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De l'influence de la pesanteur sur les dissolutions

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HAL Id: jpa-00238854

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238854

Submitted on 1 Jan 1888

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De l’influence de la pesanteur sur les dissolutions

P. Duhem

To cite this version:

P. Duhem. De l’influence de la pesanteur sur les dissolutions. J. Phys. Theor. Appl., 1888, 7 (1),

pp.391-419. �10.1051/jphystap:018880070039100�. �jpa-00238854�

(2)

DE L’INFLUENCE DE LA PESANTEUR SUR LES DISSOLUTIONS;

PAR M. P. DUHEM.

"

Introduction.

Si l’on plonge dans l’eau pure un osmomètre rempli d’une dis-

solution saline et fermé par une membrane semi-perméable, c’est-

à-dire par une membrane qui se laisse traverser par l’eau, mais

non par le sel, la distance entre le niveau de l’eau pure dans la

cuve et le niveau de la dissolution dans le tube de l’osmomètre

atteint, lorsque l’équilibre est établi, une certaine valeur, qui se

nomme la hauteur osmotique, et qui dépend de la concentration de la dissolution, de la forme de l’osmomètre et de la profondeur

à laquelle il est immergé.

Tel est le résultat auquel nous avait conduit l’application des principes de la Thermodynamique dans un travail 1 ’ ) entrepris à

propos des recherches fécondes de M. J.-H. van t’Hoff sur les

phénomènes d’osmose.

Ce résultat conduit à une conséquence paradoxale.

Imaginons l’équilibre osmotique établi comme nous venons de le dire. Si la vapeur d’eau qui environne l’osmomètre n’a pas, au niveau de la cuve, la tension de vapeur saturée de l’eau pure et au niveau de la dissolution dans l’osmomètre la tension de vapeur saturée qui convient à la dissolution renfermée dans l’osmomètre,

une distillation continuelle va se produire, soit de l’osmomètre dans la cuve, soit de la cuve dans l’osmomètre. On peut, en raison-

nant comme l’a fait Sir W. Thomson pour mettre en évidence l’action de la courbure des surfaces liquides sur la tension de la

vapeur qu’elles émettent, conclure à l’impossibilité d’un semblable résultat.

Connaissant, par la formule que nous avons donnée, la hauteur osmotique pour une dissolution déterminée, on peut, en suppo-

sant que la vapeur d’eau ait, au niveau de la cuve, la tension de vapeur qui convient à l’eau pure, calculer la tension qu’elle prend

(’ ) Sur la hauteur osmotique (Journal de Physique pure et appliquée,

2e série, t. VI, p. I 34 ; 1887).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018880070039100

(3)

392

à une distance de la c uve égale à la hau te ur osmotique; on trouve

que cette tension n’est point du tout, comme l’exigerait la propo- sition précédente, égale à la tension de la vapeur émise par la dis- solution saline. Ce résultat contradictoire peut même être obtenu

sans aucun calcul ; il suffit de remarquer que la différence entre la tension de vapeur de l’eau pure et la tension de vapeur d’une dis- solution saline ne dépend que de la concentration de cette dernière,

tandis que la hauteur osmotique dépend en outre, d’après la for-

mule que nous avons donnée, de la forme de l’osmomètre et de la

profondeur à laquelle il est immergé.

C’est à M. Gouy et Chaperon (1 ) que l’on doit d’avoir non seulement signalé cette contradiction, mais encore d’avoir mis en

évidence la circonstance dont l’omission dans nos formules rendait

ces dernières inacceptables.

Nous avions, dans nos raisonnements, supposé que la dissolu- tion contenue dans l’osinoinètre était homogène dans toutes ses parties. MM. Gouy et Chaperon ont supposé au contraire que l’effet de la pesanteur était de donner à cette dissolution une con-

centration plus grande vers le bas de l’osmomètre que vers le haut.

Cette idée n’est pas nouvelle. On la trouve déjà énoncée par Berthollet.

«

Dans les dissolutions, dit Berthollet (2), qui ne

sont produites que par une faible action chimique, la pesanteur

spécifique de la substance qui est dissoute produit un effet sen- sible, soit dans la proportion de la substance dissoute qui est la plus grande, soit dans la partie inférieure du liquide que dans la supérieure, soit dans le dépôt des parties salines qui viennent

s’unir à celles qui sont déjà solides, et dans ce dernier effet elle

concourt avec l’action du solide.

»

Le mérite de M. Gouy et Chaperon n’est donc pas d’avoir (1) GOUY et G. CHAPERON, L’équilibre osmotique et la concentration des dis- solutions par la pesanteur (Comptes rendus de l’Académie des Sciences,

t. CV, p. I 1 7 ; 88~ ) . Sur la concentration des dissolutions par la pesanteur (Annales de Chimie et de Physique, 6e série, t. XII, p. 384; 1887). Sur l’équi-

libre osmotique (Annales de Chimie et de Ph y sique, 6e série, t. XIII, p. i2o;

~888 ).

(2) Statique chimique, Ire Partie, p. 19.

(4)

393

imaginé cette idée. Mais, les premiers, ils ont appliqué à l’étude

de la concentration produite par la pesanteur les principes de Thermodynamique. Ils ont obtenu alors une relation qui permet de calculer cet effet, en général fort petit, lorsqu’on connaît les lois suivant lesquelles varient la tension de vapeur et la densité de la dissolution. Puis, en faisant usage de la formule qu’ils avaient trouvée, ils ont pu faire disparaître le résultat inacceptable auquel conduisait notre formule sur la hauteur osmotique.

MM. Gouy et Chaperon se sont contentés de mentionner en ces termes les recherches que nous avions tentées sur la hauteur os-

motique :

«

Cette question a déjà été l’objet d’un Mémoire de

M. P. Duhem. Les conclusions de l’auteur ne concordent pas avec celles du présent travail, son point de départ étant différent.

»

Dans ce qui va suivre, nous allons chercher à compléter ce jugement, peut-être un peu sommaire, en reprenant l’étude de la hauteur osmotique par la méthode que nous avons suivie dans

notre premier travail, mais en tenant compte, conformément à l’idée de MM. Gouy et Chaperon, de l’influence de la pesanteur

sur la concentration des dissolutions. On verra que le désaccord

entre nos résultats et les leurs est peut-être plus apparent que réel.

CHAPITRE I.

Action de la pesanteur sur la concentration des dissolutions salines.

_

Nous commencerons par étudier comment varie aux différents niveaux la concentration d’une dissolution saline soumise à l’ac- tion de la pesanteur. Comme il s’agit de déterminer des quantités

fort petites, nous ne ferons aucune approximation ; par exemple,

nous tiendrons compte de la compressibilité des liquides, que

~Z1VI. Gouy et Chaperon ont négligée dans leur travail. C’est seule-

ment après avoir obtenu les formules définitives que nous discu-

terons l’importance relative des termes qui y figurent et que nous laisserons de côté ceux d’entre eux qui sont négligeables.

Nous examinerons, en premier lieu, le cas le vase qui ren-

ferme la dissolution est un cylindre droit à génératrices verticales

de section égale à l’unité ( fig. 1). Nous verrons après que les ré-

sultats obtenus sont indépendants de la forme du vase.

(5)

394

La surface libre du liquide, seule déformable, supporte une pression normale, uniforme et constante P. Il en résulte que le

système admet

un

potentiel thermodynamique sous la pression

constante P, potentiel déterminé par l’égalité

dans laquelle

E est l’équivalent mécanique de la chaleur;

T la température absolue du systèmes, maintenue uniforme, et

constante ;

U l’énergie interne du système;

S son entropie ;

V son volume ;

dm le poids de l’un de ses éléments de volume;

~ la distance d’un point de cet élément à un plan horizontal arbi-

traire, par exemple au fond du vase.

Fig.

i.

C’est cette expression de (D que nous allons tout d’abord trans-

former.

Considérons, dans le vase, la tranche horizontale comprise

entre deux plans AB, Cd, dont les distances au fond du vase sont z et z -~- dz.

Cette tranche renferme un poids m, d’eau et un poids m2 de sel;

(6)

est la concentration de cette tranche et la loi qu’il s’agit de trouver exprimera comment s est lié à z.

Soit ~ la pression en

un

point du plan AB.

Pour l’unité de poids d’une dissolution de concentration s, de

température rh, uniformément soumise à la pression ~, l’expres- sion ~ ( U - TS) prendrait une certaine valeur j(s, p, T). Si l’on désigne par p (s, p, T) le poids spécifique de cette même dissolu-

tion, la tranche ABCD fournira au premier terme de l’équation (1)

la quantité

Si donc on désigne par Z la hauteur à laquelle le liquide s’élève

dans le vase, om aura

On aura d’ailleurs évidemment

On a donc, em vertu des équations (1), (3), (4) et (5),

Soit v (s, p, T) le volume occupé par l’unité de poids d’une dis-

solution de concentrations de température T, soumise à la pres-

sion. On a par définition

L’égalité précédente peut donc s’écrire

ou bien, en posant.

(7)

396

Telle est l’expression du potentiel thermodynamique qui va

nous servir de point de départ.

Nous allons supposer qu’un poids de sel dn~~ quitte la tranche comprise entre les plans AB et CD, situés aux distances zo et Zo + d,~ du fond du vase pour se rendre dans la tranche comprises

entre les plans CD et FG situés aux distances zo+dz et zo+2 d~

du fond du vase, et nous allons étudier la variation que cetle mo- dification fait subir à la quantité m.

Pour cela, nous partagerons l’intégrale qui donne 1) en quatre

parties.

Une première sera relative à la masse du liquide située au-des-

sous du plan AB. Elle sera donnée par l’expression

Une seconde partie sera relative à la tranche ABCD. Si l’on

désigne par so la concentration de cette tranche, par po la pression

en un point du plan AB, elle aura pour valeur

Une troisième partie sera relative à la tranche CDFG. Si l’on

désigne par s~ la concentration de cette tranche, par pj la pres- sion en

un

point du plan CD, si l’on pose en outre z,o -~- d, ~ = z,,

T

cette troisième partie aura pour valeur

La quatrième partie se rapporte à la masse du liquide située au-

dessus du plan FG. Cette quatrième partie a pour valeur

On a alors

Dans la modification considérée, (D éprouve une variation

Calculons séparément les quatre variations qui figurent au

second membre de cette égalité.

(8)

Considérons une tranche située au-dessous du plan AB. Sa col- centration s, la hauteur z de sa base au-dessus du fond du vase,

son épaisseur d,~; la pression/? en

un

point de sa base, demeurent

invariables. On a donc, d’après l’égalité (10),

Considérons la tranche ABCD. La distance z;, de son plan de

base au fond du vase demeure invariable. Il en est de même de la

pression wo en un poin t du plan AB, pression qui est inesurée par le poids total du liquide situé au-dessus de AB.

La concentration s. de cette couche varie. D’après l’égalité ( 2 ),

cette variation a pour valeur

Mais on a d’ailleurs

ou bien, en vertu de l’équation (2),

On a donc

La hauteur dz de la couche ABCD varie également. On avait,

en effet,

On a donc

ou bien, en vertu des égalités (16) et (18),

Enfin l’égalité (16) nous donne encore

Les égalités (18), (ig) et, (20) nous permettent de d~ter~

miner ÓI>2.

(9)

398

En effeu, diaprés l’égalité (i 1 ), nous avons

ou bien, en vertu des équations (18), (19) et (20),

Considérons la tranche CDFG.

La hauteur z, du plan CD varie. Elle augmente de la quantité

â dz que nous avons calculée et exprimée par l’égalité ( 1 g ) .

On a, d’après cette égalité

La pression pt en un point du plan CD, pression mesurée par le poids du liquide qui se trouve au-dessus de ce plan, varie. Elle augmente de

Comme dans l’égalité (20), on a

La conèentration varie de

Enfin l’épaisseur dz de la couche varie. Il est aisé de voir que l’on

a

.

ou bien, en vertu des équa tions (16), (2-/t), (25),

(10)

ou bien, en vertu des égalités

1

Formons de suite la quantité Ú~2 + ÚCP3 en remarquant :

3° Que l’on a, d’après les propriétés fondamentales du potentiel thermodynamique,

et que l’on a d’ailleurs

conservons seulement les termes de l’ordre de d2 dm2 et point

ceux d’ordre supérieur, et nous trouverons le résultat suivant :

(11)

400

Il ne nous reste plus qu’à évaluer le terme 01>4.

Considérons une tranche située au-dessus du plan ,~1-~- dz. La

concen tration de cette tranche, son épaisseur, la pression en un point de sa base, demeurent invariables.

Seule, la distance de la base au fond du vase varie; sa variation

~z est la somme des accroissements d’épaisseur des tranches

ABCD et CDFG. On a donc, d’après l’équation (19),

ou bien, en négligeant les termes d’ordre supérieur à c~~ ~7~2,

En vertu des égalités (13) et (29), on a

Mais, aux termes près de l’ordre de dz, on a

On a donc finalement

Les égalités ( ~ ~ ), ( 15 ), (28) et t ( 30 ~ donnent alors ce résultat

(12)

très simple

La condition d’équilibre cherchée s’obtiendra en exprimant que

cette variation est égale à o. Si donc nous remarquons que

et si nous suppriinons l’indice o devenu désormais inutile, nous

trouverons la condition d’équilibre que voici :

Le premier membre de cette égalité peut se mettre sous une

autre forme.

Considérons une solution de concentration s renfermant un

poids M, d’eau et un poids ~f2 de sel, en sorte que l’on ait

Supposons-la soumise en tous ses points à la pression normale

et uniforme p. Son potentiel thermodynamique sous la pression

constante p est une fonction homogène et du premier degré de IVI, et Ma donnée par l’égali té

Si nous posons

le théorème d’~uler nous donnera les relations

Enfin, on aura, en vertu d’inégalités constamment en1ployées

(13)

402

dans la théorie du potentiel Thermodynamique,

Ces principes rappelés, envisageons l’égalité (33). Elle nous

donne

Mais on a

et, par conséquent,

en sorte que les égalités précédentes deviennent, en tenant compte des égalités (34),

En vertu de ces égalités (38), l’égalité ( 32 ) devient

D’après la seconde des inégali tés ~ 3 ~ ~, le coefficient de ~s est

toujours positif; 7î.- dz a donc le signe du second membre qui lui-

même a le signe d ~~~)~" T) On arrive donc de suite à la conclu- sion que voici : s

Si la solution devient plus dense en même temps qu’elle se

concentre, la concentration croît lorsqu’on étudie des couches

deplus en plus profondes du liquide; L’inverse a lieu si la so-

littion, en se concentrant) devient moins dense.

(14)

On peut encore donner à l’égalité (39) une autre forme. Cette

autre forme aura l’avantage de conduire à des formules approchées

permettant de relier ‘~s à des quantités directement accessibles à iz-

l’expérience.

Soit m la tension de vapeur saturée d’une dissolution de con-

centration s à la température T. Nous pourrons écrire

En vertu de la seconde égalité (38), nous pouvons écrire

Mais, d’après les propriétés fondamentales du potentiel ther- modynamique, on a

L’égalité précédente devient donc

D’autre part, en vertu de l’égalité (36), on a

Soit ~(~y T) le potentiel thermodynamique sous la pression

constante m et à la température T de l’mi té de poids de vapeur d’eau. La tension m est déterminée par la relation

De cette relation, on déduit,

Soit V(m, T) le volume de l’unité de poids de la vapeur d’eau

(15)

404

sous la pression ~, à la température T. On a

D’après la première égalité (38), on a

ou bien, à cause de la relation

Les égalités ( 42 ~, (44), (45), ( 4~ ~ donnent

En vertu des égalités (4o), (4i) et (47). Inégalité (39) devient

Cette égalité est rigoureusement exacte. On en peut déduire des formules approchées intéressantes.

Supposons, en premier lieu, que l’on néglige la compressibilité

de la dissolution; v(s, w, T) deviendra une quantité indépendante

de T, que nous désignerons par v ( s, T ~, et la formule précédente

deviendra

(16)

Si de plus le volume du liquide est négligeable devant celui de

la vapeur et si (/~2013~?) n’est point trop considérable, cette formule

pourra à son tour être remplacée par

Cette formule (5o) permet de calculer approximativement z ds ~

*

Elle met en évidence ce fait que ‘~s dz est une quantité qui échappe,

par son extrême petitesse, à toute détermination expérimentale.

Les formules (49) et (5o) sont analogues, à la notation près,

aux formules ( 2 ) et (3) du Mémoire de ÎVIl~I. Gouy et Chaperon

~M~ ~ coj2cent~°cztzo~2 des ~~o~M~’o~~ par Lzz ~esm2t,ezcr~ (’ ),

mais elles ne leur sont pas identiques. Ainsi la formule (3) de

MM. Gouy et Chaperon s’écrirait avec nos notations

Si l’on compare les deux égali tés (5o) et (5 1), on voit qu’elles

ne sont identiques que si l’on a ce qui entraîne

égalité qui exprime que la vapeur considérée suit la loi de Ma-

4

riotte .

Or MM. Gouy et Chaperon ont obtenu l’égalité (5t) sans faire

aucune hypothèse sur la loi de compressibilité de la vapeur.

L’égalité obtenue par eux n’étant au contraire exacte que moyen-

nant l’hypothèse que la vapeur suit la loi de Marotte, il faut en conclure que le raisonnement employé par eux présente quelque point inexact.

Ce point n’est pas malaisé à découvrir.

La méthode suivie par MM. Gouy et Chaperon consiste à

(1) GOUY et CHAPERON, Sur la concentration des dissolutions par la pesan-

teur (Annales de Chimie et de Phrsique, 6e série, t. XII, p. 38c~; i88~ ).

(17)

406

appliquer le principe de Carnot-Clausius à un cycle fermé re~/’-

sible. Pour former ce cycle, on enlève de l’eau par vaporisation à

une portion de la dissolution à

un

certain niveau, on comprime la

vapeur de manière à lui donner la tension de vapeur saturée qui correspond à un autre niveau, on condense la vapeur en présence

d’une autre portion de la dissolution située à ce dernier niveau ;

«

la diffusion, disent MM. Gouy et Chaperon, agira ensuite et

fermera le cycle.

»

Cette dernière proposition renferme le point erroné que nous

voulions signaler. L’opération dont elle parle n’est pas une opé-

ration réversible.

Lorsque, dans la dissolution, toutes les couches ont exactement

la concentration qui correspond à l’équilibre, le passage par dif- fusion d’une quantité infiniment petite d’eau de l’une à l’autre est un phénomène réversible; mais il n’en est pas de même lorsque la

dissolution n’est point en équilibre. Or, dans l’opération de

MM. Gouy et Chaperon, les conditions de l’équilibre ne sont plus satisfaites; la portion de la dissolution à laquelle on a enlevé

de l’eau par distillation est trop saturée; la portion l’on a con-

densé la vapeur est trop diluée. On nous objectera, il est vrai,

que, si la quantité d’eau enlevée par distillation est infiniment

petite, les conditions d’équilibre sont infiniment près d’être réa-

lisées. Toutes les quantités qui mesurent l’écart entre l’état du système et l’état d’équilibre sont alors du même ordre que la

quantité d’eau enlevée; par conséquent, dans le cycle isothermique imaginé par MM. Gouy et Chaperon, la somme des travaux ex-

ternes doit être un infiniment petit du même ordre que la quantité

d’eau enlevée. Mais, chacun des termes qui composent cette

somme est lui-même un infiniment petit de cet ordre. On n’a

donc pas le droit d’écrire que cette somme est égale à o.

L’erreur sur laquelle nous venons d’appeler l’attention ne se

rencontre point pour la première fois dans le Mémoire de

MM. Gouy et Chaperon : on la trouve déjà dans le premier tra-

vail où ait été employé un cycle analogue à celui qu’ont étudié

MM. Gouy et Chaperon; et l’importance de la question théorique

traitée dans ce Mémoire, le nom illustre de l’auteur lui donnent

une gravité particulière. Il s’agit du Mémoire de G. Kirchhoff

(18)

sur la Théorie mécanique de la chaleur (1). Kirchhoff applique

dans ce Mémoire des équations, démontrées seulement pour les

phénomènes réversibles au mélange d’une certaine quantité d’eau

pure avec une dissolution, phénomène essentiellement non ré- versible.

Cette erreur se retrouve également dans le Mémoire de M. Helm-

holtz sur les courants produits par des différences de concentra-

tion, Mémoire dont l’importance a été si grande pour l’avancement de la théorie de la pile voltaïque ( 2 ).

Nous nous contentons de citer ces deux exemples, mais nous pourrions aisément déceler la présence du même défaut dans

presque toutes les applications qui ont été faites du principe de

Carnot aux dissolutions.

Nous avons montré comment la méthode du potentiel thermo- dynamique permettait d’étudier ces questions en évitant le point

défectueux qui nous occupe. Nous avons appliqué cette méthode

à la chaleur de dilution, à la chaleur de dissolution, aux courants produits par des différences de concentration (3). Cette applica-

tion met en évidence un fait qui explique comment l’erreur que

nous signalons est demeurée jusqu’ici inaperçue. L’écart entre

les formules exactes données par la méthode du potentiel thermo- dynamique et les formules erronées que donne l’application du principe de Carnot-Clausius à un cycle non réversible du genre de celui qu’ont étudié MM. Gouy et Chaperon devient égale à o si

l’on néglige le volume spécifique du liquide devant celui de la vapeur et si l’on applique à la vapeur d’eau la loi de Mariotte.

Grâce à cette circonstance, la méthode erronée dont il s’agit a

conduit à des formules fort utiles. Mais une erreur de principe est-

elle négligeable parce que, dans un cas particulier, son importance numérique est faible?

(~) G. KiRCHHOFF, C/e&er e~e/~ 6x~ ~e/* 7?zecA~~McAe/~ H~7~efAeo/’~e M/~

(1) G. KIRCHHOFF, Ueber einen Satz der lnechanischen Wizrmetlzeor~ie und

einige Anwendungen desselben (PoggendorffJs Annalen der Pliysik und Clae- mie, t. CIII; 1858. G. Ifirchho~’’s gesammelte Abhandlungen) p. 45!t }.

(~ ) H. HELM~IOLTZ, Ueber galvarazsclae ,S’tr~~n2e verursacht durch Concentra- tionsunterschiede (Wiedemann’s Annalen der Physik und Chen’de, t. III,

p. 2oI ; 1877’ HeZmIzoltz wissenschaftliche. Abhandlungen, t. 1, p. 81~0 }.

(3) Le Potentiel tlaermodynamique (1886). Sur quel~ues~’ornzules relatives

aux

dissolutions salines (Annales de lécole Normale supérieure) 3e se;rie, t. I~r,

IJ. 3SI ; 1887).

(19)

408

Nous avons établi les conditions d’équilibre précédentes en sup- posant la dissolution enfermée en un vase cylindrique. Il nous

reste à prouver qu’elle est indépendante de la forme du vase. Pour

le démontrer, envisageons un vase cylindrique aussi grand que

nous le voudrons ( ftg . 2). Il renferme une dissolution en équi-

Fig.

2.

libre. Traçons une surface de forme quelconque S, fermée ou

ouverte à la surface de niveau de la solution. Solidifions les parties

du liquide situées hors de la surface S. L’équilibre ne sera pas troublé. La dissolution, qui vérifiait les conditions d’équilibre

dans un vase cylindrique, les vérifiera encore dans le vase de forme

quelconque ainsi produit.

CHAPITRE Il.

Influence de la pesanteur

sur

la hauteur osmotique.

Abordons maintenant l’étude de la hauteur osmotique en tenant

compte de la variation que présente à différents niveaux la con-

centration de la dissolution.

Imaginons un osmomètre OAB, rempli de dissolution jusqu’au

niveau PQ ( fig’. 3) et plongeant dans une cuve remplie d’eau jusqu’au niveau oefi. Soit P la pression qui s’exerce en un point de

la surface libre de l’eau dans la cuve. Soit P’ la pression qui

s’exerce en un point de la surface libre PQ de la dissolution dans l’osmomètre.

Les forces extérieures qui agissent sur le système admettent un potentiel, si les deux pressions P et P’ sont maintenues constantes.

Si l’on désigne par V le volume de l’eau renfermée dans la cuve, par V’ le volume du liquide dans l’osmomètre, par z la hauteur d’un poids dm du liquide au-dessus d’un plan horizontal arbi-

traire, ce potentiel aura pour valeur

(20)

Le système admet alors un potentiel thermodynamique donné

par l’égalité

Nous allons supposer qLi’un poids d’eau dm, passe de la cuve

dans l’osmomètre au travers de la membrane pour se mélanger à

la dissolution contenue dans l’osmomètre; nous chercherons la variation la subie par la quantité ~, et nous écrirons que, pour

l’équilibre, la quantité Óep doit être égale à o.

1~ i~. 3.

L’enlèvement de la cuve d’un poids d’eau dm, ferait varier la quantité m de Õ t cI>, Õ t P é tan t facile à calculer.

Soit ~’~P’, T) le potentiel thermodynamique de l’unité de poids

d’eau sous la pression constante P’ à la température T. Soit Z’ la

hauteur de la surface «~3 au-dessus du plan origine des z. Nous

aurons

Le mélange à la dissolution contenue dans l’osmomètre d’un

poids d’eau dm ~

1

fait varier de Ô2 CP la quantité (D donnée par l’éga-

lité ~52) et la variation 14Y que nous cherchons à calculer a pour valeur

La propriété fondainen tale de la quantité 02 (D, sur laquelle nous

insisterons tout d’abord, est la suivante :

(21)

4I0

Lorsque la dissolution contenue dans l’osmomètre remplit les

conditions d’équilibre indiquées au Chapitre précédent, la quan- tité 02 «P ne dépend pas de la manière dont le poids d’eau dm, se

distribue à l’intérieur de l’osmomètre.

Divisons l’osmomètre en n couches infiniment minces que nous numérotons à partir du bas, c’est-à-dire de la membrane. Dans

une première distribution, la couche d’ordre q reçoit une quantité

d’eau ),q dm, ; dans la seconde, la même couche reçoit une quan-

tité d’eau l’ q dm, .

On peut passer de la première distribution à la seconde de la manière suivante : la première couche cède à la deuxième une

quantité d’eau

la deuxième cède à la troisième un poids d’eau

la tranche d’ordre ~c~

-

i) cède à la tranche d’ordre q

enfin l’avant-dernière cède à la dernière

Or chacune des modifications en question est une modification d u genre de celle que nous avons étudiée au précédent Chapitre.

Elle laisse invariable, si l’équilibre est établi, le potentiel ther- modynamique de la dissolution renfermée dans l’osmomètre et

soumise à la pesanteur et à la pression constante P. La proposition

°

que nous voulions démontrer est donc établie.

La quantité 82 P étant indépendante de la manière dont nous

mélangeons le poids d’eau dm~ à la dissolution que renferme

l’osmomètre, nous allons effectuer ce mélange de la manière qui

nous conduira le plus rapidement aux relations que nous nous proposons d’obtenir.

Nous mélangerons exclusivement le poids d’eau dm~ avec la

dernière tranche de l’osmomètre. Si nous désignons par S la concentration au sommet de l’osmomètre, par Z la distance du

plan PQ au plan origine des Z, nous aurons, en conservant les

(22)

notations définies par les égalités ( 34 ~,

Moyennant les égalités ( ~3 ) et (55), l’égalité (5z{) devient

et la condition d’équilibre devient

Telle est la îormule qui détermine la hauteur osmotique en fonction de la concentration de la dissolution au sommet de

l’osmomètre.

Cette formule est rigoureuse. Si l’on néglige les dérivées par- tielles de f, et W par rapport à la pression, dérivées qui sont de

l’ordre des volumes spécifiques des liquides, on obtient la formule

approchée

On en déduit aisément que la hauteur osmotique dépend uni-

quement de la concentration de la dissolution au sommet de l’os-

momètre, et point de la nature de la membrane, de la forme de l’osmomètre et de la profondeur à laquelle il est immergé; que

cette hauteur est toujours positive et croît avec la concentration de la dissolution; ces résultats généraux sont pleinement d’accord

avec ceux obtenus par MM. Gouy et Chaperon.

Reprenons l’équation (56) et transformons-la.

Soit z~ ( S, T) la tension de vapeur saturée d’une dissolution de concentration S à la température T; soit II(T) la tension de vapeur saturée de l’eau pure à la même température. Nous avons

D’après une propriété connue du potentiel thermodynamique,

on a

(23)

4I2

it (p, T) étant le volume de l’unité de poids d’eau pure sous la

pression p à la température T.

D’après l’égalité (46), on a

Enfin on a, d’après l’égalité (l~3 ~,

En vertu des égali tés (5 ), ( ~ 8 ), (59), (60) e t (61 ), l’ égalité (56)

devient

Cette formule va nous conduire à une importante conséquence.

Supposons que l’atmosphère qui entoure l’osmomètre soit formée uniquement de vapeur d’eau; qu’au niveau a~3 cette

vapeur ait la tension de vapeur saturée de l’eau pure à la tempé-

rature T, ce qui s’exprime par l’ébalité

Supposons en outre que l’équilibre hydrostatique soit établi dans la masse de vapeur. Quelle sera la pression P de cette vapeur

en un point du plan PQ?

Si p est la pression dans la masse de vapeur en un point de

hauteur z, si D (~, T) est le poids spécifique de la vapeur sous la

pression ~, à la température ~h, on aura

On en déduit

(24)

En vertu des égalités (G3) et (64), l’égalité (62) donne

L’élément sons le signe f étant certainement positif, cette égalité entraîne

Ainsi, au niveau PQ, Cc vapeur et ~W cis~nze~2t la tension de la vapeur saturée de la dzssalzction qui se trouve au sommet de

l’osmomètre. C’est l’une des propositions fondamentales de MM. Gouy et Chaperon. Elle se trouve ainsi démontrée en toute

rigueur.

Les égalités (GI~) et (6~) donnent aussi en toute rigueur cette

relation très sim pl e

--

Les résultats que nous venons de trouver jusqu’ici ne diffèrent ’ pas de ceux obtenus par MM. Gouy et Chaperon lorsqu’on ap- plique à la vapeur d’eau la loi de Mariotte et due l’on néglige le

volume spécifique du liquide devant celui de la vapeur. Ils en dif- fèrent dans tout autre cas, conformément à ce qui a été indiqué

dans ce qui précède.

Les résultats que nous avons obtenus jusqu’ici semblent en complète contradiction ’avec ceux que nous avons obtenus dans

notre travail précédent sur la hauteur osmotique, en supposant

homogène la dissolution contenue dans l’osmomètre. Il semble donc que cette hypothèse conduise non pas à des résultats appro-

chés, mais à des résultats absurdes, conformément à l’idée qui

domine les travaux de 3IM. Gouy et Chaperon. Nous allons voir

qu’il n’en est rien.

Les formules précédentes relient la hauteur osmotique à la

coticenti-ation de la couche la plus élevée dans l’osmomètre. Or

cette concentrati on serait difficilement accessible à l’expérience.

Ce que l’expérience peut déterminer le plus aisément, c’est la

concentration moyenne de la dissolution renfermée dans l’osmo-

mètre, c’est-à-dire le rapport cr du poids LotallBf2 de sel au poids

(25)

4I4

total M1

1

d’eau qu’elle renferme. Les seules formules vraiment utiles sont celles qui relieraient la hauteur osmotique à cette

concentration moyenne.

Cherchons ces formules.

Soit dx dy dz

un

élément de volume de la dissolution, de con- centration s, soumis à la pression p. Cet élément a un poids

Il renferme un poids d’eau

et un poids de sel

On a donc

et, par conséquent,

En remplaçant s par la valeur obtenue en intégrant l’égalité (48~,

on aurait la relation qui lie 7 à S.

Supposons la concentration assez peu variable avec la hauteur pour que, dans le développement en série de (s

-

S~, on puisse se

limiter au premier terme.

Nous aurons

A même degré d’approximation, ‘~S peut A regardé comuie

An même degré d~approximadon~ y-peut être regarde comme

indépendant de z .

(26)

En vertu de ces approximations, nous aurons

Moyennant cette égalité, l’égalité (66) devient

On a d’ailleurs, en négligean t le carré de ds d.~ ou le produit de

ds par la compressibilité du liquide,

dz

~ désignant la cote du centre de gravité du volume que le liquide

occupe dans l’osmomètre.

Moyennant l’égalité ( 6g ), l’égalité (68) devient

Cette égalité (7o), comparée à l’égalité (67), nous apprend en premier lieu qu’au degré d’approximation employé ici, le

niveau où le liquide a la concentration moyenne

s

est le niveau du centre de gravité du volume qu’il occupe.

Reprenons maintenant l’égalité ( ~6), qui peut s’écrire

ou bien, en vertu de l’égalité (36),

(27)

4I6

L’égalité (3~) donne

et l’équation ( ~ o ) donne

Inégalité (71) devient donc

La quantité s(i -~- .s) ‘~ ~°’v(~, P, T) a ôs un signe constant pour

toute valeur de s. Il existe donc une valeur 7’, comprise entre cr et S, et telle que l’on ait

Moyennant cet te égalité, l’égalité (72) devient

Cette équation a exactement la forme que nous avions obtenue

en supposant la dissolu tion homogène. Elle se réduirait rigoureu-

sement à cette forme si l’on remplaçait cr, qui est compris entre

o-

et S, par y; il est aisé de s’assurer que, dans la plupart des cas,

cette modification n’altère les divers termes de l’égalité (73) que

d’une quantité insignifiante. On arrive donc à cette conséquence

que l’égalité

exacte si l’on suppose la dissolution homogène, est encore très approchée si,

y

la dissolution n’étant plus homogène,

7

désigne la

concentration moyenne. Cette formule demeure donc bien la

formule vraiment utile dans l’étude de l’équilibre osmotique, et

(28)

les idées nouvelles introduites en cette question par MM. Gouy et Chaperon ne d iminu en t point la valeur de nos recherches anté- rieures.

CHAPITRE III.

Sur la pression osmotique.

MM. Gouy et Chaperon ont étudié ( ’ ) un problème un peu dit- férent d’équilibre osmotique. Ce problème consiste en l’établisse-

ment de l’écluation d’équilibre de deux dissolutions du même sel, séparées par une cloison perméable seulement à l’eau, ayant des concentrations différentes et soumises à des pressions différentes.

Ce problème ne diffère de celui que nous avons traité presque en même temps dans notre travail sur la pressioyt osmotique (2 ) que

par la substitution d’une dissolution à l’eau pure que nous suppo- sions occuper l’un des côtés de la cloison semi perméable ; auss-i

n’avons-nous pas besoin de reprendre ici les raisonnements que

nous avons déjà développés et pouvons-nous nous contenter de

reprendre les résultats auxquels ils conduiraient dansle cas examiné par MM. Gouy et Chaperon.

Ce résultat s’exprime par l’égalité suivante

s et s’ étant les concentrations de la dissolution de part et d’autre de la cloison, P et P’ les pressions de part et d’autre de cette cloison.

Cette formule ( 7~ ~ peut se transformer.

Soient m et m’ les tensions de vapeur saturée, à la température T, de deux dissolutions de concentrations s et s’. Nous aurons

( 1) GouY et CHAPERON, L’équilibre osmotique et la concentration des dissolu- tions par la pesanteur ( Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CV, p. 1 y ; ~ 1887). Sur l’équilibre osmotique (Annales de Chimie et de Physique,

6* série, t. XIII, p. i 20; i 88$ ).

(2) Sur la pression osmotique (Journal de Physique pure et appliquée,

2e

série, t. VI; septembre 88~ j.

1

(29)

4I8

ou bien, en vertu de l’égalité (56),

D’autre part, on a

D’ailleurs, d’après les égalités (44 ~ et (4~ ~, on a

en sorte que l’égalité précédente devient

Moyennant les égalités (76) et (77), l’égalité (75) devient

Cette formule (78) ne renferme aucune approximation. Il en

est de même de la suivante, que l’on obtient en intégrant par par- ties le premier membre de l’égalité (~5~,

Cette dernière formule coïnciderait, à la notation près, avec la

formule donnée par MM. Gouy et Chaperon, si elle ne renfermait

(30)

au premier membre le terme

qui ne disparaît point si l’on n’applique à la vapeur d’eau la loi de Mariotte. La raison de ce désaccord est celle que nous avons indi-

quée au Chapitre I.

On voit, par l’exposé que nous venons de donner, que la mé- thode du potentiel thermodynamique convient parfaitement à

l’étude de l’influence que la pesanteur exerce sur les dissolutions salines. Non seulement elle permet de retrouver les résultats obtenus par MM. Gouy et Chaperon en ce qu’ils ont d’exact, mais

encore elle permet de s’affranchir des restrictions qu’avaient faites

ces physiciens et d’éviter les inexactitudes auxquelles les condui- sait l’application à un cycle non réversible d’une égalité accep- table seulement pour les cycles réversibles. Quant aux résultats auxquels cette même méthode nous avait conduits dans le cas

la dissolution est supposée homogène, ils gardent encore leur va- leur, même si l’on tient compte de la variation de composition due

à l’action de la pesanteur.

RECHERCHES SUR LE THERMOMÈTRE A MERCURE (1);

PAR M. CH.-ED. GUILLAUME.

Les recherches clue j’ai entreprises, au Bureau international des Poids et Mesures, se rapportent en particulier aux variations que peuvent subir les thermomètres dans diverses circonstances;

d’autres expériences ont été faites dans le but de déterminer les

divergences des thermomètres construits avec des verres de diffé-

rentes compositions.

( 1 ) Résumé de la seconde Partie du Mémoire de l’auteur : Études therlno-

métriques ( Travaux et Mémoires du Bureau international des Poids et Me-

sures, t. V; Paris, Gauthier-Villars, 1886); voir, pour la première Partie, le

Journal de Pjaysique, année 1887, 2e série, t. VI, p. 228.

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