c , ^ = o

(5)

( 75 )

désignant par m le degré du monôme A , la valeur de ce monôme deviendra A A"1 et <p (a , & , c,...) prendra la va- leur (f (aA, &A, cA,...).

Or, l'équation

(1) A + ( f ( « , ^ c , . . . ) = o

exprime une relation qui, par hypothèse, doit exister quelle que soit F unité qui serve à mesurer les lignes delà figure, on a donc

(2) A km -+- y ( a k , b k , c k , . . . ) — o .

C e l a p o s é , si l ' o n m u l t i p l i e p a r Am l ' é q u a t i o n ( i ) , elle d e v i e n t

( 3 ) A ^ - f . * ' "? ( * , / > , c,. . . ) = o .

E t , e n c o m p a r a n t l e s é q u a t i o n s ( 2 ) e t ( 3 ) o n v o i t q u e * , bk, ck ). . .) = km y (<7, b, c, . . .).

Donc, en remplaçant les variables a , &, c , etc., par par fl/r, &A, cA, etc., la fonction

A + <p(«, *, c, . . .) devient

ou

Par conséquent, l'équation

A H - y(tf, est homogène.

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