L’évalua(on du risque érosif à l’échelle d’un sous bassin versant: cas de la Lèze
UMR LAMETA ‐ INRA MONTPELLIER
Coralie Calvet,
Robert Lifran et Annie Hofste4er 11 e journées d’étude des sols
21 mars 2012
Contexte général du projet de recherche
Projet CAPSOL : intégré dans l’APR GESSOL
Axe 1 : préserver le patrimoine « sol » et sensibiliser les acteurs
Axe 2 : améliorer et restaurer les sols pour une ou plusieurs fonctions
Point de départ
Le paradoxe de l’érosion en économie :
Coût social important par les dommages causés
Perte des services écosystémiques
Affecte le patrimoine des agriculteurs
Pourquoi l’érosion n’est-elle pas intégrée par les agriculteurs dans leurs décisions et dans leurs
pratiques ?
Objectifs de la recherche
• Agir sur les phénomènes érosifs en essayant de les diminuer :
– Par la proposition d’actions locales efficaces et/ou
– Par la proposition d’actions incitatives à destination des agriculteurs
• Augmenter l’efficacité allocative des dépenses publiques par un meilleur ciblage des enjeux
Evolution des coulées de boue en France
Données Medd , base Corinte – Inra.
Coulées de boue = expression ponctuelle directe de
l’érosion qui affecte les sols !
Hypothèses de recherche
Un outil de lutte efficace :
Entreprendre une action au niveau des paysages (agricoles) où se manifestent les coulées de boue
Agir avec les premiers acteurs concernés : les agriculteurs et les acteurs locaux co-construction des actions
Clé de la réussite des actions locales : mettre en
place une concertation entre les agriculteurs
La zone d’étude : une partie du BV de la Lèze
L’aléa érosion du sol en France
Les critères de mauvaise qualité de la Lèze
Pourquoi cette zone d’étude ?
• Coulées de boue fréquentes et de grande ampleur : dernière en mai 2011 2 accidents graves de la circulation
• Concertations déjà initiées par la création d’une structure ad hoc en 2003 SMIVAL : Syndicat Mixte Intercommunale de la Vallée de la Lèze
• Demande des élus locaux d’entreprendre des initiatives pour lutter contre ces coulées de boue
Mais conflits avec les agriculteurs
Choix entre actions en responsabilité ou concertation
Démarche générale
• Une analyse à l’échelle du paysage
- Identifier et définir les paysages où les risques érosifs sont les plus importants
- Évaluer le risque érosif
- Cibler les zones du paysage les plus vulnérables
• Identifier avec les agriculteurs les actions possibles
- Comprendre les choix agro-économiques
- Évaluer l’acceptabilité des actions proposées
• La mise en place d’une concertation locale
- Entre agriculteurs, organismes collecteur, chambres d’agriculture
- En collaboration avec les collectivités territoriales
Méthode :
1) Définition du concept d’EPARE
• EPARE: En(té Paysagère A Risque Erosif
Pour décomposer le paysage en éléments
simples siège de l’érosion
EPARE
CRÊTE : routes
TALWEG : cours d ʼ eau
EPARE 1
EPARE 2
CRÊTE : routes
EPARE 3
TALWEG : cours d ʼ eau
EPARE 4
Ligne de partage des eaux Exutoire
CRÊTE : routes
Résultats : Les EPARES in situ
31 EPARES
définies
Méthode :
2) Evaluer le risque érosif
Calcul et cartographie des pentes
< 5%
Entre 5% et 10%
Entre 10% et 15%
> 15%
N
Analyse des changements d’usage
et des rota(ons sur 4 ans
!
Elabora(on de l’indice de risque érosif
N
L’indice d’érodabilité
N
Méthode :
3) Cibler les zones du paysage les plus
vulnérables
Pondération de l’Indice de risque érosif : ciblage des zones à risques
N
Méthode :
4) Agir sur les zones du paysage les plus vulnérables
en reliant les ilots de cultures aux exploitations
qui les gèrent
4 principaux agriculteurs
Les exploitations agricoles concernées
A l’échelle de l’exploitation agricole
Pourquoi les agriculteurs continuent à avoir des pratiques favorisant l’érosion ?
• Étude des rotations parcellaires
• Étude économique des marges brutes des cultures
N
Analyse économique : les marges brutes
0 200 400 600 800 1000 1200
MAIS IRR TOURNESOL BLE TENDRE COLZA
MB 1er quartile MB moyenne MB 4e quartile
€/ha