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Analyse coûts-bénéfices d'un projet de restauration du bocage

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-01593910

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Submitted on 4 Jun 2020

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Analyse coûts-bénéfices d’un projet de restauration du bocage

Francois Bonnieux, Philippe Le Goffe

To cite this version:

Francois Bonnieux, Philippe Le Goffe. Analyse coûts-bénéfices d’un projet de restauration du bocage.

Colloque : Nouvelles fonctions de l’agriculture et de l’espace rural. Enjeux et défis identifiés par la

recherche, Dec 1996, Toulouse, France. �hal-01593910�

(2)

IhSmUT NATIONAl DE lA RECllllCHEAGRONIlMIUU Sllllion d'&llnomillll

SocioIoDit "". .

. DOCUMENTATION f

\ 66. Rue d.. 3t Brieuc . 36042 RENNES CEDEX

TM. : 99.28.64.08 et 09 F. BONNIEUX et P. LE GOFF/!

1

INRAIESR Rennes;

2

ENSA/Economie, Gestion et Sciences Sociales Rennes

Analyse coûts-bénéfices d'un projet de restauration du bocage

Résumé: Cette contribution porte sur un projet de restaurabon du bocage à onnes entrepris dans le cadre du Parc Naturel Régional des Marais du Cotenbn et du Bessin. Ce projet devrait foumir un certain nombre de bénéffces qui sont analysés. tls concement tout d'abord l'agriculture (tourisme vert.

protection contre le vent, abri pour les animaux, production de bois) et s'apparentent à des biens privés. Les bénéffces liés à la production d'amémtés, aux loisirs et aux foncbons de régulation ont au contraire les caractéristiques de biens publics. La méthode dëvaluabon contingente est utilisée pour évaluer le consentement à payer de la population résidente pour bénéffcier du projel Le scénario hypothétique correspond à l'extension d'une expérience pilote de restauration et esl donc parfaitement réatiste. On aboubl

à

une valeur de 200 F par ménage et par an. Celle-ci est introduite dans une analyse coûts-bénéffces élargie aux biens environnementaux. On montre qu'un tel projet ne peut être jusbfié sur le plan social si on se limite à la dimenSion pdvée des bénéffces.

Mols-clés: restaurabon du bocage, méthode dëvatuatlon conbngente. analyse coûts-bénéfices.

A cost-benefft anatvsis ofhedgerowrestoralion.

Abstract This contribubon is based on a case study related 10 the possible restoration ofhedgerows in lower Nonnandy (westem France). Public decision is now concemed with the opportunity l1J implemenbng aprogramme which would extend over a wide area a pilot scheme which has been carried oul Such a project is expected 10 provlde a variety of beneffls wh/ch are considered in the paper. On-site beneffls l1J the fanner (gréen lourism, wind prolection, sheller for animaIs, soil compaction and wood producbon) are readily assessed in money unils. The public beneffls cover a range of non-market priced items, including amenilies, recrealion, biodiversily. and externalities involved by regulation functions. The most direct beneffls of the potenbal enhancement of hedgerows are derived by visitors and those households living in or near the area. The conbngent valuabon method was used to dedve the beneffls which the general public would receive from the projecf. Over a fOO-year lime horizon this programme would be profftable slnce the InternaI raie of retum of

the projecls would be around 5 per-œnf. Never.theless private beneffts are not enough to carry our restoration. /1 is required to take Inlo accounl the landscape componenl to justify public expenditures.

Keywords: Landscape Restorabon, Conlingent Valuahon, Cost- BenefftAnalysis.

Le bocage foumit;tm exemple intéressant où la gestion à lonperme de vastes espaces a concilié la

prot~on

du milieu et le dévelop- pement économique. La réalisation d'enclos de petites parcelles visait à protéger les cultu- res et les animaux, et à réguler l'écoulement de l'eau. Cette division de l'espace a été un facteur de diversité biologique et d'identité de paysages typiques de l'ouest de la France. La dégradation du bocage, corrélative du re- membrement induit par l'évolution de la technologie et des prix, constitue une rupture de cet équilibre ancien entre la production agricole et la foumiture d'aménités rurales.

Celles-ci présentent les caractéristiques des biens publics: on ne peut pas interdire com-

7;(/;(4, (fat( 23

tfE'o- ;-.6

." < 0

(.-(-f

piètement l'accès au paysage de bocage et il n'y a pas de rivalité entière au niveau de la consommation. Les agriculteurs ne peuvent pas tirer partie, par le jeu des mécanismes de marché, de la production de paysage, ce qui entraîne une offre insuffisante vis-à-vis d'une demande croissante. Pour guider les décisions publiques, il faut donc disposer d'indicateurs relatifs à ce que la société est prête à payer pour disposer d'un paysage de bocage.

Cette contribution s'intéresse à la rentabi- lité sociale d'un projet de restauration du bo- cage à onnes entrepris dans le cadre du Parc naturel régional (PNR) des marais du Coten- tin et du Bessin. Le PNR s'étend sur 120 000 hectares de zones humides, réparties

DOCUMENTATION ÉCONOMIE RURALE RENNES

1111111111111111111111111111111111111111

• 0 0 4 2 4 1 •

(3)

"OU

veltes

FonctuJ1IS de

l'Agriallture

et de

l'Espaœ Rural

Figure t: Bénéfices de la restauration du bocage

1

Programme de restauration

1

1 1

Productionagricole : Production de IAménités : loisirs : Régulation : Biodiversité:

Tourisme brise-vent bois promenade aeu habitats

vert

abri boisdechauffage esthéUque chasse cfmal flore

stabmté des sols bois d'oeuvre cueillette êrosion

1

Bénéfices marchands sur site

1

Bénéfices non-marchands surs~e

1

Bénéfices sur site: usages directs 1BénêficeshOfs·site : usages indirects

1

1 Usages réels

1

1 Usages pctentiels

1

Valeur d'existence 1

1

1 Valeur d'usage

1 1 Valeur de non-usage

Valeur de la restauration

dans cinq vallées, et de bocage. Il s'agit d'une région où terre et eau s'interpénètrent. Des prairies marécageuses, inondées six mois par an et à dominante de sol tourbeux, coexistent avec un haut-pays bocagé constamment exondé. A panir du XVIII' siècle, l'orme est introduit dans les haies et devient l'arbre symbolique de la région, puisqu'il représente plus de 60 % des arbres de haut-jet. Le projet de restauration a pour objectif de remédier à la dégradation du bocage marquée par une diminution de la longueur des haies (de 70 mètres par hectare en 1975 à 27 mètres en 1987) et par la disparition presque totale de

24

l'orme atteint par une maladie, la graphiose.

Une première section est consacrée au projet de restauration et à la discussion des coûts et des bénéfices associés. On se consacre ensuite aux effets non· marchands (aménités et bénéfices pour les loisirs) qui sont évalués en appliquant la méthode d'évaluation con·

tingente (MEC). Une coune section pone ensuite sur l'analyse coûts-bénéfices du projet.

Son taux interne de rendement est modeste, mais différents arguments développés en con- clusion montrent qu'il sous-estime sans doute la rentabilité sociale du projet.

(4)

::t.Lt;.L.~.PIQj~tdtij.Ϥtauri!.!tgn}'.:,;::

Face à la dégradation continue. du bocage, le PNR, associé au Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement (CAUE) , a lancé à panir de 1992 une étude du bocage à ormes puis une opération expérimentale de restauration. Celle-ci pone sur la partie cen·

traIe du Plain et du Bessin, où la densité de haies était la plus élevée. Au-delà de la faisa- bilité technique, il ne s'agit pas de recons- truire le bocage d'antan. L'objectif est de con- cilier production agricole et paysage de quali- té; c'est pourquoi on a retenu un maillage moyen de 4 hectares avec 150m/ha de haies.

La mise en œuvre de ce programme s'appuie sur des contrats passés avec les agrictllteurs pour une période de 5 ans, contrats qui s'ins- pirent de l'expérience acquise avec le système contractuel mis en place pour protéger les zones humides. Il faut noter ici que le contrat pone sur l'ensemble des parcelles de l'exploi- tation et stipule des conditions de protection de haies. En compensation, l'agriculteur reçoit une aide technique et une compensation for- faitaire de 40 F par plant, ce qui correspond à 4000 Flha. Ce financement sera étalé sur la durée du contrat à l'échéance duquel une évaluation est prévue.

Ce programme se situe dans la logique des mesures agri-environnementales et bénéfice d'une aide de l'Union européenne. Son exten- sion et sa poursuite à long terme posent évi- demment la question des coûts et des avanta·

ges générés, et de leur traduction monétaire.

Pour les coûts, cela est relativement simple à cemer puisqu'il s'agit de terrassement, de plantation et d'entretien pour lesquels il suffit de se référer aux prix de marché. Les avanta·

ges SOnt plus difficiles à appréhender car ils ponent sur une période longue et relèvent pour panie de la sphère non-marchande de l'économie.

La typologie des bénéfices de la restaura- tion du bocage (fig. 1) est fondée sur des critè- res de classification désormais classiques en économie de l'environnement (Amigues et al.

1995; Freeman, 1993). Elle repose tout d'abord sur la distinction entre valeur d'usage et valeur de non-usage. La valeur d'usage trouve son origine dans des usages réels qui,

25

Coat, et bénéfices de 10. restauration du bocage

pour l'essentiel, s'exercent sur la zone étudiée.

Ceux-ci relèvent de la sphère marchande (agriculture, tourisme, production de bois), et non-marchande lorsqu'ils sont liés aux améni- tés, aux loisirs et à la biodiversité (observation et étude du milieu). La valeur de non-usage se décompose en deux catégories.

La première a pour origine des usages poten- tiels, pour soi-même (valeur d'option), pour les contemporains (valeur altruiste), et pour les générations futures (valeur de legs). La deuxième catégorie est reliée à l'absence d'usage et conduit à définir la valeur d'exis- tence. La catégorie des usages potentiels pone à la fois sur des usages directs et des usages indirects associés au rôle régulateur et de pro- tection contre l'érosion du bocage. Il s'agit d'une catégorie relativement hétérogène qui fait intervenir des bénéfices futurs, ce qui soulève, pour les évaluer, la question de l'in- cenitude de l'offre et de la demande. Quant à la valeur d'existence, elle est fondée sur la diversité et l'abondance de la faune et de la flore. Le bocage du Plain et du Bessin est re- lativement banal. C'est un bien qui n'est pas rare et qui a des substituts dans d'autres zo- nes. Aussi peut-on faire l'hypothèse que seuls la population résidente et les touristes bénéfi- cieront de la restauration. De plus, il faut noter le poids marginal du tourisme ven; on ne compte en effet qu'environ 450 lits en gî- tes ruraux et en chambres d'hôtes, les loisirs intéressant essentiellement les habitants de la zone.

Le tableau 1 récapitule les coûts et les bé-

néfices pris en compte pour évaluer la renta-

bilité sociale du projet de restauration. Ce

projet va s'étaler sur une période de JO ans à

l'issue de laquelle 2400 km de haies (soit

240 km par an) devraient avoir été replantés

sur une superficie de 16 000 hectares. Sa du-

rée de vie est

d'em~ron

un siècle. Pour le cal-

cul des coûts et des bénéfices pour la produc-

tion agricole, on utilise la technique de trans-

fen de valeurs, qui consiste à transposer les

résultats d'études comparables. Les coûts cou-

vrent deux catégories distinctes: les COûtS de

restauration proprement dite, limitée aux dix

premières années, et les coûts d'entretien

(5)

Nouvelles Fonaions de fAgrUulture

et

de fEsp= Rural

proportionnels à la longueur des haies, qui concernent toute la durée de vie du projet.

Les valeurs unitaires proviennent du projet pilote et d'informations obtenues auprès du PNR.

tare. Pour mesurer les effets sur la production agricole, on s'appuie donc sur la technique du transfert. Les bénéfices hors-site liés à la fonc- tion de régulation ne sont pas pris en compte dans les calculs, faute de données transposa- bles.

Tableau 1: Méthodes utilisées pour évaluerles coOts . et les bénéfices du projet

Les haies agissent comme des brise-vent qui assurent la régulation microclimatique du bocage et l'équilibre de la faune et de la flore.

La protection des cultures et du cheptel cons- titue l'impact le plus directement mesurable.

Pour les productions céréalières, et en parti- culier le maïs, trois zones de croissance à par- tir d'un talus boisé (d'une hauteur moyenne de 10 m) ont été mises en évidence (Simon &

Delécolle, 1976): une zone dépressive de cinq mètres de large où la production d'épis est inexistante; une zone d'une largeur égale à dix fois la hauteur de la haie, caractérisée par une plus grande précocité et des gains de rendement de l'ordre de 10 %; au-delà, une' zone où aucun effet spécifique n'a pu être noté. Certains auteurs estiment que la perte de rendement observée en bordure de parcelle annule les gains notés au-delà. Les effets sur le cheptel laitier sont bien documentés. La présence d'un abri au pâturage diminue d'en- viron 10 % la fréquence des mammites clini- ques, et de moitié celle des congestions mammaires. De plus, la

producti\~té

des éle- vages de plein-air est améliorée. A l'inverse, de mauvaises conditions climatiques indui- sent des baisses notables de la prodution lai- tière à la mise à l'herbe et en période estivale.

Compte-tenu de l'instauration des quotas laitiers, on a considéré que cet effet se tradui- sait par un gain sur l'alimentation évalué à 100 kilogrammes de matière sèche par hec

Coûts

plantation entretien

Bénéfices

bois de chauffage bois d'œuvre

productivité agricole aménités et loisirs

transfert transfert prix de marché prix de marché tr2Ilsfert

évaluation contingente

Pour calculer la production de bois, on fait l'hypothèse d'un équilibre dynamique sta- tionnaire. La production annuelle correspon- dant à une cohorte' est la répétition de l'an- née précédente pour la cohorte plantée une année auparavant. La durée de rotation pour le bois de chauffage est de 15 ans. Une pro- duction annuelle de 25m

3

/km est prévue à partir de la quinzième année jusqu'à la fin du projet. Pour le bois d'œuvre, la rotation a une durée de 60 ans pour une production an- nuelle de 60m

3

/km. La production de bois d'œuvre va donc être constante:de la 60""' à la 69""' année incluse. La valeur du bois est obtenue en utilisant les prix: de marché. Cette production est limitée, aussi les équilibres des marchés du bois de chauffage et du bois d'œuvre ne devraient pas être affectés.

Les données disponibles sur les loisirs et sur l'observation de la nature sont limitées et ne concernent que la pêche et la chasse. Le patrimoine cynégétique est important puisque 25 600 permis de chasse sont délivrés an- nuellement, dont 10 500 pour le gibier d'eau.

On recense également 351 installations de tir à poste fixe. La pêche au brochet, au sandre, au gardon, à la tanche et à la carpe, est prati- quée par 3 000 pêcheurs (Bonnieux ct al., 1993). Mais on ne dispose pas d'information sur l'intensité de ces loisirs qui permettrait en appliquant des surplus unitaires (Amigues

el

al., 1995) de dériver les bénéfices. De plus, il faut noter que ces données concernent l'en- semble du territoire du PNR et couvrent donc le bocage et les zones humides. Aussi, pour évaluer l'ensemble des bénéfices non- marchands, a-t-on mis en place une enquête par évaluation contingente auprès de la po- pulation résidente. Le consentement à payer (CAP) qui va être obtenu va porter sur le projet de restauration et inclure trois compo·

santes de la valeur: aménités, loisirs et biedi- versité.

,

Groupe d'arbres plantéslaméme année.

26

(6)

Cofits

et béntjù:es de la restauration du bo<:age

La MEC a été utilisée pour apprécier la demande de restauration du bocage à ormes, et pour déboucher sur les bénéfices non- marchands qui seront rapprochés des coûts de la politique de restauration. L'exercice de va- lorisation a fait l'objet d'une enquête au do- micile de 400 ménages, répartis uniformé- ment sur 54 communes de la zone à ormes, soit cinq cantons couvrant une superficie d'environ 400 km

2

Les ménages enquêtés ont été triés aléatoirement parmi les ménages non-agriculteurs de l'annuaire téléphonique, avec un taux de sondage d'environ 5%. On a souhaité écarter les agriculteurs en raison de l'usage marchand qu'ils font de la haie (bois, abri pour le bétail, maintien de la fertilité des sols, etc.). Faisant suite à une enquête pilote de 60 ménages destinée à mettre au point le questionnaire, l'enquête principale a été réali- sée au printemps 1995 par trois enquêteurs préalablement formés à l'évaluation contin- gente. En dépit de l'envoi d'un courrier d'in- formation préliminaire, 40% des personnes contactées ont refusé le rendez-vous proposé par téléphone (il s'agissait principalement de retraités non intéressés par le sujet de l'en·

quête). Les répondants comptent un peu plus d'hommes (54%) que de femmes (46%). La zone d'enquête étant essentiellement rurale, on a logiquement .une structure différente entre l'échantillon et sa région d'appartenance qui compone des villes. C'est ainsi que les ouvriers SOnt sous-représentés (10% contre 33%), alors que les retraités sont sur·

représentés (39% contre 23%). Parallèlement, l'âge moyen (53 ans) est plus élevé que celui de la population régionale, et le niveau d'étu·

des, négativement lié à l'âge, plus faible: 45%

des enquétés n'ont pas dépassé l'école pri·

maire et 12% seulement Ont fait des études supérieures (le nombre d'années d'études après l'école primaire, utilisé pour expliquer le CAP, vaut en moyenne 3,4). Enfin le revenu mensuel du ménage moyen se situe environ à 8400 F, seuls 5% des enquêtés refusent de communiquer leur revenu. En plus des carac- téristiques socio·économiques, on a demandé des informations complémentaires dans le but de préparer l'enquêté au scénario de valorisa-

27

tion, et d'interpréter les réponses. Après avoir répertorié les activités récréatives pratiquées sur la commune et à l'extérieur, on a recueilli les opinions sur les fonctions des haies, les essences et les formes de haies favorites. Des photographies et des dessins ont été présentés aux enquêtés pour leur permettre d'exprimer leurs préférences.

Après avoir donné quelques éléments sur l'orn1e et les causes de sa disparition, le scéna- rio présente la politique de restauration du bocage à ormes, qui fait l'objet de l'opération pilote. Les informations portent sur la nature des travaux et l'organisme gestionnaire du projet. On indique également comment et par qui le bien sera fourni (subvention de con- trats avec les agriculteurs) et financé, ainsi que le coût initial de la restauration (coût de plantation essentiellement, rapporté à l'hec- tare). En dépit des efforts de communication, seulement 1/3 des enquêtés ont connaissance du projet, mais 88% d'entre eux y sont favo- rables. L'objectif de l'enquête est de préparer l'extension d'une opération pilote, aussi le problème du réalisme du scénario ne se pose pas; en outre, le dernier chiffre confinne que la politique est souhaitée par la population.

Cependant, 1/3 des remarques faites par les enquêtés à propos du projet soulignent le manque de cohérence des politiques agricoles dans le temps: on propose de subventionner la reconstitution des haies après avoir encou·

ragé leur arrachage depuis 1960 (remembrement). Cette incohérence des poli- tiques publiques peut être à l'origine de ré- ponses de protestation aux questions de valo- risation.

Un problème endémique de l'évaluation contingente est celui du biais d'inclusion, qui peut se poser lorsque le bien à valoriser est vague et à haut niveau d'agrégation (Kahneman & Knetsch, 1992; Magnussen, 1992) ; la personne interrogée attribue alors une grande partie ou la totalité de son comp- te mental

el1\~ronnement

au bien particulier.

Dans notre étude, on peut penser que le réa- lisme et la précision de la politique de restau-

...-L . -

(7)

Nouvelks FonàUJns de fAgriaJlture et de l'Espace Rural ration éliminent un certain nombre de biais d'inclusion (symbolique, "policy package"). En revanche, on a souhaité tester le biais d'inclu- sion géographique, qui peut perturber l'éva- luation d'un bien couvrant une vaste zone, comme le paysage. La politique réelle portant sur toute la zone à ormes, il ne paraissait pas réaliste de proposer des variantes du scénario qui différent selon l'extension géographique de la restauration, comme cela est tradition- nellement fait. La question de valorisation a donc englobé l'ensemble de la zone à ormes.

Cependant, on a cherché préalablement à savoir si les enquêtés attachaient autant de valeur au bocage proche qu'à celui éloigné de leur domicile; pour cela, on a distingué les niveaux communal et cantonal, ainsi que l'en- semble du bocage à ormes. II s'agissait de véri- fier dans quelle mesure le CAP varie avec les préférences pour des niveaux géographiques différents. Le consommateur peut attribuer différentes valeurs au paysage de bocage exté- rieur à sa commune: valeur d'usage s'il prati- que des activités à l'extérieur, et éventuelle- ment valeurs de non-usage. Si le CAP n'est pas affecté par les préférences géographiques à l'intérieur de la zone à onnes, on peut alors suspecter un biais d'inclusion géographique POrtant sur une zone plus large (restauration des bocages du département, de la région, du grand-Ouest. .. ).

On a enfin demandé aux enquêtés "s'ils ac- cepteraient de payer pour financer la politi- que de restauration et d'entretien du bocage de la zone à ormes", délimitée sur une carte.

Compte rendu du schéma de financement envisagé (collectivités territoriales, mais aussi état et Union européenne), on a proposé un véhicule de paiement qui relève des impôts locaux: la taxe d'habitation. Aux 15% des enquêtés ne payant pas la taxe d'habitation, la question de valorisation a été posée sans véhicule de paiement, ce qui pem1et de tester cet effet. Les impôts locaux étant affectés à de multiples usages, on n'a malheureusement pas une relation aussi évidente entre la restaura- tion du bocage et la taxe d'habitation, que celle qui peut exister, par exemple, entre la qualité de l'eau et la facture d'eau, cette der- nière comprenant une pan assainissement.

Dans le cas de l'eau, le consommateur accepte 28

l'augmentation de la facture d'eau, car il est également pollueur. Dans le cas du bocage, il est possible que l'enquêté interprète la de- mande de paiement comme une attribution implicite du droit à détruire les haies aux promoteurs du remembrement et aux agricul- teurs, souvent cités comme responsables de la dégradation du bocage. Le risque de rejet des droits de propriété sur l'environnement, défi- nis dans le scénario, peut alors perturber l'évaluation, même si la maladie de l'orme, facteur exogène de dégradation, est mise en avant en premier lieu.

Pour révéler les préférences, on a choisi la méthode du référendum (choix dichotomi- que), prônée par les experts nommés par la National Oceanic and Atmospheric Adminis- tration, l'administration maritime américaine, dans . leur rapport sur la validité. de la mé- thode d'évaluation contingente (Arrow et al., 1993). La méthode consiste à proposer une enchère au consommateur, à laquelle il ré- pond par oui ou par non. Le choix du nombre et du montant des enchères est connu pour affecter le calcul du CAP moyen (Cooper, 1993 ; Cooper & Loomis, 1993 ; DuffieId &

Patterson, 1991). Dans notre étude, les résul- tats de l'enquête pilote ont permis de tracer la courbe de fréquences du CAP obtenu par question ouverte; les enchères ont alors été moisies de manière à délimiter des intervalles équiprobables, puis arrondies. Six enchères, réparties à parts égales dans l'échantillon, ont été proposées aléatoirement aux enquêtés:

50 F, 100 F, 150 F, 200 F, 300 F, 400 F. Les taux d'acceptation ont été respectivement de 68%, 61 %, 57%, 51 %, 32% et 27% pour cha- cune des enchères. Globalement, on a obtenu autant de refus que d'acceptation (48%), et 4% de non-réponse.

Les raisons de refuser l'enchère proposée peuvent se classer en deux catégories. 70%

des personnes qui refusent avancent une en-

chère ou une taxe d'habitation trop élevée,

des revenus trop faibles, ou d'autres priorités

pour leurs dépenses. Ces raisons suggèrent un

CAP effectivement inférieur à l'enchère pro-

posée, et on a sans doute affaire à des "vrais

non". Les autres refus (30%) semblent liés à

la protestation ou au rejet des droits de pro-

(8)

Nouvel/es Fonctions

de

fAgrimltureet

de

l'Espace Rural

Tableau III: Innuence des caractétistiques individuelles sur le CAP médian {F/ménage/an}

Variable

Sexe (1 = homme, O=femme) Revenu mensuel'

Niveau de fonnaûon (années)2 Atûtude environnementale

3

Observaûon de la nature' Pêche de loisir sur place' Pêche de loisir à l'extérieur'

Modèle 1 58 35 122

92 102 -161

Modèle 2 66 24 111

70 lIO

- 191 , 10 dasses de revenu d'environ 3000 Fd'ampl~uée.

2Etudes seamdaires et supérieures.

3Valeur 1sil'enquêtéestooncemé par la preservation de l'ensembledela zoneàormes, 0 sinon.

<C1=oui, O::non.

ronnementale positive) sont prêtes à payer de 100 à 120 F de plus que les autres. Comme on l'a

vu,

les activités de loisir affectent le CAP ; cela se traduit par un écart de 260 à 300 F entre pêcheurs, selon qu'ils pêchent sur place ou à l'extérieur de leur zone de rési-

4. Rentabilité sociale du projet

Pour analyser la rentabilité sociale du pro- jet, on procède à une analyse coûts-bénéfices élargie aux biens non-marchands. La valeur ajoutée nette est donnée par:

VAN = B, + B

2

+ B

3

+ B. - C, - C

2

avec

B,;

valeur du bois de chauffage B2 :valeur du bois d'œuvre

B, : bénéfices pour l'agriculture

B4 :aménités el bénéfices pour les loisirs CI :Coûtsde plantation des haies C2 :coûts d'enuetien des haies

Les coûts de plantation et de remise en état des haies atteignent 13 000 F/km. Sur la base de 240 km/an pendant 10 ans, on a :

9

C, = 7,922:,(1 +rf' 10

6

F

1:0

où r est le taux d'actualisation. Les coûtS d'entretien sont proportionnels à la longueur des haies et croissent donc linéairement avant d'atteindre un plateau la dixième année. Sur la base d'un coût unitaire de 1000F/km, on déduit que:

9 99

C, = 0,24 LI(J + rt' + 2,40 L(I + rt' 10' F

1:1 ,=Ie

30

dence. Quant à ceux qui observent régulière- ment la nature, ils déclarent, toutes choses égales par ailleurs, un CAP supérieur aux au- tres de 70 à 90 F. On aboutit ainsi à une ty- pologie simplifiée de la population réside.nte.

Pour la production de bois, en appliquant les prix de marché, on tire:

99

BI = 5:L,(/+rr' 10

6

F

'=</5 69

B, = 2,92L{1+rf' 106F

,=«)

On fait ensuite l'hypothèse que les bénéfi- ces agricoles, ainsi que les aménités et les bé- néfices récréatifs, som liés au développement du projet. On admet qu'ils augmentent de façon linéaire jusqu'à la dixième année, puis restent constants jusqu'à la fin du projet. Pour les bénéfices agricoles, on a déterminé une valeur unitaire de 56 F par vache laitière, ce qui donne 300F/"m de haie en tenant compte du maillage et de la densité du cheptel, d'où:

9 99

B, = 0,072 LI(I +rt' +0,72 I,(I + rt' JO· F

t=1 ,=10

et ,

~

B. =0.10 N CAP~>(1+r)(I+rf'+N CAPLf(I+rf' 10'F

._0

'.10

où le CAP vaut 200 F par ménage. Les calculs

---~--~---_.

(9)

5 6

Coûts et bt1léfices de

/0.

restauratio1l du bocage

Tableau IV: VAN du projet pour divers taux d'actualisation (millions de F)

Taux d'actualisation (%) 3 4 4.8

Coûts

Plantation 69,59 66,81 64,72 64,21

Entretien 66,00 49,38 40,38 38,54

Bénéfice

Bois de chauffage 101,26 69,61 53,03 49,71

Bois d'œuvre 4,35 2,34 1,43 1,27

Production agricole 19,80 14,81 12,11 Il,56 Aménités, loisirs 61,18 46,18 38,11 36,37 Valeur actualisée nette 51,00 16,75 . 0,42 - 3,84

Durée du projet: 100 ans

61,79 31,07 36,59 0,69 9,32 29,60 - 16,60

Tableau V: Coûts et bénéfices surl'ensemble de la vie du projet (millions de F)

Années 0(9 10 (14 15 (59 60 (69 70 (99 0(99

Coûts

Plantation 64,72 64,72

Entretien 8,07 6,85 22,79 1,18 1,49 40,38

Bénéfice

Bois de chauffage 47,48 2,45 3,10 53,03

Bois d'œuvre 1,43 1,43

Production agricole 2,42 2,06 6,84 0,35 0,44 12,11

Aménités, loisirs 9,03 6,17 20,51 1,06 1,34 38,11

Valeur actualisée nette - 61,34 1,38 52,04 4,11 3,39 - 0,42

Taux d'actualisation: 4,8%

1

!

1 1

1

i 1

Ont été limités à la population non-agricole résidente, donc N est égal à la 118 ménages.

D'après les calculs rapportés au tableau IV, le taux interne de rendement est égal à 4,8 %.

Cette valeur constitue probablement une borne inférieure, en raison des comporte- ments stratégiques et de protestation observés lors de la mise en œuvre de la MEC, et aussi dans la mesure où plusieurs composantes des bénéfices Ont été négligées. La prise en comp- te des agriculteurs avec un CAP du même ordre que celui des autres mémlges entraîne- rait une augmentation des aménités et des bénéfices pour les loisirs de l'ordre de 10 %.

Deux composantes négligées des bénéfices méritent d'être discutées. Il s'agit tout d'abord des aménités des personnes qui traversent la région et qui apprécient un paysage de bo- cage. Le trafic quotidien sur la RN 13 atteint 1J 000 véhicules, ce qui implique une valeur

agrégée significative. La deuxième compo- sante est liée au tourisme vert. Certes il y a peu de gîtes ruraux et de chambres d'hôtes;

toutefois, à partir d'une fonction hédonisti- que, on a pu montrer, à l'échelon de la Breta- gne, une relation positive entre le loyer des gîtes et les aménités rurales (Le Goffe, 1996).

Cet ensemble d'éléments permet de justifier un TIR de l'ordre de 5 %, valeur qui reste somme toute modeste.

Comme le montre le tableau V, la majorité des CoûtS concernent la phase de mise en place du projet, tandis que les bénéfices sont étalés sur toute sa durée de vie. Si l'on veut appliquer le principe du bénéficiaire-payeur (OCDE, 1994) l'investissement devrait être financé par un prêt afin que la prochaine gé- nération supporte une partie du fardeau fi-

nancier.

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31 __

(10)

Nouvelles Fonctions

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fAgritulture et de l'Espace Rural

Dans le contexte du PNR, la rentabilité sociale du projet de restauration du bocage est modeste puisque le taux interne de. ren- dement serait de l'ordre de 5 %. Par rappon à des projets privés et même à certains projets publics, cette valeur est relativement faible.

Un calcul qui se serait limité aux seuls bénéfi- ces privés (production de bois de chauffage et de bois d'oeuvre, effets sur la production agri- cole) aurait abouti à un taux interne de ren- dement de l'ordre de 2,7%, ce qui ne saurait justifier la réalisation du projet. On mesure bien ici combien il est nécessaire d'intégrer les aménités et les bénéfices pour les loisirs dans l'évaluation d'un projet public. Cependant, en raison des incenitudes qui affectent la mesure des bénéfices non-marchands par la MEC, il conviendrait de recouper les évaluations par une méthode faisant appel à l'observation des componements sur un marché réel. La mé- thode des prix hédonistes, qui suppose que la valeur de l'environnement est intégrée dans les prix immobiliers, serait ici assez adaptée.

Il faudrai t alors montrer en quoi le prix des propriétés rurales est fonction de l'état du bocage qui les entoure.

Concernant l'évaluation des aménités et des bénéfices publics en général, deux points doivent être notés. Le recul des haies, observé dans le long terme, est appelé à se poursuivre.

Il va donc en résulter une diminution signifi- cative de l'offre d'aménités et des possibilités récréatives. Par ailleurs, l'élasticité de la de- mande d'aménités et de loisirs par rappon au revenu est relativement élastique (Fisher &

Krutilla, 1985). Dans notre étude on a trouvé que l'élasticité du CAP par rappon au revenu

était égale à 0,9. Compte tenu de l'élévation prévisible du niveau de vie, on peut donc s'at- tendre à des valeurs plus élevées du CAP dans l'avenir. La diminution de l'offre, conjuguée à une augmentation de la demande, devraient se traduire par une rentabilité sociale plus élevée du projet.

L'agrégation des valeurs individuelles pour obtenir la valeur actualisée nette suppose des hypothèSes strictes sur la fonction de bien- être collectif. L'utilité marginale du revenu est constante, ce qui signifie qu'implicitement on admet que la répartition du revenu est opti- male. Dans la mesure où la population rési- dant dans l'aire du PNR dispose d'un revenu inférieur au revenu moyen des Français, on peut justifier, à partir d'arguments d'équité, un calcul de la valeur actualisée nette fondé sur des pondérations plus élevées des bénéfi- ces des individus ayant les revenus les plus faibles. Ce processus d'agrégation différent conduirait à une valeur supérieure du taux interne de rendement.

La critique de la méthode d'évaluation contingente concernant son manque de ro- bustesse pour estimer la valeur d'existence (Diamond & Hausman, 1994) n'est pas per- tinente ici. En effet, la dégradation du bocage n'est pas irréversible et sa valeur d'existence est sans doute limitée: De plus, la validité des résultats obtenus est d'autant plus fiable que la population concernée est bien délimitée et que son componement est de type hédoniste.

Les motivations altruistes sont peu interve- nues dans les componements, ce qui consti- tue un argument en faveur de l'utilisation de la méthode d'évaluation contingente (Enneking & Rauschmayer, 1996).

32

(11)

Coûts et béntfices de la restauration du bocage

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~---

(12)

Actes du colloquefinal de l'Action Incitative 1993-1995

NOUVELLES FONCTIONS DE L'AGRICULTURE ET DE L'EsPACE RURAL

Enjeux et défis identifiés par la recherche

17-18 décembre 1996 Toulouse, Conseil Régional Midi-Pyrénées

Editeurs scientifiques:

Gilles ALLAIRE

Bernard HUBERT

Alain LANGLET Assistante d'édition:

France OECERLE

Edtlion technique, maquette et réalisation:

Bruno MSIKA (ASTER&O)

1996

1

(13)

Sommaire

QUESTION ENVIRONNEMENTALE: LOGIQUES D'ACTEURS, INCITATIONS ET CONTRACTUALISATION

OPÉRATIONS LOCALES AGRI-ENVIRONNEMENTALES ET ÉMERGENCE DE NOUVELLES FORMES DE

TERRITORIALITÉ(p.Alphandéry, C. Deverre, J. Rémy) •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 9

ANALYSECoOTs-BÉNÉFICES D'UN PROJET DE RESTAURATION OU BOCAGE(F.BonnieuxelP. Le Goffe)

23

AGRICULTURE ET ENVIRONNEMENT: JEUX D'ACTEURS, ÉMERGENCE DE NOUVELLES FORMES D'ORGANISA TlON ET RECHERCHE DE COORDINA TlONS SUR LES ESPACES RURAUX(B. Lemery, N. Couix. M. Barbier, S. Cartier, avec la

participationdeF. Chia, J.P. Deffonlaines, G. GoyeL S. Lardon, H. Moisan, PLOsly)) 35

CARACTÉRISTIQUES DES CONTRA TS AGRI-ENVIRONNEMMENTAUX : LES FORMES DE L'INCITATION

(E. Thannberger-GailardeETM. Trommetter) 55

LA GESTION DES EXPLOITA TlONS AGRICOLES DANS UN NOUVEAU CONTEXTE: CHANGEMENT, CONDITIONS

D'ADAPTA TlON ET RAPPORTS DE DÉPENDANCE

(M.

Galsij

69

ApPLICATION DE LA MÉTIIODE DES PRIX HÉDONISTES À L'ÉVALUATION DES EXTERNALlTÉS DE L'AGRICULTURE

ETDELA FORÉT(p.LeGoffe)

85

FORÉT PAYSANNE ET POUTIQUE AGRICOLE COMMUNE: UNE ÉVALUATION DES IMPACTS D'UNE INCITATION AU REBOISEMENT(P.A.JayeL A. BlneL A. Holstetter, M. Meynier) 99

ADAPTATION DES SYSTÈMES TECHNIQUES AGRICOLES

ApPROCHE SPATIALE DES SYSTÉMES TECHNIQUES AGRICOLES ET ENVIRONNEMENT

(J. Baudry. P. Sleyaert, C.Thena~,J.P. Deffonlaines, J.L. MaigroL M.C. Léouffre, P. Sanluro, G. Balenl)

123

AGRICULTEURS ET AGRONOMES FACE À LA POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE DE JACHÉRE-GEL

(S. Bellon,T.Doré,J.P. Chabert,J.Barrio)

139

L'INVESTISSEMENT HYDROAGRICOLE SUBVENTIONNÉ OANS LES ZONES MÉOITERRANÉENNES MARGINALISÉES:

UN INSTRUMENT EFFICACE DE DÉVELOPPEMENT ELÉMENTS D'UNE RECHERCHE EN LANGUEDOC-RoUSSILLON..

(B. Roux,l.Robin, G. Bazin)

159

POUR UNE APPROCHE RENOUVELÉE OES SYSTÉMES DE PRODUCTION AGRICOLE(F.C.Coléno)

173

LES SYSTÉMES TECHNIQUES DE PRODUCTION: RÉACTIONS ET ADAPTATIONS À DE NOUVEAUX CONTEXTES (P.L.Osly. C. de Sainle·Marie, S. Lardon,J.Lasseur, avec le ronceu", deJ.8arrio, S. Bellon, A. Gibon, J. Gilibert, P. Jullian, J. Pluvinage) ..

187

EMPLOIS, ACTIVITÉS ET TRANSFORMATIONS DES ESPACES RURAUX

MAIN-O'ŒUVRE SALARIÉE ET MARCHÉ OU TRAVAIL DANS LES ZONES RURALES

(M. Blanc, F. Aubert, C. Delang·Dessendre, C. Lagriffoul)

203

LES FLUX D'EMPLOIS DANS LE RURAL PROFOND OU PÉRIURBAIN(G.Tahar)

219

LOCALISA TlON DES HOMMES ET DES EMPLOIS DANS LES ESPACES RURAUX .- CONSTATS, MÉCANISMES ET PERSPECTIVES O'ÉVOLUTION(P.PelTier-Comel, 8. ScI1mitt, F. Aubert, C. Delang·Dessendre, F. Goffette·Nagol, avec la rollaboralion de

D. Capl, M.C. Cornier. M. Hüal, C. Lagriffoul,V.Piguel, D. Vollel) 235

LES DIFFÉRENTES FORMES D'EXERCICE OE L'ACTIVITÉ AGRICOLE DES MÉNAGES RURAUX

(C. Laurenl, S. Cartier, C. Fabre, P. Mundler, D. Ponchelel,J.Rémy)

261

MODALITÉS D'ARTICULA TIONS DES OYNAMIQUES AGRICOLES AUX DYNAMIQUES PÉRIURBAINES

(F. PemelelA. Langlel) 277

MAXIMISER LA VALEUR AJOUTÉE DANS LES EXPLOITATIONS DE MONTAGNE. LE R6LE DES STRUCTURES

COLLECTIVES DE VENTE DIRECTE DE PRODUITS FERMIERS(G.Bazin, P. Le Roy. B. Rou.) 295 5

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